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Actualités internationales... - Page 25

  • Antisémitisme : et si minuit était déjà passé dans le siècle ?

    Nous n’aurions pas assez d’un édito pour dénoncer l’entièreté des insultes, mensonges et calomnies qui s’abattent sur LFI et sur nous. Un procès en antisémitisme infamant, délirant, à la limite du complotisme, mené par l’extrême droite et la droite, et relayé par une partie de la gauche. Leur but : discréditer le Nouveau Front populaire à travers nous ! Mais également permettre de séparer dans la gauche réformiste « le bon grain » du front républicain, de « l’ivraie » du bloc des gauches contre l’extrême droite. Enfin désarmer les antiracistes et les internationalistes !

    Y. Braun-Pivet, sur BFMTV le 24 juin, à l’image de toute sa famille politique, s’évertuait à fustiger « les extrêmes » en tirant un trait d’égalité entre le RN et le NFP. Pire, celle-ci s’y enorgueillissait de la marche « républicaine » prétendument « contre l’antisémitisme » du 12 novembre dernier. Une marche où « le seul parti qui y manquait était la FI ». Elle se félicitait donc d’avoir manifesté avec les dirigeants et militants d’un parti raciste, fondé par d’anciens nazis, dont la figure tutélaire, Jean-Marie Le Pen, trône dans les consciences d’un parti toujours composé de racistes, d’islamophobes, d’antisémites, de négationnistes, de rromophobes, de sexistes, d’homophobes, etc. 

    Yaël Braun-Pivet, comme Marine Le Pen d’ailleurs, pointe les interventions de LFI en soutien à la Palestine comme des preuves de son antisémitisme, comme le positionnement du NPA en soutien avec la lutte des PalestinnieNEs. Il en découlerait une responsabilité dans la montée de l’antisémitisme actuel. L’instrumentalisation de l’antisémitisme et la confusion criminelle qui assimilent Israël à l’ensemble des Juifs et Juives sont au cœur de leur campagne réactionnaire. Elles sont un danger pour toutes et tous, pour les juifVEs comme pour l’ensemble des personnes raciséEs. 

    L’antisémitisme ne doit être ni minimisé ni réduit à l’extrême droite ou même à la droite. Cependant, il reste structurellement d’extrême droite dans sa mise en œuvre comme projet politique. La droite l’embrasse également en instrumentalisant les Juifs et Juives pour ses intérêts, pour légitimer en particulier les politiques islamophobes. Une instrumentalisation qui désigne les Juifs et Juives comme des cibles et affaiblit la lutte contre l’antisémitisme ! Au contraire, c’est la gauche qui, même avec certaines limites, porte la lutte antiraciste.

    La confusion règne. À trop tordre les mots, on les vide de leur sens. On finit par désarmer politiquement celleux qui luttent. Cette ambiance crépusculaire nous oblige à ne rien lâcher, de l’unité de la gauche contre le RN et la droite, mais surtout de la lutte contre tous les racismes, les oppressions, et le soutien à lutte des peuples. Il nous reste à comprendre, lutter, nous organiser, vite ! 

    Manon Boltansky

  • Le dirigeant des Teamsters se rendra à la convention républicaine...

    Le président de la Fraternité internationale des Teamsters (syndicat des camionneurs), Sean O’Brien, a accepté l’invitation du candidat à la présidence Donald J. Trump à prendre la parole lors de la Convention nationale républicaine (RNC) qui se tiendra du 15 au 18 juillet à Milwaukee, dans le Wisconsin.

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  • Palestine : Fin de la guerre intense… mais Gaza se meurt !

    Benjamin Netanyahou est invité à parler au Congrès des États-Unis en juillet, tandis que le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant est déjà arrivé aux États-Unis cette semaine. Une provocation puisque des mandats d’arrêt ont été déposés contre eux par le procureur de la CPI (Cour pénale internationale).

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  • Une « saison de machettes » au Rwanda, autopsie d’un génocide par les tueurs...

    « En 1994, entre le lundi 11 avril à 11 heures et le samedi 14 mai à 14 heures, environ 50 000 Tutsis, sur une population d’environ 59 000, ont été massacrés à la machette, tous les jours de la semaine, de 9h30 à 16 heures, par des miliciens et voisins hutus, sur les collines de la commune de Nyamata, au Rwanda. » 

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  • Kanaky : à Poindimié les acquis de la révolte...

    Poindimié est une commune de 5 000 habitant·es située sur la côte est de la Grande Terre en province nord. Ici, 76 % des habitant·es sont kanak, 16 % européen·nes, et suivent des originaires du Vanuatu, du Japon, de Wallis, etc. Les Kanak vivent dans des villages (dits tribus) sur le bord de la mer et dans les vallées qui entourent ce centre administratif et commercial. 

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  • Italie : L’alliance des droites confortée...

    Les résultats électoraux des européennes illustrent, bien que de manière déformée, la grave crise sociale et politique qui fait suite à des décennies de mesures libérales austéritaires. C’est avant tout l’extrême droite qui récolte les voix des plus désenchantéEs qui croient de façon illusoire pouvoir éviter le déclassement en écrasant celles et ceux d’en bas, en embrassant l’idéologie dangereuse de la « préférence nationale » et du racisme.

    LItalie est devenue un cas d’école en la matière : sous l’effet de l’abstention, la droite de Meloni reste hégémonique ; elle se montre « respectable », institutionnelle, atlantiste, philolibérale et européiste. Elle rassure de plus en plus la bourgeoisie et le monde de la finance, prêts à de nouvelles alliances avec les postfascistes pour répondre à la crise du capital et augmenter l’exploitation. 

    Abstention record, inaction climatique et climat de guerre

    L’Italie sort en outre des urnes avec une abstention record : 6 points de participation en moins par rapport à 2019 avec des pics dans le Sud et dans les îles où seulement 37 % des électeurEs se sont rendus aux urnes. Comme les autres pays européens, l’Italie est totalement démunie pour répondre aux conflits et aux multiples crises qui traversent le continent. Les gouvernants italiens sont dans le déni du désastre écologique, tournent les dos aux nouvelles générations et s’enfoncent dans un climat de guerre et de refoulement des valeurs humanistes les plus essentielles.

    Le vote conforte l’extrême droite de Meloni 

    L’autre élément essentiel est la cristallisation du vote autour de deux pôles : celui de Meloni qui reste stable (28,8 %) et celui du Parti démocrate d’Elly Schlein qui, avec 24 % des suffrages, se présente comme l’opposition la plus structurée et arrive à polariser le vote de la gauche molle anti-Meloni. Le PD est le premier parti dans les grandes villes comme Turin et Milan et sort renforcé par rapport au vote des dernières élections politiques. Avec un faible 10 %, le Mouvement Cinq Étoiles, désormais normalisé, s’écroule. Ses ambiguïtés et faiblesses politiques ne lui permettent plus en effet d’incarner le vote contestataire du système des partis italiens. La Ligue de Matteo Salvini reste au-dessous de 10 % tandis que la droite berlusconienne de Forza Italia, avec 9,6 %, se refait une petite santé. 

    Construire une opposition sociale forte

    Un résultat assez positif (6,8 %) est également remporté par l’alliance Verts et Gauche (Alleanza Verdi e Sinistra) grâce notamment à deux candidatures symboliques : celle portant la lutte antifasciste d’Ilaria Salis, l’enseignante emprisonnée en Hongrie pour avoir participé à une manifestation contre l’extrême droite, et celle de Mimmo Lucano, connu pour son engagement favorable à l’accueil des personnes exilées, qui est reconfirmé également en tant que maire de la ville de Riace. Les têtes pensantes de la liste, le duo Bonelli-Fratoainni, ont déjà montré une ouverture à une collaboration avec le PD. 

    La première tâche est certainement de créer les conditions pour construire une opposition sociale forte contre le gouvernement de droite en favorisant simultanément l’agrégation de forces anticapitalistes, issues des mouvements sociaux et de la jeunesse, en rupture avec le système économique actuel. Dans cette perspective, se limiter à construire une nouvelle alliance avec les sociaux-démocrates n’est ni suffisant ni souhaitable.

    Hélène Marra

  • Le CAC40 en campagne...

    Alors qu’ils ne cessent de vanter la prise de risque et de présenter leur enrichissement exorbitant comme la juste récompense de leur hardiesse entrepreneuriale, ceux qui se présentent comme « les investisseurs » n’aiment pas l’incertitude. Les capitalistes sont tellement bien servis par la politique de Macron qu’ils voudraient qu’elle se prolonge indéfiniment, que se poursuive encore et encore la destruction des services publics et de la protection sociale. 

    Après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, le CAC40 a dégringolé. La perspective d’une période d’instabilité politique les rend frileux. Le Medef déclare : « Nous ne pouvons prendre le risque de l’instabilité financière et de la défiance de nos partenaires économiques ». Goldman Sachs résume leurs inquiétudes quant à la « difficulté à faire adopter les restrictions de dépenses nécessaires pour réduire le déficit public et à faire passer les réformes structurelles pour stimuler la croissance »

    En revanche, les mêmes dirigeants de Goldman Sachs ne sont pas tellement effrayés par une victoire du Rassemblement national, comme le rapporte les Échos, estimant que « les mesures mises en œuvre pourraient être plus favorables aux entreprises que prévu » et pariant que Marine Le Pen pourrait « adoucir son discours comme Giorgia Meloni en Italie »

    Nulle trace d’un tel accommodement à l’égard du programme du Nouveau Front populaire. Bruno Lemaire, ministre de l’Économie, donne le ton : « délire total », « 1981 puissance dix », « chômage de masse », « déclassement »… Tous les épouvantails sont de sortie. Surtout, le locataire de Bercy menace : « quand on oublie la réalité économique, elle se rappelle à vous ». Cette fameuse « réalité économique » brandie comme un châtiment divin ou une catastrophe naturelle est l’autre nom des marchés financiers, des groupes capitalistes, des institutions européennes. Ceux-là mêmes qui se sont ligués contre le peuple grec dans les années 2010. Ni divine ni naturelle, une menace bien réelle face à laquelle il faudra faire front populaire, avec notre unité, notre détermination, nos luttes et nos organisations démocratiques. 

    Christine Poupin

  • Élections européennes : l’Europe forteresse se barricade..

    On voyait s’étendre sur l’Europe une vague brune depuis plusieurs années. Une poussée de l’extrême droite qui s’exprime dans les résultats des élections européennes de 2024. Même si les grands équilibres demeurent, le centre de gravité du Parlement se déplace à droite. La France devient l’emblème de cette poussée raciste et réactionnaire… jusqu’à la crise de gouvernement.

  • Aider ou ne pas aider la résistance ukrainienne, là est la question !

    Vendredi 7 juin, le président Zelensky était invité à l’Assemblée nationale. L’instrumentalisation de l’anniversaire du Débarquement en Normandie par un président français aux abois tentant, à quelques jours des élections européennes, de se positionner en défenseur des libertés, était bien sûr écœurante. De là à ce que les députéEs de LFI apparaissent comme boycottant un président ukrainien, certes néolibéral mais représentant son peuple menacé dans son existence même par la Russie de Poutine, il y a un pas ! 

    La principale explication de l’absence de ces députéEs apparue est celle de Jérôme Legavre, affilié par ailleurs au POI, affirmant que Zelensky n’était pas le bienvenu : il serait autant un tortionnaire de son peuple que Poutine, et il ne faudrait surtout pas fournir des armes aux UkrainienNEs. Il nous paraît catastrophique que des éluEs de gauche, de cette gauche qui s’est levée contre le massacre et les injustices sans nom que subit le peuple palestinien, pratique ici un tel « deux poids, deux mesures » dans la lutte anticoloniale, la défense du droit des peuples à résister, y compris militairement, aux États oppresseurs. 

    Le peuple ukrainien refuse de se livrer à l’impérialisme débridé d’un régime poutinien aux relents toujours plus fascistes. Les syndicalistes, les étudiantEs, les féministes, les militantEs LGBTI+ ukrainienNEs mènent une lutte sur deux fronts. Sur le front militaire contre les offensives incessantes de l’armée russe, les bombardements dans les zones civiles et les infrastructures, ils et elles réclament les armes leur permettant de repousser les armées russes. Sur le front social, par leurs luttes contre les mesures ultralibérales de leur gouvernement, contre les oligarques, la corruption, les injustices — et dans des conditions bien plus démocratiques que celles des populations de Russie, n’en déplaise à Jérôme Legavre, qui a manifestement tourné les dos à ces militantEs des gauches ukrainiennes, russes et biélorusses avec lesquels il est pourtant si important de consolider des relations fraternelles. 

    S’il y avait des choses à dénoncer lors de la réception de Zelensky à l’Assemblée, c’était d’abord l’hypocrisie de Macron ! Derrière sa communication de publicitaire, Macron aggrave l’endettement de l’État ukrainien. Avec les autres États occidentaux, il conditionne l’aide à toujours plus de dérégulation néolibérale, fait croire ici que la scandaleuse course à l’augmentation des budgets militaires et aux ventes d’armes est due à cette aide aux UkrainienNEs alors que l’essentiel va d’abord au programme nucléaire français et aux exportations militaires vers les dictatures du Moyen-Orient et d’ailleurs. C’est ainsi qu’il était possible d’affirmer sa solidarité avec le peuple ukrainien sans conforter Macron.

    Jacques Babel