Quand Firmin Le Bodo rime avec cadeaux et profits des labos, on a envie de se souvenir d’un slogan publicitaire (que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître) : « Y a de l’Urgo dans l’air, y a de l’air dans Urgo ! ». Les capitalistes sont en effet gonflés de venir faire la morale !
Communiqués du NPA... - Page 28
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Pour la ministre de la Santé, y a de l’Urgo dans l’air !
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Depardieu et l’art… de bien mal placer sa fierté !
Depuis la diffusion, le 7 décembre dernier, de l’émission Complément d’enquête sur France 2 consacrée à Gérard Depardieu où on peut l’y voir tenir des propos racistes, sexistes et pédocriminels, le monde du cinéma et de la culture en général est secoué.
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Toutes et tous dans la rue pour le retrait de la loi de la Darmanin !
Adoptée le 19 décembre par l’Assemblée nationale avec les voix du RN, la loi Darmanin doit être examinée par le Conseil constitutionnel — qui a montré lors de la réforme des retraites ce qu’on pouvait en attendre : rien ! D’ailleurs, Darmanin et ses préfets se réunissent dès le 4 janvier pour « commencer à appliquer le texte ». Il y a urgence à construire une riposte pour être nombreux dans la rue le 14 janvier.
Déchéance de nationalité, préférence nationale, remise en cause du droit du sol... La loi Asile et immigration signe un tournant radical sans précédent. Une ligne rouge vers la fascisation a été franchie.
Une loi raciste et xénophobe
La loi remet en cause le droit du sol. Les enfants néEs en France de parents étrangers devront faire la demande de nationalité française à 18 ans, alors qu’elle était jusque-là, automatiquement attribuée à leur majorité. Quand le droit du sol n’est plus appliqué, c’est le droit du sang qui s’applique !
La loi prévoit que les immigréEs justifient de cinq ans de présence sur le territoire pour bénéficier des aides non contributives. Conditionner des allocations comme l’aide au logement, alors que les exiléEs ne sont pas régulariséEs et ne peuvent pas travailler légalement, c’est assumer de vouloir les chasser. Les refuser dans les hébergements d’urgence, comme le prévoit la loi, c’est assumer de vouloir les mettre en danger de mort.
La loi immigration n’épargne pas les étudiantEs qui sont aujourd’hui les plus nombreuxEs immigréEs de France. La loi prévoit d’imposer une caution de retour dont le montant sera fixé par décret. Cynisme contre les nombreuxEs étudiantEs étrangerEs en France !
La loi prétend créer les quotas migratoires. Le gouvernement offre une victoire idéologique à l’extrême droite par cet article qui permet au Parlement de plafonner l’immigration en fonction de la nationalité. Il donne tout simplement le droit de trier les immigréEs selon les besoins économiques du patronat. Le pouvoir arbitraire préfectoral, une fois encore sort renforcé par cette loi.
Tapis rouge pour le RN
Pour faire voter sa loi xénophobe, le gouvernement devait rassembler largement. Darmanin l’a fait avec les revendications de LR repennant celles du RN, comme il l’a fait contre les femmes portant l’abaya, contre les jeunes révoltés des quartiers populaires, contre les migrantEs des camps de Calais, contre les habitantEs de Mayotte lors de l’opération Wuambushu. Il construit ainsi la victoire du RN !
Mais la riposte se construit : des départements de gauche annoncent qu’ils refuseront d’appliquer la loi si elle est promulguée. Les associations appellent à la désobéissance. La journée nationale du 14 janvier doit être un temps fort de mobilisation avec un objectif clairement identifié : le retrait de cette loi ! Le retrait !
Il faudra sans doute d’autres mobilisations, massives, descendre encore dans la rue pour exiger une tout autre politique migratoire : un accueil inconditionnel avec la régularisation de droit pour tous et toutes les migrantEs, la liberté d’aller et venir, de circuler et de s’installer. Pour que l’accès égal à l’ensemble des droits (santé, logement, travail, école) ne soit plus un vain mot !
Lutter contre la loi Darmanin, c’est lutter avec et pour les droits des migrantEs, mais c’est aussi se battre contre l’idéologie du RN. Nous serons là tant qu’il le faudra !
Commission nationale immigration et antiracisme
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Courrier public du NPA à La France insoumise concernant les élections européennes...
Suite à une première rencontre avec la France insoumise, voici ci-dessous un courrier adressé à LFI concernant les élections européennes. Ce courrier public a été adopté mercredi 3 janvier 2024 par le Conseil politique national, instance de direction du NPA.
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En 2024, réarmer notre camp social !
Les capitalistes, quelle que soit leur nationalité, sont prêts à tout pour maintenir leurs profits. Ils n’ont que faire de la planète qui brûle, ils sont prêts à généraliser la guerre, ils s’en prennent partout aux conditions de vie et de travail de la majorité de la population.
Ainsi, en 2023, les profits du CAC 40 affichent leur troisième meilleure performance depuis 10 ans, alors même que nous allons devoir travailler deux ans de plus et que nous subissons l’inflation. Cette surchauffe des profits cache pourtant mal les difficultés des principales puissances économiques qui semblent ne plus avoir d’autre perspective que la concurrence généralisée, la répression et l’autoritarisme, et les guerres, comme en Ukraine ou en Palestine !
En 2024, puisse la solidarité internationale pour l’arrêt des bombardements et la défense du peuple palestinien se renforcer. Le combat des PalestinienEs est celui de toutes celles et ceux qui se dressent partout dans le monde contre l’ordre impérialiste, dont l’État d’Israël est le représentant. Partout, constituons des cadres de mobilisation pour faire grossir le mouvement de solidarité. Dans ce cadre, le NPA propose de construire à Paris une grande manifestation nationale pour la Palestine dans les semaines qui viennent.
En France, l’extrême droite donne le la
Sous l’impulsion d’une partie de la bourgeoisie, Bolloré en tête, l’orientation est claire : unifier la droite et l’extrême droite. Ce nouvel axe, qui a vu défiler macronistes et lepénistes au coude à coude le 12 novembre, s’est soldé par le vote en commun de l’odieuse loi Darmanin. Le Rassemblement national continue ainsi sa marche vers le pouvoir en introduisant dans la loi une partie de son programme contre les migrantEs et pour la préférence nationale. Le soutien de Macron à Depardieu s’inscrit aussi dans la défense d’un ordre moral réactionnaire qui renforce l’inflexion du pouvoir vers l’extrême droite.
La gauche sociale et politique est face à ses responsabilités. Dans les entreprises, sur les lieux d’études, dans nos quartiers et nos communes, il est temps de nous regrouper pour construire une grande mobilisation antiraciste et antifasciste. La loi Darmanin ne doit pas être appliquée. Il faut ouvrir les ports de la Méditerranée pour que plus personne ne périsse en mer, démanteler les centres de rétention administrative (CRA), et obtenir un logement digne pour tous les jeunes mineurEs isolés.
Face à la crise climatique, face aux guerres et à la misère, les jeunes, les travailleurEs n’ont pas besoin de plus mais de moins de frontières. Il faut opposer la solidarité au nationalisme, l’internationalisme à la guerre.
En 2024, regrouper une gauche de combat
Dans la prochaine période, les luttes seront déterminantes. Pour leur donner confiance, pour mettre en échec nos adversaires, nous avons également besoin de renforcer un projet politique alternatif au capitalisme, ce système en faillite qui ne peut répondre aux besoins sociaux et menace l’avenir de l’humanité.
La gauche qui n’a pas renoncé à changer la société, celle que l’on retrouve dans les luttes et qui se bat pied à pied contre Macron et son monde, doit s’unir pour incarner une telle alternative. C’est le sens de la proposition du NPA aux organisations anticapitalistes et antilibérales, au premier rang desquelles La France insoumise, d’aller ensemble aux prochaines élections européennes.
Au-delà des élections, nous ne ferons pas l’économie de la construction d’un outil collectif et démocratique, un parti révolutionnaire en capacité d’agir sur tous les terrains dans, et surtout hors, des institutions pour rompre avec le capitalisme. Ce chantier est devant nous !
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Nos vœux pour 2024 : construire une alternative au capitalisme !
Le système capitaliste est incapable de répondre aux grands problèmes de l’humanité. Pour maintenir leurs profits, les capitalistes, quelle que soit leur nationalité, sont prêts à tout. Ils n’ont que faire de la planète qui brûle, ils sont prêts à généraliser la guerre, ils s’en prennent partout aux conditions de vie et de travail de la majorité de la population.
Ainsi, en 2023, les profits du CAC 40 ont battu tous les records alors que nous allons devoir travailler deux ans de plus et que nous subissons l’inflation. Mais cette surchauffe des profits cache mal les difficultés des principales puissances économiques qui semblent ne plus voir d’autre perspective que la concurrence généralisée et les guerres comme en Ukraine ou en Palestine !
En 2024, la solidarité internationale pour l’arrêt des bombardements et la défense du peuple palestinien devra se renforcer. Le combat des PalestinienEs est le combat de toutes celles et ceux qui se dressent partout dans le monde contre l’ordre impérialiste dont l’État d’Israël est le représentant. Partout, construisons des cadres de mobilisation pour faire grossir le mouvement de solidarité. Dans ce cadre, le NPA propose de construire à Paris une grande manifestation nationale pour la Palestine dans les semaines qui viennent.
En France, l’extrême-droite donne le la
Sous l’impulsion d’une partie de la bourgeoisie, Bolloré en tête, l’orientation est claire : unifier la droite et l’extrême-droite. Ce nouvel axe, qui a vu défiler macronistes et lepénistes au coude à coude le 12 novembre, s’est soldé par un vote commun de l’odieuse loi Darmanin. Le Rassemblement national continue ainsi sa marche vers le pouvoir en introduisant dans la loi une partie de son programme contre les migrantEs et pour la préférence nationale. Le soutien de Macron à Depardieu s’inscrit aussi dans la optique de défense d’un ordre moral réactionnaire qui renforce l’inflexion du pouvoir vers l’extrême-droite.
La gauche sociale et politique est face à ses responsabilités. Dans les entreprises, sur les lieux d’études, dans nos quartiers et communes, il est temps de nous regrouper pour construire une grande mobilisation antiraciste et antifasciste. La loi Darmanin ne doit pas être appliquée. Il faut ouvrir les ports de la Méditerranée pour que plus personne ne périsse en mer, démanteler les centres de rétention administratifs (CRA), et obtenir un logement digne pour tous les jeunes mineurs isolés.
Face à la crise climatique, face aux guerres et à la misère, les jeunes, les travailleurs n’ont pas besoin de plus mais de moins de frontières. Il faut opposer la solidarité au nationalisme, l’internationalisme à la guerre.
En 2024, regrouper une gauche de combat
Dans la prochaine période, les luttes seront déterminantes. Mais pour leur donner confiance, pour mettre en échec nos adversaires, nous avons également besoin de renforcer un projet politique alternatif au capitalisme, ce système en faillite qui ne peut répondre aux besoins sociaux et menace l’avenir de l’humanité.
La gauche qui n’a pas renoncé à changer la société, celle que l’on retrouve dans les luttes et qui se bat pied à pied contre Macron et son monde, doit s’unir pour incarner une telle alternative. C’est le sens de la proposition du NPA aux organisations anticapitalistes et antilibérales, au premier rang desquelles la France Insoumise, d’aller ensemble aux prochaines élections européennes.
Au-delà des élections, nous ne ferons pas l’économie de la construction d’un outil collectif et démocratique, un parti révolutionnaire en capacité d’agir sur tous les terrains, dans et surtout hors des institutions, pour rompre avec le capitalisme. Ce chantier est devant nous.
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Réquisition des cités U : des étudiantEs sans-toit pour les Jeux olympiques ...
Communiqué des Jeunesses anticapitalistes
Si le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche ose déclarer qu'« il n'a jamais été question de priver aucun étudiant pendant les JO », ce vendredi 29 décembre, le conseil d’état valide l'injuste réquisition des logement Crous pour les JO. Cela signifie virer les étudiantEs les plus précaires, pour permettre la tenue des JO.
Car c’est bien cela le projet des JO de Paris 2024 : des places pour les riches et le déplacement de toutEs les sans abriEs et sans papiers de Paris pour cacher la misère.
Face aux expulsions, on propose aux etudiantEs une indemnité de 100 euros et deux places pour assister aux épreuves. Littéralement deux balles et un mars, alors même qu'iels seront privéEs d'endroit où dormir, dans une ville rendue invivable de part l'augmentation de tous les logements, avec des tickets de métro à 4€, la restriction des déplacements et la généralisation de la vidéo surveillance... Déjà largement précarisée, c'est encore à la jeunesse étudiante qu'on s'en prend. Nous ne sommes pas une variable d'ajustement !
Alors que les stades sont construits par des ouvrierEs sans papiers exploitéEs, que les infrastructures pour l’épreuve de surf à Tahiti mettent en péril la barrière de corail de l’île, il est temps de dire stop au JO ! Mais aussi, d’exiger la réquisition des logements vides, un toit pour touTEs les étudiantEs et de l'argent pour les écoles et les universités. Un toit, c'est un droit !
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La résistance ne cède rien face à la guerre coloniale de Poutine...
L’Ukraine a subi le vendredi 29 décembre la pire des attaques aériennes lancées par la Russie sur son territoire depuis l’invasion de février 2022 : plus de 160 missiles ont été tirés, dont des missiles de croisière et des drones explosifs Shahed touchant près de 120 villages et villes incluant la capitale Kyiv, Kharkiv (nord-est), Lviv (ouest) et d’Odessa (sud). Outre les infrastructures militaires - qui se sont avérées correctement protégées -, ce sont les infrastructures civiles de toutes les régions du pays, qui étaient visées, endommageant des immeubles, un centre commercial, une école, un hôpital et faisant près de 40 morts et des dizaines de blessés. Les maires de Zaporija et de Kiev ont annoncé un "jour de deuil".
Il s’agit pour le pouvoir russe de saturer les défenses aériennes, de tester la solidarité occidentale, d’affecter directement les conditions de vie des civils, privés d’électricité pour se chauffer en hiver, en espérant obtenir un effondrement du moral de la population.
Le lendemain de cette attaque, des frappes de drones - imputées par Moscou à l'armée ukrainienne - ont touché Belgorod (près de la frontière) faisant 18 morts dont un enfant et 111 blessés. La Russie a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU contre l’Ukraine… après avoir annoncé dans l’heure suivant ces frappes (comme ce fut révélé sur LCI le 31 décembre), avoir intercepté des drones visant des cibles militaires - et faisant des dégâts dans les zones urbaines survolées de Belgorod. Le nouveau discours supprime cette version pour retourner contre l’Ukraine les accusations de crimes de guerre… et « légitimer » un nouvel assaut lancé le 31 décembre contre l’Ukraine. Depuis des mois, des frappes de drones touchent le territoire de la Russie - y compris la Crimée. Les pouvoirs ukrainiens n’en assument pas la responsabilité : ils renvoient à des actions de résistance populaire décentralisées en Ukraine (dont témoignent la fabrication et l’usage des drones, ou la réparation rapide des infrastructures endommagées) ; mais aussi, à des forces internes à la Russie agissant de la frontière jusqu’aux abords de Moscou.
Contrairement aux espoirs de Poutine, la violence des attaques russes pourrait catalyser un sursaut d’aides occidentales - comme en témoigne l’annonce par Londres de 200 missiles antiaériens livrés à Kiev. Certes, les élections à venir aux Etats-Unis sont périlleuses pour l’Ukraine, et la guerre d’Israël contre le peuple palestinien contribue à détourner les opinions publiques - de tous bords - de l’aide à l’Ukraine. C’est sur quoi mise le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, affirmant sur la chaîne de télévision Rossiya24 que les Etats-Unis et ses alliés suggéraient à Moscou d'entamer des pourparlers de paix en Ukraine « car ils n'ont pas réussi à vaincre les forces russes ».
Il est vrai qu’après deux ans de guerre, bien des jeunes ukrainiens préfèrent déserter que s’enrôler. Mais la société ukrainienne permet aussi que s’expriment sa diversité, et l’on constate que bon nombre de ceux et celles qui expriment des désaccords et déceptions envers Zelensky, exigent plus de droits sociaux et/ou se tournent vers Valeri Zaloujny, le chef d'Etat major de l'armée ukrainienne, pour réclamer avec lui plus de moyens et lui faire confiance pour une meilleure défense du pays.
Mais la vérité est que les forces russes n’ont pas, non plus, réussi à vaincre la résistance ukrainienne et rechignent à faire appel à une conscription massive de peur des réactions de la société russe. Des « pourparlers » - aux conditions de la Russie - arrangeraient bien Moscou qui peine à stabiliser son contrôle de 17,5% du territoire ukrainien. Aucun des « oblasts » proclamés « russes » après de pseudo référendums en condition de guerre, ne sont exempts des pires violences, expulsions, déportations d’enfants et russification forcée des populations ukrainiennes russophones. Et l’Ukraine a réussi l’exploit de déstabiliser la Crimée et de contrôler la mer Noire malgré les menaces russes de bombardements…
Il n’y aura pas de paix sans justice décoloniale, et d’ici là, sans droit multiforme de résister à l’occupation, en Ukraine comme en Palestine méritant tout notre soutien « par en bas » !
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Loi Darmanin : Macron, Darmanin et LR ouvrent la voie au RN… Unité et résistance antifasciste !
Le projet de loi « le plus régressif depuis quarante ans »... C’est ainsi qu’une cinquantaine d’associations, syndicats et ONG, dont la Ligue des droits de l’homme, ont à juste titre présenté le texte voté ce soir par le Sénat et l’Assemblée nationale.
Elisabeth Borne a négocié un accord avec LR, une droite sous perfusion des idées de l’extrême droite : accès à l’APL conditionnée à cinq ans de présence sur le territoire pour les étrangers qui ne travaillent pas, et à trois mois pour ceux qui travaillent, restriction de la mesure de régularisation pour les travailleurs sans papiers dans les métiers en tension, durcissement du regroupement familial, rétablissement du délit de séjour irrégulier, déchéance de nationalité pour les binationaux qui se seront rendus coupables d’un meurtre sur des personnes détentrices de l’autorité publique, mise en place d’une caution pour les étudiantEs étrangerEs venant en France... Et cerise sur le gâteau, l’Aide médicale d’État, au sujet de laquelle Darmanin, la main sur le cœur, jurait de tout son être que l’on n’y toucherait pas, sera rediscutée dans quelques semaines. En plus d’être inhumaine, cette loi est raciste et discriminatoire, contraire à l’égalité des droits !
Depuis plusieurs jours, les macronistes, LR, et RN déversent leurs discours racistes, xénophobes et mensongers. On les a entendus répéter que cette loi serait la volonté du « peuple français », en s’appuyant sur des sondages soigneusement choisis. Mais il y a quelques mois, ce gouvernement n’avait été en rien soucieux de la volonté populaire, en imposant sa contre-réforme des retraites. Ce même pouvoir qui invoque aujourd’hui la démocratie alors qu’il empile les 49-3... Ce sont les mêmes qui ces derniers jours ont utilisé tous les subterfuges permis par leurs institutions anti-démocratiques pour imposer leur offensive d’ampleur contre les immigréEs : le passage de la loi au Sénat en premier, puis, à la suite du rejet préalable à l’Assemblée, le recours à cette Commission mixte paritaire composée de 14 membres (7 sénateurs et 7 députéEs), délibérant à huis clos, et décidant à eux seuls du contenu d’une loi qui met en jeu la vie de milliers de gens !
Conseillé par Macron qui a pesé de tout son poids, le gouvernement Borne s’est livré à toutes les compromissions, quitte à ouvrir une crise politique majeure au sein même du camp présidentiel pour faire passer sa loi, cédant aux exigences des LR alignés sans vergogne sur les positions du RN. En toute logique, l’extrême droite a donc voté ce soir le projet de loi au Parlement. Et quoiqu’en dise la droite macroniste ou LR, c’est bien le RN qui a gagné ce soir, amplifiant une crise politique qui les percute. Après la marche du dimanche 12 novembre prétendument contre l’antisémitisme mais surtout contre les musulmanEs, l’alliance autour de cette loi des droites et de l’extrême droite sur les idées de celle-ci marque un moment de bascule qui exige la résistance et l’unité la plus large. Il faut dès maintenant que toutes les forces progressistes de notre camp social se rencontrent pour construire une vaste riposte massive et populaire. Au moment où l’extrême droite contamine durablement la droite et gagne des positions, il y a urgence.
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Quand Macron, Darmanin et LR ouvrent la voie au RN… Résistance !
Le projet de loi « le plus régressif depuis quarante ans »... C’est ainsi qu’une cinquantaine d’associations, syndicats et ONG, dont la Ligue des droits de l’homme, ont qualifié lundi dans un communiqué commun le monstre de Frankenstein raciste sorti des travaux de la CMP (commission mixte paritaire), et porté sur les fonts baptismaux par l’extrême droite.
Ce lundi 18 décembre, journée internationale des migrantEs, ont eu lieu à Paris et dans beaucoup de villes des manifestations pour exiger le rejet de la loi Darmanin. Il y en avait déjà eu aussi le samedi 16. Ces mobilisations ont fait entendre la voix des sans-papiers, des immigréEs, des associations, syndicats et partis. De toutes celles et ceux qui rejettent le racisme, et sont solidaires des migrantEs en s’opposant à un projet de loi, déjà répressif dans sa première version, mais encore plus brutal après les amendements du Sénat et les marchandages des macronistes avec LR.
Passage en force autoritaire
Des manifestations antiracistes de ces derniers jours, les médias ont très peu parlé. Par contre, ceux-ci n’ont pas manqué de relater heure par heure, minute par minute, le mauvais théâtre de la CMP. Une fois de plus, nous avons eu droit à un véritable défilé sur les ondes et les écrans des macronistes, LR et RN déversant leurs discours racistes, xénophobes et mensongers. On les a entendu répéter que cette loi serait la volonté du « peuple français », en s’appuyant sur les sondages. Mais il y a quelques mois, ce même gouvernement n’avait pas été aussi soucieux de la volonté populaire, en ignorant les centaines de milliers de personnes, grévistes et manifestantEs, qui ont crié pendant des mois dans la rue leur rejet de la contre-réforme des retraites. Ce même pouvoir qui invoque aujourd’hui la démocratie alors qu’ils empilent les 49-3 pour passer en force.
Ce sont bien les mêmes qui ces derniers jours ont utilisé tous les subterfuges permis par leurs institutions antidémocratiques pour imposer leur offensive d’ampleur contre les immigréEs : le passage de la loi au Sénat en premier, puis, à la suite du rejet préalable à l’Assemblée, le recours à cette Commission mixte paritaire composée de 14 membres (7 sénateurEs et 7 députéEs), délibérant à huis clos, et décidant à eux seuls du contenu d’une loi qui met en jeu la vie de milliers de gens !
Marchandages nauséabonds
Élisabeth Borne est venue mardi matin devant les députéEs macronistes pour présenter son compromis avec LR conditionnant l’accès à l’APL à cinq ans de présence sur le territoire pour les étrangerEs qui ne travaillent pas, et à trois mois pour celleux qui travaillent… La CMP a également adopté une version restreinte de la mesure de régularisation pour les travailleurEs sans papiers dans les métiers en tension, le durcissement du regroupement familial, l’interdiction de placer des mineurEs dans les centres de rétention administrative, le rétablissement du délit de séjour irrégulier, la déchéance de nationalité pour les binationaux qui se seront rendus coupables d’un meurtre sur des personnes détentrices de l’autorité publique ou encore la mise en place d’une caution pour les étudiantEs étrangerEs venant en France. Et cerise sur le gâteau, l’Aide médicale d’État, au sujet de laquelle Darmanin, la main sur le cœur, jurait de tout son être que l’on n’y toucherait pas, sera discutée dans quelques semaines. La manœuvre est grossière.
En plus d’être inhumaine, cette loi est raciste et discriminatoire, contraire à l’égalité des droits ! Conseillé par Macron qui pèse de tout son poids, le gouvernement Borne est donc prêt aujourd’hui à toutes les compromissions pour faire passer leur loi, prêt à céder aux exigences des LR qui ne sont ni plus ni moins que les positions initiales du RN. Quitte à ouvrir une crise politique majeure au sein même du camp présidentiel pour faire passer sa loi. Et tout cela pour le plus grand profit d’une extrême droite qui se réjouit de voir les unEs et les autres reprendre son orientation dégueulasse… tout en ne négociant rien avec le gouvernement pour faire mine de s’opposer à lui et susciter les faveurs des nombreux mécontents du macronisme.
En toute logique, l’extrême droite a voté le projet de loi au Parlement, et quoiqu’en dise la droite macroniste ou LR, c’est bien le RN qui a gagné.
Après la marche contre l’antisémitisme du dimanche 12 novembre qui a vu l’insertion de l’extrême droite dans le prétendu « arc républicain », l’alliance autour de cette loi des droites et de l’extrême droite sur les idées de celle-ci marque certainement un moment de bascule qui exige la résistance et l’unité de toutes les forces progressistes de notre camp social. L’extrême droite a contaminé durablement la droite et gagne des positions. Attention danger !