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Actualités internationales... - Page 28

  • Tunisie : vers un retour de la dictature ?

    Les images choquantes de l’interpellation de l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, le 11 mai 2024, lors d’une descente de policiers en civil et cagoulés à la maison de l’avocate de Tunis, et retransmis en direct sur France 24, ont fait le tour du monde. Cette arrestation n’est pourtant que la triste continuité des vagues d’arrestations et de répression qui s’abat sur le pays depuis le coup d’État, le 25 juillet 2021, du président Kaïs Saïed.

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  • Dans la rue et comme à la CPI, Netanyahou sur le banc des accusés...

    Après les étudiantEs, les lycéenNEs se mobilisent à leur tour en France en soutien au peuple palestinien, contre l’intervention à Rafah. En cette semaine anniversaire de la Nakba, plusieurs manifestations étaient organisées en particulier à Bruxelles le 19 mai. Mais c’est du côté institutionnel qu’un coup a été porté à la politique de Netanyahou.

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  • Halte à la répression en Kanaky ! Stop à la recolonisation ! Autodétermination !

    Le 14 mai dernier, le gouvernement français lançait une nouvelle offensive contre le peuple kanak. Après des mois de mobilisations pacifiques, le vote du dégel du corps électoral constitue une nouvelle provocation et confirme la recolonisation du territoire amorcée depuis 2021. Face à la révolte, comme par le passé, l’État français pratique une politique de répression féroce.

    Le soulèvement d’un peuple

    Darmanin a taxé les militantEs indépendantistes de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain), de « voyous », de « mafieux », « non politiques »... C’est un procédé rodé des États impérialistes de criminaliser et disqualifier les coloniséEs. Mais la mobilisation en Kanaky est populaire. Des grèves dans plusieurs secteurs et des opérations de barrages filtrants ont paralysé le pays. Le mouvement est particulièrement fort dans la jeunesse qui se mobilise depuis plusieurs semaines contre cette nouvelle dépossession coloniale, mais aussi contre les discriminations racistes et sociales quotidiennes.

    Trente ans après les accords de Nouméa, les inégalités sont abyssales. À compétences égales, ce sont les métropolitains qui occupent les emplois au détriment des travailleurEs kanaks. Véritable racisme systématique, cette hiérarchisation sociale est totalement revendiquée par les loyalistes qui veulent maintenir cet ordre colonial. Cette « Légalité coloniale, cet “Ordre républicain”, permet toutes les injustices », écrivait le leader indépendantiste kanak Éloi Machoro assassiné en 1985 par le GIGN.

    Une répression coloniale tous azimuts

    La Kanaky est dans la liste des territoires de l'ONU qui sont des territoires à décoloniser. Mais pour l’État français, renoncer à sa colonie, c’est renoncer à 30% des ressources mondiales de nickel, aux ressources maritimes et à la position géostratégique du territoire pour assurer ses opérations militaires. L’Etat français opprime et réprime le peuple kanak depuis plus de 170 ans, tentant de le rendre minoritaire en le diluant toujours davantage dans un corps électoral élargi.

    Quand les manipulations démocratiques ne passent pas, c’est le choix d’une répression féroce qui préside. Couvre-feu, État d’urgence, répression dans le sang, vagues d’arrestations… C’est le vrai visage de l’État colonial qui a déployé un important dispositif de gendarmes, de CRS, du GIGN, du RAID relayé sur place par les milices loyalistes caldoches. L’histoire de la colonisation française en Kanaky est jalonnée de massacres. Les accords de Matignon en 1988, consolidés par ceux de Nouméa en 1998, censés assurer le droit à l’autodétermination du peuple kanak, sont piétinés par Macron. L’État colonial français ne sera jamais l’allié des Kanaks.

    Le combat des Kanaks est celui de tous les oppriméEs

    Face à cette nouvelle provocation du gouvernement français, il faut démonter le discours colonial qui à longueur de médias décrédibilise et délégitime la révolte des Kanaks. Des mobilisations à l’initiative du Collectif Solidarité Kanaky, dont nous sommes partie prenante, sont organisées un peu partout. L’ensemble du mouvement ouvrier et de la jeunesse doit se solidariser avec le peuple kanak pour peser sur notre propre impérialisme.

    Nous exigeons le retrait du projet de loi sur le dégel du corps électoral, la libération des prisonniers politiques, l’abandon des poursuites pour les inculpés, mais aussi le respect du droit à l’autodétermination du peuple kanak avec l’ouverture de discussions pour un processus de décolonisation. Des Kurdes aux Palestinien·nes, la lutte des Kanaks est celle de tous les peuples opprimés dans le monde.

  • L’Argentine au rendez-vous avec son histoire...

    Depuis l’arrivée du gouvernement ultralibéral et réactionnaire de Milei, les yeux de la gauche mondiale se sont tournés vers l’Argentine pour essayer de comprendre les phénomènes d’ascension des droites extrêmes en Amérique latine et dans le monde. Beaucoup a déjà été écrit sur sa nature néolibérale, autoritaire, antipopulaire et misogyne, ainsi que sur les possibles évolutions dans le contexte de la lutte des masses populaires et progressistes argentines. Cet article essaie de faire un bilan de la situation et d’identifier des pistes pour comprendre le rapport de forces engagé dans la lutte des classes en Argentine.

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  • Kurdistan : condamnations honteuses dans le procès de Kobané...

    En 2014, alors que la ville de Kobané au nord-est de la Syrie était assiégée par Daesh, le HDP avait appelé à des manifestations pacifiques de solidarité en défense de la ville. Ces manifestations avaient été attaquées par l'extrême droite nationaliste donnant lieu au saccage et à l'incendie de nombreux locaux du HDP (qui avaient fait 46 mort.es civils). Poursuivies pour « pour meurtre, incitation à l’insurrection et atteinte à l’intégrité et l’indivisibilité du pays », de nombreuses personnalités et éluEs du HDP ont été condamnéEs par un tribunal aux ordres près de 10 ans plus tard, jeudi 16 mai, à des peines extrêmement lourdes.

    Selahettin Demirtas, l'ex-coprésident du HDP, déjà emprisonné depuis 2016, a été condamné à 20 ans de prison pour « aide à la perturbation de l’unité et de l’intégrité de l’État » et à 4 ans et 6 mois de prison pour « incitation à commettre une infraction ». Il a été condamné en outre à 2 ans et 6 mois pour son discours lors du Newroz le 21 mars 2016 et à 1 an et 6 mois pour « incitation à désobéir à la loi » lors de son discours à Diyarbakir le 29 février 2016. Soit un total de 42 ans et demi de prison ! Figen Yüksekdağ a été condamnée à 19 ans d’emprisonnement sans remise de peine. L’ancienne co-présidente du HDP est maintenue en détention. Elle a été condamnée en outre à 4 ans et 6 mois pour « incitation » et à 1 an et 6 mois pour « propagande en faveur d’une organisation illégale ». Avec le cumul des peines prononcées dans différents procès, Mme Yüksekdag est condamnée à un total de 32 ans et 9 mois de prison. Ahmet Türk, personnalité très connue et co-maire de la métropole de Mardin (qui vient d'être élu en mars à une très large majorité) a été condamné à 10 ans de prison pour « appartenance à une organisation illégale ». Pour Nazmi Gür, ancien député du HDP, la peine d’emprisonnement à perpétuité aggravée a été réduite à 18 ans d’emprisonnement. Il a été condamné à 4 ans et 6 mois de prison pour « incitation à commettre une infraction ».

    Ce ne sont que quelques exemples de la répression féroce exercée par le régime de l'AKP, le parti islamiste d'Erdogan et du MHP, parti d'extrême droite, les fameux « Loups Gris ». Pendant ce temps, que fait le gouvernement français ? Le parquet anti-terroriste ordonne des perquisitions et des arrestations de militants kurdes réfugiés en France, ordonne à la police belge de perquisitionner les locaux des télévisions kurdes à Denderleeuw près de Bruxelles. La police en profitera pour saccager les locaux et couper la possibilité d'émettre. Le gouvernement français expulse des militants kurdes vers la Turquie sachant parfaitement qu'ils seront emprisonnés et torturés à leur arrivée. Cette collaboration active avec un régime dictatorial qui emprisonne journalistes, écrivainEs, éluEs et militantEs politiques pour des décennies pour des délits d'opinion doit cesser tout de suite !

    Stop à la complicité française ! Sanctions contre la Turquie !

    Retrait immédiat du PKK de la liste des organisations terroristes !

    Non aux arrestations et expulsions de militantEs kurdes en France et en Europe !

    Solidarité avec le DEM (le nouveau nom du HDP menacé d'interdiction) ! 

  • Pour une Europe des travailleur.es et des peuples, contre Macron et l’extrême droite, construire les luttes, rassembler une gauche de combat...

    4 pages en PDF

    Pour une Europe des travailleur.es et des peuples, 

    Contre Macron et l’extrême droite, 

    Construire les luttes, 

    Rassembler une gauche de combat

     

    « Nous devons être lucides sur le fait que notre Europe est mortelle – elle peut mourir –, elle dépend de nos choix »… En prononçant ces mots le 25 avril lors de son discours sur l’Europe à la Sorbonne, Macron a mis bien malgré lui l’accent sur la dégradation du projet des classes dirigeantes européennes. 

    À ce titre, les années 2015 et 2016 ont marqué un tournant historique. D’abord la première sortie de l’Union européenne d’un État, et non des moindres, avec un Brexit réactionnaire. Ensuite la fermeture meurtrière de ses frontières face aux migrant.es. Enfin la soumission politique et économique du peuple grec en lutte. Ainsi, l’Union européenne est apparue comme un regroupement dont on peut sortir si l’on est fort, qui oppresse si l’on est faible et contestataire, et qui préfère laisser mourir par milliers plutôt que d’accueillir.

     

    Contre leur Europe des banques, de la guerre et des barbelés

    Face aux conflits armés, en Ukraine comme en Palestine, les États européens sont divisés et lancés dans une course à l'armement et à la remilitarisation, preuve, s’il en était besoin, de l’échec d’une politique européenne capable de garantir la paix. La perspective d’une « défense crédible » européenne s’appuyant sur un bouclier antimissile, et peut-être même le développement de ladite dissuasion nucléaire est défendue par Macron.

    L’instabilité mondiale, liée notamment aux conséquences du dérèglement climatique, va continuer à jeter sur les routes de l’exil des millions de personnes, à accroître les concurrences impérialistes ou régionales pour les ressources naturelles. Tout cela ne peut avoir pour conséquence que d’accentuer les guerres.

    Au sein de l'Union européenne, les 10 % les plus riches détiennent 67 % des richesses, avec des disparités selon les pays. Pour défendre “la concurrence libre et non faussée”, les classes dirigeantes européennes imposent l’austérité. Pour gérer l’inflation, des directives austéritaires ont laissé les coudées franches à la Banque centrale européenne, tandis que des mesures – même limitées – de progrès social ou environnemental sont balayées. Que ce soit face aux directives européennes qui veulent imposer un timide “devoir de vigilance” aux entreprises, ou améliorer les conditions de travail des salariéEs uberisés, la macronie s’oppose fermement à toute remise en cause du pouvoir des classes dirigeantes à exploiter sans limites. Le glyphosate est réautorisé pour les dix prochaines années et la proposition de réglementation sur l’usage durable des pesticides, rangée au placard.

     

    Pour la rupture, votons pour la liste de l’Union Populaire conduite par Manon Aubry

    Les classes dirigeantes européennes mènent des politiques de plus en plus sécuritaires et autoritaires. Elles ne veulent rien lâcher et poursuivent leur offensive capitaliste. Désormais, tous les États de l’Union sont soumis à une poussée de l’extrême droite. Le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme augmentent, entretenus par tous ceux qui ont intérêt à nous diviser et nous affaiblir. 

    En France, le RN est crédité d’au moins 30% d’intentions de vote. La macronie est aux abois, sans boussole politique autre que le maintien des profits des ultra-riches, et la gauche politique est divisée depuis que le bloc électoral de la Nupes a explosé. Le mouvement social fait face à une répression étatique sans précédent, en particulier pour son soutien à la cause palestinienne.

    Il y a urgence à faire exister une réelle alternative à cette Europe, à rassembler dans la rue et dans les urnes. Lors du scrutin du 9 juin prochain, il y a urgence à donner le plus de voix possible à la liste la mieux placée pour réunir à une large échelle les suffrages exprimant la volonté de ne pas se résigner, d’en découdre avec le système. C’est pourquoi le NPA l'Anticapitaliste appelle à voter pour la liste de l’Union Populaire conduite par Manon Aubry.

    Mais cela ne suffira pas. Nous avons besoin de construire les mobilisations, sur nos lieux de travail ou d’études, dans nos quartiers, afin de mettre un coup d’arrêt à Macron et à l’extrême droite, à changer d’Europe.

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    Pour une rupture anticapitaliste, pour une Europe écosocialiste

     

    Refuser leur Europe de l'austérité, construire une Europe du commun et de la solidarité

    Depuis les deux traités de Rome de 1957, acte de naissance de la construction capitaliste européenne, tous les choix politiques ont été faits pour construire une Europe anti-démocratique, celle des marchés et de la concurrence, favorisant la libre circulation des marchandises, des biens, des services et des capitaux. Depuis le traité de Maastricht en 1992 qui instaure la monnaie unique jusqu’aux traités d’Amsterdam (1997) de Lisbonne (2007), qui établit la Constitution européenne battue en brèche en France lors du référendum de 2005, mais ratifié par Sarkozy en 2008 avec l’approbation de Hollande, l’Europe s’est construite sans les peuples, au nom du marché. C’est la privatisation et la marchandisation de tout qui a servi de boussole politique, y compris des biens communs comme la santé, l’éducation, le logement… et même l’air pur ! Les inégalités sociales au sein des États et entre les États n’ont fait que s’accroître, comme l’ont montré de façon exacerbée, les pressions sur les gouvernements grecs à propos de leur dette, entre 2010 et 2015, et les pressions sur les gouvernements de gauche dans l’État espagnol et en Grèce. Une des premières mesures pour rompre avec cette logique est d’annuler les dettes. 

     

    Combattre leur Europe forteresse, ouvrir les frontières

    Au fil de sa construction, cette Europe a renforcé ses frontières, fermant les ports aux embarcations qui transportent les migrantEs et s’appuyant sur des dispositifs de surveillance comme Frontex. Le budget de cette agence a explosé : de 6 millions à sa création en 2005 à 845 millions en 2023 !

    Alors que plus de 25 000 personnes ont trouvé la mort en Méditerranée depuis 2014, que les agissements scandaleux de certains garde-côtes sont mis en lumière et que les accointances politiques du directeur de Frontex avec l’extrême droite sont désormais publiques, l’Europe continue de se barricader… Un nouveau pacte européen pour la migration et l’asile (NPMA) vient d’être adopté par le Parlement européen. Il perpétue en l’aggravant le « système Dublin » : critère du principe de pays de première entrée considéré comme responsable de l’examen des demandes d’asile, augmentation de la durée de cette responsabilité à 20 mois, exclusion des frères et sœurs de l’accès à la réunification familiale… Exigeons l’abrogation de ce pacte comme de toutes les mesures et lois racistes. Pour une Europe solidaire, exigeons l’ouverture des frontières, la liberté de circulation et d’installation !

     

    Pour une vraie démocratie, rompre avec l'Europe des traités

    Bien éloignée des mythes ­fondateurs ­humanistes, la construction de cette Europe de la « concurrence libre et non faussée » (ce dogme libéral), a été imposée aux peuples par des institutions pour la plupart non élues. Le Conseil européen est la réunion plusieurs fois par an des chefs d’État ou ministres concernés qui donnent les grandes orientations. Elles sont ensuite examinées par la Commission qui, elle seule, possède le monopole des propositions de lois et de règlements. Celle-ci exécute et gère les politiques communes, comme la PAC, la politique économique... Elle veille au respect de la concurrence « libre et non faussée » et ses directives peuvent par exemple imposer l’ouverture à la concurrence des marchés intérieurs. Elle défend les intérêts de l’UE dans les négociations de l’OMC, dans la mise en place des traités de libre échange.  Le Parlement européen, élu au suffrage universel, est l’instance qui a le moins de pouvoirs, et ne peut rien décider seul, étant sous la coupe du Conseil. Il n’a donc de parlement que le nom. Il faut rompre avec les traités antidémocratiques qui régissent cette Europe, pour une vraie coopération entre les peuples.

     

    Lutter pour une Europe écosocialiste et solidaire

    Pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux, il faut une transformation révolutionnaire de cette construction européenne pour construire une Europe écosocialiste opposant les solidarités à la concurrence actuelle.

    Pour y arriver, il est vital d’enlever aux classes dirigeantes et aux capitalistes leur capacité de nuisance. Cela passe par le socialisation, c’est-à-dire la réquisition sous contrôle direct des travailleur·ses et des usager·es, de plusieurs secteurs clefs de l’économie – l’énergie, les banques et assurances, la grande distribution, l’industrie alimentaire, le logement, la santé, l’éducation, les transports – pour pouvoir engager les transformations nécessaires. Une telle réquisition rendrait possible la redistribution des profits, la planification des transitions nécessaires (vers une production d’énergie décarbonée, vers une alimentation sans pesticides…), mais surtout la réorganisation du secteur autour des besoins réels, qui peuvent enfin être garantis, tandis que les productions inutiles et nuisibles mais rentables peuvent être abandonnées. 

    Au niveau européen, cela commence par prendre dès maintenant des mesures radicales afin d’harmoniser par le haut les législations sociales et environnementales et de garantir l’égalité des droits contre les discriminations, en créer de nouveaux (afin par exemple d’assurer les meilleures conditions d’accès à l’IVG, ce qui n’est pas le cas dans tous les pays d’Europe).

     

    Combattre la guerre de Poutine, aider la résistance ukrainienne

    Le 24 février 2022, Vladimir Poutine lançait son « opération militaire spéciale » vers Kiev et l’ensemble du territoire de l’Ukraine. Il escomptait consolider son annexion de la Crimée et son contrôle d’une partie du Donbass par une chute rapide du gouvernement Zelensky. Depuis deux ans, cette guerre sur le sol européen continue. Face aux difficultés actuelles de la résistance ukrainienne, nous devons redoubler nos actions de solidarité envers le peuple ukrainien. La politique ultralibérale du gouvernement Zelensky met en difficulté la résistance alors que, pour gagner, il faudrait une mobilisation générale.

    Nous défendons inconditionnellement le droit à la résistance armée et non armée face à l’occupation. Nous revendiquons l’annulation de la dette de l’Ukraine et l’armement de la résistance, afin qu’elle ait les moyens de résister à la Russie, tout en conservant son indépendance, politique et économique. Mais nous nous opposons à toute intervention militaire occidentale directe, qui ne correspond pas à la demande des Ukrainien.nes. Nous dénonçons les discours bellicistes de Macron qui cache son inaction réelle, puisque la France n’a en réalité livré que très peu d’armes à l’Ukraine mais aussi sa politique de militarisation qui se traduit par l’augmentation des budgets militaires, sans aucun rapport avec l’Ukraine.

     

    Palestine : arrêter le massacre à Gaza

    Cette campagne européenne est marquée par le génocide du peuple palestinien commis par l’État d’Israël. La tragédie que vivent les Palestinien.nes depuis le 7 octobre a déjà conduit à la mort au moins 35 000 personnes (probablement bien plus), dont des milliers d’enfants, et plonge près de deux millions de personnes dans une tragédie humanitaire sans précédent. Netanyahou et son pouvoir d’extrême droite veulent continuer la guerre autant qu’ils le peuvent pour éradiquer toute présence palestinienne dans la bande de Gaza et, à plus long terme, en finir avec les Palestinien·nes dans cette région.

    Nous ne pouvons laisser faire ce massacre, commis avec la complicité active ou passive des grandes puissances. Le pouvoir macroniste veut criminaliser par tous les moyens la solidarité avec la Palestine mais il est possible d’agir : sur tout le territoire, participons aux manifestations de solidarité, construisons des collectifs de soutien au peuple palestinien, participons aux campagnes de boycott des produits israéliens… Au niveau européen, il faut mettre fin à l’accord d’association entre l’Union européenne et l’État d’Israël. Nous pouvons arrêter cet État d’apartheid et ses soutiens, les grandes puissances occidentales. Pour une Palestine libre, avec l’égalité des droits pour toutes et tous et le droit au retour des réfugié·es sur leur terre.

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    Unitaire et révolutionnaire : construire une force pour porter nos combats

     

    Les crises sociales, écologiques, démocratiques se conjuguent et se renforcent, causant toujours plus de précarité et de désespoir, et sans perspectives collectives et émancipatrices, c’est l’extrême droite, de plus en plus menaçante, qui marque des points. Elle a déjà gagné des positions qui étaient inimaginables jusqu'ici, et dirige ou participe aux gouvernements de plusieurs pays (Italie, Danemark, Hongrie…). Et ici, la politique menée par Macron, Darmanin et Cie ouvre la voie à Le Pen, Bardella et Zemmour. Nous n’avons plus le temps d’attendre !

    Se rassembler dans la rue et dans les urnes

    Celles et ceux qui luttent et résistent, doivent regrouper leurs forces et leurs énergies, en regroupant toutes celles et tous ceux qui se battent au quotidien. Nous nous sommes retrouvé·es côte à côte dans les mobilisations de ces dernières années : contre les réformes des retraites, dans le mouvement des Gilets jaunes, dans les mobilisations féministes, environnementales ou contre le racisme et les violences policières, contre la casse des services publics de santé et d’éducation. Et ces prochaines semaines, nous devons continuer à nous mobiliser dans la rue, sur nos lieux de vie et de travail, à commencer pour la solidarité avec la Palestine, contre sa criminalisation.

    Mais face aux menaces, nous devons aussi faire bloc dès qu’on le peut pour les élections : rassembler les anticapitalistes et les antilibéraux dans une gauche de combat qui s’appuie sur les mobilisations et dont le programme de rupture serait un point d’appui pour les luttes du monde du travail, pour la solidarité avec les Palestinien.nes, dans les grandes mobilisations récentes comme dans l’agriculture… À gauche, le PS ou EÉLV ont participé depuis des décennies à construire une Union européenne au service des capitalistes. À l’opposé de cette orientation, nous avons voulu œuvrer ces derniers mois au rassemblement des forces prêtes à désobéir aux traités et directives de l’Union européenne pour mettre en place des politiques de rupture avec la gestion capitaliste. Nous avons en particulier cherché un accord avec la liste d’Union Populaire, et nous regrettons que La France insoumise ait mis en avant les désaccords que nous pouvons avoir – par exemple sur la question des formes de soutien à la résistance ukrainienne – pour refuser de regrouper sur sa liste cette gauche de combat en tirant toutes les conséquences de l’échec de la Nupes. Pour autant, il est nécessaire que la liste de l’Union Populaire conduite par Manon Aubry fasse le plus de voix possible le dimanche 9 juin.

    S’organiser pour l’écosocialisme

    Que ce soit face à la guerre, pour obtenir de nouveaux progrès sociaux, l’égalité des droits ou des mesures écologiques réelles, nous avons besoin de nous organiser face aux classes dominantes : pour en finir avec ce système, et mettre en place une société débarrassée de l’exploitation et des oppressions, que nous appelons écosocialisme. 

    Une force politique « pour la transformation révolutionnaire de la société », parce que tout pas en avant, toute mesure allant dans le sens de la majorité, passe par une opposition concrète à l’ordre social et à ceux qui le défendent, par un affrontement avec l’État des classes dirigeantes qui défendent leurs propres intérêts. Cela veut dire que le monde du travail et plus largement l’ensemble de la population doivent prendre leurs affaires en main.

    Pour construire cette organisation, nous nous adressons à tout.es les anticapitalistes, à toutes celles et ceux qui subissent le capitalisme et veulent agir pour le renverser. Ce système économique et social produit une multiplicité de formes et de rapports d’exploitation et d’oppressions. Pour leur résister, les luttes ont besoin de converger, d’avoir un cadre commun pour aider à les articuler et les construire face à un ennemi commun.

    Ce combat révolutionnaire, nous voulons le mener avec toutes celles et tous ceux qui veulent agir, dès maintenant, pour changer le monde. Rejoindre le NPA l’Anticapitaliste, c’est participer à un outil utile pour construire cette force anticapitaliste, unitaire et révolutionnaire, dont nous avons besoin, c’est se donner les moyens collectifs de mener ce combat. 

    Rejoignez-nous, il y a urgence !

  • Ukraine, Palestine, Kanaky : pour le droit des peuples !

    Les chars de l’armée israélienne sont récemment entrés dans Rafah et les bombardements meurtriers continuent. Rafah était un des derniers refuges des Palestiniennes et des Palestiniennes qui cherchent à échapper au génocide qui a lieu à Gaza.

    De son côté, l’armée russe continue son offensive meurtrière en Ukraine et est sur le point de marcher sur Kharkiv, deuxième ville du pays. Et en Kanaky, Macron et Darmanin envoient toutes les forces de répression, à l’exception de l’armée, afin de réprimer un soulèvement populaire.

    Retrait des troupes russes et arrêt de l’offensive israélienne

    Lutter pour le droit des UkrainienNEs à disposer d’armes, combattre contre le génocide des PalestinienNEs et réclamer un cessez-le-feu, refuser la loi Darmanin en Kanaky, autant d’expressions d’un seul droit fondamental : celui des peuples à disposer d’eux-mêmes. À chaque fois, la demande et le besoin des peuples sont connus.

    Il est plus qu’urgent de s’opposer à toutes les guerres impérialistes, de construire et d’affirmer haut et fort notre solidarité avec tous les peuples qui résistent, qui luttent pour leur liberté et leur autodétermination ! 

    Pour nous, l’autodétermination des peuples, ukrainien, palestinien, kurde, kanak, c’est l’idée simple que les peuples ont un droit fondamental : celui de disposer d’eux-mêmes, donc de se défendre, de résister face à la colonisation et face aux tentatives d’anéantissement.

    C’est pourquoi nous militons pour le retrait des troupes russes d’Ukraine et pour l’arrêt de l’offensive israélienne en Palestine. Nous voulons la libération de la Palestine, le droit au retour des réfugiéEs, le démantèlement de l’État d’apartheid.

    La France coloniale

    Les gesticulations guerrières d’un Macron ont pour but de camoufler l’inconséquence flagrante de l’aide de la France à l’Ukraine. Elles servent aussi à jeter le voile sur l’agonie de la France-Afrique.

    L’instrumentalisation de l’antisémitisme, tout comme la criminalisation des opposants politiques, ont pour but d’affaiblir la solidarité avec le peuple palestinien. L’islamophobie continue d’être attisée, cette fois pour masquer la complicité de la France avec le régime génocidaire israélien.

    Dernière offensive en date, le vote de l’Assemblée nationale du 14 mai sur le dégel du corps électoral en Kanaky vient de mettre le feu aux poudres, après des mois de mobilisation de la part du peuple kanak contre cette réforme constitutionnelle. Ce coup d’État législatif et néo-colonial, Macron et Darmanin l’assument jusqu’à l’usage de la force. Là encore, la ficelle est grosse : les opposantEs sont délégitiméEs et qualifiés de « voyous », criminaliséEs, et pour finir l’État français les tuent.

    Toujours plus nombreux contre la guerre coloniale

    En Kanaky comme Ukraine comme en Palestine, face à la guerre coloniale, nous devons à créer un rapport de forces national et international en faveur des peuples en lutte. Dès le 16 mai, pour la Kanaky, et le samedi 18 mai, des « grandes marches du retour » pour la Palestine auront lieu dans plusieurs villes. Une « marche européenne pour la Palestine libre » se tiendra le lendemain, dimanche 19 mai à Bruxelles.

    Soyons nombreuses et nombreux à manifester, et à crier notre internationalisme ! 

  • Pour une gauche de rupture, votons pour la liste de l’Union populaire conduite par Manon Aubry...

    La campagne des élections européennes se déroule cette année dans un contexte particulier; Alors que la guerre menée contre  le peuple ukrainien par la Russie impérialiste est rentrée dans sa troisième année, le  génocide orchestré par l’Etat d’Israël à Gaza continue de se dérouler avec la complicité des grandes puissances, à commencer la France. Pire, dans une séquence d’autoritarisme forcené, Macron et ses lieutenants veulent criminaliser la solidarité : accusations d’antisémitisme, interdictions de réunions publiques, convocations à la police pour « apologie du terrorisme » de plusieurs centaines de personnes (y compris des personnalités politiques de premier plan), condamnation à un an de prison avec sursis d’un responsable local de la CGT dans le Nord pour quelques lignes dans un tract. 

    Les élections européennes seront un reflet de ce climat nauséabond et des lourds dangers dont il est porteur. Alors que la macronie pense trouver de l’oxygène en mettant partiellement en œuvre le programme de l'extrême droite, le RN se contente de tirer profit des mesures mises en place par le pouvoir actuel. Au niveau européen, il ne fait nul doute que le bloc ultra-réactionnaire, raciste et autoritaire, avec des composantes fascisantes, va certainement franchir une étape à l’occasion de ces élections.

    Cela rend d’autant plus urgent et nécessaire une alternative aux politiques capitalistes qui leur ouvrent la voix. A gauche, le projet social-libéral, bien mal en point après les années du hollandisme, est en train de se réarmer à la faveur de la campagne Glucksmann soutenue par un PS rabiboché après l’épisode de la Nupes. C’est tout l’inverse dont nous avons besoin : rassembler les anticapitalistes et les antilibéraux dans une gauche de combat qui s’appuie sur les luttes et cherchent à les construire, et dont le programme de rupture serait un point d’appui pour les luttes du monde du travail, pour la solidarité avec les PalestinienNEs, dans les grandes mobilisations récentes comme dans l’agriculture...

    Ces derniers mois, nous avons cherché à œuvrer pour le rassemblement de ces forces, en particulier en cherchant un accord avec la liste d’Union Populaire, sur la base de nos convergences sur les luttes sociales, le rejet de la gauche sociale-libérale et nos positionnements par rapport à l’Union européenne. Nous regrettons que LFI ait mis en avant les désaccords réels que nous pouvons avoir – par exemple sur la question des formes de soutien à la résistance ukrainienne – pour refuser de regrouper cette gauche de combat en tirant toutes les conséquences de l’échec de la Nupes. 

    Malgré l’absence de cette véritable liste de rassemblement, dans un contexte où en particulier la solidarité avec la Palestine subit une répression de la part du pouvoir (les attaques contre Mathilde Panot et Rima Hassan en sont l’expression), notre camp social a intérêt à ce que la liste conduite par Manon Aubry – qui de fait est la mieux placée pour réunir à une large échelle les suffrages exprimant la volonté de ne pas se résigner, d’en découdre avec le système – fasse le plus de voix possible. Le NPA l'Anticapitaliste appelle donc à voter pour la liste de l’Union Populaire conduite par Manon Aubry. Là où les conditions sont réunies, il fera campagne commune.

    En toute indépendance, le NPA l'Anticapitaliste défendra ses positions en faveur d’une Europe des travailleurES et des peuples, contre tous les impérialismes, notamment ceux de l’Union européenne et de l’OTAN, pour la liberté de circulation et d’installation, la réquisition des banques et des grandes entreprises de l’énergie, pour une transition écologique rompant avec le capitalisme et le productivisme, et une harmonisation vers le haut des droits sociaux européens.