Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 292

  • Il faut déboulonner Macron et sa politique !

    Les premières minutes du discours asséné ce soir par Macron ont été marquées par une autosatisfaction bien mal placée sur la gestion d’une crise sanitaire qui a emporté officiellement près de 30 000 personnes...

    Sans surprise, les paroles de Macron tournent le dos aux revendications populaires et à la crise. Pas un mot sur les violences policières, alors que celles-ci sont dénoncées dans le monde entier, mais un soutien inconditionnel à la police, mobilisant le vocabulaire raciste devenu habituel contre les prétendus « séparatisme » et « communautarisme ».

    Il est révélateur que pour le président, cette nouvelle phase se résume à la reprise économique, en particulier au retour au travail de touTEs. Pourtant, alors que des centaines de milliers de travailleurs/ses ont déjà perdu leur emploi, que des salariéEs sont mobilisés contre les fermetures d’entreprises, il n’a que des formules évasives sur la nécessité de « préserver le plus d’emplois possible ».

    Macron parle d’un investissement massif pour l’instruction et la formation, pour la santé, mais sans promettre le moindre centime pour des recrutements ou des augmentations de salaires, alors qu’il annonce avoir mobilisé 500 milliards d’euros, quasi exclusivement pour les entreprises...

    Le retour à l’école de touTEs les élèves se fait sans tirer le bilan du « protocole sanitaire » et de l’impossibilité de conserver un lien social pour des millions de jeunes.

    Les annonces pour l’éducation et la santé sonnent donc comme de grands mensonges, alors que le président ouvre en réalité la porte à de nouvelles attaques : ainsi, il annonce que pour payer la dette, il faudra travailler et produire davantage, alors que le chômage augmente. Il défend aussi une nouvelle décentralisation (de nouvelles « libertés et responsabilités » pour les institutions locales), ce qui signifie de nouvelles dérégulations et casse des acquis sociaux.

    Enfin, Macron a esquivé la question démocratique de l’interdiction des manifestations, annulée hier par le Conseil d’État, mais il continue à menacer les libertés publiques.

    Pour le NPA, alors que Macron prétend avoir mis « la santé au-dessus de l’économie », ce discours est une fois de plus une liste de gages donnés au grand patronat et de discrètes annonces de nouvelles attaques contre les classes populaires.

    Au contraire, il y a urgence à désarmer la police et à obtenir la justice pour les victimes des violences policières. Il faut interdire les licenciements, partager le temps de travail sans perte de salaire pour supprimer le chômage, annuler la dette et réquisitionner les banques, investir massivement dans les services publics avec l’embauche d’un million de personnels, en particulier dans la santé et l’éducation, et augmenter les salaires de 300 euros comme l’exige la mobilisation actuelle des personnels de santé .

    Pour cela, il faut continuer ces prochains jours à nous mobiliser, à reconstruire une riposte sociale : ce mardi 16 aux côtés des personnels de santé, samedi 20 en solidarité avec les sans-papiers. Macron dit qu’il ne veut pas déboulonner de statue ? C’est lui et sa politique capitaliste que nous voulons renverser.

  • Maurice Rajsfus, le dernier des justes...

    Arrêtés avec leurs parents au matin du 16 juillet 1942 par des gendarmes français– début de la Rafle du Vel’ d’Hiv -, Maurice et sa sœur Jenny n’échappèrent à la déportation que grâce à la lucidité de leurs parents. Une loi stipulant que les enfants de nationalité française pouvaient sortir, leurs parents demandèrent à Maurice et à sa sœur de quitter le lieu où ils étaient regroupés, à Vincennes. Transférés à Auschwitz, leurs parents y disparurent. Ayant réintégré le petit appartement familial, les deux enfants survécurent. 

    Adhérent à la JC à la Libération, Maurice en fut vite exclu pour « hitléro-trotskysme ». Il avait le tort de penser que la grève était la meilleure arme des travailleurs alors que pour le PC l’heure n’était plus à la contestation mais à la reconstruction de la France. C’est dans le cadre des Auberges de Jeunesse qu’il rencontra des trotskystes. Un bref moment militant du Parti communiste internationaliste (PCI), il y découvrit la réalité de la répression aux colonies. Du 14 juillet au 14 août 1950, il participa à une brigade de volontaires envoyés par le PCI en Yougoslavie, en soutien à Tito mis à l’index par l’URSS et les partis communistes. Contacté au début de la Guerre d’Algérie par ses anciens camarades trotskystes, contre l’avis du PC il organisa au Quartier latin un rassemblement de plusieurs milliers de personnes le 13 octobre 1955, contre l’envoi du contingent en Algérie. 

    Enchaînant les petits boulots, les années d’après-guerre furent difficiles sur le plan matériel. Son mariage, en 1954, puis la naissance de ses deux enfants, l’amena à se stabiliser. Il devint journaliste, un métier qu’il exerça avec passion jusqu’en 1986. Il fut de l’aventure du PSU dès sa création, un moment secrétaire de section à Vincennes. Membre du Syndicat national des Journalistes (SNJ), il participa pleinement aux événements de Mai 68, ce qui lui permit de voir de près l’intensité de la répression, de la violence policière. Avec Jean-Michel Mension (Alexis Violet à la LCR), ils créèrent l’Observatoire des libertés publiques. Il assura pendant de nombreuses années la publication du bulletin Que fait la Police ? Il fut aussi un des initiateurs du réseau Ras l’Front dont il sera président pendant quelques années. 

    Outre ses ouvrages sur la police (La police hors la loi. Des milliers de bavures sans ordonnances depuis 1968, Le Cherche Midi, 1996 ou Je n’aime pas la police de mon pays, Libertalia, 2012), cet antisioniste écrivit des livres sur Israël et la Palestine. Enfin, il traita, à la fois en témoin et en historien, de la période de Vichy et de l’Occupation (On lui doit le Que Sais-Je ? sur La Rafle du Vel’ d’Hiv, PUF, 2002). Le hasard des archives l’amena à s’intéresser au dossier de l’Union générale des Israélites de France (UGIF). Dans son livre Des Juifs dans la Collaboration, l’UGIF 1940-44 (EDI, 1980), il dresse un constat sévère sur l’action de ces notables juifs confrontés aux exigences des occupants. Un ouvrage passionnant et courageux selon Pierre Vidal-Naquet qui signe la préface.

    Jean-Paul Salles

  • L’État d’urgence à perpétuité ? C’est non !

    Avec la fin de l’état d’urgence sanitaire décrétée pour le 10 juillet, le gouvernement par la voix de sa porte parole Sibeth Ndiaye présente de nouvelles mesures.

    Les annonces

    Il s’agit de « limiter ou interdire les rassemblements sur la voie publique et les réunions de toute nature, ainsi que les conditions d’accès aux transports publics et à certains lieux de fête pendant 4 mois à partir du 10 juillet même s’il n’y a pas résurgence de l’épidémie ». Voire pendant une année s’il y a résurgence de l’épidémie !

    S’il devait y avoir re confinement, une nouvelle loi d’état d’urgence sanitaire serait alors adoptée.

    Macron et son gouvernement disent suivre les préconisations du Conseil des experts. De plus, ils vont tenir deux conseils de défense sur les conditions sanitaires dans les prochains jours.

    La démocratie autoritaire

    En effet, une fois par semaine, avant le conseil des ministres, Macron réunit des experts, des hauts fonctionnaires et les ministres de son choix dans un conseil de défense. Participent en ce moment, les ministres de la santé, de la défense et de l’intérieur. Et c’est dans cette enceinte ultra secrète que le Prince décide ce qu’il doit advenir de nous tous ! Ainsi, par exemple, il n’y aurait pas de danger à réouvrir le Puy du Fou du nobliau de Vendée, mais il y en aurait à manifester ou à tenir des réunions ?

    Reprenons la rue !

    Déjà partout en France, des milliers de personnes se rassemblent pour protester contre des violences policières de plus en plus violentes au fur et à mesure que ce gouvernement est illégitime. Et protester aussi contre l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces actes criminels. D’autres luttes sont aussi en préparation, comme celle du 20 juin avec la Marche des solidarités pour exiger la régularisation pour tous et toutes, ou celle du 16 pour obtenir enfin de réels moyens pour la santé, les personnels, les hôpitaux.

    On ne va pas se laisser bâillonner !

    Roseline Vachetta

  • La crise Covid-19 menace la vie de millions de personnes, accélère la transformation géopolitique et allume la flamme des bouleversements sociaux...

    Résolution du Bureau exécutif de la IVe Internationale*

    Pandémie, dépression économique, mise en évidence de l’inégalité structurelle et des oppressions générées par le néolibéralisme, confrontation géopolitique pour la suprématie mondiale et acuité de l’imminence de l’effondrement environnemental… tout cela a convergé en 2020 lorsque l’humanité tout entière a fait face à une pandémie mondiale, sans précédent depuis des décennies.

    Lire la suite

  • Éducation nationale Blanquer profite du déconfinement pour déréglementer et réprimer un peu plus...

    Alors que l’enseignement à distance a abandonné beaucoup d’élèves, laissés sans possibilité de progresser loin de l’équipe pédagogique qui les suit habituellement, le déconfinement suit la même logique et va même plus loin en proposant de retirer aux élèves une partie de leurs enseignements, culturels, artistiques et sportifs en particulier. Et gare à celles et ceux qui résistent au rouleau compresseur néolibéral : des enseignantEs mobilisés contre le bac Blanquer sont aujourd’hui durement réprimés.

    Lire la suite

  • Amplifier la mobilisation contre le racisme et les violences policières...

    Une formidable accélération politique. C’est ainsi que l’on peut décrire ce que nous connaissons depuis une dizaine de jours autour de la question du racisme et des violences policières. Bien malin serait celui qui aurait pu affirmer, il y a deux semaines, que ces thématiques allaient occuper une place centrale dans le débat public, au point qu’Assa Traoré soit invitée en plateau sur BFM-TV et que Christophe Castaner soit contraint de faire des annonces très mal reçues par les syndicats de policiers.

    Lire la suite