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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 290

  • Tchernobyl : 34 ans après la catastrophe, les incendies dispersent les radioéléments...

    Trente-quatre ans presque jour pour jour après l’accident de Tchernobyl, plusieurs incendies ont dévasté la zone interdite – dite zone d’exclusion – de trente kilomètres de rayon autour du réacteur n°4 qui explosa le 26 avril 1986. Les flammes se sont approchées au plus près de la centrale accidentée et des installations stratégiques qui l’entourent. La vue aérienne de l’incendie, disponible sur le site Firms de la Nasa, montre que les feux se sont approchés très près du dôme métallique de 25 000 tonnes achevé fin 2016 et censé contenir la radioactivité du cœur fondu du réacteur pendant un siècle. 

    Quel impact radiologique ?

    Si les incendies semblent désormais maîtrisés, malgré de nouveaux départs de feu le 16 avril, il reste encore à déterminer avec précision leur impact radiologique. Comme l’eau, le feu peut être un des éléments qui concourent à relâcher de la radioactivité dans l’environnement. Dans son communiqué de presse du 8 avril 2020, la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) indique que « ces incendies vont inévitablement impliquer une remise en suspension de substances radioactives dans l’atmosphère, principalement du césium 137 mais peut être également du plutonium et du strontium 90. Ces substances s’étant accumulées dans la biomasse de la région, la combustion de celle-ci entraîne, en toute logique, leur rejet dans l’air. » 

    Aux alentours de la centrale, la forêt a fini par reprendre le dessus, rappelle François Besnus, directeur de l’environnement à l’IRSN. « En poussant, les arbres ont remobilisé une partie des éléments radioactifs qui restaient présents au sol. Ainsi, les bois et la canopée se recontaminent en éléments radioactifs, même si c’est beaucoup moins intensément que lors de l’accident de 1986. » Or, avec les incendies de ces derniers jours, les radionucléides ont été pour partie libérés dans les fumées, puis transportés au gré des vents, bien au-delà de l’Ukraine. Les conditions météorologiques qui ont prévalu jusqu’au 14 avril 2020 ont favorisé le transport des masses d’air provenant de la zone de ces rejets vers la Biélorussie, le sud de l’Ukraine, l’est de la Roumanie et de la Bulgarie. Les modélisations montrent que l'ouest de l'Europe a pu être atteint, mais à des niveaux de contamination a priori très faibles (les analyses sont en cours). La question de l'impact radiologique se pose en premier lieu pour les pompiers intervenus sur les sites mais également pour les populations riveraines.

    Le nucléaire, un danger permanent 

    La centrale de Tchernobyl est toujours présente, et le nucléaire toujours un danger permanent. Entre 1986 et 2000 les trois autres réacteurs ont continué à fonctionner à Tchernobyl et le site, outre le sarcophage du réacteur accidenté, contient de nombreuses zones de déchets hautement radioactifs à vie longue. En France même, les traces du nuage de 1986 sont toujours bien présentes. Les dernières campagnes de carottages de sol effectuées par le laboratoire de la CRIIRAD en 2014-2015 en Alsace ou en Rhône-Alpes montrent que « le césium 137 est toujours présent dans la couche superficielle des sols (en moyenne, environ 80 % du césium 137 se trouve dans les strates de 0 à 20 centimètres). La période physique du césium 137 est de 30 ans, c’est-à-dire que sa radioactivité est divisée par deux en trente ans, il faudra attendre 300 ans pour qu’elle soit divisée par 1000 » (Communiqué CRIIRAD Valence, le 25 avril 2016).

    Si le temps joue sur la mémoire de cette catastrophe, il a peu d’impact sur la longévité et la dangerosité des radioéléments. Cet incendie est là pour nous le rappeler. 

    En France les 58 réacteurs vieillissants, les dizaines d’installations nucléaires de base (INB) civiles ou militaires ne sont pas non plus à l’abri des événements naturels (cf le tremblement de terre proche de Cruas et Tricastin le 11 novembre 2019, sans parler, en fonctionnement “normal” des “incidents”, des “anomalies”… et de deux “accidents” de niveau IV sur l’échelle internationale) à Saint Laurent des Eaux.

    Il est grand temps d’arrêter le nucléaire.

    Commission Nationale Ecologie.

  • Un virus nommé Poutine !

    La Russie est maintenant « en pleine tempête » : la pandémie coïncide avec l’effondrement de la monnaie nationale ainsi qu’avec la crise politique déclenchée par la proposition de Vladimir Poutine de modifier la Constitution. Alors que chaque dirigeant politique dans le monde cherche à apparaitre comme un souverain capable de déclarer un état d’urgence et de gagner la « guerre » contre le virus, Poutine démontre une complète absence de volonté de prendre ses responsabilités dans la situation. Au niveau national, le danger représenté par le coronavirus n’a été reconnu que la semaine dernière, le 25 mars, quand le président s’est adressé à la Nation. À ce moment-là, le nombre de personnes reconnues officiellement comme infectées était proche d’un millier, mais il était clair que, le système de santé russe étant dans une situation déplorable, on allait vers la catastrophe.

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  • Nous ne serons pas la chair à patrons de Macron...

    Le discours de Macron est sans ambiguïté : nous faire travailler le plus possible tout en bombardant de cadeaux le patronat. Il n’a de nouveau annoncé aucune mesure concrète pour la santé, mais l’annonce d’une possible réouverture progressive des établissements scolaires à partir du 11 mai montre une volonté de faire reprendre le chemin du travail à tout le monde.

    Aucun moyen pour la santé

    Alors que le Covid-19 a déjà emporté près de 15 000 personnes, Macron a donc une nouvelle fois parlé... mais sans prendre les mesures nécessaires : pas d’embauche ou d’ouverture de lits dans la santé, pas de réquisition d’usines pour produire des masques et des tests ou dans la santé pour chercher un vaccin, pas un mot sur l’arrêt des productions non essentielles, rien sur les Ehpad…

    Macron a annoncé une prolongation du confinement jusqu’au lundi 11 mai. Dans la suite de l’improvisation et de l’irresponsabilité de ce pouvoir depuis le début de cette crise sanitaire, Macron et le gouvernement n’ont donc d’autre politique que ce confinement « par défaut ».

    Le Medef l’a ordonné, Macron exécute

    Macron promet par contre de nouvelles aides aux patrons, en particulier des « annulations de charges ». De nouveaux cadeaux, toujours aux mêmes… Alors que les grandes entreprises ont des dizaines de milliards en caisses, ce dont ont besoin les toutes petites sociétés, ce sont de vraies mesures de chômage partiel qui permettent de payer leurs salariéEs. Des aides qui pourraient être financées par les grandes sociétés comme Amazon ou les centres commerciaux qui se gavent de la fermeture des petits commerces.

    Macron promet la reprise progressive des établissements scolaires du premier et du second degré à partir du 11 mai, mais sous quelles conditions ? Pour les rouvrir, il faudrait des tests et des masques en masse. Et pourquoi laisser les universités fermées jusqu’à l’été ? En réalité, cette réouverture est tout simplement la condition indispensable pour renvoyer les parents au boulot, quelle que soit la situation sanitaire. Le président du Medef l’a affirmé : « L’important, c’est de remettre la machine économique en marche et de reproduire de la richesse en masse, pour tenter d’effacer, dès 2021, les pertes de croissance de 2020. »

    Produire à tout prix

    Macron a promis des tests de dépistages « à ceux qui présentent des symptômes », alors que selon certaines études, un quart des personnes contaminées seraient asymptotiques et que bien d’autres voient passer la maladie comme un gros rhume.

    Macron promet des masques pour se déplacer, ainsi qu’une application de contrôle. Tout cela a pour but de faire reprendre le travail… Mais les déplacements personnels, sans autorisation, seront sans doute toujours interdits.

    Quelle hypocrisie ! Tout comme le fait de fermer les frontières, alors qu’il serait bien plus efficace d’y réaliser des tests pour mettre en quarantaine les malades et les soigner. C’est le virus qu’il faut bloquer aux frontières, pas les êtres humains !

    Imposer nos réponses à l’urgence sanitaire et sociale

    Depuis trois mois, ceux qui nous gouvernent ont montré leur inefficacité face à la crise, car ils ne pensent qu’à préserver la production et les profits des grandes sociétés. Ils doivent dégager. Nous devons nous battre pour créer rapidement les conditions d’un déconfinement qui ne tourne pas à la catastrophe sanitaire. Cela suppose des mesures d’urgence :

    - La réquisition des moyens de production permettant la fabrication des tests, des masques et de tous les matériels indispensables à la lutte contre la pandémie ;

    - Le blocage de toutes les tentatives de redémarrage des activités non indispensable, la sécurité au travail dans le cadre des activités nécessaires, avec la garantie du droit de retrait.

    - La création de 120 000 postes de personnel soignant dans les hôpitaux et les Ehpad, ainsi que l’ouverture des dizaines de milliers de lits supprimés ces quinze dernières années...

  • Macron ne pourra pas confiner nos colères bien longtemps...

    lors que la pandémie du Covid-19 a déjà emporté près de 15 000 personnes, Macron a donc - une nouvelle fois - parlé, et parlé, et parlé… D’abord du blabla pour rendre hommage aux personnels soignants qui, malgré les moyens dont les gouvernements successifs les ont privés, font face au quotidien. Bien des mots de la part du président... mais toujours aucun moyen !

    Attendu sur cette question, Macron a annoncé une prolongation du confinement jusqu’à au moins le lundi 11 mai. Dans la suite de l’improvisation et de l’irresponsabilité de ce pouvoir depuis le début de cette crise sanitaire d’ampleur, Macron et le gouvernement, sans aucune anticipation, n’ont donc d’autre politique que de prolonger ce confinement « par défaut ».

    Sans surprise, si Macron n’a aucun moyen supplémentaire à donner aux personnels de santé, il promet par contre de nouvelles aides aux entreprises et à une série de secteurs professionnels, avec en particulier des « annulations de charges ». De nouveaux cadeaux, toujours aux mêmes…

    Macron promet la reprise progressive des établissements scolaires du 1er et 2nd degré à partir du 11 mai, mais sous quelles conditions ? Et pourquoi alors laisser les universités fermées jusqu’à l’été ? En réalité, cette réouverture des écoles pour les plus jeunes est tout simplement la condition indispensable pour renvoyer leurs parents au boulot, quelle que soit la situation sanitaire. Le Medef l’a ordonné… et Macron exécute.
    Sans plus de détails, Macron promet aussi des tests de dépistage… mais aussi le pistage avec la mise en place d’une application de contrôle.

    Une « aide exceptionnelle » pour les familles les plus modestes avec enfants (dont on ne connaît ni le montant ni les conditions) et des masques pour tout le monde à partir du 11 mai, voilà tout ce que nous aurons obtenu ce soir... Mais derrière les mots ronflants et les grandes phrases sur « l’après », ce pouvoir est totalement démasqué. Sa politique - étaler le « pic de l’épidémie » afin d’éviter au système sanitaire de ne pas être totalement débordé - atteint aujourd’hui toutes ses limites et n’a pas d’issue. Face à ces atermoiements sans perspective, le risque s’accroît d’un « déconfinement » sans horizon à cette heure, mais sans nul doute sauvage et chaotique sous la double pression d’une situation de plus en plus insupportable pour une partie de la population (les plus pauvres et les plus précaires en particulier) et de la volonté du patronat aidé par ce gouvernement de remettre en route au plus vite la machine à profits…

    A l’opposé, nous devons continuer à nous battre pour que notre santé, nos vies, passent avant la fuite en avant capitaliste, pour créer pour la suite les conditions d’un déconfinement qui ne tourne pas à la catastrophe sanitaire. Cela suppose des mesures d’urgence :

    - La réquisition des moyens de production permettant la fabrication des tests, des masques et de tous les matériels indispensables à la lutte contre la pandémie.

    - Le blocage de toutes les tentatives de redémarrage des activités non indispensable, tout en garantissant au personnels contribuant aux activités nécessaires un travail en sécurité.

    - Un collectif budgétaire immédiat pour permettre à l’hôpital, aux EHPAD, aux services sociaux de faire face : création de 120 000 postes de personnel soignant, ouverture des dizaines de milliers de lits fermés depuis une quinzaine d’année...

    Confiner une partie de la population tout en poussant l’autre à retourner au boulot au mépris de toute garantie de santé publique, voilà la feuille de route que nous a promis Macron ce soir. Mais nous ferons tout ces prochaines semaines pour que ce pouvoir ne connaisse pas « les jours heureux » que Macron a fait semblant de nous promettre tout en préparant l’inverse...

    Montreuil le lundi 13 avril 2020

  • Réflexions politiques sur la situation « post-municipales »...

    Nous avons déjà pu partager sur les sites du NPA (le national ou le local) des éléments concernant la crise sanitaire en cours, liée à l’épidémie de COVID-19. Nous avons même pu diffuser un meeting en direct sur les réseaux sociaux, avec différentEs acteurs et actrices du mouvement social. D’autres initiatives viendront.
    Ce texte-là tend plutôt à faire un bilan politique de la campagne des municipales à Poitiers, et à le lier à des réflexions politiques plus globales.
    Il s’agit d’une contribution personnelle. Elle n’engage pas l’ensemble des militantes et militants de Poitiers Anticapitaliste. Je souhaite simplement apporter une contribution au débat et à la réflexion pour les semaines à venir. Ce texte est rédigé en plein confinement. J’ai mis beaucoup de temps à le faire car, vivant avec 3 jeunes enfants en période de confinement, il m’est impossible de rester longtemps dessus. Il se peut donc que le style varie, selon les chapitres. Je m’en excuse par avance, cela peut avoir des effets négatifs sur la lecture.

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  • Pendant la crise pandémique, zéro revenus = zéro loyer !

    Le logement est devenu avec l'obligation du confinement le lieu essentiel de résistance au virus. Or il n'y a quasiment rien eu dans les décisions gouvernementales en soutien aux habitantEs confinés des quartiers populaires. Macron a tout de suite annoncé des reports de charges, de loyer pour les entreprises... mais rien en ce qui concerne les habitantEs si ce n'est un report de deux mois de la fin de la trêve hivernale. Un minimum bien insuffisant.

    Les revenus de beaucoup de salariéEs sont remis en question, par le chômage technique, par l'arrêt des missions d'intérim, par la garde des enfants souvent faite par les femmes, par la disparition des boulots précaires, alors que les dépenses sont en hausse : plus de cantines scolaires ou de restaurants d'entreprise, des repas à la maison plus nombreux, davantage de charges d'eau et d'électricité, le prix des denrées de première nécessité en hausse...

    Il n'est pas acceptable que les salariéEs se voient précarisés dans leur logement alors qu'ils doivent faire face à une pandémie dont ils ne sont pas responsables. Déjà qu’une grande partie du monde du travail paient le prix fort en continuant à travailler, s'exposant au virus, vivant dans des logements modestes...

    Le gouvernement doit prendre immédiatement des mesures de soutien aux locataires, ce qui passe par l'exonération des loyers pour la période du confinement applicable à tous les bailleurs publics ou privés. Il doit annuler toutes les poursuites pour dettes et les procédures d'expulsion engagées dans cette période. Il doit prolonger la trêve hivernale jusqu'en mars 2021, prononcer un moratoire sur les crédits immobiliers des propriétaires occupants, et réquisitionner les logements vides pour mettre à l'abri les sans logis ou mal logés.

    De plus, ce gouvernement a engagé une réforme de l'APL en 2018 qui a ponctionné les bailleurs sociaux pour renflouer ses caisses, fragilisant le logement social. Aujourd'hui il doit rendre l'argent qui doit servir au soutien des habitantEs face à la pandémie.

    Le NPA soutient toutes les mobilisations, les appels, les pétitions qui se multiplient et qui exigent ce plan d'urgence. Il appelle à l'unité de toutes et tous pour imposer ces mesures vitales.

  • Face à la pandémie de Covid-19, nos vies valent plus que leurs profits. Déclaration européenne de la IVe internationale...

    En Europe, et surtout dans l’Union européenne – deuxième bloc économique mondial –, il est prouvé jour après jour que les politiques publiques menées depuis vingt ans ont sapé les structures de santé publique qui auraient pu faire face à une pandémie telle que celle de Covid-19. En mars, cette zone était au cœur de la pandémie.
    Aujourd’hui, c’est aussi au tour des États-Unis, et demain de l’Afrique, de l’Amérique latine et de l’Asie, avec des risques de plus en plus importants pour des millions de personnes dans des pays aux structures sanitaires déficientes.

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