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Communiqués du NPA... - Page 28

  • Les non-dits du colonialisme dans les milieux de gauche...

    Les rapports de pouvoir racistes et coloniaux sont structurants dans la société et comme pour toutes les oppressions aucun groupe social n’y échappe malgré toute la bonne volonté du monde. Ils le sont encore plus quand ils rentrent en collision avec les enjeux de carrière et de visibilité notamment sur les questions de lutte d’émancipation.

    Dans ce qui apparaît maintenant comme "l’affaire Laurence de Cock", la gauche notamment anticapitaliste doit sortir de son silence et admettre que cette situation d'invisibilisation des personnes et de leur travaux - ou même dans ce cas précis de leur potentiel plagiat - n’est plus tenable : le cas de Laurence de Cock n’est pas isolé malheureusement mais il a le mérite de condenser tous les problèmes dans la gestion de ce fait colonial dans les milieux militants.

    Le NPA tient à exprimer qu’il considère que le dépôt de plainte et le procès intenté par Laurence de Cock à l’encontre de Zaka Toto et de la revue Zist relèvent de la violence coloniale et de l’invisibilisation des travaux des personnes concernées.

    Le NPA s’excuse d’une part de ne pas s’être prononcé plus tôt dans cette affaire et se réjouit de la relaxe de Zaka Toto obtenue le 21 septembre 2023. 

  • Lutter contre la précarité dans l’Éducation nationale...

    Avec 20 % de contractuelEs, la précarité s’est installée de manière durable dans l’Éducation nationale. Si l’embauche précaire a été inventée pour détruire le statut de fonctionnaire, c’est aujourd’hui la continuité du service public d’éducation qui est mise en danger.

    «Qui aurait pu prévoir » qu’il manquerait en cette rentrée au moins unE enseignantE dans près d’un établissement sur deux, alors que 16 % de places sont restées vacantes aux concours d’enseignantEs en 2023 ? Pas Gabriel Attal, qui affirmait qu’il y aurait unE enseignantE devant chaque classe. Le gouvernement a tout fait pour dégoûter les étudiantEs de devenir fonctionnaires enseignantEs : le nombre d’inscritEs aux concours est passé de 50 000 à 30 000 entre 2008 et 2020.

    C’est dans ce cadre que les embauches de ­contractuelEs se multiplient. Entre 2020 et 2021, le nombre de professeurEs des écoles ­contractuelEs a augmenté de 38 %.

    Des économies sur le dos des personnels

    Contrairement aux fonctionnaires, les précaires risquent leur emploi en cas de refus des injonctions de leurs directions. Voilà un bon moyen de mettre la pression à tout le monde pour accepter les pires idées du gouvernement tout en faisant des économies. Les professeurEs des écoles ou certifiéEs gagnent en moyenne 2 695 euros net par mois, les contractuelEs sont en moyenne à 2002 euros net. Et encore, c’est une moyenne qui masque les inégalités de genre (temps partiels imposé ou subi) et de niveaux ­d’enseignement (les heures supplémentaires sont impossibles dans les écoles). Ces collègues, parfois recrutéEs en un quart d’heure, sont immédiatement mis devant les classes, sans formation. Si vous tenez six ans de multiples CDD sans discontinuité, alors vous aurez le privilège d’avoir un CDI… On ne compte plus les contractuelEs qui voient leurs contrats ne pas être renouvelés au bout de cinq ans, pour reprendre six mois plus tard (pendant ce temps ses élèves n’ont pas classe) et ainsi ­repartir à zéro.

    Enfin, l’embauche de précaires, c’est aussi, pour l’institution, avoir des personnels non soumis aux règles collectives, notamment de mutation et d’affectation. Ce qui crée un déséquilibre dans les droits et une concurrence entre personnels en institutionnalisant une double entrée dans le métier : statutaire ou contractuelle. Et cela favorise bien sûr, la casse du statut.

    Titularisation de touTEs les précaires !

    Les luttes des personnelEs accompagnant les élèves en situation de handicap (AESH) ont gagné la possibilité d’être en CDI après trois ans de CDD. Mais le gouvernement ne veut pas rester sur une défaite. Il propose la fusion des AESH avec les surveillantEs (AED), assistant d’éducation) pour devenir des accompagnantEs de la réussite éducative (ARE) avec une augmentation des missions et du temps de travail. Alors qu’il faudrait créer un véritable statut de fonctionnaire pour ces personnelEs.

    Il faut mettre fin au millefeuille des statuts et contrats, alors que les personnelEs font le même travail ! Nous revendiquons la titularisation immédiate de tous les personnelEs précaires. L’intersyndicale éducation (CGT, FO, FSU, SNALC, SNCL et Solidaires) appelle à une journée de grève le 3 octobre pour dénoncer les mesures contre les AESH et exiger un statut et des augmentations de salaires. Nous obtiendrons la fin de la ­précarité par nos luttes.

    Secteur Éducation nationale du NPA

  • La double urgence d’une « Sécurité sociale de l’alimentation »...

    Les réformes de l’indemnisation du chômage et des retraites ajoutées à l’inflation provoquent une paupérisation dramatique : ça craque de partout, les Restos du cœur sont en première ligne et menacent faillite.

    C’est toute la filière « alimentation » qui est en crise. De la production agricole à la consommation en passant par la transformation, violence et souffrance sont partout et les mastodontes de la distribution se gavent comme jamais, Carrefour en tête avec ses profits en hausse de 26 % sur l’année. Et toutes ces infos tombent alors que nous vivons l’été le plus chaud jamais enregistré : le lien est très fort, le système agro-industriel capitaliste, piloté au niveau européen via les aides de la « politique agricole commune », est responsable pour 1/4 du réchauffement climatique ! Ce complexe intrinsèquement productiviste stérilise les sols, attaque la biodiversité, néglige la qualité des aliments et notre santé et génère délibérément de ­monstrueux gâchis. 

    Sortir de l’humanitaire institutionnalisé

    Il s’agit d’intégrer l’alimentation dans le régime général de la Sécurité sociale avec universalité de l’accès. Seule cette universalité, à l’opposé d’un mécanisme spécifique « pour les pauvres », peut créer du droit qui nous sortira de l’intolérable violence alimentaire. Concrètement, une carte Vitale donne accès à des produits conventionnés pour un montant mensuel de 150 euros par personne. Le conventionnement des professionnelEs sera réalisé par des caisses gérées démocratiquement. Ses critères seront discutés collectivement. Le financement sera assuré par la création d’une cotisation sociale à taux unique sur la production réelle de valeur ajoutée. 

    Pour une agriculture paysanne et bio

    Il devient urgent de financer massivement le bio, de garantir un revenu aux paysanEs, et se discute de les intégrer au salariat. À l’heure où les grands groupes de la distribution, de la transformation mais aussi les banques accaparent les terres, la propriété sociale d’usage du foncier est centrale. L’attribution démocratique de subventions est un enjeu de plus en plus fort. La démocratie devient essentielle à l’heure du changement urgent du mode d’alimentation, notamment de la diminution drastique de la consommation de viande.

    Un chantier s’ouvre 

    Ce projet a de vrais adversaires, mais dans les syndicats et assos, de Sainte-Soline au Larzac, de Bure à Rouen et Toulouse, dans la Déroute des routes, la Sécurité sociale de l’alimentation fait son chemin !

    Commission écologie

  • Lampedusa : l'Europe forteresse tue !

     
    Hier, un bébé de 5 mois est mort à Lampedusa, tombé à l’eau alors que la police italienne chargeait des réfugiéEs sur les quais du port. Ces derniers jours, l’île de Lampedusa a vu arriver en quelques heures des milliers de réfugiéEs venus notamment de Libye après les inondations qui viennent de ravager le pays. Au lieu d’aider l’Italie et la petite île de Lampedusa à faire face, la seule réponse des gouvernements européens est l’égoïsme et la guerre.
    Ainsi, l’Allemagne annonce qu’elle refusera d’accueillir tout réfugié supplémentaire. En France, Darmanin promet de renforcer la présence policière à la frontière italienne. Cette guerre à bas bruit que l’Europe mène contre des populations civiles qui fuient les conflits, les catastrophes climatiques, la misère, est en train de transformer la méditerranée en cimetière. Pour la seule année 2023, on compte déjà plus de 2000 mortEs.
    En réalité, l’Europe, deuxième puissance économique du monde, a largement les moyens d’accueillir ces populations civiles. Au lieu de cela, elle préfère dépenser 845 millions d’euros dans un opération militaire, Frontex, qui est une faillite morale, politique et opérationnelle.
    Une faillite morale, qui voit une Europe, de plus en plus raciste, faire la guerre à des populations civiles. Une faillite politique, car Frontex ne résout rien des problèmes qui poussent une partie de l’humanité à prendre tous les risques pour sauver sa vie. Une faillite opérationnelle parce que justement, les milliards et les bateaux de guerre ne suffiront pas à empêcher des centaines de milliers de personnes de traverser la méditerranée ou la mer Egée pour sauver leur vie et celle de leur famille.
    Que se passera-t-il, si comme le prévoit le GIEC, à l’horizon 2030 ou 2050, la moitié de l’Espagne, de l’Italie, de la Grèce, du Portugal et peut-être aussi le Sud de la France seront devenus inhabitables à cause du réchauffement climatique ? Frontex empêchera des Italiens, des Espagnols, des Français de remonter au Nord pour survivre ? Il leur tirera dessus ?
    Au-delà de la nécessité de travailler à résoudre les conflits, de mettre fin au pillage des pays du Sud et aux politiques climaticides de nos gouvernements, il faut mettre en place une vraie politique européenne de l’accueil sur le long terme, inconditionnel, solidaire et partagé.
    Nous refusons de céder le moindre pouce de terrain aux théoriciens réactionnaires de « l’appel d’air » ou de la « concurrence déloyale ». L’enjeu est bien d’accueillir les migrantEs, touTEs les migrantEs, sans établir de hiérarchie entre « réfugiéEs politiques » et « migrantEs économiques ».
     
    Le NPA défend une liberté de circulation et d’installation inconditionnelle, c’est une affaire de choix politiques et de lutte pour une réelle répartition des richesses.

  • Un cercle vicieux aux conséquences désastreuses !

    Le réchauffement terrestre est accéléré par une augmentation rapide de la température des océans. Cette surchauffe provoque aussi des pluies plus intenses et booste les cyclones tropicaux. Bref, un cercle vicieux aux conséquences de plus en plus dramatiques. À un rythme nettement plus rapide que prévu, puisque tous les scénarios du GIEC sont dépassés.

    Les mégafeux au Canada, en Grèce et à Hawaï ont fait de nombreuses victimes et ils ont un impact important sur les émissions de gaz à effet de serre. Les feux canadiens ont dégagé 1 million de tonnes de CO2 soit deux fois les émissions annuelles du pays. Ils détruisent des surfaces importantes de forêts, limitant leur capacité à capter le CO2.

    Réchauffement de l’atmosphère et des eaux

    Les glaces couvrent 10 % de la surface des terres émergées et leur rôle dans la stabilisation du climat est essentiel, puisqu’en réfléchissant les rayons solaires elles contribuent à refroidir l’atmosphère. Une banquise moins étendue pendant l’hiver signifie une fonte plus rapide en été et, par extension, un réchauffement de l’atmosphère et des eaux.

    Les canicules marines, dont le nombre a doublé depuis les années 1980, détruisent les mangroves qui sont des puits de carbone, et les écosystèmes nécessaires à la biodiversité des océans.

    Ces boucles de rétroaction représentent des risques considérables puisqu’elles peuvent conduire à des points de bascule irréversibles.

    Le diagnostic est sans appel : si les émissions de gaz à effet de serre ne baissent pas significativement, chaque dixième de réchauffement augmentera les impacts et renforcera la probabilité de voir des événements extrêmes se dérouler en même temps dans plusieurs régions du monde. Or les émissions mondiales de GES augmentent toujours d’environ 1 % par an, alors qu’il faudrait les réduire de 50 % d’ici à 2030, soit de l’ordre de 5 à 7 % par an.  Cela va entraîner des dérèglements climatiques graves : sécheresses et famines, ­inondations, cyclones, etc.

    Hausse continue des températures

    Les vagues de chaleur conjuguées aux feux de forêt et aux poussières du désert entraînent déjà des pollutions de l’air bien au-delà des régions qu’ils traversent. « La fumée des incendies contient une potion diabolique d’éléments chimiques » nocive pour des millions de personnes.

    La hausse continue des températures, la fonte des glaces qui constituent la plus grande réserve en eau potable font peser une menace existentielle sur cette ressource vitale.

    Mayotte, par exemple, meurt de soif, ce département « français » aux infrastructures publiques délabrées est au bord d’une crise sanitaire d’ampleur. La sécheresse extrême prive d’eau potable les 500 000 habitantEs, un jour sur trois.

    La réponse urgente à cette surchauffe de la planète est de laisser charbon, pétrole et gaz dans le sol. Pourtant, les productions de pétrole et de charbon n’ont jamais été aussi élevées. ExxonMobil, Chevron, Shell, BP et TotalEnergies ont totalisé un record de 180,5 milliards de dollars de profits en 2022. Dopés par les aides publiques, ces multinationales capitalistes appuient à fond sur l’accélérateur, alors qu’il ­faudrait freiner de toute urgence.

    Commission nationale écologie

  • Croissance ou climat : il faut choisir...

    António Guterrez déclare fin juillet « L’ère du réchauffement climatique est terminée, place à l’ère de l’ébullition mondiale ». Mais du côté des gouvernants, ce sont toujours les mêmes rengaines sur la « croissance verte ».

    À commencer par Macron pour qui renoncer à la croissance au nom de l’écologie ne serait « pas raisonnable ». Pourtant, de plus en plus de travaux scientifiques montrent l’incompatibilité entre croissance et sauvetage du climat.

    L’illusion de la croissance verte

    Une étude publiée le 4 septembre1 se penche sur l’argument du découplage entre le PIB et les émissions de CO2 dans les pays à haut revenu. Sur les 36 pays étudiés, 11 ont atteint un découplage absolu c’est-à-dire que sur la période considérée de 2013 à 2019, alors que le PIB continue d’augmenter, les émissions de CO2 baissent. Mais « les résultats obtenus en matière de découplage dans les pays à revenu élevé sont très loin de permettre des réductions d’émissions conformes aux normes de Paris ». En effet, en moyenne, leurs émissions n’ont été réduites que de 1,6 % par an, loin des – 30 % en 2025 et – 38 % par an en 2030 nécessaires pour atteindre l’objectif des 1,5 °C. Et l’étude de conclure : « La croissance verte n’est donc pas au rendez-vous et semble hors de portée des pays à revenu élevé. Nos conclusions suggèrent que la poursuite de la croissance économique dans les pays à revenu élevé est en contradiction avec les engagements de l’Accord de Paris en matière de climat et d’équité. L’atténuation conforme à l’Accord de Paris dans les pays à revenu élevé nécessitera des stratégies de réduction de la demande post-croissance en plus des efforts de décarbonation ­technologique. »

    Pour une décroissance juste et écosocialiste

    Une autre étude2 cherche à savoir « quelles dynamiques macroéconomiques seraient engendrées par une transition énergétique mondiale rapide, compatible avec l’accord de Paris ? » en modélisant « une économie mondiale qui, tout en continuant à croître, réaliserait une transition énergétique à marche forcée jusqu’à 2050 ». Selon ce modèle nommé Temple, le passage d’ici à 2050 à un système énergétique 100 % renouvelable demande des investissements à un niveau « inédit dans les économies occidentales depuis la Seconde Guerre mondiale »« les mécanismes classiques d’ajustement des prix et des quantités fondés sur le marché ne suffisent pas à imposer les investissements requis » et « la demande en investissements dans le secteur énergétique est telle que l’appareil productif ne peut pas répondre à la fois à cette nouvelle demande et à la demande en biens de consommation des ménages ». En conclusion : « les résultats des simulations (…) montrent surtout que la croissance économique constitue un handicap plutôt qu’un atout pour réaliser la transition énergétique. Nous appelons donc à l’étude et à la conception de scénarios de transition dans le cadre d’une économie post-croissance ».

    Ce que le modèle n’évoque pas, mais qui est précisé par notre camarade Daniel Tanuro, c’est que la consommation supplémentaire d’énergie fossile nécessaire à cette restructuration de l’appareil productif provoquerait un surcroît d’émissions de CO2 (550Gt) équivalent, voire supérieur, au budget carbone (500Gt) compatible avec l’objectif des 1,5 °C.

    Bien loin de la fable d’une transition énergétique pilotée par le marché et associée à une promesse de croissance, nous sommes de plus en plus clairement confrontéEs à l’impératif incontournable de la sortie des énergies fossiles et du nucléaire, associée à une réduction drastique de la consommation d’énergie et donc de la production matérielle et des transports. Un impératif aussi urgent qu’incompatible avec la logique d’accumulation du système capitaliste et qui appelle une décroissance juste et éco­socialiste.

    Commission nationale écologie

  • Abaya et qamis : non à l’islamophobie d’État !

    Dans la continuité de la répression raciste après la révolte de la jeunesse des quartiers populaire consécutive au meurtre policier de Nahel, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, place la rentrée sous le signe d’une nouvelle campagne islamophobe.

    Après la loi de 2004 contre le port du hijab, l’abaya et le qamis sont aujourd’hui frappés d’interdiction dans les établissements scolaires. La « police des vêtements », vêtements dont les usages sont variés, religieux ou non, contribue à la stigmatisation des personnes racisées issues des cultures musulmane et non européennes, et en particulier les femmes dans une logique assimilationniste et eurocentriste que nous combattons en tant qu’organisation antiraciste et internationaliste. Elle s’intègre dans le programme de l’extrême droite, qui surenchérit et veut imposer un uniforme aux jeunes scolariséEs et en faire de « bons petits soldats » au service de la « Nation » !

    Une circulaire vite sortie

    La méthode du gouvernement est un concentré de la violence discriminatoire contre les personnes ciblées par la circulaire. Il est inédit de voir une note de service apparaître un 31 août pour application immédiate, dès le 4 septembre. Quant au dispositif qu’il prétend mettre en œuvre, il s’agit d’une agression contre les élèves concernées, autorisées à entrer dans les établissements mais exclusivement pour y être reçues en vue de leur donner le choix entre retirer « l’abaya » ou être envoyées en conseil de discipline. C’est la conception macroniste du « dialogue » !

    Quant aux professeurEs et personnelEs de Vie scolaire, injonction leur est faite de faire respecter le dispositif en interdisant aux élèves l’entrée des salles de cours. Et, le 4 au matin, c’était même la police qui était présente aux portes de certains établissements pour s’assurer de la « sérénité » du déroulement de cette agression !

    Pour une éducation de qualité pour toutEs

    Pour Macron, il s’agit de continuer la guerre contre la jeunesse des quartiers populaires et racisés afin de créer un consensus raciste au sein même de l’École et de ses personnels au nom de la « laïcité », devenue un mot d’ordre pour rassembler une certaine gauche, la droite et l’extrême droite dans les campagnes racistes et islamophobes. Aujourd’hui, au contraire et plus que jamais, les personnels de l’Éducation nationale et leurs organisations syndicales doivent s’engager à défendre leurs élèves, nos enfants, contre la répression, les discriminations racistes et sexistes de toutes sortes, et lutter pour une éducation de qualité pour toutes et tous.

    Nous appelons à une pleine et entière solidarité avec les musulmanEs une nouvelle fois viséEs. Nous réaffirmons la centralité de la lutte contre le racisme d’État et l’islamophobie et appelons à une nécessaire large mobilisation contre toute forme de racisme avec l’ensemble des composantes des mouvements antiracistes, des associations des personnes concernéEs par ces oppressions du mouvement social et ouvrier.

    Abrogation immédiate de toutes ces mesures racistes dont l’interdiction de l’abaya est le dernier avatar et qui une fois de plus imprime sa violence sur des personnes déjà stigmatisées, discriminées et réprimées !

    Halte à cette chasse au voile, à l’abaya, au bandana et à tout autre prétexte vestimentaire, à seule fin de désigner, ostraciser et réprimer des boucs émissaires : les musulmanEs ou supposéEs telLEs. Et nous le réaffirmons ici : c’est aux femmes de décider !

    Commission nationale immigration et antiracisme
    Secteur éducation nationale du NPA
  • Climat, racisme d’État, inflation, répression… Il y a urgence à s’organiser !

    Réchauffement climatique, racisme d’État, explosion des prix, inégalités, pauvreté : la bataille contre Macron et son monde continue.

    Une nouvelle fois, l’été a montré l’ampleur de la crise climatique. Entre l’ambiance caniculaire à l’échelle internationale et la sécheresse, de nombreux records ont été battus en France ou ailleurs. Avec des conséquences dramatiques, comme au Canada où plus de 13 millions d’hectares sont partis en fumée ou en Europe, notamment en Grèce où 15 % de l’île de Rhodes a brûlé.

    L’incurie des États est patente : ils n’ont rien anticipé et sont incapables de prendre les mesures qui s’imposent. Parce qu’il faudrait pour cela remettre en cause un mode de production destructeur mais si générateur de profits. Or, c’est bien à maintenir les profits que les dirigeants politiques du monde entier s’attachent jusqu’à l’autoritarisme et à mener des politiques répressives et ­discriminatoires.

    Islamophobie

    À la faveur de cette rentrée scolaire, le gouvernement mène une offensive raciste avec l’interdiction de l’abaya. Le pouvoir prétend que derrière ce vêtement ample se dissimuleraient des intégristes musulmanes. Il a donc envoyé la police devant des centaines d’établissements scolaires pour interdire physiquement ce vêtement. Une agression islamophobe et une pression sur l’ensemble de la jeunesse, au moment où celle-ci est déjà confrontée à un avenir bien sombre, entre violences policières, changement climatique catastrophique et crise économique génératrice d’inégalités. Et l’offensive contre la jeunesse se prolonge avec la proposition d’obliger à porter l’uniforme dans les écoles des quartiers populaires !

    Violences policières et violences sociales

    Après avoir fait passer en force la réforme des retraites, et alors que l’inflation a dépassé les 5 % depuis un an, le meurtre de Nahel et d’autres violences policières ont entrainé une légitime révolte des quartiers populaires, suivie de l’interdiction de plusieurs manifestations de protestation.

    La colère sociale ne s’est pas éteinte, montrant que les capacités de résistance des classes populaires sont réelles. Ces prochaines semaines, la lutte contre Macron et ses amis capitalistes doit continuer. Sinon, nous risquons d’être broyéEs, contre-réforme après contre-­réforme, appauvris par l’inflation et l’explosion des prix, dans un environement détruit, avec au bout du chemin le danger mortel de l’extrême droite.

    Construire les résistances

    L’heure est dès maintenant à la contre-offensive, aux mobilisations. Le samedi 23 septembre, une grande marche à Paris et des manifestations dans de nombreuses villes sont appelées contre « le racisme systémique, les violences policières et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron ». Dans les quartiers populaires, sur les lieux de travail, la préparation de cette mobilisation est une priorité afin de construire dans une large unité une réponse au racisme et à la répression.

    Une journée de mobilisation et de manifestations intersyndicales est aussi prévue le 13 octobre contre l’austérité et pour les salaires. En s’appuyant sur ce qui a été construit pendant la mobilisation pour nos retraites, nous pouvons bâtir un mouvement contre ce gouvernement, des grèves contre les capitalistes qui font du fric sur notre dos, pour le blocage des prix de l’alimentaire, la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité, pour des augmentations de salaires, 400 euros de plus pour touTEs, et l’indexation des salaires sur les prix.

    Une alternative politique est urgente

    Minoritaire à l’Assemblée nationale et décrédibilisé, Macron cherche un successeur, puisque la Constitution ne l’autorise pas à se représenter à la présidentielle… Même si sur ce point, plusieurs interventions, dont celle de Macron fin août à Saint-Denis, semblent préparer la possibilité d’un troisième mandat. Ce successeur pourrait être Darmanin, qui incarne parfaitement tout ce qu’il y a de plus répressif et antisocial dans le macronisme. Sans parler de Le Pen qui, en embuscade, attend son heure.

    Il y a urgence à construire une alternative anticapitaliste à Macron et son monde. Le NPA défend une alliance de l’ensemble de la gauche sociale et politique prête à en découdre, à construire les luttes, pour une rupture avec la gestion pro-capitaliste du système. C’est l’enjeu des forums anti­capitalistes que nous tiendrons ces prochains mois. Ces forums ont vocation à faire se rencontrer toutes les forces militantes qui partagent ces objectifs. Ce sera également l’un des enjeux des prochaines élections européennes lors desquelles un choix est posé à l’ensemble des organisations de la gauche qui lutte, entre unité avec les sociaux-libéraux ou rassemblement de celles et ceux qui s’affrontent au système.

  • Port de l’abaya : non à l’islamophobie d'État !

    Les nouvelles dispositions du ministre de l'Education Gabriel Attal concernant l'interdiction du port de l'abaya et du qamis dans les établissements scolaires, sont graves. Elles constituent une étape supplémentaire dans l'expression de l'islamophobie d'Etat. Elles exigent des personnels de l’éducation de se faire les agents du racisme pour distinguer les tenues « ostentatoires » et discipliner les jeunes, dans la continuité de la « nouvelle laïcité » qui depuis l’interdiction du port des signes religieux dans les établissements scolaires en 2004 mobilise toutes les ressources du récit national républicain pour opprimer les musulmans et les musulmanes.

    À cela s’ajoute une dimension sexiste et patriarcale qui renforce le contrôle de ce que peuvent porter les femmes, une pratique de plus en plus répandue dans l’éducation nationale.

    Nous dénonçons cette dérive autoritaire qui une fois de plus imprime sa violence sur des personnes déjà stigmatisées et prétend se faire la police des vêtements.

    Le NPA défend la centralité de la lutte contre le racisme d'Etat et l'islamophobie.
    Nous sommes disposéEs à participer et à rejoindre toutes les initiatives qui s'y opposeront.
    Nous appelons et encourageons toutes les organisations syndicales de l’éducation nationale, mais aussi de la jeunesse, à protester contre cette réglementation raciste.
    Nous affirmons notre pleine et entière solidarité avec les musulmanes et musulmans une nouvelle fois stigmatiséEs. 

  • Le NPA apporte son soutien à Médine face aux attaques racistes et islamophobes...

    Le NPA ne sous-estime pas la réalité de l'antisémitisme systémique, contre lequel la gauche et l'extrême gauche ne sont pas immunisées. Le NPA dénonce également les trop fréquentes instrumentalisations de l'antisémitisme à des fins racistes et islamophobes ou pour discréditer la cause palestinienne et la gauche.

    C'est dans ce cadre qu'il faut inscrire les attaques récentes contre Médine, rappeur engagé à gauche et musulman assumé, relancées à l'occasion de sa participation à diverses initiatives politiques de l'été.

    Médine lui-même reconnaît avoir été, dans le passé, sous influence des sphères de Soral et Dieudonné, dont le fonds de commerce est l'antisémitisme le plus abject, et il s'y oppose aujourd'hui sans ambiguïté. Depuis des années, il est clairement engagé dans le camp de l'émancipation, aux côtés des luttes sociales, féministes, pour les droits des LGBT, contre tous les racismes, y compris (et de manière très explicite), contre l'antisémitisme.

    Le NPA apporte donc son soutien à Médine face aux attaques qu'il subit et refuse toute concession à l'agenda raciste, islamophobe et réactionnaire des adversaires de l'émancipation. La lutte contre l'antisémitisme mérite mieux que ces basses instrumentalisations et les nécessaires clarifications ne doivent pas s'effectuer sur les bases dictées par l'extrême droite.