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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 5

  • Émeutes racistes dans l’État espagnol...

    Torre Pacheco, ville espagnole de 40 000 habitantEs située dans la province de Murcie, est devenue depuis le 12 juillet le théâtre de violences racistes de grande ampleur. Des groupes d’extrême droite organisés s’y rendent depuis tout le territoire afin de mener de véritables chasses aux hommes nord-africains, et plus particulièrement marocains. Ce n’est pas sans rappeler les images qui nous sont venues du Royaume Uni il y a quelques mois.

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  • Libération de Georges Ibrahim Abdallah : enfin !

    Le NPA-l’Anticapitaliste accueille avec satisfaction l’annonce de la libération de Georges Ibrahim Abdallah qui devrait être effective le 25 juillet prochain. 

    Militant libanais du FPLP (Front populaire de la libération de la Palestine) puis militant des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), Georges Abdallah a consacré sa vie à la lutte contre l’impérialisme et pour la justice au Liban et en Palestine, notamment contre l’État d’Israël qui avait envahi son pays, et contre leur soutien étatsunien.

    Il a payé cet engagement par 40 ans de prison, l’une des plus longues peines pour un prisonnier politique en Europe. Libérable depuis 1999, l’État français s’est acharné pour le maintenir en détention. Accompagnant la pression des États-Unis, les différents gouvernements (dont ceux de gauche) ont à chaque fois bloqué ses demandes de libération sous des prétextes fallacieux. 

    Sa détention aussi longue est une injustice criante et symbolise la criminalisation de la solidarité avec la Palestine et la résistance à l’impérialisme. L’une des conditions de sa libération est son expulsion vers le Liban et son village natal. Le NPA-l’Anticapitaliste salue sa libération et souhaite qu’elle soit effective dans les meilleurs délais. Le NPA-l’Anticapitaliste salue également la mobilisation et l’engagement sans faille du comité de soutien qui ont permis que cette libération ait lieu.

    Georges Abdallah est de nos luttes, nous sommes de son combat ! 

  • Droit d’asile : Un pas en avant pour les GazaouiEs...

    La Cour nationale du droit d’asile (CNDA) a été saisie d’une demande de protection par une femme et son fils mineur originaires de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza. 

    L’ OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) leur avait accordé la protection subsidiaire compte tenu de la « situation de violence aveugle d’intensité exceptionnelle » résultant du conflit armé entre les forces du Hamas et les forces armées israéliennes, conformément à une jurisprudence de la CNDA du 12 février 20241.

    Qualité de réfugié 

    Les requérantEs n’étaient pas enregistréEs par l’UNRWA2. Ils demandaient à la CNDA de leur reconnaître la qualité de réfugié sur le fondement de la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiéEs. 

    La CNDA, réunie en grande formation3 le 20 juin, a examiné leur requête en tenant compte de la situation qui prévaut à Gaza à la suite de la rupture du cessez-le-feu en mars 2025. Elle a constaté que les forces israéliennes contrôlent une partie substantielle du territoire de la bande de Gaza et que les méthodes de guerre de ces dernières entraînent un nombre important de victimes et de blesséEs civils dont une majorité de femmes et d’enfants, une destruction à grande échelle d’infrastructures essentielles à la population, des déplacements forcés, et que les blocages dans l’acheminement de l’aide humanitaire entraînent une insécurité alimentaire. 

    Persécution du fait de la nationalité

    Ces méthodes sont suffisamment graves, du fait de leur nature et de leur caractère répété, pour pouvoir être regardées comme des actes de persécution. La CNDA a estimé que ces persécutions sont liées à un motif de la Convention de Genève. Elle a jugé que les PalestinienNEs de Gaza possèdent les caractéristiques liées à une « nationalité » au sens de l’article 1er, A, 2 de la Convention de Genève : « l’appartenance à un groupe soudé par son identité culturelle, ethnique ou linguistique, ses origines géographiques ou politiques communes, ou sa relation avec la population d’un autre État ».

    Par sa décision rendue le 11 juillet4, la CNDA a jugé que les PalestinienNEs originaires de Gaza non protégés par l’UNRWA peuvent se voir accorder le statut de réfugié en raison des méthodes de guerre utilisées par les forces israéliennes depuis la rupture du cessez-le-feu. Pour ces raisons, la CNDA a reconnu à la requérante et à son fils mineur la qualité de réfugiéEs.

    La CNDA avait déjà jugé, par une décision du 13 septembre dernier, que les PalestinienNEs originaires de la bande de Gaza et protégés par l’UNRWA pouvaient demander le statut de réfugié en France5. Ces deux décisions qui font jurisprudence redonnent aux GazaouiEs qui demandent l’asile en France, l’espoir de pouvoir y vivre.

    Maria Puccini

    • 1. ww.cnda.fr/decisions-de-justice/dernieres-decisions/bande-de-gaza.-la-cour-juge-que-la-bande-de-gaza-connait-une-situation-de-violence-aveugle-d-intensite-exceptionnelle
    • 2. United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East ou Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient
    • 3. Formation de jugement élargie dont le rôle est de trancher des questions de droit inédites et d’assurer la cohérence de la jurisprudence.
    • 4. « Gaza : les palestiniens originaires de la bande de Gaza qui ne sont pas déjà protégées par l’ONU peuvent bénéficier du statut de réfugié », Cour nationale du droit d’asile
    • 5. « Droit d’asile : une porte s’ouvre pour l’accueil des GazaouiEs », l’Anticapitaliste n° 725 du 17 octobre 2024, https://lanticapitaliste….
  • Les travailleurEs ne paieront pas la guerre de Bayrou et Macron !

    Depuis des mois, Bayrou usurpe le poste de Premier ministre. Avec un discours manipulatoire sur l’économie à « l’agonie » et la dette représentant un « danger extrême », il s’attaque aux travailleurEs, à leurs droits sociaux et au code du travail. 

    Il parle d’une crise des dépenses, alors qu’on assiste à une crise des recettes. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, la baisse des prélèvements et des impôts, pour les plus riches principalement, représente plus de 308 milliards d’euros. L’an dernier les grandes entreprises et les plus riches se sont vu offrir 73 milliards d’euros de baisse d’impôt. Dans le même temps, 211 milliards d’euros d’aides publiques coulent à flot pour des entreprises qui font des profits immenses, licencient et versent des dividendes aux actionnaires.

    Bayrou reprend les recettes usées de la droite libérale en annonçant la « simplification des procédures bureaucratiques qui asphyxient les entreprises, les foyers et les personnes » et des mesures d’austérité drastiques : le  non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, la destruction de 3000 emplois publics, la suppression de 2 jours fériés, le déremboursement de médicaments, la baisse des moyens alloués aux collectivités territoriales, des attaques sur les revenus des retraités, un nouveau conclave de démantèlement de l’assurance-chômage et du droit du travail… Une casse sociale saupoudrée d’une « contribution de solidarité » pour les Français « les plus fortunés », dont on sait qu’elle n’aura aucune conséquence ! Ces mesures brutales vont appauvrir considérablement les travailleurEs, plonger dans la précarité et les difficultés financières des milliers de ménages et en particulier les femmes et les plus jeunes. 

    Après le hold-up démocratique, le massacre écocide et l’adoption de la loi Duplomb, voici venu le temps du dépeçage social, qui ne se cache même plus derrière l’objectif (jamais atteint) du ruissellement. Difficile de s’en réclamer quand l’Insee dévoile un taux de personnes pauvres inégalé depuis 30 ans, quand l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) fustige la baisse des prélèvements obligatoires depuis 2017, quand la commission du Sénat pointe comme premier budget de l’État, celui des subventions aux entreprises.

    À la guerre sociale, s’ajoute le militarisme qu’il leur faut financer sans prendre sur les profits. Macron a promis, lors du 14 juillet, de porter le budget des armées à 64 milliards d’euros en 2027, soit deux fois plus qu’en 2017.

    Face à cette double déclaration de guerre contre les travailleurEs, le NPA-l’Anticapitaliste appelle à préparer la rentrée syndicale et politique dans l’unité la plus large pour mettre un coup d’arrêt à la régression.

    Nous demandons : 

    • le partage du temps et la réduction du temps, pour travailler touTes et moins et mieux ;
    • l’augmentation des salaires, pour contribuer aux caisses de la Sécu : santé, chômage, retraites ;
    • l’égalité entre les salaires des hommes et des femmes : à travail égal, salaire égal ;
    • le réinvestissement des profits dans une production respectueuse de l’environnement et de la santé ; 
    • l’ajout de deux jours fériés ; un pour une fête juive, et un autre pour une fête musulmane. Au moment où les actes islamophobes et antisémites prospèrent, nous proposons de mieux vivre ensemble.

    Nous appelons à nous organiser. Tous ensemble, travailleurEs avec ou sans emploi, du privé ou du public, ne nous laissons pas voler notre sécu, notre assurance chômage, nos droits sociaux pour les canons et les profits.

    Face à cette cure d’austérité sans précédent et cette guerre aux pauvres et chômeurs imposée par un gouvernement illégitime et minoritaire, le monde du travail et toutes les organisations politiques, syndicales, associatives de notre camp social doivent faire front.

    Faire front populaire, pour reprendre la rue contre ce gouvernement qui s’attaque à nos vies et détruit la sécurité sociale, comme nous avons su faire front populaire il y a un an contre l’extrême droite.

    Dehors Bayrou, dehors Macron ! Tous ensemble, par la grève, reprenons la rue ! Organisons-nous !

  • Ni leurs canons ni leurs profits, reprenons la rue !

    Depuis avril, le gouvernement, à commencer par le ministre des Finances, Éric Lombard — deuxième millionnaire du gouvernement — prépare l’opinion à de nécessaires économies, de l’ordre de « 40 milliards » pour le budget 2026. Le choix de ce chiffre en dit long sur la manière dont le gouvernement veut nous « beurrer les lunettes »…

    Ces 40 milliards « correspondent à l’écart entre le déficit public visé et celui prévisible en prolongeant les tendances actuelles, sans nouvelles mesures. Si le Premier ministre était parti du budget 2025, selon la formule habituelle, le même effort aurait été chiffré à environ 24,5 milliards d’euros », décrypte Denis Cosnard1. Premier enfumage.

    Autre enfumage, le conclave hypocrite sur les retraites, tandis que Bayrou et ses ministres matraquaient sur la dette et les économies et agitaient les « dangers extrêmes » et une « agonie » pour l’économie.

    Le Premier ministre, illégitime, a cherché ancrer dans la tête de toutes et tous que nous devions payer ce « déficit » et que l’argent serait pris sur nos salaires socialisés : retraites, assurance chômage, congés payés, sécurité sociale, services publics… 

    Une vieille politique de droite

    Plusieurs études et rapports parus ces derniers jours sont pourtant venus contester par avance ses projets. Ainsi, la commission d’enquête sénatoriale « sur l’utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants » a conclu le 8 juillet2 qu’avec 211 milliards d’euros par an d’exonérations fiscales, d’allègement de cotisations ou de subventions directes aux entreprises, sans aucune contrepartie en matière de garanties d’emplois, les entreprises représentent le premier budget de l’État. 

    Une politique dite « du ruissellement » par Macron, qui a fait la preuve de sa nullité, puisque l’Insee dévoilait le 7 juillet les chiffres de la pauvreté en France. En 2023, plus de 600 000 personnes ont basculé dans la pauvreté, du jamais-vu depuis 1996, avec les jeunes actifs en première ligne. 

    L’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) démontrait, dans un document de travail rendu le 11 juillet, que depuis 2017 le creusement du déficit était dû à la baisse des recettes, notamment des prélèvements obligatoires (comprendre les impôts) et non des dépenses, comme le gouvernement cherche à nous le faire croire… 

    Face à cela, aucun institut économique sérieux ne s’attend à une embellie économique. Bien au contraire ! Le chômage et la pauvreté devraient encore augmenter et les inégalités se creuser… 

    Déjà vu

    En commençant, mardi 15 juillet, par confondre à dessein, cotisations sociales (qu’il appelle charges sociales — tout ce qui relève en fait du salaire socialisé) et impôts (qui reposent sur l’ensemble des revenus), il donne le cap : celui d’un programme de guerre sociale contre les travailleurEs, et notamment l’assurance chômage.

    Bayrou annonce la « simplification des procédures bureaucratiques qui asphyxient les entreprises, les foyers et les personnes » et le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, suppression de 2 jours fériés, un nouveau conclave de démantèlement de l’assurance chômage et du droit du travail… Le rognage en règle s’apparente à un dépeçage social, un massacre écocide (à l’image de l’adoption de la loi Duplomb) et un hold-up démocratique. Du déjà-vu, en pire ! Toute comme la « contribution de solidarité » pour les Français « les plus fortunés », dont on sait qu’elle n’aura aucune conséquence…

    Et comme si cela ne suffisait pas, Macron a promis, lors du 14 juillet, de porter le budget des armées à 64 milliards d’euros en 2027, soit deux fois plus qu’en 2017. À la guerre sociale, s’ajoute le militarisme qu’il leur faut financer sans prendre sur les profits. 

    Il est plus qu’urgent de préparer la rentrée syndicale et politique de façon unitaire, de reprendre la rue, de reprendre les droits démocratiques usurpés. Tous ensemble, nous, travailleurEs avec ou sans emploi, du privé ou du public, ne nous laissons pas voler notre sécu, notre assurance chomâge, nos droits sociaux, pour les canons et les profits. 

    Dehors Bayrou ! Tous ensemble, reprenons la rue !

    Fabienne Dolet

    • 1. Denis Cosnard, « Budget 2026 : les 40 milliards d’euros, un fétiche politique très contesté », Le Monde, 14 juillet 2025.
    • 2. Mathias Thépot, « 211 milliards d’euros par an : les entreprises gavées aux aides publiques », Mediapart, 8 juillet 2025.