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Communiqués du NPA... - Page 58

  • Nous ne commenterons pas la disparition de Jacques Chirac...

    Jacques Chirac est mort. Nous comprenons bien évidemment la douleur, sincère, de ses proches et de sa famille en deuil.

    Mais la profusion des déclarations, communiqués et reportages apologétiques, qui peignent l’ancien Président de la république en champion de la lutte contre la pauvreté, de l’amitié entre les peuples et de la défense des « valeurs de la république », a quant à elle de quoi donner la nausée.

    « Ce n’est pas le moment de faire de la politique, il faut respecter le temps du deuil », disent-ils toutefois, comme si cette déferlante pro-Chirac n’était pas elle-même très politique. Nous avons cependant compris le message et, en vertu de cette étrange trêve, nous mettrons de côté notre appréciation de la vie et de l’œuvre de Jacques Chirac.

    Nous n’évoquerons donc pas les affaires (emplois fictifs, marchés publics, HLM, faux électeurs, frais de bouche, voyages, etc.), symptomatiques d’une « certaine idée de la politique ».

    Nous ne reviendrons pas non plus sur la reprise des essais nucléaires en 1995, aberration écologique, fuite en avant militariste et symbole d’une attitude néocoloniale à l’égard de la Polynésie.

    À ce dernier propos, nous ne parlerons pas du massacre de la grotte d’Ouvéa, en mai 1988, au cours duquel 19 indépendantistes kanaks furent tués lors d’un sanglant assaut ordonné par Jacques Chirac, alors Premier ministre.

    Ce n’est pas non plus le moment de se souvenir des déclarations de Chirac, le 19 juin 1991, sur « le bruit et l’odeur » des étrangers, illustration précoce de la reprise par la droite dite « républicaine » des thématiques les plus nauséabondes du Front national.

    Nous ne mentionnerons pas davantage la participation active de Jacques Chirac à l’entretien des réseaux de la Françafrique, illustrée notamment par ses belles amitiés avec les dictateurs Omar Bongo, Blaise Compaoré ou Denis Sassou Nguesso.

    Nous ne reviendrons pas plus sur ses politiques favorables aux ultra-riches (privatisations de 65 groupes industriels et financiers et suppression de l’ISF en 1986…) et destructrices pour les salariéEs (suppression de l’autorisation administrative de licenciement en 1986, plan Juppé de 1995, réforme des retraites en 2003…).

    Nous ne parlerons pas, enfin, de ses ministres de l’Intérieur, Charles Pasqua, Jean-Louis Debré, Nicolas Sarkozy, de leurs politiques répressives et racistes, du sort réservé aux sans-papiers de Saint-Bernard en 1996 ou de l’assassinat de Malik Oussekine en 1986.

    Bref, Jacques Chirac est mort et nous ferons preuve, comme tous ceux qui s’expriment en boucle sur les chaînes d’information et les réseaux sociaux depuis ce midi, de retenue.

    Montreuil, le 26 septembre 2019.

  • Libération des prisonniers politiques catalans !

    Lundi matin, neuf indépendantistes catalans des Comitès de Defensa de la República (CDR) ont été arrêtés lors d’une série de perquisitions en Catalogne qui, selon la Guardia Civil, auraient permis de saisir du « matériel et des substances considérées comme pouvant servir à la confection d’explosifs ». En fait, du matériel trouvé dans un entrepôt de feux d’artifice utilisés lors de fêtes populaires à Sabadell la semaine dernière !  Déférés à Madrid, ils sont accusés de « sédition », « rébellion » et « terrorisme ».

    Ces perquisitions et arrestations ont été ordonnées par la Audiencia nacional, haut tribunal madrilène spécialisé dans les affaires de terrorisme qui juge actuellement les douze dirigeants politiques catalans, emprisonnés depuis deux ans. Une cour de « justice » qui a succédé en 1977 au sinistre Tribunal de l’Ordre public, chargé de réprimer la contestation au régime franquiste.

    Cette grossière tentative de faire passer des militants indépendantistes pour des criminels terroristes vise à justifier le verdict que la « justice » postfranquiste s’apprête à prononcer dans quelques jours contre les douze prisonniers politiques catalans accusés eux aussi de « sédition » et rébellion » pour avoir participé à l’organisation du référendum « illégal » du 1er octobre 2017 qui a voté, à une écrasante majorité, en faveur d’une république catalane indépendante de l’État espagnol. Il s’agit bien de justifier un verdict qui s’annonce lourd – ils risquent jusqu’à 25 ans de prison – et d’empêcher toute protestation et mobilisation en divisant, installant la peur et délégitimant les aspirations démocratiques à l’autodétermination des peuples de l’Etat espagnol.

    Le NPA, qui soutient depuis le début le droit démocratique à l’autodétermination du peuple catalan, tient à nouveau à lui exprimer son soutien et à réclamer la libération de tous les prisonniers politiques, ainsi que l’abandon des poursuites. Nous tenons également à dénoncer la complicité de l’Union européenne et tout particulièrement du gouvernement Macron. La solidarité avec le peuple catalan est une urgence démocratique et internationaliste. Sa lutte contre la répression et les dérives autoritaires – que nous connaissons également – est la nôtre !

    Montreuil et Perpignan, le 24 septembre 2019

  • Mères voilées accompagnatrices : soutien à la FCPE !

    Pas une semaine ne se passe, en France, sans une « polémique » islamophobe. Cette fois, c’est la FCPE qui est dans le viseur, pour avoir sorti une affiche sur laquelle une femme voilée affirme : « Oui, je vais en sortie scolaire, et alors ? » Il n’en a pas fallu plus pour que les islamophobes se déchaînent sur les réseaux sociaux, au point que la FCPE a annoncé porter plainte contre l’un des animateurs du « Printemps républicain », Laurent Bouvet, pour « incitation à la haine raciale ».

    Jean-Michel Blanquer est lui aussi monté au créneau contre la fédération de parents d’élèves, trois semaines après avoir tenté de détourner l’attention lors d’une rentrée agitée en essayant de faire croire qu’il y aurait moins de petites filles que de petits garçons dans les écoles maternelles (ce que les chiffres de son ministère démentent) en raison du « fondamentalisme islamiste ».
    Même s’il est usant de devoir le répéter, nous le répétons : la laïcité, invoquée par ceux qui s’en prennent à la FCPE et aux mères d’élèves voilées, est une obligation de neutralité de l’État, qui garantit le libre exercice des cultes et la liberté de conscience, ainsi que l'égalité des individus devant la loi, quelle que soit leur religion.
    Vouloir imposer la « neutralité » à des parents accompagnant des sorties scolaires et, partant, interdire ces dernières aux femmes voilées, n’a donc rien à voir avec la laïcité et tout à voir avec la stigmatisation et la discrimination. Blanquer aurait dû lire le livret « la Laïcité à l’école » diffusé en cette rentrée par son ministère, qui explique (p. 92) que l’obligation de neutralité ne concerne pas « l’accompagnement d’une sortie scolaire, à l’extérieur de l’établissement. »
    Le NPA affirme son soutien à la FCPE face à la campagne de haine et de calomnies dont elle est l’objet, et s'indigne de la nouvelle opération islamophobe en cours. Les femmes voilées sont des parents d’élèves comme les autres et doivent pouvoir accompagner les sorties scolaires. Plutôt que de s’en prendre à elles, Blanquer ferait mieux de se préoccuper du manque criant de personnel dans les établissements.

    Montreuil, le 24 septembre 2019.

  • 20-27 septembre : mobilisation générale pour changer le système… et pas le climat.

    Juillet 2019 a été le plus chaud jamais enregistré. Des centaines de milliers d’hectares de forêt irremplaçables sont partis en fumée en Amazonie, et des feux de forêt inédits ont ravagé le Groenland, la Sibérie et l’Alaska. Ouragan Dorian aux Bahamas, typhon Faxaï au Japon, pluies torrentielles dans le sud de l’Espagne… la liste est longue qui montre l’effet dramatique d’une augmentation de la température moyenne de la Terre de 1°C depuis 200 ans.

    Partout, les plus pauvres, les peuples, sont les principales victimes de ces phénomènes. Pour la troisième année consécutive, la faim a progressé, touchant plus de 820 millions de personnes dans le monde. Un quart de l’humanité est menacé par une pénurie d’eau. 2 500 conflits se déroulent autour de l’accès aux combustibles fossiles, à l’eau, à la nourriture et à la terre.

    Il est encore temps pour agir
    + 2 °C c’est trop ! Il est impératif de rester en deçà d’une augmentation de la température moyenne de la terre de 1,5 °C. Mais pour avoir une chance sur deux de ne pas franchir ce plafond sans recourir aux solutions aussi fausses que dangereuses de la géo-ingénierie, il faut réduire drastiquement et à brève échéance les émissions de gaz à effet de serre (– 58 % en 2030 par rapport à 2010). Une telle réduction des émissions n’est possible qu’en divisant par cinq l’usage des énergies fossiles, qui couvrent aujourd’hui 80 % de la demande énergétique mondiale. La production d’énergie doit basculer vers les renouvelables. Il faut arrêter le nucléaire, dangereux et producteur de déchets toxiques. Mais l’énergie la plus propre reste celle qu’on ne produit pas : la consommation énergétique globale, donc de la production matérielle et des transports, doit être réduite.


    Produire et transporter moins, partager plus pour vivre mieux
    Les mesures à prendre sont nombreuses. Supprimer la production d’armement, de nucléaire, d’engrais chimiques et de biocides… Supprimer la publicité, réduire la production de plastiques, réduire et transformer la production de véhicules, en finir avec l’obsolescence programmée, remplacer l’agro-industrie par une agriculture écologique et paysanne, cesser de transporter des marchandises tout autour de la planète dans le seul but de mettre en concurrence les travailleurEs, arrêter tous les grands projets inutiles, coûteux et dévastateurs (centres commerciaux, aéroports, LGV, autoroutes…). Tout cela ne nuirait en rien à notre bien-être, bien au contraire, et permettrait d’en finir avec le gaspillage des ressources naturelles – dont l’énergie, la terre – et du travail humain. Cette transformation radicale doit inclure une réduction massive et collective du temps de travail et la reconversion de touTEs les travailleurEs des secteurs concernés vers ceux où des centaines de milliers d’emplois nouveaux peuvent être créés.


    Assez de baratin !
    Les gouvernements refusent de nuire aux grands groupes capitalistes du pétrole, de l’agriculture industrielle, des transports, responsables des émissions de gaz à effet de serre. Macron pleure sur la forêt amazonienne mais la France importe 2 millions de tonnes de soja responsables de la déforestation massive. La loi votée en juillet diminue en catimini les objectifs de réduction des émissions, et la baisse à 50 % de la part du nucléaire est reportée de 2025 à 2035. Dans le même temps, l’État français continue de subventionner grassement les combustibles fossiles.


    À nous d’agir ensemble maintenant !
    Semaine internationale pour le climat du 20 au 27 septembre, grève mondiale des jeunes (et moins jeunes) le vendredi 20 septembre, marches dans toutes les villes du monde le samedi 21 septembre : l’heure est plus que jamais à renforcer la mobilisation générale pour sauver le climat.
    Grèves lycéennes pour le climat, combat des Gilets jaunes ou des salariéEs et précaires, résistances antiproductivistes, mobilisations pour les migrantEs, mobilisations féministes : ces luttes illustrent la diversité de la force à rassembler et à renforcer pour imposer maintenant des mesures écologiquement efficaces et socialement justes : la sortie des énergies fossiles et l’arrêt du nucléaire, une agriculture écologique et paysanne, des transports publics gratuits… et tracer un futur écosocialiste.

    Commission nationale écologie

  • Amazonie : désastre total, catastrophe planétaire !

    C’est le choc en cet été caniculaire : images dantesques de mégafeux ravageant la forêt tropicale ; images de l’agglomération de Sao Paulo avec ses 21 millions d’habitantEs plongée dans le noir le 20 août ; Bolsonaro mis sur la sellette au G7 de Biarritz et dénonçant les mises en demeure « colonialistes » de Macron. Rarement les enjeux écologiques, sociaux, politiques, économiques et même culturels auront été aussi mêlés.

    Avec une emprise sur 9 pays, l’Amazonie, neuf fois plus étendue que la France, est à plus de 60 % brésilienne. En quelques décennies, son immense capacité de stockage de CO2 a été réduite de 30 %. La déforestation a été multipliée par deux pendant les premiers mois du gouvernement Bolsonaro. Le défrichement s’est fait avec le feu, le bulldozer et la tronçonneuse : une « journée du feu » a même été organisée le 10 août ! On a enregistré 80 000 feux depuis janvier sur cette « Terre promise » pour les exportateurs : multinationales du soja OGM et latifondistes éleveurs de bétail. Et tant pis pour les peuples autochtones de la forêt : « Voulons-nous garder les Indiens pris au piège dans ces réserves comme des hommes préhistoriques ? » dixit Bolsonaro !

    Macron écolo, antifasciste ?
    Pédagogue écolo, le président français nous explique « la double peine » : « Non seulement l’Amazonie n’absorbera plus de CO2 mais les feux relâchent tout le CO2 retenu » et revendique « l’ingérence environnementale ». Magnanime, il offre l’aide de l’Europe. Et menace : « Si rien n’est fait, l’accord Europe-Mercosur n’aura pas lieu » ! Il prétend rester l’homme qui s’est opposé à Bolsonaro le facho. Mais il est aussi peu écolo et antifasciste que Bolsonaro n’est anti-impérialiste quand il déclare : « L’Amazonie n’est pas à vous, elle appartient au Brésil ! » La France, pays d’agriculture industrielle, importe massivement du soja OGM et de la viande issus de la déforestation et organise la catastrophe des orpailleurs en Guyane, colonie d’Amazonie française.

    Décrétons l’Amazonie ZAD planétaire !
    Bloquons-les dans leur fuite en avant ! Nous avons un besoin vital de l’Amazonie, de sa biodiversité, de son eau, de « ses fleuves aériens », de ses peuples indigènes qui ont à nous apprendre ! Bloquons l’écocide et le génocide en cours ! Bloquons l’exploitation capitaliste de l’Amazonie ! Hâtons la révolution écologique, agricole et sociale si nécessaire. Cela se nomme écosocialisme. Oui, la planète, l’Amazonie, nos vies, la vie valent plus que leurs profits.

    Commission nationale écologie

  • Grèce : stop à la répression !

    En moins de 2 mois au gouvernement, la droite grecque de Mitsotakis a montré une attitude politique contraire à celle de Syriza. En effet, elle a tenu ses promesses électorales. Elle est même allée au-delà, en profitant de l’été pour s'attaquer à ce qui reste de droits pour les travailleurs/ses et les jeunes : suppression du motif de licenciement, baisse des charges sur les entreprises, abrogation de l’asile universitaire...

    Et pour accompagner tout cela, une répression spectaculaire, centrée cet été sur le quartier populaire d’Exarcheia à Athènes, insupportable au très bourgeois Mitsotakis comme centre de mobilisations jeunes, antiracistes, d'occupations solidaires. Plusieurs centaines de réfugiéEs étant ainsi logéEs dans des locaux vides. Après plusieurs descentes policières ces dernières semaines, le pouvoir a envoyé lundi matin ses prétoriens “libérer” des bâtiments occupés d’Exarcheia, avec arrestations et contrôle des permis de séjour, et donc risque d’expulsions. On le voit : l’opération policière d'hier -d'autant plus écœurante que dans le même temps le policier assassin en 2008 du jeune Alexis Grigoropoulos a été libéré, pour "bonne conduite"!- est un élément d'une politique anti-ouvrière globale, et c'est tout le mouvement ouvrier qui doit se mobiliser contre la répression à Exarcheia !

    Pour sa part, le NPA apporte toute sa solidarité aux mobilisations en cours et à venir contre la répression et toute la politique du gouvernement grec, et réaffirme le devoir de solidarité avec les réfugié-e-s, en Grèce, en France, comme partout en Europe.

    Mercredi 28 août 2019

  • Liberté pour Antonin Bernanos...

    Lundi 12 août 2019, se tenait l'audience en appel concernant la demande de mise en liberté d'Antonin Bernanos, emprisonné depuis avril 2019. Il y a dix jours, Antonin obtenait une remise en liberté avec contrôle judiciaire et assignation à résidence. Le parquet a fait appel de cette décision, le pouvoir politique ne voulant pas d'un militant antifasciste comme Antonin en liberté.

    Une cinquantaine de soutiens étaient présents devant la salle d'audience, où seulement les proches ont pu entrer. L'espoir d'une confirmation de la dernière décision s'est fait sentir. Mais finalement, la juge des libertés et de la détention a pris une décision politique, celle de maintenir Antonin en prison pendant encore quatre mois, sur la simple base d'une plainte d'un fasciste, sans aucune preuve et alors même qu'Antonin a toujours nié les faits.

    L'État aujourd'hui réprime les antifascistes. Nous tenons à rappeler que Esteban Morillo, l'assassin du militant antifasciste Clément Méric, a passé 55 jours en détention alors même qu'il avait été condamné à 11 ans de prison ferme. Samuel Dufour, complice de l'assassinat de Clément Méric, avait écopé de 7 ans de prison et n'y a passé que 4 mois. Comment justifier aujourd'hui que Antonin, qui clame son innocence, passe 9 mois en détention provisoire pour des faits infondés ?

    Le NPA exige la remise en liberté d'Antonin Bernanos, et condamne la répression dont il est victime depuis des années, l'État voulant en faire un exemple de la contestation sociale. Nous soutenons Antonin et ses proches dans ce combat qui n'est pas achevé.

    Le NPA sera présent aux initiatives qui pourront être proposées pour exiger sa libération.

  • Arrestation et extradition d’un militant anticapitaliste italien : liberté pour Vincenzo Vecchi...

    C'est une histoire qui en dit long sur l'état du monde: la France s'apprête à livrer au ministre de l'intérieur italien d'extrême droite Salvini un militant anticapitaliste et antifasciste pour des faits qui remontent à 18 ans. Après Cesare Batisti, livré par le fasciste Bolsonaro, c'est au tour de Castaner et Le Drian de livrer un militant anticapitaliste au fasciste Salvini.

    Vincenzo Vecchi avait été condamné par la justice italienne à 13 ans de prison pour sa participation à une manifestation contre le sommet du G8 à Gènes en 2001. Rappelons que lors de ces manifestation, un autre militant, Carlo Guliani avait lui été tué par balle par la police. La cours européennes des "droits de l'homme" avait alors blanchi l'Italie de cet assassinat. Ces policiers, comme ceux de la "boucherie" du dortoir Diaz, sont aujourd'hui en liberté, il est hors de question que Vicenzo soit envoyé en prison pour des faits mineurs et une loi anticasseurs scélérates.

    Un comité de soutien a vu le jours près de chez lui à Rochefort-en-Terre, le NPA Rennes le soutient bien évidemment et nous vous tiendrons informé.es de futures actions pour protester contre cette extradition intolérable.

    Le NPA Rennes demande sa libération immédiate et l'arrêt de tout processus d'expulsion.

  • Antonin Bernanos doit être (vraiment) libéré !

    Hier vendredi 2 août, la décision de la juge des libertés et de la détention est tombée : la détention provisoire d’Antonin Bernanos, qui dure depuis le 18 avril, ne saurait être renouvelée au-delà du 17 août.
    Cette détention fait suite à une confrontation entre, d'une part, militants antifascistes et, d'autre part, fascistes des groupuscules Génération identitaire, Zouaves Paris et Milice Paris, le 15 avril dernier à Paris.

    Nous nous félicitons bien évidemment de cette décision de la juge, qui devrait conduire à une libération sous contrôle judiciaire, mais la vigilance reste de mise.
    Le parquet pourrait en effet faire appel, ce qui signifierait une prolongation de la détention d’Antonin. 

    La mobilisation doit donc se poursuivre, en solidarité avec Antonin et contre l’acharnement judiciaire qui cible nos camarades antifascistes, dans un contexte de criminalisation croissante des mouvements sociaux. 

    À l’heure où l’extrême droite est aux portes du pouvoir, voire directement au pouvoir, dans nombre de pays, et alors que sa rhétorique et ses propositions ont été adoptées par bien des partis dits « républicains », la lutte contre le poison fasciste est d’une brûlante actualité, et les militants antifascistes n’ont rien à faire en prison ! 

    Le NPA exige la libération immédiate d’Antonin Bernanos, et l’arrêt de toutes les poursuites contre nos camarades antifascistes.

    Montreuil, le 3 août 2019.   

  • Solidarité avec Cyro Garcia, victime du système Bolsonaro...

    Cyro Garcia, professeur de science politique, sociologie juridique, histoire du droit et anthropologie à l’Université d’Iguaçu (UNIG) dans l’Etat de Rio de Janeiro (Brésil), vient d’apprendre qu’il était licencié de son poste pour un motif purement idéologique. L'UNIG est une université privée et l'ambiance y est très répressive. Des enseignants y ont déjà été licencié-e-s pour avoir fait grève suite à des retards de paiements de leurs salaires. Le licenciement de Cyro Garcia par son directeur, un supporter avoué de Bolsonaro, vise pour des raisons politiques et idéologiques non dissimulées, un dirigeant du PSTU dans cet Etat, celui-là même dont Bolsonaro est originaire.

    Cyro Garcia a appris par son directeur que ce licenciement n’avait rien à voir avec la qualité de son travail d’universitaire – « bien au contraire », lui a-t-il été précisé – mais purement et simplement parce que son « profil idéologique ne correspond pas aux nouvelles directives qui sont mises en place dans cette institution, principalement depuis l'arrivée du nouveau gouvernement ». Il s’agit donc d’un acte de persécution idéologique, qui fait déjà l’objet d’une campagne de solidarité (#FICACYRO) lancée par des étudiant-e-s de cette fac. C’est aussi une mesure de discrimination contraire à la Liberté académique garantie par la Constitution brésilienne. En s’attaquant à Cyro Garcia, les relais de Bolsonaro à l'UNIG s’attaquent à un militant connu de l’extrême-gauche brésilienne.

    Cela se situe dans le cadre politique et idéologique très autoritaire et dangereux que l'on sait. Après l'échec momentané de la campagne nauséabonde intitulée "école sans parti" visant à se débarrasser d'enseignants "gênants" notamment en appelant les élèves à dénoncer le "doctrinarisme" de profs de gauche, on voit que de façon décentralisée, les bolsonaristes, ne renoncent pas à mettre en application les « promesses » de campagne du président : faire taire les voix de gauche, et en particulier les voix discordantes dans les universités et les institutions.

    Le NPA s'élève contre ces tentatives, locales et nationales, de museler la gauche et l'extrême-gauche, et proteste énergiquement contre cet interdit professionnel insupportable contre Cyro Garcia. Les principes de la Liberté académique doivent être défendus.

    Pas de licenciement d'enseignants pour cause idéologique dans les écoles et les universités, publiques et privées! Cyro Garcia doit garder sa chaire à l’UNIG !

    Ce sont les étudiants de l'UNIG qui ont raison en luttant pour le maintien de Cyro Garcia à son poste.

    Bolsonaro et bolsonaristes, bas les pattes devant la Liberté académique dans les écoles et universités brésiliennes !