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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 290

  • Décès de Michel Lequenne, un siècle d’engagement...

    Michel Lequenne s’est éteint, sereinement, dans sa maison de retraite, à près de 99 ans, une longue vie d’engagement militant. Nous partageons avec sa compagne Martine et tous ses proches une grande tristesse. 

    Autodidacte, il impressionnait par sa vaste culture et des analyses marxistes « concrètes » de « situations concrètes », contre tout dogmatisme. Obligé de travailler dès l’âge de 14 ans, il était, comme Martin Eden, littéralement assoiffé de lecture. Il deviendra correcteur, faisant à partir de 1947 une carrière dans l’édition qu’il terminera en 1974 comme chef du service de lecture-correction de l’Encyclopædia Universalis. Réfractaire aux embrigadements (notamment au STO - Le Service de Travail Obligatoire, pendant la guerre), il s’est en même temps engagé dans la résistance collective clandestine et trotskyste.

    En 1946 il devint membre du Comité central du Parti communiste Internationaliste, section de la Quatrième Internationale (QI) - dont il fut aussi lors de plusieurs congrès, élu au Comité exécutif. Il s’impliqua dans tous les débats importants de la QI – sous le pseudonyme de Hoffmann – et anima pendant plusieurs années la « T3 » une des tendances de la « Ligue », section française de la QI qu’il quitta en 1988. Il resta impliqué dans bien des débats et fut un des fondateurs de la revue Critique communiste où il a publié de nombreuses études de théorie marxiste, d’histoire ancienne, moderne et de la pensée, ainsi que des critiques littéraires et d’art - poursuivant cette activité après la fusion de cette revue avec celle de ContreTemps, en 2009.

    Il laisse plusieurs ouvrages – allant de Christophe Colomb aux Grandes Dames des Lettres en passant par son histoire du trotskysme – que l’on peut trouver sur le site qu’il a construit à l’âge de 96 ans. De 1978 à 1995, il fut membre du groupe surréaliste maintenu.

    Tous ceux et celles qui l’ont connu se souviendront de son rire et de son grand chapeau de poète à larges bords. D’accord ou pas avec lui et avec ses emportements, on apprenait toujours de lui. Il aidait à réfléchir. Tu nous manqueras, Michel/Hoffmann

    Catherine Samary / Verla

  • L’indicateur fictif que le gouvernement a sorti de son chapeau pour nous arnaquer...

    Le projet de loi du gouvernement sur les retraites prévoit que les points de retraite seront indexés par défaut sur le « revenu moyen d’activité par tête », un indicateur qui n’existe pas ! Pourquoi ne pas les indexer sur les salaires comme il prétendait vouloir le faire ? Pourquoi ordonner à l’INSEE de fabriquer cet indicateur bidon ? Pour une raison mesquine : cet indicateur évoluerait moins vite que le salaire par tête, et il permettrait de justifier des coupes supplémentaires dans les dépenses de retraite.

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  • Appel pour un comité de soutien aux mobilisations sociales (tribune unitaire)...

    Face à un projet de réforme des retraites amené à accentuer gravement les inégalités, un large ensemble de responsables associatifs et politiques, personnalités du monde artistique, sportif et intellectuel s'engagent à la création d'un «comité national de soutien aux mobilisations» pour accompagner la convergence des luttes «qui prennent des formes inédites, diverses, ancrées localement».
     

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  • Oui, nous irons jusqu’au retrait !

    Après deux mois de grève reconductible, à la SNCF et à la RATP, mais aussi avec de nombreux secteurs en lutte prolongée dans le traitement des déchets, les raffineries, les ports et docks, la culture, les avocatEs, les enseignantEs et les lycéeNEs, il est indispensable de faire des comptes. 

    Débattre pour mobiliser

    Pour celles et ceux qui ont vu leurs salaires gravement réduits par le retrait des jours de grève, la solidarité financière est plus que jamais d’actualité. Il faut aussi discuter, avec les collègues de son service ou de son entreprise, des boîtes aux alentours, dans son quartier, sur pourquoi le privé mais aussi certains secteurs du public, n’ont pas massivement rejoint le mouvement. Discuter de comment partir touTEs ensemble, pas séparément comme dans le première phase du mouvement, où certainEs sont partiEs le 5 décembre, les autres mi-décembre ou en janvier.

    Débattre dans les syndicats de la dispersion des dates, mais aussi des difficultés à mobiliser contre une réforme qui pourtant nous frappe toutes et tous. Dénoncer la participation aux concertations sur un financement qui ne pourra se faire qu’à nos dépends.

    Un gouvernement isolé mais brutal

    Malgré l’impopularité de sa réforme, le pouvoir est décidé à passer en force. La simulation qu’il ose présenter est dénoncée par les économistes de droite et de gauche comme un enfumage. Et en creusant, il ressort une baisse considérable des pensions pour quasiment toutes et tous, et y compris des baisses sur les pensions des actuels retraitéEs.

    Comme tout pouvoir sur la défensive, le gouvernement mise sur la brutalité. Brutalité au Parlement avec la procédure accélérée, les ordonnances échappant à tout débat, le recours possible au 49-3… Violence dans les dénonciations des grévistes, le recours aux réquisitions, les matraquages et gazages des manifestantEs, des enseignantEs ou des lycéeNEs.

    Un deuxième souffle pour dégager Macron

    Les colères sont multiples avec en toile de fond la contre-réforme des retraites mais plus généralement l’ensemble des attaques visant à dégrader conditions de travail et de vie, les services publics que ce soit à l’hôpital, dans l’éducation nationale ou dans la culture.

    Plusieurs syndicats de la RATP appellent à un lundi noir dans les transports le 17 février, et l’intersyndicale à une nouvelle journée nationale de grève le jeudi 20. Ce sont des occasions de consolider la mobilisation là où les luttes n’ont pas cessé, de la relancer ailleurs. Avec comme objectif une nouvelle vague de grèves, vers l’élargissement et la généralisation. 

    Le NPA propose que soit organisée une grande manifestation nationale à Paris, rassemblant tous les secteurs, tous les acteurs/trices en luttes, pour construire une grève générale. C’est un objectif à mettre en débat partout, dans les syndicats, les AG interpro, sur les lieux de travail et d’études, dans les quartiers…

    Comme le sera la manifestation du 8 mars pour les droits des femmes. Les grandes manifestations féministes de novembre dernier avaient joué un grand rôle dans le déclenchement de la mobilisation. En effet, dans les grandes crises du système capitaliste, les manifestations des femmes ont à plusieurs reprises été le point de départ de mobilisations, voire de révolutions, pour construire une autre société.

  • Face à la catastrophe climatique...

    L'Agence européenne pour l'environnement (AEE) vient de publier des cartes visant à représenter les effets pour l'Europe de divers scénarios de réchauffement climatique. Les catastrophes, qui se multiplient ces dernières années, vont encore être plus fréquentes. Ceci même en prenant l’hypothèse la plus optimiste, celle où l’accord de Paris sur le climat serait respecté et où le réchauffement serait contenu sous les deux degrés par rapport aux niveaux préindustriels. Une hypothèse déjà hors d’atteinte tant les mesures prises par les gouvernements capitalistes sont loin d'être à la hauteur des risques. Outre les feux de forêts, à la fin du siècle certains des littoraux européens seront inondés de manière régulière : les effets de la montée du niveau de la mer se cumuleront avec ceux des tempêtes ou des pluies torrentielles, elles aussi de plus en plus fréquentes. « Dans ce scénario le plus optimiste, sur la côte ouest en France, les risques d’inondations seront près de 200 fois plus importants qu’en 2010 », résume un des experts de l’Agence.

    Les effets seront encore plus forts si l'hypothèse d'un réchauffement de 4 degrés en 2100 devait se vérifier : risque de submersion de portions encore plus étendues du littoral, pluies torrentielles  mais aussi montée de la sécheresse  et donc des risques d'incendies tandis que l’agriculture devrait s'adapter.

    Ceci pour l'Europe, d'autres régions du monde étant dans une situation plus terrible.

    Comme l'écrit notre camarade Michael Löwy dans des thèses soumises à la réflexion de ceux qui ne se résignent à la catastrophe1 :  « Nous sommes tous des passagers d’un train suicide, qui s’appelle Civilisation Capitaliste Industrielle Moderne. Ce train se rapproche, à une vitesse croissante, d’un abîme catastrophique : le changement climatique. L’action révolutionnaire vise à l’arrêter – avant que ce ne soit trop tard. […] Contrairement aux prétendus "collapsologues", qui proclament, à cor et à cri, que la catastrophe est inévitable et que toute résistance est inutile, nous croyons que l’avenir reste ouvert. […] Mais, comme le disait, avec une grande et simple sagesse, Bertolt Brecht : "Celui qui lutte peut perdre. Celui qui ne lutte pas a déjà perdu". » 

    Henri Wilno

  • Hôpital : de la désobéissance à la grève des soins...

    Depuis près d’un an, les hospitalièrEs alertent les autorités et la population : l’hôpital public est en danger. La colère portée par la grève des urgences, étouffée en Île-de-France par des concessions rémunératrices et l’octroi d’effectifs supplémentaires, a rebondi avec l’entrée en lutte du corps médical qui a repris mot pour mot les revendications du Collectif inter-urgences. 

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