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Communiqués du NPA... - Page 40

  • En 2022, contre Macron et tous les réactionnaires, anticapitalistes dans la rue et dans les urnes !

    « Les semaines à venir seront difficiles »… Au moins on ne pourra pas dire que Macron, à l’occasion des traditionnels vœux présidentiels hier soir, ne nous aura pas prévenu. Il faut dire que le bilan de ce pouvoir, à l’opposé du traditionnel exercice d’autosatisfaction des vœux présidentielles, n’est pas reluisant, en particulier dans sa lutte contre la pandémie du Covid-19 qui flambe de plus belle. « L’espoir est là », fait mine de croire Macron… au moment même où les taux de contamination explosent ! Personne n’est dupe, d’autant plus que le gouvernement creuse le sillon de sa politique en matière de santé, inutile, contre-productive et même dangereuse.

    Misant tout sur la nécessaire vaccination sans se donner les moyens de convaincre les réticentEs, il n’a plus que les leçons de morale et surtout la contrainte, avec la mise en place ces prochaines semaines du Pass vaccinal, unique moyen de continuer à avoir une vie sociale ordinaire. Nous voilà donc prévenu, « les devoirs passent devant les droits », la logique implacable de toutes les politiques autoritaires.

    Des moyens massifs pour dépister fréquemment, notamment dans les écoles et l’ensemble des services publics, avec la gratuité des masques et des tests ; une vaccination de masse, qui passe par la conviction et non la contrainte ; la levée des brevets, condition pour que cette vaccination soit effective sur l’ensemble de la planète afin d’éviter l‘émergence de nouveaux variants… De toutes ces mesures nécessaires pour lutter contre le virus, on n’en entendra pas parler une fois de plus.

    Mais que l’on soit rassuré, avec sa « réforme de l’assurance-chômage », « le chèque énergie », les mesures pour le « pouvoir d’achat », « l’augmentation des salaires des fonctionnaires les plus modestes » ou « la rénovation thermique »… Macron et ses amiEs n’ont pas renoncé à leur « ambition collective ». Certainement celle de donner toujours plus aux capitalistes, aux actionnaires des plus grandes entreprises, cela « quoi qu’il en coûte »…

    L’année qui s’ouvre est lourde de dangers, en particulier avec une extrême droite qui imprime sur la campagne présidentielle une empreinte dangereuse pour l’ensemble de notre camp social. Et covid ou pas, l’offensive des capitalistes va inlassablement continuer. Nos vœux, c’est donc en direction de toutes celles et ceux qui subissent ce système injuste et inégalitaire, le monde du travail, la jeunesse, que nous les formulons. Qu’ensemble, collectivement, nous relevions la tête pour prendre nos affaires en main, pour s’occuper de politique avant qu’elle ne s’occupe de nous, pour lutter afin de dégager Macron et tous ses prétendants - Pécresse, Le Pen et Zemmour en tête - et donner corps à une gauche anticapitaliste pour révolutionner leur société. C’est en particulier ce que nous voulons porter dans les urnes en avril avec la candidature de Philippe Poutou, ouvrier licencié pour qui nos vies passeront toujours avant leurs profits.

    En 2022, reprenons ce qu’ils nous ont volés !

  • Libérez Eli Domota, stop à la répression !

    Élie Domota, porte-parole du LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon) et ancien secrétaire général de l'UGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe), a été agressé et arrêté par la gendarmerie lors d’une manifestation à Petit-Pérou contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire. Une manifestation qui a été attaquée par les forces de répression, en jetant des grenades lacrymogènes sur le cortège.
     
    Le NPA exige la libération d’Élie Domota et l’arrêt de la répression contre la population mobilisée en Guadeloupe et en Martinique. La France doit arrêter sa politique coloniale, respecter le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, retirer le pass sanitaire/vaccinal et l'obligation vaccinale.
    C’est en donnant des moyens au secteur de la santé, en réquisitionnant les laboratoires pharmaceutiques et en levant les brevets (ce qui permettrait d'organiser massivement la production de vaccins sans profits privés et ainsi vacciner l'ensemble de la population mondiale, y compris dans les pays les plus pauvres), ainsi qu'en retirant les forces de répression, que l’on pourra créer les conditions nécessaires à une véritable lutte contre cette épidémie.

  • « Référendum » en Nouvelle-Calédonie : le colonialisme français décomplexé !

    Le dimanche 12 décembre 2021 restera un jour de honte pour l’État dit « République française » et ses tenants, devant les autres peuples et devant l’histoire. Cela restera comme le jour où, au XXIe siècle, la classe politique française quasi unanime aura retrouvé la logique coloniale la plus pure, ayant validé la négation d’un peuple autochtone, le peuple kanak, étouffé depuis 168 ans. Cette classe politique, de l’extrême droite au Parti socialiste, derrière le porte-étendard Macron, a nié le droit d’un peuple à disposer de lui-même en s’appuyant entièrement sur le « droit » du plus fort (2000 gendarmes supplémentaires envoyés sur place), et sur une novlangue hélas entérinée par l’essentiel des médias.

    De quoi s’agit-il en effet ? Le troisième référendum d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie, prévu par les accords de Nouméa en 1998, a été avancé d’un an unilatéralement par le gouvernement français, reniant la promesse faite en 2020 par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe. Il a été maintenu contre la prégnance de la crise sanitaire du Covid-19, empêchant le peuple kanak et l’ensemble des populations océaniennes de respecter les deuils rituels et de mener une campagne pluraliste et démocratique. Le référendum a été maintenu malgré la prise de position de l’ensemble des organisations politiques, associatives, syndicales et les structures coutumières kanakes de non-participation à une consultation aussi faussée et mal à propos, position rejointe par une bonne partie des organisations océaniennes. Il n’y a donc eu de campagne que pour le « Non », marquée par des arguments jusqu’au-boutistes et des clips carrément racistes.

    Le résultat est sans appel : la participation ce dimanche a été quasiment divisée par deux par rapport au précédent référendum, n’atteignant que 44% contre 86% en 2020. Dans les provinces majoritairement à population kanake, la participation n’atteint que 16,6% dans la province Nord, et 4,5% dans les îles Loyauté. Ce n’est que dans la province Sud, celle de Nouméa où la colonisation de peuplement a été la plus marquée, que la participation dépasse — de peu — les 60%. Dans ce contexte, que valent les 96% de « Non » à l’indépendance et à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie ?

    Face à un tel constat électoral n’importe où ailleurs, les commentateurs en France concluraient que la non-participation à ce point massive du peuple colonisé rend inopérant le résultat du scrutin. Mais ici, on assiste à un retour éclatant du refoulé colonial. La présidente de la province Sud et chef de file des « loyalistes », Sonia Backès a proclamé : « Les rêves tristes de l’indépendance se sont brisés. […] Nous avons décidé en notre âme et conscience de rester français […]. Ce n’est plus négociable. Et c’est ça le sens de l’Histoire ».

    Quant au président-démiurge Emmanuel Macron, son allocution est un chef-d’œuvre d’hypocrisie et de fermeture à double tour de toute perspective décolonisatrice. En déclarant que « les Calédoniennes et Calédoniens ont décidé de rester français, ils l’ont choisi librement. […] Ce soir, la France est plus belle car la Nouvelle-Calédonie a décidé d’y rester ! », se disant par ailleurs « fier de ce cheminement inédit et pacificateur » ouvrant une période « libérée de l’alternative binaire entre le oui et le non », Macron insulte la réalité de la situation que vivent les Kanak et d’autres parties de la population de l’archipel, ajoutant l’insulte au mépris en retournant une formule kanake contre son sens profond pour prétendre accueillir le résultat avec « respect et humilité ». Cela nous rappelle ses discours sur la « bienveillance » accompagnant la répression des Gilets jaunes et la destruction des services publics… Face au concert de réactions allant dans le même sens, nous sommes plus qu’inquiets du sort qui atteint le peuple kanak refusant d’entériner une telle parodie de consultation.

    Nous appelons donc l’ensemble des forces attachées à la démocratie et au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, au rejet de toute légitimité au « référendum » du 12 décembre, à la solidarité avec le peuple kanak face à cette nouvelle offensive coloniale, et au refus de toute tentative de répression de ses aspirations.

  • Pour les droits démocratiques, contre l’extradition de Julian Assange !

    Ce vendredi, la justice britannique a décidé d’annuler en appel le refus d’extrader Julian Assange vers les États-Unis. Une procédure d’extradition du co-fondateur de Wikileaks est donc de nouveau rendue possible, la justice US voulant le juger notamment pour « espionnage », avec des peines pouvant aller jusqu’à 175 ans de prison.  

    L’acharnement contre Julian Assange est un acharnement contre le journalisme, la liberté d’expression et plus profondément contre le droit démocratique à dénoncer les pratiques criminelles menées au plus haut sommet des États. Nous devons donc le défendre sans ambiguïté. 

    Car si nous ne nous reconnaissons pas dans un grand nombre de déclarations de Julian Assange, qui pour certaines sont clairement réactionnaires, antiféministes, racistes — sans même parler des accusations d’agression sexuelle — et doivent à ce titre être dénoncées, il a été arrêté car il a, avec Wikileaks, exposé des images et des documents mettant à nu la violence de l’armée US, et plus généralement celle des puissances impérialistes. 

    Fondé en 2006, Wikileaks a été à l’origine de très nombreuses révélations de scandales de corruption, d’atteintes aux droits démocratiques, de crimes de guerre. Wikileaks avait reçu pour cela de nombreux prix journalistiques ou émanant d’ONG. Mais depuis avril 2010 et la publication d’une vidéo montrant comment des soldats étatsuniens avaient froidement abattu — et avec des commentaires d’un cynisme inimaginable — des civils irakiens dont des enfants, les États-Unis ont déclenché une véritable guerre contre Wikileaks et les lanceurs d’alertes.

    De ce point de vue, il est impératif de le défendre face à la répression qu’il subit, à l’instar de celle que subissent d’autres lanceurs d’alerte. Nous exigeons sa libération immédiate et l’abandon de toutes les poursuites dans le cadre des affaires de Wikileaks, et le gouvernement français doit lui offrir le droit d’asile.

  • Aux Antilles, Macron et ses ministres veulent diviser et imposer le silence à la mobilisation populaire...

    Communiqué du NPA

    Le ministre des colonies Lecornu et Darmanin ont bombé le torse ces derniers jours en proclamant : « Nous avons rétabli l’ordre aux Antilles ». Et, à l’appui, a été annoncé l’envoi de troupes supplémentaires pour mater la population. Couvre-feu maintenu, attaques de la police contre les barrages : c’est le bilan réel du voyage express de Lecornu à la Guadeloupe et à la Martinique. Le gouvernement n’a fait preuve d'aucune considération pour les revendications populaires exprimées depuis trois semaines, contre la gestion autoritaire de la crise sanitaire et, plus largement, pour ds mesures permettant de faire face à la crise sociale (augmentation de tous les revenus, embauches dans les services publics, arrêt des licenciements…).  

    Les Antilles sont « des territoires de la République » quand il s’agit d’imposer les diktats du gouvernement, pas quand l’État doit rendre des comptes sur ses responsabilités.

    « Territoire de la République », ce n’est pas le cas, visiblement, quand un tiers de la population de Guadeloupe et de Martinique vit sous ce qui est considéré comme le seuil de pauvreté ou quand, d’après la direction du Budget, l’investissement moyen de l’État par habitant est de 116,29 euros en outre-mer, contre 176,40 en moyenne nationale.

    Ce n’est pas le cas non plus quand Veolia s’est gavé pendant près de 50 ans dans la gestion de l’eau de l’île, installant des canalisations défectueuses, n’assurant aucun entretien. Avec la permanence des coupures, la population n’a pas d’accès réel à l’eau courante, 60% de l’eau captée disparait avant la distribution et le prix exigé était en 2019, 50% plus cher que la moyenne française. Pire, en passant la main à la collectivité territoriale en 2016, la multinationale a visiblement exigé de celle-ci qu’aucune poursuite ne soit engagée contre sa gestion. 

    Lecornu exigeait à son arrivée à Pointe-à-Pitre que les syndicats dénoncent la violence sur les barrages, où sont présents, notamment, les jeunes. Mais que pense-t-il du sort d’une jeunesse qui de 15 à 29 ans subit un taux de chômage de 36 % en Martinique et de 51 % en Guadeloupe ? Que pense-t-il du poison du chlordécone, présent partout aux Antilles, dans l’eau, la terre et l’intoxication de la population, poison que l’État a accepté d’autoriser pendant 20 ans après que sa toxicité eut été établie et que les USA en eurent interdit l’usage depuis 1975 ?

    Jouant les Machiavel de pacotille, Lecornu et Macron se sont dit ouverts à parler de l’autonomie pour la Guadeloupe : c’est une feinte minable face aux exigences des collectifs, en Guadeloupe comme à la Martinique. Comme le dit Elie Domota, dirigeant du LKP, ce n’est pas avec l’ouverture de ce débat que l’État français va répondre aux exigences immédiates sur l’application des conventions collectives, le chômage des jeunes, l’approvisionnement en eau potable.

    À la Martinique, le gouvernement a un peu rouvert la porte qu’il avait claquée en Guadeloupe, en proposant de reporter les délais imposés aux soignantEs pour leur vaccination. Sans pour autant s’engager sur les propositions alternatives des organisations pour assurer la continuité des soins ni chercher à répondre aux inquiétudes exprimées. Donc aucune question n’est réglée et les provocations policières se sont multipliées. 

    Il est de notre responsabilité, organisations et militantEs politiques et du mouvement social, d’exprimer notre solidarité avec les classes populaires des Antilles et de nous opposer à la politique coloniale du gouvernement français.

  • Discours de Macron : derrière l’autosatisfaction du président, le dangereux programme du candidat...

    Macron est bien obligé de le reconnaître d’emblée : la cinquième vague est bien là. C’est déjà en soi l’aveu d’un échec. En effet, en France et partout en Europe, la circulation du virus repart à la hausse. Au point que l'OMS en fait aujourd'hui l'épicentre de l'épidémie et s'inquiète du risque de 500 000 morts supplémentaires en Europe cet hiver. En refusant la levée des brevets et la réquisition des installations pour produire des vaccins en masse pour toute la planète, le gouvernement et les groupes pharmaceutiques portent la lourde responsabilité de cette remontée prévisible. Et l’aumône de quelques doses pour les pays pauvres n’y changera rien.

    Il a beau y avoir 51 millions de vaccinéEs dans le pays comme s’en vante Macron, la couverture vaccinale n’est que de 87 % pour les plus de 80 ans, une catégorie à risque où l'incidence du virus augmente le plus. Mais Macron a la solution miracle : le coup de pression. « Grâce au passe sanitaire, nous sommes parvenus à maîtriser l’épidémie. » Et d’expliquer qu’à partir du 15 décembre, ce passe sanitaire sera conditionné à une troisième dose pour les plus de 65 ans et personnes vulnérables, annonçant aussi un renforcement des contrôles !

    Les soignantEs devront quant à eux se contenter de l’hommage et des beaux discours sur tout ce qui aurait déjà été fait par le gouvernement depuis le début de la pandémie. Tout le monde peut pourtant mesurer la réalité de cette politique dans la situation actuelle des hôpitaux, avec par exemple les 20 % de lits fermés faute de personnels ou les 1300 démissions d’étudiant-infirmierEs dégoûtéEs par leurs conditions de travail.

    Par contre, le président candidat se montre bien plus concret quand il égrène le catalogue des offensives diverses et variées contre le monde du travail et l’ensemble de la population. À commencer par l’assurance chômage dont la première phase d’une contre-réforme inique a commencé au 1er octobre. Et ce n’est pas fini : l’annonce de la suspension des allocations chômage pour les demandeurEs d'emploi qui ne seraient pas en recherche active correspond bien à une vieille rengaine de droite, que Macron entend bien mettre en œuvre.

    Sur la question des retraites, il ne fait que reculer pour mieux sauter à laprès-présidentielle. Pas de mise en œuvre d’ici là, mais la voie est bien tracée pour la suite, insistant sans surprise sur la nécessité de « travailler plus longtemps, en repoussant l'âge légal de départ ».

    Enfin, alors que la question climatique est une urgence absolue après notamment le dernier rapport alarmant du GIEC, Macron relance benoîtement la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, certainement afin « d’être à la hauteur de nos engagements au moment de la COP26 »,  tout en prétendant que le nucléaire ferait baisser les coûts de l’énergie pour les consommateurs. On croit rêver…

    Par contre, durant cette bien longue demi-heure, on ne trouvera pas trace de la question la plus urgente, celle du niveau des salaires, des pensions et des allocations largement distancés par l’augmentation des prix. 

    Derrière l’auto-satisfaction d’un président fier de son bilan et toujours aussi arrogant, le traitement de choc qui tient lieu de programme électoral pour le futur candidat annonce des lendemains bien sombres. À moins que nous ne lui mettions un grand stop, à lui et à ses amis capitalistes qu’il défend si servilement : c’est ce que nous comptons bien faire, en soutenant et en développant les mobilisations chez les salariéEs du public comme du privé et dans la jeunesse, et en portant avec la candidature de Philippe Poutou la perspective d’une rupture radicale avec les logiques capitalistes et les politiciens au service des plus riches.

  • Discours de Macron : derrière l’autosatisfaction du président, le dangereux programme du candidat...

    Macron est bien obligé de le reconnaître d’emblée : la cinquième vague est bien là. C’est déjà en soi l’aveu d’un échec. En effet, en France et partout en Europe, la circulation du virus repart à la hausse. Au point que l'OMS en fait aujourd'hui l'épicentre de l'épidémie et s'inquiète du risque de 500 000 morts supplémentaires en Europe cet hiver. En refusant la levée des brevets et la réquisition des installations pour produire des vaccins en masse pour toute la planète, le gouvernement et les groupes pharmaceutiques portent la lourde responsabilité de cette remontée prévisible. Et l’aumône de quelques doses pour les pays pauvres n’y changera rien.

    Il a beau y avoir 51 millions de vaccinéEs dans le pays comme s’en vante Macron, la couverture vaccinale n’est que de 87 % pour les plus de 80 ans, une catégorie à risque où l'incidence du virus augmente le plus. Mais Macron a la solution miracle : le coup de pression. « Grâce au passe sanitaire, nous sommes parvenus à maîtriser l’épidémie. » Et d’expliquer qu’à partir du 15 décembre, ce passe sanitaire sera conditionné à une troisième dose pour les plus de 65 ans et personnes vulnérables, annonçant aussi un renforcement des contrôles !

    Les soignantEs devront quant à eux se contenter de l’hommage et des beaux discours sur tout ce qui aurait déjà été fait par le gouvernement depuis le début de la pandémie. Tout le monde peut pourtant mesurer la réalité de cette politique dans la situation actuelle des hôpitaux, avec par exemple les 20 % de lits fermés faute de personnels ou les 1300 démissions d’étudiant-infirmierEs dégoûtéEs par leurs conditions de travail.

    Par contre, le président candidat se montre bien plus concret quand il égrène le catalogue des offensives diverses et variées contre le monde du travail et l’ensemble de la population. À commencer par l’assurance chômage dont la première phase d’une contre-réforme inique a commencé au 1er octobre. Et ce n’est pas fini : l’annonce de la suspension des allocations chômage pour les demandeurEs d'emploi qui ne seraient pas en recherche active correspond bien à une vieille rengaine de droite, que Macron entend bien mettre en œuvre.

    Sur la question des retraites, il ne fait que reculer pour mieux sauter à laprès-présidentielle. Pas de mise en œuvre d’ici là, mais la voie est bien tracée pour la suite, insistant sans surprise sur la nécessité de « travailler plus longtemps, en repoussant l'âge légal de départ ».

    Enfin, alors que la question climatique est une urgence absolue après notamment le dernier rapport alarmant du GIEC, Macron relance benoîtement la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, certainement afin « d’être à la hauteur de nos engagements au moment de la COP26 »,  tout en prétendant que le nucléaire ferait baisser les coûts de l’énergie pour les consommateurs. On croit rêver…

    Par contre, durant cette bien longue demi-heure, on ne trouvera pas trace de la question la plus urgente, celle du niveau des salaires, des pensions et des allocations largement distancés par l’augmentation des prix. 

    Derrière l’auto-satisfaction d’un président fier de son bilan et toujours aussi arrogant, le traitement de choc qui tient lieu de programme électoral pour le futur candidat annonce des lendemains bien sombres. À moins que nous ne lui mettions un grand stop, à lui et à ses amis capitalistes qu’il défend si servilement : c’est ce que nous comptons bien faire, en soutenant et en développant les mobilisations chez les salariéEs du public comme du privé et dans la jeunesse, et en portant avec la candidature de Philippe Poutou la perspective d’une rupture radicale avec les logiques capitalistes et les politiciens au service des plus riches.

  • Gérald Darmanin porte plainte contre Philippe Poutou: une grossière opération d’intimidation (communiqué du NPA).

    Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce matin son intention de déposer plainte contre Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle 2022. En cause ? Des propos tenus hier soir sur le plateau de France Info TV, lorsque Philippe Poutou a affirmé que "la police tue" lors d’une séquence au cours de laquelle il dénonçait les violences policières contre les quartiers populaires et les manifestations. D’après Darmanin, ces propos seraient "indignes et insultants", et il entendrait, en portant plainte, "défendre l’honneur de tous les policiers".
    Une fois de plus, le ministre de l’Intérieur cède aux pressions des
    syndicats de policiers, qui étaient montés au créneau quelques heures plus tôt pour dénoncer les propos de Philippe Poutou. Une énième tentative d’intimidation en somme, venue de syndicats d’extrême droite et d’un ministre à leurs ordres, qui vise à faire taire toutes celles et tous ceux qui dénoncent les violences policières et les crimes policiers. Une posture en cohérence avec le refus de reconnaître comme un crime d’État le massacre de centaines d'AlgérienEs par la police française le 17 octobre 1961, dont nous commémorerons le 60e anniversaire dans trois jours.
    N’en déplaise à Gérald Darmanin, plutôt mal placé, lorsque l’on connaît son pedigree, pour donner des leçons de "dignité", affirmer que "la police tue" n’est rien d’autre que relater des faits et dénoncer les crimes d’une institution — et non s’en prendre à chaque policier. Les propos de Darmanin sont en réalité une insulte à la mémoire de toutes les victimes des violences policières, dont la liste serait trop longue à établir ici, et une injure à leurs proches.
    Nous attendrons de voir si Gérald Darmanin dépose effectivement plainte avant de communiquer davantage. Mais nous pouvons d’ores et déjà l’affirmer : nous ne nous laisserons pas intimider par ce genre de manœuvres, nous n’arrêterons pas de dénoncer les crimes policiers et nous continuerons d’être aux côtés des victimes et de leurs proches en lutte pour la justice et la vérité.

  • RÉPRESSION DES MILITANT.E.S – D’UN PROCÈS À L’AUTRE !

    Lundi 11 octobre se tenait à Aix-en-Provence le procès en appel des 4 militant.e.s niçoise·s, dont notre camarade Olivier, victimes de répression policière lors d’une manifestation contre la casse des services publics, en mai 2019.

    En soutien aux inculpé.e.s, un rassemblement de plus de 100 personnes s’est déroulé devant le tribunal. Une dizaine de camarades du NPA était présente autour de Philippe POUTOU dont la venue a été très appréciée. À noter la participation du NPA Jeunes, des lycéen·ne·s de l’UNL, de Solidaires, Solidaires Étudiants et de la FSU dont les 2 cosecrétaires départementaux des Alpes Maritimes et la secrétaire départementale du 13 qui représentait aussi le national .

    Geneviève LEGAY et Martine LANDRY, victimes de répression policière dans des affaires précédentes, avaient tenu à faire le déplacement pour apporter leur soutien et souligner la situation particulièrement violente dans les Alpes Maritimes envers les militant.e.s impliqué.e.s dans les luttes sociales et l’accueil des migrant.e.s.

    Le procès en appel s’est mieux déroulé au regard du procès initial à Nice : Les prévenu.e.s ont pu exposer leurs arguments et l’avocat général a demandé 4 mois de prison avec sursis au lieu des 6 prononcés en première instance. Les prévenu.e.s ont plaidé la relaxe. Le jugement sera rendu le 8 novembre.

    Suite à la marche des fiertés du 27 juillet 2019, Olivier doit à nouveau comparaître devant le tribunal de Grasse pour slogans envers la police et le tristement célèbre commissaire SOUCHI, à l’origine de la charge plus que contestée contre la manifestation du 23 mars 2019 pendant laquelle Geneviève LEGAY avait été très grièvement blessée.

    Ce procès devrait mettre en lumière l’absurdité des poursuites et dénoncer la répression policière particulièrement violente à Nice, à l’heure où le Parquet ouvre une enquête sur le commissaire SOUCHI, suite au rapport de l’IGPS.

    Bonne nouvelle par ailleurs : Après 5 ans de poursuites judiciaires, la Cour de Cassation a, le 7 octobre, rejeté le énième pourvoi du parquet à l’encontre de Pierre- Alain MANNONI, poursuivi pour avoir secouru en 2016 des femmes d’Érythrée, en danger dans la ROYA.

    Rendez-vous donc mardi 19 octobre à partir de 13 h 00 devant le tribunal de Grasse pour apporter notre soutien à notre camarade Olivier.

    NPA 06