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Communiqués du NPA... - Page 29

  • Le sénateur et le verre d'ecstasy : non aux pratiques de domination !

    Mardi 14 novembre, alors que la députée Sandrine Josso est chez Joël Guerriau pour fêter sa récente réélection, celui-ci glisse dans son verre une petite poudre blanche, de l’ecstasy. Depuis il a été mis en examen pour « administration de substance afin de commettre un viol ou une agression sexuelle ».

    Cette affaire a mis sur le devant de la scène médiatique la notion de la « soumission chimique », définie pénalement comme « l’administration volontaire de substance nuisible portant atteinte à l’intégrité physique ou psychique d’autrui » est le fait de droguer une personne à son insu, par contrainte ou menace, pour commettre un crime ou délit, le plus souvent des viols ou des agressions physiques et sexuelles.

    La soumission chimique encore largement sous-évaluée

    En France, ces agressions sont encore largement sous-estimées mais le sujet devient de plus en plus connu et dénoncé. Ainsi le nombre de plaintes pour soumission chimique a triplé entre 2021 et 2022 passant d’environ 700 plaintes à plus de 2000, et ces chiffres n’incluent pas la question de la vulnérabilité chimique, c’est-à-dire le fait de profiter de l’état second d’une personne qui a elle-même ingéré une substance (alcool, médicaments, etc.) pour l’agresser.

    Car la première image qui peut venir à l’esprit lorsqu’on parle de soumission chimique est celle du GHB, aussi appelée « drogue du viol », versée dans un verre à l’insu de la victime par un inconnu dans un bar (à ce sujet il faut rappeler le mouvement #BalanceTonBar qui avait dénoncé notamment ces agressions dans les milieux festifs). La réalité des faits reste encore à explorer : l’alcool, les benzodiazépines, l’ecstasy sont largement utilisés et, comme le rappelle le Collectif féministe contre le viol, la plupart des cas de soumissions chimiques se produiraient dans le milieu familial ou avec des amis proches.

    Ceux en qui nous avons toute confiance

    Pour Sandrine Josso, ce fut également le cas. Joël Guerriau était pour elle un ami de longue date chez qui elle s’était rendue en « toute confiance ». Son témoignage montre la violence insidieuse que représente la soumission chimique. Sans bruit, sans coup, sans cris : il va allumer puis éteindre la lumière, pour augmenter les effets de la drogue, puis la suivre jusqu’au taxi qui doit la ramener chez elle…Plus tôt cette année, un article du Monde revenant sur le procès de Dominique P., cet homme qui avait droguée sa conjointe durant plusieurs années pour la livrer à des dizaines d’hommes, avait déjà abordé ce sujet de la soumission chimique et la difficulté pour les victimes de pouvoir comprendre ce qui leur arrive et y échapper.

    Car la soumission chimique s’accompagne d’une amnésie pour la victime et parfois de troubles de la mémoire à long terme. Pour les membres du mouvement « M’endors pas », il faut aussi faciliter l’accès aux tests toxicologiques, bien souvent refusés lors des démarches de la victime et pourtant essentiel pour démontrer la domination chimique de leur agresseur. 

    Enfin, la question de la soumission chimique en soulève une seconde : celle de la préméditation des viols. Il faut briser l’idée reçue de la « zone grise » dans laquelle un homme n’aurait pas « pris conscience » qu’il violait ou agressait une femme dans un état second. Amnesty International estime au contraire que 71 % des viols sont prémédités. La question de la soumission chimique pourrait encore faire augmenter ce chiffre.

    Commission nationale d'intervention féministe

  • Argentine : le pire des scénarios s’est concrétisé !

    La victoire électorale du libertarien réactionnaire et fascisant Javier Milei annonce une période très dure pour tout le mouvement social et les classes populaires d’Argentine. Elle augure d’attaques d’une ampleur sans précédent depuis la fin de la dictature en 1983, contre le niveau de vie des travailleursEs et leurs conquêtes sociales, contre les libertés démocratiques et les droits humains  Le programme de Milei est, sur certains aspects, encore plus inquiétant que celui de Trump ou Bolsonaro et s’inscrit dans un contexte de consolidation des extrêmes droites au plan mondial, tel qu’on a pu le constater récemment au Brésil, au Chili, en Italie, en France ou aux États-Unis notamment.

    Cela présage du développement d’une répression massive contre toutes les dissidences, les militantEs et les mobilisations collectives émancipatrices. Même si le nouveau président élu reste minoritaire au parlement, il a reçu le soutien clair de la droite libérale et de nombreux réprésentantEs des classes dominantes. Ce basculement politique est le fruit d’un rejet radical de larges franges de la population contre la « caste » face au désastre économique, à l’hyper-inflation et à l’explosion de la pauvreté qu’a produit la politique austéritaire et néolibérale du péronisme des dernières années, incarnée durant ce scrutin par l’ex-ministre de l’Économie Sergio Massa. La responsabilité du gouvernement sortant dans cette situation catastrophique est centrale.

    Nous assurons de notre solidarité pleine et entière le peuple et les gauches argentines dans les luttes à venir contre Milei et son monde : celles des résistances populaires face aux réformes économiques ultra-libérales et de régression sociale qui vont pleuvoir (avec la promesse du démantèlement des services publics ou encore la légalisation de la vente d’organes), celles des féministes pour la défense des droits des femmes et de l’IVG (que Milei tient pour des « privilèges »), celles des peuples autochtones qui ne manqueront pas d’être la cible du futur gouvernement. Nous appelons d’ores et déjà à dénoncer toutes les mesures anti-démocratiques que cet intégriste du marché tentera assurément de mettre en place. Là-bas comme ici, l’heure est à la création de fronts de résistance sociale et politique larges pour affronter réactionnaires, fascistes et ultra-libéraux de tous poils qui prétendent nous entraîner dans une guerre de toutEs contre toutEs au service du capital.

  • À propos des comptes du NPA sur les réseaux sociaux...

    Une pétition en ligne « stoppons la censure contre le NPA et le NPA jeunes » a été lancée le mardi 14 novembre 2023. Nous souhaitons rappeler les faits. Comme il est facile de le constater, les comptes officiels du NPA sur les réseaux sociaux sont toujours fonctionnels :

    Ladite pétition concerne donc en réalité les comptes de la scission minoritaire qui correspond à la « plate-forme C » du 5e congrès du NPA tenu en décembre 2022. Ayant fondé sa propre organisation, celle-ci ne dispose ni de la légitimité politique, ni des droits d’utilisation du nom et du logo du NPA, quels que soient le support et la destination (information, appel aux dons, etc.).

    L’ex-PFC a créé ces comptes concurrents sur les réseaux sociaux en janvier 2023 alors que les comptes officiels du NPA existent quant à eux depuis sa fondation. De ces derniers, elle ne s'était jamais préoccupée, préférant faire vivre les comptes de ses fractions Anticapitalisme & Révolution et L’Étincelle. Y trouvant son intérêt en matière de notoriété, l’ex-PFC a fait donc vivre la confusion depuis 10 mois, autant sur la charte graphique que sur le logo. Elle a pourtant exprimé des positions divergentes à celles du NPA, que ce soit sur le rappeur Médine, la prostitution, la Palestine, les questions d’oppressions et la question du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes en général.

    Dans l'espoir de trouver un accord à l'amiable, nous avons toléré cette situation. Mais récemment, alors même que le parti était entendu par la police pour « apologie du terrorisme », le principal dirigeant public de l'ex-PFC, Gaël Quirante, nous a menacé dans la presse de nous trainer en justice si nous nous présentions à l'élection européenne avec la France Insoumise, l'ex-PFC ayant son propre projet de liste électorale sous la bannière NPA. Il nous a alors semblé légitime de demander la suspension des comptes de l'ex-PFC pour faire cesser cette confusion fortement dommageable pour le NPA.

    Nous alertons les personnes qui ont signé, ou voudraient signer cette pétition qu’il y a donc un risque de confusion lorsque les groupes composant l'ex-PFC prétendent que les réseaux sociaux du NPA ont été suspendus.

    Nous rappelons que nous sommes tout à fait disposés à discuter avec l’ex-PFC des modalités de la séparation, dans toutes ses dimensions, notamment sur l’utilisation du nom du parti et la distinction entre nos deux organisations, comme nous l’avons proposé à maintes reprises mais avec peu de répondant. Nous avons d’ailleurs proposé une réunion lundi 20 novembre, proposition que nous réitérons.

  • Loi Darmanin : surenchère et marchandage sordide contre les migrantEs...

    Les sénateurs réactionnaires — les LR, RN, Renaissance et « centristes » — ont profité de la loi immigration pour étaler leur racisme écœurant, en arguant des difficultés d’intégration, en faisant sciemment l’amalgame entre étrangerEs et délinquantEs, voire terroristes !

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  • Pour lutter contre l’antisémitisme, on ne peut pas marcher avec ceux qui l’encouragent...

    Les actes antisémites qui se sont développés ces dernières semaines suscitent une peur et une émotion bien légitimes dans une grande partie de la communauté juive en France. Le NPA réaffirme sa solidarité à l’égard des personnes victimes d’actes antisémites, et continuera de lutter avec énergie contre l’antisémitisme et contre tous les racismes.  

    À cet égard, le NPA ne marchera pas ce dimanche 12 novembre au côté du gouvernement et de l’extrême droite. Les présidents des deux chambres ont appelé, sur une idée originale d’Olivier Faure du PS, à une manifestation contre l’antisémitisme, suscitant bien des interrogations sur le positionnement politique, et en particulier sur les forces qui composeront ce cortège. Menée par la macronie, la construction de ce nouvel « arc républicain » va jusqu’au RN, rien de moins ! Pourtant, l’extrême droite a été et est encore aujourd’hui dans les faits un des premiers vecteurs de l’antisémitisme en France et sous ses formes les plus violentes et brutales. D’aucuns font semblant de l’ignorer pour de petits calculs politiciens et s’appuient sur un RN prétendument dédiabolisé pour mener dans le même temps une offensive répressive contre toutes celles et ceux qui s’opposent depuis des mois à ses projets de régression sociale et à sa politique raciste. Nul doute que la journée de dimanche va marquer une nouvelle étape dans la confusion politique actuelle. Cette banalisation de l’extrême droite, qui accompagne le  cours de plus en plus autoritaire pris par ce gouvernement, est lourde de dangers.

    Loin de tout ce confusionnisme, nous continuons à lutter contre l’antisémitisme, ce combat fondamental de l’antiracisme, y compris contre ceux qui veulent faire croire que l’antisionisme serait un nouvel antisémitisme. La solidarité avec le peuple palestinien ne saurait tolérer aucun amalgame, aucun acte antisémite, que nous condamnons fermement. Le sionisme est le projet d’un État colonial, et dans ce cadre, critiquer, manifester son désaccord, combattre la politique de l’État d’Israël, sa nature même, n’a rien à voir avec le fait de stigmatiser ou de s’en prendre aux personnes de confession ou de culture juive. Assimiler la politique de l’État d’Israël et l’ensemble des juifs, ce serait faire croire qu’il y aurait une communauté d’intérêts entre eux. Pourtant, l’on peut être de confession ou de culture juive, tout en étant farouchement opposé à l’État d’Israël, comme le sont nos camarades de l’UJFP (Union juive française pour la paix) mais aussi bien d’autres groupes ou personnes dans le monde. À l’inverse, la défense inconditionnelle de la politique d’Israël, de l’épuration ethnique actuellement menée par le gouvernement israélien d’extrême droite, ont pour conséquence de nourrir l’antisémitisme.

    La gauche sociale et politique doit être au premier rang des combats antiracistes, dont celui contre l’antisémitisme, mais cela ne peut se mener qu’en toute clarté. Une grande initiative de mobilisation populaire, antiraciste et antifasciste, reste à construire. Elle est nécessaire et urgente !

     

  • Un pouvoir qui se défend et protège les forts...

    Macron est bien minoritaire, que ce soit dans l’opinion ou dans le cadre des institutions, ce qui l’oblige constamment à passer en force. Pourtant ce pouvoir voudrait faire oublier cette situation en saturant l’espace politique pour mettre en œuvre ses mesures les plus réactionnaires…

    Ainsi, Macron veut se montrer omniprésent sur les questions internationales, au point de se ridiculiser en faisant en deux jours des propositions contradictoires sur le conflit israélo-palestinien. Des manières symptomatiques du profond mépris pour les mortEs aussi bien israéliens que palestiniens, écrasés sous les bombes, sous pression du blocus israélien qui décime Gaza.

    Leur République des « mis-en-examen »

    Macron se veut tout-puissant pour pouvoir maintenir au pouvoir, envers et contre tout, celles et ceux qui s’estiment au-dessus du droit commun, comme son actuel ministre de la Justice. Dans la série des inédits, Dupond-Moretti est le premier ministre jugé en tant que ministre… alors qu’il est toujours en fonction ! Cet ancien avocat a fait son nom et sa fortune (se vantant même d’avoir divisé ses revenus par 14 en devenant ministre) en défendant n’importe quel accusé du moment que le procès médiatisé pouvait le mettre sous le feu des projecteurs. Une fois devenu ministre, il lui est reproché d’avoir utilisé sa fonction pour attaquer des magistrats qu’il avait ­précédemment trouvés sur son chemin…

    Cela lui vaut donc aujourd’hui de se retrouver pour « conflits d’intérêts » devant une cour de justice spéciale. « Emmanuel Macron le garde parce que tout le monde est mis en examen désormais, tout le monde est visé par des enquêtes », résume le conseiller de l’ombre du chef de l’État, Thierry Solère, lui-même multi-mis en examen… La bienveillance de Macron est en fait un blanc-seing donné à celui qui a montré à chaque occasion sa plus grande fermeté contre les jeunes révoltéEs après le meurtre de Nahel en juillet, mais aussi contre leurs familles, ou contre les abayas menaçant ­prétendument la laïcité en ­septembre.

    Surenchères à droite et à l’extrême droite

    Affaibli dans les institutions, Macron veut contourner les débats politiques de l’Assemblée nationale où il est minoritaire. Il a ainsi convoqué mi-novembre les représentants de partis politiques dans un lieu bien symbolique, l’ancienne abbaye des rois à Saint-Denis… au cœur de la Seine-Saint-Denis, département qui concentre les plus fortes inégalités sociales. Un endroit où il ne peut se déplacer qu’en saturant l’espace public de forces policières pour se protéger de la population ! Il y convoque les partis politiques institutionnels pour discuter de l’éventualité de référendums sur des « projets de lois relevant de questions sociétales » mais aussi « de réformes plus larges touchant plusieurs aspects intriqués entre eux, comme c’est le cas des questions migratoires qui relèvent de sujets régaliens, économiques, sociaux ou même diplomatiques ».

    Derrière ce charabia grandiloquent, il n’est évidemment pas question de nouveaux droits sociaux ou démocratiques. Personne n’a oublié le refus de tout référendum sur les retraites, cela alors que les trois quarts de la population étaient pourtant opposés à sa contre-réforme... En réalité, l’objectif est essentiellement de sonder la droite LR sur ce que le gouvernement pourrait leur lâcher pour faire passer le projet de loi de Darmanin sur l’immigration. Un projet de loi qui s’inscrit dans une surenchère nauséabonde entre la droite — macroniste ou LR — et l’extrême droite de Le Pen : contre les migrantEs qui voudraient venir en France, mais aussi contre toutes les personnes qui vivent et travaillent déjà ici, avec ou sans titre de séjour, considérées pourtant comme « étrangères », comme des menaces dont il faudrait se « protéger »... Le projet de loi va sérieusement compliquer l’accueil et la vie des migrantEs, restreindre leurs droits. Il y a donc urgence !

    Construire la mobilisation contre la loi Darmanin, contre la fuite en avant réactionnaire, contre la toute-puissance autoritaire du macronisme, est un des enjeux de ces prochaines semaines.

  • Climat : encore un rapport accablant !

    L’ONU a publié, fin octobre, un rapport sur six risques catastrophiques pour la planète et ses occupantEs. Ce rapport intervient avant la tenue de la future COP28 à Dubaï qui réunira, du 30 novembre au 12 décembre, les pays signataires de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). 

    Le rapport est clair : « Les émissions mondiales ne sont pas conformes aux trajectoires d’atténuation cohérentes avec l’objectif de température de l’accord de Paris [COP21]. Il existe une fenêtre de plus en plus étroite pour relever les ambitions et mettre en œuvre les engagements existants afin de limiter le réchauffement à 1,5° C au-dessus des niveaux préindustriels ».

    Autrement dit, la grand-messe de la COP21 est à ranger au rayon des gadgets médiatiques habituels des gouvernants qui ne veulent rien changer, qui poursuivent sur la lancée du capitalisme productiviste, cause principale de la crise climatique.

    Six risques majeurs pointés

    La CCNUCC a réalisé un inventaire mondial des mesures prises par les États depuis la COP21 de 2015 pour contenir l’augmentation des températures sous les + 1,5 °C. Que dit-il ? « En abimant la nature et la biodiversité, en polluant à la fois la Terre et l’espace, nous nous dirigeons dangereusement vers les multiples points de bascule de risques, qui pourraient détruire les systèmes dont notre vie dépend », a déclaré Zita Sebasvari, auteure principale du rapport. De ce rapport, l’ONU a diagnostiqué six risques majeurs. 

    Quels sont-ils ?

    Certains sont documentés depuis longtemps par les scientifiques, comme la fonte des glaciers, en particulier celle de la calotte glacière du Groenland, qui menace de submerger des territoires. De même pour les fortes chaleurs qui augmentent chaque année et qui pourraient condamner toute vie humaine dans certaines zones du globe. L’effondrement de la forêt amazonienne dont les conséquences sont connues menace la biodiversité, accroît le changement climatique (les arbres sont des puits de carbone), augmente les risques de glissements de terrain, d’inondations et impacte les moyens de subsistance, dont ceux des peuples autochtones.

    D’autres risques sont pointés désormais, comme le système d’alimentation en eau. Les eaux souterraines diminuent en volume, voire disparaissent. Des secteurs grands consommateurs, en particulier l’agriculture intensive, risquent d’être de plus en plus soumis au manque d’eau. Dans certains pays, des réserves sont à sec (Arabie saoudite) ou menacées de l’être (Inde). En France, les projets insensés de mégabassines défendus par la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) prétendent répondre au problème. 

    Il y a aussi la crise des systèmes d’assurance. Les risques accrus, les dégâts de plus en plus nombreux et graves font augmenter le prix des assurances. Au point que certaines assurances se retirent de zones jugées à trop grands risques. 

    Les débris spatiaux risquent de créer des collisions au point de rendre l’orbite terrestre inutilisable pour les satellites, y compris ceux qui servent à prévoir les catastrophes météorologiques. À ce jour, 10 590 satellites sont toujours dans l’espace, dont 2 000 hors service, selon l’ESA (Agence spatiale européenne).

    Rapport accablant donc solutions radicales

    Le rapport de la CCNUCC renouvelle l’alternative : soit s’adapter aux bouleversements en cours, soit éviter les causes des ­problèmes. 

    Au NPA, nous privilégions les mesures radicales pour atténuer le réchauffement climatique comme le développement, et la gratuité, des transports en commun, qui diminue l’utilisation de la voiture (le secteur des transports représente 30 % des émissions de gaz à effet de serre) plutôt que l’installation dans tous les foyers de climatiseurs qui rejettent la chaleur à l’extérieur des habitations et contribuent à encore augmenter la température des villes. 

    L’organisation capitaliste de l’économie, des sociétés est la cause première de la crise écologique. Sans sortie de ce système, pas de solution viable à long terme. 

    Commission nationale écologie

  • L’État français s’acharne contre Mariam Abu Daqqa. Libération immédiate !

    Mercredi 8 novembre, après la projection du film Yallah Gaza au cinéma l’Espace Saint-Michel et le débat qu’elle animait, la militante palestinienne du FPLP Mariam Abu Daqqa a été arrêtée par la police à Paris. Elle est actuellement au commissariat du 12e arrondissement de Paris, sans droit de visite et apparemment en état de choc. L’avocate de l’UJFP (Union des juifs français pour la paix) a cependant pu la voir vers 4 heures du matin.

    Mariam Abu Daqqa avait obtenu un visa du Consulat de France à Jérusalem fin septembre afin de faire une tournée de conférences en France. À la suite de l’opération militaire du 7 octobre, son visa avait été annulé par les autorités françaises et elle avait été arrêtée, puis assignée à résidence à Marseille avant de pouvoir se rendre à Paris où elle était également assignée à résidence chez un militant de l’UJFP.

    Mariam se préparait à partir ce samedi 11 novembre en Égypte pour pouvoir regagner son domicile et sa famille à Gaza, où elle a perdu un grand nombre de membres de sa famille et de proches dans les bombardements israéliens.

    Au nom de la lutte contre le terrorisme, ce sont les voix politiques palestiniennes et en défense des droits des PalestinienEs que l’État français cherche à museler une fois encore en utilisant les moyens administratifs et policiers dont il dispose, sans aucune justification. Le NPA exige sa libération immédiate. Nous apportons tout notre son soutien à Mariam Abu Daqqa et chercherons par tous les moyens à ce que sa voix continue de se faire entendre. Il en va de la défense de la liberté d’expression et des droits démocratiques, mais aussi de la solidarité nécessaire avec la lutte du peuple palestinien colonisé.

  • Guerre, violences : solidarité de toutes les femmes le 25 novembre...

    Cette année à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 novembre, deux textes d’appels unitaires circuleront. Le NPA sera signataire et soutien de ces deux textes et appelle encore une fois à l’unification du mouvement féministe.

    Les violences faites aux femmes se produisent dans tous les pays à travers le monde et en tout temps. Que nous soyons à l’école ou au travail, dans la rue ou bien chez nous, chez le médecin, partout les violences surviennent et s’abattent sur les femmes et les filles. 

    Un 25 novembre dans une situation internationale marquée par les guerres

    Les contextes de guerre sont des catalyseurs de ces violences et viennent encore empirer la situation des femmes : elles sont toujours en première ligne de ces conflits armés et de leurs conséquences. Ainsi, en Ukraine les viols ont été utilisés contre les femmes comme armes de guerre. C’est aussi le cas au Congo où le génocide en cours repose aussi sur l’utilisation massive du viol de guerre et la mutilation génitale des femmes et des filles. En Palestine, alors que les bombardements continuent sur Gaza et font des milliers de victimes, Médecins sans frontières (MSF) rapporte que les femmes enceintes subissent des césariennes sans anesthésie faute de médicaments, à cause du blocus imposé par l’État d’Israël.

    Malgré une situation internationale dégradée les femmes sont en lutte dans de nombreux pays pour leurs droits : au Mexique, elles dénoncent les féminicides qui touchent une dizaine de femmes et de filles chaque jour ; en Iran, elles se battent pour le droit de s’habiller comme elles l’entendent. Le 25 novembre s’inscrit donc dans ce contexte international et doit être l’occasion de dénoncer les violences et de montrer notre solidarité avec toutes les femmes qui les subissent, d’où qu’elles viennent et où qu’elles soient.

    Unissant nos voix, on en dirait 20 fois autant

    Cette année, il n’y aura pas de texte national unique d’appel à la manifestation du 25 novembre, mais un appel émanant d’une inter-organisations autour de Nous Toutes, comportant de nombreuses associations féministes rassemblant plutôt des jeunes, et un appel émanant d’un cadre unitaire comportant des associations du mouvement féministe plus « traditionnel » et les ­organisations syndicales. 

    Si on peut trouver dommage cette division, il convient d’abord de la relativiser : le mouvement féministe se retrouvera bien dans la rue le 25 novembre, et ces deux appels n’empêcheront pas les femmes de manifester ensemble dans de nombreuses villes. Il convient aussi de voir ce que les deux textes ont en commun : une dénonciation des violences faites aux femmes en France comme ailleurs, avec un fort accent sur les luttes internationales, et une volonté de porter un message inclusif de luttes contre les violences commises contre toutes les femmes et les minorités de genre : femmes trans, lesbiennes, bi, racisées, en situation de handicap, etc.

    Mais cette division des appels est le reflet de débats bien réels dans le mouvement féministe qu’il ne s’agit pas de nier : des différences de pratiques et de visions sur la construction du mouvement autonome des femmes, mais aussi des débats toujours en cours et vivaces sur la question de la prostitution ainsi que sur la transphobie. Car si les deux appels ont des positions claires de lutte contre les violences transphobes, certaines associations signataires au côté des associations plus traditionnelles ont pu défendre ou défendent toujours des positions a minima floues sur la question, voire avec lesquelles nous sommes en complet désaccord et contre lesquelles nous luttons.

    En signant les deux appels, nous réaffirmons ce qui est pour nous un objectif essentiel : l’unification d’un mouvement féministe large, unitaire et autonome. Avec le renouveau des luttes féministes à l’échelle internationale, l’intégration de nombreuses préoccupations liées aux situations différentes de chacune d’entre nous et la détermination d’une nouvelle génération, nous pouvons espérer faire trembler le capitalisme et le patriarcat ! Nous sommes fortes, fières, radicales et en colère, unies nous changerons la société !

    Commission nationale d'intervention féministe

  • Un pouvoir qui se défend et protège les forts...

    Macron est bien minoritaire, que ce soit dans l’opinion ou dans le cadre des institutions, ce qui l’oblige constamment à passer en force. Pourtant ce pouvoir voudrait faire oublier cette situation en saturant l’espace politique pour mettre en œuvre ses mesures les plus réactionnaires…

    Ainsi, Macron veut se montrer omniprésent sur les questions internationales, au point de se ridiculiser en faisant en deux jours des propositions contradictoires sur le conflit israélo-palestinien. Des manières symptomatiques du profond mépris pour les mortEs aussi bien israéliens que palestiniens, écrasés sous les bombes, sous pression du blocus israélien qui décime Gaza.

    Leur République des « mis-en-examen »

    Macron se veut tout-puissant pour pouvoir maintenir au pouvoir, envers et contre tout, celles et ceux qui s’estiment au-dessus du droit commun, comme son actuel ministre de la Justice. Dans la série des inédits, Dupond-Moretti est le premier ministre jugé en tant que ministre… alors qu’il est toujours en fonction ! Cet ancien avocat a fait son nom et sa fortune (se vantant même d’avoir divisé ses revenus par 14 en devenant ministre) en défendant n’importe quel accusé du moment que le procès médiatisé pouvait le mettre sous le feu des projecteurs. Une fois devenu ministre, il lui est reproché d’avoir utilisé sa fonction pour attaquer des magistrats qu’il avait ­précédemment trouvés sur son chemin…

    Cela lui vaut donc aujourd’hui de se retrouver pour « conflits d’intérêts » devant une cour de justice spéciale. « Emmanuel Macron le garde parce que tout le monde est mis en examen désormais, tout le monde est visé par des enquêtes », résume le conseiller de l’ombre du chef de l’État, Thierry Solère, lui-même multi-mis en examen… La bienveillance de Macron est en fait un blanc-seing donné à celui qui a montré à chaque occasion sa plus grande fermeté contre les jeunes révoltéEs après le meurtre de Nahel en juillet, mais aussi contre leurs familles, ou contre les abayas menaçant ­prétendument la laïcité en ­septembre.

    Surenchères à droite et à l’extrême droite

    Affaibli dans les institutions, Macron veut contourner les débats politiques de l’Assemblée nationale où il est minoritaire. Il a ainsi convoqué mi-novembre les représentants de partis politiques dans un lieu bien symbolique, l’ancienne abbaye des rois à Saint-Denis… au cœur de la Seine-Saint-Denis, département qui concentre les plus fortes inégalités sociales. Un endroit où il ne peut se déplacer qu’en saturant l’espace public de forces policières pour se protéger de la population ! Il y convoque les partis politiques institutionnels pour discuter de l’éventualité de référendums sur des « projets de lois relevant de questions sociétales » mais aussi « de réformes plus larges touchant plusieurs aspects intriqués entre eux, comme c’est le cas des questions migratoires qui relèvent de sujets régaliens, économiques, sociaux ou même diplomatiques ».

    Derrière ce charabia grandiloquent, il n’est évidemment pas question de nouveaux droits sociaux ou démocratiques. Personne n’a oublié le refus de tout référendum sur les retraites, cela alors que les trois quarts de la population étaient pourtant opposés à sa contre-réforme... En réalité, l’objectif est essentiellement de sonder la droite LR sur ce que le gouvernement pourrait leur lâcher pour faire passer le projet de loi de Darmanin sur l’immigration. Un projet de loi qui s’inscrit dans une surenchère nauséabonde entre la droite — macroniste ou LR — et l’extrême droite de Le Pen : contre les migrantEs qui voudraient venir en France, mais aussi contre toutes les personnes qui vivent et travaillent déjà ici, avec ou sans titre de séjour, considérées pourtant comme « étrangères », comme des menaces dont il faudrait se « protéger »... Le projet de loi va sérieusement compliquer l’accueil et la vie des migrantEs, restreindre leurs droits. Il y a donc urgence !

    Construire la mobilisation contre la loi Darmanin, contre la fuite en avant réactionnaire, contre la toute-puissance autoritaire du macronisme, est un des enjeux de ces prochaines semaines.