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Communiqués du NPA... - Page 42

  • Déclaration adoptée par la conférence nationale présidentielle du NPA organisée les 26 et 27 juin 2021.

    Après 18 mois de pandémie, force est de constater que le système capitaliste est incapable de résoudre les grands problèmes de l’humanité : au contraire, il en crée de nouveaux. En utilisant la stratégie du choc à l’occasion de cette crise sanitaire, les classes dominantes amplifient leur offensive contre les classes populaires : suppressions d’emplois et licenciements, restructurations, développement de la précarité, remise en cause des libertés démocratiques… La course aux profits d’une minorité menace les emplois, la santé de la majorité de la population mondiale, comme l’état de la planète et l’avenir de l’humanité. Il est grand temps de mettre fin à cet ordre capitaliste injuste et d’avancer vers une société qui organise la production et les rapports sociaux en fonction des besoins sociaux et des nécessités écologiques, qu’on l’appelle écosocialiste, communiste ou autogestionnaire.

    La crise sanitaire est révélatrice à bien des niveaux, que ce soit l’origine de la pandémie ou l’incapacité du pouvoir à réagir, à stopper la machine à profit au détriment de la santé des « premières lignes » et de l’ensemble du monde du travail. La propriété privée est apparue à une large échelle en contradiction avec la défense de nos vies, comme l’illustre le maintien des brevets sur les vaccins. Tous les niveaux de crises — sanitaire, écologique, économique, sociale, démocratique — se conjuguent pour produire un sombre bilan pour le capitalisme. Cela ne peut plus durer ! Ce n’est pas seulement le NPA qui le dit mais des millions d’exploitéEs et d’oppriméEs qui défendent leurs droits les plus élémentaires dans différentes parties du monde.

    Face à un gouvernement à l’offensive, les colères sociales sont là

    Depuis le début du mandat de Macron, les colères sociales n’ont pas disparu, bien au contraire ! Ni les confinements ni l’empilement des lois répressives n’ont fait disparaître la radicalité de l’expérience des Gilets jaunes ou celle de la grève contre la réforme des retraites de l’hiver 2019-2020, des mobilisations de la jeunesse pour le climat, contre le racisme et le sexisme. Assurance chômage, violences policières, offensives islamophobes et racistes, lois autoritaires et liberticides, politiques qui font flamber la planète : les terrains de mobilisation n’ont pas manqué depuis un an pour que la révolte contre la politique du pouvoir se déconfine. Des luttes se développent également sur le terrain de la défense des droits : des femmes depuis le mouvement #Metoo, des LGBTI, notamment autour de la PMA, des migrantEs et contre les violences policières et racistes.

    La nécessité de la construction d’un mouvement d’ensemble, d’un affrontement qui puisse aller jusqu’au bout pour arracher des victoires, est là. Car, en l’absence de ces victoires sociales et de perspectives politiques pour sortir de ce système, les vents les plus mauvais soufflent. Du gouvernement au Rassemblement national, en passant par la droite dite « classique », le discours sur « l’islamo-gauchisme » et le séparatisme, les tribunes des militaires, la manifestation des policiers rejoints par plusieurs responsables politiques devant l’Assemblée nationale… participent d’une même dynamique. La montée en puissance de la droite et de l’extrême droite a de profondes racines sociales, qui se sont développées dans le terreau laissé par quarante années de politiques racistes et antisociales. Les idées d’extrême droite progressent, dans la société et au sein de l’appareil d’État, notamment dans la police et l’armée, et le pouvoir en porte la première responsabilité.

    Absence d’alternative, menace de l’extrême droite

    Surfant sur le désespoir des couches populaire, le RN tente de détourner la colère vers un projet mortifère, libéral, raciste et identitaire. La prise du pouvoir par l’extrême droite devient envisageable, avec tout ce que cela comporterait de dangers pour les droits et libertés démocratiques, pour touTEs et pour les organisations du mouvement social. Mais combattre l’extrême droite, ce n’est pas refaire « l’union de la gauche », une union électorale entre partis de gauche discrédités par leurs politiques passées et demain gestionnaires loyaux des intérêts capitalistes.

    Car à gauche, loin de d’affronter cette situation, les digues tombent les unes après les autres. Du PS au PCF, en passant par le possible candidat d’EÉLV, tous ces partis gestionnaires du système se sont fourvoyés en allant manifester aux côtés des policiers enragés et de l’extrême droite.

    Jean-Luc Mélenchon et LFI ne seront pas nos adversaires lors de l’élection présidentielle, mais ils sont l’expression d’un populisme de gauche qui refuse de s’affronter jusqu’au bout avec ce système. À savoir s'attaquer aux profits, à la propriété privée, au pouvoir patronal et aux institutions. Force est de constater qu’ils ne représentent pas une alternative pour le camp des exploitéEs et des oppriméEs. Les positions de LFI pour le deuxième tour des régionales montrent en particulier qu’elle ne rompt pas avec la gauche institutionnelle.

    Les dernières élections régionales et départementales sont riches d’enseignements. Par dizaines de millions, ouvrierEs, employéEs, jeunes, couches populaires, ne se sont pas déplacés pour aller voter. Le parti du pouvoir, LREM, plafonne à 10% des votants. Cela témoigne du refus de l’affrontement annoncé entre Macron et Le Pen l’an prochain, sans que s’esquisse la moindre alternative populaire et progressiste. Le RN, plus bas qu’annoncé, apparaît toujours comme le principal opposant aux « sortants », qu’ils soient LR ou PS.

    C’est dans cette situation que débute la séquence de l’élection présidentielle. Celle-ci doit être l’occasion de populariser une partie de notre programme pour redonner confiance dans un projet anticapitaliste et révolutionnaire.

    L’absence de représentation politique anticapitaliste de masse, l’offensive réactionnaire et le recul des luttes sociales, la montée du désespoir et la peur d’un avenir sombre, sont autant d’éléments qui pèsent sur la situation. C'est pourquoi un axe central de notre campagne sera de construire des fronts contre les thématiques réactionnaires et d'avancer la nécessité de lutter pied à pied contre l'extrême droite en construisant les mobilisations unitaires les plus larges.

    Nous voulons porter l’idée que celles et ceux d’en bas fassent irruption sur la scène politique, que les exploitéEs et les oppriméEs se représentent eux-mêmes et elles-mêmes, pour en finir avec l’exploitation capitaliste, le saccage de la planète et toutes les oppressions. Cela doit être au cœur de notre campagne.

    Une campagne qui part des urgences socialesécologiques et démocratiques

    - Garantir une vie et un salaire décent pour toutes et tous.

    Cela passe par la garantie de vivre dignement avec un revenu tout au long de la vie, au moins égal à un SMIC de 1800 euros nets, y compris lorsque l’on est sans travail, que l’on fait des études, que l’on recherche un emploi ou que l’on est à la retraite. Toutes et tous doivent pouvoir avoir un travail, répondant aux besoins de la société et de la préservation de la planète. Cela passe par une réduction massive du temps de travail, sans augmentation des cadences, en parallèle d’une augmentation des salaires de 400 euros par mois pour toutes et tous. Ce partage du travail entre touTEs est le seul moyen d’en finir avec le chômage. Cela passe aussi par enlever le droit des capitalistes à décider de nos vies, en interdisant les licenciements. Nous voulons aussi développer ce qui rend la vie « belle », la diversité des expressions artistiques et culturelles…

    - Contrôler, socialiser et étendre les biens communs pour résoudre l’urgence sociale, sanitaire et écologique.

    Nous proposons de renforcer les services publics existants et d’en créer de nouveau. Dans les secteurs de la santé, de l’industrie pharmaceutiques, de l’éducation, de l’énergie ou des transports, les capitalistes se sont assez gavés, ils ont suffisamment détruit la planète et notre santé. Il faut les exproprier et nationaliser les banques dans un monopole public. Nous défendons la gratuité des transports et d’autres services.

    Le productivisme et la course aux profits empêchent de réorganiser la production et menacent la planète. Il y a urgence à planifier la réorganisation de l’économie sur des bases écologiques et démocratiques. C’est la seule façon de préserver tous les emplois tout en produisant autrement et en préservant la planète.

    - En finir avec un régime autoritaire, raciste et inégalitaire

    Pour contrôler nos colères, le pouvoir renforce toujours plus les moyens répressifs et autoritaires de l’État, et cherche à nous opposer les unEs aux autres : nos ennemis seraient selon eux les immigréEs, les féministes, les LGBTI…

    Notre campagne défendra la fin de cette république impérialiste des riches et des patrons et du présidentialisme particulièrement incarné par Macron. Le salaire des éluEs sera ramené au salaire médian de la population et touTEs les éluEs seront révocables en cours de mandat.

    La police, gangrenée par l’extrême droite, maintient l’ordre social par la violence et le racisme. Nous nous opposons à la répression policière et voulons la suppression des corps spéciaux de répression (BAC, BRAV…).

    À contre-courant, face à la montée du racisme et de l’islamophobie, nous serons les seuls à défendre la solidarité internationale, avec la liberté de circulation et d’installation, avec ou sans papiers, et le droit de vote pour les étrangerEs.

    Nous mènerons la bataille contre les violences et pour l’égalité des droits, pour les femmes et les LGBTI. La crise sanitaire a rappelé la nécessité de revaloriser les métiers des « premières de corvées » et de socialiser les tâches « reproductives ».

    Dans cette campagne, nous portons la volonté de rassembler pour changer le rapport de forces, de construire une contre-offensive, une mobilisation d’ensemble du monde du travail avec des grèves de masse, des manifestations, des révoltes. Parce qu’il n’y a pas de « sauveur suprême », il faut unir les nôtres pour se battre et défendre nos droits.

    Nous défendons la perspective d’une rupture avec le capitalisme : construire consciemment nos luttes, nos mobilisations pour exercer notre contrôle sur l’organisation de la société, de la production, reconstruire associations, syndicats et cadres d’auto-organisation. Pour un gouvernement du monde du travail, aussi fidèle aux intérêts de notre camp que Macron et Le Pen le sont à ceux des capitalistes.

    Nous proposerons à celles et ceux qui se retrouvent dans nos perspectives de se regrouper sans attendre. Les exploitéEs et les oppriméEs ont en effet besoin d’un parti pour la transformation révolutionnaire de la société, qui devrait être bien plus large que ne l’est le NPA, davantage implanté sur les lieux de vie, de travail et d’étude. Un outil pour contribuer au renversement du capitalisme, vers une société écosocialiste, pour l’émancipation de l’humanité.

    Philippe Poutou défendra les couleurs anticapitalistes et révolutionnaires

    Nous présentons la candidature de Philippe Poutou car il incarne la nécessité de s’affronter à ce système, de s’organiser pour le faire, et de défendre la perspective d’une société libérée de l’exploitation et des oppressions. C’est ce que nous voulons contribuer à porter dans la rue et dans les urnes.

    Ce n’est pas un professionnel de la politique. Ouvrier qui s’est battu contre Ford, un de ces groupes industriels qui nous met au bord du gouffre, licencié au bout de 10 ans, c’est un travailleur qui ne lâche rien et fait de la politique, s’oppose au grand patronat, et veut dégager Macron et tous les politiciens, de droite ou de gauche, au service des classes dominantes. À travers son activité militante, politique et syndicale, il représente aussi notre volonté de rassembler et de prendre nos affaires en main.

    Parce que nous refusons la personnalisation, nous voulons mener une campagne collective qui donne à voir une diversité de profils de camarades issuEs des luttes de ces dernières années. Ainsi, aux côtés de notre candidat et des porte-parole du NPA, nous mettrons en place un collectif de porte-parole de la campagne de Philippe Poutou.

  • Philippe Poutou, candidat anticapitaliste et révolutionnaire, rentre dans la campagne présidentielle...

    Ce week-end, 152 déléguéEs du NPA — élus suite à un processus de débat démocratique interne dans près d’une cinquantaine d’assemblées générales électives — se sont réunis à Paris. Au terme de cette conférence nationale, a été adoptée une déclaration sur la présidentielle de 2022. Avec celle-ci, ils et elles ont défini le profil et les premiers éléments du programme de la campagne présidentielle du NPA et choisi Philippe Poutou comme candidat.

    Déjà candidat à l’élection présidentielle en 2012 et 2017, Philippe Poutou n’est pas un professionnel de la politique. Actuellement au chômage — comme beaucoup dans notre camp social, il a été licencié suite à la fermeture de l’usine Ford de Blanquefort il y a deux ans.

    Philippe Poutou tiendra une conférence de presse ce mercredi 30 juin à 16h dans les locaux nationaux du NPA, 2 rue Richard-Lenoir à Montreuil, pour présenter la campagne présidentielle du NPA.

  • Personne n’a été exclu du NPA, qui prendra ses décisions sur la présidentielle fin juin...

    Dans un texte rendu public jeudi 10 juin, le groupe CCR-Révolution permanente a annoncé son départ du NPA. Le NPA prend acte de cette décision, et ne renonce pas à son projet de s’adresser à toutes celles et tous ceux qui subissent un ordre social de plus en plus violent et injuste, et veulent se regrouper pour agir, collectivement, afin de le renverser. 

    Concernant le départ du CCR-Révolution permanente, certaines précisions s’imposent. Contrairement à ce qui est affirmé dans leur texte, personne n’a été exclu du NPA, ni individuellement, ni collectivement. Il s’agit bel et bien d’un départ : jusqu’à la publication de ce texte de rupture, les membres du CCR-Révolution permanente cotisant au NPA avaient le même statut que les autres militantEs du NPA, pouvaient participer au processus démocratique en cours pour décider de notre orientation à l'élection présidentielle, et leurs représentantEs dans les instances de direction nationale pouvaient se joindre à l’ensemble des réunions et participer aux prises de décision.

    Le départ du CCR-Révolution permanente est en réalité la conséquence de l’échec de ce groupe à imposer au NPA la candidature présidentielle d’Anasse Kazib. Cette « pré-candidature », annoncée publiquement le 4 avril dernier sur les réseaux sociaux et dans quelques articles, s'est faite en rupture avec le fonctionnement du NPA et ses modalités de prise de décision concernant nos candidatures à la présidentielle. Celles-ci ont toujours été le fruit de discussions démocratiques au sein du NPA, organisées autour des questions d’orientation et de profil politiques, et non de « pré-campagnes » personnalisées — et a fortiori menées à l’extérieur de l’organisation. 

    Cette « pré-candidature », articulée au projet de lancement d’un « Parti révolutionnaire des travailleurs », n’a convaincu personne dans le NPA, à l’exception des membres du CCR-Révolution permanente. En mettant en scène aujourd'hui leur prétendue « exclusion », ils et elles veulent jeter la suspicion sur le NPA et délégitimer préventivement ses choix pour 2022.

    Conscient de son isolement interne et de son échec à imposer son projet de parti et son candidat, le CCR-Révolution permanente a choisi de se retirer du NPA avant même que la consultation démocratique interne ait lieu. Dont acte. 

    Le NPA prendra, comme prévu, ses décisions concernant la présidentielle lors d’une conférence nationale les 26 et 27 juin. D’ici là, l’ensemble de ses membres sont invités à se prononcer, dans le cadre de discussions et de votes démocratiques, sur l’orientation et le profil de notre organisation pour 2022.

    À l'issue de ce processus de discussion/décision, le NPA annoncera, après le week-end des 26 et 27 juin, ses choix pour la présidentielle, à l’occasion de laquelle nous entendons bien défendre un programme d’urgence sociale, écologique et démocratique, et porter la perspective d’une rupture révolutionnaire avec le système capitaliste.

  • Solidarité avec le PST en Algérie, pas d’interdiction, stop à la répression !

    Le Parti socialiste des travailleurs (PST) est menacé d’interdiction et de fermeture de ses locaux par le pouvoir. Ses membres seraient encore plus en danger d’arrestation dans une Algérie où des militantEs, des journalistes et des manifestantEs sont régulièrement emprisonnés.

    Le PST agit depuis 30 ans pour la défense des droits des classes populaires, des travailleurs/ses, des femmes, de la jeunesse. Il dénonce avec acharnement l’impérialisme, notamment l’impérialisme français en Algérie et conteste le pouvoir, ce qui l’a notamment mené à être une des forces les plus constantes dans la construction du Hirak qui a mené à la destitution de Boutefliha et, depuis à continuer à construire la mobilisation populaire et les mobilisations ouvrières dans une perspective anticapitaliste.

    Nous nous opposons à l’interdiction du PST et à toute menace contre lui. Nous appelons toutes les organisations du mouvement ouvrier à s’y opposer également, à refuser toute répression par le régime en place en Algérie contre les militantEs qui le contestent et construisent les mobilisations.

  • Solidarité avec les PalestinienEs face à la répression coloniale !

    Depuis plusieurs jours, les forces armées israéliennes répriment violemment les PalestinienEs de Jérusalem mobilisés pour défendre leurs droits, dont le plus fondamental d’entre eux : celui de vivre chez elles et eux.
    Ce nouvel épisode répressif a pour origine la mobilisation d’habitantEs du quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem, contre l’expulsion programmée de deux familles palestiniennes de leur maison. Une expulsion qui s’inscrit dans la politique de judaïsation systématique de la partie palestinienne de la ville, menée conjointement par le gouvernement israélien et par les organisations de colons les plus extrémistes.
    Face à la mobilisation des habitantEs de Sheikh Jarrah et de leurs soutiens israéliens et palestiniens, les autorités israéliennes ont, comme à leur habitude, envoyé la police et l’armée pour réprimer les manifestantEs. Depuis vendredi, des centaines de PalestinienEs ont été blessés — dont plus de 300 ce lundi matin sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem.
    À l’heure où nous écrivons, la bande de Gaza est bombardée, et l’on parle déjà de plusieurs morts palestiniens, dont des enfants.
    Les événements en cours nous rappellent que l’entreprise coloniale israélienne, faite de violences, d’expropriations et d’humiliations, se poursuit chaque jour, dans le silence complice de la prétendue « communauté internationale ». En France, le ministère des Affaires étrangères, tout en affirmant qu’il considère que la colonisation est illégale, renvoie dos-à-dos les PalestinienEs et l’État d’Israël en « [appelant] l’ensemble des acteurs à faire preuve de la plus grande retenue et à s’abstenir de toute provocation pour permettre un retour au calme dans les plus brefs délais. »
    Il n’existe pas de « calme » colonial, et il n’y a pas de responsabilité partagée dans ce nouvel épisode de répression : ce qui est en cause, c’est la politique d’apartheid menée par l’État d’Israël et la négation des droits démocratiques et nationaux des PalestinienEs.
    Le NPA affirme sa solidarité avec les PalestinienEs en lutte, et rappelle qu’aucune « solution juste » ne pourra être trouvée sans la satisfaction de l’ensemble de leurs droits : fin de l’occupation civile et militaire, égalité des droits, droit à l’autodétermination et droit au retour.
    Le soutien à l'État d’Israël doit cesser ! Ce dernier doit au contraire être sanctionné et rendu comptable de ses crimes. C’est tout le sens de la campagne BDS (Boycott-désinvestissement-sanctions), dont le développement et le renforcement, en l’absence de toute autre forme de sanction et de pression, demeure une nécessité.
    Le NPA sera partie prenante des diverses initiatives de soutien aux PalestinienEs prévues dans les jours et semaines à venir.

  • Nouvelle tribune de militaires : la réaction s’organise, à nous de reprendre l’offensive !

    Valeurs actuelles a rendu publique une nouvelle tribune de militaires hier soir, trois semaines après la publication d’une première tribune essentiellement signé par des militaires retraités. À l’inverse, cette nouvelle tribune est supposée être signée par des militaires d’active et ouverte au soutien de la population.
    S’il n’est pas possible de connaître le nombre exact de signataire, ainsi que la répartition entre civils et militaires, il est indéniable que ces tribunes rencontrent un écho. Le Figaro annonce ainsi que, quelques heures après sa publication, la tribune avait déjà reçu 36 000 signatures. Le site de Valeurs actuelles affirme ce matin qu’elle enregistrait plus d’un million de lectures.
    « Oui, nos aînés ont raison sur le fond de leur texte, dans sa totalité. » Au moins le message est clair : cette nouvelle tribune reprend le constat posé par la tribune des généraux retraités. Est notamment mise en avant la lutte contre « l’islamisme » dans le cadre des opérations extérieures, dans lesquelles les signataires considèrent avoir « offert leur peau pour détruire l’islamisme auquel vous [le pouvoir] faites des concessions sur notre sol ». Et d’alarmer sur la situation en France : « Nous voyons la violence dans nos villes et villages. Nous voyons le communautarisme s’installer dans l’espace public, dans le débat public. Nous voyons la haine de la France et de son histoire devenir la norme. »
    Outre ce constat, le texte reprend donc l’alternative de la « tribune des généraux » : soit le pouvoir politique intervient pour résoudre la situation, soit la guerre civile éclatera. Et les signataires de promettre : « Oui, si une guerre civile éclate, l’armée maintiendra l’ordre sur son propre sol, parce qu’on le lui demandera ».
    Il est évident que les pompiers pyromanes du gouvernement tiennent une part de responsabilité dans la radicalisation des forces armées qu’illustre cette nouvelle tribune. Leurs politiques antisociales ont jeté des centaines de milliers de jeune et de travailleurs dans la précarité et, pour faire face à la colère sociale que ces politiques provoquent, Macron et les siens n’ont de cesse de développer un discours islamophobe, raciste et sécuritaire, dénonçant « l’ensauvagement » du pays. Le Pen père avait malheureusement raison lorsqu’il affirmait que les électeurs préfèrent « l’original à la copie », et ces discours ont eu pour principal effet de légitimer l’extrême droite et ses idées. Cette dernière se trouve alors en position de force pour imposer son agenda.
    Un an avec une élection présidentielle dont la seule certitude semble être la présence de l’extrême droite au second tour, et alors que les pires réactionnaires font feu de tout bois, il y a urgence à reconstruire une réponse militante unitaire pour y faire face. Une telle réponse devra nécessairement s’articuler avec la lutte contre l’autoritarisme du gouvernement, pour l’égalité des droits et pour les droits sociaux. Pour construire une réponse à la hauteur des enjeux il nous faut aujourd’hui regrouper forces politiques, syndicales, associatives, mais aussi les collectifs de luttes antiracistes, contre les violences policières.
    La manifestation du 5 juin à l’issue du procès des assassins du militant antifasciste Clément Méric, ainsi que la manifestation du 3 juillet contre le congrès du Rassemblement national à Perpignan, doivent être les premières étapes d’une telle construction. L’appel des libertés et la proposition d’une grande manifestation au printemps vont également dans ce sens. Le NPA sera partie prenante de l’ensemble de ces initiatives : il y a urgence !

  • Arrestation des sept ex-militant-e-s italiens : Macron plus dur que Sarkozy !

    C’est avec une grande émotion que nous avons appris ce matin l’arrestation de sept militant.e.s italien.ne.s, présenté.e.s comme ancien.ne.s membres des Brigades rouges italiennes. Rappelons qu’il y a plus dix ans, en 2008, la police de Sarkozy avait déjà arrêté l’une d’entre eux, Marina Petrella, avec l’objectif de l’expulser vers l’Italie. Après un an d’incarcération, celle-ci avait été libérée sur décision de Sarkozy grâce à toutes les mobilisations de solidarité tant au niveau syndical qu’au niveau politique.

    En arrêtant dès l’aube sept ancien.ne.s militant.e.s, Macron veut faire encore plus fort que Sarkozy, nous plongeant en pleine surenchère sécuritaire. Quelques jours après la menaçante tribune des généraux d’extrême droite publiée par Valeurs actuelles, Macron décide de mettre en œuvre un engagement... pris auprès de Salvini. Tout un programme !

    Ce faisant, l’État français met en danger la vie de personnes installées en France depuis des décennies, alors qu’à l’époque la « doctrine Mitterrand » leur avait permis de vivre et de reconstruire leur vie. Ainsi, nous connaissons notamment Marina Petrella qui a pu se construire ici une vie, avec ses enfants et petits-enfants... Aujourd’hui âgée de 66 ans, elle travaille pour une association qui s’occupe des personnes âgées. Nous ne pouvons pas imaginer la voir terminer sa vie en prison, et il en est de même pour ses compagnons.

    Nous ne laisserons pas Macron et son gouvernement expulser ces ex-militantEs vers l’Italie. L’État français doit respecter la parole donnée par Mitterrand, en tant que président de la République il y a déjà plusieurs décennies. C’est une injustice et un véritable « deux poids deux mesures » quand on sait par exemple que la France accueille et protège toujours Agathe Habyarimana, une des principales organisatrice du génocide des Tutsi du Rwanda qui a fait 800 000 mort.e.s, et dont l'extradition a été refusée l’an dernier sur instruction du Parquet !

    Face à ce climat de plus en plus sécuritaire et liberticide, notre colère, nos solidarités, restent intactes.

  • Mise au point concernant l’élection présidentielle...

    Le Conseil politique national du NPA s’est réuni ce dimanche 4 avril. Au cours de la journée, nous avons entre autres échangé au sujet des échéances électorales à venir, et nous avons déterminé collectivement un calendrier global de discussions concernant la présidentielle.

    Dans la foulée de cette réunion, Anasse Kazib, membre du NPA et du « CCR-Révolution permanente » a annoncé, sur les réseaux sociaux, sa « pré-candidature » à la présidentielle de 2022. Cette annonce, qui était en réalité programmée depuis plusieurs jours, s’est donc faite hors de tout cadre décisionnel de lorganisation.

    Cette annonce, relayée par les canaux du « CCR-Révolution permanente », constitue une rupture avec le fonctionnement du NPA et ses modalités de prise de décision concernant nos candidatures à la présidentielle. Ces dernières ont toujours été le fruit de discussions démocratiques en interne, organisées autour des questions dorientation et de profil politiques, et non de « pré-campagnes » personnalisées et a fortiori menées à l’extérieur de notre organisation.

    Anasse Kazib n’est donc ni le candidat, ni même le « pré-candidat » du NPA à l’élection présidentielle de 2022.

    Le NPA na pas encore déterminé ses choix concernant la présidentielle, qui seront, à l’instar de ce que nous avons fait lors des précédentes élections, opérés avant l’été, condition pour une présence lors de l’échéance de 2022.

    Ces décisions seront le produit d’un débat dans notre organisation, dans le respect de nos règles de fonctionnement démocratique, comme cela vient d’être décidé lors de notre réunion du Conseil politique national.

    Montreuil le lundi 5 avril 2021

  • Un échec pour Macron, une catastrophe sanitaire pour la population !

    Moins d’une semaine après avoir affirmé qu’il ne faisait « aucun mea culpa, (…) aucun constat d’échec », Macron concède ce soir qu’il aurait « pu faire mieux »… C’est le moins qu’il puisse dire ! Alors que le pic de la deuxième vague a été largement dépassé, que les fermetures de classes, voire d’établissements, se sont multipliées ces derniers jours, et que la campagne de vaccination ne décolle pas à la hauteur des besoins, Macron a dû prendre la parole ce soir dans un contexte où tout illustre l’échec de sa politique.

    L’extension à tout le territoire des mesures de confinement et de « freinage » de la pandémie déjà appliquée dans les 19 départements, et la fermeture ces prochaines semaines des établissements scolaires, constituent les principales annonces du soir. Macron et le gouvernement sont donc obligés de faire aujourd’hui ce qu’ils s’étaient jurés de ne pas faire ces dernières semaines. Un terrible aveu de leur faillite. Ces mesures prises tardivement, au pied du mur, ne pourront malheureusement pas empêcher ces prochaines semaines de nouvelles disparitions, de nouvelles tragédies familiales et une grande détresse sociale.

    Pourtant il n’y avait aucune fatalité à en arriver là, tout résulte des choix politiques fait depuis un an : de laffaire des masques manquants jusqu’à cette campagne de vaccination bien trop lente, ce sont bien ce gouvernement et l'industrie pharmaceutique qui portent lentière responsabilité de cette catastrophe sanitaire. « Là où nos voisins ont décidé de confiner (en décembre), nous avons gagné des jours précieux de liberté, garder des jours d'apprentissage pour nos enfants »... Macron peut chercher à garder la face, à la vérité ce sont des jours, des semaines, des mois, précieux dans la lutte contre la pandémie, que ses choix ont fait perdre, et nous en payons touTEs le prix aujourd’hui.

    Notre santé, nos vies, sont des choses trop sérieuses pour les laisser entre les mains des capitalistes et de ceux qui les servent. À nous d'imposer de véritables mesures de santé publique : l’ouverture de lits en réanimation (au-delà des belles promesses une fois de plus renouvelées), l’embauche et la formation massive de personnels de santé ; l’amplification de la campagne de vaccination, ce qui ne peut passer que par la réquisition de l'appareil de production et la levée immédiate des brevets sur les vaccins ; la protection du monde du travail et de l’ensemble de la population (dans les entreprises et les services publics), y compris par la fermeture des lieux si nécessaire. Il y a urgence !

  • Mort de Rémi Fraisse : sept ans plus tard, le déni de l’État continue... 

    Mardi 23 mars, la Cour de Cassation a rendu un arrêt rejetant le pourvoi formé par les proches de Rémi Fraisse suite au non-lieu, formulé par la Cour d’appel de Toulouse en janvier 2020, blanchissant le gendarme auteur du tir de grenade mortel à Sivens le 26 octobre 2014.

    Rémi Fraisse, militant écologiste de 21 ans, avait été tué lors d’une intervention de gendarmes mobiles contre la ZAD de Sivens, mise en place par les opposantEs à un projet de barrage destructeur pour l’environnement. 

    Le projet de barrage a depuis été abandonné, et les grenades alors utilisées par les gendarmes interdites d’utilisation, mais rien n’y fait : l’État persiste dans le déni et l’institution judiciaire le soutient, au terme d’une procédure entachée d’irrégularités manifestes (pas d’appel à témoins, refus d’organiser une reconstitution, etc.).

    Dans un communiqué, la famille de Rémi Fraisse dénonce « le déni par l’État français de la dangerosité de ses armes utilisées en maintien de l’ordre, le déni des violences commises par les forces de l’ordre, le déni d’une doctrine de gestion des foules qui ne protège plus mais qui blesse, mutile et tue » et rappelle que Rémi a été tué lors d’une opération d’une violence extrême dans le seul but « de tenir un chantier vide de tout matériel et alors même que le lendemain, un rapport d’experts allait déclarer le projet de barrage disproportionné et méconnaissant les directives environnement et eau ».

    Les proches de Rémi Fraisse annoncent qu’ils et elles envisagent un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme, et entendent obtenir justice et établir les responsabilités à tous les niveaux, jusqu’au ministère de l’Intérieur, dirigé à l’époque par un certain Bernard Cazeneuve.

    Le NPA exprime toute sa solidarité avec les proches de Rémi Fraisse, et plus largement avec toutes les victimes de violences policières et leurs proches, confrontés au déni organisé aux plus hauts sommets de l’État, et continuera de se mobiliser à leurs côtés. Comme le rappelle la famille de Rémi dans son communiqué : « Pas de justice, pas de paix. Ni oubli ni pardon. Hommage à toutes les victimes de la violence de l’État ».