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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 5

  • En finir avec la République pourrissante, reprendre la rue !

    En se mettant en scène avec différents interlocuteurs, mardi 14 mai sur TF1, Macron a cherché à réinvestir le devant de la scène et à montrer qu’il contrôlait une crise politique qui lui a déjà en partie échappé. En sortant du chapeau des soi-disant référendums, il semble acter que plus rien ne se joue au Parlement. Mais alors d’où peut venir le changement ?

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  • Lycées professionnels : le bac de l’inégalité et des discriminations...

    Avez-vous entendu parler du bac pro ? Non. Et pourtant lundi 12 mai, les épreuves démarraient pour les élèves de terminale professionnelle.

    Fruit d’une réforme passée en force, cette nouvelle mouture du bac pro est un pas de plus vers l’inégalité dans le service public d’éducation. Dès son annonce en novembre 2023, le projet a mobilisé une intersyndicale réunissant tous les syndicats de la voie professionnelle avec le soutien de la FCPE. Rejetée le 8 janvier 2024, par le Conseil supérieur de l’Éducation (où siègent les représentantEs des personnels, des usagerEs, parents et élèves et des partenaires de l’État dans l’action éducative), cette « réforme », personne n’en voulait… sauf le gouvernement macroniste. Elle est à rebours même de la manière dont s’est bâtie la voie professionnelle, surtout elle témoigne d’un mépris crasse, tant pour les personnels qui y travaillent que les élèves qui y étudient – très majoritairement issuEs des classes populaires.

    Une « réforme » réactionnaire

    Dans le fond comme dans la forme, cette nouvelle mouture du bac est un retour en arrière totalement discriminatoire et ségrégatif. Le bac pro avait été créé en 1985 pour augmenter les qualifications professionnelles et atteindre l’objectif des 80 % d’une classe d’âge Bac. C’était un bac en 2 ans après deux ans de BEP, voire de CAP donc une possibilité pour les élèves des milieux populaires orientés pour reproduire la force de travail ouvrière d’accéder aussi à un enseignement plus précis dans les matières professionnelles mais aussi de poursuivre des enseignements généraux. Il y avait-là une « marge d’émancipation » dans un monde scolaire structuré par la sélection.

    Le passage au bac en 3 ans – sous prétexte de l’aligner sur le général et technologique – avait été dénoncé par les enseignantEs car il représentait une perte d’une année sur quatre, accentuée par la diminution du volume horaire. Aujourd’hui c’est un tiers de la jeunesse scolarisée dans le secondaire qui l’est en lycée professionnel. Blanquer avait déjà baissé – encore – le nombre d’heures d’enseignements disciplinaires, fragilisant la maîtrise des contenus pour des élèves qui ont besoin de temps et de pratiques pédagogiques adaptées pour surmonter les difficultés de leur parcours scolaire. Cette énième réforme renonce de fait à l’égalité affichée entre les trois voies d’enseignement et clôture la possibilité des élèves de réussir une poursuite d’études en BTS. Et a fortiori en université, ce que Parcoursup rend déjà quasi impossible.

    Une « réforme » discriminatoire

    Et l’implicite se matérialise dans cette organisation anticipée du bac pro. Alors que les élèves des voies générales et technologiques sont en cours, ceux de la voie professionnelle passent donc leurs épreuves un mois plus tôt que l’an passé. Dans les lycées polyvalents, la majorité des établissements, les cours ne sont évidemment pas suspendus, avec tous les problèmes d’organisation que cela peut générer. Personne aujourd’hui ne sait ce qu’il en est pour plus de 200 000 lycéenNEs. Lorsque Blanquer avait voulu anticiper certaines épreuves du bac général en mars, les programmes avaient été adaptés. Pour le bac professionnel, rien, aucune adaptation. Aux professeurEs de se débrouiller pour faire « ingurgiter » un programme avec quatre semaines de moins. Alors que les élèves des voies générale et technologique ont une semaine de révisions, les élèves de professionnel, ont terminé leurs cours le 9 mai et commencé les épreuves le 12. Comme il reste un mois, on propose aux élèves un « parcours Y » : soit des cours renforcés, soit une période de stage en entreprise, désormais faiblement rémunérée. Un « choix » tout relatif et qui réussit à mettre encore de l’inégalité entre lycéenNEs.

    Une gauche digne de ce nom doit non seulement dénoncer cela avec force mais aussi défendre un tout autre projet, émancipé des critères d’employabilités et dédié à la formation d’individus, de leur esprit critique et de leur capacité de délibération. En d’autres termes, travailler à un lycée de l’égalité.

    Cathy Billard et Théo Roumier

  • Pierre-Edouard Stérin, un argentier au service des extrêmes droites...

    Pierre-Edouard Stérin ne se satisfait pas d’être un business angel. Il veut devenir un saint. Peut-être sera-t-il même martyrisé sur son retour d’exil fiscal ? « L’ultra-gauche appelle quotidiennement à sa décapitation » arguent ses conseils pour justifier son absence devant la commission parlementaire sur l’organisation des élections, qui s’inquiète de son influence sur les scrutins à venir.

    Début mai, c’est du côté du RN que vient la dénonciation de ses manœuvres. Le RN voit sa main dans un sondage excluant Marine Le Pen, pour diviser leur parti et favoriser les Républicains. Bien que le directeur de sa holding conseille Le Pen et Bardella, Stérin n’est pas en odeur de sainteté auprès de tous les cadres du RN. Au-delà des élections, son projet nous alerte sur les « éco-systèmes » que tissent les extrêmes droites.

    Portefeuille d’élus

    En 2021, il annonce vouloir « venir concrètement en aide aux plus démunis ». Il lègue sa fortune à son family office pour reverser les dividendes à la bonne cause. Parmi les bénéficiaires, un « acteur majeur de la philanthropie française » qui regroupe fonds de dotation, fonds d’investissement, foncière solidaire et startup studio. On est loin des nécessiteux.

    Dernière étage de son plan, Stérin lance une « pépinière de projets métapolitiques » qui allie « les moyens de l’entrepreneuriat, de l’investissement et du conseil », le fameux projet Périclès. Stérin recrute des équipes passées par des cabinets de conseil et des multinationales ou issues de la haute fonction publique, à l’image de cette « élite politique (...) du conseil municipal (...) aux grands ministères en passant par les assemblées parlementaires » que Stérin compte lever.

    Le premier investisseur français diversifie son portefeuille politique. Il a ses préférences : plus Retailleau et Ciotti que Bardella et Le Pen. Mais comment ne pas investir dans le RN, malgré une ligne économique qu’il juge pas assez libérale ? Devant la commission parlementaire, le DG de Périclès remarque que leur projet n’est pas inédit : métapolitique et réseautage économique ne sont pas nouveaux. Il se veut même « un rééquilibrage » par rapport à ce dont bénéficieraient les « élus de gauche ».

    Travail, famille, écosystème

    Stérin n’est pas le seul financeur : citons Chatillon et Loustau, des petits joueurs, ou leur modèle, un autre exilé fiscal issu de la mouvance gudarde, Jean-François Michaud, récemment décédé. D’autres aussi cherchent à constituer « une réserve d’hommes de pouvoir ». Il est peu probable que les Horaces, ce cercle de hauts fonctionnaires et de cadres du privé entourant Marine Le Pen, bousculent la donne malgré leur récente conférence de presse promettant de passer « de l’ombre à la lumière ». Mais ça s’agite ailleurs : pour la formation des candidats aux municipales, avec une agence de communication de l’empire Bolloré ou un nouveau cycle de formation continue de l’ISSEP, l’école de Marion Maréchal.… pour la formation de cadres, avec l’Institut Iliade ou l’Academia Christiana, qui donnent « une épée et une colonne vertébrale pour ensuite, repartir dans son groupe politique, son foyer, ses projets entrepreneuriaux ».

    Dans ses Mémoires identitaires, Le Gallou, co-fondateur de l’Institut Iliade, lance un appel : « communautarisez-vous ! », imaginant que des « taches blanches pourraient se rassembler dans une sorte de nouvel empire européen ». Dans le JDD en mars 2025, Stérin déclare : « Je ne crois pas dans un État tout-puissant, je crois dans les personnes, dans les familles, dans les communautés locales, dans les entreprises ».

    Des libéraux-conservateurs aux radicaux pourfendeurs du libéralisme, les extrêmes droites en marge du RN partagent un même constat : pour engager des changements profonds, une victoire électorale ne suffit pas, surtout quand le parti en vue est peu militant et faiblement implanté. L’euphorie post-élections européennes de 2024 passée, chacun s’attelle à son propre « écosystème ». Mais leur addition ne constitue pas encore un paysage.

    Qui façonnera le paysage ?

    Dévoiler leurs plans reste une tâche nécessaire. L’urgence de la riposte doit aussi être pensée à long terme. Il nous faut dépasser la dénonciation du camp d’en face pour poser la question de « nos écosystèmes » suffisamment robustes. Sur les lieux de travail, dans les quartiers populaires et les campagnes, les solidarités sont à renforcer voire à construire. Elles jouent avec la culture, l’éducation, le sport, la santé, l’action sociale... Cette tâche peut se mener, même sans argentier philanthrope.

    Commission nationale antifasciste

  • États-Unis : Trump au pied des monarchies du Golfe...

    Le président Donald Trump s’est rendu dans la semaine du 12 mai dans trois monarchies du golfe Persique, où il a été adulé, a fait l’éloge des régimes féodaux, a conclu des accords et a accepté des pots-de-vin, tout en opérant un changement important dans la politique américaine au Moyen-Orient. Au milieu de magnifiques palais et mosquées, entourés de chevaux arabes et sous l’effet des danses à l’épée, M. Trump et les monarques se sont mutuellement fait des éloges.

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  • 77 ans depuis la Nakba, 77 ans d'horreurs coloniales !

    Jeudi 15 mai, nous commémorions aux côtés des PalestinienNEs la Nakba à l’heure où le nettoyage ethnique que vivent les PalestinienNEs depuis la catastrophe de 1948 ne peut pas être plus évident.

    À Gaza, la famine est organisée. Cela fait deux mois que plus aucune nourriture ni eau ne rentre, alors que les bombardements continuent de tuer des familles entières depuis la fin de la trêve.

    Le gouvernement israélien a annoncé un plan de destruction complet de la bande de Gaza et Netanyahou a réaffirmé sa volonté d’en expulser massivement les PalestinienNEs. Les bulldozers et les pelleteuses prennent le relais des bombes pour rendre ce territoire invivable.

    Dans le reste des territoires occupés, l’annexion définitive s’annonce en Cisjordanie, où 60 % du territoire risque d’être exclusivement géré par la puissance coloniale. Sur l’ensemble du territoire, le niveau de destructions de villages et de camps de réfugiés est inédit.

    Pour cette commémoration du début de l’entreprise coloniale, le NPA-l’Anticapitaliste dénonce ces crimes contre l’humanité. Il dénonce le soutien à l’État génocidaire d’Israël par les puissances occidentales dont la France, qui par leur soutien sont complices du génocide en cours. En refusant d’appliquer le mandat d’arrêt international lancé par la Cour pénale internationale contre Netanyahou, Macron permet à celui-ci de poursuivre son entreprise génocidaire en toute impunité.

    Le NPA-l’Anticapitaliste dénonce également la venue de ministres et de militaires israéliens à la conférence annuelle du lobby pro-génocide Elnet qui se tiendra à Paris ce dimanche 18 mai.

    En parallèle, Retailleau a annoncé vouloir dissoudre Urgence Palestine, l’une des principales organisations de mobilisation contre le génocide, tout en poursuivant la répression des militantEs qui expriment leur solidarité avec les PalestinienEs.

    Le NPA-l’Anticapitaliste n’oublie pas la responsabilité du gouvernement français et des médias dominants, qui refusent encore aujourd’hui, comme l’a fait Macron, de reconnaître la réalité du génocide. Le NPA-l’Anticapitalisteexige la fin du génocide, de l’occupation et de l’apartheid ainsi que l’égalité des droits et le droit au retour pour toustes les réfugiéEs !

    Le NPA-l’Anticapitaliste réaffirme sa solidarité totale avec le peuple palestinien dans sa lutte pour l’autodétermination et son droit à la résistance.

    Ce samedi 17 mai, nous étions dans la rue et manifestions pour la fin du génocide, la libération de la Palestine et contre la dissolution d’Urgence Palestine ! Et nous continuerons.

  • Pour des Prides de lutte et de masse !

    La saison des « marches des fiertés » commence ce samedi 17 mai, Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie (IDAHOT). Jusqu’au mois de juillet, ce sont des millions de personnes à travers la planète qui défileront pour défendre leurs droits.

    Partout dans le monde, les attaques contre les LGBTI+ s’intensifient en suivant le mouvement général de fascisation des bourgeoisies. En Russie, le mouvement LGBTI+ est déclaré « extrémiste » et criminalisé, et l’arrivée au pouvoir de Trump a accéléré la dynamique anti-trans et réactionnaire. Ce dernier met aujourd’hui en péril la lutte contre le VIH à l’échelle mondiale et encourage le génocide à Gaza.

    Offensive réactionnaire

    Au Royaume-Uni, après une campagne financée par des milliardaires, la Cour suprême a réduit la définition de « femme » à un pseudo « sexe biologique » (que la Cour est bien incapable de définir !). Cette décision acte l’impossibilité concrète pour les personnes trans d’exister publiquement car de nombreux emplois ou lieux de vie nécessitent de passer par des espaces non mixtes (vestiaires, toilettes, etc.) auxquels elles n’ont légalement plus accès. 

    La France n’est pas épargnée. Les guets-apens et agressions homophobes se multiplient. Bolloré et Stérin attaquent l’Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS). L’accès à la PMA pour touTEs est loin d’être garanti.

    La Manif pour Tous est au gouvernement. Ses ministres ont voté contre le mariage pour touTEs, contre la PMA pour les couples de femmes, contre la pénalisation des thérapies de conversion. Certains comme Retailleau ont soutenu la loi du Sénat qui interdit les transitions des mineurEs et leur impose des thérapies de conversion. Ce sont les mêmes qui instrumentalisent les questions féministes et LGBTI+ à des fins racistes, islamophobes.

    Et l’extrême droite, grâce à la complaisance des médias et de la macronie, a le vent en poupe et donne le tempo. Elle est raciste, patriarcale, LGBTIphobe. Elle tue comme à La Grand-Combe.

    MobiliséEs pour de nouveaux droits

    Dans ce contexte, nous devons construire l’unité du mouvement social pour gagner de nouveaux droits sans nous contenter de répondre aux attaques des réactionnaires.

    En premier lieu, nous devons nous mobiliser pour gagner le changement d’état civil libre et gratuit, sur simple demande et pour toutes les personnes trans, avec ou sans papiers, comme en Irlande, en Espagne, ou plus récemment en Allemagne ou en Suède. Nous devons aussi gagner l’arrêt des mutilations des enfants intersexes, la PMA vraiment pour touTEs ou le remboursement par la Sécurité sociale des frais de transition.

    C’est pourquoi nous prendrons la rue pour porter ces discours de rupture. Rupture avec le capitalisme, qui nous exploite et nous opprime, avec le pinkwashing des grands groupes. Rupture avec l’hétéropatriarcat, ses normes pourries et ses oppressions LGBTIphobes. Rupture avec le racisme d’État, l’islamophobie, le colonialisme et l’impérialisme.

    Commission LGBTI+ 

  • Le Cachemire ou l’état de guerre entre Inde et Pakistan...

    À la suite d’une opération militaire menée par un groupe armé religieux contre des touristes indiens dans la partie orientale du Cachemire, le gouvernement Modi a lancé des attaques aériennes contre le Pakistan, suivi de nombreux échanges d’artillerie. Un cessez-le-feu instable a été décrété, chaque camp criant victoire. Tant que le droit à l’autodétermination des Cachemiris ne sera pas reconnu, il n’y aura aucune solution durable à une crise régionale qu’instrumentalisent bien des pouvoirs établis, étatiques ou non.

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