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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 324

  • Antonin Bernanos doit être (vraiment) libéré !

    Hier vendredi 2 août, la décision de la juge des libertés et de la détention est tombée : la détention provisoire d’Antonin Bernanos, qui dure depuis le 18 avril, ne saurait être renouvelée au-delà du 17 août.
    Cette détention fait suite à une confrontation entre, d'une part, militants antifascistes et, d'autre part, fascistes des groupuscules Génération identitaire, Zouaves Paris et Milice Paris, le 15 avril dernier à Paris.

    Nous nous félicitons bien évidemment de cette décision de la juge, qui devrait conduire à une libération sous contrôle judiciaire, mais la vigilance reste de mise.
    Le parquet pourrait en effet faire appel, ce qui signifierait une prolongation de la détention d’Antonin. 

    La mobilisation doit donc se poursuivre, en solidarité avec Antonin et contre l’acharnement judiciaire qui cible nos camarades antifascistes, dans un contexte de criminalisation croissante des mouvements sociaux. 

    À l’heure où l’extrême droite est aux portes du pouvoir, voire directement au pouvoir, dans nombre de pays, et alors que sa rhétorique et ses propositions ont été adoptées par bien des partis dits « républicains », la lutte contre le poison fasciste est d’une brûlante actualité, et les militants antifascistes n’ont rien à faire en prison ! 

    Le NPA exige la libération immédiate d’Antonin Bernanos, et l’arrêt de toutes les poursuites contre nos camarades antifascistes.

    Montreuil, le 3 août 2019.   

  • Solidarité avec Cyro Garcia, victime du système Bolsonaro...

    Cyro Garcia, professeur de science politique, sociologie juridique, histoire du droit et anthropologie à l’Université d’Iguaçu (UNIG) dans l’Etat de Rio de Janeiro (Brésil), vient d’apprendre qu’il était licencié de son poste pour un motif purement idéologique. L'UNIG est une université privée et l'ambiance y est très répressive. Des enseignants y ont déjà été licencié-e-s pour avoir fait grève suite à des retards de paiements de leurs salaires. Le licenciement de Cyro Garcia par son directeur, un supporter avoué de Bolsonaro, vise pour des raisons politiques et idéologiques non dissimulées, un dirigeant du PSTU dans cet Etat, celui-là même dont Bolsonaro est originaire.

    Cyro Garcia a appris par son directeur que ce licenciement n’avait rien à voir avec la qualité de son travail d’universitaire – « bien au contraire », lui a-t-il été précisé – mais purement et simplement parce que son « profil idéologique ne correspond pas aux nouvelles directives qui sont mises en place dans cette institution, principalement depuis l'arrivée du nouveau gouvernement ». Il s’agit donc d’un acte de persécution idéologique, qui fait déjà l’objet d’une campagne de solidarité (#FICACYRO) lancée par des étudiant-e-s de cette fac. C’est aussi une mesure de discrimination contraire à la Liberté académique garantie par la Constitution brésilienne. En s’attaquant à Cyro Garcia, les relais de Bolsonaro à l'UNIG s’attaquent à un militant connu de l’extrême-gauche brésilienne.

    Cela se situe dans le cadre politique et idéologique très autoritaire et dangereux que l'on sait. Après l'échec momentané de la campagne nauséabonde intitulée "école sans parti" visant à se débarrasser d'enseignants "gênants" notamment en appelant les élèves à dénoncer le "doctrinarisme" de profs de gauche, on voit que de façon décentralisée, les bolsonaristes, ne renoncent pas à mettre en application les « promesses » de campagne du président : faire taire les voix de gauche, et en particulier les voix discordantes dans les universités et les institutions.

    Le NPA s'élève contre ces tentatives, locales et nationales, de museler la gauche et l'extrême-gauche, et proteste énergiquement contre cet interdit professionnel insupportable contre Cyro Garcia. Les principes de la Liberté académique doivent être défendus.

    Pas de licenciement d'enseignants pour cause idéologique dans les écoles et les universités, publiques et privées! Cyro Garcia doit garder sa chaire à l’UNIG !

    Ce sont les étudiants de l'UNIG qui ont raison en luttant pour le maintien de Cyro Garcia à son poste.

    Bolsonaro et bolsonaristes, bas les pattes devant la Liberté académique dans les écoles et universités brésiliennes !

  • Steve est mort. Assez de violences policières et de mensonges d’État ! Castaner dehors !

    Le corps de Steve, 24 ans, a été identifié. Le jeune homme est mort, noyé dans la Loire après une charge policière le soir de la fête de la musique à Nantes. Nos pensées vont évidemment à sa famille, à ses proches, et à toutes celles et ceux qui, ce soir-là, ont failli perdre la vie. 

    Ils et elles étaient venuEs faire la fête. Et soudain, peu après 4h du matin, la police a chargé. Chiens, matraques, lacrymos, des centaines de personnes en panique. Et certainEs se sont jetéEs dans la Loire pour fuir les policiers. 14 d’entre elles et eux ont été repêchéEs par les pompiers, heureusement présents sur les lieux. Steve n’a pas eu cette chance.  

    Ce nouvel épisode de violence s’ajoute à l’interminable liste des méfaits commis par des policiers animés par un tel sentiment de haine et d’impunité qu’ils n’hésitent pas à mettre en danger des vies, à blesser, à mutiler, à tuer. 

    Steve est mort, comme sont morts avant lui des dizaines de jeunes dans les quartiers populaires, sous les coups de la police ou en essayant d’y échapper. Steve est mort, comme avant lui Rémi Fraisse, coupable d’avoir manifesté. Steve est mort, et nous sommes en colère. 

    Dans ses premières déclarations, Édouard Philippe a osé affirmer qu’il n’y aurait « pas de lien » entre la charge de police et la mort de Steve. Après les mensonges concernant Geneviève Legay, les mensonges sur la Pitié-Salpêtrière, les mensonges sur les violences contre les Gilets jaunes, le gouvernement tente une fois de plus de couvrir les exactions policières. 

    Assez ! Si Steve est mort, c’est en raison d’une charge policière injustifiable, ordonnée en pleine nuit, sur un quai sans barrières, avec des risques évidents et connus de la police, comme l’a révélé Mediapart. Les responsables doivent être identifiés. Et le principal d’entre eux, Castaner, doit démissionner. Au-delà, il est temps d’en finir avec la gouvernance autoritaire de la Macronie : nous revendiquons le droit de manifester, mais aussi de faire la fête, et tout simplement d’aller et venir, sans risquer d’être cognés par les flics. La rue est à nous !  

    Montreuil, le 30 juillet 2019. 

  • Europe criminelle ! Ouvrez les frontières !

    Jeudi dernier, plus de 110 migrantEs ont disparu après le naufrage de leur bateau au large de la Libye alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes italiennes. Une nouvelle et tragique démonstration de la politique meurtrière de cette Europe forteresse.

    Des chiffres insupportables

    Avec ce nouveau drame, le total des victimes noyées qui tentent de rejoindre l'Europe en partant de la Libye est de 571 personnes depuis le début de cette année... Un bilan qui fait de cette route dite de la « Méditerranée centrale » la plus meurtrière des routes maritimes empruntées par les migrantEs pour rejoindre l'Europe. En 2018, le bilan était de 1314 mortEs selon l'Organisation Internationale pour les migrations.

    Selon les chiffres officiels, le nombre de disparuEs en Méditerranée a baissé, en comparaison du plus fort de la « crise » des réfugiéEs en 2015-2016 (plus de 4000 noyéEs) et 2016 (plus de 5000). Mais, comme l’affirme un rapport du Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés publié en 2018, l’an dernier, 2275 migrantEs ont perdu la vie, noyés dans les eaux méditerranéennes, en raison des frontières barbelées entretenues par les grandes puissances européennes.

    Aucune fatalité

    Il n’y a aucune fatalité à cela : la Méditerranée est un cimetière humain parce que les dirigeantEs européens refusent d’accueillir. Nombreux sont les bateaux d’ONG à avoir été bloqués en mer et interdits d’accoster dans le port le plus proche, en violation complète du droit de la mer et des conventions internationales. Au lieu d’aider les ONG de sauvetage, celles-ci sont attaquées (l’arraisonnement du Sea Watch 3 il y a quelques semaines traité comme un navire militaire hostile), leurs capitaines arrêtées, leurs actions salies à coups de discours laissant entendre un lien entre ces ONG et les « passeurs », avec des législations de plus en plus répressives et une indifférence généralisée face à la violation des droits des personnes exilées.

    Ces politiques sont à remettre dans le contexte plus général d’une Europe forteresse empêchant l’accès au territoire européen : délivrance restrictive de visas, construction de murs, contrôle militarisé des frontières aériennes, terrestres et maritimes, renvois forcés dans les pays d’origine et sous-traitance du contrôle des migrations à des États peu ou pas du tout démocratiques, comme le Maroc, la Turquie et la Libye...

    Macron, Salvini… tous coupable !

    Là où ils sont au pouvoir, les partis d’extrême droite ou de droite extrême appliquent une politique drastique de fermeture des frontières, de traque des migrantEs ouvertement raciste. Ainsi, depuis plusieurs jours, le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini bloque toujours sur un navire dans le port militaire d’Augusta 130 migrantEs tant qu’un plan de répartition immédiate n’aura pas été convenu avec l’Union européenne... Mais ces politiciens dangereux et criminels agissent avec la complicité des gouvernements et institutions européennes, à commencer par celle du gouvernement français.

    Ainsi, Calais, Vintimille, Mayotte… sont des terrains d’expérimentation des moyens policiers de surveillance et de répression. Lundi, vingt associations ont interpellé les autorités locales dans une lettre ouverte avant la possible évacuation d'une structure accueillant 700 migrantEs à Grande-Synthe (Nord), se disant « inquiètes » qu'elle n'entraîne « plus de précarité »…

    Nous ne pouvons compter ni sur les gouvernements en place dans toute l’Europe ni sur les instances internationales. Il faut construire une vraie solidarité internationale pour imposer la liberté de circulation et d’installation, seul moyen d’empêcher l’hécatombe des migrantEs.

    Le mardi 30 juillet 2019

  • Les trois temps de la valse : Hulot, de Rugy, Borne...

    Recyclage permanent au ministère de l’Écologie.
    De un mois à un an, les nommés n’y font pas long feu (exceptée Atomic Royal qui a tenu 3 ans).
    Après Hulot qui a craqué, semblant découvrir que l’écologie n’était pas compatible avec le capitalisme, c’est de Rugy qui doit partir.
    Macron a beau faire, un ministère de l’Écologie est une mission impossible dans un système basé sur l’exploitation de la Terre et de ses occupantEs.

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  • Préparons les batailles de la rentrée...

    Samedi 20 juillet, pour tenter de faire oublier la longue confrontation avec les Gilets jaunes, Macron s’est invité à la fin de l’étape du Tour de France. Par chance, un Français était maillot jaune et un autre vainqueur de l’étape. Cette aubaine a permis à Macron de nous rejouer le coup de la France unie : « On est extrêmement fiers... j’espère qu’on va déjouer la malédiction et réussir à avoir un Français qui arrive avec le maillot jaune sur les Champs-Élysées… C’est tout le pays qui est derrière vous », a-t-il dit aux deux cyclistes qui « rendent notre pays fier, nos concitoyens fiers ». Probablement un pointe de jalousie de la part d’un président sifflé, lui, sur le podium ou aux Champs-­Élysées, et qui ne peut se prévaloir du soutien, selon les sondages, que de 30 % des FrançaisEs.

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  • Où est Steve ?

    Steve Maia Caniço est ce jeune homme de 24 ans disparu depuis le 21 juin suite à une violente charge de police lors de la fête de la musique à Nantes. Plus d’un mois a passé, et la question demeure : où est Steve ? C’est ce qu’ont notamment demandé, lors d’un rassemblement organisé à Nantes le 20 juillet, des centaines de personnes, amiEs, proches, anonymes révoltés par cet énième cas de violence policière, qui s’est soldé, une fois de plus par une tragédie. 

    Où est Steve ? Pendant ce temps-là, Castaner pavoise, ose remettre des décorations à des gradés et à des policiers pour les féliciter d’avoir réprimé violemment le mouvement des Gilets jaunes. Dans bien d’autres pays « démocratiques », le ministre de l’Intérieur aurait déjà démissionné. Mais il semble que du côté de la Macronie, les vies humaines ne valent pas grand chose : un ministre de l’Écologie qui se gavait de deniers publics aura dû quitter ses fonctions, mais l’éborgneur en chef peut continuer de se la couler douce malgré les milliers de blesséEs, les dizaines de mutiléEs et les mortEs de ces derniers mois. 

    Où est Steve ? La question est désormais posée ailleurs que dans les rues de Nantes, aux quatre coins de la France. Comme Adama Traoré, Zineb Redouane et bien – trop – d’autres, Steve Maia Caniço est devenu un symbole : victime d’une police de plus en plus violente et déchaînée, qui se sent – malheureusement à raison – autorisée à tous les abus, tant elle est couverte par sa hiérarchie, jusqu’au plus haut sommet de l’État. 

    Où est Steve ? « Il ne faut pas oublier le contexte de violences dans lequel notre pays a vécu », a osé répondre Macron alors qu’il était interpellé, lors d’un déplacement à Bagnères-de-Bigorre, sur le cas du jeune Nantais. Un réponse doublement dégueulasse, qui tente non seulement de faire passer les victimes pour des coupables, mais aussi de justifier l’injustifiable en invoquant un « contexte » qui légitimerait toutes les exactions passées… et à venir ?

    Où est Steve ? Nous ne cesserons de poser cette question, au côté de toutes celles et tous ceux qui refusent de voir se banaliser l’intolérable. Pour la mémoire de Steve bien sûr, et celle de toutes les autres victimes de la police. Mais aussi pour que ce crime ne reste pas impuni, et que les Macron, Castaner et Cie sachent que nous n’oublierons pas, et que nous ne pardonnerons pas. 

    Julien Salingue