La situation sur le front militaire est sombre. Malgré certains succès tactiques, les grands espoirs de la contre-offensive n’ont pas été comblés. Au contraire, Valerii Zaluzhnyi, le commandant en chef ukrainien, a ouvertement reconnu une impasse. Les sondages nationaux indiquent un épuisement naissant. La communauté internationale se désintéresse de la situation, les programmes d’aide sont bloqués, les transports routiers sont bloqués. L’hiver est là, tout comme les frappes de missiles russes sur les infrastructures énergétiques.
Actualités internationales... - Page 41
-
La guerre en Ukraine : agenda pour la gauche...
-
Kamel Aïssat est acquitté ! La solidarité et la résistance ont vaincu...
Le professeur Kamel Aïssat est libre, comme vient de le décider un juge de Bejaïa dans l’affaire de la mine de zinc et de plomb de Tala Hamza dans la Wilaya de Bejaia.
-
POING hebdo : pour une alternative au capitalisme...
-
Chiapas : (les) trente ans d(e l)’insurrection !
Le 1er janvier 1994, les puissants de ce monde se réveillèrent sceptiques, incrédules, et peut-être, pour les plus lucides d’entre eux, vaguement inquiets... C’est que la permanence de la révolution venait de leur sauter aux yeux !
-
Trump sera-t-il disqualifié pour se présenter aux élections ?
Fin de l’année 2023, et l’ancien président Donald Trump domine les médias comme il l’a fait au cours des huit dernières années. Deux États, le Colorado et le Maine, ont décidé que Trump ne pouvait pas figurer sur leur bulletin de vote parce qu’il s’est engagé dans une insurrection le 6 janvier 2020, ce qui le rend inéligible en vertu du 14e amendement à la Constitution des États-Unis.
-
L’impunité israélienne fait monter les tensions régionales...
Depuis le début de la guerre d’Israël contre la bande de Gaza à la suite de l’action armée du Hamas le 7 octobre, les tensions régionales n’ont cessé de s’intensifier sans se transformer (encore) en guerre ouverte et directe. Face à la violence de l’armée d’occupation israélienne soutenue par ses alliés impérialistes occidentaux, les risques d’embrasements régionaux beaucoup plus meurtriers ne cessent de croître.
-
Appel de la Confédération des syndicats libres d’Ukraine...
Alors que la nouvelle année 2024 en Ukraine a commencé avec d’horribles attaques massives de missiles russes, nous publions l’Appel de la Confédération des syndicats libres d’Ukraine aux syndicats, aux parlements et aux gouvernements des pays démocratiques, aux partenaires internationaux et aux organisations internationales concernant l’attaque massive de la Russie contre l’Ukraine.
-
Le vieux monde se meurt, il est urgent de construire le nouveau !
En ce début d’année 2024, il est une présence encombrante, celle de la guerre. Elle se déploie dans plusieurs régions du monde et acquiert une dimension totale, voire globale.
Désarmé et impuissant face à la longue occupation militaire de l’Ukraine par la Russie de Poutine, le Vieux Continent voit son monde s’effondrer sous les coups des politiques néolibérales qui ouvrent la voie aux nouveaux fascismes. Dans ce contexte, la machinerie déclarative du droit international, constamment bafouée par la brutalité des politiques anti-immigration et la multiplication des occupations militaires, peine à dissimuler son impuissance.
La guerre s’impose comme une donnée économique : les budgets militaires explosent au détriment des investissements vitaux dans la planification et la reconversion écologique. Mais aussi comme donnée politique et sociale, via l’identification de l’islam en tant qu’ennemi intérieur et extérieur, l’instrumentalisation du racisme et de l’antisémitisme et la montée de l’autoritarisme d’État, où « la notion de terrorisme devient la pièce maitresse de la nouvelle rhétorique guerrière », comme le disait Daniel Bensaïd en 2003.
La guerre frappe durement les populations soudanaises et congolaises où les morts et la destruction atteignent des proportions industrielles et les déplacéEs se comptent par millions.
La brutalité génocidaire du conflit entre l’État hébreu et les PalestinienNES sur une population très jeune, assiégée, sous blocus et menacée par la famine et l’urgence humanitaire, constitue le principal scénario de guerre. Depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre, nous assistons à une succession de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Le conflit israélo-palestinien remet sur le devant de la scène la nécessité de combattre l’impérialisme et le colonialisme.
Meurtrie, morcelée et saccagée par l’État colonial d’Israël, la Palestine gagne sur le terrain politique en devenant le symbole international de la résistance anticoloniale. À la veille de la nouvelle année, son drapeau flottait dans les villes du monde entier réclamant le cessez-le-feu immédiat et la défense du droit des peuples autochtones à l’autodétermination.
L’élan internationaliste de ces mobilisations, défiant les classes dominantes de leurs pays et leur honteuse complicité dans la campagne d’extermination, nous donne confiance dans la possibilité de bâtir un monde nouveau, débarrassé de l’impérialisme et de sa principale matrice, le capitalisme.
Hélène Marra
-
Servier condamné, mais le Mediator reste rentable !
Servier et son Mediator, c’est l’histoire de la naissance du capitalisme pharmaceutique en France, entre scandales sanitaires, corruption des autorités de santé et protection des politiques.
-
La résistance ne cède rien face à la guerre coloniale de Poutine...
L’Ukraine a subi le vendredi 29 décembre la pire des attaques aériennes lancées par la Russie sur son territoire depuis l’invasion de février 2022 : plus de 160 missiles ont été tirés, dont des missiles de croisière et des drones explosifs Shahed touchant près de 120 villages et villes incluant la capitale Kyiv, Kharkiv (nord-est), Lviv (ouest) et d’Odessa (sud). Outre les infrastructures militaires - qui se sont avérées correctement protégées -, ce sont les infrastructures civiles de toutes les régions du pays, qui étaient visées, endommageant des immeubles, un centre commercial, une école, un hôpital et faisant près de 40 morts et des dizaines de blessés. Les maires de Zaporija et de Kiev ont annoncé un "jour de deuil".
Il s’agit pour le pouvoir russe de saturer les défenses aériennes, de tester la solidarité occidentale, d’affecter directement les conditions de vie des civils, privés d’électricité pour se chauffer en hiver, en espérant obtenir un effondrement du moral de la population.
Le lendemain de cette attaque, des frappes de drones - imputées par Moscou à l'armée ukrainienne - ont touché Belgorod (près de la frontière) faisant 18 morts dont un enfant et 111 blessés. La Russie a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU contre l’Ukraine… après avoir annoncé dans l’heure suivant ces frappes (comme ce fut révélé sur LCI le 31 décembre), avoir intercepté des drones visant des cibles militaires - et faisant des dégâts dans les zones urbaines survolées de Belgorod. Le nouveau discours supprime cette version pour retourner contre l’Ukraine les accusations de crimes de guerre… et « légitimer » un nouvel assaut lancé le 31 décembre contre l’Ukraine. Depuis des mois, des frappes de drones touchent le territoire de la Russie - y compris la Crimée. Les pouvoirs ukrainiens n’en assument pas la responsabilité : ils renvoient à des actions de résistance populaire décentralisées en Ukraine (dont témoignent la fabrication et l’usage des drones, ou la réparation rapide des infrastructures endommagées) ; mais aussi, à des forces internes à la Russie agissant de la frontière jusqu’aux abords de Moscou.
Contrairement aux espoirs de Poutine, la violence des attaques russes pourrait catalyser un sursaut d’aides occidentales - comme en témoigne l’annonce par Londres de 200 missiles antiaériens livrés à Kiev. Certes, les élections à venir aux Etats-Unis sont périlleuses pour l’Ukraine, et la guerre d’Israël contre le peuple palestinien contribue à détourner les opinions publiques - de tous bords - de l’aide à l’Ukraine. C’est sur quoi mise le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, affirmant sur la chaîne de télévision Rossiya24 que les Etats-Unis et ses alliés suggéraient à Moscou d'entamer des pourparlers de paix en Ukraine « car ils n'ont pas réussi à vaincre les forces russes ».
Il est vrai qu’après deux ans de guerre, bien des jeunes ukrainiens préfèrent déserter que s’enrôler. Mais la société ukrainienne permet aussi que s’expriment sa diversité, et l’on constate que bon nombre de ceux et celles qui expriment des désaccords et déceptions envers Zelensky, exigent plus de droits sociaux et/ou se tournent vers Valeri Zaloujny, le chef d'Etat major de l'armée ukrainienne, pour réclamer avec lui plus de moyens et lui faire confiance pour une meilleure défense du pays.
Mais la vérité est que les forces russes n’ont pas, non plus, réussi à vaincre la résistance ukrainienne et rechignent à faire appel à une conscription massive de peur des réactions de la société russe. Des « pourparlers » - aux conditions de la Russie - arrangeraient bien Moscou qui peine à stabiliser son contrôle de 17,5% du territoire ukrainien. Aucun des « oblasts » proclamés « russes » après de pseudo référendums en condition de guerre, ne sont exempts des pires violences, expulsions, déportations d’enfants et russification forcée des populations ukrainiennes russophones. Et l’Ukraine a réussi l’exploit de déstabiliser la Crimée et de contrôler la mer Noire malgré les menaces russes de bombardements…
Il n’y aura pas de paix sans justice décoloniale, et d’ici là, sans droit multiforme de résister à l’occupation, en Ukraine comme en Palestine méritant tout notre soutien « par en bas » !