Remplacer les éleveurs par les touristes qui rapportent plus, voilà la politique du gouvernement tanzanien avec la complicité des grandes ONG occidentales.
Actualités internationales... - Page 27
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L’expulsion des Masaï de leurs terres sur l’autel du profit...
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Élections dans le Brandebourg : un œil au beurre noir ?
Avec les élections au Landtag du Brandebourg le 21 septembre, le cycle des élections régionales en 2024 est clos. Comme le 1er septembre en Saxe et Thuringe, le parti d’extrême droite l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) a fait des scores historiques et peut se sentir vainqueur. La co-présidente Alice Weidel peut jubiler : « L’Est est bleu » (couleur de l’AfD).
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Contre l’intensification du génocide : intensifions la solidarité !
Le 11 septembre, l’État d’Israël bombardait, pour la cinquième fois depuis octobre, l’école al-Jaouni de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza.
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Assez de morts et d’oppression coloniale, liberté pour le peuple Kanak !
Le NPA présente ses condoléances à la tribu de Saint-Louis, aux familles des deux jeunes hommes abattus par le GIGN dans la nuit 18 au 19 septembre et à toute la population de Kanaky qui s’identifie à ces jeunes dans la continuité de tous celles et ceux tombé·s pour avoir défendu la dignité de leur peuple et l’indépendance de leur terre.
Le NPA partage « l’indignation et la tristesse » du FLNKS exprimées dans son communiqué « Halte au génocide. L’État français fait la guerre à la tribu de Saint-Louis ». Le nombre de morts s’élèvent à trois dans cette tribu, après l’exécution de Rock Victorin Wamytan le 10 juillet dernier. Une tribu de 1 200 personnes coupées du reste de l’île par des blindés et la présence permanente de centaines de forces de l’ordre, qui ne peut se déplacer qu’à pied après avoir été contrôlée !
Le NPA dénonce la militarisation contre le peuple de Kanaky, depuis qu’a éclaté la révolte contre la loi de recolonisation votée le 13 mai à Paris par la droite et l’extrême droite. 4 000 forces de l’ordre sur place en permanence, plus de 2 600 interpellations recensées début septembre, au moins 200 emprisonnements dont 13 dirigeant·es de la CCAT et parmi elleux 7 déporté·es en France. Alors que les meurtriers civils de trois jeunes Kanak, sont tranquillement chez eux avec un dérisoire bracelet électronique. Des chiffres qui montrent l’acharnement de l’État français, sous la pression des loyalistes radicalisés, à briser la résistance du peuple de Kanaky.
Le NPA réclame des enquêtes indépendantes des institutions coloniales pour connaître la vérité et permettre la justice pour les jeunes assassiné·es par les loyalistes et les forces de l’ordre françaises. Le NPA exige la libération de tous les prisonniers politiques dont les 13 de la CCAT inculpé·es comme responsables politiques de la révolte. Le retrait des forces de l’ordre qui assassinent, du haut commissaire et du procureur qui les dirigent et leur assurent l’impunité est une condition indispensable pour engager une désescalade.
Le NPA revendique la reprise du processus de décolonisation que Macron et l’État français veulent définitivement clôturer au mépris du vote très clair de la population de Kanaky aux législatives de juillet où les candidat·es indépendantistes ont obtenu des scores inédits et de fait majoritaires à l’échelle du territoire, malgré les tripatouillages de circonscriptions qui n’ont permis l’élection que d’un député FLNKS, Emmanuel Tjibaou.
Justice et liberté pour le peuple de Kanaky ! Le droit à l'autodétermination est un droit reconnu internationalement, mais bafoué par l’État français. Il doit être mis en œuvre.
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Terrorisme d’État et armes de destruction massives : Israël innove et attaque...
Mardi 18 et mercredi 19 septembre, des milliers d’explosions ont frappé l’ensemble du Liban. De Beyrouth à la Bekaa, de Tyr à Tripoli, en pleine rue, dans les bus, les taxis, à l’hôpital, au supermarché, dans les boutiques, à l’université, dans les maisons… des milliers d’appareils électroniques de communication, qui avaient été au préalablement piégés, ont explosé, tuant ou mutilant leurs porteurs mais aussi les gens qui étaient autour d’eux.
37 morts, près 4000 blessé·es, dont des centaines grièvement. C’est le résultat de la plus vaste et sanglante attaque terroriste opérée par l’État israélien. Comme l’a relevé la chercheuse Erminia Chiara Calabrese, Israël a transformé, à leur insu, des centaines de militantEs ou de sympathisantEs du Hezbollah en bombes humaines pour, au cœur de la vie civile et de l’intimité, loin du front, pouvoir frapper l’ensemble de la population libanaise et provoquer l’effroi et le chaos.
Il s’agit d’une nouvelle forme d’arme de destruction massive, au même titre que les armes chimiques ou bactériologiques. Les réseaux et appareils ne sont plus seulement bloqués ou espionnés, mais rendus aveuglément mortels. Le terrorisme d’État franchit un nouveau cap.
Nous sommes effrayés par le cynisme et la cruauté d’un État sans aucune limite et dont l’objectif principal est d’entraîner l’ensemble de la région dans une guerre totale et de poursuivre la colonisation effrénée de la Palestine et bientôt du Liban sud. Le gouvernement français, en continuant de soutenir le gouvernement israélien, malgré l’attaque terroriste de ces derniers jours au Liban et malgré le génocide en cours à Gaza se rend complice de tous ces crimes.
Quand la communauté internationale mettra-t-elle un coup d’arrêt au gouvernement israélien fasciste et génocidaire ? Mercredi 18 septembre, une majorité de pays ont voté lors de l’Assemblée générale des Nations unies pour réclamer la fin de l’occupation des territoires palestiniens dans les 12 mois. C’est un premier pas que nous saluons.
Mais c’est encore très loin du compte pour espérer transformer le sort terrible des PalestinienNEs à Gaza ou en Cisjordanie, en finir avec l’apartheid et empêcher la guerre qui vient. Il faut maintenant sanctionner l’État israélien, arrêter de lui livrer des armes et opérer le même type de boycott institutionnel et international qui avait frappé le régime d’apartheid d’Afrique du Sud il y a quelques décennies. En attendant, nous devons intensifier dans la rue les mouvements de solidarité avec la Palestine et le Liban et continuer de soutenir les campagnes BDS contre Israël.
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Soutien à Elias d’Imzalène ! Non à la répression des voix qui soutiennent la Palestine !
Dimanche 8 septembre, Urgence Palestine, les Blouses blanches et le CNPJDPI ont organisé une manifestation, pour le onzième mois consécutif, contre le génocide en cours en Palestine occupée. Le NPA-l’Anticapitaliste y était présent avec entre autres l’organisation Perspectives musulmanes.
Parmi les prises de parole, celle d’Elias d’Imzalène, figure de Perspectives musulmanes, a repris le mot d’ordre d’intifada. Nous partageons ce mot d’ordre : il signifie la révolte, mais aussi la solidarité, l’internationalisme. L’intifada n’est en rien une résistance spécifiquement islamique, elle ne peut encore moins être dite intégriste. Et oui il y a urgence à un soulèvement populaire pour arrêter le génocide en cours contre le peuple palestinien.
Derrière les accusations contre Elias d’Imzalène, il y a en réalité une offensive islamophobe qui amalgame les musulman·es à des intégristes et des semi-terroristes. Il y a aussi une attaque contre l’ensemble du mouvement de solidarité avec la Palestine. Pour le préfet, les accusations visent à servir de prétexte afin d’interdire les manifestations pour la Palestine ! Nous refusons cette accusation, nous exprimons notre solidarité militante avec Elias d’Imzalène et Perspectives musulmanes, et nous appelons l’ensemble des organisations à une telle solidarité antiraciste et internationaliste.
Enfin, au-delà de la vindicte judiciaire particulière contre Elias d’Imzalène, le NPA-l’Anticapitaliste dénonce la surenchère islamophobe et sécuritaire : les accusations et menaces contre l’imam Ismaïl de la mosquée des Bleuets à Marseille, sont similaires, et c’est avant tout pour son engagement politique que celui-ci est aujourd’hui attaqué.
Le NPA-l’Anticapitaliste dénonce la criminalisation de la mobilisation pour la Palestine, comme la mise en garde à vue sans justification de l’infirmière Imane Maarifi ou l’interdiction des manifestations de Paris et de Montpellier.
Il dénonce la criminalisation de l’expression politique des musulman·es.
Le NPA-l’Anticapitaliste dénonce l’essentialisation islamophobe, qui présente comme des intégristes ou des personnes dangereuses les résistances anticoloniales et antisionistes arabes.
Le NPA-l’Anticapitaliste réitère son soutien à Urgence Palestine et à Perspectives musulmanes.
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Ce que la percée ukrainienne de Koursk éclaire de la guerre...
Le coup d’éclat de l’Ukraine, le 6 août, la percée de ses forces armées dans l’oblast de Koursk, produit toujours son onde de choc. Dans les limites de cet article 1, on notera, avec Michel Goya, spécialiste reconnu des questions proprement militaires, que « les gains stratégiques sont déjà considérables et d’abord politiques » 2.
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RéfugiéEs mortEs en mer : briser le silence...
Nouveau naufrage dans la Manche : 12 personnes ont perdu la vie. Quelques jours après, une pirogue sombrait au large des côtes sénégalaises faisant plus de 26 morts et de nombreux disparus.
Depuis le début de l’année 2024, 43 personnes sont mortes dans les eaux de la Manche. On ne peut pas citer toutes les tragédies en Méditerranée, devenue une scène macabre de crimes contre l’humanité.
D’après les chiffres de l’OIM (Office international des migrations), les morts sur les chemins de l’exil ont augmenté de 20 % cette année. Ce ne sont pas des drames isolés dus à la fatalité ou à une crise « humanitaire » dont les causes sont uniquement attribuées à des troubles « ailleurs », famines, guerres, misère disculpant les États capitalistes du Nord. La propagande médiatique au service des puissants invoque une prétendue « menace migratoire » qui n’est qu’un fantasme pour faire accepter les pires horreurs.
Le « contrôle de l'immigration » est un mirage qui n'empêche pas les déplacements de population mais qui organise la mort des plus vulnérables aux frontières et la précarité des autres au service des intérêts capitalistes dans des économies qui reposent sur le dos des sans-papiers. Les réfugiéEs originaires le plus souvent d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie, d’Amérique du Sud viennent des pays anciennement colonisés, dominés, asservis, où leurs ancêtres ont largement contribué à la prospérité des pays riches de l’Europe et de l’Occident !
Les dirigeants européens poursuivent une logique coloniale en construisant une Europe qu’ils voudraient réserver uniquement aux Européens ! Et ces mortEs aux frontières et dans les mers sont la conséquence directe de leurs politiques migratoires meurtrières menées depuis des décennies. Les frontières tuent. Il est insupportable que de tels drames continuent dans l’indifférence générale !
Suite au naufrage dans la Manche, des associations, organisations réagissent, afin de briser le silence, en appelant à des actions dans diverses villes côtières du Nord-Ouest : au Havre, au Tréport, à Rouen… Le NPA appelle à soutenir toutes les initiatives qui seront prises et à mener la lutte à une plus grande échelle pour la liberté d’installation et de circulation, l’égalité des droits, l’abolition de Frontex et des différents accords d’externalisation.
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Rencontres internationales de jeunes : Un grand succès pour le camp cette année !
Pour la 3e année consécutive, la 39e édition des RIJ (Rencontres internationales de jeunes) a eu lieu en France. Après une période où le nombre de participantEs était en baisse, le camp connaît un nouveau souffle ! Nous étions 230 jeunes, contre 150 l’année dernière. Une participation à battre l’an prochain ?
La délégation des Jeunesses Anticapitalistes du NPA était la plus nombreuse : 76 personnes, avec beaucoup de sympathisantEs. Cela témoigne de la dynamique dans notre parti, notamment après les législatives, et montre que nos idées et nos revendications font écho à des jeunes en dehors de notre organisation.
De nombreux pays étaient présents (en majorité européens) : Belgique, Danemark, État espagnol, Suisse, Suède, Norvège, Écosse, Angleterre et unE camarade des Philippines. Nous avons aussi accueilli des camarades de Lettonie, de Lituanie, avec lesquelLEs les échanges ont permis de mesurer l’ampleur de la répression politique en Europe de l’Est vis-à-vis de toute idée progressiste de gauche.
À noter que des camarades irakiens seraient venuEs si leur visa n’avait pas été refusé à cause des Jeux olympiques. De manière générale, il faut renforcer nos liens internationalistes pour renforcer la venue de jeunes en dehors de l’Europe.
Soutien à la Palestine de tous les horizons
La Palestine a été une des préoccupations principales de ce camp. Une commission permanente Palestine s’est réunie et a abouti sur un communiqué. Cela a permis d’échanger sur nos expériences militantes de cette année, très différentes selon les pays, et de réfléchir à des perspectives communes de mobilisation dans la jeunesse en soutien à la Palestine et pour la fin du génocide.
L’antivalidisme arrive en tant que sujet propre sur le camp. Il a toujours été traité et mentionné, mais cette année, une conférence et des ateliers étaient au programme. L’espace en non-mixité des personnes racisées a eu un impact politique important sur le camp avec des revendications des concernéEs et une prise de conscience globale de la nécessité d’y répondre. Même s’il y avait plus de personnes racisées que l’année dernière, elles représentent une minorité sur le camp et il est indispensable d’en faire un espace où elles ne sont pas oppressées et prennent toute leur place.
Le camp international jeune, un espace autogéré qui fonctionne !
Les RIJ se déroulent dans un lieu d’échange et de découverte, avantage d’un camp entre jeunes où l’erreur fait partie de l’apprentissage. Le camp fonctionne en autogestion, de l’organisation du programme à la dispense des ateliers, en passant par la réalisation des tâches ménagères. Cette semaine de RIJ permet la découverte et l’approfondissement de grands sujets politiques incontournables (antiracisme, féminisme, écosocialisme, anti-LGBTIphobies...) ou l’expérience de la non-mixité.
La présence d’une « Awareness Team » a pour but de créer des espaces les plus sûrs possibles avec écoute et bienveillance. Au cours de la semaine, des activités diverses telles que des jeux ou des soirées nous permettent de sortir des normes sociétales dans lesquelles nous sommes enferméEs au quotidien. Les échanges avec les jeunes sur le camp nous apportent toujours, qu’ils aient lieu sur les temps de formation ou informels, au sein d’une délégation ou (et surtout) dans les rencontres avec les camarades d’autres pays.
Les RIJ sont finalement une occasion de vivre un temps dans une société que nous essayons de rendre plus juste. Vivement l’année prochaine, en Belgique où ils seront organisés par la Gauche Anticapitaliste !
Les Jeunesses Anticapitalistes
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Sacrifier ou libérer les otages ? Les manifestantEs israéliens ont choisi leur camp...
Pour Benyamin Netanyahou, les manifestations de masse qui ont éclaté dans tout le pays visaient à le renverser, lui et son gouvernement. Cet objectif a été explicitement énoncé par presque toutEs les orateurEs montés sur scène lors de la principale manifestation à Tel Aviv, où plus de 300 000 IsraélienNEs ont envahi les rues après que l’armée a récupéré les corps de six otages de Gaza. […]
La libération des otages avant tout
Dans l’ensemble, l’opposition à la poursuite de la guerre n’est pas motivée par des préoccupations morales : les actions génocidaires d’Israël à Gaza n’ont pas été mentionnées, et aucun appel à la réconciliation ou à la paix avec les PalestinienNEs n’a été lancé. Les manifestantEs se préoccupent avant tout de leurs concitoyenNEs détenuEs à Gaza et réclament un « Deal Now » qui aboutirait à leur libération. Néanmoins, ces appels ont une portée considérable.
Même dans l’éventualité d’un cessez-le-feu temporaire qui faciliterait un premier échange d’otages et de prisonnierEs, tel que celui envisagé par l’accord actuellement sur la table, il semble que Netanyahou craigne la difficulté à renouveler l’effort de guerre, une fois l’armée retirée des corridors de Philadelphie et de Netzarim, et après que des centaines de milliers de PalestinienNEs auront été autorisés à retourner dans le nord de la bande de Gaza. […]
Les manifestantEs ne croient pas que l’arrêt de la guerre, du moins à ce stade, constitue une menace pour leur existence, contrairement à ce que prétendent Netanyahou et ses porte-parole depuis les premiers jours des combats. Bien au contraire, ils et elles perçoivent la poursuite de la guerre comme une menace directe pour la vie des otages et, dans une certaine mesure, pour la leur. C’est le sens subversif de l’appel au « Deal Now », même si toutes celles et ceux qui l’ont lancé n’en ont pas compris l’implication.
Un choix entre « Deal Now » et « Sacrifice Now »
La droite israélienne continue d’affirmer que ce n’est pas le corridor Philadelphie qui fait obstacle à un accord, mais plutôt le chef du Hamas Yahya Sinwar et ses conditions impossibles. La plupart des analystes israélienNEs de haut niveau en matière de sécurité rejettent désormais cet argument, insistant plutôt sur le fait que ce sont les conditions fixées par Netanyahou, sous la pression de Bezalel Smotrich et d’autres membres de l’extrême droite de son gouvernement, qui sabotent l’accord — même après que le Hamas a surpris Israël en acceptant une proposition qu’Israël avait lui-même soumise. […]
Le choix est maintenant, quoique tardivement, clair pour tous et toutes : poursuivre la guerre indéfiniment en mettant en danger la vie des otages ou mettre fin à la guerre pour les libérer. La droite israélienne choisit la première solution, tandis que les centaines de milliers de personnes qui descendent dans la rue estiment qu’aucun objectif de guerre ne vaut le sang des otages. […]
Il est difficile de prévoir si cette large mobilisation débouchera sur un changement politique ; cela dépendra de nombreux éléments sans rapport avec le mouvement de protestation, y compris la pression américaine. Le défi est énorme : non seulement renverser un gouvernement et contrecarrer son projet législatif, mais aussi arrêter la guerre la plus longue et la plus sanglante de l’histoire du conflit israélo-palestinien. Mais un refus massif d’accepter le récit qui vient d’en haut est un premier pas important — et c’est exactement ce à quoi nous assistons aujourd’hui.
Meron Rapoport, le 4 septembre 2024, traduction JB pour l’Agence Media Palestine
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