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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 325
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L'Anticapitaliste, la revue : numéro 105...
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Justice et vérité pour Adama : Olivier Besancenot et Philippe Poutou à la marche de Beaumont-sur-Oise...
Trois ans après l’assassinat d’Adama Traoré, 24 ans, la famille et le Comité organisent à Beaumont-sur-Oise une nouvelle marche pour que la vérité et la justice lui soient enfin rendue, et pour riposter à l’autoritarisme. Le NPA soutient cette marche dans la ville où Adama vivait et a été tué le jour de son anniversaire pendant son interpellation par les gendarmes.
Depuis trois ans, le combat de la famille a imposé le combat pour Adama comme une question politique majeure. Ce combat est devenu le combat contre les violences et les mensonges d’État qui ont également envoyé quatre de ses frères en prison. Ce combat est devenu le nom de tous les jeunes hommes, assassinés, blessés, emprisonnés, du fait de ces violences policières et judiciaires, simplement parce qu’ils sont des habitants de quartiers populaires.
Ce combat prend une acuité toute particulière après 8 mois de mobilisations sociales des Gilets jaunes, mobilisations dans lesquelles le Comité Adama a pris toute sa place et qui ont connu un niveau de répression policière et judiciaire inédit contre un mouvement social. C’est particulièrement vrai au lendemain de la décoration par le ministre Castaner de 9000 policiers, dont ceux qui ont participé à la mort de Zineb Redouane à Marseille, aux blessures de Geneviève Legay à Nice ou à la disparition tragique de Steve Maia Caniço à Nantes, ainsi que bien d’autres.
Par ce geste, Castaner affiche la solidarité indéfectible du gouvernement avec les cogneurs et les assassins qui mènent la répression d’État. Avec le Comité Adama, les familles de victimes de violences policières, les Gilets jaunes et toutes celles et ceux qui refusent l’autoritarisme de ce pouvoir, le NPA appelle à marcher toutes et tous ensemble et sera présent, en particulier autour de ses porte-parole Olivier Besancenot et Philippe Poutou. Ce sera une étape importante pour préparer la riposte contre le gouvernement Macron, ses « réformes », son mépris de classe et sa politique répressive.
Montreuil le samedi 20 juillet 2019
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L'Anticapitaliste, le journal : numéro 485...
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Réanimer la gauche du passé, une perspective d’avenir ?
L’appel « big bang » se veut une réponse à la crise de La France insoumise et plus globalement de la gauche, face à la menace de l’extrême droite, à la répression, pour reconstruire un projet émancipateur.
On ne peut qu’être d’accord.
À condition que cela serve réellement à construire les luttes et/ou un projet de rupture avec le capitalisme. -
Le train Perpignan-Rungis menacé de suppression : remettre le fret public sur les rails !
Depuis quelques semaines, les mobilisations d’organisations de gauche, syndicales et politiques, de cheminotEs et d’usagerEs, et notamment de Gilets jaunes, se succèdent contre une nouvelle aberration sociale et écologique : la suppression programmée du train primeurs qui, chaque année, transporte quelque 150 000 tonnes de fruits et légumes sur un total des 400 000 tonnes acheminées de la plateforme internationale Saint-Charles de Perpignan au MIN de Rungis. Un train qui sera remplacé par le transport routier - accidentogène, polluant et émetteur de gaz à effet de serre.
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Retraites : contre l'enfumage, préparons la mobilisation...
Comme d’habitude, c'est à la mi-juillet que le gouvernement fait ses mauvais coups... Il a décidé de rendre publiques les propositions du haut commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye qui prépare une baisse générale des pensions pour la très grande majorité des retraitéEs.
Les préconisations du rapport Delevoye n'ont qu'un objectif : réduire le « coût » du droit inaliénable à bénéficier de pensions assurant des conditions de vie à la hauteur des richesses produites, en progression constante alors que les pensions sont en baisse régulière.
L'allongement de l'espérance de vie et les évolutions démographiques rendraient trop coûteux notre système de retraite par répartition.
En réalité, l'espérance de vie en bonne santé ne progresse quasiment plus en raison de l'aggravation des conditions de travail et de vie et des reculs de l'âge de la retraite déjà engagés.
Quant au financement du système de retraite, la suppression de l'ensemble des exonérations de cotisations patronales, la réduction du chômage et l'égalité salariale hommes-femmes l'assureraient sans problème.
Enfin, les régimes « spéciaux » résultent le plus souvent de la prise en compte de particularités de multiples professions, notamment en terme de pénibilité. Les présenter comme des avantages voire des privilèges n'a comme fonction que de préparer la liquidation de dispositions prenant en compte, en partie, des conditions de travail particulières.
Le rapport Delevoye est présenté à grand renfort d’enfumage et de mensonges. Enfumage avec un prétendu maintien de l'âge légal de départ en la retraite, de fait effacé par la mise place d'une décote pour tout départ avant cet âge. Le « libre » choix de départ, présenté comme âge d'équilibre, sera en réalité reporté à 64 ans dès la mise en place de la contre-réforme avec une évolution à l'allongement de la durée du travail d'ores et déjà prévu.
Mensonge dans l'affirmation que le remplacement du système de répartition par le système à points améliorera les retraites. Ce système ne permettrait pas mieux de compenser les aléas des parcours professionnels, notamment pour les femmes ; le niveau des pensions sera soumis à l'arbitrage, au choix, des gouvernements au fil des politiques d'austérité et des avantages maintenus pour les patrons ; la prise en compte de la pénibilité continuera à être combattue par le patronat.
La transformation du système de retraite a pour objectif de verser des pensions a minima pour l'immense majorité et d'ouvrir un large champ de développement pour les logiques assurantielles privées et accessibles seulement à celles et ceux qui en auront les moyens.
Les organisations syndicales, en particulier celles qui s'opposent à la modification globale du système des retraites, doivent refuser toute poursuite de semblant de discussion, aménagement, concertation.
Il faut engager dès maintenant la construction d'un front unitaire syndical, politique, associatif pour favoriser le développement de la mobilisation qui seule peut faire reculer le gouvernement. Un gouvernement qui d'ores et déjà envisage de ne présenter son projet de loi qu'après les élections municipales de 2020. Mais c'est dès la rentrée de septembre que la mobilisation doit commencer à se construire. Les Gilets jaunes ont montré que détermination, radicalité et persévérance peuvent reculer le pouvoir. L'enjeu pour toutes et tous mérite de jeter toutes nos forces dans cette bataille.
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Le 20 juillet, pour Adama, et touTEs les autres...
Le 20 juillet prochain, trois ans après la mort d’Adama Traoré, tué le jour de ses 24 ans par des gendarmes après son interpellation à Beaumont-sur-Oise, une grande marche est organisée. Pour que justice soit faite et vérité soit rendue. Mais aussi, comme le rappellent les organisateurEs de la marche, pour « riposter à l’autoritarisme ».
Trois ans après, le mensonge d’État concernant la mort d’Adama Traoré se poursuit. On a voulu faire passer ce crime raciste pour un faits divers. On a voulu fausser l’autopsie et nous faire croire qu’il était mort de maladie. On a voulu empêcher sa famille d’organiser la lutte pour la vérité, en jetant un à un ses frères en prison.
Mais la famille d’Adama a tenu. Sa sœur Assa a pris la tête du combat pour la mémoire de son frère et, au-delà, comme elle le répète souvent, pour celle de tous les jeunes hommes des quartiers populaires victimes des violences perpétrées par les forces dites « de l’ordre ». Et le « combat Adama » est finalement devenu une question politique majeure.
Que de chemin parcouru depuis trois ans. Mais aussi que de violences policières. Contre les jeunes des quartiers, encore et toujours. Contre les migrantEs, les militantEs, les manifestantEs, les journalistes, les Gilets jaunes. Contre toutes celles et tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, refusent de se résigner, de baisser les yeux, de rentrer chez eux.
Et que de mensonges d’État. Où est Steve ? Qui a tué Zineb ? Pourquoi l’arme qui a tué Babacar Gueye a-t-elle disparu ? Des questions sans réponse, qui sont le nom d’autant de scandales qui auraient dû, depuis longtemps et au même titre que le déchaînement de violences policières à grand renfort d’armes de guerre, conduire à des condamnations et à des démissions.
C’est pourquoi nous manifesterons le 20 juillet à Beaumont-sur-Oise, au côté des proches d’Adama Traoré, des familles d’autres victimes des flics, mais aussi de toutes celles et tous ceux, et l’on espère qu’ils et elles seront nombreux, qui ont conscience que céder face à la gouvernance autoritaire de Macron, c’est se condamner à ne plus pouvoir lutter demain.
Nous manifesterons le 20 juillet à Beaumont-sur-Oise, pour dire notre refus de la violence et des mensonges d’État, et notre détermination à renverser la vapeur face à un pouvoir qui a fait le choix de l’épreuve de force. Pour Adama, pour touTEs les autres, pour leur mémoire, pour la justice, pour nos droits.
Julien Salingue
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De Rugy parti, leur politique reste… Dehors ce gouvernement !
Face à l’ampleur du scandale Rugy, le ministre aux goûts de luxe a donc été obligé de démissionner aujourd’hui. Il faut dire que les révélations concernant ses pratiques illégales (et scandaleuses) commençaient à s’accumuler. Comme le clamait ce dimanche 14 juillet une pancarte de Gilets jaunes sur les Champs-Élysées, « Homard m’a tué » ! Bouteilles de vin à 500 euros, dégustation de homards entre gens de bonne compagnie, et l’amour de l’opulence : sèche-cheveux à 500 euros avec feuilletage en or, 63 000 euros de rénovation du prétendu « taudis » abandonné par Hulot au ministère de l’Écologie… De Rugy savait se soigner... sur le dos de la collectivité !
Cette affaire confirme que les mœurs du « nouveau monde » ne sont guère nouvelles. Ces derniers jours, Macron et son gouvernement nous d’ailleurs ont infligé une nouvelle démonstration de leurs choix politiques : une solidarité sans faille avec les puissants comme Rugy, même quand ils mentent et dilapident l’argent public.
Tout cela a de quoi faire péter les plombs à toutes celles et ceux d’en bas - Gilets jaunes, urgentistes, salariéEs, entre autres celles et ceux de la fonction publique - qui souffrent d’avoir toujours moins de moyens matériels et humains. Et en réponse, ce pouvoir contesté par les mobilisations ne sait que renforcer ses méthodes autoritaires pour passer en force, comme l’ont montré les arrestations et gardes à vue survenues dimanche sur les Champs-Élysées contre des Gilets jaunes à qui on n’avait pourtant rien à reprocher, ou la violente intervention contre les sans-papiers « Gilets noirs » qui occupaient le Panthéon le 12 juillet…
La démission de Rugy témoigne de la fragilité du gouvernement, mais ne doit pas faire illusion : leur politique est toujours là, et la lutte contre Macron et son monde doit se poursuivre et s’amplifier.Il y a urgence à construire, dans la rue et les mobilisations, un front de résistance solidaire du monde du travail, de la jeunesse, des quartiers populaires...
Trois ans après la mort d’Adama Traoré suite à des violences policières, la marche à Beaumont-sur-Oise ce samedi 20 juillet, est dans les jours qui viennent le meilleur moyen de préparer la rentrée, pour défendre nos revendications sociales, écologiques et démocratiques.
Montreuil le mardi 16 juillet 2019
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14 juilllet. Interpellations préventives de Gilets Jaunes : stop à l’autoritarisme !
De Rugy à la tribune officielle, les Gilets Jaunes en garde à vue... Voici un résumé de cette matinée du 14 juillet et de l’action de ce gouvernement depuis 8 mois.
Depuis 8h45, Jérôme Rodrigues et Maxime Nicolle ont été placés en garde à vue, rejoints par 8 autres Gilets Jaunes, tandis que d’autres Gilets Jaunes connus comme Eric Drouet ou Sophie Tissier étaient interpellés pour les écarter du défilé. En prime Jérôme Rodrigues, alors qu’il circulait seul aux abords des Champs-Élysées, avait auparavant été frappé d’une amende de 135 euros ! Motif : « manifestation illicite » selon le parquet. Pourtant, aucune manifestation n’ayant été déclarée, celle-ci n’avait pu être interdite, et au moment de leur interpellation, ces figures des Gilets jaunes n’avaient pas d’autre activité que d’être présents. Il s’agit donc d’interpellation au faciès, alors qu’aucun délit ne pouvait être reproché. Ce qui s’appelle des « arrestations politiques » visant à bâillonner des opposants.
Mais ces interpellations n'ont pas suffit pour empêcher des groupes de Gilets jaunes de siffler copieusement Macron et de réclamer sa démission alors qu’il se pavanait sur son « command-car ». Car ce gouvernement de riches pour les riches, qui se solidarise du gaspillage de l’argent public par l’un de ses membres, ne peut que provoquer toujours plus de colère. La répression, y compris préventive, ne viendra certes pas à bout des révoltes, mais elle met par contre dangereusement en péril des droits démocratiques minimum, à commencer par celui d’exprimer une opinion et de s’opposer au gouvernement.
Le NPA affirme sa solidarité avec la colère sociale que les Gilets jaunes continuent d’exprimer depuis 8 mois, sous toutes les formes. Et il y a de quoi manifester notre colère quand Macron se gargarise d’un programme à 9 milliards d’euros pour construire des sous-marins nucléaires et s’extasie devant des « bijoux de technologie » Griffon qui coûteront plus de 5 milliards... Cela alors que ses ministres expliquent qu’il n’y a pas de fric pour les urgences hospitalières, ni la lutte contre les violences faites aux femmes ! Toutes nos colères doivent s’exprimer, c’est toutes et tous ensemble que nous pouvons défendre nos droits et imposer la satisfaction de nos besoins individuels et collectifs.
Stop à l’autoritarisme, liberté de manifester !
Montreuil le dimanche 14 juillet 2019
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L'Anticapitaliste, le journal : numéro 484...
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