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Actualités internationales... - Page 46

  • Les revendications pour un cessez-le-feu et la fin du soutien à Israël se répandent dans les institutions américaines...

    Après l’attaque atroce du Hamas le 7 octobre, qui a fait 1 200 morts, dont de nombreux civils, y compris des enfants, Israël a entamé un siège de Gaza, coupant les vivres, l’eau et le carburant, déclenchant un bombardement incessant et entamant une invasion qui a tué plus de 12 000 personnes, dont près de la moitié sont des enfants.

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  • POING hebdo : Contre l'antisémitisme et tous les racismes...

    Ces dernières semaines, les actes antisémites suscitent une peur et une émotion bien légitimes dans une grande partie de la communauté juive en France. Nous réaffirmons notre solidarité à l’égard des personnes victimes d’actes antisémites, et la nécessité de lutter contre l’antisémitisme et contre tous les racismes, dont l’islamophobie qui continue à faire des ravages.

    En amalgamant la lutte nécessaire contre l’antisémitisme et le soutien à l’État d’Israël, en ne mettant aucune borne par rapport à l’extrême droite, ce pouvoir a permis à celle-ci de manifester ouvertement dimanche. Scène inimaginable il y a peu, parmi des manifestantEs sincères, on trouvait donc des racistes et islamophobes avérés, des héritiers de Vichy, des nostalgiques de l’Algérie française, des anciens membres du GUD ou de l’Action française, des lepénistes en tout genre, qui s’érigent aujourd’hui en combattants de l’antisémitisme ! C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas participé à ces marches.

     

  • Palestine : l’impérialisme dans une impasse politique...

    Le gouvernement de coalition Netanyahou est incapable d’affiner ses buts de guerre, pris entre ceux qui veulent éradiquer les PalestinienEs de la bande de Gaza, ceux qui optent pour une réoccupation militaire, et ceux qui veulent la séparer par un nouveau no man’s land. Dans ce contexte, la politique israélienne se limite à poursuivre une guerre sans but, au risque de déstabiliser l’ensemble de la région.

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  • Contre l’antisémitisme, contre Macron, l’extrême droite, et la guerre d’Israël...

    Le week-end dernier, à l’initiative du gouvernement macroniste et de LR, des rassemblements et marches contre l’antisémitisme, pour la République, ont été organisées.

    Ces dernières semaines, les actes antisémites suscitent une peur et une émotion bien légitimes dans une grande partie de la communauté juive en France. Nous réaffirmons notre solidarité à l’égard des personnes victimes d’actes antisémites, et la nécessité de lutter contre l’antisémitisme et contre tous les racismes, dont l’islamophobie qui continue à faire des ravages.

    Une lutte nécessaire mais dévoyée

    En amalgamant la lutte nécessaire contre l’antisémitisme et le soutien à l’État d’Israël, en ne mettant aucune borne par rapport à l’extrême droite, ce pouvoir a permis à celle-ci de manifester ouvertement dimanche. Scène inimaginable il y a peu, parmi des manifestantEs sincères, on trouvait donc des racistes et islamophobes avérés, des héritiers de Vichy, des nostalgiques de l’Algérie française, des anciens membres du GUD ou de l’Action française, des lepénistes en tout genre, qui s’érigent aujourd’hui en combattants de l’antisémitisme ! C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas participé à ces marches.

    Contre tous les amalgames

    Dans le même temps, les forces de gauche qui soutiennent le peuple palestinien et s’opposent aux massacres de l’armée israélienne à Gaza et en Cisjordanie, sont dénoncées comme étant un des vecteurs de l’antisémitisme en France.

    L’assimilation de l’ensemble de la communauté juive à l’État d’Israël ou à son gouvernement d’extrême droite est profondément antisémite. D’ailleurs, partout dans le monde, il y a des personnes de confession ou de culture juive qui s’opposent à la politique sioniste de l’État d’Israël, à la colonisation, aux massacres de PalestinienEs.

    Le gouvernement, Darmanin en première ligne, attaque le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien et ses organisations en expliquant que le soutien aux PalestinienEs, son droit à résister comme tout peuple opprimé, est antisémite... Des arguments qui ont pour but de justifier la politique de soutien de l’État français au pouvoir israélien.

    Lutter, s’organiser, pour construire la solidarité avec le peuple palestinien

    Le nombre de morts dans la bande de Gaza s’accroît chaque jour. En Cisjordanie, les colons, appuyés par l’armée israélienne, renforcent la colonisation, les agressions, les meurtres, contre les PalestinienEs. Israël est un État criminel qui n’a que faire du droit international. Cela dure depuis des décennies et n’a pas commencé avec l’offensive palestinienne du 7 octobre. Mais un nouveau pas est en train d’être franchi avec un processus de nettoyage ethnique à Gaza mais aussi en Cisjordanie. L’État israélien est en train de commettre un véritable crime contre l’humanité avec la bénédiction des États-Unis et de la France.

    Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat, avec l’arrêt des bombardements, la levée du blocus de Gaza, la fin de la colonisation et la libération de tous les ­prisonnierEs.

    Le combat des PalestinienEs est notre combat, contre l’ordre impérialiste qui soumet les peuples dans l’intérêt des bourgeoisies européennes et étatsuniennes d’abord motivées par leurs intérêts capitalistes. En France, la campagne internationale BDS de boycott, désinvestissement et sanctions d’Israël, doit s’amplifier. Il faut renforcer partout le mouvement de solidarité avec la Palestine, de façon unitaire, en manifestant de façon massive, en se mobilisant dans les quartiers, les communes, sur les lieux d’étude et de travail.

  • USA : Deux victoires, une pour les femmes, une pour les travailleurEs...

    La semaine dernière, deux victoires ont été remportées par les laissés-pour-compte de l’Amérique. Lors des élections nationales du 7 novembre, les électeurEs de l’Ohio, emmenés par un mouvement féministe renaissant, ont voté l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution de l’État.

    En Virginie, où les Républicains préconisaient de nouvelles restrictions à l’avortement, les Démocrates ont pris le contrôle des deux chambres de l’Assemblée législative de l’État. Enfin, dans le Kentucky, le gouverneur démocrate Andy Beshear a été réélu face à un Républicain qui défendait l’interdiction quasi totale de l’avortement dans l’État.

    Féminisme contre extrême droite

    Ces succès du droit des femmes à disposer de leur corps dans ces États clés suggèrent également que, même si de nombreux électeurEs ne sont guère enthousiastes à l’égard de Joe Biden, la question de l’avortement pourrait l’aider à battre Trump lors de l’élection présidentielle de l’année prochaine.

    Dans d’autres élections de ce mois de novembre, des candidats libéraux ou modérés ont battu les groupes d’extrême droite Moms for Liberty (les mamans pour la liberté) et 1776 Project lors d’élections non partisanes aux conseils scolaires. Ces groupes d’extrême droite ont passé les deux derrières année à perturber, parfois violemment, les réunions des conseils scolaires pour exiger la fin de l’enseignement ou des manuels traitant des questions de race et de genre. Ces résultats suggèrent que les extrémistes de droite n’ont réussi qu’à remobiliser les électeurs qui en ont assez des guerres culturelles menées par l’extrême droite et les conservateurs, et du chaos créé dans les institutions communautaires.

    Succès du syndicat des acteurEs

    Le syndicat des acteurs, SAG-AFTRA, a mis fin le 9 novembre à sa grève de 148 jours, la plus longue de l’histoire du syndicat. La présidente du syndicat, Fran Drescher, ancienne star de « The Nanny », et les 160 000 acteurEs en grève contre les sociétés historiques d’Hollywood, telles que Warner Brothers et Paramount, et les nouvelles sociétés de diffusion en ligne telles qu’Amazon, Apple et Netflix, ont paralysé ce secteur et rendu inoccupés jusqu’à deux millions d’autres employéEs, des maquilleurEs aux constructeurEs de plateaux de tournage.

    Dans son discours plein de colère qui a déclenché la grève, Mme Drescher avait déclaré : « Ils plaident la pauvreté, ils disent qu’ils perdent de l’argent à gauche et à droite mais ils donnent des centaines de millions de dollars à leurs PDG ». Si la carrière de Mme Drescher l’a rendue très riche, de nombreux acteurs vivent au jour le jour en passant d’une production à l’autre.

    Au final, les acteurEs ont obtenu un contrat de trois ans qui améliore les salaires et les conditions de travail et protège les membres contre les menaces que représentent les nouveaux services de diffusion en continu et l’intelligence artificielle.

    En ce qui concerne l’intelligence artificielle, les entreprises doivent désormais obtenir le consentement signé des acteurs pour utiliser leur réplique numérique à des fins spécifiques. Les travailleurEs seront indemnisés non seulement par des indemnités résiduelles, mais aussi par le visionnage futur d’émissions en streaming. Les acteurEs ont obtenu une augmentation générale de salaire de 7 % la première année, de 4 % la deuxième année et de 3,5 % par la suite. Les figurantEs ont obtenu 11 % pour la première année et la même augmentation que les autres pour les deux années suivantes.

    Les acteurEs qui dansent ou chantent recevront une rémunération supplémentaire. Des coordinateurEs d’intimité pour les scènes de nudité ou de simulation sexuelle seront obligatoires, et les coiffeurEs et maquilleurEs devront tenir compte de l’origine ethnique des acteurs.

    La victoire du contrat des acteurEs, et les succès sur l’accès à l’avortement témoignent d’un renouveau des mouvements syndicaux et sociaux. Ces victoires, ainsi que la récente grève des travailleurEs de l’automobile (United Auto Workers) et leur nouveau contrat, les grèves des infirmierEs et des enseignantEs, et la reprise de la campagne d’organisation d’Amazon, représentent une résurgence de la lutte sociale et déplacent un peu la politique vers la gauche. Le mois dernier, un nouveau mouvement de solidarité avec la Palestine a mobilisé des dizaines de milliers de personnes dans toutes les villes du pays. Ce niveau croissant de lutte sociale a besoin d’une expression politique.

    Dan La Botz

  • À Gaza, les hôpitaux assiégés, notre humanité en danger...

    «Nous n’avons pas d’électricité, pas d’eau à l’hôpital. Il n’y a pas de nourriture. Des gens mourront dans quelques heures si les respirateurs ne fonctionnent pas ». Le constat est fait par un membre du personnel de Médecins sans frontières à l’intérieur du de l’hôpital Al-Shifa au cœur de la ville de Gaza le 13 novembre.

    L’autre grand hôpital de Gaza, Al-Qods, avait lui aussi cessé de fonctionner par manque de carburant et d’électricité dès dimanche. L’hôpital pédiatrique Al-Rantissi avait été évacué dès vendredi 10 novembre, selon la BBC. L’armée israélienne dit avoir découvert « une infrastructure du Hamas dans le sous-sol ».

    En tout 20 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza sont à l’arrêt, et dans le nord il n’est pas possible d’évacuer les personnes réfugiées faute d’aide humanitaire suffisante. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) estimait le 14 novembre que déplacer les patientEs de l’hôpital d’Al-Shifa était « une tâche impossible », rappelant qu’« un hôpital ne devrait jamais être attaqué. Un hôpital est un lieu sûr. C’est ce que prévoit le droit humanitaire international ».

    Dans le même temps, la représentation israélienne à Genève a déclaré que « depuis un mois, nous demandons aux civils et aux patients d’évacuer l’hôpital Al-Shifa, qui abrite le QG du Hamas. Notre objectif est d’éviter que les civils soient piégés dans une zone de combat active », reprochant à l’OMS, au CICR et l’ONU-OCHA de permettre au Hamas d’utiliser l’hôpital.

    L’hôpital se trouve en état de siège depuis cinq jours, comme le confirme le docteur Khaled Abu Samra, joint par le Monde le 14 novembre. Les soignantEs font bouillir l’eau de mer. 1 000 civilEs y ont trouvé refuge et n’osent sortir de crainte des snipers. Les cadavres ne peuvent être enterrés. Les chars sont autour de l’hôpital.

    Il est plus qu’urgent que les bombardements et les tirs cessent. Il est plus qu’urgent que les massacres s’arrêtent. Ceux qui en payent le prix sont les civilEs, à commencer par les enfants, les personnes âgées et bien sûr les personnes malades. Les voir comme de simples boucliers les déshumanise. C’est bien sûr cette déshumanisation qui est à l’œuvre dans toute guerre, et c’est ce à quoi nous nous opposons. Exigeons des puissances occidentales, en particulier de l’État français, qu’elles interviennent pour mettre fin à cette barbarie, en commençant par imposer à Israël un cessez-le-feu. Maintenant !

    Fabienne Dolet

  • Climat : encore un rapport accablant !

    L’ONU a publié, fin octobre, un rapport sur six risques catastrophiques pour la planète et ses occupantEs. Ce rapport intervient avant la tenue de la future COP28 à Dubaï qui réunira, du 30 novembre au 12 décembre, les pays signataires de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). 

    Le rapport est clair : « Les émissions mondiales ne sont pas conformes aux trajectoires d’atténuation cohérentes avec l’objectif de température de l’accord de Paris [COP21]. Il existe une fenêtre de plus en plus étroite pour relever les ambitions et mettre en œuvre les engagements existants afin de limiter le réchauffement à 1,5° C au-dessus des niveaux préindustriels ».

    Autrement dit, la grand-messe de la COP21 est à ranger au rayon des gadgets médiatiques habituels des gouvernants qui ne veulent rien changer, qui poursuivent sur la lancée du capitalisme productiviste, cause principale de la crise climatique.

    Six risques majeurs pointés

    La CCNUCC a réalisé un inventaire mondial des mesures prises par les États depuis la COP21 de 2015 pour contenir l’augmentation des températures sous les + 1,5 °C. Que dit-il ? « En abimant la nature et la biodiversité, en polluant à la fois la Terre et l’espace, nous nous dirigeons dangereusement vers les multiples points de bascule de risques, qui pourraient détruire les systèmes dont notre vie dépend », a déclaré Zita Sebasvari, auteure principale du rapport. De ce rapport, l’ONU a diagnostiqué six risques majeurs. 

    Quels sont-ils ?

    Certains sont documentés depuis longtemps par les scientifiques, comme la fonte des glaciers, en particulier celle de la calotte glacière du Groenland, qui menace de submerger des territoires. De même pour les fortes chaleurs qui augmentent chaque année et qui pourraient condamner toute vie humaine dans certaines zones du globe. L’effondrement de la forêt amazonienne dont les conséquences sont connues menace la biodiversité, accroît le changement climatique (les arbres sont des puits de carbone), augmente les risques de glissements de terrain, d’inondations et impacte les moyens de subsistance, dont ceux des peuples autochtones.

    D’autres risques sont pointés désormais, comme le système d’alimentation en eau. Les eaux souterraines diminuent en volume, voire disparaissent. Des secteurs grands consommateurs, en particulier l’agriculture intensive, risquent d’être de plus en plus soumis au manque d’eau. Dans certains pays, des réserves sont à sec (Arabie saoudite) ou menacées de l’être (Inde). En France, les projets insensés de mégabassines défendus par la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) prétendent répondre au problème. 

    Il y a aussi la crise des systèmes d’assurance. Les risques accrus, les dégâts de plus en plus nombreux et graves font augmenter le prix des assurances. Au point que certaines assurances se retirent de zones jugées à trop grands risques. 

    Les débris spatiaux risquent de créer des collisions au point de rendre l’orbite terrestre inutilisable pour les satellites, y compris ceux qui servent à prévoir les catastrophes météorologiques. À ce jour, 10 590 satellites sont toujours dans l’espace, dont 2 000 hors service, selon l’ESA (Agence spatiale européenne).

    Rapport accablant donc solutions radicales

    Le rapport de la CCNUCC renouvelle l’alternative : soit s’adapter aux bouleversements en cours, soit éviter les causes des ­problèmes. 

    Au NPA, nous privilégions les mesures radicales pour atténuer le réchauffement climatique comme le développement, et la gratuité, des transports en commun, qui diminue l’utilisation de la voiture (le secteur des transports représente 30 % des émissions de gaz à effet de serre) plutôt que l’installation dans tous les foyers de climatiseurs qui rejettent la chaleur à l’extérieur des habitations et contribuent à encore augmenter la température des villes. 

    L’organisation capitaliste de l’économie, des sociétés est la cause première de la crise écologique. Sans sortie de ce système, pas de solution viable à long terme. 

    Commission nationale écologie

  • Tchad : Macron aux côtés de la dictature tchadienne...

    Macron soutient la dictature au Tchad pour préserver les bases militaires françaises en dépit d’une opposition grandissante des populations.

    Le Tchad est l’illustration parfaite du double langage des autorités françaises sur la question de la démocratie en Afrique. Si elles sont promptes à condamner les coups d’État dans les pays sahéliens, elles soutiennent la prise de pouvoir dynastique de Mahamat Idriss Déby dont le défunt père a régné sur le pays plus d’une trentaine d’années.

    Jeudi noir

    Cette prise du pouvoir du fils Déby en avril 2021 est issue d’un coup d’État constitutionnel mené par une clique de généraux qui se sont approprié le pays depuis des décennies. Dès le début, le fils Déby s’est installé par la répression. Pour faire bonne figure, il a promis une transition de dix-huit mois et convoqué une conférence nationale souveraine boycottée par l’opposition. Cette conférence actera les désidératas de la junte. Cette dernière annoncera la prorogation de son pouvoir de deux années.

    En réponse, l’opposition politique et les organisations militantes de la société civile appellent le jeudi 22 octobre 2022 à descendre dans la rue. La répression qui s’abat sur la manifestation s’apparente à un massacre et restera dans les mémoires comme le Jeudi noir. Plus de deux cents morts, des arrestations par centaines qui continueront les semaines suivantes. Le but est de décapiter l’opposition. La plupart seront déportés à la prison de Koro Toro à 600 kilomètres de la capitale N’Djaména. Ceux qui en sont revenus racontent comment les cadavres ont été jetés lors du trajet, et les traitements inhumains de cette prison gérée par des anciens prisonniers de Boko Haram.

    Pivot sahélien

    La répression sur le terrain continue, à deux mois d’un référendum sur la modification de la Constitution visant à renforcer le caractère centraliste du pouvoir, dans un pays dont la grande diversité religieuse et communautaire mériterait au contraire une organisation plus fédérale.

    Du massacre du Jeudi noir aux multiples atteintes aux droits humains, la diplomatie française reste silencieuse. Son but est de préserver la stabilité du pays qu’elle associe au régime en place. Ainsi, les autorités françaises n’hésiteront pas à plusieurs reprises et en l’absence de tout contrôle parlementaire, à engager les forces françaises contre les attaques rebelles menaçant le pouvoir. Car le Tchad reste un pays décisif dans l’architecture militaire de la France en Afrique. Lors de l’opération Barkhane, les soldats tchadiens ont été envoyés en première ligne contre les djihadistes. Aujourd’hui, c’est le seul pays du Sahel qui accepte encore le positionnement de l’armée française sur son sol.

    Une situation bien précaire au vu des mobilisations de plus en plus importantes qui contestent la présence militaire de la France. Une lutte à relayer et à soutenir dans l’hexagone, car le départ des troupes française du Tchad reviendrait aussi à la chute d’un régime qui n’a que trop duré.

    Paul Martial

  • L’État français s’acharne contre Mariam Abu Daqqa. Libération immédiate !

    Mercredi 8 novembre, après la projection du film Yallah Gaza au cinéma l’Espace Saint-Michel et le débat qu’elle animait, la militante palestinienne du FPLP Mariam Abu Daqqa a été arrêtée par la police à Paris. Elle est actuellement au commissariat du 12e arrondissement de Paris, sans droit de visite et apparemment en état de choc. L’avocate de l’UJFP (Union des juifs français pour la paix) a cependant pu la voir vers 4 heures du matin.

    Mariam Abu Daqqa avait obtenu un visa du Consulat de France à Jérusalem fin septembre afin de faire une tournée de conférences en France. À la suite de l’opération militaire du 7 octobre, son visa avait été annulé par les autorités françaises et elle avait été arrêtée, puis assignée à résidence à Marseille avant de pouvoir se rendre à Paris où elle était également assignée à résidence chez un militant de l’UJFP.

    Mariam se préparait à partir ce samedi 11 novembre en Égypte pour pouvoir regagner son domicile et sa famille à Gaza, où elle a perdu un grand nombre de membres de sa famille et de proches dans les bombardements israéliens.

    Au nom de la lutte contre le terrorisme, ce sont les voix politiques palestiniennes et en défense des droits des PalestinienEs que l’État français cherche à museler une fois encore en utilisant les moyens administratifs et policiers dont il dispose, sans aucune justification. Le NPA exige sa libération immédiate. Nous apportons tout notre son soutien à Mariam Abu Daqqa et chercherons par tous les moyens à ce que sa voix continue de se faire entendre. Il en va de la défense de la liberté d’expression et des droits démocratiques, mais aussi de la solidarité nécessaire avec la lutte du peuple palestinien colonisé.