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Communiqués du NPA... - Page 26

  • L’Europe aux prises avec les démons de l’extrême droite...

    C’est d’ores et déjà annoncé aux yeux de nombreux médias, l’extrême droite au Parlement européen, plus précisément le groupe « Identité et démocratie » (ID) dont les deux poids lourds sont le RN français et la Ligue (Lega) italienne, pourrait prendre de l’importance et constituer la troisième force au futur parlement de Strasbourg qui sera élu le 9 juin 2024.

    L’avenir devra dire si cette prophétie se réalise ou non. Une chose est certaine : nombre des partis qui composent le groupe ID, regroupant actuellement 63 eurodéputéEs sur 705 — il pèse donc aujourd’hui moins de 10 % des sièges — ou encore le groupe de droite dure et de droite extrême des « Conservateurs et réformistes européens » (CRE) rival, ont connu d’importantes percées dans leurs pays respectifs, dans la dernière période.

    Percée électorale et gouvernement en Suède, Finlande, Italie, Pays-Bas

    Appartiennent au CRE, notamment, les « Démocrates de Suède » (parti d’extrême droite institutionnalisé après avoir été fondé en 1988 par des néonazis) qui sont entrés dans la majorité parlementaire à la suite des législatives suédoises du 11 septembre 2022. Après avoir obtenu 20,5 %, ils sont devenus le plus fort parti parmi les quatre à droite de l’échiquier politique, mais pratiquent le soutien au gouvernement sans participation ministérielle.

    Deux des partis membres du groupe ID, qui passe pour plus extrémiste que les rivaux des CRE, participent actuellement eux aussi aux gouvernements de leurs pays respectifs, à la suite des législatives tenues en septembre 2022 pour l’Italie et en avril 2023 en Finlande. Il s’agit respectivement de la Lega italienne et des Vrais Finlandais, la première gouvernant avec les « Frères d’Italie » de Giorgia Meloni — autre force issue de l’extrême droite — alors que les deuxièmes participent à un gouvernement avec la droite conservatrice et libérale à Helsinki, d’ailleurs placé sous le signe de l’austérité.

    Une troisième formation membre, le « Parti pour la liberté » (PVV) néerlandais, est sorti grand vainqueur des législatives aux Pays-Bas du 22 novembre 2023 — obtenant 23,5 % des suffrages exprimés et devenant de loin la première force — mais peine à former un gouvernement, à défaut d’alliés en nombre suffisant. Le nouvel exécutif du pays n’a pas encore été formé à l’heure où nous rédigeons ces lignes ; le chef du PVV qui en est aussi le seul membre formel — ce qui évite tout problème de ­démocratie interne —, Geert Wilders, avait tenté de rassurer en déclarant qu’il s’engageait à « respecter la Constitution ». Si une alliance de Wilders avec le parti paysan protestataire BBB (plus ou moins poujadiste, 4,7 % des voix) semble envisageable, d’autres partenaires potentiels, dont la branche dissidente de la démocratie chrétienne de Pieter Omtzigt (lui aussi gagnant du scrutin, avec 12,9 % pour une première candidature), se montrent assez hésitants.

    Enfin, deux partis membres du groupe ID, le FPÖ (« Parti de la liberté d’Autriche ») de 2017 à 2019 et le Parti populaire conservateur d’Estonie pendant quelques mois en 2019, ont appartenu à des gouvernements dans un passé récent, mais sont retournés dans l’opposition.

    L’extrême droite en Autriche et en Belgique aux portes de l’exécutif ?

    Cet état des choses ne devrait pas durer : l’Autriche retournera aux urnes au plus tard à l’automne 2024, soit cinq ans après les législatives du 29 septembre 2019. Ces dernières faisaient suite à la rupture de la coalition entre la droite (ÖVP, Parti du peuple autrichien) et l’extrême droite du FPÖ, consécutive au scandale massif qui avait secoué ce dernier parti, connu sous le nom d’« affaire Ibiza » puisqu’il fut révélé par une vidéo tourné dans cette île espagnole avec deux — désormais anciens — dirigeants du FPÖ. Une coalition, vacillante, entre la droite ÖVP et le parti vert autrichien a été formée, début 2020. Dans le contexte du scandale de l’époque, le FPÖ était d’ailleurs tombé à 16,2 % aux législatives autrichiennes de 2019 avec une perte de – 9,8 %, et à 17,2 % aux européennes de juin 2019. Tout cela relève du passé. Le parti d’extrême droite ­caracole aujourd’hui loin en tête dans les sondages. Ceux pour le prochain scrutin européen le donnent à 30 % pour juin 2024. Les choses sont similaires au niveau national, et Herbert Kickl, ancien ministre de l’Intérieur de l’extrême droite pendant la période gouvernementale de 2017 à 2019, pourrait finir l’année comme futur chef du gouvernement autrichien. Le parti est entré dans deux exécutifs régionaux, en Basse-Autriche et la région de Salzbourg, courant 2023.

    Un autre pays, la Belgique, ira aux urnes le 9 juin 2024 pour ses législatives en même temps que pour les élections européennes. Ces deux occasions devraient marquer le grand retour du parti d’extrême droite Vlaams Belang (« Intérêt flamand ») qui avait été, dans la décennie précédente, été temporairement marginalisé par la montée de la droite conservatrice et nationaliste-flamande à base populaire, la N-VA (Nouvelle alliance flamande). Là aussi, la période la marginalisation n’a connu qu’un temps ; le VB est actuellement coté entre 25 % et 27 % des voix dans la partie flamande du pays, pour les législatives. Et, pire, la N-VA a officiellement annoncé, samedi 13 janvier 2024, qu’elle pourrait former un gouvernement ensemble avec le VB si elle était « encore exclue du prochain gouvernement fédéral ». Dans le contexte actuel, ce ne serait qu’une alliance avec l’extrême droite en plus, en Europe…

    Commission nationale antifasciste

  • L’antimacronisme du RN : une piètre boussole pour unir ses alliées en Europe...

    Le « combat des Serbes est aussi le combat des patriotes européens », déclare le directeur de la fondation Identité et Démocratie sur Radio Courtoisie pour justifier la rencontre entre Marine Le Pen et la vice-présidente de Bosnie-Herzégovine. Ou comment prendre comme modèle les partis ethno-nationalistes aux politiques bureaucratiques, autoritaires, clientélistes et écocides.

    Obsessions du wokisme, de l’islamisation, de l’immigration ou de la décroissance, promotion de la famille, mythe de puissance de la civilisation européenne sont les orientations du RN prétendu parti « de la joie de vivre […] de la science et du progrès […] de la vie et du vitalisme ». Un programme pour lequel Marine Le Pen et Jordan Bardella peuvent compter sur leurs alliés en Europe au moment des élections européennes. Mais c’est surtout contre Macron que le RN axe cette « élection de mi-mandat ».

    Le RN et l’extrême droite au Parlement européen : des patriotes en contradiction

    Pour apparaître comme candidat à l’alternance, il faudrait partir du bilan d’une délégation dont la plupart des observateurs disent qu’elle ne bosse pas. Le groupe mène malgré tout une propagande active, en lien avec l’extrême droite française. Alors que le RN ne produit rien, ses députés européens sont très diserts : conférences, rapports, enquêtes d’opinion, deux revues, cahiers ­thématiques, etc.

    Leur groupe « Identité et Démocratie » (ID) n’a pas les contours d’un super-groupe. Il doit s’affirmer à côté des « Conservateurs et réformistes européens » (ECR), euro-­réalistes et ultralibéraux, dont l’atlantisme n’est pas le fort d’ID. Ces membres restent des alliés, comme Vox, à côté duquel des députés RN sont descendus dans les rues de Madrid en novembre. Pas de rapprochement avec Giorgia Meloni qui a commis l’erreur « d’aller pleurer le secours de l’Union européenne ». Les critiques sur les « propos incantatoires » que la Première ministre italienne n’a pas été capable de mettre en œuvre visent Marion Maréchal qui lorgne vers ECR. Outre le passage obligé chez l’allié historique Matteo Salvini, c’est en Hongrie que se jouent les alliances. Le RN travaille au corps le Fidezs, non inscrit, et Viktor Orban, Premier ministre et prochain président du Conseil européen. Le RN table sur l’arrivée des Portugais de Chega, avec leur slogan « Dieu, patrie, famille et travail », et du PVV hollandais de l’islamophobe Geert Wilders. Certains voudraient passer de « lanceurs d’alerte » à groupe majoritaire. Mais le RN peine déjà à mettre en mouvement ses alliés dont la cohérence interne est faible. La Déclaration des droits des peuples et des nations, lancée par Marine Le Pen et censée « ravir tous les patriotes d’Europe et du monde », n’est même pas traduite. Le RN table sur des alliances ponctuelles pour faire bloc sur des votes symboliques.

    Le RN en quête d’une teinte sociale

    Le RN se servira de la détestation de Macron pour critiquer la légitimité démocratique de l’UE, sans hésiter à dénoncer une « oppression de plus en plus insupportable » et un « impérialisme » s’exerçant sur les pays qui la composent. Ses premières prises de position reflètent un flottement : « européaniser » les thématiques de présidentielle ? Axer sur la dimension civilisationnelle ? Reprendre le clivage des « nationaux contre les mondialistes » ? Mobiliser les « partisans de la puissance » contre les « forces du renoncement » ? Sur cette thématique, Bardella vise le patronat avec son appel à la « sobriété normative ». La teinte sociale de son programme fera pâle figure.

    À nous de faire que son « message d’amour et de vérité » [sic] passe pour ce qu’il est : un verbiage creux, chauvin et xénophobe, dont le projet aggravera l’exploitation sociale, les crises environnementales, la perte des solidarités et la dépossession démocratique.

    Commission nationale antifasciste

  • Stop aux bombardements impérialistes sur le Yémen...

    Le 12 janvier, une coalition menée par les USA et le Royaume-Uni a attaqué certaines positions au Sud Yémen dans les zones contrôlées par les houthistes. 

    Depuis plusieurs semaines, les houthistes du Yémen en solidarité avec les PalestinienNEs de Gaza ont lancé des attaques sur les navires marchands en direction ou en provenance d’Israël, et passant par la mer Rouge. Ils demandent la fin des massacres à Gaza et en Cisjordanie. Leurs actions ont conduit à ce que plus de 20 % des navires empruntant habituellement cette voie en mer Rouge ont changé de route, y compris les principales flottes mondiales. 

    Après avoir obtenu le soutien du Conseil de sécurité, la Chine et la Russie s’étant abstenues, la coalition menée par les États-Unis et le Royaume-Uni a commencé à bombarder plusieurs positions au Sud Yémen au nom du respect du « droit international ». A ce jour, ces bombardements ont fait cinq morts. 

    Cette volonté des pays impérialistes de faire appliquer les résolutions de l’ONU ne s’est pas exprimée de façon si rapide ou belliqueuse pour empêcher Israël d’effectuer son nettoyage ethnique à Gaza. La politique du double standard continue et menace d’embraser la région.

    Les houtistes sont très éloignés du peuple révolutionnaire qui s’est soulevé en 2011 pour mettre fin à la dictature et aux injustices aux Yémen, peuple qui a été étouffé par la répression et la guerre entre clans soutenus par les monarchies du Golfe ou l’Iran des mollahs. Mais les houthistes s’avèrent parmi les rares soutiens actifs aux PalestinienNEs face aux massacres perpétrés par Israël, et ce malgré, plusieurs années de guerre contre le gouvernement actuel du Yémen soutenu par l’Arabie Saoudite et une situation humanitaire désastreuse. 

    Les hostilités entre les houthistes et le gouvernement avaient commencé à décroitre et les pourparlers de paix étaient entamés. La coalition impérialiste relance donc le conflit dans cette région et affiche son mépris pour les populations civiles. Ces bombardements doivent cesser immédiatement. Le moyen le plus sûr de laisser passer les bateaux est d’arrêter les massacres en Palestine en défendant la justice le peuple palestinien. États-Unis et Royaume-Uni hors du Yémen !

  • Gouvernement Attal : l’extrême-droite en aurait rêvé, Macron le fait...

    À cette heure, le gouvernement est incomplet mais il donne déjà une orientation politique extrêmement claire : une équipe de forceurs pour une politique ultra-libérale, ultra-réactionnaire et ultra-autoritaire.

    Derrière le visage jeune et lisse du communiquant Gabriel Attal se bousculent des hommes surtout et des femmes dont la trajectoire personnelle est éminemment politique. Du « ni droite ni gauche » en passant par le « en même-temps », on arrive au « à droite, à fond » ! 

    Attal, dernier – avec Stéphane Séjourné – des jeunes loups socialistes qui avaient rallié Macron, l’incarne pleinement. Lui qui a fait du mot « autorité » son mantra, décliné au ministère de l’Éducation avec entre autres la circulaire islamophobe de rentrée 2023 ou les fantasmes autour de l’uniforme, jusqu’à la visite d’un commissariat avec Darmanin ces derniers jours. Lui qui, au soir de sa nomination énonçait la solidarité avec à une victime d’inondation : « Vous êtes l’incarnation de cette France qui travaille, laborieuse, qui se lève tôt le matin » en clin d’œil à Sarkozy…

    Attal prétend « emmener la cause de l’école à Matignon », mais pour donner quel modèle à la jeunesse ? Darmanin, accusé de viols, à l’Intérieur ; Dupont-Moretti, relaxé d’un conflit d’intérêts parce qu’il l’a fait « sans intention », à la Justice ; Rachida Dati, mise en examen pour corruption, parachutée à la Culture ; Catherine Vautrin, homophobe patentée au ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités (dans cet ordre) ; Aurore Bergé, stigmatisante contre les familles monoparentales, aux sorties de route islamophobes, qui invite des personnalités transphobes, désormais à l’Égalité entre les femmes et les hommes. Et pour boucler la place centrale de l’Éducation, la ministre de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques s’occupera de l’école à ses heures perdues !

    Et dans quel objectif déployer un tel aréopage - si resserré qu’il cache mal la déshérence des troupes macronistes mais aussi la volonté de Macron de concentrer les pouvoirs ? « Faire barrage au RN », ringardiser Marine Le Pen et concurrencer sur son terrain Jordan Bardella, nous expliquent à longueur d’antenne les éditorialistes si perspicaces. Le NPA lui, ne connaît pas les circonvolutions du cerveau de Macron mais se détermine sur les actes. Or, le 12 novembre c’est Macron qui a, de fait, intégré le RN et Reconquête d’Éric Zemmour dans « l’arc républicain ». Le 19 décembre il faisait voter par son groupe parlementaire avec les députéEs des Républicains et de Le Pen une loi raciste et xénophobe contre les étrangerEs. 

    Le choix de mettre en œuvre une partie des orientations de l’extrême droite, a fait ses preuves : crédibiliser les préjugés qui lui tiennent lieu d’idées, surfer sur les peurs, valoriser les rapports de domination. Bref préparer le terrain de l’extrême droite en s’employant à disqualifier et marginaliser celles et ceux qui, de la gauche politique et sociale, tentent de résister. Dans un contexte historique différent, celui de l’Allemagne des années 1930, comme dans de nombreux pays aujourd’hui, l’expérience montre que l’extrême droite devient le recours des dominants lorsque leur personnel politique traditionnel a perdu toute légitimité. Ce sont bien les institutions de la Ve République qui ont jusque-là permis à Macron de préserver une façade de pouvoir, même sans majorité politique. Les crises politiques à venir vont poser l’urgence des ruptures institutionnelles, économiques et politiques pour empêcher l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Autrement dit, la nécessité de construire un projet de rupture anticapitaliste, écosocialiste et internationaliste.

    C’est ce à quoi le NPA veut œuvrer, en portant aussi cette perspective aux côtés des militantEs qui ne renoncent pas au combat. Et cela commence dans la rue pour construire le rapport de force pour le retrait de la loi Darmanin et pour affirmer la solidarité avec le peuple palestinien.

  • Soutien au journal le Peuple breton...

    Une fois n’est pas coutume, la rédaction de l’Anticapitaliste vous invite à acheter, lire, soutenir le Peuple breton, mensuel de l’UDB (Union démocratique bretonne), dont la Une du numéro anniversaire (60 ans !) a provoqué le déchaînement de la fachosphère.

    À l’occasion de la publication de son numéro 720, le journal de l’UDB a choisi de soulever la question de ce qu’est le peuple breton, dans une perspective ouverte, éloignée d’un nationalisme étroit. 

    Pour illustrer le thème, la rédaction a choisi un cliché du photographe Bruno Ansker représentant un enfant racisé arborant fièrement costume et drapeau bretons. Aussitôt un torrent de haine s’est déversé sur X, amenant la rédaction à bloquer les commentaires. 

    Citons Gaël Briand, le rédacteur en chef du journal, qui écrit, dans un commentaire sur Facebook :

    « ...venons-en au fait. Être Breton n’a jamais été un vaccin contre la connerie. En quelques heures à peine après avoir publié cette Une sur X/Twitter, nous recevions sous la publication du compte du Peuple breton des centaines de commentaires haineux à propos de notre Une. À quelques jours de la loi Immigration, j’invite nos députés bretons l’ayant voté à se rendre compte de la banalisation du racisme. On ne vous remercie pas d’être les marchepieds d’idées que vous prétendez combattre ! Être Breton n’est pas une affaire de couleur de peau, c’est d’abord une affaire de sentiment d’appartenance. Pour ma part, je considère que le sourire de ce gamin est contagieux et c’est toute l’énergie que je souhaite pour la Bretagne de demain. »

    Ni en Bretagne ni ailleurs, ni sur les réseaux sociaux ni à l’Assemblée, les idées haineuses ne doivent passer…

  • Pas-de-Calais : un territoire exposé, une catastrophe prévisible ...

    Dans le Pas-de-Calais, la région de Saint-Omer est une basse plaine, très plate, traversée par de nombreux cours d’eau, dont l’Aa, et leurs affluents. Une région où l’écoulement des eaux vers la mer a toujours posé un problème. Le marais audomarois, près de 4 000 ha de superficie consacrés au maraîchage, à 0 mètre d’altitude, en est le symbole. 

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  • Borne partie, Attal Premier ministre, la valse des pantins de Macron...

    Fin du suspense insoutenable : avec la nomination de Gabriel Attal comme Premier ministre, la macronie chimiquement pure a succédé à la macronie pur sucre…. Et il n’a pas fallu attendre très longtemps pour mesurer que la jeunesse du Premier ministre, claironnée sur tous les toits, ne peut masquer la vieillesse des politiques antisociales qu’il va continuer à défendre.

    Ainsi, lors de son passage de relais avec Elisabeth Borne, Attal a présenté « trois axes majeurs » pour « transformer notre économie » afin de « libérer le potentiel français » (100 % bullshit). D’abord, « la priorité donnée au travail. Travailler doit toujours être mieux valorisé que ne pas travailler, alors que l’inflation [...] continue de peser sur la vie des Français ». Qu’entend-il faire pour bloquer les prix, à commencer sur les produits de première nécessité, alors que les porte-monnaie continuent de se vider ? Pour augmenter le SMIC et tous les revenus ? À l'évidence, pas grand-chose de plus que celles et ceux qui l’ont précédé…

    « Ensuite, c’est l’acte deux de la libération de notre économie, notamment avec la simplification drastique de la vie de nos entreprises et de nos entrepreneurs ». Traduisons-le : je vais continuer cette politique totalement dévouée aux capitalistes, celle-là même qui selon une étude récente a permis aux 40 entreprises françaises du CAC 40 de distribuer un montant record de 97,21 milliards d’euros à leurs actionnaires en 2023… 

    Et de conclure : « Et c’est enfin l’action résolue que nous devons mener pour notre jeunesse dont le talent ne demande qu’à s’exprimer. » Sans doute est-ce pour aider cette jeunesse à s’exprimer qu’il a supprimé 1 500 postes d’enseignantEs en 2023 et 800 en tant qu’éphémère ministre de l’Éducation…

    Sans surprise, notre camp social n’a donc rien à attendre de ce énième Premier ministre et du gouvernement de choc qu’il ne va pas manquer de nommer ces prochains jours. Le changement dans la continuité des attaques antisociales du macronisme… Soit 49-3 raisons de se mobiliser ces prochains mois, à commencer les dimanche 14 et 21 janvier contre la loi raciste de son complice Darmanin.

  • Pour la ministre de la Santé, y a de l’Urgo dans l’air !

    Quand Firmin Le Bodo rime avec cadeaux et profits des labos, on a envie de se souvenir d’un slogan publicitaire (que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître) : « Y a de l’Urgo dans l’air, y a de l’air dans Urgo ! ». Les capitalistes sont en effet gonflés de venir faire la morale !

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