Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Communiqués du NPA... - Page 54

  • La précarité tue, organisons-nous contre ce système brutal !

    Vendredi 8 novembre, un étudiant de Lyon, militant syndicaliste, a tenté de mettre fin à ses jours en s'immolant par le feu devant le bâtiment du Crous. Un acte politique, brutal, né de l’extrême précarité dans laquelle il était contraint de vivre, après avoir perdu sa bourse de 450 euros.

    Dans le post Facebook où il explique son geste, il dit que ce sont « Macron, Hollande, Sarkozy, et l'Union européenne » qui l'ont tué, par leurs réformes libérales qui n'ont eu de cesse de rogner nos conditions d'étude, nos conditions de travail, mais aussi et en dernière instance nos conditions de vie.

    Cet évènement tragique est bouleversant pour l'ensemble de la jeunesse, car il est l'expression la plus aiguë et la plus douloureuse de la précarité dans laquelle nous sommes plongés. Précarité économique d'abord, liée à la maigreur de nos revenus, des aides que nous percevons et qui continuent d'être tronquées, au chômage auquel nous devons faire face, aux difficultés du logement qui est notre quotidien. Mais aussi précarité liée à l'incertitude de l'avenir, à la dégradation des rapports humains par une mise en concurrence toujours plus forte à la fac et dans le monde du travail, à la menace croissante de phénomènes de crises économiques, sociales et écologiques dont nous ne sommes pas responsables.

    Le NPA Jeunes, organisation anticapitaliste et révolutionnaire de jeunesse, joint sa colère à celles de ses camarades et du reste de la jeunesse. Ainsi, nous appelons à rejoindre les rassemblements qui ont lieu devant les Crous aujourd’hui, mardi 12 novembre. Nous appelons à nous organiser sur nos lieux d'étude et de travail pour apporter une réponse collective à la brutalité de ce système capitaliste, y compris en construisant la grève du 5 décembre et le « touTEs ensemble » contre la réforme des retraites, énième incarnation de la précarisation de la jeunesse et des classes populaires.

    Montreuil le mardi 12 novembre 2019

  • La précarité détruit des vies !

    Ce vendredi 8 novembre 2019, un étudiant de Lyon 2 s'est immolé par le feu devant le CROUS de Lyon. Par ce geste devant un lieu de pouvoir, il voulait dénoncer la précarité organisée par une société capitaliste toujours plus violente : « Cette année, faisant une troisième L2, je n'avais pas de bourses. Et même quand j'en avais, 450 euros par mois, est-ce suffisant pour vivre ? ». Brûlé à 90%, il est aujourd'hui entre la vie et la mort.

    Le NPA exprime tout son soutien à cet étudiant, à ses proches, à son syndicat Solidaires Etudiant.e.s. Notre espoir, notre souhait le plus ardent, est qu’il vive, qu’il guérisse, et qu’il retrouve avec la santé, la force de poursuivre son combat pour un monde débarrassé de l’exploitation, de l’oppression et du racisme.

    Car cet étudiant n’est pas un « paumé » sur lequel il conviendrait d’écraser une larme misérabiliste avant de passer à autre chose. Victime d’une précarité impitoyable qui blesse et tue tous les jours, qui épuise les corps, ferme les esprits et contraint au désespoir, il n’en désigne pas moins lucidement les responsables de ce système insupportable qui écrase des vies pour les intérêts d’une minorité : « J'accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l'UE de m'avoir tué, en créant des incertitudes sur l'avenir de toutEs. J'accuse aussi Le Pen et les éditorialistes d'avoir créé des peurs plus que secondaires ».

    Oui, les choix politiques sont responsables de la situation sociale et des drames individuels. Le NPA dénonce les politiques qui sont menées depuis des dizaines d'années, encore aggravées par Macron, qui accroissent la précarité des classes populaires, des jeunes et des femmes, qui creusent les inégalités et le taux de pauvreté, qui réduisent l'espérance de vie des personnes précarisées, qui n'offrent qu’un avenir bouché à une jeunesse qui en crève.

    Dans sa lettre cet étudiant nous invite à continuer de lutter, notamment pour les 32h de travail hebdomadaire, le salaire étudiant, le salaire à vie. Le NPA partage nombre de ces objectifs, et nous redisons notre espoir de nous retrouver à ses côtés pour les faire aboutir.

    Le NPA appelle à participer massivement au rassemblement contre la précarité étudiante initié par Solidaires Etudiant.e.s, ce mardi 12 novembre à 10h devant le siège du CROUS Lyon-Saint Etienne.

  • Communiqué de Anticapitalistas (État espagnol) à propos des élections du 10 novembre...

    Les élections du 10 novembre ont lieu dans un climat de grande instabilité.
    Les partis majoritaires du système politique espagnol essaient de remettre de l’ordre au moyen de convocations électorales mais la fragmentation politique, combinée à de fortes doses de désafection et à la révolte catalane semblent rendre imposible pour l’instant la tranquilité à laquelle aspire la classe dominante.

    Lire la suite

  • Contre le crime industriel de Lubrizol ! Liberté de manifester !

    Hier soir, mercredi 30 octobre, Emmanuel Macron était de sortie à Rouen. Plus d'un mois après l'incendie de l'usine Lubrizol classée Seveso-niveau haut, le président de la République s'est « osé » à ce déplacement, après avoir fait défiler un à un ses garde-chiourmes, de Philippe à Buzin, pour assurer tout le monde que les odeurs provoquées par l'incendie étaient « gênantes » mais « pas nocives » ou encore que « les produits peuvent être irritants sur le moment ».

    Forts du rapport de ces « experts », il aurait donc fallu conclure que la quantité totale de produits brûlés qui s’élève à 9505 tonnes, dont 5253 tonnes de produits chimiques sur le site de Lubrizol et 4252 tonnes de produits sur le site de Normandie Logistique (parmi lesquels 1691 tonnes de produits Lubrizol) ainsi que le panache de fumée noire de 22 kilomètres étaient polluants... mais pas trop !

    C'est pour dénoncer ce mensonge d'État, cette catastrophe sanitaire, sociale et industrielle, que plusieurs dizaines de personnes ont manifesté hier soir à l'occasion de la venue de Macron pour avoir la vérité sur Lubrizol dont la non sécurisation des lieux avait déjà été pointée.

    Mais la vérité n'est pas dans l'agenda présidentiel: non seulement le déploiement policier était énorme et à l'image de la colère que soulève de plus en plus chaque déplacement de Macron mais surtout, les manifestantEs ont été nassés un peu plus de deux heures, l'un d'eux a même été arrêté. Aucune explication, aucun interlocuteur du côté de la police et un face-à-face avec des forces « de l'ordre » sans matricule. D'ores et déjà des structures syndicales comptent porter plainte. Mais surtout, que Macron le sache : les vies brisées, la santé en danger, ça suffit ! Il est plus que temps d'en finir avec les patrons pollueurs et voyous et les gouvernements à leur solde !

    Rouen et Montreuil, le 31 octobre 2019. 

  • Communiqué du NPA Montreuil : 200 travailleurs immigrés jetés à la rue...

    Le NPA Montreuil s'insurge après l'expulsion de 200 (ou 100 selon certaines sources) travailleurs des locaux de l'Afpa.
    La préfecture fait dans le cynisme le plus total, car c'est à deux jours de la trêve hivernale qu'elle a décidé de jeter ces travailleurs à la rue, sans aucun relogement, dans le froid de l'hiver qui s'installe.

    Pourtant, c'est dans 5 ans que doivent être inaugurés sur ce site ex-Afpa, le nouveau tribunal administratif de Montreuil et la Cour nationale du droit d'asile. Il n'y avait donc aucune urgence sauf celle de coller aux discours racistes et anti-immigrés qui sévissent en France et que relaie le gouvernement.

    Le maire, Patrice Bessac, avait réquisitionné ces bâtiments, il y a 13 mois. Et dans les heures qui ont suivi, le préfet a tout essayé pour le faire fermer. Après avoir relogé dans un nouveau foyer les travailleurs « légaux », il ne restait plus dans les bâtiments de l'Afpa que ceux qui n'avaient pas de bail dans l'ancien foyer Bara.

    N' y a-t-il pas à Montreuil des bâtiments vides à réquisitionner, dans le parc public ou privé, et qui pourraient accueillir temporairement les expulsés de l'Afpa ? Bien sûr qu'il y en a ! Mais la préfecture fait le choix inhumain de pourrir un peu plus l'existence de 200 travailleurs qui ont fui des pays en guerre ou plongés dans la misère, le plus souvent à cause des gouvernements français.

    Le NPA exige la réouverture de l'afpa ou à défaut la réquisition de bâtiments inoccupés appartenant à l'Etat ou à des bailleurs privés. Nous refusons de vivre dans une société où des bâtiments restent vides alors que des êtres humains dorment dehors.

    Le NPA Montreuil appelle toutes les personnes disponibles à se rendre devant les locaux de l'Afpa pour soutenir les expulsés.

  • Solidarité avec le mouvement populaire chilien ! Basta de répression, basta de capitalisme néolibéral !

    Au début de la semaine dernière, la hausse du prix du billet de métro à Santiago, capitale chilienne, a déclenché une vague de protestations initiée par la jeunesse qui a appelé à des journées de « non-paiement du métro ». Ces actions collectives ont été sévèrement réprimées par les carabiniers à l’intérieur même des stations, à coup de gaz lacrymogènes, de charges policières et même par des coups de feu. 

    Non seulement la répression n’a pas découragé la protestation, menée par la jeunesse étudiante, mais elle a gagné du terrain et s’est étendue aux classes populaires, qui vivent dans une précarité permanente alors que les familles de la grande bourgeoisie sont parmi les plus riches d'Amérique latine. Le Chili est l'un des pays les plus inégalitaires au monde.

    Face à cette révolte massive, vendredi dernier, le président multimillionnaire Sebastián Piñera a déclaré l’état d’urgence et le couvre-feu dans la ville de Santiago ainsi que dans plusieurs communes en déployant les militaires dans la rue, une mesure qui rappelle la sinistre époque de la dictature de Pinochet (1973-1989). Malgré cela, les luttes ne s’arrêtent pas et même s’étendent à d’autres villes : ce mouvement est désormais national et le mécontentement social qui s’exprime pointe désormais tout l’héritage de la dictature, mais aussi des décennies de gestion du néolibéralisme par les différents partis au pouvoir depuis 1990. Au Chili, la santé, l’éducation, l’eau, le système de retraites, les transports, etc. sont très largement privatisés et aux mains des capitalistes.

    Selon des données officielles, il y aurait plus de 2000 manifestantEs détenues, plusieurs personnes sont mortes dans le cadre des protestations et il y a des centaines de blesséEs, certaines par balles.

    Nous dénonçons la fuite en avant répressive, réactionnaire et militariste du gouvernement conservateur Piñera.

    Toute notre solidarité va aux luttes du peuple chilien, qui s’inscrit dans une séquence de remontée des luttes à l’échelle de l’Amérique latine et, plus largement, de développement des mobilisations populaires au niveau mondial face au néolibéralisme autoritaire. Nous apportons tout notre soutien aux appels à la grève générale émis par plusieurs syndicats de travailleurEs chiliens, ainsi que par certaines organisations de gauche.

    Nous soutenons également les différents rassemblements internationalistes organisés ces derniers jours à Paris, Toulouse, Grenoble, Lyon, etc. et appelons à multiplier de telles initiatives dans les prochains jours.

    Montreuil, le 21 octobre 2019.

  • À Nanterre, l'extrême droite fuit la mobilisation étudiante sous protection de la police !

    Ce matin, jeudi 17 octobre 2019, l'organisation d'extrême droite « La Cocarde étudiante » est venue en nombre diffuser sa propagande réactionnaire en vue d'élections étudiantes à Nanterre. Hier, ses militants avaient agressé et blessé un étudiant syndicaliste et membre du NPA, Selim, en le traitant « d'arabe » et de « sale gauchiste ».
     
    Les étudiants et étudiantes de Nanterre sont une vaste majorité à soutenir la revendication d'une fac ouverte à tous et à toutes, aux antipodes du projet de la Cocarde étudiante, qui défend la sélection sociale, la préférence nationale et qui est en lien avec Éric Zemmour et Marion Maréchal Le Pen !
     
    Preuve en est, plusieurs dizaines d'étudiants et d'étudiantes ont quitté leurs cours pour se rendre à l'entrée du campus et y faire savoir à la Cocarde étudiante qu'elle n'y est pas la bienvenue.
     
    Aux slogans tels que « Racisme, sexisme, homophobie, à la poubelle ! » ou « Nanterre antifa ! », les militants d'extrême droite ont répondu en sortant matraques télescopiques, gants coqués et gazeuses lacrymogènes. Ces agressions n'ont pas fait reculer les étudiant-e-s mobilisé-e-s : encore plus sont venu-e-s exprimer leur refus des idées d'extrême droite ! 
     
    La police, appelée par la direction de l'université de Nanterre, est intervenue en se plaçant clairement devant la Cocarde étudiante pour la protéger, à côté du chef de la sécurité de Nanterre. On voit bien de quel côté se trouvent les forces de l'ordre : pas celui de la majorité, pas celui de ceux et celles qui défendent la justice sociale et luttent contre l'oppression.
     
    On voit aussi que la Cocarde étudiante, quoi qu'en dise sa rhétorique « anti-système » est bien un chien de garde de l'ordre établi et des réformes anti-sociales de Macron.
    Malgré cela, face à la masse étudiante et aux slogans hostiles, ses membres ont fini par quitter le campus.
     
    Le NPA-jeunes se félicite de ce succès. Militants et militantes syndicalistes, politiques, antifascistes de divers horizons, étudiants et étudiantes non organisés mais révoltés par les idées rétrogrades de l'extrême droite, c'est toutes et tous ensemble qu'il faut agir pour montrer que jamais les idées de haine n'obtiendront le soutien de la jeunesse de Nanterre !
     
    Ce même matin, on apprend que quatre militants du NPA et syndicalistes, Ayoub, Barth, Selim et Victor, ont reçu un arrêté d'interdiction de l'université de trente jours en raison de leur engagement aux côtés des sans-facs ! M. Balaudé, président de l'université de Nanterre, refuse de négocier avec les sans-facs, interdit d'accès des militants qui défendent les droits des étudiant-e-s, et en même temps il tolère et protège l'extrême droite ! 
     
    Le NPA-jeunes appelle les organisations et tous ceux et celles qui ont manifesté leur refus de l'extrême droite ce matin à se rassembler contre sa présence mardi 22 octobre à 12h30 devant le bâtiment de la présidence de l'université de Nanterre (bâtiment B). Ce rassemblement, initialement appelés par les sans-facs, doit être une échéance centrale pour exiger que l'extrême droite dégage de Nanterre. Au côté des sans-facs, ce sera le moment d'exiger :
     
    - l'ouverture de négociations sur l'inscription des sans-facs afin d'aboutir à des affectations. 
    - l'annulation des arrêtés d'interdiction prononcés contre les quatre camarades syndicalistes étudiants et l'abandon de toutes poursuites disciplinaires ou judiciaires.
     
    #PasDeFachoDansNosFacs
    #EtudierEstUnDroitPasUnPrivilège

  • Les prisonniers politiques indépendantistes catalans condamnés à des peines de 9 à 13 ans de prison !

    Communiqué d’Anticapitalistas, section espagnole de la IVe Internationale. 

    Aujourd’hui nous avons appris les peines prononcées contre les prisonniers politiques indépendantistes catalans. Après deux années en prison, Jordi Cuixart, Carme Forcadell, Dolors Bassa, Oriol Junqueras, Jordi Sanchez, Joaquim Forn, Raul Romeva, Jordi Turull et Josep Rull ont été condamnés à diverses peines, entre 9 et 13 ans pour sédition et malversation.

    En premier lieu, nous voulons transmettre notre grande affection aux prisonniers et à leurs familles. Une condamnation si manifestement injuste cherche à briser le moral de ceux qui ont voulu appliquer leurs convictions. Nous sommes certains qu’ils ne ressentiront pas le poids de la solitude : nous essaierons, pour notre part, que notre solidarité se voie et serve à contrecarrer la dureté de la situation actuelle.

    En second lieu, nous attirons l’attention sur le fait que le débat juridique sur la caractérisation des condamnations, tout en étant important en termes de stratégies de défense, ne doit pas masquer le fond politique du sujet. L’autodétermination d’un peuple est un droit. La désobéissance civile pacifique est l’arme de la lutte des classes populaires face à des situations injustes. Face à un système politique héritier du franquisme, bâti pour restreindre les droits collectifs au lieu de les amplifier. Nous Anticapitalistas, nous revendiquons le droit légitime d’appliquer les droits civiques au-delà des limites que leur impose l’État.

    En troisième lieu, nous sommes conscients du fait que la tentative d’écraser le mouvement indépendantiste catalan est un « à bon entendeur » : quiconque désobéira pour exercer un droit sera poursuivi, que ce soit lors d’une grève, en s’opposant à une expulsion ou lors de n’importe quelle action de protestation sociale.

    En ce sens la lutte commune est au dessus des sentiments nationaux : l’internationalisme conséquent est celui qui se solidarise avec l’autre et cherche à créer des liens au travers des droits partagés.

    En quatrième lieu, nous appelons à la mobilisation et exigeons amnistie, liberté et autodétermination. La seule solution possible est que le peuple catalan exerce son droit à décider en paix et en liberté.

     14/10/2019

  • Pour une riposte unitaire face aux attaques islamophobes...

    Depuis plusieurs semaines se multiplient de nouvelles attaques racistes contre les musulmanEs : à la manœuvre l’extrême droite la plus rance, du polémiste islamophobe Éric Zemmour, plusieurs fois condamné pour incitation à la haine raciale mais récemment embauché pour une émission quotidienne par CNews (la chaîne du milliardaire Bolloré), à l’élu régional RN Julien Odoul, qui a cherché à humilier une femme voilée devant son enfant au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

    Le PS, LREM, voire une partie de LR, nous jouent la vertu outragée en critiquant l’attitude de Julien Odoul, mais difficile d’oublier que ce sont aussi eux qui ont propagé le virus islamophobe, notamment depuis le 11 septembre 2001, qui ont voté les lois et circulaires qui tendent à exclure systématiquement les musulmans, et surtout les musulmanes, de l’espace public, et qu’il y a seulement quelques semaines, c’est le « Printemps républicain » qui lançait des attaques islamophobes à propos des affiches de la FCPE.

    Ce qu’ils reprochent en fait à Odoul, c’est davantage la forme que le fond : de dire trop crûment et dans des circonstances qui ne s’y prêteraient pas, ce que tant d’hommes politiques, d’éditorialistes et et de prétendus intellectuels médiatiques, ont déclamé sur tous les tons ces dernières années... Ainsi le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, d’affirmer que le voile n’était « pas souhaitable » dans la société française : les musulmanEs ne seraient acceptables en France que s’ils se font invisibles… Quelques jours plus tôt, Christophe Castaner exposait doctement une liste de prétendus « signaux faibles » qui permettrait de reconnaître un processus de « radicalisation islamiste » comme... la barbe ou la pratique régulière de la prière ! Macron est allé plus loin encore en préconisant une « société de vigilance », dans les faits une politique de délation généralisée vis-à-vis des musulmanEs, qui a de toute évidence inspiré les auteurs du fichier de la fac de Cergy.

    Cette inquiétante opération de stigmatisation n’est pas indépendante du contexte politique. Sorti carbonisé de la séquence politique ouverte par le mouvement des Gilets jaunes, Macron a décidé de jouer sur le terrain la xénophobie et de l’islamophobie. Il espère ainsi attirer à lui les électeurs de LR tentés par le vote RN, ouvrant la porte au racisme le plus décomplexé.

    Le NPA condamne de la manière la plus ferme l’ensemble de ces propos tenus par l’extrême droite ou par tous les partis qui contribuent à l’instauration d’un climat d’hostilité et de suspicion, voire de haine, à l’égard des musulmanEs. Plus que jamais, nous revendiquons l’abrogation de toutes les lois et circulaires islamophobes, et appelons à une riposte unitaire de toute la gauche politique, syndicale et associative.

    Montreuil, le 15 octobre 2019

  • Liberté pour les prisonniers politiques catalans !

    Communiqué du NPA

    Hier, de lourdes condamnations ont été prononcées à l’encontre des leaders indépendantistes catalans : des accusés condamnés à 100 ans de prison et 90 ans d’inéligibilité cumulés ! Un verdict honteux digne du franquisme… Leur « crime » ? Prôner et organiser la sédition avec l’État espagnol. Pourtant, la revendication en faveur de l’autodétermination d’un peuple et la désobéissance civile pacifique face à des injustices font partie des droits démocratiques élémentaires.

    Le NPA condamne cette prétendue « justice », et dénonce également le soutien complice que l’Union européenne - tout particulièrement le gouvernement français - apporte depuis le début au gouvernement de Madrid. Nous avons toujours défendu les droits du peuple catalan bafoués par le régime héritier du franquisme, et voulons à nouveau exprimer notre totale solidarité. Nous exigeons la libération des prisonniers politiques catalans et l’amnistie des condamnés.

    De puissantes mobilisations sont en cours en Catalogne Sud pour réclamer la « liberté pour les prisonniers politiques », avec une grève générale annoncée pour vendredi. Cette lutte du peuple catalan, contre la répression et les dérives autoritaires, est la nôtre !

    Montreuil et Perpignan le mardi 15 octobre 2019