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Communiqués du NPA... - Page 55

  • Retraites : contre l'enfumage, préparons la mobilisation...

    Comme d’habitude, c'est à la mi-juillet que le gouvernement fait ses mauvais coups... Il a décidé de rendre publiques les propositions du haut commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye qui prépare une baisse générale des pensions pour la très grande majorité des retraitéEs.

    Les préconisations du rapport Delevoye n'ont qu'un objectif : réduire le « coût » du droit inaliénable à bénéficier de pensions assurant des conditions de vie à la hauteur des richesses produites, en progression constante alors que les pensions sont en baisse régulière.

    L'allongement de l'espérance de vie et les évolutions démographiques rendraient trop coûteux notre système de retraite par répartition. 

    En réalité, l'espérance de vie en bonne santé ne progresse quasiment plus en raison de l'aggravation des conditions de travail et de vie et des reculs de l'âge de la retraite déjà engagés.

    Quant au financement du système de retraite, la suppression de l'ensemble des exonérations de cotisations patronales, la réduction du chômage et l'égalité salariale hommes-femmes l'assureraient sans problème.

    Enfin, les régimes « spéciaux » résultent le plus souvent de la prise en compte de particularités de multiples professions, notamment en terme de pénibilité. Les présenter comme des avantages voire des privilèges n'a comme fonction que de préparer la liquidation de dispositions prenant en compte, en partie, des conditions de travail particulières. 

    Le rapport Delevoye est présenté à grand renfort d’enfumage et de mensonges. Enfumage avec un prétendu maintien de l'âge légal de départ en la retraite, de fait effacé par la mise place d'une décote pour tout départ avant cet âge. Le « libre » choix de départ, présenté comme âge d'équilibre, sera en réalité reporté à 64 ans dès la mise en place de la contre-réforme avec une évolution à l'allongement de la durée du travail d'ores et déjà prévu. 

    Mensonge dans l'affirmation que le remplacement du système de répartition par le système à points améliorera les retraites. Ce système ne permettrait pas mieux de compenser les aléas des parcours professionnels, notamment pour les femmes ; le niveau des pensions sera soumis à l'arbitrage, au choix, des gouvernements au fil des politiques d'austérité et des avantages maintenus pour les patrons ; la prise en compte de la pénibilité continuera à être combattue par le patronat.

    La transformation du système de retraite a pour objectif de verser des pensions a minima pour l'immense majorité et d'ouvrir un large champ de développement pour les logiques assurantielles privées et accessibles seulement à celles et ceux qui en auront les moyens.

    Les organisations syndicales, en particulier celles qui s'opposent à la modification globale du système des retraites, doivent refuser toute poursuite de semblant de discussion, aménagement, concertation.

    Il faut engager dès maintenant la construction d'un front unitaire syndical, politique, associatif pour favoriser le développement de la mobilisation qui seule peut faire reculer le gouvernement. Un gouvernement qui d'ores et déjà envisage de ne présenter son projet de loi qu'après les élections municipales de 2020. Mais c'est dès la rentrée de septembre que la mobilisation doit commencer à se construire. Les Gilets jaunes ont montré que détermination, radicalité et persévérance peuvent reculer le pouvoir. L'enjeu pour toutes et tous mérite de jeter toutes nos forces dans cette bataille. 

  • De Rugy parti, leur politique reste… Dehors ce gouvernement !

    Face à l’ampleur du scandale Rugy, le ministre aux goûts de luxe a donc été obligé de démissionner aujourd’hui. Il faut dire que les révélations concernant ses pratiques illégales (et scandaleuses) commençaient à s’accumuler. Comme le clamait ce dimanche 14 juillet une pancarte de Gilets jaunes sur les Champs-Élysées, « Homard m’a tué » ! Bouteilles de vin à 500 euros, dégustation de homards entre gens de bonne compagnie, et l’amour de l’opulence : sèche-cheveux à 500 euros avec feuilletage en or, 63 000 euros de rénovation du prétendu « taudis » abandonné par Hulot au ministère de l’Écologie… De Rugy savait se soigner... sur le dos de la collectivité !

    Cette affaire confirme que les mœurs du « nouveau monde » ne sont guère nouvelles. Ces derniers jours, Macron et son gouvernement nous d’ailleurs ont infligé une nouvelle démonstration de leurs choix politiques : une solidarité sans faille avec les puissants comme Rugy, même quand ils mentent et dilapident l’argent public.

    Tout cela a de quoi faire péter les plombs à toutes celles et ceux d’en bas - Gilets jaunes, urgentistes, salariéEs, entre autres celles et ceux de la fonction publique - qui souffrent d’avoir toujours moins de moyens matériels et humains. Et en réponse, ce pouvoir contesté par les mobilisations ne sait que renforcer ses méthodes autoritaires pour passer en force, comme l’ont montré les arrestations et gardes à vue survenues dimanche sur les Champs-Élysées contre des Gilets jaunes à qui on n’avait pourtant rien à reprocher, ou la violente intervention contre les sans-papiers « Gilets noirs » qui occupaient le Panthéon le 12 juillet…

    La démission de Rugy témoigne de la fragilité du gouvernement, mais ne doit pas faire illusion : leur politique est toujours là, et la lutte contre Macron et son monde doit se poursuivre et s’amplifier.Il y a urgence à construire, dans la rue et les mobilisations, un front de résistance solidaire du monde du travail, de la jeunesse, des quartiers populaires... 

    Trois ans après la mort d’Adama Traoré suite à des violences policières, la marche à Beaumont-sur-Oise ce samedi 20 juillet, est dans les jours qui viennent le meilleur moyen de préparer la rentrée, pour défendre nos revendications sociales, écologiques et démocratiques.

    Montreuil le mardi 16 juillet 2019

  • 14 juilllet. Interpellations préventives de Gilets Jaunes : stop à l’autoritarisme !

    De Rugy à la tribune officielle, les Gilets Jaunes en garde à vue... Voici un résumé de cette matinée du 14 juillet et de l’action de ce gouvernement depuis 8 mois.

    Depuis 8h45, Jérôme Rodrigues et Maxime Nicolle ont été placés en garde à vue, rejoints par 8 autres Gilets Jaunes, tandis que d’autres Gilets Jaunes connus comme Eric Drouet ou Sophie Tissier étaient interpellés pour les écarter du défilé. En prime Jérôme Rodrigues, alors qu’il circulait seul aux abords des Champs-Élysées, avait auparavant été frappé d’une amende de 135 euros ! Motif : « manifestation illicite » selon le parquet. Pourtant, aucune manifestation n’ayant été déclarée, celle-ci n’avait pu être interdite, et au moment de leur interpellation, ces figures des Gilets jaunes n’avaient pas d’autre activité que d’être présents. Il s’agit donc d’interpellation au faciès, alors qu’aucun délit ne pouvait être reproché. Ce qui s’appelle des « arrestations politiques » visant à bâillonner des opposants.

    Mais ces interpellations n'ont pas suffit pour empêcher des groupes de Gilets jaunes de siffler copieusement Macron et de réclamer sa démission alors qu’il se pavanait sur son « command-car ». Car ce gouvernement de riches pour les riches, qui se solidarise du gaspillage de l’argent public par l’un de ses membres, ne peut que provoquer toujours plus de colère. La répression, y compris préventive, ne viendra certes pas à bout des révoltes, mais elle met par contre dangereusement en péril des droits démocratiques minimum, à commencer par celui d’exprimer une opinion et de s’opposer au gouvernement.

    Le NPA affirme sa solidarité avec la colère sociale que les Gilets jaunes continuent d’exprimer depuis 8 mois, sous toutes les formes. Et il y a de quoi manifester notre colère quand Macron se gargarise d’un programme à 9 milliards d’euros pour construire des sous-marins nucléaires et s’extasie devant des « bijoux de technologie » Griffon qui coûteront plus de 5 milliards... Cela alors que ses ministres expliquent qu’il n’y a pas de fric pour les urgences hospitalières, ni la lutte contre les violences faites aux femmes ! Toutes nos colères doivent s’exprimer, c’est toutes et tous ensemble que nous pouvons défendre nos droits et imposer la satisfaction de nos besoins individuels et collectifs.

    Stop à l’autoritarisme, liberté de manifester !

    Montreuil le dimanche 14 juillet 2019

  • Service national universel : discipline militaire et propagande nationaliste, les jeunes ne se laisseront pas dresser...

    Cérémonie au drapeau, Marseillaise à la pelle, privations de liberté et punitions militaires ; les premières images du SNU n’ont fait que confirmer le caractère réactionnaire et nationaliste de cette nouvelle mesure du gouvernement. Si nous n’avons assisté cette année qu'à la phase d'essai avec quelques milliers de jeunes, ce « service » d'un mois a vocation à devenir obligatoire pour touTEs les jeunes de 16 ans d'ici 2026, sans possibilité d'exemption.

    Cette mesure est la cerise sur le gâteau d'une politique qui dure depuis des années de la part de la classe dominante.

    D'un côté, celle-ci enchaîne les attaques contre touTEs les travailleurEs, et parmi elles et eux les jeunes qui arrivent sur le marché de l'emploi. Augmentation de la durée légale du travail, réforme des retraites, vague de licenciements dans l'impunité pour des entreprises qui engrangent des milliards de profits et des millions d'argent public... La politique de la bourgeoisie propose aux jeunes cette alternative : chômage ou boulots précaires.

    De l'autre côté, l'accès à l'éducation, déjà rivé d'inégalités pour les jeunes de classes populaires, leur est progressivement réduit. ParcourSup, augmentation des frais d'inscription dans le supérieur, réforme Blanquer... Rien que ces dernières années, les bancs des écoles et des universités ont fait l'objet d'un tri social méthodique, faisant ainsi des économies sur celles et ceux que l'on destine à devenir une main d'œuvre malléable et mal payée. Après ça, le gouvernement a beau jeu de défendre son SNU au nom de la « mixité sociale » !

    Mais le gouvernement se méfie de celles et ceux à qui il promet un avenir de galères. Le SNU, c'est mettre au pas les jeunes et leur inculquer des valeurs qui ont tant de fois sauvé la mise à tous les bourreaux. La discipline, l'obéissance aux ordres, sans oublier le « patriotisme » que l’on propose à la jeunesse, cachent derrière le drapeau tricolore l'exploitation, l'oppression et les guerres dont les capitalistes français sont responsables à travers le monde.

    Et dans ce contexte de montée des idées réactionnaires, les politiciens de gauche comme d'extrême droite jouent la surenchère nationaliste, chacun proposant sa propre mouture du SNU. Mais la solution n'est ni d'en allonger la durée, ni d'assurer sa propagande nationaliste dans l'enceinte de l'« école de la République », ni encore de changer la couleur de l'uniforme.

    En décembre, les jeunes se sont mobiliséEs contre la politique de tri social dans l'éducation. Depuis mars, les jeunes sortent dans la rue de manière déterminée et massive contre la destruction de la planète. C'est ce même chemin de la lutte qu'il faut retrouver pour s'opposer au SNU.

    L’horizon des jeunes ne doit pas être de se résoudre à payer les pots cassés du capitalisme à la place des responsables. C'est en s'organisant collectivement qu'elles et ils pourront faire face à cet embrigadement rétrograde, et espérer faire reculer le gouvernement.

    Nous, les jeunes du NPA,  affirmons notre internationalisme et notre volonté de nous mobiliser dès la rentrée, aux côtés de touTEs les jeunes, contre le Service national universel.

    Communiqué du 4 juillet 2019, Paris.

  • Libérez Carola Rackete et Pia Klemp, ouvrez les frontières !

    Dans la nuit de vendredi à samedi, le bateau Sea-Watch 3 est entré dans le port de Lampedusa en Italie. À son bord se trouvaient 42 migrants sauvés des eaux 17 jours plus tôt, ce qui n’a pas empêché l’assaut contre le bateau humanitaire mené par un navire de guerre dépêché par le ministre de l’Intérieur d’extrême droite Salvini… Et une fois le bateau arraisonné, sa capitaine Carola Rackete, qui avait forcé le blocus des eaux territoriales italiennes, a été arrêtée par une vingtaine de policiers et assignée à résidence… Pour le ministre néo-facho Salvini, il s’agit d’« une criminelle au service des passeurs » qui mérite la prison notamment pour « résistance à un navire de guerre ». Elle risque jusqu'à 10 ans de prison !

    Carola Rackete assume son geste : « Ce n'était pas un acte de violence, seulement de désobéissance. […] Mon objectif était seulement d'amener à terre des personnes épuisées et désespérées. […] Si nous ne sommes pas acquittés par un tribunal, nous le serons dans les livres d’histoire. » Elle a raison ! C’est aussi le cas d’une autre capitaine, Pia Klemp, accusée elle aussi par la justice italienne d’aide à l’immigration clandestine et de complicité avec les « passeurs » alors qu’elle a sauvé plus d’un millier de vies en Méditerranée, qui risque vingt ans de prison, ainsi qu’une amende de 15 000 euros pour chaque vie qu’elle aura sauvée !

    S’il s’agit de la mise en œuvre par l’extrême droite italienne de sa politique dégueulasse, celle-ci se déroule avec la complicité passive des gouvernements et institutions européennes, à commencer par celle du gouvernement français. Comment pourrait-il en être autrement, lui qui il y a quelques mois refusait, dans les mêmes conditions, d’accueillir l’Aquarius, et qui n’a à aucun moment proposé d’accueillir le Sea Watch 3 malgré les appels de détresse de ce dernier ?

    Contre la criminalisation de la solidarité, le NPA exige l’arrêt des poursuites contre Carola Rackete et Pia Klemp, et leur libération immédiate. Contre l’Europe forteresse, cette Europe criminelle, la libre circulation des personnes doit être un droit, et l’ouverture pure et simple des frontières une mesure d’urgence.

    Montreuil, le lundi 1er juillet 2019. 

  • Sonia Jebali à nouveau en grève de la faim : du travail pour les syndicalistes tunisiennes blacklistées !

    Cinq ans après la lutte internationale menée par Sonia Jebali et ses camarades de l’usine Latelec pour l’amélioration de leur condition de travail et contre la féroce répression antisyndicale menée par cette filiale de Latécoère cliente de Airbus et de Dassault Aviation, Sonia est à nouveau en grève de la faim pour revendiquer du travail dans la fonction publique.

    En 2011, au moment de la révolution qui a fait chuter Ben Ali, l’ancien dictateur tunisien, Sonia Jebali monte un syndicat UGTT (Union générale tunisienne du travail) combatif et soutenu par l’ensemble des ouvrierEs de l’usine. Le syndicat stoppe les multiples violations commises à l’encontre des travailleurs/ses, mais la répression patronale s’abat contre les ouvrières et les syndicalistes les plus combatives qui sont licenciées. Elles mènent la lutte, créent des comités internationaux de solidarité avec des syndicats et partis, dont le NPA, entament des tournées en particulier en France où se trouvaient les donneurs d'ordre et se mettent en grève de la faim. Les ouvrières sont réintégrées, mais pas les syndicalistes.

    Depuis, Sonia Jebali s’acharne à retrouver du travail, mais elle est blacklistée dans toutes les entreprises privées du pays. Atteinte d’une maladie grave, non prise en charge par la sécurité sociale tunisienne et qui l’oblige à suivre un régime alimentaire sévère et très cher, elle demande à être embauchée dans la fonction publique pour ne pas mourir de faim.

    Le NPA apporte son entière solidarité à Sonia Jebali en grève de la faim depuis le 17 juin à la Ligue tunisienne des droits de l’homme, ainsi qu’à Besma Mahmoudi une autre tunisienne privée d'emploi qui a également entamé une grève de la faim dans les mêmes locaux.

    Le NPA dénonce la politique antisyndicale des autorités tunisiennes et interpelle l’UGTT, la puissante centrale syndicale tunisienne, afin de trouver d’urgence une solution pour Sonia Jebali et Besma Mahmoudi.

    Montreuil le jeudi 27 juin 2019

  • Retraite, chômage, licenciements : organisons une riposte unie...

    Avec les attaques contre les retraites et l’assurance chômage, le gouvernement veut en finir avec toutes les protections sociales des salariéEs. Une bataille cruciale s’annonce, nous devons la préparer pour gagner. Après avoir attaqué les cheminotEs, les jeunes (avec la sélection et le retour du service militaire – SNU) et les enseignantEs, Macron et son gouvernement veulent attaquer un élément clé de la solidarité entre travailleurs/ses : la protection sociale.

    Attaques contre les chômeurs/ses et les retraites

    En introduisant la retraite par points, ils veulent individualiser le montant des pensions, produit d’un rapport de force issu des luttes collectives et solidaires. « L’âge pivot » à 64 ans est un nouveau recul de la durée de cotisations pour bénéficier une retraite correcte, et le journal Capital annonce déjà que cette « âge pivot » pourra d’ailleurs être reculé à l’avenir, tandis que le Premier ministre reconnaît que son but est « d’inciter à travailler plus longtemps ».

    La nouvelle réforme de l’assurance chômage va, elle, conduire à la radiation de centaines de milliers de personnes : pour bénéficier de l’assurance chômage, il faudra avoir travaillé 6 mois sur une période de 24 mois, au lieu de 4 mois sur une période de 28 mois... Les indemnisations vont diminuées car celles-ci ne seront pas calculées sur les revenus des jours travaillés mais sur une moyenne sur le mois. Il sera aussi plus difficile de cumuler un emploi et des indemnités. Ainsi, ce sont 3,4 milliards d’euros qui seraient économisées sur le dos des chômeurs/ses ou de celles et ceux qui ont des emplois à temps partiels ou irréguliers.

    Travailler moins pour travailler touTEs !

    Le gouvernement ne fait même plus semblant de prétendre qu’il met en place ces « réformes » pour « sauver la Sécu » ou le « modèle social français »... Il attaque les droits des salariéEs. Avec la réforme des retraites, celles et ceux qui ont un emploi vont travailler plus longtemps alors que l’on travaille de plus en plus dur, et la réforme de l’assurance chômage réduit les allocations de celles et ceux qui voudraient pourtant travailler.

    Les licenciements, les suppressions de postes sont nombreux, tant dans le privé que dans le public : à Whirlpool, Ascoval, Carrefour, Auchan et General Electric, mais aussi dans les services publics où Macron veut supprimer 120 000 postes durant son quinquennat.

    Il y aurait pourtant une solution simple : interdire les licenciements, réduire le temps de travail pour supprimer le chômage, sans perte de salaire, embaucher massivement dans les services publics (l’actuelle grève des urgences, qui connaîtra une nouvelle journée de mobilisation ce mardi 2 juillet, en est un exemple), au lieu de multiplier les contrats précaires et de privatiser (comme le gouvernement cherche à le faire avec Aéroports de Paris).

    Construire les résistances, coordonner la gauche qui lutte

    Gouvernement et patronat ne céderont rien sans réaction de notre camp social. Nous avons besoin d’une riposte de tous les salariéEs. La CGT de Ford Blanquefort, entreprise menacée de fermeture dans quelques mois, appelle à coordonner les équipes qui souhaitent se mobiliser contre les licenciements, notamment celles et ceux qui se sont retrouvés à Belfort pour General Electric le week-end dernier. C’est la voie à suivre.

    Nous avons également besoin que toutes les organisations - partis, syndicats, associations - la gauche sociale et politique qui veut lutter, se réunissent pour coordonner les résistances, construire les grèves et les mobilisations qui pourront faire reculer les capitalistes, les patrons et ce gouvernement à leur service.

    Mardi 25 juin 2019

  • Philippe Poutou à Belfort pour exprimer la solidarité du NPA contre les 1000 licenciements de General Electric...

    General Electric est, à bien des égards, symbolique de l’évolution du capitalisme et de l’urgence de contester l’économie de marché et la loi du profit.

    La présence du groupe à Belfort depuis 1879, les milliards d’argent public distribués aux différents propriétaires, et surtout la vie des dizaines de milliers de travailleurs et de travailleuses structurée par cette entreprise durant ces décennies, fondent la colère de la population après la dernière entourloupe de GE soutenu par Macron.

    En 2014, c’est Macron qui a organisé le rachat-cadeau de la branche turbines d’Alstom par GE en prétendant « sauver les emplois » et même garantir la « création de 1000 emplois ». 5 ans après, les 1000 emplois supplémentaires se transforment en 1000 suppressions d’emploi. Ce n’est pas de la mauvaise magie mais l’application de la logique économique et de la liberté des actionnaires de décider, au nom du « droit de propriété », de la vie de milliers de familles (car il faut y ajouter les emplois induits qui disparaîtraient également).

    C’est cette logique, appliquée mécaniquement, accompagnée par le gouvernement de Macron au service des riches, qui est à l’œuvre à Ford, à Ascoval, à Whirlpool, à Carrefour, à New Look, à La Poste ou dans la fonction publique. 

    Contre cette logique, le NPA défend l’interdiction de tout licenciement par le partage du travail, la planification de la transition vers des productions respectant les besoins de la population et de l’environnement, y compris par la remise en cause du droit de propriété.

    C’est pour cela que Philippe Poutou, porte-parole du NPA et salarié de Ford, menacé de perdre son emploi le 1er octobre, sera présent dans la manifestation des salariéEs et de leurs familles, samedi 22 juin à Belfort.

    Montreuil, le 21 juin 2019 

  • Résistons au rouleau compresseur, touTEs ensemble !

    Dimanche, aux environs de 6h du matin, notre camarade Gaël Quirante, membre de la direction du NPA et secrétaire départemental de Sud Poste 92, a été arrêté chez lui par la police et placé en garde à vue. Un exemple de la montée en puissance de la répression contre toute contestation sociale.

    Pouvoir, police et patrons contre nos revendications

    Si Gaël a été arrêté, ce n’est pas pour « dégradation de biens de La Poste », car c’est bien La Poste qui dégrade le service public, fermant 500 bureaux par an et ayant supprimé 100 000 emplois en dix ans ! C’est parce que depuis bientôt 15 mois, lui et ses 150 collègues du 92 ont engagé un véritable bras de fer avec la direction de La Poste pour stopper la suppression des tournées, l’augmentation de la charge de travail et les réorganisations qui feront voler en éclats le service public postal.

    Les discriminations, voire la répression, contre les militantEs syndicaux sont quotidiennes de la part des patrons d’entreprises et des dirigeants-managers dans les services publics. De façon plus globale, il suffit de regarder comment le mouvement des Gilets jaunes a été traité depuis la mi-novembre pour comprendre que ce pouvoir, qui n’entend rien céder sur le fond, réprime très durement…

    Pourtant forcément partiels, les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur rendus publics il y a quelques semaines, parlent d’eux-mêmes : 8700 gardéEs à vue, 13 460 tirs de LBD 40, 1428 tirs de grenades lacrymogènes instantanées explosives, et 3830 blesséEs (dont des dizaines de mutiléEs à vie) !

    L’autoritarisme et la répression en marche

    La cheffe de l'IGPN, la police des polices, « réfute totalement le terme de violences policières »… Pourtant, depuis plusieurs mois, le Défenseur des droits, le Parlement européen, le Conseil de l’Europe et l’ONU s’inquiètent des violences policières et des restrictions des libertés publiques. Des condamnations unanimes, également venues d’ONG et d’associations des défense des droits humains, de syndicats de magistrats, et même de syndicats de policiers... 

    Le pouvoir a choisi de nier l’existence des violences policières… faisant même porter la responsabilité des blessures et mutilations aux Gilets jaunes eux-mêmes ! Ces discours se sont traduits par en actes avec une répression tous azimuts, mais aussi par l’adoption de la loi dite « anticasseurs » en mars dernier (en réalité une loi anti-manifestations), la multiplication des commandes de nouvelles armes de guerre pour la police et la gendarmerie, les interdictions hebdomadaires de manifester, des arrestations de journalistes, etc. 

    Stopper la fuite en avant

    Comme contre toutes les attaques programmées (suppression d’emplois publics, licenciements, retraites, droits des chômeurEs), la résistance doit s’organiser contre l’autoritarisme, les violences policières, et la justice aux ordres. Se battre contre les législations réactionnaires (telle la loi « anti-casseurs »), soutenir tous les répriméEs, toutes les victimes des violences, interdire les armes de guerre (LBD et grenades), défendre les libertés publiques, nécessitent de construire les convergences nécessaires.

    Pour aider les résistances, il faut unir nos forces, les coordonner dans la durée, à commencer par celles des organisations (syndicales, politiques ou associatives), des courants et équipes militantes, de toute la gauche qui veut lutter contre Macron et le patronat. Se regrouper pour agir ensemble et débattre des perspectives pour reprendre la main, il n’y a pas d’autres voies pour stopper l’offensive antisociale et sécuritaire.

    Lundi 17 juin 2019

  • L’État doit libérer Gaël Quirante, et la Poste céder aux revendications des grévistes du 92 !

    C’est aux environs de 6h dimanche matin que notre camarade Gaël Quirante, membre du comité exécutif du NPA, secrétaire départemental de Sud Poste 92, a été arrêté chez lui par la police et placé en garde à vue, une garde à vue prolongée. C’est donc dans les locaux de la Sûreté territoriale à Paris qu’il a passé la nuit.
    Depuis bientôt 15 mois, lui et ses 150 collègues du 92 ont engagé un véritable bras de fer avec la direction de La Poste pour stopper la suppression des tournées, l’augmentation de la charge de travail et les réorganisations qui feront voler en éclats le service public postal. Mais on n’oublie pas que l’étincelle a été l’autorisation de le licencier, accordée par Muriel Pénicaud en mars 2018 contre l’avis de l’Inspection du travail. C’est dire si côté acharnement, la direction de La Poste sait être tenace lorsqu’il s’agit de se débarrasser de syndicalistes trop revendicatifs au goût du patronat et de l’État. 
    C’est donc pour « dégradation de biens de La Poste » que Gaël est retenu depuis hier matin. Pourtant c’est La Poste qui dégrade le service public en fermant 500 bureaux par an et en ayant supprimé 100 000 emplois en dix ans ! D’ailleurs, les postierEs du département des Hauts de Seine le savent bien, votant à 52 % pour un syndicat combatif et sans accointance avec la direction de La Poste.
    La direction de La Poste s’acharne en refusant de signer un protocole de fin de conflit discuté depuis des mois avec les grévistes, envoyant comme réponse aux demandes de négociations des vigiles et des huissiers. Dans ce cadre, prolonger la garde à vue de Gaël sur un dossier aussi vide montre bien que la police et la justice roulent pour la direction de la poste. Signalons aussi qu’un journaliste à été placé en garde à vue hier pour avoir couvert l’occupation du siège de la Poste, et d’autres postiers en grève sont aussi visés... Nous ne sommes pas dupes : tout cela n’est qu’un moyen pour affaiblir la mobilisation et empêcher la réussite de la journée de grève appelée dans le 92 aujourd’hui.

    Nous savons que les postierEs du 92, leurs soutiens, leurs amiEs, leurs camarades, sont plus déterminés que jamais pour faire libérer Gaël et gagner cette grève ! Dès aujourd'hui, ils nous donnent rendez-vous et nous serons à leurs côtés : rassemblement devant le commissariat du 15e arrondissement à 12h30 (250 rue de Vaugirard, métro Vaugirard ligne 12) pour continuer d’exiger la libération de Gaël.

    Montreuil le lundi 17 juin 2019