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Actualités internationales... - Page 86

  • Europe criminelle ! Ouvrez les frontières !

    Jeudi dernier, plus de 110 migrantEs ont disparu après le naufrage de leur bateau au large de la Libye alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes italiennes. Une nouvelle et tragique démonstration de la politique meurtrière de cette Europe forteresse.

    Des chiffres insupportables

    Avec ce nouveau drame, le total des victimes noyées qui tentent de rejoindre l'Europe en partant de la Libye est de 571 personnes depuis le début de cette année... Un bilan qui fait de cette route dite de la « Méditerranée centrale » la plus meurtrière des routes maritimes empruntées par les migrantEs pour rejoindre l'Europe. En 2018, le bilan était de 1314 mortEs selon l'Organisation Internationale pour les migrations.

    Selon les chiffres officiels, le nombre de disparuEs en Méditerranée a baissé, en comparaison du plus fort de la « crise » des réfugiéEs en 2015-2016 (plus de 4000 noyéEs) et 2016 (plus de 5000). Mais, comme l’affirme un rapport du Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés publié en 2018, l’an dernier, 2275 migrantEs ont perdu la vie, noyés dans les eaux méditerranéennes, en raison des frontières barbelées entretenues par les grandes puissances européennes.

    Aucune fatalité

    Il n’y a aucune fatalité à cela : la Méditerranée est un cimetière humain parce que les dirigeantEs européens refusent d’accueillir. Nombreux sont les bateaux d’ONG à avoir été bloqués en mer et interdits d’accoster dans le port le plus proche, en violation complète du droit de la mer et des conventions internationales. Au lieu d’aider les ONG de sauvetage, celles-ci sont attaquées (l’arraisonnement du Sea Watch 3 il y a quelques semaines traité comme un navire militaire hostile), leurs capitaines arrêtées, leurs actions salies à coups de discours laissant entendre un lien entre ces ONG et les « passeurs », avec des législations de plus en plus répressives et une indifférence généralisée face à la violation des droits des personnes exilées.

    Ces politiques sont à remettre dans le contexte plus général d’une Europe forteresse empêchant l’accès au territoire européen : délivrance restrictive de visas, construction de murs, contrôle militarisé des frontières aériennes, terrestres et maritimes, renvois forcés dans les pays d’origine et sous-traitance du contrôle des migrations à des États peu ou pas du tout démocratiques, comme le Maroc, la Turquie et la Libye...

    Macron, Salvini… tous coupable !

    Là où ils sont au pouvoir, les partis d’extrême droite ou de droite extrême appliquent une politique drastique de fermeture des frontières, de traque des migrantEs ouvertement raciste. Ainsi, depuis plusieurs jours, le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini bloque toujours sur un navire dans le port militaire d’Augusta 130 migrantEs tant qu’un plan de répartition immédiate n’aura pas été convenu avec l’Union européenne... Mais ces politiciens dangereux et criminels agissent avec la complicité des gouvernements et institutions européennes, à commencer par celle du gouvernement français.

    Ainsi, Calais, Vintimille, Mayotte… sont des terrains d’expérimentation des moyens policiers de surveillance et de répression. Lundi, vingt associations ont interpellé les autorités locales dans une lettre ouverte avant la possible évacuation d'une structure accueillant 700 migrantEs à Grande-Synthe (Nord), se disant « inquiètes » qu'elle n'entraîne « plus de précarité »…

    Nous ne pouvons compter ni sur les gouvernements en place dans toute l’Europe ni sur les instances internationales. Il faut construire une vraie solidarité internationale pour imposer la liberté de circulation et d’installation, seul moyen d’empêcher l’hécatombe des migrantEs.

    Le mardi 30 juillet 2019

  • Pays basque : liberté pour Josu Urrutikoetxea et les prisonnierEs politiques !

    Josu Urrutikoetxea a été arrêté le 16 mai alors qu’il se rendait dans un hôpital public de Haute-Savoie.
    Il est depuis enfermé à la Santé, sans visite ni courrier. Une cour d’appel a statué sur sa remise en liberté, mais il a été de nouveau arrêté avant même avoir passé la porte de la prison car l’État espagnol demande son extradition. L’examen du mandat d’arrêt européen aura lieu le 16 octobre.

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  • Syrie : Solidarité avec la population abandonnée de la région d’Idleb !

    Jeudi 20 juin, deux membres de l’opposition syrienne démocratique tenaient à Paris une conférence de presse tentant de secouer l’indifférence que subissent les quatre millions d’habitantEs et réugiéEs de la région d’Idleb (ou Idlib) en Syrie.
    Ceux-ci sont soumis à la fois au blocus et aux bombardements cyniques et meurtriers du régime syrien et de ses alliés, et à l’oppression des milices d’Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex Al Nosra liée à Al-Qaeda) qui ont pris le dessus parmi les forces armées s’opposant à 
    Assad.

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  • Apartheid climatique...

    « Pour pénétrer dans le Nouvel-Auber, il fallait une carte spéciale contenant une puce qu’on disait impossible à reproduire. […] Le système de climatisation épargnait aux promeneurs les rigueurs de l’hiver, la bulle protectrice laissait filtrer quelques timides rayons solaires, on se serait cru au printemps ; même l’air était plus respirable que dans les autres quartiers de la capitale ; les pompes anti-pol rejetaient vers la grande banlieue nord les effluves crachés par les rares usines tournant encore dans les environs. […] L’an dernier les femmes de résidents avaient protesté par une pétition massive : les parois de la bulle filtraient les rayons bronzants mais en laissant passer d’autres néfastes pour la peau. Les réparations avaient couté la bagatelle de dix-huit milliards d’eurécus. » Gérard Delteil, que les lecteurs de l’Anticapitaliste connaissent bien, décrit ainsi un Paris de l’avenir dans un livre publié en 1990, Balles de charité. Ce Paris connait un véritable apartheid social et climatique et est divisé en zones entre lesquelles la circulation est limitée et contrôlée.

    L’apartheid climatique, c’est précisément la perspective que dénonce Philip Alston, rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits humains, qui a déclaré que les effets du réchauffement climatique risquent de porter atteinte non seulement aux droits fondamentaux à la vie, à l’eau, à l’alimentation et au logement de centaines de millions de personnes, mais aussi à la démocratie. Son rapport conclut : « Les droits de l’homme pourraient ne pas survivre aux bouleversements à venir. »

    Le rapport déclare que la crise climatique frappera le plus brutalement celles et ceux qui vivent dans la pauvreté, beaucoup d’entre elles et eux perdant l’accès à une nourriture et à de l’eau adéquates. « Nous risquons un scénario "d’apartheid climatique" où les riches paient pour échapper à la surchauffe, à la faim et aux conflits alors que le reste du monde est abandonné à ses souffrances ». Et d’illustrer son propos : « Lorsque l’ouragan Sandy a fait des ravages à New York en 2012, privant les New-Yorkais vulnérables et à faible revenu d’électricité et de soins de santé, le siège de Goldman Sachs a été protégé par des dizaines de milliers de ses propres sacs de sable et l’électricité produite par son générateur. » La société décrite par Delteil se profile…

    Une preuve de plus que lutte contre le changement climatique et anticapitalisme sont inextricablement liés, quoi qu’en pensent un certain nombre de politiciens qui font de l’écologie un fonds de commerce électoral.

    HW

  • G20 : triplement des subventions publiques aux centrales à charbon !

    Selon un rapport récemment publié par quatre ONG internationales, les pays du G20 fournissent chaque année au moins 56,3 milliards d’euros d’aides au charbon. Des sommes considérables de la part des pays les plus industrialisés (et les plus pollueurs) du monde, et ce malgré leur engagement solennel, il y a 10 ans lors du sommet de Pittsburgh, à « rationaliser et abandonner progressivement à moyen terme les subventions inefficaces accordées aux combustibles fossiles qui encouragent la surconsommation »

    Si les aides à la production directe de charbon sont en baisse, celles attribuées aux centrales à charbon ont explosé, avec un quasi triplement entre 2014 et 2017, passant de 15,1 milliards d’euros par an à près de 41,6 milliards. Une « aberration écologique », comme l’ont souligné les auteurs du rapport, puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de subventionner une industrie vieillissante, peu rentable et très polluante, au détriment de l’organisation d’une véritable transition vers des énergies renouvelables. Comme le souligne Ipek Gencsu, l’une des principales auteures du rapport, « les gouvernements prennent le relais des investisseurs, qui quittent le secteur avec le manque de rentabilité. Mais soutenir une industrie déclinante ne fait que repousser une transition inévitable et en renchérir le coût. »

    J.S.

  • Le Royaume-Uni suspend ses ventes d’armes à l’Arabie Saoudite...

    « Le gouvernement n’a pas évalué si la coalition dirigée par les Saoudiens avait commis des violations du droit international humanitaire par le passé, pendant le conflit au Yémen, et n’a fait aucune tentative pour le faire ». Ainsi s’est exprimé, le 20 juin, le président de la division civile de la cour d’appel de Londres, saisie depuis 2015 par l’ONG Campaign Against Arms Trade (CAAT) au sujet des ventes d’armes britanniques à l’Arabie saoudite et de leur usage au Yémen. Dans la foulée, le gouvernement annonçait suspendre ses exportations d’armement vers le royaume saoudien, tout en précisant qu’il ferait appel de la décision de justice. 

    Comme l’a expliqué Amnesty International, « la Cour a mis en avant un aspect crucial : l’importance des recherches que nous avons menées avec d’autres ONG et l’ONU, qui constituent des éléments de preuve fiables quant aux risques inhérents à l’approbation d’exportations d’armes vers l’Arabie saoudite ». Autant dire que l’incessant travail de documentation et de dénonciation des crimes commis par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite a porté ses fruits, même s’il ne s’agit que d’une victoire partielle et provisoire. 

    Il n’en demeure pas moins que cette décision peut être un point d’appui pour celles et ceux qui se mobilisent, dans les pays alliés de l’Arabie saoudite, pour que cessent les complicités de crimes de guerre. On ne peut que partager le point de vue de Bénédicte Jeannerod, de l’ONG Human Rights Watch : « La décision de la cour d’appel de Londres est historique et envoie un signal très fort aux pays européens, comme la France, qui continuent de vendre des armes à l’Arabie saoudite malgré ses violations systématiques contre les civils au Yémen. Le gouvernement français devrait en tirer les leçons et cesser immédiatement ses transferts d’armes à ce pays. »

    J.S.

  • Libérez Carola Rackete et Pia Klemp, ouvrez les frontières !

    Dans la nuit de vendredi à samedi, le bateau Sea-Watch 3 est entré dans le port de Lampedusa en Italie. À son bord se trouvaient 42 migrants sauvés des eaux 17 jours plus tôt, ce qui n’a pas empêché l’assaut contre le bateau humanitaire mené par un navire de guerre dépêché par le ministre de l’Intérieur d’extrême droite Salvini… Et une fois le bateau arraisonné, sa capitaine Carola Rackete, qui avait forcé le blocus des eaux territoriales italiennes, a été arrêtée par une vingtaine de policiers et assignée à résidence… Pour le ministre néo-facho Salvini, il s’agit d’« une criminelle au service des passeurs » qui mérite la prison notamment pour « résistance à un navire de guerre ». Elle risque jusqu'à 10 ans de prison !

    Carola Rackete assume son geste : « Ce n'était pas un acte de violence, seulement de désobéissance. […] Mon objectif était seulement d'amener à terre des personnes épuisées et désespérées. […] Si nous ne sommes pas acquittés par un tribunal, nous le serons dans les livres d’histoire. » Elle a raison ! C’est aussi le cas d’une autre capitaine, Pia Klemp, accusée elle aussi par la justice italienne d’aide à l’immigration clandestine et de complicité avec les « passeurs » alors qu’elle a sauvé plus d’un millier de vies en Méditerranée, qui risque vingt ans de prison, ainsi qu’une amende de 15 000 euros pour chaque vie qu’elle aura sauvée !

    S’il s’agit de la mise en œuvre par l’extrême droite italienne de sa politique dégueulasse, celle-ci se déroule avec la complicité passive des gouvernements et institutions européennes, à commencer par celle du gouvernement français. Comment pourrait-il en être autrement, lui qui il y a quelques mois refusait, dans les mêmes conditions, d’accueillir l’Aquarius, et qui n’a à aucun moment proposé d’accueillir le Sea Watch 3 malgré les appels de détresse de ce dernier ?

    Contre la criminalisation de la solidarité, le NPA exige l’arrêt des poursuites contre Carola Rackete et Pia Klemp, et leur libération immédiate. Contre l’Europe forteresse, cette Europe criminelle, la libre circulation des personnes doit être un droit, et l’ouverture pure et simple des frontières une mesure d’urgence.

    Montreuil, le lundi 1er juillet 2019. 

  • Sonia Jebali à nouveau en grève de la faim : du travail pour les syndicalistes tunisiennes blacklistées !

    Cinq ans après la lutte internationale menée par Sonia Jebali et ses camarades de l’usine Latelec pour l’amélioration de leur condition de travail et contre la féroce répression antisyndicale menée par cette filiale de Latécoère cliente de Airbus et de Dassault Aviation, Sonia est à nouveau en grève de la faim pour revendiquer du travail dans la fonction publique.

    En 2011, au moment de la révolution qui a fait chuter Ben Ali, l’ancien dictateur tunisien, Sonia Jebali monte un syndicat UGTT (Union générale tunisienne du travail) combatif et soutenu par l’ensemble des ouvrierEs de l’usine. Le syndicat stoppe les multiples violations commises à l’encontre des travailleurs/ses, mais la répression patronale s’abat contre les ouvrières et les syndicalistes les plus combatives qui sont licenciées. Elles mènent la lutte, créent des comités internationaux de solidarité avec des syndicats et partis, dont le NPA, entament des tournées en particulier en France où se trouvaient les donneurs d'ordre et se mettent en grève de la faim. Les ouvrières sont réintégrées, mais pas les syndicalistes.

    Depuis, Sonia Jebali s’acharne à retrouver du travail, mais elle est blacklistée dans toutes les entreprises privées du pays. Atteinte d’une maladie grave, non prise en charge par la sécurité sociale tunisienne et qui l’oblige à suivre un régime alimentaire sévère et très cher, elle demande à être embauchée dans la fonction publique pour ne pas mourir de faim.

    Le NPA apporte son entière solidarité à Sonia Jebali en grève de la faim depuis le 17 juin à la Ligue tunisienne des droits de l’homme, ainsi qu’à Besma Mahmoudi une autre tunisienne privée d'emploi qui a également entamé une grève de la faim dans les mêmes locaux.

    Le NPA dénonce la politique antisyndicale des autorités tunisiennes et interpelle l’UGTT, la puissante centrale syndicale tunisienne, afin de trouver d’urgence une solution pour Sonia Jebali et Besma Mahmoudi.

    Montreuil le jeudi 27 juin 2019

  • Aix-la-Chapelle : la mobilisation des jeunes pour le climat continue de plus belle...

    Le vendredi 21 juin a vu un immense afflux au rendez-vous fixé dans les rues d’Aix-la-Chapelle, en Allemagne, par les Fridays For Future : près de 40 000 jeunes.
    L’échéance se voulait internationale : des délégations belge, hollandaise et française, dont des camarades du NPA-Jeunes qui avaient fait le déplacement, se sont jointes à l’écrasante majorité de lycéenEs allemands.

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