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Communiqués du NPA... - Page 43

  • Covid-19 : échec total du « pari » de Macron, prenons nos affaires en main !

    Après avoir été dans le déni pendant des semaines au nom du prétendu « pari » de Macron de ne pas reconfiner, l’exécutif est aujourdhui contraint de se rendre à l’évidence : l’épidémie continue de progresser. Le pouvoir vient donc de décider dun nouveau confinement pour un tiers de la population du pays, qui pourrait s'étendre dans les semaines qui viennent à d'autres régions.

    Un an après le premier confinement, la troisième vague de l'épidémie est bien là et frappe durement. Le nombre de contaminations explose, avec le développement des nouveaux « variants ». Les services hospitaliers, en particulier la réanimation, sont au bord de la rupture dans plusieurs régions, et la situation est critique au plan national. La voie est ainsi ouverte à une situation hors de contrôle, à une catastrophe sanitaire qui se paierait en milliers de mortEs supplémentaires, et en lourdes séquelles pour des milliers d'autres, cela alors que la campagne de vaccination piétine...

    Une nouvelle fois, faute d'avoir anticipé et pris à temps les mesures sanitaires et sociales nécessaires, le pouvoir manie le seul outil dont il sache se servir : le gros bâton des mesures de contraintes sur les libertés, la vie sociale, les loisirs… tout en maintenant au travail et à l'école l'essentiel de la population. Plus elles se répètent — sans garantie dailleurs que cette troisième vague ne soit pas suivie d'une quatrième, moins ces contraintes sont tolérées par une société dont la vie quotidienne, l'état de santé physique et psychique, se dégradent, et moins elles sont efficaces.

    Pour se justifier, Macron affirme que le virus est «  maître du temps ». Il ne l'est quen raison des choix politiques de l’exécutif, passés et actuels. Les mesures sanitaires et sociales qui auraient pu être prises en amont, pour éviter une nouvelle flambée de l’épidémie, ne lont pas été. Car si les services de réanimation sont aujourdhui saturés, c'est que rien n'a été fait pour recruter et former le personnel nécessaire aux 12 000 places annoncées en août par Véran. Au contraire même, les fermeture de lits et les réductions de personnel se poursuivent à l’hôpital. Si la politique de dépistage permettant de remonter les chaînes de contamination et de les casser reste peu opérante, c'est qu'il n'y a toujours pas les équipes nécessaires pour la mettre en œuvre. Quand à la politique de vaccination, qui pourtant montre son efficacité là où elle est pratiquée rapidement à grande échelle, elle piétine, restant à la merci des intéts privés des laboratoires et de leurs capacités de livraison : pour la faire progresser, il faudrait la rendre universelle en supprimant les brevets et en réquisitionnant les entreprises capable de produire les vaccins. De plus, faute de transparence et en raison des doutes semés par les scandales de l'industrie pharmaceutique liés aux intéts privés et à la politique du profit, la suspicion sur la vaccination se répand, malheureusement...

    Tant que Macron et les siens imposeront leurs choix dans l’intét de la minorité qui possède les richesses, le virus restera effectivement « maître du temps ». Il ne peut cesser de l’être que si la majorité, qui subit aujourdhui ces décisions, impose des mesures durgence sanitaire — ce qui passe notamment par la création de lits de réanimation et la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid — et décide donc de prendre ses affaires en mains.

  • Soutien à l’UNEF face aux racistes et aux réactionnaires de tous bords ! 

    Depuis deux jours, l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) est la cible d’une violente campagne menée conjointement par le gouvernement, la droite extrême et l’extrême droite. Il est reproché au syndicat d’avoir expliqué, par la voix de sa présidente Mélanie Luce le 17 mars, qu’elle organisait en son sein des réunions non-mixtes entre personnes racisées. 

    Depuis, c’est à une surenchère raciste et réactionnaire que l’on assiste : Éric Ciotti qualifie l’UNEF d’ « avant-garde de l’islamo-gauchisme en France » et demande la dissolution du syndicat, rejoint par d’autres représentants de la droite extrême et de l’extrême droite. Christophe Castaner a dénoncé un « un clientélisme indigéniste exacerbé totalement scandaleux » et, le 19 mars, c’est le ministre Jean-Michel Blanquer qui a osé parler de « choses qui ressemblent au fascisme »

    Cette nouvelle offensive contre l’UNEF s’inscrit dans la foulée de précédentes campagnes du même type et se déroule dans le contexte de la pathétique polémique sur l’« islamo-gauchisme » qui « gangrènerait » les universités, selon les mots de la ministre Frédérique Vidal. Elle survient en outre quelques jours seulement après des accusations du même ordre, déjà contre l’UNEF, à Sciences Po Grenoble. 

    Tous les prétextes sont bons pour s’en prendre aux militantEs progressistes et antiracistes, et le gouvernement porte une lourde part de responsabilité dans cette énième campagne haineuse. Il est d’ailleurs pour le moins scandaleux de voir un pouvoir menant des politiques racistes, notamment à l’égard des migrantEs et des sans-papiers, et dont le projet de loi « séparatisme » jette la suspicion sur l’ensemble des musulmanEs, se poser en défenseur de l’égalité des droits et en chantre de la lutte antiraciste. Sans même parler de l’extrême droite qui joue la surenchère… 

    Les réunions en non-mixité choisie sont un outil destiné à favoriser discussions, prises de conscience et élaboration politique entre personnes victimes d’une oppression spécifique. Depuis longtemps, le mouvement des femmes a recours à ce type de réunions, qui sont un moyen pour les premierEs concernéEs par une oppression de se retrouver entre elles et eux. Et il n’y a rien de surprenant ou de choquant à ce que des personnes racisées puissent elles aussi se retrouver.

    Le NPA condamne l’offensive politique et médiatique contre l’UNEF et apporte son plein soutien au syndicat et à ses militantEs. La démesure de la campagne dont l’UNEF est aujourd’hui la cible montre en outre que, derrière le syndicat étudiant, ce sont toutes celles et ceux n’acceptant pas de se taire face au racisme et à l’islamophobie qui sont visés. 

    Le NPA continuera de dénoncer le racisme d’où qu’il vienne, et se tiendra aux côtés de toutes celles et tous ceux qui luttent contre le racisme et refusent de se laisser intimider par les amalgames et les calomnies réactionnaires.

  • Un plan d’urgence contre la crise, maintenant !

    Les mobilisations féministes autour du 8 mars ont été importantes, avec des dizaines de milliers de personnes dans les rues. Petit à petit, la vague féministe internationale, qui se construit depuis plusieurs années, approche la France. Il est temps ! Ces mobilisations se dressent contre les violences faites aux femmes, le sexisme quotidien, mais aussi la dégradation terrible de la situation des femmes dans le cadre de la pandémie, en termes de conditions de travail dans l’entreprise et à la maison avec les violences conjugales…

    Elles sont une lueur d’espoir dans un contexte global difficile. Ainsi, le Premier ministre a annoncé que 60 % des personnes testées au Covid-19 seraient malades du « variant anglais ». Et les suppressions d’emplois continuent, y compris dans des entreprises parmi les plus puissantes comme Renault et Sanofi.

    Crise sanitaire et sociale, réponse répressive

    À cette situation, le gouvernement répond par le maintien de l’activité partielle qui ne rémunère qu’à 84 % du salaire net, par une réforme de l’assurance chômage qui va réduire les prestations de 840 000 chômeurEs à cause de l’augmentation de la durée de calcul des allocations, par une campagne de vaccination qui avance à pas de tortue... et par la répression et le racisme.

    Après avoir été très contestée dans la rue en novembre et décembre dernier, la loi « sécurité globale » revient au Sénat : elle permet de ficher les identifiants, photos, prises de positions de touTEs les contestataires, les syndicalistes, les militantEs... Au nom de la protection sanitaire, les discussions sur un éventuel « pass sanitaire » ouvrant des droits relèvent de la même démarche. Quant aux discours islamophobes, ciblant notamment les universitaires accusés d’« islamogauchisme », ils visent à faire croire à l’existence d’un ennemi intérieur qui menacerait la République...

    Aussi, l’extrême droite de Marine Le Pen et le pouvoir de Macron apparaissent de moins en moins en opposition. Certes, Le Pen voudrait fortement accélérer le processus et est directement liée aux bandes fascistes, mais en réalité les deux protagonistes veulent un État de plus en plus antisocial, autoritaire et raciste.

    Une réponse de notre camp social est urgente

    Qu’elles soient régionales ou présidentielle, les élections ne changeront pas nos vies. En revanche, il y a urgence à ce que s’exprime la voix des exploitéEs et des oppriméEs, pour défendre des mesures qui mettent fin aux reculs, qui améliorent vraiment nos conditions de vie.

    Pour faire face à l’épidémie, il faut faire du vaccin un bien commun de l’humanité, en commençant par interdire les brevets comme le propose une pétition signée par plusieurs milliers de personnes. Pour faire face à la crise économique, il faut interdire les suppressions de postes, partager le temps de travail sans perte de salaire pour supprimer le chômage, garantir un pré-salaire d’autonomie pour les jeunes, annuler les dettes publiques et des ménages, mettre fin aux discriminations et garantir l’égalité entre touTEs, quelle que soit notre origine, notre genre, notre sexualité...

    Voilà ce que les organisations du mouvement ouvrier — syndicats, associations, forces politique — pourraient défendre, dans les luttes, dans les élections, ou en construisant des assemblées populaires dans les quartiers et sur les lieux de travail, d’étude, de vie... C’est ce que porte le NPA, pour faire face à la crise du capitalisme et construire une autre société, touTEs ensemble !

  • Pour la culture et la défense de ses professionnels, soutien à l’occupation du théâtre de l’Odéon !

    Depuis le jeudi 4 mars, des professionnelEs du spectacle et de la culture occupent l’Odéon à Paris.

    En effet, depuis plusieurs mois, ce gouvernement reste sourd aux revendications légitimes de ce secteur en souffrance. Et la ministre de la Culture Roselyne Bachelot parle... mais ne fait rien !

    La mobilisation s’est donc amplifiée, et le 4 mars dernier, à l’appel de la fédération du spectacle CGT, rejoint par l’ensemble des organisations syndicale et professionnelles du secteur, des actions ont eu lieu dans toute la France.

    Les revendications restent les mêmes :

    - Prolongation des droits aux chômage d’au moins un an (année blanche) pour les intermittentEs ;

    - Accès aux droits et à un revenu décent pour touTEs les précaires de la culture (auteurs, plasticiens, jeunes entrants, etc.) ;

    - Respect des droits sociaux, congés maternité, congés longue maladie, etc.

    - Soutien aux caisses (Audiens, Médecine du travail, etc.) ;

    - Fonds d’aide aux artistes et technicienEs du spectacle ;

    - Réouverture des lieux culturels, avec mise en place de protocoles et moyens sanitaires ;

    Alors que les grands magasins et les lieux de culte sont ouverts, les musées et les théâtres restent fermés. Il est primordial de soutenir la vie culturelle vivante (alors que les collectivités et le gouvernement veulent généraliser le numérique) comme dimension essentielle de nos vies.

    Bachelot a annoncé un prolongement de l’année blanche... mais s'est rétractée ! Comment le Premier ministre pourrait-il le lui concéder alors qu’il a prévu 1 milliard d’économies sur le dos des chômeurs ? Nous demandons le retrait immédiat et l’abrogation de la réforme du chômage immonde dont l’application est prévue au 1er juillet.

    Face à ce gouvernement sourd, seul le mouvement, une mobilisation déterminée des professionnelEs, artistes, technicienEs, amateurs, public, peut imposer les mesures d’urgence. Avec sa commission culture, le NPA est à leurs côtés.

    Caisse de soutien à l’occupation de l’Odéon :
    https://www.helloasso.com/associations/fnsac/collectes/occupationodeon

  • Sarkozy condamné, le procès de tout un système reste à faire !

    Reconnu coupable de « corruption et trafic d’influence », ce n’est donc pas Paul Bismuth, son pseudonyme dans cette affaire, mais bel et bien Nicolas Sarkozy qui a été condamné aujourd’hui à trois ans de prison, dont un an ferme. À ses côtés, ses deux amis, Me Thierry Herzog et l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert, ont aussi été condamnés. Ils sont donc liés dans un « pacte de corruption »… En 2014, Sarkozy et son avocat Herzog avait tenté d’obtenir d’Azibert et de ses relations des informations confidentielles concernant l’ex-président (cela après avoir obtenu un non-lieu dans l’affaire Bettencourt). Renvoi d’ascenseur : Sarkozy aurait en échange promis d’intervenir pour qu’Azibert obtienne un poste de prestige à Monaco...

    Les « écoutes », le financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, Bygmalion… Autour de Sarkozy, les affaires s’accumulent, et enfin tombe une condamnation ! Mais le compte n’y est pas. D’abord parce que l’on voit bien que l’ex-président n’est pas encore prêt de purger une quelconque peine, démonstration supplémentaire de l’existence d’une justice à deux vitesses, mais surtout parce qu’au-delà de l’affaire dite des « écoutes » pour laquelle Sarkozy vient donc d’être condamné, c’est tout le procès d’un système qui reste à faire !

    Cette condamnation n’est que la partie émergée de l’iceberg, le fonctionnement quasi ordinaire d’un système politique, où l’argent, les petits arrangements entre amis du même monde, voire la corruption, permettent donc que les corrompus — ainsi que bien évidemment les corrupteurs — continuent leur petite vie bien réglée. Tout cela pour assurer la pérennité d’un ordre fondé sur les inégalités, les oppressions, la recherche du profit à tout prix et la protection des puissants que cela sert.

    Sans surprise, la condamnation de Sarkozy et ses deux complices a très vite suscité les réactions outrées de ses amis, en particulier au sein de la droite, solidaires de ceux d’en haut même lorsqu’ils sont pris la main dans le sac. Souhaitons donc que cette condamnation aille jusqu’au bout, et qu’elle annonce d’autres néfastes mésaventures pour l’ex-président, en particulier dans le cadre du procès Bygmalion qui s’ouvre dans deux semaines. Au-delà, il faudra bien qu’un raz-de-marée radical et démocratique mette à bas ce système d’inégalités, d’exploitation et d’oppression.

  • L’enfumage du prétendu écolo Macron ne passe pas !

    Avec la Convention citoyenne pour le climat (CCC), Macron pensait trouver le moyen de soffrir un brevet d’écologie, un vrai certificat daction climatique. Sa manœuvre a échoué et il a lamentablement raté son numéro denfumage

    Sur les 150 participantEs à la Convention, les 119 personnes qui se sont réunies ce week-end pour évaluer les réponses gouvernementales, en particulier le loi « climat et résilience », n’ont pas été dupes. Globalement, comme dans le détail de chacune des propositions de la Convention, leur jugement est sans appel, et la note attribuée à la copie du gouvernement tourne autour de 3/10. À la question « Les mesures du gouvernement permettront elle de réduire de 40 % les émissions d’ici 2030 ? », la moyenne des réponses est même de 2,5/10 !

    Après s’être engagé sur lhonneur à reprendre « sans filtre » les propositions de la CCC, Macron avait dès le début éliminé les mesures les plus radicales : la taxe de 4 % sur les dividendes pour les entreprises qui en verseraient plus de 10 millions par an, la limitation de la vitesse à 110 km/h sur autoroute, le moratoire sur la 5G... Et pour celles qui restent, « les mesures ont été transformées en mesurettes », selon une des 119.

    Ce gouvernement est incapable de tenir ses propres engagements... déjà totalement insuffisants ! Ainsi, si lon veut avoir une chance sur deux de ne pas dépasser une augmentation de 1,5°C de la température moyenne tout en respectant la justice sociale et climatique, ce nest pas de 40 % que les émissions devraient baisser mais de 58 % à l’échelle mondiale, et donc beaucoup plus (65 %) dans lUnion européenne...

    Après la condamnation de l’État pour « inaction climatique », ce nouvel épisode doit donner un nouvel élan aux mobilisations pour « changer le système pas le climat », pour imposer la sortie des énergies fossiles, donc la réduction radicale des productions et des transports inutiles. Le rendez-vous lancé par Youth For Climate, rejoint par de nombreuses organisations pour les 19 et 20 mars prochains, avec une grève scolaire et des manifestations, en est une des prochaines étapes.

  • Réponse du NPA à la proposition de La France insoumise...

    La France insoumise a envoyé un courrier à différentes organisations politiques (dont le NPA), rendu public sur leurs sites et réseaux sociaux : courrier de LFI

    Voici ci-dessous la réponse positive du NPA qui leur a été envoyée, suite à leur proposition de rencontre pour envisager une riposte commune.

    CherEs camarades,

    Nous avons bien reçu votre courrier du 22 février. Nous partageons l’idée qu’autour de la question du prétendu « islamo-gauchisme » dans les universités, ce pouvoir emprunte à l’extrême droite un concept (qui n’a rien de scientifique comme l’a souligné le CNRS) afin de mettre en garde les universitaires sur ce qu’ils et elles auraient le droit de penser, de dire ou d’écrire… Contre les libertés académiques, il s’agit bien d’un avertissement adressé à l’ensemble du monde intellectuel et plus généralement au milieu militant défendant en particulier l’égalité des droits.

    Au-delà, il est difficile d’ignorer que cette nouvelle offensive idéologique intervient dans un contexte global islamophobe très agressif entretenu par ce même gouvernement. Ainsi récemment, la présentation et le vote de la loi contre le « séparatisme » à l’Assemblée nationale ont été le prétexte à toutes les lubies et déclarations racistes d’une majorité au coude-à-coude avec la droite, l’extrême droite et, malheureusement, une large partie de la gauche. Et en dernier lieu, c’est bien le Rassemblement national qui tire profit de ces surenchères.

    Par ailleurs, dans quelques jours va revenir le débat parlementaire autour du projet de loi « sécurité globale » qui est aussi un marqueur liberticide de la politique de ce gouvernement.

    Dans tout cela, ce dernier est tout à fait raccord avec le lamentable « débat » télévisé entre Darmanin et Le Pen il y a deux semaines, au cours duquel le ministre de l’Intérieur s’est même vanté d’être plus dur que l’extrême droite, jugeant la président du RN trop molle...

    Dans les réactions de colère nombreuses, la démission de Frédérique Vidal est au centre des exigences, et les personnels de l’enseignement supérieur ont bien raison. Sa politique est à l’image de tout ce gouvernement, avec ses mesures racistes, liberticides et autoritaires, qui filent le train et nourrissent la progression de l’extrême droite et de ses idées. Personnels de l’éducation, organisations du mouvement social, forces syndicales et politiques, associations antiracistes, collectifs musulmans… nous partageons l’idée qu’une riposte est à construire de toute urgence, pour combattre le racisme, l’islamophobie, l’offensive liberticide, d’où qu’ils viennent, des sommets de l’État ou de l’extrême droite la plus rance. Nous sommes donc tout à fait disponibles pour une rencontre unitaire afin d’envisager quelles réactions communes sont possibles.

    Salutations anticapitalistes.

    Le comité exécutif du NPA

  • L'État complice de l'extrème droite...

    Ce samedi 20 février à Paris, le groupuscule d'extrême droite Génération identitaire organisait une manifestation contre sa dissolution. Un contre-rassemblement unitaire antifasciste a été organisé en même temps dans un autre lieu, pour ne pas laisser la rue aux fascistes.

    Ce contre-rassemblement n'a pas été interdit par la préfecture (ce qui impliquerait un arrêté explicitant l'interdiction), qui s'est contentée de prétexter une déclaration trop tardive pour ne pas prendre de position officielle. À l'heure actuelle, il n'y a toujours aucun arrêté préfectoral interdisant notre rassemblement.

    Toutefois, de nombreux·ses camarades ont été interpellé·es (au moins une quinzaine de gardes à vue en cours), contrôlé·es, fouillé·es, et verbalisé·es (plusieurs dizaines d'amendes de 135€) en justifiant qu'ils et elles «ont prévu de rejoindre une manifestation interdite». Suite à quoi les camarades verbalisé·es ont été menacé·es d'interpellation et arrestation si ils et elles étaient recontrôlé·es dans le rassemblement prétendument interdit. Empêcher le SO de rejoindre le rassemblement est pourtant particulièrement irresponsable pour la sécurité des manifestant·es et la bonne tenue du rassemblement.

    À un moment où l'extrême droite et l'État brandissent de concert l'«islamogauchisme» en faisant de toute personne affirmant une position antiraciste une alliée de l'islamisme, où le gouvernement criminalise une partie de sa population par l'adoption de la loi sur le séparatisme, ce même gouvernement confirme, par le pouvoir de sa préfecture, son positionnement politique favorable à l'extrême droite en l'autorisant à défiler. Il s'agit pourtant de la même extrême droite que celle qui a des liens directs avec des attentats terroristes, que ce soit par les financements qu'elle reçoit de Brenton Tarrant (auteur d'un attentat ayant causé 51 victimes contre deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande) ou encore par la présence de Maxime Brunerie (auteur d'une tentative d'assassinat sur le président de la République Jacques Chirac) à la manifestation de ce jour.

    Si le gouvernement en place entend donc dissoudre Génération identitaire pour des raisons purement électorales, nous ne pouvons que constater qu'il les autorise à battre le pavé comme ils le veulent, tout en interdisant les contre-manifestations, en instrumentalisant les règles sanitaires pour sanctionner celles et ceux qui ont participé à ce rassemblement.

    Nous exigeons le retrait de toutes les contraventions reçues par les personnes qui ont participé·es à cette contre-manifestation, et la libération de tou·tes les camarades qui sont actuellement détenu·es en garde à vue !

    Nous avons également à déplorer l'intervention de la BRAV-M, qui une fois de plus s'est autorisée à charger sans raison des militant·es hors du rassemblement, qui étaient simplement en train de discuter aux abords d'une bouche de métro avant de s'en aller après la dispersion prématurée du rassemblement. Cette charge soudaine sans aucune sommation a violemment poussé nos camarades dans les escaliers du métro et s'est poursuivi jusque dans ses couloirs, ce qui est particulièrement dangereux. Nous demandons à ce que la préfecture de Police de Paris mette un terme à l'existence de cette brigade violente qu'est la BRAV-M et que la traque aux militant·es cesse.

    La répression, seule réponse de la part de la préfecture de police de Paris, témoigne d’un évident tournant autoritaire dans la gestion de la contestation. Néanmoins, il apparaît que la mobilisation ne saurait seulement être résumée à un échec. En effet, la pression exercée par ce rassemblement, conjuguée aux diverses autres initiatives, a suffisamment entravé la manifestation prévue par Génération Identitaire pour que celle-ci se limite finalement à un rassemblement.

    Face aux identitaires, nous continuerons d'amplifier nos mobilisations. 

    Nous devons plus que jamais participer activement à la création d’alliances entre les différents groupes opprimés et mettre en place un véritable front antifasciste large, regroupant organisations syndicales, antiracistes, antipatriarcales, etc.

    Comité pour Clément, Jeune Garde antifasciste, AFA-PB, AIM, TFC, La Horde, Nouveau Parti anticapitaliste, Union communiste libertaire, Union syndicale Solidaires... 

  • Non à la criminalisation des militantEs kurdes !

    Les militantEs associatifs kurdes sont littéralement harcelés par le gouvernement français : gel récent des avoirs pour 12 militantEs, ce qui signifie qu’ils et elles n'ont plus accès à leur comptes en banque et à leurs salaires, convocations par la DGSI, fichage S et même expulsions comme cela a été le cas il y a peu à Bordeaux. Comment expliquer cet acharnement sinon par la volonté d'amadouer à tout prix le président turc Erdogan et lui permettre de continuer à exercer un pouvoir de plus en plus autoritaire en Turquie, avec l'emprisonnement de milliers de militantEs et éluEs du HDP, la révocation de dizaines de maires démocratiquement élus, la terreur au quotidien pour la population ? Au nom des intérêts économiques français, Macron et les siens continuent de cautionner un tel régime. 

    Le NPA exige la fin de la répression à l'encontre des militantEs kurdes, une condamnation ferme de la dérive autoritaire du gouvernement turc et le retrait immédiat du PKK de la liste des organisations terroristes, comme le préconise la Cour de justice européenne. 

    Le NPA soutient le rassemblement, mercredi 17 février à 13h place de la Madeleine à Paris, appelé notamment par le Conseil démocratique kurde en France.

  • Pour Guillaume...

    Camarades,

    Les membres de la commission LGBTI du NPA ont accueilli avec stupeur et effroi la terrible nouvelle du décès de Guillaume.

    Il nous est d’autant plus pénible d’écrire ces mots alors que plusieurs d’entre nous le connaissaient et que nous avions manifesté ensemble le 31 janvier dernier à ses côtés à Paris, il gérait le service d'ordre de la marche contre l’homophobie et contre La Manif pour tous. Cette manifestation nous avait fait beaucoup de bien, dans une période où nous sommes fragilisé·e·s et isolé·e·s, où les lieux de sociabilité communautaires sont fermés et où les angoisses se multiplient.

    Nous partageons les larmes de ses proches et de ses camarades.

    Nous aimerions pouvoir distordre les lois naturelles de l’écoulement du temps pour se réserver un moment pour pleurer, penser, parler, partager, se retrouver, et pourtant, la situation d’urgence nous oblige... 

    Daniel Bensaïd disait : « Bien sûr nous avons eu davantage de soirées défaites que de matins triomphants (...) Et à force de patience, nous avons gagné le droit précieux de recommencer ». Nous ajoutons que parfois ce droit précieux se transforme en injonction face à un monde qui ne tourne pas rond. 

    Car, aux pleurs se mélange la colère contre une société violente dont nul (ni notre communauté, ni notre militantisme) ne saurait nous protéger.

    Nous, communauté LGBTI, devons regarder en face les mécanismes de violence que nous reproduisons.

    Nous, milieux militants, devons trouver des outils permettant de s’en sortir… Toutes et tous. En ne laissant personne sur le bord de la route, isolé.e. Personne. 

    Et au diable, si tant est qu’il existe, les charognards qui sautent sur une nouvelle occasion pour cracher sur les pédés, pour cracher sur nos milieux, pour cracher sur nos pratiques, pour cracher sur nos luttes !

    La Commission LGBTI du NPA se joindra au rassemblement de ce mercredi 10 Février, place du Colonel Fabien, à 16h à Paris.

    Force et solidarité à toutes et tous, soyons des camarades les un·e·s pour les autres.

    Nos vies valent plus que leur homophobie !

    Communiqué de la commission LGBTI du NPA