Un clic ICI...
NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog
-
L'anticapitaliste : le journal, numéro 781...
-
Nice : Paix et justice pour la Palestine...
samedi 27 décembre 2025
15 h 00... 17 h 30
place Garibaldi, Nice -
Faire des cadeaux avec la Brèche...
Une sélection de vos libraires préférés pour les cadeaux de fin d'année.
Essais et récits
La fierté de Gaza, d’Emmanuel Dror
Éditions Terres de feu, 2025, 172 pages, 13 €.
Un ouvrage poignant et profondément humain qui donne la parole à la résistance palestinienne sous toutes ses formes. Ce livre invite à rencontrer les habitantEs de Gaza, artistes, cuisinierEs, ingénieurEs agronomes, sportifEs. L’auteur fait connaître Gaza autrement, à travers la résilience, la culture et la fierté d’un peuple, dans un livre qui donne la parole aux PalestinienNEs et qui donne de l’espoir.
Assata. Une autobiographie, d’Assata Shakur
Éditions Premiers Matins de Novembre, 2021, 400 pages, 22 €.
Le récit puissant d’Assata Shakur, figure majeure des luttes afro-américaines, du Black Panther Party et de l’Armée de libération noire. Sa vie témoigne des combats de toute une génération et permet aussi de comprendre la question noire étatsunienne, ainsi que la centralité de la prison dans la vie des NoirEs des États-Unis (Assata Shakur restera 6 ans enfermée). Un texte incandescent sur le racisme, la répression politique par le COINTELPRO et la quête de liberté, qui continue d’inspirer les combats d’aujourd’hui, malgré le décès de la militante cette année.
Consoles, contrôle, classe, de Jamie Woodcock
Éditions Sans soleil, 2025, 240 pages, 19 €.
Enfin un livre intéressant sur les jeux vidéo, l’industrie et les travailleurEs qui les produisent. Sur le mode de l’enquête ouvrière, ce livre expose les conditions de travail dans l’industrie du jeu vidéo. Avec une analyse marxiste, il permet de comprendre comment l’économie de marché et l’organisation capitaliste de cette industrie culturelle structurent le contenu de ces jeux. Ce travail passionnera certainement gameuses et gameurs, et aidera à analyser le médium qu’est le jeu vidéo. C’est aussi une très bonne lecture pour toustes les marxistes car cette industrie est très représentative de certaines évolutions récentes du capitalisme et du prolétariat.
Michel Pablo, ou l’odyssée d’un trotskiste hérétique, de Hall Greenland
Éditions Syllepse, 2025, 488 pages, 25 euros.
Michel Pablo est un personnage important de l’histoire de la 4e Internationale, dont il a été l’un des dirigeants. Dans cette biographie, on découvre bien sûr les engagements et les idées révolutionnaires, féministes, anticolonialistes, autogestionnaires et même écologistes de ce militant. L’un des épisodes les plus prenants concerne la guerre d’indépendance algérienne, au cours de laquelle Pablo va aider des déserteurs, fabriquer de faux papiers pour le FLN, transporter des valises d’argent et même créer une usine d’armes pour armer l’ALN, tout en tentant de monter une usine de faux billets. Arrêté, la campagne mondiale pour sa libération sera l’un des déclencheurs du Manifeste des 121. Un livre passionnant, donc, sur une figure critiquable du trotskisme, mais indéniablement héroïque.
Décoloniser la Kanaky-Nouvelle-Calédonie, de Benoît Trépied
Éditions Anacharsis, 2025, 288 pages, 20 €.
Un essai accessible, clair et pédagogique pour comprendre l’histoire coloniale de la Kanaky - Nouvelle-Calédonie et les enjeux des luttes actuelles. Le livre parvient, dans un nombre restreint de pages, à communiquer beaucoup de nuances sur la société et les résistances des Kanak.
Albums / BD / Mangas
Le Chœur des sardinières, de Touitou & Lewko
Éditions Steinkis, 2025, 144 pages, 20 €.
Une bande dessinée sur la grève des sardinières de Douarnenez, rentrée dans l’histoire sous le nom des Penn-Sardin. Un magnifique récit de lutte collective et de dignité ouvrière. À travers la voix de femmes trop longtemps invisibilisées, ce livre rend hommage à la solidarité, au courage et à la force des combats populaires.
Ernestine, de Salomé Lahoche
Éditions Même pas mal, 2025, 120 pages, 20 €.
Une BD complètement punk sur Ernestine, une gamine brillante mais misanthrope (parfois même un peu flippante) et sa famille composée d’un père artiste pas très productif, d’un ado franchement idiot et d’une mère alcoolique et dépressive… Le personnage d’Ernestine est pourtant très attachant et on rigole franchement devant ce tableau qui magnifie les difficultés de nos vies quotidiennes.
Lessivée, d’Alison Bechdel
Éditions Denoël, 2025, 272 pages, 28 €.
Vous connaissez sûrement Alison Bechdel pour ses strips (rassemblés dans les deux volumes de Gouines à suivre) et ses romans graphiques (au premier rang desquels figurent Fun Home et C’est toi ma maman). Si vous n’aviez pas eu l’information, vous serez donc raviEs d’apprendre qu’elle a publié cette année une nouvelle bande dessinée et qu’elle y laisse son imagination et son humour s’exprimer avec peut-être encore plus de liberté que dans ses précédentes œuvres. Une satire de nos modes de vie et de nos idéaux à travers une loufoque téléréalité sur l’éthique anticonsumériste, exécutée avec intelligence, humour et sensibilité.
Le racisme. Mon livre des questions-réponses, de Jordan Akpojaro & Ashley Evans
Éditions Usborne, 2023, 12 pages, 12 €.
Un livre pour enfants qui explique, à travers différentes fenêtres cartonnées, ce qu’est le racisme, comment détecter les situations de racisme et comment réagir. C’est un outil ludique, pédagogique et politique pour les 8 à 12 ans !
Frantz Fanon. Les couleurs du combat, d’Olivier Méry & Daniel Fernandes de Almeida
Éditions Caraïbéditions, 2025, 208 pages, 8,60 €.
Un manga biographique qui présente aux adolescentEs la vie du psychiatre et militant anticolonialiste Frantz Fanon.
-
« Si le dialogue échoue, nous prendrons nos responsabilités en usant de notre droit à l’autodétermination »...
C’est un Congrès clé du FLNKS qui vient de se tenir le 6 décembre à la tribu de Nimbayes. Il a vu la passation coutumière de présidence entre le dernier président Roch Wamytan et le nouveau, Christian Tein, qui avait été nommé pendant sa déportation en France. Le Front de libération kanak et socialiste (FLNKS) sort de son 46e Congrès refondé et unifié autour d’une ligne politique claire : défendre le processus de décolonisation inscrit dans les accords de Nouméa et porter la trajectoire vers la pleine souveraineté de Kanaky avant l’élection présidentielle de 2027. Il compte sur un dialogue loyal avec l’État français, qui doit retrouver sa posture de neutralité, d’une part, et avec les autres partis et forces vives de Kanaky - Nouvelle-Calédonie, d’autre part. La stratégie internationale est renforcée pour atteindre cet objectif.
Nous publions ici de larges extraits du discours d’ouverture de Christian Tein.
-
À Gaza, l’hiver est une arme coloniale...
Les GazaouiEs sont plongéEs dans un chaos interminable, sous l’effet conjugué de la poursuite des bombardements — malgré le prétendu « cessez-le-feu » trumpiste — et des conditions hivernales. Les réponses onusiennes demeurent inefficaces et l’aide humanitaire inadaptée. L’impunité internationale et l’abandon des GazaouiEs permettent à la puissance coloniale de poursuivre son œuvre destructrice.
-
Sortir de la guerre mais pas à n’importe quel prix...
En ce début d’hiver, l’endurance du peuple ukrainien, après 4 ans d’une guerre totale, est mise à rude épreuve sous la double pression des attaques russes et de la « diplomatie » au forceps d’un Trump visant le « prix Nobel de la paix ».
À Koupiansk et Pokrovsk dans le sud-est, les combats se poursuivent et les contre-offensives ukrainiennes neutralisent l’armée russe. Le bombardement des infrastructures énergétiques et des centres urbains vise à condamner à un hiver sans chauffage ni électricité la population qui, pour y faire face, reste solidaire et multiplie les combines. Dans les territoires occupés, l’obligation d’un passeport russe pour bénéficier des services sociaux, la conscription forcée et l’embrigadement des enfants se poursuivent. Une grave crise politique, liée à la corruption des cercles proches du pouvoir, déstabilise le gouvernement de Kyiv dans les négociations.
Des « plans de paix » trumpistes
Les forces russes ont conquis, depuis la fin 2022, moins de 1 % du territoire ukrainien, au prix de pertes immenses. Mais Poutine valorise au maximum ces avancées pour les consolider via la diplomatie trumpiste. Les États-Unis exercent une pression continue sur l’Ukraine (dépendante de leurs moyens de renseignements pour anticiper les attaques russes) et mènent des négociations directes avec le Kremlin. Trump veut contraindre Zelensky et la population ukrainienne à abandonner une partie de leur territoire, dont des zones non conquises par les forces russes et stratégiquement vitales dans l’oblast de Donetsk. L’Ukraine devrait céder sa « ceinture de forteresse », la principale ligne défensive fortifiée depuis 2014. Les positions russes le long des zones frontalières de Donetsk-Kharkiv et de l’oblast de Donetsk-Dnipropetrovsk fourniraient un point de lancement bien plus avantageux que les lignes actuelles pour une future offensive russe.
Forcer la capitulation, soumettre les peuples
Pour consolider le soutien occidental et son propre régime, Zelensky s’est dit prêt à organiser des élections présidentielles et un référendum sur le contenu des négociations de cessez-le-feu, si les conditions de sécurité sont garanties. Il est prêt à accepter une zone démilitarisée si son périmètre et les garanties sur son respect empêchent la cession définitive de territoires. Toute cession se heurterait à une forte opposition de la population, certes épuisée et meurtrie, mais viscéralement attachée à l’intégrité de l’Ukraine.
La brutalité de Trump fait écho au cynisme de Poutine. Ils partagent les mêmes idéologies réactionnaires que les extrêmes droites européennes. Les discussions autour des concessions territoriales ne sont que des leurres face aux objectifs poutiniens de partage des zones d’influence « historiques » entre grandes puissances et de marchandage entre elles sur le dos des peuples. Quant à Trump, il veut soumettre les peuples aux intérêts économiques des mastodontes de la tech et gagner le Nobel d’une paix impériale, de l’Ukraine à la Palestine.
Soutenir la société civile ukrainienne
La complicité des deux brigands fascistes est aujourd’hui si manifeste qu’il est difficile de comprendre pourquoi la solidarité, y compris le soutien à la résistance armée ukrainienne, pose autant de difficultés à tant de forces de gauche. Si l’urgence est de combattre le fascisme, la montée d’une extrême droite autoritaire et prédatrice, pourquoi ne pas se battre contre ceux qui en sont les principaux promoteurs ? C’est une condition essentielle de crédibilité quand on est aux côtés des mouvements sociaux et démocratiques, syndicaux, féministes, LGBT, écologistes ukrainiens, russes et biélorusses.
Washington et Moscou sont dans le même camp, celui des forces réactionnaires qui se battent contre l’autodétermination des peuples, contre les revendications des travailleurEs et contre toutes les luttes d’émancipation. La défaite de l’Ukraine renforcerait toutes les forces anti-ouvrières et anti-démocratiques.
Groupe intervention Ukraine
-
Retour du Pinochetisme au Chili !
José Antonio Kast a emporté le deuxième tour de l’élection présidentielle chilienne avec 58,30% des suffrages, ce dimanche 14 décembre.
Ce fils d’un sous-officier allemand membre du parti Nazi, dont la famille a été une actrice de premier plan des horreurs du pinochetisme, signe ainsi le retour de l’extrême-droite au pouvoir, cette fois par les urnes, et dans le cadre d’un nouveau système de vote obligatoire, 35 ans après la fin de la dictature.
Il s’impose dans toutes les régions du pays face à Jeanette Jara, candidate unitaire d’une large coalition progressiste, elle-même étant issue du Parti Communiste Chilien, et ex- ministre du Travail du gouvernement sortant de centre-gauche de Gabriel Boric.
L’accession au pouvoir de Kast, dans un parlement largement sous hégémonie des droites et extrême-droites, s’est construite sur la base d’un agenda politique ultra-sécuritaire, xénophobe, anti-communiste et misogyne, incriminant notamment les femmes, les migrant·es, les militant·es et les peuples autochtones comme responsables de tous les maux du pays.
Il a aussi été porté par le déploiement d’une intense campagne de quelques grands groupes médiatiques conservateurs qui dominent tout le champ de l’information au Chili. Admirateur de Pinochet, Kast, allié avec la droite conservatrice qui s’est empressée de lui donner son soutien, souhaite imposer une violente radicalisation du néolibéralisme chilien (pays déjà modèle en la matière), mais aussi un agenda profondément réactionnaire au service des classes dominantes du pays andin. Et il sera prêt à recourir à tout l’arsenal répressif de l’Etat chilien pour y parvenir.
Cette élection s’inscrit dans une séquence politique et de luttes particulièrement intense.
La force propulsive du grand soulèvement populaire débuté en octobre 2019 est encore dans tous les esprits, même si elle n’avait finalement pas conduit à la chute du gouvernement Sebastián Piñera (droite), ni réussie à déboucher sur une bascule durable des rapports de classe.
La victoire présidentielle du Front Large de Gabriel Boric en 2021 a été permise pour cette poussée par en bas. Elle s’est aussi caractérisée par le pari d'essayer d'offrir une issue institutionnelle à cette énergie tout en l’inscrivant dans un pacte pour une « paix sociale et une nouvelle constitution », accepté par les élites du pays effrayées par la puissance d’octobre.
L’élan réformiste de la coalition de gauche, minoritaire au parlement et assez peu ancrée dans le mouvement social, a été stoppé par l’échec cuisant du référendum constitutionnel de 2022, facilitant une ré-orientation progressive vers « l’extrême-centre » en cogouvernant avec les sociaux-libéraux.
De fait, les réformes les plus emblématiques (passage à la semaine à 40h, augmentation du salaire minimum, lois sur les droits des femmes) ou les tentatives de refonte du système de retraite et de la fiscalité, ont pu être réalisés en faisant d’importantes concessions au patronat et à une opposition revigorée, tandis que l’agenda sécuritaire du gouvernement, la signature de traités de libre-échange (TPP) et l’instauration de l’Etat d’exception en pays Mapuche ont marqué des ruptures avec les engagements de campagne.
Cette nouvelle défaite au Chili doit alerter les forces de gauches et antifascistes partout dans le monde.
Un à un, les pays tombent sous la coupe de pouvoirs d’une extrême-droite fascisante et autoritaire. En Amérique Latine, boosté par le retour aux manettes de Trump et son offensive impérialiste dans la Caraïbe, le constat est particulièrement alarmant.
Quelles que soient les leçons qu’on tire collectivement de ces échecs, il y a urgence à bâtir un véritable front antifasciste international, construit dans l’unité et capable de répondre aux aspirations populaires dans un monde capitaliste en crise.
Le NPA s’engagera dans les initiatives de solidarité internationale pour le Chili et l’Amérique latine aux côtés des forces sociales et politiques qui partagent cette même nécessité.
Nous souhaitons adresser toute notre solidarité aux habitant·es du Chili qui vont désormais devoir faire face à un pouvoir particulièrement inquiétant et dangereux.
En particulier à toutes celleux qui seront très certainement ses principales cibles : les minorités, les femmes, les migrantEs, les militantEs, les syndicalistes et les peuples autochtones mobilisés. Notre courant politique, qui a accueilli de nombreuSEs militantEs chiliens fuyant la dictature de Pinochet par le passé, répondra à nouveau présent.
-
Nice, Soulèvements : projection-débat...
-
À Cannes, soutien à Gaza...
-
À noter dans vos agendas, ce sera en février à Mouans-Sartoux...