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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 123

  • Aurore Bergé : le féminisme contre les femmes...

    Aurore Bergé, invitée au micro de Frédéric Haziza sur Radio J le 11 février, explique qu’elle a demandé une enquête afin de retirer les subventions aux associations féministes « qui ne sauraient pas caractériser ce qui s’est passé » le 7 octobre dernier. C’est-à-dire qui refuseraient de dénoncer le Hamas comme terroriste et, par extension, toutes celles qui exprimeraient leur solidarité avec la résistance du peuple palestinien.

    Elle emprunte donc à l’extrême droite ses meilleurs outils : la cancel culture et le mensonge.

    Car ne nous y trompons pas, les associations pointées du doigt par la ministre, « Nous Toutes » en tête, sont très claires sur les violences sexistes et sexuelles que toutes les femmes subissent dans un contexte de guerre. Mais Bergé s’appuie sur un récit qui, depuis le 7 octobre, monte à droite, à l’extrême droite et même dans une partie de la gauche et vise à dénoncer tous les soutiens de la cause palestinienne comme antisémites.

    Bergé, nouvelle ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, mais aussi… du « redressement démographique », est un soutien de longue date de la cause israélienne ; elle préside d’ailleurs à l’Assemblée le groupe d’amitié France-Israël. 

    Ce qui est nouveau, c’est de l’entendre parler de féminisme ! « Je suis féministe », explique-t-elle au micro de Frédéric Haziza, viré de LCP pour agressions sexuelles et qu’on a vu frapper une militante féministe lors de la manifestation contre les VSS du 25 novembre dernier à Paris.

    « Le féminisme n’a ni drapeau ni frontière. Il ne choisit pas ses victimes », ose-t-elle dire sur Twitter après les réactions choquées des associations féministes. Pour Aurore Bergé, il y a pourtant les « bonnes » et les « mauvaises » victimes… Les bonnes ? Ce ne sont pas celles de Darmanin, pas celle d’Haziza, pas les bénéficiaires des associations, pas les personnes trans, et pas les 70 % de femmes et d’enfants parmi les plus de 28 000 mortEs dans le génocide mené par Israël en Palestine…

    Cette menace de censure budgétaire aura des conséquences directes sur de nombreuses associations et sur leur survie même. Instrumentalisation, manque de moyens, de subventions et de considération, voilà ce que Macron et Bergé appellent la grande cause des quinquennats !

    Manon Boltansky

  • Paris 2024 : fête populaire ou spectacle du capital ?

    « Une vraie fête populaire » : c’est en ces termes que le site du gouvernement présente les Jeux olympiques et paralympiques devant se tenir cet été à Paris. Par eux-mêmes, les enthousiasmes commandés ont toujours quelque chose de suspect : l’accueil des JOP nous promet un simulacre de communion nationale, par lequel le gouvernement espère faire oublier la violence de sa politique de classe et sa compromission sans cesse croissante avec l’extrême droite.

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  • Les deux fronts de la guerre de l’école...

    L’éducation fait partie du domaine réservé de Macron, comme il le déclarait le 23 août 2023. Et c’est précisément le lieu où il souhaite mettre en place sa politique d’extrême-centre, qui œuvre à créer deux sociétés distinctes entre les privilégiés et les pauvres et à militariser la société pour maintenir ce nouvel ordre social à tout prix. C’est sur ces deux fronts, en même temps, qu’il nous a déclaré la guerre.

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  • Le nouveau gouvernement Attal, marchepied de l’extrême droite...

    Il a fallu un mois à Macron et Attal pour compléter leur gouvernement. Le temps de voir si Bayrou accepterait un ministère après avoir été acquitté par la Justice au bénéfice du doute, et de chercher une doublure à Oudéa-Castera qui indiquait trop clairement que ce gouvernement est bien celui des ultra-riches.

    Un gouvernement des privilégiés

    Le profil des rares nouveaux venus au gouvernement est dans la continuité du macronisme. Marina Ferrari, nouvelle secrétaire d’État au numérique, est la nièce d’un ancien député-maire d’Aix-les-Bains et la cousine de la journaliste Laurence Ferrari. Frédéric Valletoux, nouveau ministre de la Santé, est le fils de l’un des anciens dirigeants de la banque Dexia : journaliste aux Échos, il est depuis vingt ans maire puis député de Fontainebleau. Le gouvernement est celui d’une petite caste de politiciens, dont les familles dominent les conseils d’administration des grandes entreprises et les médias.

    Parmi ces nouveaux ministres, on trouve le nom de Guillaume Kasbarian, le porte-parole à l’Assemblée nationale du lobby des propriétaires fonciers. Kasbarian, c’est l’homme de la loi « anti-squat », celle qui permet d’expulser plus facilement les locataires. C’est le député qui a défendu l’habitat insalubre et les marchands de sommeil, celui qui vient de permettre la location des logements d’un volume de 20 m3, avec 1,80 mètre de hauteur de plafond. C’est cet ennemi des associations de défense des locataires et de la Fondation Abbé-Pierre qui est devenu cette semaine ministre du Logement.

    Main tendue à l’extrême-droite

    Sans majorité à l’Assemblée, le gouvernement Attal cherche son salut en se tournant vers l’extrême droite, dans la continuité de ce qu’a fait Borne sur la loi immigration. Interrogé sur ses relations avec le RN, Attal a déclaré jeudi 8 février qu’il entendait travailler « avec tout le monde ». Le lendemain, Macron a confirmé cette nouvelle stratégie, en estimant « normal » que son gouvernement puisse discuter avec l’extrême droite.

    Le pouvoir macroniste, qui se présentait comme un rempart face à l’extrême droite, est devenu son marchepied. Il emprunte désormais son programme à celui du RN, comme le fait Darmanin en annonçant une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol à Mayotte.

    Construire une gauche de combat

    Le chaos néolibéral et la montée de l’extrême droite n’ont rien d'inévitable. Nous pouvons y faire face, en remettant la question sociale au cœur de l’actualité. C’est ce que permet la grève des 17 et 18 février à la SNCF, qui peut être un point d’appui avant la grève des femmes du 8 mars et celle de la fonction publique le 19 mars.

    Ce front social doit avoir un prolongement électoral. C’est pourquoi le NPA a proposé à la France Insoumise de construire une liste capable de rassembler notre camp social aux élections européennes du mois de juin prochain. Contre l’Europe libérale, la gauche doit s’opposer aux libéraux et aux nationalistes, dans les urnes comme dans la rue, pour porter une politique de rupture avec les traités européens, capable d’ouvrir la voie à une alternative anticapitaliste et écosocialiste.

  • Gouvernement Attal : pouvoir en crise, brèches à ouvrir...

    Beaucoup de bruit pour rien ? Il aura fallu près d’un mois pour que la nomination d’Attal, ce mini-Macron, soit suivie en deux temps du déploiement de son état-major complet. 35 ministres, ministres délégué·es et secrétaires d’État, pur produit de la macronie à la feuille de route on ne peut plus claire…

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  • Génocide israélien en Palestine : l’élection de Biden pourrait être en jeu...

    L’administration du président Biden est soumise à une pression constante et croissante de la part de ceux qui sympathisent avec les PalestinienNEs et appellent à un cessez-le-feu et souvent aussi à la fin de l’aide militaire américaine à Israël. Sa réélection pourrait être en jeu dans des États clés tels que le Michigan, qui comptent une importante population palestinienne, arabe et musulmane.

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