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Communiqués du NPA... - Page 62

  • Face à la contre-révolution militaire, vive la lutte du peuple...

    Ce matin (3 juin), l’armée soudanaise a envoyé les paramilitaires des Forces de soutien rapide commandées par le général criminel Hemedti, n°2 du Conseil militaire au pouvoir, pour déloger violemment le sit-in organisé depuis avril devant le siège de l’armée à Khartoum. Depuis, le chaos règne, avec des tirs à balles réelles sur les manifestantEs, et même si les informations sont souvent floues, on dénombre probablement déjà des dizaines de morts. 

    En lançant l’assaut sur les manifestantEs, le pouvoir tente d’écraser le soulèvement du peuple soudanais qui, après avoir obtenu le débat d’al-Bachir et à la lumière du précédent égyptien, refuse que l’armée monopolise le pouvoir au moyen du Conseil militaire, et exige une transition assurée par un Conseil souverain dans lequel les civils seraient majoritaires. 

    C’est ce que refuse l’armée qui, feignant de négocier, s’est organisée pour tenter d’en finir, militairement, avec la contestation, afin de conserver le pouvoir contre les aspirations démocratiques et sociales qui s’expriment au Soudan. Face à la brutale répression, les appels à la résistance, à la mobilisation et à la désobéissance civile se multiplient dans le pays.  

    Le NPA condamne les violences contre-révolutionnaires perpétrées par l’armée et réaffirme son soutien au soulèvement populaire au Soudan. Nous appelons toutes les forces, syndicales, politiques, dans la jeunesse, à la solidarité internationale avec le peuple soudanais en lutte pour la démocratie et la justice sociale.

    Montreuil, le 3 juin 2019. 

  • L’urgence de construire une alternative anticapitaliste et internationaliste...

    Face au danger de l’extrême-droite,

    L’urgence de construire une alternative anticapitaliste et internationaliste

    Les résultats des élections européennes confirment la crise politique en France comme en Europe : 50 % d’abstention, des votes pour l’extrême-droite très élevés, des partis de gouvernement globalement discrétisés mais qui sauvegardent leur capital électoral. Contre le capitalisme, pour la justice sociale, il manque - encore et surtout - une voix pour le monde du travail.

    L’extrême-droite menace

    Comme en 2014, le Rassemblement national arrive en tête en s’appuyant sur le rejet de l’Union européenne pour dévoyer les colères sur le terrain du racisme et de la lutte du touTEs contre touTEs.

    Avec ses comparses en Italie, en Belgique ou en Hongrie, il incarne un danger mortel : celui de la concurrence la plus féroce entre les pays, avec les conséquences dramatiques qui en découleraient pour les classes populaires, pour les femmes, pour les immigréEs, et pour l’ensemble des droits démocratiques et sociaux.

    Les partis de gouvernement sauvent leurs places

    Bien que totalement désavoués par les mobilisations de ces derniers mois , Macron et LREM parviennent à limiter la casse. De la même façon, en Allemagne et dans l’État espagnol, la droite ou le PS se maintiennent bien que leurs politiques aient aussi été rejetées par les populations. Ces forces vont dominer le futur parlement européen, ce qui montre une fois de plus le caractère antidémocratique de ces institutions.

    Ces formations se présentent comme des remparts contre l’extrême-droite. Mais ce sont les politiques qu’elles mènent, de casse des droits sociaux, de privatisations, de mépris contre les classes populaires, qui nourrissent en réalité l’extrême-droite.

    Les Verts ont remporté des scores importants en s’appuyant sur des préoccupations écologiques grandissantes et des mobilisations pour la justice climatique. Avec aux alentours de 30 % des voix, les partis de gauche sont globalement au plus bas, payant leur participation aux politiques libérales, notamment dans le cadre de l’Union européenne, leur division et les difficultés de mobilisations sociales qui ont du mal à gagner.

    Lutter, débattre, construire

    La crise économique, sociale, écologique, va continuer à se renforcer et le choix à faire est de plus en plus net : soit l’extrême-droite prend de plus en plus de place - jusqu’au pouvoir ? - car les partis de gouvernement n’arrêteront pas son avancée, soit le monde du travail parvient à surmonter ses faiblesses pour construire une véritable alternative aux politiques libérales et/ou nationalistes.

    Il est vain de vouloir aménager le système. Nous avons besoin d’une gauche radicale, indépendante des institutions, anticapitaliste et internationaliste, pour la rupture révolutionnaire avec le système, et dont le centre de gravité est la défense concrète du monde du travail.

    Il y a urgence à construire une représentation politique pour tous les exploitéEs. Sans nier les désaccords qui existent, par la discussion et la confrontation des points de vue, nous voulons œuvrer à l’unité de notre camp social, être capable de s’unir pour agir contre le gouvernement, contre la répression, pour nos revendications sociales, démocratiques et écologiques. Il est déjà possible de se coordonner pour que les luttes gagnent ensemble au lieu de perdre les unes après les autres.

    Pour ces mobilisations, à ce travail de construction, urgent et nécessaire, le NPA entend prendre toute sa part.

  • Européennes : attention, danger ! Des mobilisations à amplifier, une perspective anticapitaliste à construire...

    Les vents mauvais continuent de souffler sur l’Europe. Sur les braises d’une Union européenne faite pour les banques et par les barbelés, l’extrême droite engrange le fruit des colères légitimes pour les dévoyer sur le terrain du racisme et de la lutte du touTEs contre touTEs. L’opération de Macron - transformer l’élection en plébiscite pour sa politique, celle là-même qui est contestée depuis six mois dans la rue et sur les rond-points - a échoué : ce scrutin est devenu un référendum anti-Macron au seul profit du Rassemblement national, que Macron et LREM ont désigné durant la campagne comme leur seul adversaire, au sein d’une alternative mortifère.

    Le Pen et Macron, les deux meilleurs ennemis ont fait cavalier seul dans les urnes sur le dos des intérêts du monde du travail, de la très grande majorité de la population. Arrivé en tête ce soir, le danger du RN, notre pire ennemi, est donc lourd. D’autant plus dans un tableau où les forces de gauche sont historiquement faibles. Si EELV a pu profiter notamment des préoccupations écologiques grandissantes et des mobilisations pour la justice climatique pour engranger des voix, le faible score des autres composantes de la gauche - quels que soient leur histoire et leur programme - est un signal adressée à touTEs.

    Plus que jamais, l’heure est à la construction des résistances, à travailler à leur convergence. Les votes ne nous protègent pas des injustices sociales, de la casse des services publics, du racisme et de la xénophobie, du réchauffement climatique, nous en avons encore la preuve ce soir. Sur les lieux de travail et d’étude, sur les ronds-points, nous devons nous organiser, débattre de comment, ensemble, notre camp social peut reprendre la main et remporter des victoires sur nos revendications. Les résultats de ce soir, s’ils sonnent comme un avertissement, ne font pas disparaître les luttes de ces derniers mois qui doivent continuer.

    Ces résultats montrent aussi que les petits calculs boutiquiers ne peuvent plus être de mise. Personne ne peut prétendre représenter à lui seul un quelconque rassemblement, une quelconque expression populaire des intérêts de la majorité. Il y a urgence à tracer une perspective d’émancipation, révolutionnaire, à regrouper les forces de l’anticapitalisme, à reconstruire une représentation politique pour les exploitéEs.

    Contre les ennemis du monde du travail, meilleurs amis du capital, le combat continue.

    Montreuil le dimanche 26 mai

  • Agression homophobe à La Roche-sur-Yon : qui sont les responsables ?

    Samedi 18 mai, journée internationale contre l'homophobie et la transphobie, le Centre LGBT de Vendée tenait un stand d'information et de sensibilisation à La Roche-sur-Yon quand une bande d'une vingtaine de jeunes hommes, certains habillés avec des sweats de la Manif pour tous, a agressé les personnes présentes sur le stand, détruisant une partie des animations. Les militantEs du CLGBT Vendée ont déposé plainte ce lundi, après s'être vu refuser le dépôt de plainte samedi par un commissariat de La Roche-sur-Yon que l'on a connu plus rapide, par exemple avec les Gilets jaunes…

    Ce déferlement de haine homophobe n’est pas surprenant dans cette ville. En effet, les agresseurs ont été très rapidement identifiés, bon nombre d'entre eux s’avérant être des « fils de bonne famille », étudiants à l'Institut catholique d'enseignement supérieur (ICES) et membres de la Manif pour tous.

    Le maire Luc Bouard, le président du conseil départemental Yves Auvinet, le sénateur Luc Retailleau - tous de droite -, ainsi que l’ICES, ont bien été obligés de condamner cette agression, mais c’est une duperie. Depuis des années, l'ICES ferme les yeux sur les agissements de ce groupe d'identitaires au sein même de ses murs. Les prétendues « condamnations » de Retailleau, LR ex-villiériste et membre de Sens commun, sont risibles, lui qui participait aux mobilisations haineuses et homophobes de la Manif pour tous en 2013 et qui a supprimé en 2016 les subventions du CLGBT de Nantes. Et tous sont aujourd’hui bien embarrassés, parce que les agissements de leurs ouailles ne collent pas avec leurs discours présentant l'homophobie comme un phénomène de « jeunes de banlieues » ou d'islamistes radicaux...

    Le NPA apporte tout son soutien aux militantEs du CLGBT Vendée agressés et réaffirme toute l'actualité de la lutte nécessaire contre l'homophobie et la transphobie, contre les discriminations et les agressions homophobes et pour l'égalité des droits de toutes les personnes LGBTI.

    Montreuil, le mardi 21 mai 2019

  • Anticapitalistes et internationalistes, dimanche votons Lutte ouvrière… et continuons les combats !

    Dimanche prochain, 34 listes se présentent pour les élections au parlement européen, mais la campagne dans les grands médias se résume à un affrontement entre Macron et Le Pen. Ainsi, dans cette farce de démocratie, 60 % des électeurs s’apprêtent à ne pas aller voter, refusant de choisir entre la politique libérale et répressive du macronisme et l’extrême-droite raciste de Marine Le Pen.

    Leur Europe au service du patronat et des banques

    L’Union européenne s’est toujours construite aux bénéfices des capitalistes et du patronat, qui s’en servent pour coordonner leurs politiques afin de concurrencer les autres puissances économiques mondiales. Ainsi, les institutions de l’UE et les gouvernements européens attaquent partout les droits sociaux et démocratiques : privatisation des services publics, dérégulation de l’économie, soumission de l’éducation et de la santé aux besoins du marché…

    La Banque centrale européenne et la monnaie unique sont des outils contre les peuples. Et gare à ceux qui voudraient désobéir comme en Grèce, l’UE sera là pour empêcher toute rupture, même partielle, avec l’ordre libéral !

    À l’offensive contre les immigréEs

    L’Union européenne, c’est la liberté de circulation… des capitaux. Pour les êtres humains c’est une autre affaire ! Avec Frontex et les politiques migratoires mises en place, les États européens ont construits l’Europe des barbelés. L’UE et les gouvernements européens ont une responsabilité centrale dans les milliers de mortEs en Méditerranée et dans l’accueil indigne des étrangerEs. Pourtant ce sont eux, avec au premier rang la France, qui portent la responsabilité de la misère en Afrique, de la crise climatique ou encore des guerres aux quatre coins du monde.

    Le NPA se bat pour la liberté de circulation et d’installation en France et dans toute l’Europe, pour la solidarité et la coopération entre les peuples.

    Luttons pour une Europe des travailleurs et des peuples

    Partout en Europe, les forces réactionnaires, parfois fascistes, progressent sur les ruines et le désespoir créés par l’alternance libérale entre la droite et les sociaux-libéraux. Face à l’Europe du capital, nous ne défendons pas un repli national mais, au contraire, un projet de collaboration internationale des peuples. Dans toute l’Europe et au-delà de la Méditerranée, les classes populaires ont les mêmes intérêts : imposer une Europe au service des travailleurs et des peuples, avec une planification écologique, la réquisition des banques et des grandes entreprises, pour des droits sociaux égaux pour touTEs.

    Le NPA ne se présente pas à l’élection européenne car, dans cette pseudo démocratie, il faudrait dépenser un à deux millions d’euros pour être présents. Le NPA appelle donc à voter Lutte ouvrière ce dimanche, pour y faire entendre une voix clairement anticapitaliste et internationaliste.

    Au-delà, il faut reconstruire une représentation politique pour les exploitéEs, un projet d’émancipation, révolutionnaire. Cela passe aujourd’hui par le développement des luttes sociales, par leur convergence. Macron et son gouvernement n’ont jamais cessé leurs attaques, ni pendant la campagne électorale ni après.... Nous devons leur résister, et renforcer nos luttes. Gilets Jaunes, enseignantEs en grève, travailleurEs en lutte contre leurs mauvaises conditions de travail, contre la fermeture de leur boîte et pour de meilleurs salaires, femmes mobilisées pour l'égalité salariale et le maintien, l'élargissement des droits à la contraception et à l'avortement, jeunes dans la rue pour la justice climatique... C’est touTEs ensemble que nous pouvons mettre en échec Macron et son monde.

    Le lundi 20 mai 2019

  • Libérez les 4 militants de Nice...

    Le NPA exige leur libération immédiate et une amnistie générale de toutes les victimes de la répression gouvernementale à l’encontre des mouvements sociaux
     
    Jeudi 9 mai à Nice, 4 militants (Sud Etudiants, NPA, FSU) ont été violemment interpellés et mis en garde à vue à la fin de la manifestation pour la défense de la fonction publique. Aucune violence ne justifie cette interpellation à la fin d'une manifestation parfaitement calme. Pourtant les camarades sont accusés « d'outrage et rebellion ». Pourquoi ? Parce que des militants d'extrême droite, proches du RN et venus sous les couleurs du syndicat policier Alliance se sont vu signifier qu'ils n'étaient pas les bienvenus dans la manifestation.
     
    La scène s'est déroulée sur cette même place Garibaldi où, il n 'y a même pas 2 mois, Geneviève Legay, porte-parole d'ATTAC 06, était blessée suite à une violente charge de la police.
     
    Cette arrestation fait suite à l’attaque des cortèges syndicaux par la police dans la manifestation du premier mai à Paris.
     
    Ce gouvernement qui mène une politique injuste au service des 0,1 % les plus riches s’en prend toujours plus à nos libertés : la liberté de manifester et les libertés syndicales et de contestation de sa politique.
     
    Parmi les 4 interpellés nous ne pouvons pas ne pas remarquer le cas d’Olivier Sillam, militant syndical reconnu et ancien commissaire paritaire de l’Éducation nationale, membre avec Cédric Hérou de l’association « défend ta citoyenneté » et de tous les combats en défense des migrants. Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser que ces arrestations font suite à la longue série de mesures arbitraires prises à l’encontre des militants de la cause des migrants.
     
    Le NPA met en garde le gouvernement contre sa dérive autoritaire et répressive. Les arrestations arbitraires, les mutilations, les ordres donnés aux forces de l’ordre de s’attaquer aux cortèges syndicaux sont l’apanage de la faiblesse d’un gouvernement qui n’arrive pas à trouver les réponses aux mouvements des gilets jaunes et de l’éducation nationale depuis presque 6 mois.
     
    Le NPA exige la libération immédiate des militants placés en garde à Nice et une amnistie générale pour les militants des mouvements sociaux.
     
    Le NPA appelle à participer massivement au rassemblement de soutien devant la caserne Auvare à Nice (arrêt de Tram Vauban) vendredi à 9 heures pour exiger la libération des camarades et contre la répression policière.
     
    Montreuil le 9 mai 2019

  • L'extrême droite et la police main dans la main contre la contestation sociale...

    Communiqué du NPA 06 :

    L'extrême droite et la police main dans la main contre la contestation sociale

    Aujourd'hui à Nice, 4 militants (Sud Etudiants, NPA, FSU) ont été violemment interpellés et mis en garde à vue à la fin de la manifestation pour la défense de la fonction publique. Aucune violence ne justifie cette interpellation à la fin d'une manifestation parfaitement calme. Pourtant les camarades sont accusés "d'outrage et rebellion". Pourquoi ? Parce que des militants d'extrême droite, proches du RN et venus sous les couleurs du syndicat policier Alliance se sont vu signifier qu'ils n'étaient pas les bienvenus dans la manifestation. Ces derniers se sont alors retournés vers leurs collègues en uniforme et accusent nos camarades d'avoir chanté "Tout le monde déteste la police".

     
    Dans le climat de répression effrénée qu'installe le gouvernement Macron, la police pense pouvoir agir en tout impunité. L'extrême droite, elle, se croit tout permis. La liberté de manifester est de plus en plus mise à mal : nous devons faire front contre cette évolution autoritaire du pouvoir.
     
    Le NPA appelle à participer massivement au rassemblement de soutien devant la caserne Auvare à Nice (arrêt de Tram Vauban) pour exiger la libération des camarades et contre la répression policière. 
  • Les livraisons d’armes françaises à l’Arabie saoudite doivent cesser !

    Comme une provocation. Moins d’un mois après les révélations de Disclose concernant l’utilisation d’armes françaises par l’Arabie saoudite et ses alliés dans leur sale guerre au Yémen, on a appris qu’un cargo saoudien, arrivé hier à proximité du port du Havre, s’apprêtait à repartir avec une nouvelle cargaison d’engins de mort de fabrication française.  

    Les autorités françaises, après avoir effrontément menti en affirmant qu’elles n’avaient pas connaissance de l’utilisation d’armes françaises dans la guerre au Yémen, alors qu’elles en avaient été informées par la Direction du renseignement militaire (DRM), entendent donc poursuivre leur sale petit commerce avec les bourreaux des Yéménites. Honteux !  

    Au Yémen, un enfant meurt toutes les 10 minutes. La pire crise humanitaire du monde, selon l’ONU. Et ce sont pas moins de 24 millions de Yéménites, soit 80 % de la population, qui ont, toujours selon l’ONU, « besoin d’une forme d’aide humanitaire ou de protection, dont 14,3 millions de manière urgente  » en raison d’une sale guerre dont le gouvernement Macron est complice.

    Le NPA soutient toutes les actions visant à empêcher que de nouvelles armes françaises fassent route vers l’Arabie saoudite. Au-delà, ce sont l’ensemble des livraisons d’armes françaises qui doivent cesser, à l’heure où les dépenses militaires mondiales ont augmenté, en 2018, de 2,6%, nous promettant un monde toujours plus dangereux et violent, avec une France classée 3e exportateur d’armes, sur le podium mondial des marchands de mort. 

    Montreuil, le 9 mai 2019. 

  • 1er mai : la répression, les mensonges et les manipulations n’éteindront pas la contestation...

    Le pouvoir a eu beau chercher à créer un climat de peur à la veille du 1er mai, la journée d’hier a été marquée par une profonde mobilisation, avec pour la première fois, à cette échelle, la convergence entre les militants syndicaux, du mouvement social, des partis politiques, et les Gilets jaunes, mobilisés depuis près de six mois. Par centaines de milliers dans tout le pays, la colère s’est à nouveau exprimée, preuve que les annonces de Macron il y a moins d’une semaine sont largement perçues comme insuffisantes pour éteindre la mobilisation. À noter qu’à Paris, la préfecture – toujours aussi manipulatoire – a réussi l’exploit d’annoncer deux fois mois de manifestantEs qu’Occurence, ce cabinet mandaté par plusieurs médias, qui n’est pas connu pour gonfler les chiffres des mobilisations…

    Qu’importe, pour ce gouvernement, tous les moyens sont bons pour tenter de faire taire celles et ceux qui le contestent. Ainsi, après avoir créé un véritable état de siège dans la capitale – le nombre de stations de métros et de tronçons de ligne fermés était spectaculaire –, après s’être livré à près de 18 000 contrôles préventifs dans les rues, les gares ou aux sorties des métros, les forces de répression ont été lâchées sur la manifestation. Au prétexte de s’en prendre aux « black blocs » , des charges policières accompagnées de gaz lacrymogène ont été lancées à de multiples reprises contre l’ensemble de la manifestation. Les cortèges syndicaux, dont ceux de la CGT et Solidaires, ont fait les frais de cette violence, obligeant même le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez à quitter momentanément la manifestation.

    Et comme si cela ne suffisait pas, pour salir cette mobilisation malgré tout réussie, Castaner s’est ensuite livré à des déclarations mensongères afin de présenter quelques dizaines de manifestantEs fuyant les violences policières et cherchant à s’abriter dans l’enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, comme des « black blocs » se livrant à une « attaque » de l’hôpital au mépris de la santé des patientEs… Une version largement relayée par les grands médias aux ordres, au détriment de toutes les vidéos et de tous les témoignages directs, en particulier ceux des soignantEs de l’hôpital ! Mais fort heureusement, certains médias commencent à reculer au vu de l’énormité de la manipulation. L’État devrait pourtant le savoir : quoiqu’on pense de leurs moyens d’action, ce sont bien aux symboles du capitalisme que s'attaquent les manifestantEs « black blocs » - McDo, agences bancaires ou Fouquet’s - et certainement pas aux hôpitaux !

    Le NPA condamne les manipulations et les mensonges d’État d’un pouvoir qui ne sait comment sortir de la crise qui le mine depuis plusieurs mois. Nous demandons la libération immédiate des 32 personnes actuellement en garde à vue dans le cadre de « l’affaire de l’hôpital », l’arrêt des poursuites judiciaires contre elles et eux et, de façon plus globale, l’arrêt de toutes les poursuites et l’amnistie de tous les condamnéEs dans le cadre de ce mouvement. Le prochain acte des Gilets jaunes samedi, puis la grande journée de grève et de manifestation dans la fonction publique jeudi 9 mai, seront une nouvelle démonstration que la répression et les mensonges ne nous feront pas taire, et que le pouvoir macroniste n’a pas d’autre choix que de répondre aux revendications sociales, démocratiques et écologiques qui s’expriment depuis plusieurs mois dans la rue. Gilets jaunes, militantEs du mouvement social, syndicaux ou politiques, touTEs ensemble le même jour et au même moment, par nos grèves et nos blocages, faisons enfin reculer Macron et les patrons !

    Montreuil, le jeudi 2 mai 2019

  • G7 environnement à Metz : « Ils sont 7, nous sommes 7 milliards ! »

    Les 5 et 6 mai, un G7 réunira à Metz les ministres de l’Environnement des 7 pays les plus riches de la planète. Mais leurs grand-messes médiatiques ne font plus illusion et, contre l’inaction criminelle des gouvernements, une mobilisation internationale pour la justice écologique et sociale se tiendra demain samedi 4 mai.

    Dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, pollutions massives, épuisement des ressources naturelles… En saccageant la planète, le capitalisme mène l’humanité à sa perte. Dans ce cadre, ce G7 environnement ne sert qu’à perpétuer le système et à préserver les intérêts des grands groupes capitalistes du pétrole, de l’agriculture industrielle ou des transports, responsables des émissions de gaz à effets de serre.

    Pour imposer des mesures écologiquement efficaces et socialement justes – la sortie des énergies fossiles et l’arrêt du nucléaire, une agriculture écologique et paysanne, des transports publics gratuits –, il faut en finir avec le pouvoir des actionnaires, les exproprier et décider démocratiquement de partager les richesses, de produire ce dont nous avons besoin en prenant soin de la planète et de ses habitantEs.

    Le NPA sera présent à la mobilisation à Metz le samedi 4 mai, avec notamment la participation de sa porte-parole Christine Poupin, et appelle à y être nombreuses et nombreux (à 15h aux Arènes de Metz, départ de la Marche, et à 17h place de la République, AlterG7 Environnement). Les mobilisations, importantes depuis des mois, doivent y converger car justices sociale et écologique sont liées : « Fin du monde, fin du mois, même système, même combat ! ».

    Montreuil, le vendredi 3 mai 2019