Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 6

  • Non à la répression au Pays basque ! Soutien aux Six du Labourd !

    Mercredi 6 mars, très tôt dans la matinée, la police française a procédé à une série d’arrestations au Pays basque nord, arrêtant 6 jeunes militantEs nationalistes basques à leur domicile. Parmi les six personnes âgées de 19 à 28 ans, cinq seraient des membres du collectif U14 (Uztaila 14, le « 14 juillet » en basque).

    Ils et elles sont soupçonnés d’avoir commis des dégradations sur le petit train touristique d’Hendaye le 12 juillet dernier, action revendiquée par le collectif lui-même. Une autre procédure concerne des dégradations en marge du traditionnel défilé du 14 juillet, défilé contesté par U14 qui a organisé une manifestation à Saint-Jean-de-Luz en guise de protestation face à l’État français. Les militantEs sont aussi accusés d’avoir le même jour enlevé le drapeau tricolore de la mairie, et de l’avoir remplacé par l’ikurriña (drapeau basque). Enfin, une dernière enquête concerne des violences et dégradations qui ont eu lieu lors d’une manifestation contre la réforme des retraites en mars 2023. 

    Un des camarades a été relâché le 6 mars dans la soirée, tandis que les cinq autres ont été relâchés le 7 mars après une journée et demie de garde à vue. Tous comparaîtront devant la justice française le 11 juin prochain.

    Le NPA dénonce fermement l’arrestation des six camarades basques et leur apporte son soutien. Par ce déploiement de moyens colossal et cette démonstration de force, l’État français poursuit une politique de criminalisation de la lutte basque qui vise à museler l’opposition et la jeunesse organisée. Encore aujourd’hui, Paris comme Madrid font le choix de la répression et de la tension, alors même que le Pays basque a fait depuis des années le choix d’entrer dans une nouvelle stratégie de mobilisation non violente et de désobéissance civile. Il faut que L’État français cesse cette répression constante contre les citoyens basques ! La situation est critique et la réponse de l’État mène à une escalade de la violence qui n’est pas souhaitable.

    Nous exprimons notre solidarité envers les personnes arrêtées, leurs camarades, leurs amiEs et leur famille. Nous demandons l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires et appelons à rejoindre les actions et mobilisations qui ont lieu pour dénoncer cette situation.

    Solidarité Internationaliste !

    Gora Euskal Herria askatuta!

    Gora Euskal Herria Ekosozialista !

  • Dans le 93, la mobilisation des personnels et des parents s’ancre et s’amplifie...

    La rentrée du 26 février en Seine-Saint-Denis, c’était un peu « Stop ou Encore » pour le plan d’urgence 93. 

    Le plan d’urgence, construit dans les établissements par les équipes de l’intersyndicale CGT Éduc Action-FSU-Sud Éduc et CNT pendant l’automne, a été présenté le 21 décembre à Bobigny chiffrant précisément les besoins minimums pour fonctionner : 5 000 postes d’enseignantEs, 2 200 AESH (accompagnementE des enfants en situation de handicap), 650 AED (assistantE d’éducation), 320 assistantEs pédagogiques, 175 CPE (conseillerE principal d’éducation), des postes pour les 40 % d’établissements qui manquent d’infirmières et/ou d’assistantes sociales et un collectif budgétaire pour le bâti, car les 2/3 des écoles et établissements du département ne sont pas en état d’accueillir dignement les enfants. 

    L’AG des établissements réunie le 23 janvier pour faire un premier retour sur les réactions des collègues et établir un plan de mobilisation avait fixé une première étape de visibilité dans le cortège du 1er février. Étape réussie avec un bon millier de personnes derrière la banderole du plan d’urgence, l’AG post-manif avait acté l’objectif : le 26 février, le 93 ne fait pas sa rentrée.

    70 % à 85 % de grévistes dans les collèges

    Et l’objectif est atteint au-delà des espoirs des équipes militantes. Lundi 26 février, il y avait 40 % de grévistes dans le second degré avec des taux de 70 % à 85 % dans les collèges. Cette journée ponctuée par des assemblées générales d’établissements et de villes, un rassemblement à proximité de Stanislas (le strict opposé à notre quotidien dans le 93), suivi d’une AG départementale a marqué le début d’une grève militante. 

    Des centaines d’enseignantEs, CPE, AED, AESH se sont déployéEs durant la semaine pour aller à la rencontre des collègues et des parents d’élèves ; des milliers de tracts ont été diffusés devant les écoles et sur les marchés. Mercredi 28 février, une réunion d’information syndicale (RIS) a réuni plus de 290 collègues du premier degré, une étape importante pour l’élargissement de la mobilisation. Des réunions avec les parents ont réuni dans plusieurs villes du département des centaines de personnes à chaque fois, avec le soutien de la FCPE. Des parents accompagnent les enseignantEs dans les actions et organisent des opérations « collèges morts ». 

    Élargir la mobilisation et renforcer l’alliance personnels-familles

    La force de propulsion de cette mobilisation réside dans l’alliance entre les personnels de l’éducation et les familles. Le centre de la mobilisation est dans les collèges, où la mise en place des groupes de niveaux, outre l’absence de moyens humains, entraînerait le renoncement au droit à l’éducation pour tousTEs, avec une partie de la jeunesse parquée dans le groupe des « faibles » ou même des « moyens ». Un tri insupportable pour les enseignantEs qui alimente leur détermination !

    Le combat engagé ouvre pour les familles un espoir d’obtenir enfin des solutions aux problèmes dénoncés depuis de nombreuses années : non-remplacement des enseignantEs absents (les enfants du 93 perdent l’équivalent d’un an de cours tout au long de leur scolarité) ; manque d’AESH qui rend impossible l’inclusion de nombreux enfants et crée des tensions insurmontables dans les classes. Et la liste n’est pas terminée. Les familles se saisissent donc de l’alliance et s’impliquent dans la mobilisation, ce qui entraîne aussi un certain nombre de jeunes dans les lycées. 

    Les objectifs à venir sont maintenant l’élargissement au premier degré et aux lycées le 7 mars, prolongé par la grève féministe du 8 mars, afin de pouvoir se projeter dans un approfondissement de la mobilisation les semaines suivantes. Sans compter l’écho donné par les médias qui découvrent la situation du 93 et couvrent la mobilisation donnant des idées de ­mobilisation au-delà du ­département.

    Commission Éducation nationale

  • Répression des mobilisations environnementales : un réquisitoire de l’ONU...

    La convention d’Aarhus, signée par la France en 1998, doit protéger les défenseurEs de l’environnement. Elle impose l’obligation de veiller à ce que les personnes exerçant leurs droits ne soient pas pénalisées, persécutées ou harcelées.

    Le Comité d’examen du respect de ces dispositions dit clairement que les manifestations pacifiques en faveur de l’environnement constituent un exercice légitime du droit du public à participer au processus décisionnel. C’est à ce titre que Michel Forst, mandaté par l’ONU, a enquêté depuis un an sur le niveau de répression dont sont victimes aujourd’hui les mouvements de désobéissance civile en Europe et en France. Le 23 février dernier, Michel Forst visitait la ZAD de la Crém’Arbre sur le parcours du projet de l’A69, entre Castres et Toulouse. Il a pu constater la manière brutale, humiliante, dont le préfet du Tarn conduit la répression.

    Évolution inquiétante des politiques répressives en Europe

    M. Forst livre un diagnostic très inquiétant sur l’évolution des politiques répressives, des modes de maintien de l’ordre, de la justice. Tous les grands pays européens sont concernés. Le mécanisme mis au jour est clair : en s’appuyant sur la législation relative à la criminalité, sur les dispositifs policiers et sur l’arsenal juridique anti-terroriste, il s’agit d’intimider, de dissuader toutes mobilisations et de les délégitimer pour justifier la brutalité à leur encontre. Nombre de médias sont enrôlés, usant de la rhétorique « écoterroristes », « radicaux », « extrémistes », « violents ».

    En France nous subissons la multiplication des contrôles abusifs, des arrestations et des amendes, les brutalités policières lors des manifestations, les maltraitances en garde à vue, humiliations, intimidations, violences, insultes racistes et sexistes. Enquête et surveillance étendues utilisant la législation relative à la criminalité organisée : suivi, géolocalisation, mise sur écoute, perquisition, infiltration policière. Tous les moyens sont bons ! En parallèle, les tribunaux généralisent la détention provisoire et durcissent les ­conditions de remise en liberté. 

    Répression des contestations

    Ces pratiques répressives constituent une menace majeure pour la démocratie et les droits fondamentaux. Elles empêchent la société de « faire face à la crise environnementale avec l’urgence requise ». Plutôt que de mettre en place des politiques efficaces de sortie des énergies fossiles, de protection des sols et de la biodiversité, de lutte contre toutes les pollutions industrielles et agricoles, les gouvernements poursuivent et harcèlent les lanceurs d’alerte, les activistes, les scientifiques, les journalistes, discréditent leur combat et leurs actions.

    Au-delà de l’intérêt de ce rapport, nous savons que la criminalisation des activistes environnementaux n’est qu’une des facettes de la guerre que mènent Macron et son gouvernement contre le mouvement social. Après les Gilets jaunes, les manifestations syndicales, les quartiers populaires, ils veulent mettre au pas toute contestation de leur pouvoir et de leur politique inégalitaire et écocide.

    Commission nationale écologie

  • Élections européennes : une campagne unitaire pour une gauche de rupture reste nécessaire...

    Les prochaines élections européennes auront lieu dans trois mois. Elles seront une étape importante pour s’opposer à Macron et à l’extrême droite en France et en Europe : sanctionner le pouvoir macroniste et ses politiques antisociales et autoritaires ; combattre le danger de l’extrême droite dont l’objectif reste de décupler l’exploitation, le racisme et la répression. 

    Pour résister, le NPA estime que l’unité de la gauche de rupture est nécessaire dans la rue et dans les urnes. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes adresséEs aux forces de la gauche antilibérale, anticapitaliste et révolutionnaire, et que nous avons rencontré en particulier La France insoumise. Après trois rencontres, La France insoumise a adressé au NPA il y a deux semaines un courrier affirmant selon eux que « nos discussions ont fait émerger une série de désaccords [...] trop importants pour garantir notre capacité commune à mener une campagne cohérente ». Nous le regrettons car les discussions sur les contours d’un rassemblement d’une gauche de combat ne font que commencer.

    Dans son courrier, LFI pointe « une divergence importante à propos de la perspective d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, sujet qui sera un des principaux thèmes de la future campagne des européennes », nous reprochant de ne pas être « contre ». 

    Nous pensons d’abord qu’il est problématique de faire de cette question un enjeu central de la prochaine campagne. Refuser par principe toute discussion autour de l’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne peut ouvrir la voie à l’illusion des frontières qui protègent, ce qui participe au renforcement des courants réactionnaires et nationalistes prônant le repli sur soi. Nous avons toujours rejeté la construction européenne capitaliste, et défendons une rupture avec l'UE et ses traités, avec l’Otan et la construction d’une Europe militaire, pour la construction d'une autre Europe des travailleurSEs et des peuples. Nous sommes aussi solidaires de la gauche sociale et politique ukrainienne qui cherchent des points d’appui dans la lutte contre l’agression impérialiste russe de Poutine et le néolibéralisme imposé par le pouvoir ukrainien et les grandes puissances. C'est pour cela que nous pensons que la question de l'adhésion de l'Ukraine à l'UE ne peut être posée à cette étape de façon binaire (soit pour, soit contre...) et qu’elle mérite une discussion, ici en France mais aussi avec les forces progressistes en Ukraine et dans toute l’Europe. Pour notre part, considérant l’ensemble de ces éléments, si un tel vote devait avoir lieu aujourd’hui, la position que nous défendrions serait l’abstention.

    Dans les discussions avec LFI, nous avons donc proposé un compromis pour pouvoir nous inscrire dans une campagne commune, auquel il ne nous a été opposé qu'une injonction à devoir défendre le refus de l'adhésion de l'Ukraine à l'UE. Puis sans même que nous ayons commencé à discuter d’un protocole d’accord, LFI a mis fin aux discussions sans autre forme de procès. 

    Pourtant, on s’étonnera d’apprendre que la ligne rouge tracée par LFI n’en est pas une ! Dans les discussions avec Génération.s en vue d’un accord, cette question était totalement absente du projet de protocole. Par ailleurs, il est évident que si, comme le défendait LFI il y a quelques semaines, une liste de l’ensemble de la Nupes conduite par EELV avait vu le jour, sa position n’aurait de toute façon pas pu être celle que porte aujourd’hui LFI…

    Derrière ces prétextes, les vraies raisons sont donc à chercher ailleurs. Donner corps à un cadre de rassemblement, même électoral, nécessite des clarifications à gauche : choisir entre deux orientations inconciliables, la gestion du système ou la rupture avec celui-ci. La Nupes s’était construite sur la base d’un rapport de forces issu du succès de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon autour d’une ligne de rupture partielle, d’un programme antilibéral. C’est d’ailleurs ce qui rendait possible l’inscription du NPA dans une campagne commune pour les élections européennes, dans le contexte de l’absence des principales forces de gestion du système telle que le PS ou EÉLV.

    LFI ne prend pas à cette étape ses responsabilités pour initier le rassemblement nécessaire des forces sociales et politiques pour affronter le macronisme autoritaire et le danger de l’extrême droite victorieuse. Au-delà du NPA et de LFI, c’est l’ensemble des forces anticapitalistes et antilibérales qui se retrouvent divisées et isolées là où il faudrait l’unité d’action la plus large dans la rue et le rassemblement de la gauche de combat dans les élections.

    Pour les élections européennes et les mobilisations à venir, pour construire une alternative politique, c’est cette orientation, unitaire et de rupture, que le NPA veut continuer à défendre ces prochains mois, avec toutes les forces — y compris LFI à qui nous continuons de nous adresser — et avec toutes celles et ceux qui sont orphelins d’une gauche de combat qui dépasse largement les rangs des organisations politiques actuelles.

  • Le 8 mars, la grève féministe pour briser le silence !

    Lors de la cérémonie des Césars le 23 février Judith Godrèche a délivré une parole claire et bouleversante sur les violences sexuelles dans le cinéma français et pointé le silence qui entoure ces révélations.

    Depuis plusieurs semaines, la parole s’était déliée dans le monde du cinéma — mais pas seulement — et plusieurs victimes avaient témoigné, contre Depardieu, Jacquot, Doillon…

     

    Le silence, l’arme absolue de ceux qui abusent

    Les prises de parole de Judith Godrèche, Charlotte Arnould, Manda Touré, Vanessa Springora, Adèle Haenel et tant d’autres femmes connues ou inconnues, permettent de lever progressivement l’omerta. Car dans le milieu du cinéma comme dans d’autres : le silence prévaut. On ne répétera jamais assez cette phrase de Denis Mukwege : « Le silence est l’arme absolue de ceux qui abusent ». Pour les hommes violents, le silence est l’ingrédient clef de leur domination et le plus difficile à briser pour les victimes, car parler fait peur. Il y a la peur des représailles, d’être accusée de mentir, attaquée en diffamation, d’être victime de violences supplémentaires de la part des agresseurs ou de leurs proches. Il y a aussi la peur de l’isolement, du rejet, en particulier dans des milieux où « tout le monde savait, mais personne ne disait rien ».

    Dans les milieux culturels ou politiques, qui fonctionnent parfois comme des « grandes familles », les violences faites aux femmes sont largement tolérées, et il n’est pas question de dénoncer des hommes « puissants », les « monstres sacrés ». C’est dans le silence qu’ils peuvent violenter, agresser, violer en toute impunité. C’est dans le silence qu’ils peuvent continuer à faire des films, à écrire des livres, à peindre, à aller aux Césars. C’est dans le silence qu’ils peuvent continuer à recevoir des prix, à être dans les journaux, à parler aux infos. C’est dans le silence qu’ils peuvent continuer à exercer en tant que médecin ou psychologue, dans le silence encore qu’ils peuvent écrire des tribunes, se prétendre féministes. C’est dans le silence qu’ils peuvent même devenir ministres ou députés.

    Face aux violences, parlons-nous, regardons-nous

    Ainsi, le silence qui entourait les victimes avant leur prise de parole est là encore trop souvent après qu’elles ont dénoncé les violences qu’elles ont subies, ce que nous rappelle Judith Godrèche dans son discours à la cérémonie des Césars : « Je parle je parle, mais je ne vous entends pas ». Pourtant, dans le monde du cinéma comme ailleurs, c’est par la parole que l’on peut se retrouver et se soutenir. En 2023, 244 000 femmes ont été victimes de violences conjugales. 94 000 femmes subissent des viols ou tentatives de viol chaque année, 81 % de femmes ont été victimes de harcèlement sexuel dans l’espace public, 20 % de femmes déclarent avoir été victimes de harcèlement sexuel au travail, 165 000 enfants sont victimes de viols et violences sexuelles chaque année…

    Nous ne sommes pas seules, nous ne l’avons jamais été : parlons-nous, regardons-nous. Ensemble, nous sommes plus fortes, nous sommes plus fortes qu’eux et le système patriarcal. Face aux violences nous pouvons agir, nous n’avons plus le choix, il faut nous battre ensemble pour les éradiquer.

    Ce 8 mars, retrouvons-nous dans la rue pour lutter toutes et tous contre ces violences !

    Commission nationale d'intervention féministe

     

  • Gaza se meurt… avec la complicité des puissances impérialistes !

    La situation est extrêmement dramatique à Gaza. Fin janvier, la Cour internationale de Justice a rendu un avis qui qualifie de plausible le génocide à Gaza et a demandé à Israël « de prendre des mesures pour que son armée ne viole pas la Convention sur le génocide ». Depuis, plus de 3 500 PalestinienNEs ont été tués par l’armée israélienne.

    Lire la suite

  • À Nice, le 8 mars, en grève et dans la rue...

    8 MARS : journée internationale de lutte pour les droits des femmes

    Face aux attaques du gouvernement, des droites et extrêmes droites, partout les femmes résistent : le 8 mars Grève féministe !

    11h rassemblement Gare centrale – Nice – marche jusqu’au Palais de Justice

    Le 8 mars, nous serons en grève contre le patriarcat et ce gouvernement.

    Nous montrerons le rôle fondamental des femmes dans la société : quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête.