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Communiqués du NPA... - Page 59

  • Les Gilets jaunes responsables du « trou de la Sécu » ?

    L'information distillée par les sources gouvernementale tourne en boucle à l'occasion de la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020. Le « trou de la Sécu », qui devait être définitivement « comblé » se creusera à nouveau en 2019 (3,2 milliards d'euros) et 2020 (3,9 milliards d’euros). Le coupable est tout désigné : le mouvement des Gilets jaunes et les revendications qu'il a imposées au gouvernement. « Ces pelés, ces galeux d’où venait tout le mal »...

    Le prétendu « déficit » représente en réalité une somme dérisoire : 0,2 % du budget de la Sécurité sociale. Pour mémoire, le déficit du budget de l’État pour 2020 sera lui de 93,1 milliards d’euros sans que cela gêne qui que ce soit ! En réalité, le retour du « déficit » sert de justification au nouveau tour de vis imposé à la Sécurité sociale. Alors que la grève des urgences, les luttes en psychiatrie et dans les EHPAD font partout apparaître un manque dramatique de personnel dans les établissements hospitaliers, le gouvernement entend leur imposer de nouvelles restrictions. L'augmentation des budgets hospitaliers sera de 2,1 %, et celle des établissements médico-sociaux de 2,8 % alors qu'elles devraient être de plus de 4 % pour simplement maintenir les moyens existants. En conséquence, 4 milliards d’euros d'économies vont à nouveau être réalisés, en 2020, au détriment de la santé. 

    Quant à la branche retraites, les « déficits » annoncés préparent de nouvelles mesures, cela avant même que la « réforme systémique » annoncée par Macron n'entre en vigueur...

    Comme dans la fable de La Fontaine, les « pelés », les « galeux » servent de boucs émissaires : ce sont les Gilets jaunes qui ont imposé quelques mesures pour un peu desserrer la corde de l'austérité qui les étrangle, ce sont les retraitéEs qui ont l'audace d'exiger l'indexation de leurs pensions sur les prix et refusent la hausse de la CSG, pour ne pas encore voir leurs maigres ressources baisser !

    Le procédé est ancien mais commode pour innocenter les vrais responsables : les grandes fortunes de ce pays et ceux qui gouvernent dans leur intérêt. Car si la Sécu est malade, ce n'est pas de payer aux retraitéEs des pensions décentes ou de créer des emplois hospitaliers indispensables, c'est bien du refus de prendre l'argent là où il est... Cette année aura été celle du « double jackpot » pour le patronat puisqu'il a empoché « en même temps » 30 milliards d’euros d'exonérations supplémentaires de cotisations sociales et 30 milliards d’euros de CICE !

    Macron et son gouvernement ont également décidé que les mesures gagnées par les Gilets jaunes ne devaient coûter un sou ni aux employeurs, ni au budget de l’État (en principe dans l'obligation de compenser les baisses de cotisations sociales). Aussi, le recul sur la hausse de la CSG, les exonérations de cotisations sur les heures supplémentaires ou sur la prime de fin d'année seront à la charge de la Sécurité sociale. C'est bien le pouvoir politique qui a fait ce choix, c'est donc lui seul qui porte la responsabilité du « déficit » ! 

    Pour imposer d'autre choix, pour financer les retraites et la santé, c'est bien un autre partage des richesses qu’il faut, en ajustant les recettes de la Sécurité sociale aux besoins et non l’inverse.

    Montreuil, le 1er octobre 2019.

  • Incendie de Rouen : nous voulons savoir, et Lubrizol doit payer !

    Alors que l’usine Lubrizol de Rouen dégageait encore une immense colonne de fumée, le gouvernement et son préfet s’entêtaient à dire qu’il n’y a pas de risque toxique aigu. Or, le site stockait des produits toxiques et dangereux pour l'environnement. Le toit parti en fumée contenait de l’amiante, produit hautement cancérigène, tout comme la suie et les benzènes. 

    Alors que l’on interdit les récoltes, et de faire sortir le bétail, de consommer œufs et lait produits dans 112 communes, on voudrait nous faire croire qu’il n’y a pas de risques pour la santé ! 

    Dimanche soir, la préfecture et l’inspection académique ont annoncé que tous les établissements scolaires pouvaient rouvrir ce matin car ils avaient été « nettoyés ». Ce matin, dans plusieurs établissements, des enseignantEs ont exercé leur droit de retrait et ils et elles ont bien raison ! Car ils n’ont eu aucune garantie sur la fiabilité des procédures de nettoyage.

    Le patron de Lubrizol s’est dit « très étonné » de l’incendie. Mais on peut remarquer que la zone qui a brûlé était confiée en sous-traitance à une entreprise de… nettoyage ! Est-ce normal que, pour des raisons de coûts, un secteur d'une entreprise Seveso haut seuil soit sous-traité ? Qui est responsable des produits qui se sont répandus dans l’atmosphère ? Qui a planifié le stockage des produits dangereux ? Qui a laissé un toit amianté, alors que la pose de toit fibro-ciment est interdite en France depuis 1996 ? La direction de l'entreprise est responsable. C'est elle qui a obligation de sécurité.

    Nous exigeons que les dirigeants de Lubrizol et le gouvernement livrent toutes les informations nécessaires pour établir la vérité sur la situation : les produits présents dans l’usine, ceux qui ont brûlé, des analyses complètes de l’air, de l’eau et des suies, le respect ou non des procédures de sécurité par Lubrizol et la préfecture. 

    Nous exigeons qu'une commission d'enquête indépendante de l'État et de ses services soit mise en place, et ait accès à toutes les données. 

    Nous exigeons un suivi amiante (et des autres produits) pour touTEs, notamment les pompiers en première ligne, victimes d'une surmortalité par cancer. 

    Nous exigeons que Lubrizol prenne en charge tous les dommages causés sur la santé et l’environnement. Et aucunE salariéE de Lubrizol ou des entreprises sous-traitantes ne doit pâtir de cette situation : maintien intégral de leur salaire !

    Nous luttons pour lever le voile sur les affaires des capitalistes, pour mettre fin aux secrets industriel et commercial, qui leur permettent de cacher, sous couvert de l’impératif de la concurrence, qu’ils sont les seuls responsables des dégâts écologiques. 

    Nous appelons à participer à la manifestation unitaire à Rouen, mardi 1er octobre à 18h, Palais de justice de Rouen, et au rassemblement devant le siège parisien de Lubrizol, à 18h à la Défense. 

    Rouen et Montreuil, le 30 septembre 2019. 

  • Mise en examen d’Assa Traoré : le harcèlement doit cesser ! Justice et vérité pour Adama !

    On l’a appris ce mardi : Assa Traoré va être mise en examen suite à une plainte pour diffamation déposée par les gendarmes responsables de la mort de son frère Adama, à Beaumont-sur-Oise le 19 juillet 2016. En cause, des posts Facebook publiés par Assa dans lesquels elle demande la mise en examen de ces gendarmes, en citant leurs noms.

    Dans un invraisemblable et écœurant retournement de situation, c’est donc la sœur d'une victime de violences policières qui se retrouve mise en examen, alors que les gendarmes qui ont tué son frère n’ont jamais été inquiétés par la justice et qu’ils ont même été couverts par l’institution.

    L’acharnement judiciaire se poursuit contre la famille Traoré. Souvenons-nous que cinq frères d’Adama ont été, au cours des trois dernières années, condamnés, quatre d’entre eux incarcérés, et deux, Yacouba et Bagui, toujours en prison aujourd’hui.

    Ce que l’État et les institutions ne pardonnent pas à la famille Traoré, c’est de n’avoir jamais renoncé à lutter pour exiger justice et vérité pour Adama. Figure de ce combat contre les violences et l’impunité policières, Assa subit aujourd’hui une énième tentative d’intimidation.

    Nous savons qu’en dépit de ce nouvel épisode, Assa et le collectif Adama ne se laisseront pas intimider et poursuivront leur combat exemplaire. Le NPA leur apporte tout son soutien et exprime sa solidarité totale envers Assa, qui était encore, il y a quelques semaines, présente sur notre stand à la fête de l’Humanité.

    Le harcèlement de la famille Traoré doit cesser ! Ce ne sont pas les Traoré mais les gendarmes qui doivent être jugés ! Justice et vérité pour Adama !

    Montreuil, le 1er octobre 2019.

  • Nous ne commenterons pas la disparition de Jacques Chirac...

    Jacques Chirac est mort. Nous comprenons bien évidemment la douleur, sincère, de ses proches et de sa famille en deuil.

    Mais la profusion des déclarations, communiqués et reportages apologétiques, qui peignent l’ancien Président de la république en champion de la lutte contre la pauvreté, de l’amitié entre les peuples et de la défense des « valeurs de la république », a quant à elle de quoi donner la nausée.

    « Ce n’est pas le moment de faire de la politique, il faut respecter le temps du deuil », disent-ils toutefois, comme si cette déferlante pro-Chirac n’était pas elle-même très politique. Nous avons cependant compris le message et, en vertu de cette étrange trêve, nous mettrons de côté notre appréciation de la vie et de l’œuvre de Jacques Chirac.

    Nous n’évoquerons donc pas les affaires (emplois fictifs, marchés publics, HLM, faux électeurs, frais de bouche, voyages, etc.), symptomatiques d’une « certaine idée de la politique ».

    Nous ne reviendrons pas non plus sur la reprise des essais nucléaires en 1995, aberration écologique, fuite en avant militariste et symbole d’une attitude néocoloniale à l’égard de la Polynésie.

    À ce dernier propos, nous ne parlerons pas du massacre de la grotte d’Ouvéa, en mai 1988, au cours duquel 19 indépendantistes kanaks furent tués lors d’un sanglant assaut ordonné par Jacques Chirac, alors Premier ministre.

    Ce n’est pas non plus le moment de se souvenir des déclarations de Chirac, le 19 juin 1991, sur « le bruit et l’odeur » des étrangers, illustration précoce de la reprise par la droite dite « républicaine » des thématiques les plus nauséabondes du Front national.

    Nous ne mentionnerons pas davantage la participation active de Jacques Chirac à l’entretien des réseaux de la Françafrique, illustrée notamment par ses belles amitiés avec les dictateurs Omar Bongo, Blaise Compaoré ou Denis Sassou Nguesso.

    Nous ne reviendrons pas plus sur ses politiques favorables aux ultra-riches (privatisations de 65 groupes industriels et financiers et suppression de l’ISF en 1986…) et destructrices pour les salariéEs (suppression de l’autorisation administrative de licenciement en 1986, plan Juppé de 1995, réforme des retraites en 2003…).

    Nous ne parlerons pas, enfin, de ses ministres de l’Intérieur, Charles Pasqua, Jean-Louis Debré, Nicolas Sarkozy, de leurs politiques répressives et racistes, du sort réservé aux sans-papiers de Saint-Bernard en 1996 ou de l’assassinat de Malik Oussekine en 1986.

    Bref, Jacques Chirac est mort et nous ferons preuve, comme tous ceux qui s’expriment en boucle sur les chaînes d’information et les réseaux sociaux depuis ce midi, de retenue.

    Montreuil, le 26 septembre 2019.

  • Libération des prisonniers politiques catalans !

    Lundi matin, neuf indépendantistes catalans des Comitès de Defensa de la República (CDR) ont été arrêtés lors d’une série de perquisitions en Catalogne qui, selon la Guardia Civil, auraient permis de saisir du « matériel et des substances considérées comme pouvant servir à la confection d’explosifs ». En fait, du matériel trouvé dans un entrepôt de feux d’artifice utilisés lors de fêtes populaires à Sabadell la semaine dernière !  Déférés à Madrid, ils sont accusés de « sédition », « rébellion » et « terrorisme ».

    Ces perquisitions et arrestations ont été ordonnées par la Audiencia nacional, haut tribunal madrilène spécialisé dans les affaires de terrorisme qui juge actuellement les douze dirigeants politiques catalans, emprisonnés depuis deux ans. Une cour de « justice » qui a succédé en 1977 au sinistre Tribunal de l’Ordre public, chargé de réprimer la contestation au régime franquiste.

    Cette grossière tentative de faire passer des militants indépendantistes pour des criminels terroristes vise à justifier le verdict que la « justice » postfranquiste s’apprête à prononcer dans quelques jours contre les douze prisonniers politiques catalans accusés eux aussi de « sédition » et rébellion » pour avoir participé à l’organisation du référendum « illégal » du 1er octobre 2017 qui a voté, à une écrasante majorité, en faveur d’une république catalane indépendante de l’État espagnol. Il s’agit bien de justifier un verdict qui s’annonce lourd – ils risquent jusqu’à 25 ans de prison – et d’empêcher toute protestation et mobilisation en divisant, installant la peur et délégitimant les aspirations démocratiques à l’autodétermination des peuples de l’Etat espagnol.

    Le NPA, qui soutient depuis le début le droit démocratique à l’autodétermination du peuple catalan, tient à nouveau à lui exprimer son soutien et à réclamer la libération de tous les prisonniers politiques, ainsi que l’abandon des poursuites. Nous tenons également à dénoncer la complicité de l’Union européenne et tout particulièrement du gouvernement Macron. La solidarité avec le peuple catalan est une urgence démocratique et internationaliste. Sa lutte contre la répression et les dérives autoritaires – que nous connaissons également – est la nôtre !

    Montreuil et Perpignan, le 24 septembre 2019

  • Mères voilées accompagnatrices : soutien à la FCPE !

    Pas une semaine ne se passe, en France, sans une « polémique » islamophobe. Cette fois, c’est la FCPE qui est dans le viseur, pour avoir sorti une affiche sur laquelle une femme voilée affirme : « Oui, je vais en sortie scolaire, et alors ? » Il n’en a pas fallu plus pour que les islamophobes se déchaînent sur les réseaux sociaux, au point que la FCPE a annoncé porter plainte contre l’un des animateurs du « Printemps républicain », Laurent Bouvet, pour « incitation à la haine raciale ».

    Jean-Michel Blanquer est lui aussi monté au créneau contre la fédération de parents d’élèves, trois semaines après avoir tenté de détourner l’attention lors d’une rentrée agitée en essayant de faire croire qu’il y aurait moins de petites filles que de petits garçons dans les écoles maternelles (ce que les chiffres de son ministère démentent) en raison du « fondamentalisme islamiste ».
    Même s’il est usant de devoir le répéter, nous le répétons : la laïcité, invoquée par ceux qui s’en prennent à la FCPE et aux mères d’élèves voilées, est une obligation de neutralité de l’État, qui garantit le libre exercice des cultes et la liberté de conscience, ainsi que l'égalité des individus devant la loi, quelle que soit leur religion.
    Vouloir imposer la « neutralité » à des parents accompagnant des sorties scolaires et, partant, interdire ces dernières aux femmes voilées, n’a donc rien à voir avec la laïcité et tout à voir avec la stigmatisation et la discrimination. Blanquer aurait dû lire le livret « la Laïcité à l’école » diffusé en cette rentrée par son ministère, qui explique (p. 92) que l’obligation de neutralité ne concerne pas « l’accompagnement d’une sortie scolaire, à l’extérieur de l’établissement. »
    Le NPA affirme son soutien à la FCPE face à la campagne de haine et de calomnies dont elle est l’objet, et s'indigne de la nouvelle opération islamophobe en cours. Les femmes voilées sont des parents d’élèves comme les autres et doivent pouvoir accompagner les sorties scolaires. Plutôt que de s’en prendre à elles, Blanquer ferait mieux de se préoccuper du manque criant de personnel dans les établissements.

    Montreuil, le 24 septembre 2019.

  • 20-27 septembre : mobilisation générale pour changer le système… et pas le climat.

    Juillet 2019 a été le plus chaud jamais enregistré. Des centaines de milliers d’hectares de forêt irremplaçables sont partis en fumée en Amazonie, et des feux de forêt inédits ont ravagé le Groenland, la Sibérie et l’Alaska. Ouragan Dorian aux Bahamas, typhon Faxaï au Japon, pluies torrentielles dans le sud de l’Espagne… la liste est longue qui montre l’effet dramatique d’une augmentation de la température moyenne de la Terre de 1°C depuis 200 ans.

    Partout, les plus pauvres, les peuples, sont les principales victimes de ces phénomènes. Pour la troisième année consécutive, la faim a progressé, touchant plus de 820 millions de personnes dans le monde. Un quart de l’humanité est menacé par une pénurie d’eau. 2 500 conflits se déroulent autour de l’accès aux combustibles fossiles, à l’eau, à la nourriture et à la terre.

    Il est encore temps pour agir
    + 2 °C c’est trop ! Il est impératif de rester en deçà d’une augmentation de la température moyenne de la terre de 1,5 °C. Mais pour avoir une chance sur deux de ne pas franchir ce plafond sans recourir aux solutions aussi fausses que dangereuses de la géo-ingénierie, il faut réduire drastiquement et à brève échéance les émissions de gaz à effet de serre (– 58 % en 2030 par rapport à 2010). Une telle réduction des émissions n’est possible qu’en divisant par cinq l’usage des énergies fossiles, qui couvrent aujourd’hui 80 % de la demande énergétique mondiale. La production d’énergie doit basculer vers les renouvelables. Il faut arrêter le nucléaire, dangereux et producteur de déchets toxiques. Mais l’énergie la plus propre reste celle qu’on ne produit pas : la consommation énergétique globale, donc de la production matérielle et des transports, doit être réduite.


    Produire et transporter moins, partager plus pour vivre mieux
    Les mesures à prendre sont nombreuses. Supprimer la production d’armement, de nucléaire, d’engrais chimiques et de biocides… Supprimer la publicité, réduire la production de plastiques, réduire et transformer la production de véhicules, en finir avec l’obsolescence programmée, remplacer l’agro-industrie par une agriculture écologique et paysanne, cesser de transporter des marchandises tout autour de la planète dans le seul but de mettre en concurrence les travailleurEs, arrêter tous les grands projets inutiles, coûteux et dévastateurs (centres commerciaux, aéroports, LGV, autoroutes…). Tout cela ne nuirait en rien à notre bien-être, bien au contraire, et permettrait d’en finir avec le gaspillage des ressources naturelles – dont l’énergie, la terre – et du travail humain. Cette transformation radicale doit inclure une réduction massive et collective du temps de travail et la reconversion de touTEs les travailleurEs des secteurs concernés vers ceux où des centaines de milliers d’emplois nouveaux peuvent être créés.


    Assez de baratin !
    Les gouvernements refusent de nuire aux grands groupes capitalistes du pétrole, de l’agriculture industrielle, des transports, responsables des émissions de gaz à effet de serre. Macron pleure sur la forêt amazonienne mais la France importe 2 millions de tonnes de soja responsables de la déforestation massive. La loi votée en juillet diminue en catimini les objectifs de réduction des émissions, et la baisse à 50 % de la part du nucléaire est reportée de 2025 à 2035. Dans le même temps, l’État français continue de subventionner grassement les combustibles fossiles.


    À nous d’agir ensemble maintenant !
    Semaine internationale pour le climat du 20 au 27 septembre, grève mondiale des jeunes (et moins jeunes) le vendredi 20 septembre, marches dans toutes les villes du monde le samedi 21 septembre : l’heure est plus que jamais à renforcer la mobilisation générale pour sauver le climat.
    Grèves lycéennes pour le climat, combat des Gilets jaunes ou des salariéEs et précaires, résistances antiproductivistes, mobilisations pour les migrantEs, mobilisations féministes : ces luttes illustrent la diversité de la force à rassembler et à renforcer pour imposer maintenant des mesures écologiquement efficaces et socialement justes : la sortie des énergies fossiles et l’arrêt du nucléaire, une agriculture écologique et paysanne, des transports publics gratuits… et tracer un futur écosocialiste.

    Commission nationale écologie

  • Amazonie : désastre total, catastrophe planétaire !

    C’est le choc en cet été caniculaire : images dantesques de mégafeux ravageant la forêt tropicale ; images de l’agglomération de Sao Paulo avec ses 21 millions d’habitantEs plongée dans le noir le 20 août ; Bolsonaro mis sur la sellette au G7 de Biarritz et dénonçant les mises en demeure « colonialistes » de Macron. Rarement les enjeux écologiques, sociaux, politiques, économiques et même culturels auront été aussi mêlés.

    Avec une emprise sur 9 pays, l’Amazonie, neuf fois plus étendue que la France, est à plus de 60 % brésilienne. En quelques décennies, son immense capacité de stockage de CO2 a été réduite de 30 %. La déforestation a été multipliée par deux pendant les premiers mois du gouvernement Bolsonaro. Le défrichement s’est fait avec le feu, le bulldozer et la tronçonneuse : une « journée du feu » a même été organisée le 10 août ! On a enregistré 80 000 feux depuis janvier sur cette « Terre promise » pour les exportateurs : multinationales du soja OGM et latifondistes éleveurs de bétail. Et tant pis pour les peuples autochtones de la forêt : « Voulons-nous garder les Indiens pris au piège dans ces réserves comme des hommes préhistoriques ? » dixit Bolsonaro !

    Macron écolo, antifasciste ?
    Pédagogue écolo, le président français nous explique « la double peine » : « Non seulement l’Amazonie n’absorbera plus de CO2 mais les feux relâchent tout le CO2 retenu » et revendique « l’ingérence environnementale ». Magnanime, il offre l’aide de l’Europe. Et menace : « Si rien n’est fait, l’accord Europe-Mercosur n’aura pas lieu » ! Il prétend rester l’homme qui s’est opposé à Bolsonaro le facho. Mais il est aussi peu écolo et antifasciste que Bolsonaro n’est anti-impérialiste quand il déclare : « L’Amazonie n’est pas à vous, elle appartient au Brésil ! » La France, pays d’agriculture industrielle, importe massivement du soja OGM et de la viande issus de la déforestation et organise la catastrophe des orpailleurs en Guyane, colonie d’Amazonie française.

    Décrétons l’Amazonie ZAD planétaire !
    Bloquons-les dans leur fuite en avant ! Nous avons un besoin vital de l’Amazonie, de sa biodiversité, de son eau, de « ses fleuves aériens », de ses peuples indigènes qui ont à nous apprendre ! Bloquons l’écocide et le génocide en cours ! Bloquons l’exploitation capitaliste de l’Amazonie ! Hâtons la révolution écologique, agricole et sociale si nécessaire. Cela se nomme écosocialisme. Oui, la planète, l’Amazonie, nos vies, la vie valent plus que leurs profits.

    Commission nationale écologie

  • Grèce : stop à la répression !

    En moins de 2 mois au gouvernement, la droite grecque de Mitsotakis a montré une attitude politique contraire à celle de Syriza. En effet, elle a tenu ses promesses électorales. Elle est même allée au-delà, en profitant de l’été pour s'attaquer à ce qui reste de droits pour les travailleurs/ses et les jeunes : suppression du motif de licenciement, baisse des charges sur les entreprises, abrogation de l’asile universitaire...

    Et pour accompagner tout cela, une répression spectaculaire, centrée cet été sur le quartier populaire d’Exarcheia à Athènes, insupportable au très bourgeois Mitsotakis comme centre de mobilisations jeunes, antiracistes, d'occupations solidaires. Plusieurs centaines de réfugiéEs étant ainsi logéEs dans des locaux vides. Après plusieurs descentes policières ces dernières semaines, le pouvoir a envoyé lundi matin ses prétoriens “libérer” des bâtiments occupés d’Exarcheia, avec arrestations et contrôle des permis de séjour, et donc risque d’expulsions. On le voit : l’opération policière d'hier -d'autant plus écœurante que dans le même temps le policier assassin en 2008 du jeune Alexis Grigoropoulos a été libéré, pour "bonne conduite"!- est un élément d'une politique anti-ouvrière globale, et c'est tout le mouvement ouvrier qui doit se mobiliser contre la répression à Exarcheia !

    Pour sa part, le NPA apporte toute sa solidarité aux mobilisations en cours et à venir contre la répression et toute la politique du gouvernement grec, et réaffirme le devoir de solidarité avec les réfugié-e-s, en Grèce, en France, comme partout en Europe.

    Mercredi 28 août 2019

  • Liberté pour Antonin Bernanos...

    Lundi 12 août 2019, se tenait l'audience en appel concernant la demande de mise en liberté d'Antonin Bernanos, emprisonné depuis avril 2019. Il y a dix jours, Antonin obtenait une remise en liberté avec contrôle judiciaire et assignation à résidence. Le parquet a fait appel de cette décision, le pouvoir politique ne voulant pas d'un militant antifasciste comme Antonin en liberté.

    Une cinquantaine de soutiens étaient présents devant la salle d'audience, où seulement les proches ont pu entrer. L'espoir d'une confirmation de la dernière décision s'est fait sentir. Mais finalement, la juge des libertés et de la détention a pris une décision politique, celle de maintenir Antonin en prison pendant encore quatre mois, sur la simple base d'une plainte d'un fasciste, sans aucune preuve et alors même qu'Antonin a toujours nié les faits.

    L'État aujourd'hui réprime les antifascistes. Nous tenons à rappeler que Esteban Morillo, l'assassin du militant antifasciste Clément Méric, a passé 55 jours en détention alors même qu'il avait été condamné à 11 ans de prison ferme. Samuel Dufour, complice de l'assassinat de Clément Méric, avait écopé de 7 ans de prison et n'y a passé que 4 mois. Comment justifier aujourd'hui que Antonin, qui clame son innocence, passe 9 mois en détention provisoire pour des faits infondés ?

    Le NPA exige la remise en liberté d'Antonin Bernanos, et condamne la répression dont il est victime depuis des années, l'État voulant en faire un exemple de la contestation sociale. Nous soutenons Antonin et ses proches dans ce combat qui n'est pas achevé.

    Le NPA sera présent aux initiatives qui pourront être proposées pour exiger sa libération.