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Communiqués du NPA... - Page 27

  • Dans l’éducation, dès la rentrée, monter au front...

    La nomination de Gabriel Attal en nouveau ministre de l’Éducation nationale, confirme ce que l’on savait déjà : il n’y a ni ministre ni ministère mais des relais communicationnels d’un président tout-puissant. Un président qui a fait de l’Éducation son domaine réservé pour développer son programme libéral.

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  • Offensive de Gaza : nous sommes tous et toutes palestinienNEs !

    Depuis ce matin, une vaste offensive a été lancée depuis Gaza par le Hamas en territoire “Israélien”. Il s’agit d'une offensive sans précédent qui a pris de court la direction militaire israélienne. En plus des roquettes tirées sur plusieurs postes militaires, certaines colonies autour de Gaza ont été acquises aux résistantEs. 

    Gaza est sous blocus depuis 15 ans et connaît depuis une situation humanitaire dramatique, cela sans compter les humiliations, les mortEs et les bombardements. Longtemps cantonnés aux actualités autour du cycle provocations - roquettes - bombardements et appels à la “désescalade” des “deux côtés”, les PalestinienNEs étaient dépeints comme passives et passifs, toujours dans la survie. La stratégie israélienne, appelée la “tondeuse à gazon”, consiste en réalité à éliminer physiquement et régulièrement des nouvelles générations de militantEs et d’opposantEs à l’occupation, dans un cycle de répétition interminable. 

    Cette fois-ci, l'offensive est du côté de la résistance. En effet, avec un gouvernement israélien ouvertement d'extrême droite prêt à toutes les annexions et crimes de guerre, les dernières provocations sur l’esplanade des mosquées, ça ne peut plus durer ! Le Hamas appelle les palestienNes à se soulever dans tous les territoires et à lutter contre l’occupation. Les manifestations pour la démocratie en Israël (qui devaient avoir lieu ce samedi) ont été annulées par leur organisateurs pour soutenir l’armée d'occupation. Il est trop tôt pour connaître l’issue de cette offensive. A cette heure, il est évidemment à craindre que l’armée israélienne se permette les pires exactions et représailles, cela avec la bénédiction de la communauté internationale occidentale.  

    Le NPA ne se joint pas à la litanie des appels à la prétendue “désescalade”. En effet, la guerre contre les PalestinienNEs dure depuis 75 ans, et la gauche devrait se rappeler de la nécessaire solidarité avec les luttes de résistances contre l'oppression et l’occupation. Le NPA rappelle son soutien aux PalestinienNEs et aux moyens de luttes qu’ils et elles ont choisi pour résister. Nous lançons un appel à l’organisation rapide de mobilisations de soutien au peuple palestien. Nous soutenons l’exigence de sanctions internationales contre les crimes de guerre et d’apartheid d’Israël, celles-ci étant encore plus nécessaires aujourd’hui face à la violence et la haine de la classe dirigeante actuelle en Israël. Enfin nous rappelons que c’est bien l'absence de sanctions et plus généralement l'occupation, l'extension de la colonisation et l’apartheid, qui sont responsables de cette situation.

    Aujourd’hui comme hier, nous sommes toutes et tous palestienNEs. Intifada ! 

  • Solidarité face à l’assassinat des trois médecins proches du PSOL au Brésil...

    Trois médecins ont été assassinés jeudi 5 octobre à Rio de Janeiro, Marcos de Andrade Corsato, Perseu Ribeiro Almeida et Diego Bomfim, frère de la députée fédérale du PSOL Sâmia Bomfim et beau-frère du député fédéral Glauber Braga.

    Tout indique que ce crime a été commis par un groupe de miliciens, dont les liens avec l'extrême droite et l’ex-président Jair Bolsonaro sont bien connus. Si les motivations exactes de cette exécution restent encore à déterminer, n'oublions pas que de ces mêmes groupes miliciens sont issus les responsable de l'assassinat de la camarade Marielle Franco en 2018.Cet assassinat suscite un grand émoi au Brésil, le président Lula est intervenu pour dénoncer cette exécution.

    Nous présentons toute notre solidarité aux camarades du PSOL, du MES au particulier, et à Sâmia Bomfim.

    Notre lutte internationale contre le fascisme est plus que jamais d’actualité.

  • Budget 2024 : l’écologie au service du capital...

    L’austérité prévue dans la loi de finances 2024 va peser sur les plus précaires, notamment par la fin du bouclier tarifaire sur l’énergie. Le gouvernement tente de faire passer la pilule avec une hausse de 10 milliards d’euros pour la « planification écologique » qui camoufle en réalité une relance du « capitalisme vert ».

    Dans le discours de Macron du 25 septembre sur la planification écologique, le plus marquant est finalement l’immensité de ce qui n’est pas dit. Ce discours qui se veut écologiste ne s’attarde pas sur les enjeux de la destruction du vivant et des dommages irréversibles sur la planète. Les impacts déjà bien réels du dérèglement climatique et les migrations qu’il produit ne sont pas abordées. La question sociale, qui est pourtant intimement liée aux problèmes environnementaux, est tout juste effleurée sous l’angle du pouvoir d’achat.

    La prétendue planification écologique annoncée par Macron n’a qu’un but, celui de soutenir à coups de fonds publics le mode de production capitaliste pendant que le monde bascule et à l’heure d’une prise de conscience généralisée des enjeux environnementaux. Cet objectif se décline selon trois axes martelés par Macron : « une écologie souveraine », « une écologie qui crée de la valeur économique » et « une écologie compétitive ».

    Un emballage vert palot

    Le gouvernement est fort en recyclage : la sortie du charbon promise pour 2022 est finalement repoussée à 2027 ; le nouvel objectif de réduction de la part d’énergie fossile dans le mix énergétique est comparable à celui fixé en 2020 ; on entend une fois de plus parler des RER métropolitains, sans que les budgets alloués correspondent aux énormes besoins. Les quelques hausses de budgets annoncées ne sont que des miettes pour couvrir la politique de casse des services publics : par exemple, la création de 760 emplois dans les services des ministères alors que la FSU y dénombre 11 200 suppressions de postes depuis 2011 et que pour la même période les emplois supprimés dans les hôpitaux publics se chiffrent en dizaines de milliers.

    Une logique productiviste

    Sous ce « vert-nie » se cache une tentative de relance industrielle. Le gouvernement mise sur les voitures électriques, dans l’objectif d’en produire 1 million d’ici 2027, et sur les pompes à chaleur, ce qui prend le problème à l’envers car elles sont inefficaces dans des logements mal isolés. Macron cherche des débouchés à de nouveaux marchés qui instrumentalisent l’écologie comme la capture-séquestration carbone ou la production d’hydrogène, incertaines, l’agrivoltaïsme et les agrocarburants consommateurs de terres. « L’écologie souveraine » vise à sécuriser les profits industriels nationaux et européens pour l’essentiel, notamment par un « inventaire des ressources minières sur notre territoire » et 1,5 milliard d’euros dédiés au développement du « nouveau nucléaire ».

    Planifions le renversement du capitalisme !

    Dans le contexte d’inflation et d’explosion de la pauvreté, la politique de Macron va à l’encontre de l’urgence sociale et environnementale. La voiture électrique, les pompes à chaleur, la rénovation des logements ne sont (et ne seront) pas accessibles aux classes populaires. Il se refuse à toucher aux dividendes des actionnaires, aux bénéfices et au patrimoine des capitalistes des groupes industriels et financiers, des banques et des rentiers... Sans réforme fiscale radicale ni taxation des profits, les inégalités écologiques et sociales vont continuer à augmenter entre une majorité de pauvres et une infime minorité de riches.

    Affronter la crise environnementale et le dérèglement climatique nécessite une transformation profonde de nos modes de production et de consommation. C’est à nous de déterminer nos besoins, de choisir les secteurs que nous voulons développer (les transports en commun, la santé, les énergies renouvelables, l’agriculture paysanne biologique...), et ceux que nous voulons réduire (l’automobile, l’aéronautique...) ou supprimer (les énergies fossiles, les ­industries polluantes…).

    Commission nationale Écologie

  • Contre l’UE capitaliste et austéritaire, rassembler la gauche de combat ! (tribune du NPA)...

    Tribune publiée sur Mediapart et Regards

    Par Christine Poupin et Pauline Salingue, porte-paroles du NPA, Roseline Vachetta, ancienne députée européenne, Philippe Poutou et Olivier Besancenot, anciens candidats à l’élection présidentielle

    « En regroupant toutes celles et tous ceux qui se battent au quotidien, nous pouvons rendre crédible une alternative écosocialiste, en France et dans le reste de l’Europe ». Plusieurs personnalités du NPA, dont Philippe Poutou et Olivier Besancenot, s'adressent aux courants antilibéraux ou anticapitalistes, notamment à la France insoumise, pour l'élaboration collective d'un programme en vue d'une campagne commune aux prochaines élections européennes. 

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  • Solidarité avec les populations du Haut-Karabagh...

    L’assaut éclair de l’armée de l’Azerbaïdjan a poussé les personnes arméniennes à fuir en masse le Haut-Karabagh (Artsakh en Arménien). Au moment où nous écrivons, près de la moitié de la population (environ 60 000 personnes) a fui cette enclave où vivent une majorité d’ArménienEs. Cette offensive a lieu après 9 mois de blocus ayant entraîné une catastrophe humanitaire. Elle est le point culminant d’une offensive menée par l'Azerbaïdjan en 2020 qui eut pour effet de reprendre petit à petit le contrôle du Haut-Karabagh avec la volonté de se débarrasser des populations arméniennes. Nous constatons aujourd’hui les suites logiques de cette politique de nettoyage ethnique.

    L'Azerbaïdjan ne compte pas d’ailleurs s'arrêter là, car le régime conteste ouvertement la légitimité de l'État arménien lui-même. Ainsi, dans les médias officiels azerbaïdjanais, l'Arménie, à l'intérieur de ses frontières actuelles exactes, est qualifiée d' “Azerbaïdjan occidental", et l’existence même du génocide arménien de 1915 est niée.

    La dictature fascisante du pouvoir azerbaïdjanais se mêle à l’hypocrisie des gouvernements européens qui achètent du gaz russe transitant via ce pays pour contourner leur propres sanctions. L'Azerbaïdjan n'est pas seul dans cette guerre, bénéficiant à la fois des armes fournies par son allié Israël et de la puissance diplomatique et probablement militaire de son partenaire historique dans la région,la Turquie… Prise en étau géographiquement entre les dictatures turque et azerbaïdjanaise, c'est la question de la survie de l'Arménie et des Arméniens qui est aujourd'hui à nouveau en jeu.

    Le NPA se solidarise des peuples opprimés et apporte son soutien aux personnes déplacées de force et condamné l’épuration éthnique en cours. Nous soutenons sans réserve le droit des Arméniens à se défendre, ainsi que la lutte des militantEs azerbaïdjanais qui combattent leur propre dictature pour défendre les droits humains.

  • “Ultragauche”: relaxe pour les inculpéEs du 8-12 !

    Ce mardi 3 octobre 2023 s'ouvre à Paris le procès des inculpéEs du 8-12. Iels risquent plusieurs années de prison et des dizaines de milliers d’euros d’amende. Cette affaire, qui a commencé le 8 décembre 2020, est une opération antiterroriste commanditée par le ministère de l’Intérieur contre des militantEs désignés par ce dernier comme des « activistes d’ultragauche », aujourd'hui mis en examen pour « association de malfaiteurs terroristes ».

    Le 8 décembre 2020, la DGSI, accompagnée d’unités de polices militarisées (GAO, RAID), a procédé à l’arrestation de neufs personnes de différentes régions de France, aux engagements politiques divers (soutien aux réfugiéEs, projets d’autonomie et de lieux collectifs à la campagne, soutien aux victimes de meurtres d’État, squats politiques et culturels, écologie et défense de la cause animale etc.) et sans forcément de liens militants entre elleux. Après de longs mois de détention provisoire, touTEs ont été libérés, mais le dernier a dû recourir à la grève de la faim pour faire cesser une détention intolérable, entièrement à l'isolement.

    Après plus de deux années d’instruction à charge, le juge d’instruction a décidé de maintenir les accusations de la DGSI. Sept inculpéEs passent devant la chambre 16 du tribunal correctionnel de Paris pour « délit d’association de malfaiteurs terroristes ». Si la qualification criminelle n’a pas été retenue, la dimension terroriste et collective demeure, cela malgré l’absence totale de preuves…

    Ce procès pose des questions qui concernent presque tous les militantEs (ainsi, peut-on retenir contre elleux le fait d’avoir voulu dissimuler leurs identités en utilisant Signal ?). Il nous intéresse très directement en ce qu’il marque un pas de plus dans une stratégie initiée à grand bruit sous Sarkozy avec l’affaire de Tarnac : l’utilisation contre des populations qui ne se croient pas concernées de l’arsenal juridique antiterroriste, jouant ainsi sur le flou des qualifications.  Cela avait commencé avec les personnes racisées supposées de confession musulmanes avec les perquisitions qui avaient suivi les attentats de 2015.

    La banalisation d’une justice d'exception qui n’a rien d’étonnante aujourd’hui : dans un contexte judiciaire particulièrement sévère envers les opposantEs à la macronie (que ce soit après Sainte-Soline ou à la suite des émeutes des jeunes des quartiers populaires), ce procès n'est rien d'autre qu'une opération politique commanditée par le pouvoir.

    Pour que demain nous ne soyons pas tous considéréEs par la justice comme des terroristes, le NPA appelle à la solidarité avec les inculpéEs du 8-12 et exige leur relaxe pure et simple. Nous serons présents au rassemblement qui se tiendra devant le tribunal de Paris ce mardi 3 octobre à midi.

    Solidarité avec les inculpéEs, contact : 812support@riseup.net 

  • Urgences de Carhaix : le NPA avec Philippe Poutou en manifestation samedi 30 septembre à Quimper...

    À l’instar du collectif national « Tour de France pour la santé publique » qui regroupe plus de 70 associations, syndicats, partis et collectifs d’usagers, et son antenne finistérienne, le NPA appelle à rejoindre la manifestation de demain, samedi 30 septembre (11h devant la préfecture de Quimper) en défense des urgences de l’hôpital de Carhaix.

    Depuis le début de l’année, de nouvelles menaces pèsent sur l’établissement indispensable à la population. Tous les autres hôpitaux sont à au moins une heure de route. Cet été, par manque de personnel, les urgences étaient fermées comme dans beaucoup d’hôpitaux. Le 6 août, les directrices du CHRU et de l’ARS, sous la pression des représentants syndicaux, des élus, du comité de défense et du comité de vigilance, ont déclaré la réouverture totale des urgences le 1er septembre. Quelques jours plus tard, la fermeture durant la nuit était annoncée. Le 4 septembre à 18h30, plus de 2 000 personnes étaient rassemblées devant les urgences pour exiger leur réouverture 24h/24 et 7j/7. Depuis, le bras de fer continue, malgré des réunions stériles.

    C’est l’ensemble de notre système qui est au bord de la catastrophe. Ainsi le projet de loi de financement « étatisé » de la Sécurité sociale (PLFSS 2024) est notoirement insuffisant, une nouvelle fois placé sous le signe de l’austérité, et du mépris des patientEs et des personnels de santé.

    C’est aussi ce que dénoncera le NPA demain à Quimper, en présence de Philippe Poutou, ancien candidat à l’élection présidentielle. Nous serons nombreuses et nombreux pour refuser la politique de casse de notre système de santé et de notre Sécurité sociale : urgences et maternités de proximité sacrifiées, le 15 en surchauffe, usagerEs des EPHAD maltraités par manque de moyens, personnels du médico-social et du social en burn-out… Carton rouge !

  • Antiracisme : contre les violences policières et le racisme, le combat doit continuer...

    Le 23 septembre, des manifestations ont eu lieu dans plus de 120 villes réunissant plusieurs dizaines de milliers de manifestantEs à travers tout le pays. Les configurations ont été différentes selon les endroits. Cependant, au niveau national comme dans de nombreuses villes, des appels unitaires ont rassemblé organisations politiques, syndicats, associations, comités de soutien aux familles des victimes des violences policières.

    Des débats ont eu lieu parfois sur les termes de racisme systémique ou racisme d’État, sur le slogan « Désarmons la police », sur la volonté de certainEs de mettre en avant « la justice sociale ». L’islamophobie et l’interdiction de l’abaya n’ont pas été citées dans le texte d’appel national, mais cette question a été portée au cœur des manifestations. Le NPA a distribué un tract dénonçant le racisme et notamment l’islamophobie en exprimant sa solidarité avec les raciséEs et les musulmanEs discriminéEs par l’interdiction de l’abaya à l’école.

    Un front social et politique inédit

    Malgré les limites, l’existence même du cadre unitaire montre la volonté de solidarité du mouvement social ouvrier et de ses organisations avec les premierEs concernéEs, qui subissent de plein fouet les violences sociales, policières et le racisme d’État à commencer par l’islamophobie. C’est salutaire que le front social et politique ait tenu bon et qu’il soit aussi large. C’est même inédit. Il a permis de rassembler un nombre important de manifestantEs, surtout militantEs, en nombre encore certes insuffisant et on peut regretter notamment que la mobilisation dans les quartiers populaires ait été faible. Mais les manifestations ont été suffisamment consistantes pour que les médias n’aient pas pu faire l’impasse, malgré la messe du Pape. Pour discréditer les manifestations, ils n’ont pu se mettre sous la dent que la poursuite d’une voiture de police à Paris par quelques personnes. Les images se sont d’ailleurs retournées contre la police puisqu’on a vu un policier sortir de la voiture et mettre en joue avec son arme les manifestantEs. Preuve une fois de plus que la police a la gâchette facile !

    Opposition forte à l’autoritarisme et au racisme

    La police est minée de l’intérieur par le racisme : 70 % des policiers en activité votent pour le RN. Cette police dressée au maintien de l’ordre défend les valeurs des classes dominantes contre les plus démuniEs, contre les jeunes, contre toutes les oppositions sociales, féministes, écologistes. Plus le pouvoir est faible et discrédité, plus il a recours à sa police contre la population et plus l’État et la justice protègent les violences qu’elle commet. Plus le régime est en crise, plus il utilise le racisme pour désigner des coupables, des boucs émissaires en s’appuyant sur les préjugés racistes, xénophobes, nationalistes qui imprègnent la société française marquée par des années de colonialisme. C’est pourquoi il est vital pour la défense de la liberté de toutes et tous que s’élève une opposition forte à l’autoritarisme du pouvoir macroniste et à la montée des idées racistes de l’extrême droite encouragée par les institutions de l’État.

    Cette journée n’est qu’une étape. Le mouvement doit s’amplifier contre la police et les violences policières qui touchent toute la population pauvre du pays ; particulièrement les migrantEs, qui meurent en Méditerrannée et dans la Manche, qui sont refouléEs aux frontières, traquéEs par la police, qui sont en première ligne, victimes de la violence de l’État et de la police. Les lois Darmanin qui doivent tomber prochainement vont durcir encore les lois anti-migrantEs. Il faut se préparer à les combattre. Il ne faut pas lâcher bien sûr sur l’antiracisme et construire un cadre de lutte spécifique contre l’islamophobie. Le pouvoir a réussi à dissoudre le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) ou la CRI (Coordination contre l’islamophobie et le racisme) mais il n’a pas éteint la contestation de sa politique qui vise à stigmatiser les musulmanEs.

    Commission Immigration et antiracisme

  • Le 28 septembre : pour le droit à l’avortement, libre, gratuit et sécurisé !

    Le 28 septembre est la Journée internationale pour le droit à l’avortement. À cette occasion des manifestations sont organisées partout en France et dans le monde.

    Dans de nombreux pays, l’avortement — pourtant un droit fondamental — reste interdit ou largement entravé. Malgré l’interdiction, les femmes et les personnes qui en ont besoin avortent partout, et doivent donc recourir à des avortements non sécurisés. En conséquence, dans le monde, une femme meurt toutes les neuf minutes des suites d’un avortement clandestin. En Pologne, en Équateur, au Salvador, à Malte, en Andorre… et dans bien d’autres endroits encore, le contrôle des femmes et de leurs corps prime sur leurs vies et leur libre choix d’avoir un enfant ou non.

    Garantir le droit et l’accès à l’avortement en pratique

    La France n’est pas exempte des menaces qui portent sur l’avortement. Alors que 76 % des IVG sont réalisées par voie médicamenteuse, une pénurie de pilules abortives (misoprostol) a eu lieu cette année. De plus, les attaques répétées envers l’hôpital public allongent les délais de prise en charge, que ce soit à cause du manque de moyens et de personnels ou en raison des fermetures des centres ­pratiquant l’IVG (8 % des centres ont fermé en dix ans). Sans parler de la clause de conscience spécifique à l’IVG, autorisant les professionnels de santé à refuser de pratiquer cet acte médical. C’est la raison pour laquelle la constitutionnalisation du droit à l’avortement ne peut pas être suffisante en soi. D’une part, le droit à l’avortement reste largement entravé pour les hommes trans qui ont été exclus de cette inscription dans la Constitution. D’autre part, il ne suffit pas de légiférer mais il faut garantir le droit et l’accès à l’avortement en pratique : cela signifie d’assurer les moyens humains et financiers nécessaires à ce que ce droit puisse s’exercer.

    En mars dernier, le directeur de l’ARS à Mayotte annonçait vouloir lancer un projet de stérilisation des jeunes mères sous des prétextes de manque de moyens et de personnels dans les hôpitaux et les écoles… Ainsi, le corps des femmes servirait de variable d’ajustement à une crise sociale et économique. Cette annonce est d’une violence sexiste, raciste et coloniale sans nom, amenant à toujours plus de contrôle sur le corps des femmes mahoraises et comoriennes, nous rappelant les avortements et les stérilisations forcées à la Réunion dans les années 1960-1970.

    Un droit menacé par les réactionnaires, partout et tout le temps

    Nous ne le rappellerons jamais assez : le droit à l’avortement doit être défendu partout et tout le temps, car ce qui a été gagné par le mouvement féministe un jour peut être attaqué le suivant. Les réactionnaires visent ce droit fondamental dès qu’ils le peuvent. Comme le pape François en visite à Marseille le 23 septembre qui dénonce « les enfants pas nés, refusés au nom d’un faux droit au progrès qui est en fait une régression ». Nous l’avons vu aux États-Unis où, depuis l’abrogation de l’arrêt Roe vs Wade qui garantissait le droit à l’avortement, 14 États l’ont interdit. Au Chili, un projet de nouvelle Constitution proposant de « protéger la vie de toute personne à naître » doit être mis au vote en décembre. La montée de l’extrême droite doit nous inquiéter et nous mobiliser, car il s’agit bien de la vie des femmes et des minorités de genre qui est en jeu, ainsi que du droit à disposer de nos corps.

    Mobilisons-nous pour défendre ce droit fondamental

    En effet, l’avortement est un combat de chaque instant pour les femmes et toutes les personnes qui en ont besoin. Il s’agit de lutter contre l’oppression patriarcale et par là contre les injonctions qui pèsent sur les femmes et les minorités de genre, nous ramenant au foyer, nous dépossédant de notre autonomie, de nos corps et de nos choix. Ainsi, nous revendiquons un avortement libre, gratuit et sécurisé. Face aux violences, il y a urgence à se mobiliser massivement pour mettre à mal ce système de domination patriarcale et l’oppression des femmes !

    Au Mexique, la lutte a payé : l’avortement a été dépénalisé. Comme partout, ce droit a été arraché par le mouvement féministe lui-même. Alors que nous célébrons les cinquante ans du MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et la contraception) cette année, mouvement qui a permis, au côté d’autres groupes féministes, d’obtenir le droit à l’avortement en France en 1975, soyons fières et déterminées à porter ce ­combat.

    Commission Intervention féministe