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Actualités nationales... - Page 8

  • Autoritaire, raciste et islamophobe, dégageons ce gouvernement !

    Le mantra répété par Retailleau lors de sa prise de fonction comme ministre de l’Intérieur : « L’ordre, l’ordre, l’ordre », laissait présager le pire en matière de libertés publiques. C’est donc sans surprise qu’il a dégainé l’arme de la dissolution pour écraser des organisations emblématiques de la résistance du mouvement social à sa politique.

    Le délit d’apologie du terrorisme, brandit pour justifier la dissolution d’Urgence Palestine, n’est qu’une instrumentalisation qui dissimule mal les véritables motivations du gouvernement. Il s’agit avant tout de briser les soutiens à la Palestine, surtout lorsqu’ils mobilisent les quartiers populaires, et de réaffirmer le soutien du pouvoir à la politique génocidaire du gouvernement israélien.

    La dissolution de la « Jeune garde » organisation antiraciste et antifasciste, est un nouveau gage donné à l’extrême droite, qui la réclamait depuis des années.

    Cette séquence politique révèle bien l’hybridation croissante entre la droite et l’extrême-droite.

    Un déchaînement raciste et islamophobe

    Racisme et autoritarisme sont les deux faces d’une même politique. Partout en Europe la montée de l’extrême-droite s’accompagne d’une criminalisation des personnes raciséEs, des étrangerEs, des musulmanEs.

    Ces deux procédures de dissolution s’inscrivent dans une offensive raciste et islamophobe de grande ampleur, qui se traduit par la multiplication de lois, de mesures, de déclarations et de provocations quotidiennes dans le champ médiatique et politique.

    Cela créé un climat nauséabond, qui légitime les discours racistes et rend possible des passages à l’acte qui sont de plus en en plus nombreux. De l’agression de femmes voilées en pleine rue au meurtre d’Aboubakar Cissé, on assiste à la banalisation de la haine des musulmanEs, tolérée par un gouvernement qui d’un côté les désigne comme cibles et de l’autre invisibilise les actes dont ils sont victimes.

    Retailleau vient d’annoncer un nouveau durcissement dans l’accès à la naturalisation. Ce gouvernement a bien décidé d’attaquer sur tous les fronts et de faire du racisme et de l’islamophobie la colonne vertébrale de sa politique.

    Faire front !

    Il faut dénoncer les tentatives de dissolution d’Urgence Palestine et de la Jeune garde car c’est bien l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier qui est la cible de cette nouvelle offensive autoritaire.

    Il faut s’attaquer aux bases politiques du racisme et de l’islamophobie d’État, en continuant d’exiger l’abrogation la loi de 2004, qui instrumentalise la laïcité dans l’éducation, et de la loi « séparatisme ».

    Il faut continuer à dénoncer la complicité de notre gouvernement avec le génocide en cours en Palestine.

    Le 11 mai le NPA l’Anticapitaliste sera mobilisé contre l’islamophobie, car pour arrêter cette dynamique autoritaire qui pave la voie aux fascistes, il faut construire un front large et unitaire contre l’autoritarisme, l’islamophobie et l’impérialisme, qui forment bien une même politique.

  • Combattre l'antisémitisme, une nécessité...

    Mercredi 30 avril dans le Gard, une agression antisémite d’une extrême violence a eu lieu au beau milieu d’une scène d’une extrême banalité.

    Alors qu’il nourrissait les chats errants, un homme de 70 ans a été interpelé par un autre, ivre, pour lui demander de l’argent. Visiblement juif puisqu’il portait une kippa et des tsitsit, son refus a débouché sur de violentes injures antisémites et une agression d’une rare violence : un premier coup dans le dos l’a fait chuter, puis, selon un témoin, plusieurs dizaines de coups de pied lui ont été envoyés alors qu’il était au sol. Le parquet d’Alès a immédiatement reconnu le caractère antisémite de l’agression. Et ce, malgré les circonstances qui associent le suspect à un profil « marginal » connu pour des faits de petite délinquance et manifestement sous l’emprise de l’alcool. 

    En danger pour sa propre religion

    Une telle agression n’est pas un simple fait divers anecdotique : elle accroît la pression qu’iels ressentent quant au fait d’être une minorité racisée et visible. Après s’être relevée, la victime s’est sentie tellement en danger en raison de sa judéité visible qu’elle a voulu se découvrir pour se protéger. Non seulement le geste de cet homme est complètement compréhensible, mais surtout il reflète l’oppression que subissent les juifs et les juives en France et leurs réflexes d’autodéfense.

    Un système qui favorise les agressions antisémites

    Si l’agression a certes été rapidement reconnue comme antisémite, la reconnaissance institutionnelle de l’antisémitisme n’enlève rien à la menace réelle qui pèse sur les juifs et les juives. Parce que le racisme est un système, le pays ne peut pas être aussi islamophobe sans être en même temps violemment antisémite, et ces agressions si rapprochées le manifestent avec force.

    Lutter contre le racisme et l’antisémitisme

    Le remarquer ne suffit pas, et l’égale reconnaissance des victimes du racisme n’est pas un but en soi, quoi qu’il puisse s’agir d’une étape : c’est la dignité de de toutEs et de chacunE qui constitue l’objectif d’un véritable antiracisme politique. C’est pourquoi nous devons, en tant qu’antiracistes, nous positionner en soutien à l’ensemble des personnes juives et soutenir leur visibilité, y compris religieuse.

    La commission nationale antiracisme

  • Combattre l'islamophobie, une urgence vitale !

    Il s’est levé tôt pour nettoyer la mosquée de La Grand-Combe avant la prière du vendredi. Un inconnu est entré, lui a demandé de lui apprendre la prière et l’a brutalement assassiné d’une cinquantaine de coups de couteau. Il s’appelait Aboubakar Cissé. Et ce 28 avril 2025, l’islamophobie l’a tué. 

    Le NPA exprime sa profonde tristesse et sa colère après cet attentat islamophobe. Nos pensées vont aux proches de la victime, à la communauté musulmane de La Grand-Combe et à toutes les personnes touchées par ce drame. Nous leur exprimons notre solidarité et notre soutien.

    L’islamophobie tue

    Le tueur dit n'avoir « ‎­pas tué un musulman, mais la première personne qu'il avait trouvée‎­. ‎­» D’après son avocat, « ‎­‎­‎­Sur le crime, sur la mosquée, c'est comme s'il ne se souvenait de rien, comme s'il ne savait rien de tout ça. Il dit qu'il s'est levé avec la conviction qu'il devait tuer quelqu'un. ‎­» Mais il n'a pas tué la première personne croisée au hasard dans la rue. Il s'est rendu dans une mosquée, il a crié pendant son passage à l’acte des insultes contre l’islam, il a cherché à humilier sa victime et sa foi en plus de le tuer. Impossible de nier la dimension islamophobe de ce meurtre.

    L’islamophobie d’État en accusation

    L’attitude de Bruno Retailleau est révélatrice de l’islamophobie portée par le gouvernement. Son refus de réagir rapidement, de se rendre sur les lieux, de reconnaître l’islamophobie du crime, son incapacité à prononcer le nom de la victime, tout en lui transpire le mépris pour les vies musulmanes. Plus largement, on ne peut pas isoler ce terrible meurtre de la campagne islamophobe menée par toute une partie du spectre politique et médiatique. La multiplication des lois et mesures visant les musulman·es créé un climat qui légitime le racisme antimusulman et encourage les passages à l’acte.

    Pour une mobilisation antiraciste à la hauteur des enjeux

    Les premières mobilisations à la suite du meurtre d’Aboubakar Cissé témoignent de la possibilité d’un sursaut. Notre camp social doit prendre la mesure de la situation. L’islamophobie est aujourd’hui un tapis roulant vers la fascisation. Les lois et politiques islamophobes augmentent indéfiniment la répression et l’invisibilisation des musulman·ne·s et elles sont un combustible pour les violences racistes. Elles sont aussi le vecteur d’attaques contre l’ensemble des libertés publiques et elles pavent la voie pour l’extrême droite. 

    Fidèle à notre orientation unitaire et révolutionnaire, le NPA-A appelle à construire des mobilisations les plus massives possibles, sur des bases de rassemblement. Nous défendons qu’on ne pourra faire reculer réellement l’islamophobie qu’en remettant en cause tout ce qui lui donne légitimité ― à commencer par la loi de 2004 d’interdiction du voile dans les établissements scolaires, socle de l’islamophobie institutionnalisée. 

    Les mobilisations du 11 mai doivent marquer un élargissement et une radicalisation de nos mobilisations, être un jalon pour la constitution d’une coordination de la lutte contre l’islamophobie.

  • Attaque contre la Flottille de la Liberté : un acte génocidaire de plus

    Le 2 mai 2025, le navire Conscience, appartenant à la Flottille de la Liberté et transportant de l’aide humanitaire destinée à la population de Gaza, a été attaqué par des drones armés en pleine mer, au large de Malte.

    Cette agression, survenue en eaux internationales, a provoqué un incendie et des dommages majeurs au navire. Bien que l’État colonial israélien n’ait pas revendiqué l’attaque, les organisateurs de la Flottille ainsi que plusieurs observateurs internationaux pointent sa responsabilité, au vu des menaces antérieures et des précédents similaires, notamment le raid meurtrier de 2010.

    Cet acte de piraterie d’État, totalement contraire au droit de la mer et au droit international, s’inscrit dans une politique systématique de blocus et de répression visant à étouffer toute forme de solidarité avec le peuple palestinien. Depuis mars, Israël impose un blocus total à Gaza, interdisant l’entrée de nourriture, d’eau potable, de carburant et de médicaments. Cela fait deux mois que le pire blocus jamais imposé a commencé. Absolument rien ne passe, pas un seul camion n’a pu entrer à Gaza depuis le 2 mars. Cette stratégie de famine délibérée constitue un crime de guerre. Les Nations unies alertent sur une famine généralisée imminente, avec plus de 60 000 enfants déjà en situation de malnutrition aiguë. Cette famine provoquée est une des dimensions du génocide contre la population de Gaza.

    Le NPA-l’Anticapitaliste dénonce cette attaque contre le Conscience et exprime sa solidarité totale avec les membres de la Flottille de la Liberté. Nous saluons le courage des militantEs qui, au péril de leur vie, défient le blocus illégal et génocidaire imposé à Gaza. Nous exigeons l’arrêt de la complicité de la France qui continue de soutenir militairement et diplomatiquement le régime israélien et lui assure une impunité qui encourage ses exactions.

  • Soutien au secrétaire de l'UL CGT d'Aubervilliers agressé par les fascistes le 1er mai...

    Le NPA-A Aubervilliers a appris l’agression de Yoan P, secrétaire le l’UL CGT d’Aubervilliers, en marge de  la manifestation parisienne du 1er mai, par des sbires d’un groupuscule d’extrême droite.

    Le NPA-A Aubervilliers affirme son soutien total à Yoan et lui souhaite un rétablissement rapide.

    Le NPA-A Aubervilliers dénonce l’impunité de l’extrême droite. Face au fascisme, l’unité des organisations, associations et syndicats du mouvement ouvrier est indispensable. S’organiser pour défendre les militant-es et, globalement, l’autodéfense de notre camp social est une nécessité impérieuse. L’extrême droite ne nous fera pas taire ! Pas de fachos dans nos quartiers!

    Le NPA-A Aubervilliers

  • Déserts médicaux : Vite, un service public de santé de proximité !

    Plus de 6 millions de personnes, dont 650 000 patients en affection de longue durée sont privées de médecin traitant. 87% des territoires sont en situation de pénurie médicale. La médecine libérale est à bout de souffle face aux pathologies chroniques, au vieillissement de la population, aux inégalités sociales de santé.

    Former plus et mieux des médecins, pour un service public de santé de proximité, partout sur le territoire, voilà ce qu’une gauche de rupture devrait répondre dans ce débat urgent, où fleurissent les fausses solutions. Car la loi Garot transpartisane, qui introduit une timide régulation des installations, et le projet Bayrou de consultations délocalisées seront inefficaces face à l’ampleur du problème. Des pansements sur une jambe de bois, comme ces 94 millions d’euros dépensés en pure perte, entre 2017 et 2020, pour attirer l’installation de jeunes médecins dans les déserts médicaux !

    Les déserts médicaux sont au croisement de l’abandon de pans entiers du territoire par le capital et de la volonté de limiter le nombre de médecins formés, tout en leur laissant la liberté d’installation. Les déserts médicaux sont souvent des déserts tout court ! Une solution réellement efficace doit donc combiner lutte pour le retour des services public, du travail, de la culture sur tous les territoires, lutte pour la mise en place d’un service public de santé de proximité, en commençant par les déserts médicaux, et une réforme des études médicales et de Parcourssup. Former 16 000 médecins par an, former mieux à une autre médecine, former au plus près des territoires, car toutes les études montrent qu’on s’installe là où on se forme et on vit, former avec un salaire étudiant pour changer aussi la composition sociale et donc géographique des futurEs professionnelLEs de santé. Et vite reconnaitre les Padhue (praticiens à diplôme hors Union européenne) et développer des filières d’accès aux études médicales pour les infirmierEs.

    Le plan Bayrou, même pas efficace

    Pour désamorcer la grève des internes et des médecins contre la loi Garot, Bayrou dégaine un nouveau plan : deux jours par mois dans les déserts médicaux pour les médecins des zones surdenses. « Médecins solidaires » organise depuis longtemps, le temps d’une semaine, l’envoi de volontaires dans les déserts médicaux. Utile et à développer. Mais comment trouver des remplaçantEs, on ne forme pas assez de médecins ! Beaucoup choisiront de payer des pénalités plutôt que d’abandonner leur cabinet surchargé. Tout cela n’est pas à la hauteur. Au-delà du refus d’acter l’épuisement de la médecine libérale, le caractère dérisoire de ces mesures trouve son origine dans le refus de financer la santé à la hauteur des besoins, porté depuis des décennies tant par le bloc central que par le parti socialiste. Sans parler de la nouvelle ponction à 40 milliards d’euros qu’ils nous promettent pour rentrer dans l’économie de guerre !

    86 % des FrançaisEs sont favorables à une régulation de l’installation selon un sondage Ipsos-Fédération hospitalière de France. Mais une meilleure répartition de la pénurie, indispensable, ne suffira pas. D’autant que la proposition de loi transpartisane de la LFI aux LR, portée par le député PS Garot est bien timide. C’est seulement sur 13 % du territoire, les plus dotés, qu’il faudra l’accord de l’agence régionale de santé pour s’installer. Sauf si on remplace un médecin qui part à la retraite, ce qui est d’ailleurs le cas le plus fréquent. Un changement à la marge, mais un coup de canif à la sacro-sainte liberté d’installation qui fait bondir les syndicats médicaux ultra-libéraux et le Conseil de l’Ordre, qui ose déclarer « qu’on forme trop de médecins ». À noter encore, le RN qui se proclame « défenseur de la ruralité » a voté à l’unanimité contre toute régulation de l’installation.

    Faire alliance autour de la fin de la médecine libérale

    Faute de proposer un autre mode d’exercice, cette loi jette malheureusement dans les bras des ultralibéraux toute une jeune génération qui n’y voit qu’une aggravation des 11 années d’exploitation qu’elle subit. Un concours et une formation maltraitante, un salaire moyen à 400 euros par mois pour les étudiantEs, des gardes payées 54 euros brut, une semaine moyenne de 58,4 heures de travail pour les internes, l’allongement à 4 ans des études de médecine générale sans projet de formation. Avec 24 % des internes qui ont des idées suicidaires, non décidément, les internes ne sont pas des enfants gâtéEs qui refusent la lutte contre les déserts médicaux.

    Pour la gauche, il aurait fallu bâtir avec eux une alliance autour du droit à la santé pour tous et toutes, partout, ce qui inclut donc aussi une régulation de l’installation et la fin de la médecine libérale, en échange d’une amélioration immédiate des conditions de formation et de vie des internes, et de la promesse d’un investissement massif dans une nouvelle forme de médecine de santé de proximité, avec du temps pour vivre et soigner, dans le cadre de la reconquête de tous les territoires par la culture, le travail et les services publics.

    Un chemin étroit, mais indispensable, avec pour horizon un service public de santé de proximité, pluridisciplinaire, prenant en charge le soin, mais aussi la prévention comme une priorité, les petites urgences et la permanence des soins, et la recherche en médecine de ville. Un lieu de formation des internes sur tous les territoires, en autonomie supervisée avec un vrai maître de stage, à l’opposé de la formation centrée sur le CHU de la capitale régionale. Un service public de santé qui épargne du temps médical, avec la fin de nombreuses tâches administratives, et un travail en équipe qui permet une prise en charge individuelle mais aussi collective des patientEs-usagerEs, notamment sur la prévention ou l’information. Sans parler d’un droit à conquérir de l’auto-arrêt de travail dans certaines situations (garde d’enfant malade, congé hormonal, petites pathologies, comme il en existe dans certains pays du Nord, ou comme cela a pu exister en auto-déclaration des arrêts covid).

    Un service public unissant tous les professionnelLEs de santé, dans un exercice partagé autour des formations et qualifications de chacunE (et pas d’une délégation de tâches synonyme de baisse de la qualité des prises en charge et de santé à deux vitesses), mais aussi les patientEs, et plus largement les associations, syndicats, les collectivités locales, l’école, les cantines du bassin de vie, pour un réel projet de santé du territoire. Un service public de santé de proximité, en lien avec l’hôpital public, financé et géré démocratiquement par une Sécu reconquise, avec un 100 % sécu assurant la gratuité des soins.

    Commission santé, sécu, social

  • 1er mai : Déclaration du Bureau exécutif de la IVe Internationale...

    Pour un 1er Mai de résistance antifasciste et anti-impérialiste

    Déclaration du Bureau exécutif de la IVe Internationale

    Le 5 avril, aux États-Unis, une immense colère s’est exprimée contre Trump et son gouvernement d’extrême droite, à travers 1 300 manifestations rassemblant 500 000 personnes. Ces mobilisations significatives ne sont qu’un début. Elles montrent qu’il est possible de riposter aux violentes attaques qui ont lieu partout dans le monde contre les intérêts de la classe ouvrière, des migrant·es, des victimes du racisme, des femmes et de la communauté LGBTI…

    Ainsi, en Serbie, en Grèce, en Corée du Sud, en Turquie, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Argentine, en Inde, des secteurs significatifs de la population se sont également soulevés contre leurs gouvernements, les mettant en difficulté, et contre l’extrême droite. Les jeunes ont joué un rôle capital dans beaucoup de ces mouvements de résistance. Le large mouvement de solidarité avec la population de Gaza, contre le génocide mis en place par l’État sioniste, qui a mobilisé des centaines de milliers de jeunes – notamment issus des milieux racisés des pays impérialistes, et des juifs antisionistes – montre la voie pour une mobilisation contre les offensives impérialistes et d’extrême droite. Ce mouvement renforce la solidarité envers la résistance ukrainienne face à l’invasion russe, la résistance du peuple kanak à l’impérialisme français et toutes les autres formes de solidarité et de résistance antifascistes et anti-impérialistes.

    Le 1er Mai 2025 doit être l’occasion, dans le monde entier, de manifester notre solidarité internationale avec les luttes contre les politiques guerrières, contre l’extrême droite, contre les politiques libérales, et pour les droits démocratiques, économiques et sociaux des peuples. Dans le monde entier, le drapeau palestinien sera brandi, comme signe de résistance.

    ***

    Le monde est devenu de plus en plus instable, incertain et dangereux. Nous devons faire face à l’urgence climatique et aux crises économique, sociale et politiques engendrées par le capitalisme. Les politiques autoritaires, xénophobes et protectionnistes de Poutine et de Trump et leurs guerres commerciales et impérialistes accélèrent la crise de ce système. Les mesures de Trump renforcent la crise économique et l’inflation, des licenciements, en plus d’approfondir l’extractivisme écocide et impérialiste. Les gouvernements autoritaires, impérialistes ou d’impérialismes régionaux de Trump, Poutine, Netanyahou, Meloni, Orbán, Erdogan, Modi, Xi Jinping et Marcos dirigent ces attaques. Leur conservatisme réactionnaire les combine avec une multiplication d’attaques contre les droits sociaux et démocratiques, notamment les droits reproductifs des femmes, les LGBTI, en particulier les personnes trans, contre la liberté de la presse et d’expression, contre les migrant·es et toutes les personnes racisé·es – qui subissent toujours plus des discriminations, sont jeté·es dans l’illégalité, sont victimes de séparations familiales, d’emprisonnement et d’expulsions.

    Face à cette situation, la IVe Internationale affirme la nécessité et l’urgence de se battre pour la liberté de circulation et d’installation, avec une égalité des droits quelle que soit la nationalité et l’origine, le genre et la sexualité.

    Elle revendique le blocage des prix et l’augmentation des salaires, l’annulation des dettes illégitimes et l’expropriation des banques et des grandes entreprises de l’énergie.

    ***

    À la politique guerrière de Trump et Poutine, qui se concrétise par l’invasion de l’Ukraine et le génocide en Palestine, ainsi que par les tentatives d’accord entre eux pour se partager les richesses ukrainiennes, la réponse ne peut pas être le militarisme. L’Union européenne tente de s’organiser pour constituer un troisième pôle économique et militaire, et participer à la fuite en avant guerrière et austéritaire. Elle utilise le prétexte de répondre à Poutine et Trump pour augmenter les budgets militaires. Elle prétend que cela nécessite des coupes drastiques dans les dépenses de protection sociale – dans les hôpitaux, les écoles, les prestations sociales, l’emploi public et, bien sûr, l’aide aux pays du Sud, comme l’a fait Trump. Cette politique est lourde de menaces pour l’humanité, que ce soit par la menace de guerres, y compris nucléaires, par la montée du néofascisme dans le monde entier, et le rejet assumé du combat contre la crise climatique.

    Dans cette situation, la IVe Internationale affirme la nécessité d’un mouvement mondial contre la guerre, contre la militarisation, en particulier contre l’arme nucléaire. Ce mouvement ne s’oppose pas – et contraire il y est intimement lié – au soutien aux luttes des peuples, armées comme non armées, contre les guerres impérialistes, en particulier en Palestine et en Ukraine, mais aussi de tous les peuples sous l’emprise de l’impérialisme et de puissances régionales, au Congo, au Soudan, au Sahel, au Kurdistan, en Arménie, au Yémen, au Myanmar… Car il ne peut y avoir de paix sans justice.

    Nous voulons construire un autre monde, basé sur la coopération et non la violence, la socialisation (des ressources naturelles, des transports, des banques…) et non la concurrence, sur les choix démocratiques de ce qu’on produit et de quelles marchandises on fait circuler, sur la solidarité plutôt que sur la haine, encouragée par l’extrême droite. À l’avant-garde de ce combat sont présent·es celles et ceux qui se battent contre l’extrême droite, contre les gouvernements libéraux, contre la guerre, pour la libération de la Palestine et de l’Ukraine.

    La IVe Internationale l’exprime dans son Manifeste pour la révolution écosocialiste adopté lors de son 18e congrès.

    À l’occasion de ce 1er Mai, elle appelle la classe ouvrière, les paysan·nes, les habitant·es des quartiers populaires et les peuples et couches opprimés à se mobiliser massivement pour changer le monde. Face à la montée de l’extrême droite et des politiques autoritaires de tous les gouvernements, elle appelle à la construction de campagnes de riposte unitaires contre le militarisme, l’impérialisme, le néofascisme et le néolibéralisme. Changeons le rapport de forces !

    • Solidarité internationale contre l’impérialisme et l’autoritarisme en le 1er Mai, journée historique de la résistance et de la solidarité internationale !

    • Halte aux guerres et à la militarisation ! Libérons la Palestine ! Retrait des troupes russes d’Ukraine !

    • Arrêtons l’extrême droite, partout dans le monde !

    • Défense des revendications des travailleur·ses, pour une révolution écosocialiste !