Communiqués du NPA... - Page 61
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Nous pouvons les faire reculer...
Après ce discours pour rien, le mouvement des gilets jaunes continue, rejoint par celui de la jeunesse qui connaît mardi une nouvelle journée de mobilisation.« L’acte 5 » se prépare pour le week-end prochain, et tous les mécontentements doivent converger.L’heure est à la mobilisation générale, pour un blocage du pays, notamment par la grève.Face à ce mouvement profond contre la vie chère, Macron doit céder : mettre fin aux taxes injustes, faire payer les riches, augmenter les salaires et les revenus.Nous pouvons les faire reculer. -
La répression intense n’a pas empêché la mobilisation. Macron doit céder !
Ces derniers jours, le pouvoir avait cherché à faire monter chez touTEs un sentiment de panique, parlant de « volonté de tuer », par crainte d’avoir à affronter aujourd’hui une nouvelle journée de forte mobilisation. Il avait même interdit certaines manifestations, comme la marche pour la justice climatique de Rouen. Peine perdue, malgré une répression que l’on a jamais connue, le mouvement des gilets jaunes a pour cette quatrième journée traversé une nouvelle fois tout le pays.
125 000 personnes, chiffres officiels donc certainement bien plus, ont bloqué les routes et manifesté dans tous le pays, quelquefois en convergence avec les marches pour la justice climatique. Celles-ci ont aussi réunis des dizaines de milliers de manifestantEs, comme à Paris où la marche a réuni 25 000 personnes. Le mouvement est massif, puissant, signe que les premières annonces du gouvernement en début de semaine ne suffisent pas à éteindre la colère.
Des affrontements avec les forces de répression ont eu lieu : à Paris, mais aussi à Bordeaux, Toulouse ou Marseille. De cette situation marquée par de fortes violences (à cette heure, une soixantaine de manifestantEs blessés pris en charge par les hôpitaux parisiens), le gouvernement porte la seule responsabilité, lui qui n’a comme seule réponse depuis le début du mouvement que la fuite en avant répressive : aujourd’hui, près de 1400 interpellations, dont un millier de gardes à vue, essentiellement à Paris.
Après cet « Acte IV », bien des manifestantEs se sont déjà souhaités « à la semaine prochaine ! ». Le mouvement des gilets jaunes n’est pas près de s’arrêter, pas plus que celui de la jeunesse fortement présente dans les manifestations de ce week-end, après une semaine de mobilisation et de répression. Ces prochains jours, pour répondre à l’urgence sociale, démocratique et écologique, tous les mécontentements doivent converger. L’heure est à la mobilisation générale avec les gilets jaunes : mouvement syndical, jeunesse en lutte contre la sélection, quartiers populaires… C’est tout le blocage du pays, notamment par la grève, qui est plus que jamais nécessaire contre un gouvernement qui ne répond que par la violence et l'humiliation.
Face à ce mouvement profond contre la vie chère, Macron doit céder : mettre fin aux taxes injustes, faire payer les riches, augmenter les salaires et les revenus. Au soir de cette nouvelle journée de mobilisation qui consacre le fait que Macron et sa politique sont illégitimes, nous pouvons le faire reculer.
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Le samedi 8 décembre, et après : mobilisation générale contre Macron et son monde !
Face à la mobilisation des Gilets jaunes, le pouvoir a commencé à reculer, en annonçant la suppression, pour l’année 2019, de la hausse des taxes sur les carburants. Le gouvernement, qui affichait son « inflexibilité » il y a quelques jours encore, panique et essaie d’éteindre l’incendie qu’il a lui-même allumé.
Mais c’est trop peu, et c’est trop tard. Car si le prix des carburants a joué un rôle d’étincelle, la colère est beaucoup plus profonde : la mobilisation est appelée à se poursuivre, et à s’élargir. C’est en effet une politique globale, au service des riches, qui est remise en cause, faite d’injustice fiscale, d’austérité, de destruction des services publics, imposée par un pouvoir dont l’arrogance n’a d’égal que la brutalité.
D’autres secteurs se mettent en mouvement, notamment dans la jeunesse, qui fait face à une répression scandaleuse, et la journée du 8 décembre s’annonce comme une étape essentielle dans l’extension et l’élargissement de la mobilisation : Gilets jaunes, forces associatives, syndicales et politiques, écologistes convaincus de l’indispensable articulation entre revendications sociales et écologiques, doivent s’y retrouver.
Le NPA sera partie prenante des mobilisations de samedi et, à Paris, se joindra au rendez-vous donné par les cheminotEs de l'Intergare, le comité Vérité pour Adama, les postierEs en lutte, l'Action antifasciste Paris-Banlieue, et bien d'autres, à 10h à Saint-Lazare, pour ensuite converger avec les Gilets jaunes.
Olivier Besancenot sera présent à ce rendez-vous parisien, tandis que Philippe Poutou manifestera à Bordeaux, le matin en défense de l’usine Ford Blanquefort menacée de fermeture et l’après-midi au côté des Gilets jaunes. Notre porte-parole Christine Poupin participera quant à elle à la Marche pour le Climat à Rouen : nous sommes en effet de celles et ceux qui n’opposent pas justice sociale et justice climatique, qui sont au contraire indissociables.
Ils commencent à reculer ! C’est le moment d’y aller, de manifester, de bloquer l’économie, notamment par la grève, touTEs ensemble !
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Gilets jaunes, lycéenEs : c’est le pouvoir qui est violent !
Ces derniers jours, au moins 3 lycéenEs ont été grièvement blessés au visage par des tirs de flashball : à Grenoble, Garges-lès-Gonesse et Saint-Jean-de-Braye, près d’Orléans. Depuis lundi, les forces de police n’ont pas hésité à tirer sur des groupes d’élèves lors de manifestations ou de rassemblements de lycéenEs mobilisés contre la réforme du lycée, du bac et Parcoursup.
Ces violences font suite à celles employées lors des manifestations et rassemblements des Gilets jaunes, qui ont fait des dizaines de blesséEs, parfois gravement mutiléEs, victimes d’explosions ou de tirs tendus de grenades, tandis qu’une femme âgée est décédée à Marseille après avoir été blessée, chez elle, par une grenade lacrymogène, et qu'un jeune homme est entre la vie et la mort à Toulouse après un tir de flashall à la tête.
Le pouvoir, qui montre des signes de faiblesse en commençant à reculer face aux Gilets jaunes, est aux abois, et cherche par tous les moyens à éteindre la contestation. Pour ce faire, les consignes données aux forces de police et de gendarmerie sont explicites : les violences commises par ces dernières ne sont pas des incidents isolés, mais la conséquence d’une stratégie délibérée de tension et de répression.
Macron et son gouvernement portent l’entière responsabilité de ces intolérables violences, d’autant plus choquantes qu’elles s’accompagnent d’hommages appuyés aux forces de répression, et d’indignation démesurée face aux dégâts matériels consécutifs aux manifestations.
Le NPA apporte tout son soutien aux victimes, à leurs familles et à leurs proches, appelle à poursuivre et massifier la mobilisation, et à ce que les manifestantEs et leurs cortèges se dotent des moyens adéquats d’auto-protection (service d’ordre, etc.).
La colère contre le pouvoir est légitime, et manifester est un droit : cette escalade de violences policières doit cesser ! -
C'est le pouvoir qui est violent...
Ces derniers jours, au moins 3 lycéenEs ont été grièvement blessés au visage par des tirs de flashball : à Grenoble, Garges-lès-Gonesse et Saint-Jean-de-Braye, près d’Orléans. Depuis lundi, les forces de police n’ont pas hésité à tirer sur des groupes d’élèves lors de manifestations ou de rassemblements de lycéenEs mobilisés contre la réforme du lycée, du bac et Parcoursup.
Ces violences font suite à celles employées lors des manifestations et rassemblements des Gilets jaunes, qui ont fait des dizaines de blesséEs, parfois gravement mutiléEs, victimes d’explosions ou de tirs tendus de grenades, tandis qu’une femme âgée est décédée à Marseille après avoir été blessée, chez elle, par une grenade lacrymogène, et qu'un jeune homme est entre la vie et la mort à Toulouse après un tir de flashall à la tête.
Le pouvoir, qui montre des signes de faiblesse en commençant à reculer face aux Gilets jaunes, est aux abois, et cherche par tous les moyens à éteindre la contestation. Pour ce faire, les consignes données aux forces de police et de gendarmerie sont explicites : les violences commises par ces dernières ne sont pas des incidents isolés, mais la conséquence d’une stratégie délibérée de tension et de répression.
Macron et son gouvernement portent l’entière responsabilité de ces intolérables violences, d’autant plus choquantes qu’elles s’accompagnent d’hommages appuyés aux forces de répression, et d’indignation démesurée face aux dégâts matériels consécutifs aux manifestations.
Le NPA apporte tout son soutien aux victimes, à leurs familles et à leurs proches, appelle à poursuivre et massifier la mobilisation, et à ce que les manifestantEs et leurs cortèges se dotent des moyens adéquats d’auto-protection (service d’ordre, etc.). La colère contre le pouvoir est légitime, et manifester est un droit : cette escalade de violences policières doit cesser !
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Gilets jaunes : premier recul du gouvernement, le mouvement doit pousser son avantage...
Édouard Philippe tente d’éteindre le feu que le gouvernement a lui-même allumé. En annonçant ce matin la suspension pendant six mois d’une hausse de la taxe sur le carburant, il signifie qu’il va revenir à la charge dans six mois, car suspension ne veut pas dire renoncement. Ces mesures sont loin de répondre à la colère des classes populaires ni à leurs revendications contre la vie chère et l’injustice fiscale, car la contestation est bien plus globale, comme le montre le mot d’ordre de « Macron démission ! » largement repris dans le mouvement. Ce pouvoir est illégitime et il ne s'en sortira pas avec quelques mesures très limitées et temporaires...
Pour répondre à l’urgence sociale et écologique, il faudrait d’abord commencer par rétablir un peu de justice fiscale, en retirant les taxes sur les produits de première nécessité et en faisant payer les riches. De plus, pour « vivre et pas survivre » comme le disent les gilets jaunes, il faut une augmentation générale des revenus de 300 euros et un SMIC à 1700 euros. Pour qu’une transition écologique soit possible et socialement juste, il faut le développement des transports collectifs, l’arrêt de la spéculation immobilière, la suppression des taxes et impôts indirects, ainsi que la taxation des profits. Et aux revendications des gilets jaunes viennent aujourd’hui s’ajouter celles des lycéenEs et étudiantEs qui demandent le retrait de Parcoursup, de la réforme du lycée et de l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiantEs étrangers. Macron et son gouvernement ne s’en sortiront pas en continuant la violente fuite en avant de ces derniers jours contre les manifestantEs.
Le NPA appelle le monde du travail, la jeunesse, l’ensemble de la population, à se mobiliser ce samedi lors de la nouvelle journée de mobilisations des gilets jaunes, à créer toutes les convergences, notamment avec les marches pour la justice climatique qui ont lieu le même jour. Le plus massivement possible doit s’exprimer ces prochains jours le rejet de Macron et de sa politique. Le pouvoir commence à reculer, c’est le moment d’y aller touTEs ensemble, de manifester, de bloquer l’économie, notamment par la grève. Macron doit céder, sinon il faut qu'il parte.
Montreuil, le 4 décembre 2018
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Justice sociale : ce n’est pas le 17 novembre que nous pourrons nous faire entendre !
Depuis une semaine, circulent largement des appels à « manifester » le samedi 17 novembre, à « bloquer des routes ou des ronds-points », ou à « mettre un gilet jaune sur son tableau de bord ». Ces appels ont été largement relayés par les médias et les réseaux sociaux, et trouvent un écho dans les milieux populaires.
Le ras-le-bol que ces appels expriment est compréhensible. La hausse des prix des carburants, notamment celui du diesel, fait effectivement beaucoup râler dans les milieux populaires, car elle est perçue comme une mesure de racket à l'égard de toutes celles et ceux qui n'ont souvent pas d'autre choix que d'utiliser leur voiture pour aller travailler ou circuler pour les besoins de la vie quotidienne. Tout cela traduit pour partie un mécontentement social contre un pouvoir fort justement perçu comme un « gouvernement des riches ».
Pour autant, cette mobilisation est problématique. D’abord parce qu’avant d’être l’expression d’un mécontentement populaire, cette mobilisation est surtout porteuse d’une vieille revendication du patronat routier, pour qui les profits se mesurent à l'aune des tonnes de carburant mises dans les cuves de ses camions qu'il répand en masse sur le réseau routier, en contradiction avec les mesures les plus élémentaires de préservation de l’environnement. De plus, à l’origine et en soutien à ces appels présentés comme « citoyens » et « apolitique », on retrouve la droite extrême et l’extrême droite à la manœuvre : vidéo virale d’un dénommé Franck Buhler, militant d’extrême droite (dont les vidéos ont totalisées des millions de vue sur internet), soutiens immédiats de Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan, rejoint ensuite par les (très à droite) Jeunes Républicains, relais dans la « fachosphère »…
On ne s’y trompera donc pas. Tout comme les syndicats CGT et Solidaires, samedi 17 novembre, nous ne mêlerons pas nos colères aux manœuvres des patrons et aux récupérations de l’extrême droite qui n'est pas une alliée de circonstance mais reste notre ennemie mortelle. Oui, tout augmente sauf les salaires, et les classes populaires ont bien raison d’avoir ras-le-bol de l'augmentation du carburant et des prix en général, conséquence du décrochage de plus en plus important entre les salaires (ou les pensions) et l'inflation. Oui, Il faut prendre sur les profits des capitalistes pour augmenter nos salaires. Oui, nous avons besoin de transports en commun gratuits. Et oui, une nouvelle organisation sociale est nécessaire, où nous n'aurions pas à nous serrer la ceinture pour mettre 10 litres de plus dans le réservoir de notre véhicule pour aller bosser pour des salaires de misère…
Tout cela, il faudrait pouvoir le dire, touTEs ensemble, dans la rue, par la grève, en bloquant le pays. Mais nous ne pourrons pas le dire le samedi 17 novembre dans des actions ou des rassemblements prétendument « citoyens » aux allures de foire poujadiste, dans lesquels nous nous retrouverions au côté des ennemis les plus farouches du mouvement ouvrier.
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Rapport du GIEC : notre planète, nos vies, la vie, valent plus que leurs profits !
Sans surprise, le rapport spécial du GIEC publié aujourd’hui confirme que les impacts sociaux et environnementaux du changement climatique sont redoutables et ont été sous-estimés.
Le réchauffement actuel de 1°C cause déjà vagues de chaleur, cyclones ultra-violents, inondations, fonte des glaciers et dislocation des calottes glaciaires sans précédent.
Le rapport ne laisse aucun doute : un réchauffement de 2°C aurait des conséquences beaucoup plus graves que le réchauffement de 1,5°C.
Tout doit donc être mis en œuvre pour que la limite de 1,5°C maximum soit respectée.L’expertise du GIEC est incontournable quand il s’agit d’évaluer le changement climatique.
Mais ses propositions de maintien du nucléaire et de déploiement des technologies à émissions négatives, ainsi que du recours à la géo-ingénierie - c'est-à-dire des technologies d’apprenti-sorcier dont les effets sont incertains et pourraient être dramatiques - sont biaisées par la soumission de la recherche aux impératifs capitalistes de la croissance et du profit.Ce rapport servira de base aux négociations de la COP24.
Celles-ci sont censées combler le fossé entre les 1,5°C et les 2,7-3,7°C projetés sur la base des engagements actuels des gouvernements.
Mais les capitalistes et leurs représentants politiques ont le pied sur le frein.
C'est le système qu'il faut changer !Sauver le climat impose de socialiser le secteur énergétique pour planifier un système 100% renouvelable sans énergie fossile ni nucléaire, d’éliminer les productions inutiles ou nuisibles, d'en finir avec l’obsolescence programmée des produits ou les absurdes transports de marchandises qui ne servent qu’à maximiser les profits des multinationales, d’abandonner l’agrobusiness en faveur d’une agriculture écologique et paysanne assurant la souveraineté alimentaire…
Écosocialisme ou barbarie, tel est le choix qui se dessine de plus en plus clairement.Une puissante mobilisation mondiale des mouvement environnementaux, syndicaux, paysans, féministes et indigènes, est nécessaire et urgente.
Il n’est plus suffisant de s’indigner et de faire pression sur les décideurs.
Il faut s’insurger, construire la convergence des luttes, descendre dans la rue par millions et dizaines de millions, bloquer les investissements fossiles, les accaparements de terres et le militarisme, s’investir activement dans le soutien aux paysan.ne.s, et jeter les bases de pratiques sociales qui sortent du cadre capitaliste…
Dans ce cadre, le NPA appelle à participer massivement aux marches pour le climat qui se tiendront ce samedi 13 octobre.