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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 12

  • Pour protéger les océans, stoppons le chalutage de fonds !

    L’interdiction de la pêche au chalut — au moins dans les aires marines protégées — est un des enjeux majeurs de la 3e conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc3) à Nice du 9 au 13 juin. Il s’agit officiellement de mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan qui se dégrade à un « rythme sans précédent ».

    Le chalutage de fond est une des méthodes de pêche les plus destructrices. À l’aide de grands filets lestés de plusieurs tonnes d’acier, les chalutiers raclent les fonds marins comme des bulldozers. Les filets ramassent tout ce qu’ils peuvent sans distinction : jusqu’à trois quart des prises sont sans valeur commerciale et donc sacrifiées. 

    Le chalutage, une destruction subventionnée

    Ils détruisent les écosystèmes des fonds marins qui sont à la base de la chaîne alimentaire. Cette forme de pêche est largement soutenue par les États. Les gouvernements européens subventionnent le chalutage de fond à hauteur de 1,2 milliard d’euros par an, soit l’équivalent de la valeur des emplois créés par ce secteur. Sans ce soutien massif, la plupart des flottilles feraient faillite. 

    La création et le respect de zones préservées sont indispensables : si on lui laisse le temps de se régénérer la mer se repeuple, les populations de poissons s’y reconstituent, ce qui permet un certain niveau d’adaptation au changement climatique. Pour qu’une aire marine protégée soit efficace, il faut en exclure la pêche industrielle et en particulier le chalutage de fond. 

    Responsabilité de la France face aux lobbys de la pêche

    La France a une responsabilité particulière : elle est la deuxième puissance maritime (en raison de son importante implantation outre-mer). Mais le gouvernement français fait preuve d’une hypocrisie totale. Macron se présente comme un « avocat et champion de l’océan », alors que seul 1 % des aires « à la française » est interdit à la pêche industrielle…

    Les tentatives de préserver les océans se heurtent aux poids des lobbys de la pêche. En s’appuyant sur les difficultés des artisans pêcheurs, les multinationales de la pêche tirent les ficelles à Bruxelles et dans les organisations nationales. Elles mènent un combat de front contre les écologistes. Pour leur complaire, les pressions se multiplient contre les activistes : l’appartement de Claire Nouvian présidente de l’ONG Bloom a été dégradé, le bateau de Greenpeace Arctic Sunrise a été interdit d’accoster au port de Nice…

    Interdire la pêche industrielle

    Nous demandons la multiplication d’aires marines protégées avec interdiction stricte de la pêche industrielle, l’arrêt des subventions publiques aux pêcheries industrielles. À l’heure de l’urgente rupture écologique, le soutien aux artisans pêcheurs locaux et à l’ensemble du secteur est primordial : continuité des salaires et des revenus, mobilisation des compétences pour transformer leur activité. 

    Plutôt qu’épuiser les mers et les océans, limitons la consommation de poissons aux captures provenant des pêches de proximité. L’existence de réelles zones protégées sera aussi une protection contre la menace que constituent les projets d’extraction minière dans les grands fonds.

    Commission nationale écologie

  • Familles à la rue dans le 11e arrondissement de Paris : un toit, c’est un droit !

    Ce jeudi 12 juin, 270 personnes dont 90 enfants viennent de dormir dans la rue devant le parvis de la mairie du 11e. Depuis des semaines, ces familles vivent à la rue ou enchaînent les séjours précaires en centre d’hébergement. Cette nuit, plusieurs bébés, dont le plus jeune n’a que deux semaines, subissent l’inaction de la mairie de Paris et de l’Etat. 

    Ces familles n’ont qu’une revendication simple et vitale : l’accès à un toit. 

    Aujourd’hui, elles ont besoin de repas et de soutien. Toute aide est la bienvenue. Utopia 56 et Médecins du Monde accompagnent les personnes sur place. 

    Laisser dormir à même le sol des familles, des femmes seules avec des enfants et des nourrissons est une honte. L'indifférence de la Mairie de Paris est inacceptable. 

    Une fois de plus, par ses politiques migratoires inhumaines, l’Etat abandonne des familles entières à la rue bafouant leurs droits fondamentaux. 

    Nous appelons les organisations sociales, politiques et syndicales à aller soutenir les familles à la rue devant la mairie du 11ème. Alors que des épisodes caniculaires sont prévus ces prochains jours, nous demandons que toutes ces personnes soient placées dans un hébergement digne et permanent dès à présent et qu’elles ne soient pas obligées de passer une nouvelle nuit dehors. 

    Un toit, c’est un droit !

  • L’Iran attaqué, Israël impuni : la voix des peuples étouffée...

    Depuis la nuit dernière, l’État d’Israël a lancé une attaque massive contre la République islamique d’Iran. En bombardant des sites nucléaires et des zones résidentielles pour éliminer des scientifiques, des dirigeants de premier plan des Gardiens de la révolution et de l’état-major de l’armée, Benyamin Nétanyahou entraîne la région vers une guerre généralisée. 

    Ces attaques, contraires au droit international dont l’État d’Israël est le seul à pouvoir s’absoudre sans s’exposer à des sanctions, n’ont pu être menées sans l’aval et la protection de l’administration Trump et sans la complicité des États de la région qui ont laissé leur espace aérien ouvert à l’aviation israélienne. Le gouvernement français qui continue d’armer et de soutenir l’État d’Israël, malgré le génocide en cours à Gaza, est également complice.

    Ces attaques, qui ont fait également des dizaines de morts civils, interviennent alors que l’administration Trump et le régime de Téhéran ont entamé des négociations autour du programme nucléaire iranien. Négociations qu’Israël cherche à faire capoter par cette agression. 

    En initiant une nouvelle campagne de bombardement contre l’Iran, l’État d’Israël entend maintenir son rang de puissance régionale coloniale, tandis qu’il continue son entreprise génocidaire contre le peuple palestinien. À l’abri derrière le parapluie militaire et politique occidental, il entend écraser et soumettre les pays de la région. Ainsi, il continue de bombarder et d’occuper une partie de la Syrie et du Liban, et s’engage maintenant dans une guerre avec l’Iran qui risque d’embraser définitivement la région.

    Cette nouvelle agression intervient alors que partout dans le monde les peuples se dressent contre le génocide et que des convois de la société civile tentent de briser le blocus de Gaza.

    En bombardant la République islamique, l’État d’Israël rend un fier service au régime iranien. Ces attaques mettent un coup d’arrêt momentané aux mouvements sociaux qui s’expriment depuis plusieurs mois en Iran. Elles sont déjà utilisées par la dictature de Téhéran pour museler davantage les opposantEs et la contestation sociale et démocratique.

    L’État d’Israël, les grandes puissances internationales ne sont pas les alliés des peuples. Les ingérences impérialistes, les guerres et sanctions internationales imposées à l’Iran frappent d’abord les populations civiles.

    Dans leur combat légitime contre la République islamique, les peuples d’Iran peuvent compter sur toute notre solidarité. Face à la dictature et aux entreprises guerrières de Nétanyahou, les peuples d’Iran peuvent compter sur tout le soutien du NPA-l’Anticapitaliste. 

    Le NPA-l’Anticapitaliste dénonce avec force les guerres sans limites menées par l’État d'Israël. Nétanyahou et son gouvernement criminel sont une menace pour la région et pour le monde. Il est temps de les arrêter et de mettre fin à cette course au désastre. Pour cela nous ne pouvons compter que sur la force des peuples, des mouvements sociaux et politiques qui se lèvent pour la justice sociale, l’égalité, la dignité et les libertés.

    Le NPA-l’Anticapitaliste est partie prenante de ces combats.

  • La loi Duplomb, c’est aussi tuer plus, toujours plus...

    La proposition de loi agricole dite « Duplomb » qui vise à « lever les contraintes sur les agriculteurs » est en réalité un beau cadeau offert aux lobbys de l’industrie agro-alimentaire. 

    Une mesure choquante parmi d’autres : la hausse des seuils des élevages ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement), soumis à autorisation. On passe de seuils de 40 000 poules, 2 000 porcs ou 750 truies (directive 2010/75/ UE) déjà monstrueux, à 80 000 poules, 3 000 porcs ou 900 truies (directive 2011/92/UE). 

    Par exemple, les élevages de poules jusqu’à 80 000 individus pourront donc être autorisés sur simple enregistrement et ne seront plus soumis à autorisation, ce qui diminue les contraintes réglementaires et facilite l’installation de nouvelles fermes-usines. L’exploitation des animaux non-humains est donc une nouvelle fois facilitée par une loi spéciste, appuyée par l’ensemble des lobbys et des syndicats d’éleveurs industriels, la FNSEA en première ligne. Les débats se cristallisent autour des normes environnementales, en oubliant une réalité invisibilisée : ce sont des dizaines de milliers, puis des millions d’individus sentients qui seront élevés, mutilés et tués dans des conditions industrielles terribles.

    Les individus oubliés des débats

    Beaucoup des discussions autour du texte évoquent la facilitation de l’utilisation des pesticides, souvent avec un angle sur les effets sur la santé humaine (à juste titre, par ailleurs). Pourtant, si les pesticides sont nocifs pour les humains, c’est parce qu’ils sont mortels pour les animaux non-humains : ces produits « phytosanitaires » tuent de nombreux insectes identifiés comme « parasites » qui « attaquent » les récoltes des agriculteurs. 

    Les néonicotinoïdes sont devenus un exemple frappant de cette utilisation inquiétante de produits mortels, mais ils sont aussi plus critiqués que d’autres insecticides car ils ont le malheur de s’en prendre à l’un des rares insectes charismatiques que sont les abeilles. 

    Rappelons que les pesticides ne sont pas sélectifs : ils tuent tous les individus appartenant aux espèces pour qui la molécule est mortelle, ce qui regroupe toujours un large nombre d’entre elles. Les alternatives en agroécologie existent pourtant, et ont déjà fait leurs preuves, prouvant qu’il est possible de se passer de pesticides et de produire en respectant l’équilibre des sols, de l’air et de l’eau. Une société qui préfère tuer chimiquement sans distinction plutôt que de mettre en place des méthodes alternatives se trompe profondément de solution : les insecticides, quels qu’ils soient, devront à terme être interdits.

    La racine du problème

    Pesticides, élevages, mégabassines... De nombreuses normes (en partie) protectrices vont être supprimées par pur intérêt financier et capitaliste dans l’intérêt des plus grosses exploitations du pays. Pourtant, il est important de rappeler que beaucoup, voire la plupart, de ces problématiques sont directement imputables à l’exploitation massive et industrielle des animaux. 

    Certains pesticides sont utilisés sur les récoltes qui servent à l’alimentation animale : près de 90 millions d’animaux (dont 57 millions de poules) sont élevés en France en continu, impliquant 12,6 millions d’hectares dédiés à leur alimentation (Insee), soit 47 % des surfaces agricoles françaises. L’exemple des mégabassines est lui-même frappant, puisque les exploitants de maïs dédié à l’alimentation animale sont les premiers demandeurs de ces stockages d’eau ­complètement insensés. 

    Remettons le cœur du problème au centre des discussions : l’exploitation animale est nocive de façon directe pour les animaux non-humains, et de manière indirecte pour les humains par la mainmise des capitalistes qui chercheront toujours plus de profits au détriment de notre santé et de l’environnement.

    Commission Cause animale

  • Soutenir la résistance russo-ukrainienne contre la fascisation accélérée du monde...

    Déjà bien mal en point après 22 ans de répression poutinienne, allant de la criminalisation de toute action critique du pouvoir à l’emprisonnement et l’assassinat d’opposantEs, l’opposition russe a dû faire face à une violence redoublée après le début de l’invasion en Ukraine. 

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  • Non à la dissolution de la Jeune Garde antifasciste...

    Alors que le monde a les yeux tournés vers Gaza et les crimes d’Israël (qui continue d’affamer et de bombarder les PalestinienNEs), le gouvernement Macron a décidé d’accélérer en France le cours répressif contre les militantEs antifascistes. À la suite du conseil des ministres, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, vient d’annoncer en grande pompe la dissolution de La Jeune Garde, une organisation militante antifasciste.

    Cette dissolution intervient alors que les idées d’extrême droite entraînent une montée des meurtres et des violences racistes et islamophobes. Dans ce contexte, cette attaque antidémocratique est particulièrement cynique.

    Cette dissolution est cependant cohérente avec la politique du gouvernement et de son porte flingue de droite extrême Retailleau. Cette dissolution avait d’ailleurs été demandée par le groupuscule d’extrême droite fémonationaliste Némésis. Les liens entre le ministre, sa police et ces groupuscules fascistes n’ont fait que se multiplier ces derniers mois. Et cette dissolution en est un des aboutissements.

    Elle participe aussi à une politique de confusion qui repeint l’extrême droite en républicains fréquentables et diabolise toutes les forces progressistes qui s’opposent au racisme et construisent la solidarité avec les migrantEs, les peuples en lutte et en particulier avec la Palestine.

    Il y a urgence à s’opposer à cette dissolution et à la dénoncer avec force, y compris dans la rue, comme nous nous sommes mobilisés contre la dissolution des Soulèvements de la Terre il y a deux ans.

    Solidarité avec la Jeune garde et Urgence Palestine (qui est aussi menacée de dissolution). Mobilisons-nous largement. Antifascistes tant qu’il le faudra ! 

  • Le patronat est à l’offensive, ne nous laissons pas faire !

    Énergies fossiles, extractivisme, course à la croissance, augmentation de la production liée à l’armement… Pour les capitalistes, aucune limite ni humaine ni écologique ne doit entraver la course folle aux profits. En France, les entreprises du CAC 40 ont fait plus de 130 milliards d’euros de profits en 2024 et les capitalistes attaquent tous les acquis sociaux qui les empêchent de faire encore plus de profits.

    Nos emplois valent plus que leurs profits

    Nous subissons des suppressions massives d’emplois aussi bien dans le privé que dans les services publics.

    Les grands groupes de l’automobile annoncent la délocalisation d’une part importante de la production avec la suppression de 35 000 à 50 000 emplois. La CGT a recensé plus de 400 plans de suppressions d’emplois depuis septembre 2023 et estime à plus de 200 000 le nombre d’emplois menacés.

    Le gouvernement n’est pas en reste avec des coupes budgétaires violentes et près de 200 000 suppressions de postes dans la fonction publique. 

    Ces restrictions ont d’ores et déjà des conséquences dramatiques dans tout le secteur social, associatif et culturel, avec là aussi des emplois qui disparaissent sans que ce soit médiatisé !

    Avec la récente réforme de l’assurance chômage, ce sont des centaines de milliers de travailleurEs supplémentaires qui vont être privéEs d’aide et précipitéEs dans la précarité.

    La Sécurité sociale, elle est à nous !

    En plus de supprimer nos emplois, le patronat, avec l’aide du gouvernement, s’attaque au produit de notre travail qui est socialisé pour couvrir des besoins vitaux : assurances maladie, assurance chômage, retraites… Il cherche à capter cet argent qui lui échappait encore jusqu’à présent pour l’ouvrir au marché. Les soi-disant négociations sur les retraites qui se tiennent en ce moment ne peuvent aboutir à rien de positif. Le gouvernement n’a aucunement l’intention de tenir compte du vote des députéEs le 5 juin dernier pour l’abrogation de la réforme des retraites, d’autant plus que la mobilisation le même jour dans la rue était extrêmement faible.

    Contre-attaquer, construire un nouvel espoir !

    Seul un puissant mouvement social, public et privé ensemble, nous permettra de faire reculer le patronat et le gouvernement. Construisons la riposte pour ne pas perdre nos emplois, pour ne pas laisser détruire nos acquis sociaux !

    Contre la logique du profit nous devons imposer des choix qui visent à répondre aux besoins de la très grande majorité de la population, tout en préservant la planète : travailler moins pour pouvoir travailler tous et toutes, produire moins, mais des biens et des services qui répondent à nos besoins. Nous voulons la retraite à 60 ans, la semaine de quatre jours avec 7 h de travail, des conditions de travail correctes… pour ne pas perdre notre vie à la gagner !