Samedi 8 novembre 2025
Cannes
Rassemblement à 11h 00
kiosque à musique (près de la Mairie)
à l'appel du Collectif Cannois PJDPI.
NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 10
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Cannes : Paix et justice pour la Palestine...
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« Poursuivre nos mobilisations afin d’isoler Israël et faire basculer le rapport de force en faveur des PalestinienNEs »...
Entretien avec TSEDEK !, collectif juif décolonial.
Deux ans après le 7 octobre, deux ans de génocide. Qu’en dire, en quelques mots ?
À l’encontre d’une lecture qui prétend faire du génocide à Gaza une rupture, une vengeance menée par un gouvernement d’extrême droite suite au traumatisme du 7 octobre, il faut au contraire souligner qu’il s’inscrit dans la continuité des politiques israéliennes menées depuis 1948, tant par des gouvernements de gauche que de droite. De ce point de vue, le génocide à Gaza n’est pas la trahison d’un projet sioniste originellement positif et émancipateur, mais sa conséquence logique. L’existence d’une population autochtone constitue en effet un problème pour le sionisme dès ses débuts, dans la mesure où il vise à établir sur le territoire de la Palestine une colonie de peuplement à suprématie juive. Le nettoyage ethnique de 1948, la Nakba, la mise en place d’un système d’apartheid vis-à-vis des « Arabes israélienNEs », et finalement le génocide sont diverses solutions mises en œuvre par le régime sioniste pour résoudre ce problème.
Le génocide à Gaza n’est pas la trahison d’un projet sioniste originellement positif et émancipateur, mais sa conséquence logique
Depuis le 7 octobre, la mise en lumière des crimes israéliens a permis une prise de conscience du caractère intrinsèquement criminel et raciste du sionisme, et donc un développement sans précédent de l’antisionisme à travers le monde, y compris chez les principaux soutiens d’Israël, au premier rang desquels les États-Unis et la France. Parallèlement, au prix de souffrances immenses, la résistance palestinienne est parvenue à mettre en échec l’armée israélienne, l’empêchant de s’assurer un contrôle complet du territoire et d’expulser définitivement les GazaouiEs. Pour autant, le soutien inconditionnel apporté à Israël par les puissances impérialistes, en particulier les États occidentaux, n’a pas permis à ce jour d’instaurer un rapport de forces suffisant pour imposer une sortie bénéfique. À cet égard, le plan Trump, pour peu qu’il soit réellement mis en œuvre et ne soit pas rapidement violé par Israël comme l’ont été jusqu’à présent chacun des accords de cessez-le-feu, ne constitue certainement pas une issue désirable du point de vue de l’autodétermination des PalestinienNEs.
Comment voyez-vous la situation des Juifs et Juives de la diaspora dans le contexte actuel ?
Nous ne disposons malheureusement pas à ce jour de suffisamment d’études sociologiques pour répondre avec précision à cette question. Pour autant, il est certain que les Juif·ves à travers le monde adhèrent aujourd’hui massivement au sionisme, avec néanmoins des différences selon les pays. Aux États-Unis, il existe un nombre significatif de Juif·ves antisionistes, alors que leur nombre reste vraisemblablement très faible en France.
Cette adhésion est un phénomène relativement récent : rappelons que le sionisme, avant la Seconde Guerre mondiale, était extrêmement minoritaire au sein du monde juif. En tant qu’elle est une production historique, cette situation est susceptible d’évoluer, mais sous-estimer l’ampleur de cette adhésion serait nous condamner à l’impuissance de ce point de vue.
L’adhésion massive des Juif·ves au sionisme et à ses crimes soulève plusieurs problèmes. Le premier tient évidemment au fait que cette adhésion renforce le régime israélien, et donc l’oppression des PalestinienNEs. En plus d’une contribution directe (par exemple, le fait pour des volontaires de la diaspora d’intégrer l’armée israélienne), ce soutien permet également de légitimer celui des États impérialistes occidentaux, en lui apportant une forme de caution morale. La défense d’Israël est ainsi présentée comme une défense des Juif·ves, discours d’autant plus efficace qu’une part considérable des Juif·ves en est convaincue.
De la même manière, la lutte contre l’antisémitisme est instrumentalisée par ces États et par les extrêmes droites à travers le monde pour mettre en œuvre un agenda raciste et autoritaire, en s’appuyant notamment sur la théorie du « nouvel antisémitisme », qui prétend faire des minorités issues de l’immigration postcoloniale et de la gauche la principale menace pesant aujourd’hui sur les Juif·ves — opération qui permet d’un même mouvement aux forces qui avaient été historiquement les principales productrices de l’antisémitisme de se racheter une vertu.
La lutte contre l’antisémitisme est instrumentalisée pour mettre en œuvre un agenda raciste et autoritaire
Enfin, l’adhésion massive des Juif·ves au sionisme contribue réellement au développement de l’antisémitisme à l’international. L’assimilation des Juif·ves à Israël (discours promu par l’État israélien, les États occidentaux, les institutions juives, mais aussi par l’écrasante majorité des Juif·ves elleux-mêmes) — et donc l’assimilation des Juif·ves aux crimes du sionisme — les expose en effet au ressentiment de celles et ceux que ces crimes indignent légitimement.
Du côté de TSEDEK !, où en êtes-vous dans votre développement, votre organisation, vos activités, vos projets ?
En raison du génocide à Gaza, nous nous sommes retrouvéEs au cœur des enjeux politiques de la période, la question palestinienne et la question de l’antisémitisme ayant constitué des points centraux du débat politique français depuis deux ans. Dans ce cadre, nous avons connu une croissance rapide et commençons aujourd’hui à nous structurer dans toute la France. Comme indiqué précédemment, nous considérons que l’adhésion massive des Juif·ves au sionisme constitue un problème politique essentiel de la période. De ce point de vue, il est à nos yeux essentiel de travailler à défaire cette adhésion, et donc à faire croître le nombre de Juif·ves antisionistes.
Depuis deux ans, nous sommes également parvenu·es à populariser nos catégories et nos analyses — que nous partageons en réalité très largement avec le reste du mouvement de soutien à la Palestine et avec le courant de l’antiracisme politique dans lequel nous nous inscrivons — au sein de la gauche plus institutionnelle. Malgré des progrès évidents, tant du point de vue de l’antiracisme que de l’antisionisme, il reste encore à notre camp un long chemin à parcourir en la matière.
Quelles doivent être les priorités pour la lutte antiraciste et pour le mouvement de solidarité avec la Palestine dans les semaines qui viennent ?
Il y a de bonnes raisons de penser que l’accord de cessez-le-feu qui constitue la première étape du plan Trump est particulièrement fragile. L’armée israélienne a continué à tuer après son entrée en vigueur, et l’aide humanitaire qu’elle laisse entrer dans Gaza reste très en deçà des besoins de la population, à un volume largement inférieur à celui fixé par l’accord. En outre, cet accord entérine le renoncement à la colonisation complète de la bande de Gaza, ce qui va à l’encontre des aspirations des plus radicaux des membres de la coalition soutenant Netanyahou. À cet égard, il est à craindre que l’acceptation du plan Trump n’ait été conditionnée à un certain nombre de garanties du président étatsunien concernant la poursuite de la colonisation en Cisjordanie, où des Palestinien·nes sont assassiné·es presque quotidiennement par les colons israélien·nes ou par l’armée qui les protège. Dans cette perspective, il est indispensable de poursuivre et d’intensifier nos mobilisations par tous les moyens possibles (soutien à BDS, manifestations, blocages, etc.), afin d’isoler toujours davantage Israël et de faire basculer le rapport de forces en faveur des Palestinien·nes.
Les principaux fronts de la lutte antiraciste sont la lutte en faveur des exilé·es, contre les violences policières, contre la colonisation française et contre l’islamophobie
Du point de vue de la lutte antiraciste, nous sommes convaincu·es que seule une gauche qui assume clairement la rupture avec l’ordre des choses est susceptible d’empêcher la bascule du pays dans le fascisme, alors même qu’il est de plus en plus évident que, confrontée à la perspective de la fin de son hégémonie, c’est cette porte de sortie qui est désormais ouvertement assumée par la bourgeoisie au pouvoir. Dans cette perspective, les principaux fronts de la lutte antiraciste nous semblent être la lutte en faveur des exilé·es que produisent les guerres et le pillage impérialiste du monde, la lutte contre les violences policières, la lutte contre la colonisation française en Outre-mer (rappelons, par exemple, que le nouveau gouvernement a fait part de son intention d’inscrire dans la Constitution l’accord de Bougival, ce qui constituerait un recul considérable dans la perspective de l’autodétermination du peuple kanak), et la lutte contre l’islamophobie, thème qui aura sans doute été, au cours des dernières décennies, le principal lieu de radicalisation raciste de la société et du champ politique français.
Propos recueillis par la rédaction
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Vote de la résolution RN : nostalgie coloniale !
Le 30 octobre, lors de la niche RN à l’Assemblée nationale, le parti raciste fondé par d'anciens de l’OAS et de la Waffen SS a donc réussi à faire adopter une résolution demandant la dénonciation de l’accord Franco-algérien de 1968, qui régit le droit de séjour des algérien-nes en France.
Ce vote est purement symbolique. Ce genre de résolution n’a aucune valeur contraignante et rompre de tels accords est du seul ressort de l’exécutif. Le texte adopté n’aura aucune conséquence pratique immédiate, puisque toute modification est assujettie à un accord avec le pouvoir algérien.
Mais quel symbole ! C’est la première fois que le RN parvient à faire adopter une de ses propositions de résolution par l’Assemblée. C’est un très grave précédent. Cette adoption à une voix près s’est faite avec les voix du parti Horizons d'Édouard Philippe et de LR de Bruno Retailleau, et en raison de l’absence de beaucoup d’autres députéEs, en particulier macronistes. Ce vote, concrétisation de l’union des droites, préfigure de futures alliances à l'Assemblée et ailleurs. Il constitue une étape décisive dans la normalisation du RN. Comme le dit Marine Le Pen « Ce n’est pas un tournant, c’est une marche ».
Il n’est pas étonnant que cette première se fasse sur la question algérienne. L’accord de 1968 a été négocié après l’indépendance, au titre de réparations de plus de 130 années de violence coloniale. Revenir sur cet accord vise à satisfaire les nostalgiques de l'Algérie française, qui n’ont jamais digéré la victoire du peuple algérien contre la France, et absoudre la colonisation de l’Algérie de toute portée criminelle.
Cette résolution proposée par le RN entre donc dans le cadre du récit d’une France « humiliée » par l’Algérie et de la nostalgie coloniale de toute une partie du spectre politique. Édouard Philippe, puis Bayrou avaient menacé de revenir sur cet accord et Retailleau en avait fait son marqueur politique. Le premier ministre Lecornu a déclaré qu’il fallait « renégocier » l’accord, qui « appartient à une autre époque ».
Le NPA dénonce l’installation des thématiques racistes et coloniales à tous les niveaux de la vie politique. Nous appelons les organisations de gauche (associations, syndicats, organisations politiques…) à refuser dans l’unité la normalisation du RN et à s’organiser contre les dangers que nous font courir le parti de Vichy et de l’OAS, ses traditions coloniales, et la fascisation en cours. Vite, organisons ensemble une riposte unitaire et populaire, antiraciste, antifasciste et anticoloniale !
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Nice : Paix et justice pour la Palestine...
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Souscription : après l'achat, les travaux. Ouvrons un nouveau lieu au service des luttes !
Avec un résultat de 500 000 euros, le NPA a réalisé en 2024 sa meilleure campagne de dons depuis sa fondation en 2009.
Grâce à votre soutien, le NPA sera dans quelques semaines propriétaire du bâtiment dans lequel son imprimerie Rotographie s’est installée en 1976 avec une partie des activités de son ancêtre, la LCR (Ligue communiste révolutionnaire), notamment la rédaction de son journal Rouge.Cette acquisition est un moment fort dans l’histoire de notre courant, un trait d’union entre le passé et le futur. Elle s’inscrit dans un vieux projet : la création d’un local unique, multifonctions et ouvert sur l’extérieur. Elle a déjà permis de rassembler en un seul lieu des bureaux pour le parti et la Quatrième Internationale, des salles de réunion, l’imprimerie Rotographie, la rédaction de notre hebdomadaire l’Anticapitaliste, un studio et des archives.
Un nouveau lieu au service des luttes
Mais ce n’est pas fini ! Actuellement en sursis dans ses locaux parisiens, notre librairie La Brèche doit rapidement nous rejoindre à Montreuil. Elle doit surtout être agrandie et couplée à une salle d’environ 100 places, dotée d’un bar, respectant les normes d’accueil du public, et pouvant être utilisée par d’autres organisations que le NPA et sa librairie pour différents types d’évènements. C’est seulement avec la création de ce nouveau lieu que notre projet d’un local ouvert et utile au mouvement se concrétisera.
Des travaux lourds et coûteux
Le démarrage des travaux est prévu pour le printemps 2026 et leur achèvement pour l’automne 2026. Des études sont déjà en cours. Le montage financier implique un apport en cash et le recours à un emprunt bancaire. Votre soutien est vital pour constituer l’apport, limiter au maximum l’emprunt bancaire et nous permettre d’aller au bout du projet.
Les souscriptions 2024 et 2025 sont inséparables
Après l’acte 1, consistant à acheter des murs riches d’un passé, voilà l’acte 2, consistant à les transformer pour le futur ! L’un ne va pas sans l’autre. Nous avons besoin de vous. Luttes économiques, écologiques, féministes, antiracistes, LGBT, solidarité internationale ; dans la rue, les lieux de vie et d’étude, mais aussi parfois dans les urnes ; le NPA tente, à sa petite échelle, d’être utile à notre camp social. Il le sera d’autant plus avec ce nouveau lieu mêlant lecture, rencontres, débats et convivialité, le tout au service d’un militantisme révolutionnaire, pour un socialisme écologique et démocratique.
Info pratiques
- Deux moyens de paiement : le chèque à l’ordre de « AFANPA » et la carte bleue en ligne à : don.npa-lanticapitaliste.org
- Une seule limite de datation et d’envoi de vos chèques : avant le 31 décembre 2025 à minuit.
- Si votre adresse n’est pas celle mentionnée sur le chèque, précisez-le pour que le reçu fiscal arrive à bon
- port.
Mentions légales
• Les dons ouvrent droit à une réduction d’impôts égale à 66 % de leur montant, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
• Tous les dons effectués jusqu’au 31 décembre de l’année N seront déductibles lors de la déclaration de l’année N+1.
• Une personne physique peut verser un don à un parti ou groupement politique si elle est de nationalité française ou si elle réside en France.
• Les dons consentis et les cotisations versées en qualité d’adhérent·e d’un ou de plusieurs partis politiques par une personne physique dûment identifiée à une ou plusieurs associations agréées en qualité d’association de financement ne peuvent annuellement excéder 7 500 euros.
• Les personnes morales à l’exception des partis ou groupements politiques ne peuvent contribuer au financement des partis ou groupements politiques en consentant des dons, sous quelque forme que ce soit, à leurs associations de financement ou à leurs mandataires financiers.
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L'anticapitaliste : le journal, numéro 773...
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Manifestation nationale de solidarité avec la Palestine le 29 novembre...
Malgré le cessez-le-feu, Israël poursuit ses frappes meurtrières. Le 29 novembre, premier rendez-vous de manifestation nationale unitaire à Paris, est une échéance majeure.
Israël n’honore jamais les cessez-le-feu. Celui-ci prévoyait le retrait progressif des forces israéliennes, l’échange de captifs et l’augmentation massive de l’aide humanitaire. Bien que le Hamas ait respecté sa part de l’accord et prévenu que la recherche des cadavres des captifs israéliens prendrait du temps et nécessiterait des engins pour déblayer les tonnes de décombres, Israël utilise en connaissance de cause ce délai incompressible pour justifier la poursuite de ses frappes.
Rien n’est terminé
Depuis le 10 octobre, au moins 97 palestinienNEs, dont des enfants, ont été tuéEs. Le 19 octobre à lui seul, après une explosion qui a tué deux soldats israéliens à Rafah, Israël a mené une frappe qui a tué 45 palestinienNEs. Israël ne dissimule même même plus ses crimes et livre des corps non identifiables, marqués par la torture, certains ayant encore les mains attachées.
En outre, la situation reste marquée par de nombreuses incertitudes : la démilitarisation du Hamas, la gouvernance future de Gaza, l’envergure et la nature de la force internationale prévue. Et surtout qui occupe Gaza ?
La réponse est pour le moment : Israël qui reste dans presque la moitié de l’enclave ; loin de la dune ; donc là où sont les zones cultivables. De l’autre côté, la vie reste un enfer pour les GazaouiEs : l’aide humanitaire arrive au compte-goutte, l’eau, le carburant, l’électricité sont toujours difficiles à trouver. De nombreuses familles vivent dans des abris temporaires. Pourtant environ 473 000 personnes sont retournées vers le nord de Gaza pour retrouver leur maison et les membres de leur famille sous les décombres.
Plusieurs centaines de PalestinienNEs ont été somméEs cette semaine de quitter leur maison à Jérusalem-Est occupée. D’autres familles vont suivre dans une politique d’expulsion massives. Les violences des colons se sont multipliées en Cisjordanie et la proposition de loi d’annexion est toujours à l’ordre du jour, malgré le véto de Trump.
La CIJ pointe les responsabilités d’Israël
Le 22 octobre, la Cour internationale de justice (CIJ) a rendu un avis concernant les obligations de l’État d’Israël dans les territoires palestiniens occupés. Elle affirme que, en tant que puissance occupante, Israël bafoue le droit international humanitaire et les droits fondamentaux du peuple palestinien. La cour rappelle que l’occupation est illégale, et que le peuple palestinien a droit à l’autodétermination.
La Cour ordonne notamment à Israël de garantir l’accès à l’eau, à la nourriture, aux soins et aux abris, de protéger le personnel humanitaire, de s’abstenir de tout transfert forcé de population, et de ne pas utiliser la famine comme arme de guerre.
C’est donc plus qu’un simple rappel juridique : c’est une condamnation politique du régime colonial israélien, mais aussi des puissances qui le soutiennent. En confirmant l’illégalité de l’occupation, la CIJ donne une légitimité supplémentaire aux mouvements de solidarité.
Toustes à Paris le 29 novembre !
Cependant l’avis de la CIJ reste sans force contraignante : il faudra la mobilisation de la solidarité internationale pour qu’il soit mis en œuvre.
C’est pourquoi il faut préparer concrètement une mobilisation d’ampleur le 29 novembre à Paris. Pour la première fois depuis deux ans, il y a un appel unitaire pour une manifestation nationale centrale. Nous avons le devoir de tout faire pour qu’elle soit massive et constitue un point d’appui pour la poursuite de notre combat pour une Palestine libre, de la mer au Jourdain.
Amel et Édouard Soulier
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Reprendre l’initiative, par l’action, dans l’unité...
Les discussions sur le budget ont commencé par le rejet du volet « recettes » en commission il y a une semaine. L’ampleur de la déroute surprend quand même : seuls les députéEs Renaissance ont voté le texte. De proches alliés de Macron votant contre (LR) ou s’abstenant (Modem, Horizon et LIOT), mettant encore plus à nu l’isolement du pouvoir.
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20 ans après Zyed et Bouna, la police tue toujours plus...
Vingt ans après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré le 27 octobre 2005 à Clichy-sous-Bois, électrocutés en fuyant un contrôle de police, le bilan est accablant : les forces de répression de l’État sont aujourd’hui encore plus meurtrières.
Nos pensées vont à la famille et aux proches de Zyed, Bouna et aussi Muhittin. On n’oublie pas, on ne pardonne pas !
Des chiffres effrayants
Depuis 2005, plus de 560 personnes sont mortes à la suite d’une interaction avec la police ou la gendarmerie, selon les recensements de Basta ! et du Bondy Blog parus ces derniers jours. Parmi elles, 162 ont péri lors de simples contrôles. En vingt ans, le nombre de décès annuels a plus que triplé : une dizaine dans les années 2000, plus de 65 en 2024.
La loi de 2017, votée sous Hollande, a ouvert un véritable permis de tuer : les tirs sur véhicules en fuite ont été multipliés par cinq. Loin de limiter les drames, cette politique sécuritaire les a institutionnalisés. En 2022 et 2024, les tirs mortels atteignent des niveaux inédits, et la France est désormais le pays européen où l’on meurt le plus des mains de la police.
Une violence raciste et capitaliste
Le profil des victimes reste constant : jeunes hommes non blancs, issus des classes populaires et des quartiers populaires. Ils meurent pour un feu rouge, un défaut de casque, un refus d’obtempérer, une crise de détresse psychique. La BAC et les brigades motorisées sont en première ligne.
Cette violence n’est pas un dérapage : elle est structurelle, inscrite dans une police façonnée par la gestion coloniale des populations racisées, par la défense d’un ordre social inégalitaire, par la répression des mouvements sociaux et écologistes. L’impunité judiciaire en est le bras armé : aucun des policiers responsables de la mort de Zyed et Bouna n’a été condamné. Vingt ans plus tard, rien n’a changé.
Affaiblir, désarmer, démanteler la police
Lorsqu’on parle de la police, on a l’impression qu’elle a toujours existé et que l’humanité a impérativement besoin des policiers : sans elle, le monde ne serait que chaos, « anarchie », et la plupart des personnes ne seraient pas protégées. Mais la police protège la propriété privée, pas la vie ; elle étouffe la contestation, elle ne combat pas la violence sociale. Face à cette institution structurée par le racisme, le virilisme et le corporatisme, l’abolition de la police et du système pénal répressif doit être notre horizon politique.
En nous appuyant sur les acquis des mouvements abolitionnistes, nous proposons l’affaiblissement et le désarmement de la police. Contre l’ordre policier et raciste, nous voulons :
• l’abrogation des lois sécuritaires, en priorité la loi Cazeneuve sur le refus d’obtempérer ;
• la fin des contrôles d’identité racistes / au faciès et de la « politique du chiffre » ;
• le désarmement de la police au contact de la population ;
• la dissolution de la BAC et de tous les corps spéciaux de répression (CI, CSI, BRAV-M) ;
• l’interdiction du LBD ;
• l’interdiction de l’utilisation d’armes de guerre pour le maintien de l’ordre (grenades de désencerclement, GM2L) ;
• la réforme de l’IGPN et la fin de l’impunité policière ;
• la réforme du recrutement et de la formation des policiers ;
• l’abrogation des lois racistes et islamophobes.
Olivier Lek Lafferrière
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Pour Sarko : la paille et le cachot !