« Le tribunal juge irrecevables les poursuites, il déclare les accusés innocents ». La sentence du tribunal de Kalamata, acquittant les 9 réfugiés égyptiens en prison depuis presque un an, a rendu furieux Mitsotakis, engagé dans une campagne européenne recherchant les votes de l’extrême droite.
Actualités internationales... - Page 27
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Grèce : La catastrophe de Pylos en procès...
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L’Europe que nous voulons...
L’Europe que nous voulons est l’exact contraire de l’UE libérale, autoritaire et xénophobe construite loin des peuples par les États qui la composent ! Notre Europe se veut ouverte, « partageuse », égalitaire, respectueuse de nous touTEs et du vivant. C’est à une transformation révolutionnaire que nous appelons, qui ne pourra passer que par des luttes fortes et unitaires. Dans ces élections européennes, nous mettons en débat quelques-unes des priorités que nous jugeons essentielles.
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Élections européennes : l’urgence d’une rupture...
En acceptant de « débattre » en tête-à-tête avec le RN jeudi dernier, Attal confirme le jeu dangereux auquel se livrent les apprentis sorciers macronistes : se mettre en scène comme prétendu barrage à leur meilleur ennemi, qui reste en tout cas le pire pour notre camp social. Attention danger !
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Gaza : la justice internationale et la rue disent « Assez ! »...
Après huit mois d’un génocide qui se déroule inexorablement sous nos yeux, les événements des derniers jours semblent faire basculer le rapport de forces.
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Solidarité avec les Kanak face au gouvernement pyromane et colonialiste...
Le fameux « en même temps » de Macron, toujours contre les intérêts de la population, s’applique cette fois contre le peuple de Kanaky.
Au retour de son passage éclair sur le territoire de Nouvelle-Calédonie le 23 mai, soulevé contre son autoritarisme, Macron a distillé ses hypothèses et menaces aux journalistes qui l’accompagnaient. Face à la détermination de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) et de la jeunesse kanak — qui refusent de lever les barrages tant que la menace de l’application de la loi du dégel du corps électoral plane — Macron, juste après avoir proclamé son souhait de dialogue, laisse entendre qu’il pourrait faire valider cette loi par un référendum en métropole. Le comble de la violence coloniale ! Faire bafouer le droit à l’autodétermination du peuple de Kanaky par une population française transformée en agent du maintien de la domination colonialiste.
Depuis 15 jours l’accumulation des forces de répression, le droit de tuer toléré aux milices blanches et aux policiers, y compris hors service, n’ont pas brisé la détermination des indépendantistes et de la jeunesse. Macron est donc bien obligé de faire des gestes politiques. Mardi 28 mai, l’état d’urgence a été levé. Les mesures d’exception (assignation à résidence avec pointage toutes les trois heures, perquisitions administratives hors contrôle judiciaire) doivent également s’arrêter. Cela concerne au moins 29 personnes assignées à résidence, dont 17 membres de la CCAT, stigmatiséEs par Darmanin comme « maffieux ».
Le gouvernement est contraint de tenir compte de l’embrasement du territoire et de l’image terrible que donne dans le monde l’obstination coloniale de l’État français. Il manœuvre dans tous les sens, toujours avec mépris, mais, comme l’affirment les répresentantEs indépendantistes du peuple kanak, il n’y aura pas de discussion sous la menace d’un passage en force. Le droit international pose clairement le droit à l’autodétemination du peuple kanak, et l’ONU, sur la base de l’article XI de sa Charte, rappelle chaque année que la Kanaky est classé comme territoire à décoloniser.
L’enjeu est plus fort que jamais d’exprimer en France notre solidarité avec le peuple de Kanaky, c’est-à-dire la reprise du processus de décolonisation. Macron, Darmanin, soutenus par la droite et l’extrême droite sont des pyromanes. Il est urgent de les stopper, la jeunesse et la population de Kanaky montrent que c’est possible.
Cathy Billard
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Évolution statutaire de la Guyane : une étape décisive franchie...
Le samedi 13 avril, le Congrès des élus, réuni pour la quatrième fois en moins de deux ans, a adopté à une courte majorité l’ultime résolution du projet d’évolution statutaire, relative à la représentativité des autochtones dans les futures institutions du territoire.
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Élections aux États-Unis : un saut dans l’inconnu...
En novembre prochain, les élections aux États-Unis auront lieu. Sauf événement judiciaire peu probable, le match concernera en priorité les deux candidats qui se sont opposés il y a 4 ans : Trump contre Biden. Il s’agit des plus vieux candidats à l’élection de son histoire, le précédent record établi par les mêmes à la précédente élection.
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Mali : L’impératif de paix...
Sans surprise, les propositions du dialogue inter-malien vont dans le sens de la junte, sauf que les exigences de la paix surgissent, traduisant une volonté des populations d’en finir avec la guerre.
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Massacre de Rafah : il est urgent d’arrêter les crimes de l’Etat d’Israël !
La ville de Rafah vient à nouveau d’être la cible d’une offensive d’une extrême violence de la part du gouvernement israélien. Ce dernier a délibérément ciblé un site géré par l’agence de l’ONU pour les réfugié.es palestinien.nes (UNRWA) au nord-ouest de la ville, et huit missiles ont été envoyés par l’armée coloniale israélienne sur un campement situé dans une zone déclarée “zone humanitaire sûre”. Ce bombardement a fait à cette heure 45 mort.e.s et près de 250 blessé.e.s (selon le ministère de la Santé du Hamas). Un massacre qui s’est déroulé dans un silence médiatique assourdissant.
Quelques jours plus tôt, le 24 mai, la Cour internationale de justice, plus haute juridiction de l’ONU, avait pourtant ordonné l’abandon de « toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah qui serait susceptible d’infliger au groupe des Palestiniens de Gaza des conditions d’existence capables d’entraîner sa destruction physique ou partielle ». La Cour avait aussi ordonné à Israël de maintenir ouvert le passage de Rafah pour laisser l'accès « sans restriction » à l'aide humanitaire. Enfin, la Cour internationale de justice a exigé le cessez-le-feu immédiat.
A l’évidence, comme vient de le montrer une nouvelle fois cet effroyable massacre, cela ne suffit pas pour empêcher Netanyahou de continuer en toute impunité sa politique génocidaire. Ce criminel de guerre, contre qui le procureur de la Cour pénale internationale demande un mandat d'arrêt, doit être arrêté.
C’est une véritable boucherie qui se déroule sous nos yeux. Dix jours après la commémoration de la Nakba, les Palestinien.nes subissent un nouveau traumatisme qui s’inscrit dans 76 ans d’occupation et de crimes en Palestine par le gouvernement israélien. Cela doit cesser.
Les ventes d’armes françaises à Israël sont une honte et doivent être immédiatement suspendues. Israël mène une politique criminelle, et la France en est complice, tout comme l’Union européenne qui n’a toujours pas suspendu son accord d’association avec l’Etat d’Israël.
Le NPA l’Anticapitaliste appelle à se rassembler ce soir et ces prochains jours pour dénoncer ce massacre, imposer un cessez-le-feu immédiat et exiger des sanctions contre Israël, ainsi que la fin des livraisons d’armes.
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Martinique : Palestine, Kanaky (et Ukraine !), faut-il manifester ?
Première manifestation depuis la fin décembre (hormis la présence salutaire de Martinique Palestine Solidarité dans les cortèges du 8 mars et du 1er mai), celle-ci s’imposait au moment où la dernière parcelle de la « bande de Gaza » vit les heures les plus douloureuses et dangereuses de toute son histoire.
La présence du député européen réunionnais Younous Omarjee (LFI), à peine descendu d’avion, et celle du député de la Martinique Marcellin Nadeau (parti Péyi-a) étaient à cet égard significative.
Cela n’a pas empêché dans les conversations militantes et même dans les interventions au micro des débats assez répétitifs mais incontournables. Était-il juste d’associer dans un slogan improvisé les causes de la Palestine et de la Kanaky ? (« On tue à Gaza, on tue à Nouméa, c’est le colonialisme qui assassine »). Faut-il manifester pour ces combats lointains alors que nous manquons d’eau, de transports publics suffisants, de mécanismes protecteurs contre le vol de terres… et non de chlordécone dans le sang ?
Luttes locales et combats lointains : même combat
Reprenons nos réponses. D’abord, l’opposition des luttes locales au combats « lointains » ne sert pas du tout l’implication dans les combats locaux. Au contraire, elle sert d’alibi facile à celles et ceux qui ne se mobilisent sur rien. En dénigrant le réflexe sain de la révolte contre l’injustice dans quelle que partie du monde que ce soit, on affaiblit la volonté de se rebeller contre les problèmes qui nous assaillent ici et maintenant. Il y a toujours des choix de mobilisations à faire, mais relativiser l’importance cardinale d’une action mondiale contre le crime et le génocide n’est ni moral, ni intelligent, ni efficace.
Ensuite, les tâches de solidarité internationaliste dans le monde mondialement mondialisé d’aujourd’hui est une aide que l’on se porte à soi-même. Inutile d’insister longuement sur l’exemple de la Kanaky tellement nous sommes confrontés à des problèmes assez semblables : refus obstiné du colonialisme français de respecter la parole qu’il a dû donner dans un moment de grande mobilisation populaire ; entêtement à maintenir la domination coloniale y compris en donnant la main à la recolonisation de peuplement ; incapacité à résoudre les problèmes sociaux, source périodique d’explosions de colère. L’argument vaut aussi, quoique de façon différente pour le cas de la Palestine : que serait le monde, que deviendrait la lutte des peuples pour leur émancipation, le nôtre compris, si le génocide en cours à Gaza arrivait à son horrible terme, si les peuples indignés du monde se révélaient impuissants à arrêter le bras des criminels dans le cas, beaucoup plus connu, plus long et au risque total que l’abominable cas du Rwanda, dont cela dit, nous payons encore le coût au Congo ?
Autodétermination des peuples et indépendance de classe
Et même si les choses sont beaucoup plus embrouillées dans le cas de l’Ukraine, que gagneraient les peuples se battant pour leur autodétermination d’une victime du « typique argousin grand-russe » qui règne sur la Russie avec le rêve abominable de reconstruire une « prison des peuples », glorieusement abolie par la Grande Révolution d’octobre 1917 ?
Dans le monde interconnecté du 21e siècle, où le capitalisme en crise vit des concurrences enragées pour le profit, suscitant des conflits entre États qui sont tous capitalistes (la Chine et la Russie comprises), l’autodétermination des peuples redevient un enjeu capital, plus universel que jamais dans l’histoire.
À Gaza, à Nouméa, à Kiev, il est de notre intérêt d’en défendre le principe et la réalité en prenant deux précautions essentielles : garder à l’esprit la conscience précise des différences entre les situations et garder une totale indépendance à l’égard des forces dirigeant les processus de résistance. Surtout, bien entendu, quand il s’agit de forces étatiques qui ne sont pas nos amies, loin s’en faut ! En particulier quand il s’agit de l’Ukraine.
Groupe Révolution socialiste