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  • Non à l’expulsion de Zehra Kurtay !

    Le 26 mai dernier, la journaliste et militante socialiste révolutionnaire antifasciste turque Zehra Kurtay, réfugiée en France depuis 2007, a été convoquée à la préfecture de Créteil sans qu’aucun motif ne soit donné.

    Elle a découvert que son titre de séjour avait été annulé, qu’une OQTF (obligation de quitter le territoire français) avait été émise, qu’un laissez-passer avait été préparé par le consulat turc, et que la date d’expulsion était décidée.

    Ses camarades et proches se sont immédiatement mobiliséEs après son transfert au CRA (centre de rétention administratif) de Rouen. La mobilisation en France et en Europe, devant les consulats turcs, a permis de la sortir du CRA. Ce soutien a continué lors du passage de Zehra devant le tribunal administratif de Melun, le 18 juin dernier, où son expulsion vers la Turquie a été annulée. Mais elle reste menacée d’expulsion « vers un pays tiers », ce qui permettrait ensuite de l’envoyer en Turquie où sa vie est menacée. Durant l’instruction, elle a découvert qu’elle était placée sur la liste grise des « terroristes » recherchés par l’État turc.

    Journaliste et militante politique

    Zehra Kurtay, 53 ans, commence à militer à l’Université où elle étudie le français. Elle rejoint les journalistes bénévoles du média d’extrême-gauche Le Combat. En 1994, elle devient journaliste professionnelle, et est emprisonnée pour la première fois avec des collègues pour leur couverture de la vie politique turque. Après son déménagement à Istanbul et la création du journal de quartier La voix de Gazi, elle devient en 1998 la rédactrice en chef du journal Kurtulus, qui connaît une première perquisition violente. L’année suivante, lors d’une autre perquisition, elle est arrêtée.

    Elle est emprisonnée à Ümraniye, où elle est torturée. Elle partage un dortoir avec des dizaines d’autres prisonniers politiques avant qu’une réforme carcérale isole les détenus dans de petites cellules. Au bout d’un an, une grève de la faim est décidée contre ces conditions de rétention. Zehra Kurtay est dans la première vague qui entame sa grève en 2000. En réponse, le pouvoir turc lance l’opération « Retour à la vie » dans 20 prisons, mais sur les 200 prisonniers en grève de la faim, 27 sont tués et plus de 100 blessés. Zehra continue sa grève, et au bout du 181e jour, l’administration décide de la nourrir de force, et elle garde des séquelles, notamment car elle souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff.

    Réfugiée en France

    Elle est libérée pour raison de santé, mais en 2007, elle est contrainte à l’exil car le gouvernement turc veut la renvoyer en prison. Elle part sous une fausse identité en France, où elle obtient le statut de réfugiée politique, avant d’être arrêtée par la police française et envoyée en prison de 2008 à 2012 pour des liens suspectés avec le DHKP-C (Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple), un mouvement marxiste-léniniste turc, considéré comme terroriste. En 2019, son statut de réfugiée politique lui est retiré, elle l’apprend en 2021 quand elle veut renouveler son titre de séjour de dix ans. Elle commence alors sa lutte auprès de l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) pour le récupérer.

    En grève de la faim, Zehra a besoin d’aide

    Son OQTF est la conséquence des ordonnances prononcées par Gérald Darmanin, qui peut ainsi expulser les réfugiés politiques d’extrême gauche, sans s’attaquer au terrorisme d’extrême droite, alors que celui-ci est en hausse et fait la une avec le procès de groupes comme « Waffenkrat » ou les « Barjols ». Face à une expulsion vers un pays tiers et de là vers la Turquie, Zehra a décidé de reprendre une grève de la faim illimitée le 3 juillet 2025, et de la rendre visible en s’installant sous la Porte Saint-Denis à Paris 10e. Cette grève est menée en parallèle d’une nouvelle grève de la faim de 8 prisonniers politiques, comme Fikret Akar depuis 105 jours, pour ne plus être emprisonnés dans des cellules de type « cachot ». La Turquie ne respecte pas les droits de l’homme, la France non plus.

    Soihartze et Séverine

    Pour signer la pétition Justice Pour Zehra Kurtay !

  • République islamique et racisme d’État, il faut vraiment en finir avec ce régime !

    Depuis le 1er juin 2025, près de 450 000 Afghans ont quitté le territoire iranien. Cette estimation donnée par l’Observatoire international des migrations (OIM) donne le vertige. À l’échelle de toute l’année 2025, ce nombre s’élève à 906 326 personnes selon l’agence onusienne.

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  • Université d'été 2025 : préparer les combats...

    Chaque année, l’université d’été est un moment privilégié de rencontres et d’échanges entre militantEs du NPA et d’ailleurs. Jeunes ou moins jeunes, étudiantEs ou retraitéEs, de différentes régions, fortEs de nos expériences locales et de construction dans des cadres divers : syndicats, luttes féministes, antiracistes ou écologiques, mouvement pour la Palestine, etc. À ne pas rater donc, surtout pour préparer notre rentrée sociale et nous mettre en ordre de bataille face aux capitalistes et à l’extrême droite !

    Les attaques contre notre classe se poursuivent et perdurent : retraites, Sécurité sociale, salaires, licenciements… Tous nos conquis sociaux y passent alors même qu’un rapport de l’Insee, paru le 7 juillet nous rappelle cette réalité : la pauvreté et les inégalités atteignent des taux records depuis 30 ans. Dans ce contexte, l’extrême droite gagne du terrain et se rapproche de plus en plus de la prise du pouvoir. Notre classe doit donc plus que jamais s’organiser, lutter ensemble, se reconstruire et se battre. En un mot comme en cent : regagner la rue.

    Le travail en question

    Notre université d’été sera un moyen pour nous de nous préparer aux combats qui s’annoncent. Nous reviendrons sur un anniversaire : celui de la Sécurité sociale qui fête cette année ses 80 ans et nous verrons comment cette avancée, qui a été majeure pour toutEs les travailleuses, est toujours et encore attaquée. Nous aborderons aussi la question de la santé au travail dans un contexte où nos conditions de travail se dégradent toujours plus et où le nombre de morts au travail augmente. Enfin nous verrons aussi comment le travail se modifie et se réorganise avec Cédric Durand, d’un côté, autour de la nouvelle économie numérique et avec Claude Serfati, de l’autre, sur la question des économies de guerre.

    Progression du fascisme

    Ugo Palheta présentera son dernier livre Comment le fascisme gagne la France pour mieux comprendre les ressorts de la montée de l’extrême droite, et notre forum, grand moment d’échange, sera un grand temps de débats avec les autres forces politiques et syndicales sur la rentrée sociale notamment sur les moyens de faire face aux attaques capitalistes et à la progression du fascisme. 

    Nous sommes déjà plus de 170 inscritEs à l’université d’été alors n’hésitez pas à vous rendre sur le site pour vous inscrire en ligne (npa-lanticapitaliste.org/UDT2025) ou adresser chèque, chèques vacances ou espèces directement à NPA-l’Anticapitaliste, Université d’été, 2 rue Richard-Lenoir, 93100 Montreuil). 

    Pour nous contacter, la boîte mail de l’UDT : universite.ete@nouveaupartianticapitaliste.org

    Commission Université d’été

  • Le NPA uni et en ordre de bataille pour la rentrée...

    Le dernier CPN (Comité politique national, l’instance large de direction politique du NPA) avant les vacances d’été nous a mis en ordre de bataille pour la rentrée, en continuant d’avancer sur nos deux jambes, unitaire et révolutionnaire.

    La jambe unitaire d’abord. Là où ils existent, nous investissons et construisons les cadres du NFP (Nouveau Front populaire). Face aux attaques gouvernementales prévues pour la rentrée (nouvelles coupes budgétaires, poursuite des licenciements, extension du travail le 1er Mai), nous prenons contact avec les organisations du mouvement social pour construire les résistances nécessaires. Enfin, nous participons aux municipales là où cela a du sens, de façon unitaire, sur la base du programme du NFP, avec nos lignes rouges et en défendant honnêtement nos positions. Si nous avons des éluEs, ce ne sera pas dans une majorité de gestion du système (donc pas avec le PS), et nous conserverons une totale liberté de vote (en particulier sur le vote du budget) et d’expression.

    « Reprenons la rue », un mot d’ordre et une stratégie

    La jambe révolutionnaire ensuite. Nous avons voté la mise en place à la rentrée d’une campagne ambitieuse de l’ensemble du parti sur le thème Reprenons la rue. Cette campagne doit nous permettre d’apparaître et d’exister, de nous construire et de recruter, mais aussi de nous mobiliser comme parti uni et de nous homogénéiser encore plus. Trois axes centraux seront développés : 1/ Reculs sociaux et écologiques, et capitalisme subventionné ; 2/ Reculs démocratiques, offensive réactionnaire (féminisme, LGBTI), autoritarisme et racisme d’État ; 3/ Colonialisme, impérialisme et guerre ; tous combinés à une seule stratégie : mobilisations, manifestations, grèves.

    Un grand meeting en octobre

    Cela permet à la fois de développer localement, selon les réalités des comités, des mots d’ordre spécifiques, et d’avoir un mot d’ordre commun (Reprenons la rue !). Un grand meeting central du NPA sera organisé à l’occasion de cette campagne en octobre, avec montée nationale, sur la thématique provisoire Contre les guerres impérialistes et pour la résistance des peuples, à rediscuter au CPN de septembre en fonction de l’actualité. Cette campagne sera articulée à la campagne de construction dans la jeunesse, Reprenons la fac : en septembre, tous les comités doivent investir les facs et les lycées en lien avec les JA (les Jeunesses anticapitalistes du NPA), car c’est le moment-clé de l’intervention dans la jeunesse.

    Rendez-vous à l’université d’été

    Pour mener ce vaste programme à bien, une étape importante sera notre université d’été. Du matériel pour la campagne y sera disponible, et nous continuerons de discuter de son contenu. Il est donc temps de vous inscrire et d’inviter largement les gens autour de vous !

    Aurore Koechlin

  • Clap de fin pour le NFP ?

    Un an après les élections européennes, où le RN était à son plus haut niveau, et la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024, qui a suscité la formidable mobilisation unitaire des associations, syndicats et partis, sous la forme du NFP (Nouveau Front populaire), celui-ci semble n’être plus qu’un souvenir.

    Le point par Fabienne Dolet et William Daunora.

  • Soutien aux 5 postiers du 92, condamnés lourdement !

    Jeudi 10 juillet, le tribunal a rendu son jugement concernant des faits datant de 2014 pour les 5 postiers et postières du 92. Ce jugement est très lourd et très favorable à La Poste puisqu’iels sont tous reconnuEs coupable de dégradations. Iels sont tous condamnés à des amendes à verser à La Poste.

    Deux d’entre eux sont jugés coupables de violation de domicile professionnel, et Gaël Quirante est condamné à 6 mois de prison avec sursis avec 5 ans de mise à l’épreuve pour des violences à l’encontre du chef de la sécurité. Des violences qu’il a toujours niées et qui n’ont pas été précisément établies lors du procès du 12 juin dernier.

    Le NPA-l’Anticapitaliste dénonce ce jugement qui va bien au-delà des réquisitions. La justice a donc voulu frapper fort en défense de la direction de La Poste et contre des syndicalistes qui défendent les conditions de travail des postiers et postières. Le NPA-l’Anticapitaliste apporte son soutien aux 5 camarades réprimé·es, Dalila, Brahim, Gael, Mohamed et Yann, que ce jugement cherche à faire taire et combat la criminalisation de l’action syndicale comme toute répression des mouvements sociaux. 

  • La canicule aggrave les inégalités ...

    Les températures explosent, et la France se rappelle soudain que le chaos climatique n’est pas une réalité lointaine, dont on peut continuer à détourner le regard. Les épisodes caniculaires, plus intenses et plus fréquents, ne sont pas les seuls effets du chaos climatique. Inondations, incendies, sécheresses... frappent et tuent toujours plus.

    Pourtant, le changement climatique reste brandi comme une menace abstraite, une fatalité presque « divine », face à laquelle on « sensibilise » à tour de bras les populations « mal éduquées », tout en prenant soin de ne remettre en question ni les énergies fossiles ni, bien sûr, le système capitaliste et colonial qui en est à l’origine.

    Quel meilleur exemple de cette dissociation que la lutte ce week-end contre l’A69 : présentée aux infos comme un trouble à l’ordre public (et économique), tandis que les opposantEs luttent précisément contre cet écocide qui participe à nous étouffer littéralement.

    Injustice climatique, inégalités renforcées

    Pourtant, nous ne sommes pas toustes étoufféEs de la même façon. L’écologie pirate de Fatima Ouassak rappelait déjà que s’adapter au changement climatique (et donc se protéger de ses impacts) n’est pas — et ne sera pas — accessible à toustes, en fonction de son genre, de sa classe, de son lieu de résidence ou de son assignation raciale. Et qu’à l’instar de la gestion de la crise du Covid, la gestion de la crise climatique par les gouvernements est classiste, validiste et raciste.

    Les températures vont mettre à rude épreuve nos systèmes énergétique, scolaire, sanitaire, et vont encore accentuer les inégalités. Logements exigus et mal isolés, métiers pénibles, éviction des lieux publics et culturels, précarité constituent alors une double peine. Les travailleurEs essentielLEs se retrouvent encore une fois contraintEs de poursuivre leur activité sous 40 °C, où toute mesure de protection ne doit surtout pas freiner leur production au service des autres.

    Mesures gouvernementales : poudre aux yeux

    Au lieu de fermer les écoles par forte chaleur, il faut mettre en place un plan d’urgence massif d’investissement pour isoler les bâtiments et végétaliser les cours de récréation. L’urgence exige aussi d’en finir avec les « bouilloires thermiques », ces logements sociaux et habitats précaires construits avec des matériaux peu performants en termes d’isolation thermique, qui deviennent des fournaises en été.

    Le décret « chaleur », applicable dès le 1er juillet, tombe à pic pour se donner bonne conscience. Mais on est bien loin de la prise en compte des effets du changement climatique sur le travail et la société.

    Le texte se contente de réaffirmer les principes qui existent déjà dans le droit du travail : la prévention des risques professionnels, qui impose à l’employeur d’évaluer les risques auxquels ses salariéEs sont exposéEs, de prendre les mesures nécessaires pour protéger leur sécurité et leur santé, et d’adapter le travail aux travailleurEs. Il est bien avare en réglementation : mise à ­disposition d’eau fraîche et température « adaptée », merci ! Mais aucun seuil de température ou niveau d’alerte canicule n’est défini, au-delà desquels les pauses payées seraient obligatoires ou le travail simplement interdit.

    Justice climatique, bataille syndicale

    Ainsi, les représentantEs syndicalEs portent la responsabilité d’aller conquérir le minimum vital, dans l’urgence, avec des armes dérisoires et inéquitables. Notons que, là encore, les secteurs d’activité les plus fragiles, féminisés, diffus — TPE, travailleurEs des plateformes — partent désavantagés.

    Même si les victoires sont à saluer, comme le plan obtenu par la CGT de la Bibliothèque nationale de France, avec, entre autres, une heure en moins sans perte de salaire au-dessus de 32 °C, et la journée entière au-dessus de 35 °C.

    La justice climatique est un enjeu de lutte des classes, d’antiracisme et de féminisme, qui doit désormais être au cœur de la bataille syndicale et politique. Il s’agit de lutter pour toustes, pour aujourd’hui et pour demain à la fois. C’est une lutte pour la survie, pour la dignité et pour l’égalité, qui se joue dans toute la société.

    Commission nationale écologie