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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 11

  • Budget : les possedant.es peuvent dormir tranquilles

    Le débat sur le budget 2026 va commencer, à la fois sur le budget de l’État et sur celui de la Sécurité sociale. Côté budget de l’État, pas de surprise, Lecornu reprend les grandes lignes du projet de budget Bayrou, avec l’obsession de la réduction du déficit public, sans toucher, ou presque, à la fiscalité du capital.

    Baisse de la fiscalité sur le capital

    Le déficit public, bien réel, est le fruit de décennies de cadeaux fiscaux aux plus riches et de subventions aux entreprises. Crédit d’impôt-compétitivité, baisse du taux de l’impôt sur les sociétés, suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, la liste des mesures fiscales favorables au patronat s’allonge. Le projet de budget 2026 comprend de nouvelles mesures de baisse de la fiscalité sur les entreprises, avec par exemple la baisse de la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) pour un coût supplémentaire de 1,1 milliard. Il contribue ainsi à creuser le déficit public qu’il prétend combattre. 

    Pas d’austérité pour les dépenses militaires 

    Le budget des armées est encadré par une Loi de programmation militaire qui fixe les dépenses sur sept ans. De 2019 à 2025, elle fixait un objectif de 295 milliards d’euros, avant de programmer 413 milliards pour 2024-2030.  Cela ne suffit pas à Lecornu : pour 2026, le gouvernement annonce une enveloppe supplémentaire de 6,7 milliards d’euros !

    Au-delà de la communication de haute volée de Macron (« Pour être libre dans ce monde, il faut être craint. Pour être craint, il faut être puissant »), cette hausse des dépenses militaires permet de subventionner, avec de l’argent public, les profits des industriels de l’armement, Dassault, Thalès et Safran, et la belle vie de leurs actionnaires. 

    Une suspension qui cache de nouvelles attaques

    Concernant le budget de la Sécu, le décalage de la contre-réforme des retraites, qui a décidé le PS à ne pas censurer Lecornu, est un attrape-nigaud. La même politique continue. Pour preuve, on ne touche pas aux exonérations de cotisations sociales patronales, qui représentent plus de 80 milliards d’euros, alors que ledéficit de la Sécu est de 21,5 milliards.

    Ce sont les assuré.es sociaux qui vont payer la note. Lecornu annonce une « année blanche », en clair le gel des pensions de retraites, des allocations familiales et d’autres prestations sociales (RSA, APL). Les franchises et participations forfaitaires à la charge des assuré.es vont doubler. La prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale des maladies chroniques (ALD) subit de nouvelles restrictions. Les arrêts de travail sont limités à 15 jours pour la médecine de ville et 30 jours pour l’hôpital.

    L’Objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) ne permet qu’une très faible augmentation du budget des hôpitaux, insuffisante pour répondre aux besoins de santé. La destruction de l’hôpital va donc se poursuivre

    Ne pas rester les bras croisés 

    Face à ces attaques, notre camp social doit réagir. Les débats sont pour le moment cantonnés aux commissions parlementaires, mais ce n’est pas là que la bataille va se gagner. C’est dans la rue et par la grève, en reprenant le fil des mobilisations entamées le 10 septembre à l’appel du mouvement « Bloquons tous », puis le 18 septembre et le 2 octobre à l’initiative de l’intersyndicale, que nous pourrons stopper Lecornu et sa politique. Partout, dans nos entreprises, dans nos quartiers, il faut préparer la suite ! 

  • Retraites, budget, démocratie : face à l’enfumage, reprendre la rue !

    Ce que le PS présente comme sa grande victoire — une suspension —, personne n’en parle mieux que Macron lorsqu’il déclare : « Le Premier ministre a fait un choix, pour apaiser le débat actuel, qui a consisté à proposer le décalage d’une échéance — ce n’est ni l’abrogation ni la suspension, c’est le décalage d’une échéance. »

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  • Gaza : Israël ne respecte rien, on le savait...

    À Gaza, la mise en œuvre de la première phase du cessez-le-feu a débuté, et sans surprise, pour l’instant, seul le Hamas respecte ses engagements. Près d’une cinquantaine de violations de l’accord par Israël ont été documentées et les bombardements se poursuivent, faisant déjà plus de quarante mortEs.

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  • L’antisémitisme n’a pas sa place dans nos luttes...

    Le NPA-l’Anticapitaliste soutient l’exclusion de Mustafa Çakici des cadres de mobilisation en solidarité avec la Palestine, en raison de ses nombreuses publications explicitement homophobes, transphobes, antisémites, anti-kurdes et négationnistes du génocide des Arménien·nes, largement relayées par la presse ces derniers jours.

    Le comité NPA-l’Anticapitaliste de Besançon s’est mis à l’écart depuis plus d’un an de ce militant du Doubs et du collectif dont il est membre, en déclarant notamment : « le NPA-A ne peut accepter la confusion entre antisémitisme et antisionisme qui a été mise en évidence ces dernières semaines au sein du collectif Palestine élargi. En effet, nous regrettons la manière dont les accusations d’antisémitisme portées à l’encontre d’un de ses membres ont été gérées. C’est dans ce sens que lors de notre réunion du 9 octobre [2024], le NPA-A avait pris la décision de se retirer de ce cadre, en l’absence de réelle prise en compte de ces problématiques ».

    Nous ne sommes pas dupes des motivations islamophobes d’un certain nombre de médias et de groupes qui instrumentalisent cette affaire. Mais cela ne change rien au caractère absolument inacceptable des positions exprimées par Mustafa Çakici. D’autant que, malgré des demandes plusieurs fois réitérées, il refuse de revenir sur ses publications et a encore affirmé ces derniers jours : « J’assume tout ce que j’ai dit et fait jusqu’à aujourd’hui. » Et, contrairement à ce qui est parfois avancé, ces propos ne relèvent pas uniquement d’un lointain passé : encore en octobre 2024, il partageait une publication évoquant « des rituels sataniques, dans le tunnel sous la synagogue, des prépuces à gogo ».

    Le NPA-l’Anticapitaliste rappelle que l’antiracisme ne se divise pas et que notre engagement total dans la solidarité avec la Palestine occupée et génocidée ne saurait souffrir d’aucune complaisance avec l’antisémitisme. Parce que l’antisémitisme est contre-révolutionnaire, en ce qu’il remplace la critique du système capitaliste et de l’impérialisme par une vision complotiste du monde. Parce que toute ambiguïté avec l’antisémitisme dans la solidarité avec la Palestine sert nos adversaires, qui n’attendent que ça pour salir notre combat. Mais surtout parce que l’antisémitisme a des effets concrets sur les Juifs et Juives, comme on peut malheureusement le constater, alors que l’actualité est régulièrement marquée par des dégradations de lieux de culte ou de mémoire et des violences antisémites.

  • Palestine : deux États, un État : quelle solution réaliste ?

    Lors de la déclaration de Macron à l’ONU pour la reconnaissance de l’État de Palestine, celui-ci n’a pas cessé de faire référence au « droit international » pour une solution avec un État palestinien à côté d’un État israélien, et du blabla sur les destinées communes et la paix. Feignant probablement d’ignorer que, depuis plus de 30 ans, l’intégralité de la classe politique israélienne a déjà dit non à un État palestinien. Le processus issu d’Oslo, qui est le cadre général des « deux États », était complètement ignoré jusqu’à la veille du 7 octobre, et il était en pratique largement au point mort. Même si on se doute qu’il faudra un rapport de force pour qu’une solution de paix durable et juste ait lieu en Palestine et qu’il faudra forcer la main à la société israélienne, il faut rappeler qu’il s’agit d’une décision qui revient à la société palestinienne. Aucune solution ne se fera sans l’action consciente et collective du peuple palestinien. Ceci étant dit, nous pouvons quand même poser la question de la faisabilité réelle d’une solution à deux États et discuter du projet d’un seul État palestinien de la mer au Jourdain.

    Il ne s’agit donc bien entendu pas de décider à la place des PalestinienNEs, mais avant tout de répondre à celles et ceux qui font de la « solution à deux États » l’alpha et l’omega de leurs perspectives pour la région — jusqu’à diviser le mouvement de solidarité sur cette base.

    Dossier réalisé par Édouard Soulier et Sulalat