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Communiqués du NPA... - Page 25

  • À propos des comptes du NPA sur les réseaux sociaux...

    Une pétition en ligne « stoppons la censure contre le NPA et le NPA jeunes » a été lancée le mardi 14 novembre 2023. Nous souhaitons rappeler les faits. Comme il est facile de le constater, les comptes officiels du NPA sur les réseaux sociaux sont toujours fonctionnels :

    Ladite pétition concerne donc en réalité les comptes de la scission minoritaire qui correspond à la « plate-forme C » du 5e congrès du NPA tenu en décembre 2022. Ayant fondé sa propre organisation, celle-ci ne dispose ni de la légitimité politique, ni des droits d’utilisation du nom et du logo du NPA, quels que soient le support et la destination (information, appel aux dons, etc.).

    L’ex-PFC a créé ces comptes concurrents sur les réseaux sociaux en janvier 2023 alors que les comptes officiels du NPA existent quant à eux depuis sa fondation. De ces derniers, elle ne s'était jamais préoccupée, préférant faire vivre les comptes de ses fractions Anticapitalisme & Révolution et L’Étincelle. Y trouvant son intérêt en matière de notoriété, l’ex-PFC a fait donc vivre la confusion depuis 10 mois, autant sur la charte graphique que sur le logo. Elle a pourtant exprimé des positions divergentes à celles du NPA, que ce soit sur le rappeur Médine, la prostitution, la Palestine, les questions d’oppressions et la question du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes en général.

    Dans l'espoir de trouver un accord à l'amiable, nous avons toléré cette situation. Mais récemment, alors même que le parti était entendu par la police pour « apologie du terrorisme », le principal dirigeant public de l'ex-PFC, Gaël Quirante, nous a menacé dans la presse de nous trainer en justice si nous nous présentions à l'élection européenne avec la France Insoumise, l'ex-PFC ayant son propre projet de liste électorale sous la bannière NPA. Il nous a alors semblé légitime de demander la suspension des comptes de l'ex-PFC pour faire cesser cette confusion fortement dommageable pour le NPA.

    Nous alertons les personnes qui ont signé, ou voudraient signer cette pétition qu’il y a donc un risque de confusion lorsque les groupes composant l'ex-PFC prétendent que les réseaux sociaux du NPA ont été suspendus.

    Nous rappelons que nous sommes tout à fait disposés à discuter avec l’ex-PFC des modalités de la séparation, dans toutes ses dimensions, notamment sur l’utilisation du nom du parti et la distinction entre nos deux organisations, comme nous l’avons proposé à maintes reprises mais avec peu de répondant. Nous avons d’ailleurs proposé une réunion lundi 20 novembre, proposition que nous réitérons.

  • Loi Darmanin : surenchère et marchandage sordide contre les migrantEs...

    Les sénateurs réactionnaires — les LR, RN, Renaissance et « centristes » — ont profité de la loi immigration pour étaler leur racisme écœurant, en arguant des difficultés d’intégration, en faisant sciemment l’amalgame entre étrangerEs et délinquantEs, voire terroristes !

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  • Pour lutter contre l’antisémitisme, on ne peut pas marcher avec ceux qui l’encouragent...

    Les actes antisémites qui se sont développés ces dernières semaines suscitent une peur et une émotion bien légitimes dans une grande partie de la communauté juive en France. Le NPA réaffirme sa solidarité à l’égard des personnes victimes d’actes antisémites, et continuera de lutter avec énergie contre l’antisémitisme et contre tous les racismes.  

    À cet égard, le NPA ne marchera pas ce dimanche 12 novembre au côté du gouvernement et de l’extrême droite. Les présidents des deux chambres ont appelé, sur une idée originale d’Olivier Faure du PS, à une manifestation contre l’antisémitisme, suscitant bien des interrogations sur le positionnement politique, et en particulier sur les forces qui composeront ce cortège. Menée par la macronie, la construction de ce nouvel « arc républicain » va jusqu’au RN, rien de moins ! Pourtant, l’extrême droite a été et est encore aujourd’hui dans les faits un des premiers vecteurs de l’antisémitisme en France et sous ses formes les plus violentes et brutales. D’aucuns font semblant de l’ignorer pour de petits calculs politiciens et s’appuient sur un RN prétendument dédiabolisé pour mener dans le même temps une offensive répressive contre toutes celles et ceux qui s’opposent depuis des mois à ses projets de régression sociale et à sa politique raciste. Nul doute que la journée de dimanche va marquer une nouvelle étape dans la confusion politique actuelle. Cette banalisation de l’extrême droite, qui accompagne le  cours de plus en plus autoritaire pris par ce gouvernement, est lourde de dangers.

    Loin de tout ce confusionnisme, nous continuons à lutter contre l’antisémitisme, ce combat fondamental de l’antiracisme, y compris contre ceux qui veulent faire croire que l’antisionisme serait un nouvel antisémitisme. La solidarité avec le peuple palestinien ne saurait tolérer aucun amalgame, aucun acte antisémite, que nous condamnons fermement. Le sionisme est le projet d’un État colonial, et dans ce cadre, critiquer, manifester son désaccord, combattre la politique de l’État d’Israël, sa nature même, n’a rien à voir avec le fait de stigmatiser ou de s’en prendre aux personnes de confession ou de culture juive. Assimiler la politique de l’État d’Israël et l’ensemble des juifs, ce serait faire croire qu’il y aurait une communauté d’intérêts entre eux. Pourtant, l’on peut être de confession ou de culture juive, tout en étant farouchement opposé à l’État d’Israël, comme le sont nos camarades de l’UJFP (Union juive française pour la paix) mais aussi bien d’autres groupes ou personnes dans le monde. À l’inverse, la défense inconditionnelle de la politique d’Israël, de l’épuration ethnique actuellement menée par le gouvernement israélien d’extrême droite, ont pour conséquence de nourrir l’antisémitisme.

    La gauche sociale et politique doit être au premier rang des combats antiracistes, dont celui contre l’antisémitisme, mais cela ne peut se mener qu’en toute clarté. Une grande initiative de mobilisation populaire, antiraciste et antifasciste, reste à construire. Elle est nécessaire et urgente !

     

  • Un pouvoir qui se défend et protège les forts...

    Macron est bien minoritaire, que ce soit dans l’opinion ou dans le cadre des institutions, ce qui l’oblige constamment à passer en force. Pourtant ce pouvoir voudrait faire oublier cette situation en saturant l’espace politique pour mettre en œuvre ses mesures les plus réactionnaires…

    Ainsi, Macron veut se montrer omniprésent sur les questions internationales, au point de se ridiculiser en faisant en deux jours des propositions contradictoires sur le conflit israélo-palestinien. Des manières symptomatiques du profond mépris pour les mortEs aussi bien israéliens que palestiniens, écrasés sous les bombes, sous pression du blocus israélien qui décime Gaza.

    Leur République des « mis-en-examen »

    Macron se veut tout-puissant pour pouvoir maintenir au pouvoir, envers et contre tout, celles et ceux qui s’estiment au-dessus du droit commun, comme son actuel ministre de la Justice. Dans la série des inédits, Dupond-Moretti est le premier ministre jugé en tant que ministre… alors qu’il est toujours en fonction ! Cet ancien avocat a fait son nom et sa fortune (se vantant même d’avoir divisé ses revenus par 14 en devenant ministre) en défendant n’importe quel accusé du moment que le procès médiatisé pouvait le mettre sous le feu des projecteurs. Une fois devenu ministre, il lui est reproché d’avoir utilisé sa fonction pour attaquer des magistrats qu’il avait ­précédemment trouvés sur son chemin…

    Cela lui vaut donc aujourd’hui de se retrouver pour « conflits d’intérêts » devant une cour de justice spéciale. « Emmanuel Macron le garde parce que tout le monde est mis en examen désormais, tout le monde est visé par des enquêtes », résume le conseiller de l’ombre du chef de l’État, Thierry Solère, lui-même multi-mis en examen… La bienveillance de Macron est en fait un blanc-seing donné à celui qui a montré à chaque occasion sa plus grande fermeté contre les jeunes révoltéEs après le meurtre de Nahel en juillet, mais aussi contre leurs familles, ou contre les abayas menaçant ­prétendument la laïcité en ­septembre.

    Surenchères à droite et à l’extrême droite

    Affaibli dans les institutions, Macron veut contourner les débats politiques de l’Assemblée nationale où il est minoritaire. Il a ainsi convoqué mi-novembre les représentants de partis politiques dans un lieu bien symbolique, l’ancienne abbaye des rois à Saint-Denis… au cœur de la Seine-Saint-Denis, département qui concentre les plus fortes inégalités sociales. Un endroit où il ne peut se déplacer qu’en saturant l’espace public de forces policières pour se protéger de la population ! Il y convoque les partis politiques institutionnels pour discuter de l’éventualité de référendums sur des « projets de lois relevant de questions sociétales » mais aussi « de réformes plus larges touchant plusieurs aspects intriqués entre eux, comme c’est le cas des questions migratoires qui relèvent de sujets régaliens, économiques, sociaux ou même diplomatiques ».

    Derrière ce charabia grandiloquent, il n’est évidemment pas question de nouveaux droits sociaux ou démocratiques. Personne n’a oublié le refus de tout référendum sur les retraites, cela alors que les trois quarts de la population étaient pourtant opposés à sa contre-réforme... En réalité, l’objectif est essentiellement de sonder la droite LR sur ce que le gouvernement pourrait leur lâcher pour faire passer le projet de loi de Darmanin sur l’immigration. Un projet de loi qui s’inscrit dans une surenchère nauséabonde entre la droite — macroniste ou LR — et l’extrême droite de Le Pen : contre les migrantEs qui voudraient venir en France, mais aussi contre toutes les personnes qui vivent et travaillent déjà ici, avec ou sans titre de séjour, considérées pourtant comme « étrangères », comme des menaces dont il faudrait se « protéger »... Le projet de loi va sérieusement compliquer l’accueil et la vie des migrantEs, restreindre leurs droits. Il y a donc urgence !

    Construire la mobilisation contre la loi Darmanin, contre la fuite en avant réactionnaire, contre la toute-puissance autoritaire du macronisme, est un des enjeux de ces prochaines semaines.

  • Climat : encore un rapport accablant !

    L’ONU a publié, fin octobre, un rapport sur six risques catastrophiques pour la planète et ses occupantEs. Ce rapport intervient avant la tenue de la future COP28 à Dubaï qui réunira, du 30 novembre au 12 décembre, les pays signataires de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). 

    Le rapport est clair : « Les émissions mondiales ne sont pas conformes aux trajectoires d’atténuation cohérentes avec l’objectif de température de l’accord de Paris [COP21]. Il existe une fenêtre de plus en plus étroite pour relever les ambitions et mettre en œuvre les engagements existants afin de limiter le réchauffement à 1,5° C au-dessus des niveaux préindustriels ».

    Autrement dit, la grand-messe de la COP21 est à ranger au rayon des gadgets médiatiques habituels des gouvernants qui ne veulent rien changer, qui poursuivent sur la lancée du capitalisme productiviste, cause principale de la crise climatique.

    Six risques majeurs pointés

    La CCNUCC a réalisé un inventaire mondial des mesures prises par les États depuis la COP21 de 2015 pour contenir l’augmentation des températures sous les + 1,5 °C. Que dit-il ? « En abimant la nature et la biodiversité, en polluant à la fois la Terre et l’espace, nous nous dirigeons dangereusement vers les multiples points de bascule de risques, qui pourraient détruire les systèmes dont notre vie dépend », a déclaré Zita Sebasvari, auteure principale du rapport. De ce rapport, l’ONU a diagnostiqué six risques majeurs. 

    Quels sont-ils ?

    Certains sont documentés depuis longtemps par les scientifiques, comme la fonte des glaciers, en particulier celle de la calotte glacière du Groenland, qui menace de submerger des territoires. De même pour les fortes chaleurs qui augmentent chaque année et qui pourraient condamner toute vie humaine dans certaines zones du globe. L’effondrement de la forêt amazonienne dont les conséquences sont connues menace la biodiversité, accroît le changement climatique (les arbres sont des puits de carbone), augmente les risques de glissements de terrain, d’inondations et impacte les moyens de subsistance, dont ceux des peuples autochtones.

    D’autres risques sont pointés désormais, comme le système d’alimentation en eau. Les eaux souterraines diminuent en volume, voire disparaissent. Des secteurs grands consommateurs, en particulier l’agriculture intensive, risquent d’être de plus en plus soumis au manque d’eau. Dans certains pays, des réserves sont à sec (Arabie saoudite) ou menacées de l’être (Inde). En France, les projets insensés de mégabassines défendus par la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) prétendent répondre au problème. 

    Il y a aussi la crise des systèmes d’assurance. Les risques accrus, les dégâts de plus en plus nombreux et graves font augmenter le prix des assurances. Au point que certaines assurances se retirent de zones jugées à trop grands risques. 

    Les débris spatiaux risquent de créer des collisions au point de rendre l’orbite terrestre inutilisable pour les satellites, y compris ceux qui servent à prévoir les catastrophes météorologiques. À ce jour, 10 590 satellites sont toujours dans l’espace, dont 2 000 hors service, selon l’ESA (Agence spatiale européenne).

    Rapport accablant donc solutions radicales

    Le rapport de la CCNUCC renouvelle l’alternative : soit s’adapter aux bouleversements en cours, soit éviter les causes des ­problèmes. 

    Au NPA, nous privilégions les mesures radicales pour atténuer le réchauffement climatique comme le développement, et la gratuité, des transports en commun, qui diminue l’utilisation de la voiture (le secteur des transports représente 30 % des émissions de gaz à effet de serre) plutôt que l’installation dans tous les foyers de climatiseurs qui rejettent la chaleur à l’extérieur des habitations et contribuent à encore augmenter la température des villes. 

    L’organisation capitaliste de l’économie, des sociétés est la cause première de la crise écologique. Sans sortie de ce système, pas de solution viable à long terme. 

    Commission nationale écologie

  • L’État français s’acharne contre Mariam Abu Daqqa. Libération immédiate !

    Mercredi 8 novembre, après la projection du film Yallah Gaza au cinéma l’Espace Saint-Michel et le débat qu’elle animait, la militante palestinienne du FPLP Mariam Abu Daqqa a été arrêtée par la police à Paris. Elle est actuellement au commissariat du 12e arrondissement de Paris, sans droit de visite et apparemment en état de choc. L’avocate de l’UJFP (Union des juifs français pour la paix) a cependant pu la voir vers 4 heures du matin.

    Mariam Abu Daqqa avait obtenu un visa du Consulat de France à Jérusalem fin septembre afin de faire une tournée de conférences en France. À la suite de l’opération militaire du 7 octobre, son visa avait été annulé par les autorités françaises et elle avait été arrêtée, puis assignée à résidence à Marseille avant de pouvoir se rendre à Paris où elle était également assignée à résidence chez un militant de l’UJFP.

    Mariam se préparait à partir ce samedi 11 novembre en Égypte pour pouvoir regagner son domicile et sa famille à Gaza, où elle a perdu un grand nombre de membres de sa famille et de proches dans les bombardements israéliens.

    Au nom de la lutte contre le terrorisme, ce sont les voix politiques palestiniennes et en défense des droits des PalestinienEs que l’État français cherche à museler une fois encore en utilisant les moyens administratifs et policiers dont il dispose, sans aucune justification. Le NPA exige sa libération immédiate. Nous apportons tout notre son soutien à Mariam Abu Daqqa et chercherons par tous les moyens à ce que sa voix continue de se faire entendre. Il en va de la défense de la liberté d’expression et des droits démocratiques, mais aussi de la solidarité nécessaire avec la lutte du peuple palestinien colonisé.

  • Guerre, violences : solidarité de toutes les femmes le 25 novembre...

    Cette année à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 novembre, deux textes d’appels unitaires circuleront. Le NPA sera signataire et soutien de ces deux textes et appelle encore une fois à l’unification du mouvement féministe.

    Les violences faites aux femmes se produisent dans tous les pays à travers le monde et en tout temps. Que nous soyons à l’école ou au travail, dans la rue ou bien chez nous, chez le médecin, partout les violences surviennent et s’abattent sur les femmes et les filles. 

    Un 25 novembre dans une situation internationale marquée par les guerres

    Les contextes de guerre sont des catalyseurs de ces violences et viennent encore empirer la situation des femmes : elles sont toujours en première ligne de ces conflits armés et de leurs conséquences. Ainsi, en Ukraine les viols ont été utilisés contre les femmes comme armes de guerre. C’est aussi le cas au Congo où le génocide en cours repose aussi sur l’utilisation massive du viol de guerre et la mutilation génitale des femmes et des filles. En Palestine, alors que les bombardements continuent sur Gaza et font des milliers de victimes, Médecins sans frontières (MSF) rapporte que les femmes enceintes subissent des césariennes sans anesthésie faute de médicaments, à cause du blocus imposé par l’État d’Israël.

    Malgré une situation internationale dégradée les femmes sont en lutte dans de nombreux pays pour leurs droits : au Mexique, elles dénoncent les féminicides qui touchent une dizaine de femmes et de filles chaque jour ; en Iran, elles se battent pour le droit de s’habiller comme elles l’entendent. Le 25 novembre s’inscrit donc dans ce contexte international et doit être l’occasion de dénoncer les violences et de montrer notre solidarité avec toutes les femmes qui les subissent, d’où qu’elles viennent et où qu’elles soient.

    Unissant nos voix, on en dirait 20 fois autant

    Cette année, il n’y aura pas de texte national unique d’appel à la manifestation du 25 novembre, mais un appel émanant d’une inter-organisations autour de Nous Toutes, comportant de nombreuses associations féministes rassemblant plutôt des jeunes, et un appel émanant d’un cadre unitaire comportant des associations du mouvement féministe plus « traditionnel » et les ­organisations syndicales. 

    Si on peut trouver dommage cette division, il convient d’abord de la relativiser : le mouvement féministe se retrouvera bien dans la rue le 25 novembre, et ces deux appels n’empêcheront pas les femmes de manifester ensemble dans de nombreuses villes. Il convient aussi de voir ce que les deux textes ont en commun : une dénonciation des violences faites aux femmes en France comme ailleurs, avec un fort accent sur les luttes internationales, et une volonté de porter un message inclusif de luttes contre les violences commises contre toutes les femmes et les minorités de genre : femmes trans, lesbiennes, bi, racisées, en situation de handicap, etc.

    Mais cette division des appels est le reflet de débats bien réels dans le mouvement féministe qu’il ne s’agit pas de nier : des différences de pratiques et de visions sur la construction du mouvement autonome des femmes, mais aussi des débats toujours en cours et vivaces sur la question de la prostitution ainsi que sur la transphobie. Car si les deux appels ont des positions claires de lutte contre les violences transphobes, certaines associations signataires au côté des associations plus traditionnelles ont pu défendre ou défendent toujours des positions a minima floues sur la question, voire avec lesquelles nous sommes en complet désaccord et contre lesquelles nous luttons.

    En signant les deux appels, nous réaffirmons ce qui est pour nous un objectif essentiel : l’unification d’un mouvement féministe large, unitaire et autonome. Avec le renouveau des luttes féministes à l’échelle internationale, l’intégration de nombreuses préoccupations liées aux situations différentes de chacune d’entre nous et la détermination d’une nouvelle génération, nous pouvons espérer faire trembler le capitalisme et le patriarcat ! Nous sommes fortes, fières, radicales et en colère, unies nous changerons la société !

    Commission nationale d'intervention féministe

  • Un pouvoir qui se défend et protège les forts...

    Macron est bien minoritaire, que ce soit dans l’opinion ou dans le cadre des institutions, ce qui l’oblige constamment à passer en force. Pourtant ce pouvoir voudrait faire oublier cette situation en saturant l’espace politique pour mettre en œuvre ses mesures les plus réactionnaires…

    Ainsi, Macron veut se montrer omniprésent sur les questions internationales, au point de se ridiculiser en faisant en deux jours des propositions contradictoires sur le conflit israélo-palestinien. Des manières symptomatiques du profond mépris pour les mortEs aussi bien israéliens que palestiniens, écrasés sous les bombes, sous pression du blocus israélien qui décime Gaza.

    Leur République des « mis-en-examen »

    Macron se veut tout-puissant pour pouvoir maintenir au pouvoir, envers et contre tout, celles et ceux qui s’estiment au-dessus du droit commun, comme son actuel ministre de la Justice. Dans la série des inédits, Dupond-Moretti est le premier ministre jugé en tant que ministre… alors qu’il est toujours en fonction ! Cet ancien avocat a fait son nom et sa fortune (se vantant même d’avoir divisé ses revenus par 14 en devenant ministre) en défendant n’importe quel accusé du moment que le procès médiatisé pouvait le mettre sous le feu des projecteurs. Une fois devenu ministre, il lui est reproché d’avoir utilisé sa fonction pour attaquer des magistrats qu’il avait ­précédemment trouvés sur son chemin…

    Cela lui vaut donc aujourd’hui de se retrouver pour « conflits d’intérêts » devant une cour de justice spéciale. « Emmanuel Macron le garde parce que tout le monde est mis en examen désormais, tout le monde est visé par des enquêtes », résume le conseiller de l’ombre du chef de l’État, Thierry Solère, lui-même multi-mis en examen… La bienveillance de Macron est en fait un blanc-seing donné à celui qui a montré à chaque occasion sa plus grande fermeté contre les jeunes révoltéEs après le meurtre de Nahel en juillet, mais aussi contre leurs familles, ou contre les abayas menaçant ­prétendument la laïcité en ­septembre.

    Surenchères à droite et à l’extrême droite

    Affaibli dans les institutions, Macron veut contourner les débats politiques de l’Assemblée nationale où il est minoritaire. Il a ainsi convoqué mi-novembre les représentants de partis politiques dans un lieu bien symbolique, l’ancienne abbaye des rois à Saint-Denis… au cœur de la Seine-Saint-Denis, département qui concentre les plus fortes inégalités sociales. Un endroit où il ne peut se déplacer qu’en saturant l’espace public de forces policières pour se protéger de la population ! Il y convoque les partis politiques institutionnels pour discuter de l’éventualité de référendums sur des « projets de lois relevant de questions sociétales » mais aussi « de réformes plus larges touchant plusieurs aspects intriqués entre eux, comme c’est le cas des questions migratoires qui relèvent de sujets régaliens, économiques, sociaux ou même diplomatiques ».

    Derrière ce charabia grandiloquent, il n’est évidemment pas question de nouveaux droits sociaux ou démocratiques. Personne n’a oublié le refus de tout référendum sur les retraites, cela alors que les trois quarts de la population étaient pourtant opposés à sa contre-réforme... En réalité, l’objectif est essentiellement de sonder la droite LR sur ce que le gouvernement pourrait leur lâcher pour faire passer le projet de loi de Darmanin sur l’immigration. Un projet de loi qui s’inscrit dans une surenchère nauséabonde entre la droite — macroniste ou LR — et l’extrême droite de Le Pen : contre les migrantEs qui voudraient venir en France, mais aussi contre toutes les personnes qui vivent et travaillent déjà ici, avec ou sans titre de séjour, considérées pourtant comme « étrangères », comme des menaces dont il faudrait se « protéger »... Le projet de loi va sérieusement compliquer l’accueil et la vie des migrantEs, restreindre leurs droits. Il y a donc urgence !

    Construire la mobilisation contre la loi Darmanin, contre la fuite en avant réactionnaire, contre la toute-puissance autoritaire du macronisme, est un des enjeux de ces prochaines semaines.

  • Solidarité avec les PalestinienNEs : le NPA convoqué par la police judiciaire...

    Hier matin, jeudi 2 novembre, le NPA (en la personne du directeur de publication du site nouveaupartianticapitaliste.org) était convoqué au siège de la police judiciaire dans le cadre d’une enquête préliminaire pour “apologie publique d’un acte de terrorisme”. Cette convocation faisait suite à des signalements contre le NPA, via la plateforme Pharos, par quatre associations, la LICRA, Avocats sans frontières, le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) et l’Organisation juive européenne (OJE). Les faits reprochés concernent la publication d'un communiqué samedi 7 octobre, intitulé “Offensive de Gaza : nous sommes tous et toutes palestinienNEs”.

    Dans un contexte d’interdictions de manifestations et de réunions publiques, la pression, y compris judiciaire, qu’exerce le pouvoir sur le mouvement de solidarité avec la lutte du peuple palestinien n’est pas étonnante, et ne se limite pas au seul NPA. En revanche, nous ne pouvons qu’être indignés et révoltés par l’accusation d’“apologie du terrorisme” lancée contre notre organisation, au vu des solidarités que nous exprimons et des principes et moyens d’action que nous défendons. 

    Depuis des décennies, le NPA (et avant lui la LCR) défend que, comme les autres peuples du monde, les PalestinienNEs ont des droits, nationaux et démocratiques, reconnus par l’ONU. Nous sommes solidaires du combat pour la satisfaction de l’ensemble de ces droits : droit à l’égalité sociale et politique, droit à l’autodétermination, droit au retour des réfugiéEs. Une lutte légitime pour l’égalité, qui affirme qu’il ne saurait y avoir de paix juste et durable dans la région, de coexistence entre les peuples (à commencer par les PalestinienEs et les IsraélienEs), si les droits des uns sont niés et bafoués au nom de la protection des droits des autres. 

    Notre soutien aux PalestinienEs inclut aussi le droit à la résistance face à l’oppression, si nécessaire par la lutte armée comme le reconnaissent aussi le droit international et diverses résolutions de l’ONU. Un positionnement qui ne signifie pas un soutien à toutes les actions menées. En Palestine comme ailleurs, nous refusons en particulier les crimes indiscriminés contre des civilEs, même dans un contexte de guerre, ce qui nous a conduit à dénoncer les tueries orchestrées par le Hamas – une organisation dont nous ne partageons ni le projet politique et idéologique, ni la stratégie, ni les modalités d'action telles que celles employées le 7 octobre – sans pour autant retirer une once de notre soutien à la légitimité de la lutte des PalestinienNEs.

    Accuser le NPA d’“apologie publique d'un acte de terrorisme” et même d’”incitation à la haine raciale” – accusation émanant d’une des quatre associations, comme l’audition l’a également révélé – c’est entretenir d’odieux amalgames et nous prêter des positions qui n’ont jamais été les nôtres. C’est aussi vouloir invisibiliser la solidarité avec un peuple sous occupation (y compris à Gaza, d’après le droit international) qui résiste légitimement à l’oppression et aux pressions d’une puissance colonisatrice et coupable de crimes de guerre. C’est enfin insulter notre histoire et nos combats, contre tous les colonialismes et tous les racismes, de l'antisémitisme à l'islamophobie.

    Nous ne savons pas à cette étape si cette première convocation sera suivie d’une action en justice contre notre organisation, ordonnée par le parquet. Si tel était le cas, une telle action n’arrêtera de toute façon pas le combat du NPA en faveur de la justice pour le peuple palestinien et ses droits légitimes.

  • Sécurité sociale : le nouveau hold-up des braqueurs au 49.3 !

    À peine entamée, la première partie (recettes) du débat sur le projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale pour 2024 a été close le 25 octobre par le recours à l’article 49.3. Rebelotte le 30 octobre pour le volet dépenses.

    Hors de toute décision ou contrôle démocratique le pouvoir décide de l’utilisation des 600 milliards (près d’un quart de la richesse produite en France) qui financent l’Assurance maladie, les retraites, les allocations familiales, les accidents de travail.

    Double hold-up

    En 1995, le « plan Juppé » a instauré les lois de financement de la Sécurité sociale. Il a ainsi donné au Parlement (et donc à l’État) la main sur un budget supérieur à celui de l’État. Il a définitivement ôté aux assuréEs sociaux toute forme de contrôle sur leur « Sécu » et leurs cotisations (voir l’Anticapitaliste n° 680, page 8). Marc Blondel, secrétaire général de FO à l’époque, avait à juste titre qualifié cette opération de « hold-up ». Le recours au 49.3 auquel se livre le pouvoir, pour la deuxième année, constitue de ce point de vue un double hold-up, en affranchissant l’exécutif du contrôle de la « représentation nationale ».

    Poursuite de l’étranglement du système public de santé

    Le PLFSS entérine la contre-­réforme des retraites et poursuit en même temps l’offensive en s’attaquant à l’Assurance maladie. Alors que le système de santé craque de toutes parts, c’est une nouvelle ponction de 3,5 milliards d’euros que le gouvernement prétend lui imposer.

    Les dépenses de santé sont plafonnées à un niveau, en réalité, inférieur à l’inflation. L’hôpital, déjà en situation de rupture est mis de nouveau à contribution. Les directeurs préviennent déjà que pour éviter les déficits, il leur faudra à nouveau supprimer des postes et fermer des lits.

    Les mesures annoncées depuis des mois, comme l’augmentation des « franchises » sur les médicaments, les consultations et les examens en laboratoire n’ont finalement pas été introduites dans le PLFSS, pour éviter les mobilisations, tout comme la ponction de 15 milliards sur les retraites complémentaires. Le gouvernement affirme néanmoins que le projet reste « sur la table » et pourrait être introduit ultérieurement par des biais « réglementaires ».

    Qui sont les « profiteurs » de la Sécu ?

    Pour justifier l’austérité le PLFSS prétend s’attaquer aux prétendus « abus » dont se rendraient coupables les assuréEs sociaux et les professionnelEs de santé. Contrôles renforcés des médecins qui prescrivent « trop » d’arrêts de travail.

    Tout comme la propagande nauséabonde de la droite et de l’extrême droite le fait sur l’AME, il s’agit de désigner des boucs émissaires et de détourner l’attention des véritables « profiteurs » qui font de la « Sécu » une vache à lait garantissant leurs profits.

    Il s’agit du secteur sanitaire privé lucratif — laboratoires pharmaceutiques cliniques, laboratoires d’analyse, pharmacie et cabinets médicaux de plus en plus aux mains de groupes financiers dont les actionnaires sont rémunérés par la Sécurité sociale au lieu qu’elle rembourse les soins.

    Il s’agit aussi de l’ensemble des employeurs exonérés de cotisations sociales au nom de « créations d’emplois » dont personne n’a jamais pu prouver la réalité.

    En 2023 ce sont 87,9 milliards d’euros de cotisations sociales dont le patronat est exonéré, soit 7 % de plus qu’en 2022. Depuis 2010, ces exonérations se sont envolées, en particulier avec le CICE (crédit impôt compétitivité emploi) pérennisé par Macron.

    Mais il est évidemment hors de question pour le « président des riches » de s’en prendre à ceux qui pillent la Sécu pour réaliser plus de profits.

    Le début d’un combat

    Cette politique de casse du droit à la santé devrait rencontrer l’intersyndicale unie et vent debout contre le PLFSS. Ce n’est malheureusement pas le cas. Les initiatives du Tour de France pour la santé, avec plus de 70 étapes, son rassemblement du 24 octobre devant l’Assemblée nationale avec la présence d’une vingtaine de députéEs, et son appel à des casserolades partout au moment du vote final du PLFSS sont donc d’autant plus salutaires. C’est un appel à un combat prolongé, personnels et usagerEs, s’ancrant et se coordonnant autour des luttes locales, pour construire une mobilisation nationale et faire céder la Macronie.

    Commission Santé sécu social du NPA