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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 8

  • Victoire du socialiste démocrate Zohran Mamdani à New York...

    Zohran Mamdani, député de 34 ans d’origine indienne, musulman, immigré et socialiste démocrate, a remporté le 4 novembre l’élection municipale de New York, battant l’ancien gouverneur de l’État, Andrew Cuomo, âgé de 67 ans. Il a obtenu la moitié des deux millions de suffrages exprimés. Il devient ainsi le premier musulman et le premier socialiste à diriger la ville.

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  • Dix ans depuis le 13 novembre 2015, on n’oublie rien...

    Dix ans après ces terribles attentats meurtriers, il faut rendre hommage aux victimes de cette violence menée par des forces qui sont nos ennemies politiques, sans oublier les usages politiques durables de cette séquence : l’installation d’un régime d’exception, la banalisation du racisme d’État et la relance des guerres impérialistes au nom de la « lutte contre le terrorisme ». L’année 2015 fut celle d’un basculement dont nous subissons encore les conséquences.

    Dossier réalisé par Hafiza B. Kreje

  • Reprenons le chemin des luttes !

    Nicolas Sarkozy est donc sorti de prison lundi 10 novembre. Il a vécu sa détention de 21 jours comme « un cauchemar ». Les chiens de garde de la bourgeoise ont bien tenté de nous apitoyer sur le triste sort de celui qui a été condamné à cinq ans de prison ferme dans l’affaire du financement de sa campagne de 2007 par Kadhafi, mais il est difficile d'oublier que c’est la troisième condamnation pour Sarkozy : pour corruption dans l’affaire « Bismuth », pour financement illicite de campagne électorale dans l’affaire Bygmalion et désormais pour avoir envoyé Guéant et Hortefeux négocier un pot de vin avec le responsable de l’attentat contre le  DC-10 d’UTA, qui a fait 170 morts en 1989.

    Lors de l’audience qui a conduit à sa remise en liberté conditionnelle sous contrôle judiciaire, on a pu découvrir l’ampleur de sa fortune : 9 923 874 € de patrimoine immobilier, et un total de 4 514 512 € de revenus pour 2023, dont 637 791 € de salaires et 152 906 € de retraite ! Des chiffres qui paraissent irréels pour celles et ceux qui usent leur force de travail pour gagner leur vie.

    Petits accords entre serviteurs des classes possédantes

    Sarkozy incarne parfaitement leur monde, celui des riches et des privilégié-es, qui est aussi celui des politiciens qui s’entendent pour défendre les intérêts des capitalistes. 

    L’accord tacite entre les macronistes et le PS, pour que le Projet de loi de financement de la sécurité sociale(PLFSS) ne puisse pas être adopté dans les délais réglementaires, en est une bonne illustration. Il ouvre la possibilité de faire passer par ordonnances ou par une loi spéciale. C’est la première version du projet de loi qui serait alors adopté, avec le décalage de la contre-réforme des retraites, ce que le PS présente comme une victoire. 

    Des « économies » sur notre santé

    Ce PLFSS prévoit 7,1 milliards d’euros d’économie. C’est la poursuite de la destruction de l’hôpital public, avec des fermetures de lits, de maternités, de services d’urgences, l’abandon de la psychiatrie, l’aggravation de la situation dans les EHPAD. Et pour les usager-es le doublement des franchises médicales ; la remise en cause de la prise en charge des affections de longue durée ; des arrêts maladie limités et des indemnités journalières diminuées ; l’Aide médicale d’État (AME) menacée. 

    Les licenciements continuent

    Dans notre monde, celui du travail, des exploité-es et des opprimé-es, les salaires sont en berne, les conditions de vie se dégradent. 

    On compte 190 licenciements aux forges de Commentry dans l’Allier, 600 emplois menacés chez Arcelor Mittal, dont la moitié à Dunkerque, 167 salarié-es jeté-es à la rue avec la fermeture des sirops Teisseire à Crolles en Isère, 100 par la fermeture de la cartonnerie DS Smith Packaging à La Rochette en Savoie.

    Partout la liste s’allonge des emplois supprimés pour maintenir le taux de profit des groupes capitalistes.

    Il est urgent de reprendre le chemin des luttes !

    La journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, la manifestation nationale pour la Palestine à Paris le samedi 29 novembre et la journée de grève appelée par la CGT, la FSU et Solidaires le mardi 2 décembre seront l’occasion, pour notre camp social, de se mobiliser et de  reprendre l’offensive contre les capitalistes et leur monde.

  • Mineur·E·s isolé·E·s : Le 20 novembre, dans la rue avec les MNA en lutte...

    Depuis un an, la coordination nationale des mineurEs non accompagnéEs (MNA) a mis en mouvement une génération qui a compris que rien ne lui serait donné. Ils et elles ont tissé leurs propres réseaux, multiplié les assemblées, fait entendre leurs voix. Aujourd’hui, ils appellent à une mobilisation nationale le 20 novembre, journée internationale des droits de l’enfant.

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  • Toutes et tous dans la rue le 29 novembre pour le peuple palestinien !

    Le cessez-le-feu à Gaza, signé le 13 octobre dernier, a été perçu comme un immense soulagement pour les PalestinienNEs, mais le génocide se poursuit, dans la continuité de la Nakba, le nettoyage ethnique perpétré par Israël en 1948. La pression internationale doit continuer pour que le cessez-le-feu se transforme en une paix juste et durable.

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  • Cameroun : face au déni de démocratie et la répression, une brèche s’ouvre...

    Jeudi 6 novembre, Paul Biya, le plus vieux dictateur africain (43 ans à la tête du Cameroun) est entré officiellement en fonction après avoir prêté serment pour un 8e mandat présidentiel. Depuis la proclamation, le 27 octobre, de sa réélection frauduleuse, massivement contestée, la situation ne cesse de s’embraser. À nouveau, le peuple camerounais s’est soulevé. Mais avant et après cette proclamation de sa soi-disant victoire, la répression s’est abattue sur ses opposantEs et sur les manifestantEs. Quelque 2000 arrestations et, selon deux sources de l’ONU, 48 morts, les « forces de sécurité » ayant tiré à balles réelles sur la foule.

    Le NPA-L'Anticapitaliste dénonce la répression et l’imposture que constitue la réélection de Biya.

    Stop à la répression !

    Comme à chaque élection présidentielle, le régime resserre l’étau, comptant sur l’extrême pauvreté dans laquelle est plongée près de 40% de la population pour que tout le monde rentre dans le rang. Cette dictature ne doit sa survie qu’à une précarité généralisée, à la fraude, à la corruption et à une répression féroce.

    Mais une brèche a été ouverte. Le peuple, et notamment la jeunesse, s’est mobilisé. Depuis le début de la campagne électorale, il avait décidé que cette élection ne serait pas comme les autres. Il s’est organisé pour observer le dépouillement dans chaque bureau de vote. 80 % des suffrages ont été ainsi collectés, montrant une victoire du principal opposant de Biya, Issa Tchiroma Bakary. Les manifestations de colère contre la proclamation de la pseudo victoire de Biya ont été suivies par l’opération « villes mortes ».

    En finir avec la Françafrique !

    Le gouvernement français, comme nombre de pays impérialistes, a condamné du bout des lèvres la répression, tout en en mettant la responsabilité sur « tous les acteurs » appelés à la « retenue », et s’est contenté de « prendre note » des résultats proclamés. Quelques semaines auparavant, Macron n’avait pourtant pas hésité à apporter son soutien à Biya, un dictateur qui lui permet de maintenir son influence néocoloniale dans cette région de l’Afrique.

    Solidarité avec le peuple camerounais !

    Nous apportons notre entier soutien au peuple camerounais qui combat pour son droit à la vérité, à la démocratie et à l’existence. Nous enjoignons l’ensemble des organisations du mouvement social en France et dans le monde à se solidariser avec la lutte du peuple camerounais et à exiger la libération de touTEs les opposantEs politiques et syndicaux emprisonnéEs !

  • Stop à la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine : soutien à Omar Alsoumi et aux militantEs arrêtéEs après leur action à la Philharmonie de Paris !

    La France continue de réprimer le soutien au peuple palestinien ! Omar Alsoumi, militant palestinien en exil en France, a été interpellé et perquisitionné le mercredi 5 novembre à 6h, chez lui et ce devant toute sa famille, visiblement à la demande d'organisations sionistes. Cette garde à vue a été prolongée et il a été déféré au parquet. Nous condamnons fermement cette arrestation politique scandaleuse et raciste subie par notre camarade. 

    Jeudi 6 novembre, la Philharmonie de Paris accueillait dans le 19e arrondissement l'Israël Philharmonic Orcherstra (IPO) dont le chef d'orchestre, Lahav Shani, soutient ouvertement l'armée de son pays en plein génocide. Rappelons que l'IPO, fondé en 1936 se revendique comme « principal ambassadeur culturel d'Israël » et s'est produit en avril 2024 avec les soldatEs de l'orchestre de l'armée, en plein génocide. 

    Souhaitant s'opposer à la tenue de ce « concert de la honte », des travailleursEs de la Philharmonie, des syndicats (SNAM-CGF-IdF, Sud Culture), des associations ou collectifs (UJFP, Artistes pour la Palestine, BDS France, Tsedek, Urgence Palestine, ...) ou de simples citoyenNEs avaient demandé depuis des semaines son annulation, en vain. La France a préféré la politique du pire en le maintenant, malgré son échec commercial (les nombreuses places encore disponibles ont été distribuées à des membres du CRIF venuEs « faire le nombre «) et en interdisant tout rassemblement aux alentours. 

    Résultat : au moins quatre de nos camarades ayant participé à une action symbolique de Palestine Action, organisation déjà menacée de dissolution au Royaume-Uni, ont été arrêtéEs et ont passé la nuit en garde-à-vue. Nous adressons tout notre soutien à ces militantEs qui n'ont voulu qu'appliquer la stratégie de boycott culturel, contre la normalisation de l'État colonial israélien, par ce mode d'action symbolique et non-violent que demande le comité Palestinien du BDS. 

    Au même moment, à quelques kilomètres de là avait lieu le meeting de soutien aux militantEs kanaks, qui ont aussi subi la répression via des mois d'internement à l'isolement, pour simplement avoir défendu les droits du peuple kanak à l'autodétermination, face à un régime colonial qui déchire les accords de Nouméa en vue de l’indépendance de la Kanaky. Il s'agit d'un combat contre le colonialisme français qui soutient d'autres puissances coloniales, comme Israël, et maintient la répression dans ses propres territoires. 

    Le NPA - L'Anticapitaliste dénonce la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine, qui n'a cessée depuis plus de deux ans, et en particulier l'arrestation politique d'Omar Alsoumi, et les interpellations des militantEs à la suite de l'action à la Philharmonie de jeudi soir, et demande leur libération immédiate et l’abandon de toutes poursuites judiciaires.

    Le NPA - l’Anticapitaliste encourage tout type de boycott, qu'il soit économique, culturel ou universitaire, contre Israël et ses représentants et dénonce la criminalisation par les pays impérialistes dont la France, de nos camarades qui osent se lever contre l'impunité internationale dont jouissent les soutiens du génocide. 

    Le NPA - l’Anticapitaliste dénonce enfin les réactions islamophobes et haineuses de membres du gouvernement et de personnalités médiatiques en tout genre, qui font un rapprochement abject avec les attaques terroristes perpétrées le 13 novembre 2015, sans respect pour les victimes de ces attentats. 

    Convergeons vers la manifestation nationale de solidarité avec le peuple palestinien du samedi 29 novembre à Paris, avec un premier point d'étape partout en France dès ce dimanche 9 novembre : pour dire non au génocide, à l’apartheid Israélien, non à la colonisation et non à la répression de la solidarité à la Palestine. 

  • Serbie : Le soulèvement après l’effondrement...

    Un an après l’effondrement de l’auvent de la gare de Novi Sad, qui a tué 16 personnes, le paysage politique serbe a été radicalement bouleversé par un mouvement social étudiant d’une intensité que le pays n’avait pas connue depuis des décennies. Une délégation de la 4 Internationale, composée de camarades de la GA (Gauche anticapitaliste, Belgique) et du NPA-A (Nouveau Parti Anticapitaliste, France), s’est rendue à la rencontre de militantEs politiques, syndicaux, associatifs et étudiants, pour y construire avec elleux des liens de solidarité et rapporter leur parole dans nos pays.

    Violence, corruption, népotisme, nationalisme : ces mots ne suffiraient probablement pas à caractériser le régime policier du président serbe, Aleksandar Vučić, à la tête du pays depuis 2012. Son emprise sur les institutions et le patrimoine foncier du pays est tentaculaire. Pour obtenir un emploi de base dans bien des secteurs, ou même un simple logement, il est vivement recommandé de prendre sa carte au parti du pouvoir, le SNS (Parti progressiste serbe), et de participer à ses meetings propagandistes. Beaucoup de Serbes se considèrent « sous occupation ». Et elleux ne parlent pas seulement des ingérences impérialistes venant de l’Est comme de l’Ouest, qui ferment les yeux sur la réalité du régime.

    Les étudiantEs, moteur de la résistance au régime

    La catastrophe de Novi Sad, symptôme d’une corruption qui a dévasté l’infrastructure économique du pays, a agi comme un détonateur. Le corps enseignant, dépassant son corporatisme traditionnel, a initié un mouvement de grève. Il a été très vite rejoint, et massivement, par des étudiantEs des quatre coins du pays. OrganiséEs en assemblées qui appliquent des pratiques démocratiques strictes, ils et elles mettent sur pied de longues marches à travers tout le pays. De village en village, ils et elles sont accueilliEs par les habitantEs comme des héros. La majorité de la population a soutenu avec enthousiasme le mouvement de celles et ceux qu’elle appelle « nos enfants ».

    L’un des symboles les plus marquants et émouvants a été la rencontre des étudiantEs de Novi Pazar, ville à majorité musulmane et bosniaque, avec les étudiantEs du reste du pays : une scène d’une force symbolique incroyable dans cette région d’Europe hantée par une guerre civile génocidaire. « C’est la première fois que je me suis senti citoyen serbe », dira un étudiant de Novi Pazar en arrivant à Belgrade.

    Un mouvement sur la pente descendante qui tente la carte électorale

    Depuis la rentrée, le mouvement peine à trouver un second souffle ; les blocages de facs se sont arrêtés presque partout. Absence de coordination politique ? Essoufflement du mouvement sur le temps long ? Convergence ratée avec le mouvement syndical ? Rapport conflictuel avec une opposition politique discréditée ? Intensification de la répression par le régime ? Blocage structurel lié à la position de la Serbie dans l’économie mondiale ? Les explications aux impasses actuelles sont multiples et témoignent de la richesse des débats stratégiques qui traversent la gauche serbe.

    Pour trouver un débouché politique, le mouvement étudiant, réclamant le départ de Vučić et la tenue d’élections libres et démocratiques, a choisi de présenter une liste électorale indépendante. Une liste étudiante qui a engagé un travail programmatique et organisationnel d’ampleur, en lien avec le reste de la population et de la société civile. Certains sondages les créditent de plus de 45 % des intentions de vote. Le régime l’a bien compris, refusant toute élection anticipée et jouant à plein la carte du pourrissement et de la répression. Nous nous tiendrons à leur côté dans ce combat périlleux et leur ­adressons toute notre solidarité.

    La délégation de la 4e Internationale en Serbie