Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 9

  • Répression des militantEs écologistes : ne nous laissons pas intimider !

    L’enquête concernait des faits remontant au 10 décembre 2023 : la cimenterie Holcin-Lafarge de Val-de-Reuil (Eure) avait été ciblée pendant quelques minutes par une centaine de militantEs, tags et mousse expansive visant « le monde du béton », à l’image de dizaines d’autres actions coordonnées dans toute la France, à Bruxelles et en Suisse.

    Des militantEs pris pour des malfaiteurs

    Interpellations parfois brutales au petit matin, fouille des appartements, gardes à vue pouvant aller jusqu’à 96 heures sous les néons de la SDAT, composent désormais l’arsenal habituel de répression des militantEs et de leurs familles, parfois traumatisées. S’y ajoutent des erreurs grossières : un couple et leur fils ont vu débarquer à six heures du matin une vingtaine de policiers armés, qui ont fini par reconnaître, au bout d’une heure, une erreur de personne.

    Au final, neuf des interpelléEs sont convoquées le 27 juin au tribunal correctionnel d’Évreux. Ils devront répondre d’« association de malfaiteurs en vue de commettre un délit », passible de dix ans d’emprisonnement, de « dégradation de biens » et de « séquestration », cinq sont placéEs sous contrôle judiciaire quand huit ne sont pas ­poursuiviEs.

    Solidarité et résistance face à la répression et aux entreprises écocidaires

    Cette disproportion de moyens au regard des faits est symptomatique d’une volonté politique d’intimidation, alors que les actions visant à dénoncer les multinationales climaticides sont totalement légitimes. Macron et Darmanin s’appuient sur la législation relative à la criminalité, sur les dispositifs policiers et l’arsenal juridique antiterroriste pour défendre une entreprise parmi les plus polluantes, écocidaires et qui a financé l’État islamique. La solidarité s’est exprimée, à Rouen, Nantes, Caen, comme à Alençon (27 000 habitantEs), où plus de 120 personnes, bien au-delà des cercles militants habituels, étaient rassemblées le 9 avril en soutien aux interpelléEs. La criminalisation des militantEs écologistes, lanceurs d’alerte, activistes de la désobéissance civile, exercée par l’ensemble des États dans toute l’Europe, a d’ailleurs été dénoncée par Michel Forst, rapporteur spécial de l’ONU, en février 20241.

    C’est aujourd’hui l’ensemble du mouvement social qui est ciblé par la répression : militantEs écologistes, syndicalistes, antiracistes. La solidarité et la résistance s’organisent. Nous ne nous laisserons pas intimider par un pouvoir dépassé par toutes les contestations de sa politique.

    Commission nationale écologie

  • Israël et les puissances occidentales sont responsables de la situation actuelle au Moyen-Orient...

    En réponse à la destruction de son consulat en Syrie (qui a fait 8 morts), l'Iran a lancé une riposte sous la forme de drones et de missiles tirés sur Israël toute la nuit dernière. Nous estimons que cette responsabilité de la situation incombe sans aucune ambiguïté à Israël et aux grandes puissances occidentales qui provoquent la fuite en avant guerrière dans la région.

    L’attaque – qui, selon la communication israélienne, n’a fait aucune victime – s’inscrit en réponse aux différentes actions meurtrières d’Israël dans la région, lesquelles n’ont provoqué aucune réaction hostile de la part des grandes puissances et même un soutien actif. En effet, en plus de la destruction du Consulat iranien, il y a eu les attaques militaires américaines en Irak, en Syrie et au Yémen, les assassinats perpétrés par Israël au Liban. A cela s’ajoutent évidemment les dizaines de milliers de morts à Gaza et les destructions sans précédents perpétrées par Israël.

    On ne peut regarder ce qui se passe dans un des pays du Moyen-Orient sans regarder plus globalement à l'échelle régionale. Sans aucune illusion sur le régime iranien – nous soutenons d’ailleurs les contestations sociales et féministes en Iran – le NPA s’oppose à toute escalade militaire et à toute intervention militaire organisée par Israël et les puissances occidentales et leurs alliés, notamment contre l’Iran.

    Depuis le 7 octobre, chaque agression de l'État israélien est justifiée comme une défense contre la menace du Hamas et bénéficie de l’impunité, que ce soit à Gaza, en Cisjordanie ou sur les territoires libanais ou syrien. Cette impunité met la région au bord de l'embrasement. Ainsi la désescalade est de la responsabilité des alliés d’Israël. Pour obtenir la paix, il faut imposer la justice et donc mettre un terme à l’impunité. Le NPA réclame le désarmement d’Israël, le retrait complet des troupes de Gaza, la reconstruction de Gaza et le droit au retour des réfugié·es.

  • Philippe Poutou sera candidat en Belgique sur la liste « Anticapitalistes » pour les européennes...

    L’ex-candidat à l’élection présidentielle française et porte-parole du NPA occupera la 3e place sur la liste « Anticapitalistes » portée par la Gauche anticapitaliste (section belge de la IVe Internationale) aux élections européennes du 9 juin prochain.  

    Ouvrier de l’automobile licencié, ancien candidat présidentiel du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) en France et conseiller municipal à Bordeaux, Philippe Poutou sera cette fois candidat en Belgique avec le soutien du NPA en France.  En apportant sa notoriété à la Gauche anticapitaliste qui se présente pour la première fois aux élections sous le sigle « Anticapitalistes », Philippe Poutou soutient un débouché politique aux luttes sociales et écologiques dans une perspective internationaliste.  

    Pour Philippe Poutou, « il est important qu’il y ait des organisations comme la Gauche anticapitaliste qui puissent se présenter pour faire entendre une voix anticapitaliste qui dit qu’on n’est pas obligés de subir, de se résigner. C’est un combat que nous devons mener pour une Europe anticapitaliste qui s’oppose à l’Europe capitaliste et libérale ; pour une Europe écologique, féministe, antiraciste, anticoloniale, anti-impérialiste ; une Europe qui se bat contre les politiques de fermeture des frontières, qui défend la liberté de circulation et l’accueil de toutes et tous. Finalement, c’est aussi pour faire entendre l’idée qu’on doit se mobiliser nous-mêmes, qu’il faut que les peuples se battent, s’organisent et luttent. » 

    La NPA a fait le choix, en France, de ne pas se présenter, tout en testant la possibilité de soutenir la campagne de La France insoumise. Il décidera de son appel au vote précis avant la fin du mois d’avril.  

    Pour nous, la présence de notre ancien candidat à l’élection présidentielle sur la liste de nos camarades (dont les conditions de scrutin sont moins restrictives) représente un soutien essentiel à une politique internationaliste, d’ouverture des frontières et de défense des droits des travailleurEs dans toute l’Europe. Nous rendrons compte le plus régulièrement possible dans notre presse de la campagne des élections européennes de Gauche anticapitaliste.  

  • Électronique : De l’eau, pas des puces !

    Les 5, 6 et 7 avril la région grenobloise a connu une mobilisation massive contre l’accaparement des ressources par les industriels de la microélectronique et contre la « vie connectée ». Une manifestation de 2 000 participantEs, le double de l’année passée, a atteint le quartier scientifique de Grenoble situé loin des tracés habituels des manifestations.

    Lire la suite

  • SEB-Tefal : Déjouer le chantage à l’emploi...

    En y mettant les moyens — bus affrétés et deux jours payés, chantage à l’emploi — la direction de Seb a réussi à entraîner 450 salariéEs du groupe, ainsi que la CFE-CGE et FO dans une manifestation hostile au projet d’interdiction des PFAS (polluants éternels). C’est finalement un projet de loi très tronqué qui a été adopté en première lecture par les députéEs le 4 avril.

    De grandes manœuvres donc pour cacher les responsabilités des entreprises sur l’environnement, la santé publique et l’emploi : Tefal pourra ainsi continuer de produire des poêles contenant des PFAS.

    En brandissant la menace d’une destruction de 3 000 emplois, le PDG du groupe SEB s’oppose à la proposition de loi du député écologiste Nicolas Thierry, visant à interdire la fabrication, l’importation et l’exportation des PFAS. Ces polluants, utilisés notamment pour les revêtements des poêles Tefal, sont dangereux pour la santé humaine, pour l’environnement et pour leur résistance à la dégradation, d’où le terme de polluants éternels. Leur interdiction est donc urgente.

    TétaniséEs par la perspective du chômage

    Dans la manif parisienne du 3 avril, on a vu la pancarte : « L’écologie oui. Nos emplois aussi ! » Or, c’est bien la formulation qui est trompeuse et qui prend en étau les salariéEs. Il ne s’agit pas de choisir entre des emplois et la santé de toutEs (dont celle des travailleurEs d’abord). Ne renversons pas les responsabilités. C’est bien aux entreprises de gérer leur modèle économique dans le respect de la loi, de la santé publique et des citoyenNEs.

    Loin des façades de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises, « normée » par les instances mondiales) business-compatible, il s’agit bien pour nous de soumettre les entreprises à leur responsabilité sur leur environnement naturel et humain, et de rappeler qu’elles sont là pour produire des biens essentiels, et non produire pour maintenir un modèle économique.

    Et les instances représentatives du personnel ?

    « Flagrant délit de non-anticipation », pointe le porteur du projet de loi. Et c’est bien le cas, puisque ces polluants sont connus depuis vingt ans. Dans une perspective plus concrète et immédiate, rappelons par ailleurs que les orientations stratégiques de l’entreprise, tout comme l’introduction de nouvelles technologies, doivent faire l’objet d’une consultation des instances représentatives du personnel. Un premier pied dans la porte pour recadrer les débats au sein des entreprises.

    À travers cette actualité, c’est tout l’enjeu de l’anticipation et de la justice de la transition écologique qu’il faut mettre durablement au centre de nos exigences, une transition juste et sécurisée pour les travailleurEs. La continuité du salaire en sera un élément central qui permettra aux salariéEs de passer d’un emploi « carboné », amené à disparaître, à un emploi compatible avec les enjeux climatiques et donc pérenne.

    L’urgence climatique impose un changement de modèle profond de la société, de notre économie et de nos modes de production. Imposons une transition écologique vers une société non-­capitaliste, vers l’écosocialisme.

    Commission nationale écologie

  • Fonction publique : contre le projet Guerini, pour des augmentations de salaire, mobilisation !

    En déclarant vouloir lever « le tabou du licenciement dans la fonction publique », le ministre Guerini a choisi d’ouvrir par une provocation les pseudo-concertations préalables au dépôt de son projet de loi. Il confirme ce faisant que le texte à venir sera fondamentalement hostile aux agent.es du service public. Mais le cœur de sa contre-réforme n’est pas là, car les dispositions permettant de licencier des fonctionnaires pour insuffisance professionnelle existent déjà. Et si l’État employeur n’en a que peu l’usage, c’est parce qu’il préfère s’affranchir complètement du statut en ayant recours de plus en plus massivement à l’emploi précaire. Ainsi plus d’un agent sur cinq est désormais contractuel.

    C’est d’abord sur la rémunération de celles et ceux qui assurent le service public que le mauvais coup va porter, alors qu’elle a évolué deux fois moins vite que la moyenne des salaires dans le privé au cours des dernières années. Le ministre affirme vouloir « mieux récompenser l’engagement et le mérite par la rémunération ». Mais comment croire à de pareilles déclarations d’intention alors que le gouvernement vient de supprimer 10 milliards d’euros de crédit à la fonction publique, et annonce des coupes plus drastiques encore pour le prochain budget ? Les primes au mérite sont déjà un jeu de dupe : les ratios d’agent.es plus ou moins méritant.es sont déterminés par avance, en fonction des enveloppes budgétaires – méthode d’évaluation d’ailleurs interdite par les tribunaux dans le privé. En donnant plus d’importance à ces mécanismes, au détriment de la progression à l’ancienneté, Guerini veut soumettre les agent.es publics à l’arbitraire des chefs, rebaptisés managers, et casser les solidarités collectives. Les inégalités et discriminations, déjà fortes (les femmes perçoivent une rémunération globale inférieure de 11% à celle des hommes dans la fonction publique), s’accroîtraient encore.

    Comme l’ensemble des travailleur.es, celles et ceux des services publics veulent pouvoir vivre de leur travail. Elles et ils réclament d’être mieux payé.es face à la hausse du coût de la vie, pas que certain.es soient un peu mieux loti.es au détriment de leurs collègues !

    Si Guerini, Attal et Macron veulent réellement désmicardiser la France et la fonction publique (20 % des agent.es sont au SMIC), la solution est simple : dégel immédiat du point d’indice et alignement de son évolution sur celle des prix, augmentation de 300 euros par mois pour toutes et tous. Ces revendications n’ont rien d’irréaliste : la paye des travailleur.es publics allemand.es vient d’augmenter de 340 euros minimum, dans le cadre d’un accord conclu l’année dernière entre l’État, les collectivités locales et les syndicats sous la pression de très fortes mobilisations. C’est la voie à suivre !

    Austérité budgétaire, nouvelle contre-réforme de l’assurance chômage (alors que la précédente vient tout juste d’entrer en vigueur), projet de loi simplification qui vise à réduire encore le nombre de représentant.es des salarié.es et casser les garanties collectives dans le privé, et maintenant casse du statut des fonctionnaires : c’est une offensive d’ensemble contre notre camp social qui se dessine, pour alimenter toujours plus en argent public un système capitaliste à bout de souffle. Le NPA propose donc à l’ensemble des organisations syndicales, politiques et associatives d’y répondre par une mobilisation de notre camp tout aussi globale et coordonnée. Ils ne s’arrêteront que là où nous les arrêterons !