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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 4

  • Le capitalisme porte la guerre et l’autoritarisme comme la nuée porte l’orage…

    Depuis des mois, nous avançons aveuglés par l’éclat des bombes dans les fenêtres des médias et des réseaux sociaux. Nous les voyons tomber sur Gaza ou en Ukraine. Nous continuons, étonnés, étourdis même, par le son des canons qui résonnent au loin.

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  • Ukraine : Incarner en Europe le camp d’une paix juste donc décoloniale...

    La question ukrainienne a été – aux dires mêmes de LFI – le désaccord majeur qui l’a opposée au NPA dans le contexte de la campagne pour les élections européennes. En vérité, c’est le profil de la gauche européenne face à l’UE qu’il s’agit de débattre et de construire de façon audacieuse. Or, le nouvel élargissement de l’UE, catalysé par l’invasion russe de l’Ukraine, dépassera largement celle-ci1 et en bouleverse le fonctionnement. C’est pourquoi il peut être saisi comme une opportunité pour avancer vers une « construction alter-européenne » à la fois solidaire de tous les peuples qui souhaitent la rejoindre et porteuse de paix si elle est juste – donc décoloniale et contre tous les impérialismes.

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  • Rapport sur la simplification : une nouvelle loi Travail en préparation !

    Remis au ministre de l’Économie le 14 février, il s’intitule « Rendre des heures aux Français ». Les Français en question semblent néanmoins se résumer aux patrons ! Le sous-titre précise en effet que le rapport décline « quatorze mesures pour simplifier la vie des entreprises ». Parmi celles-ci, de nouvelles attaques contre les droits des salariéEs qui ressemblent à s’y méprendre à une nouvelle loi Travail.

    Sur les salaires, se passer de conventions collectives de branche

    Les parlementaires macronistes préconisent ni plus ni moins que la suspension des conventions collectives dans les entreprises de moins de 50 salariéEs. Durant leurs cinq premières années d’existence, ces sociétés pourraient, par « accord » individuel avec chaque travailleurE, ne pas appliquer les salaires minima prévus par leur accord de branche ! 

    Les ordonnances Macron permettaient aux entreprises de conclure des accords moins-­disants que leur convention collective dans certains domaines. Néanmoins cette faculté est restée peu utilisée : bien souvent il n’y a pas d’interlocuteurs syndicaux pour conclure de tels accords. Surtout, les branches conservent une compétence exclusive pour définir les salaires minima et la classification. Le gouvernement veut donc faire sauter ce verrou, et abandonne ses beaux discours sur le ­dialogue social. 

    Quant à l’accord des salariéEs concernéEs, la réglementation sur le temps partiel en donne un aperçu : les contrats de travail doivent en théorie prévoir une durée minimale hebdomadaire de travail de 24 heures, mais les travailleurEs peuvent « demander » une durée de travail inférieure. Les employeurEs font donc signer en masse des lettres types par lesquelles les salariéEs renoncent à la protection prévue par la loi. Il en sera de même pour les minima conventionnels si ce genre de crapulerie venait à être autorisée. Des centaines de milliers de travailleurEs du commerce, de l’automobile, du bâtiment ou encore de la sécurité, seraient condamnés au smic. 

    Haro sur les représentants du personnel

    Les ordonnances Macron de 2017 ont considérablement réduit le nombre de représentantEs du personnel dans les entreprises, mais le Macron de 2024 trouve qu’il y en a encore trop ! Le rapport préconise donc de décaler l’ensemble des seuils sociaux d’un cran. Traduction : alors que des élections professionnelles sont obligatoires dans toutes les entreprises d’au moins onze salariéEs, elles n’auraient plus lieu qu’à partir d’un effectif de 50 travailleurEs. Et le CSE verrait ses prérogatives considérablement réduites (personnalité juridique, possibilité de recourir à des experts, consultations obligatoires sur certains sujets) en dessous de 250 salariéEs. Réalisant probablement le caractère monstrueusement régressif de leurs préconisations, les parlementaires macronistes avancent un « niveau d’ambition» inférieur : créer des seuils intermédiaires à 20 et 100 salariéEs, en lieu et place des seuils actuels fixés à 11 et 50. Mais ils tiennent à préciser que « notre recommandation est de viser le plus possible la plus ambitieuse » !

    Attaque sur la durée du temps de travail

    Enfin, il s’agirait de remplacer plusieurs procédures de demande de dérogation, concernant le dépassement de la durée du travail hebdomadaire ou quotidienne maximale, ou encore l’affectation des salariéEs à des postes de nuit, par une simple dérogation. La même régression a été instituée par Hollande concernant l’emploi de jeunes à des travaux dangereux en 2014. Bilan : dans leur immense majorité, les employeurs ne font même plus de déclaration et l’administration du travail a perdu toute visibilité en la matière. Une autre préconisation du rapport consiste par ailleurs à dépénaliser... les manquements aux obligations de déclaration. Les patrons pourraient donc s’affranchir des limites en matière de durée du travail et invoquer l’« oubli » d’une formalité déclarative. Un véritable permis de frauder !

    Avec la nouvelle contre-réforme de l’assurance chômage, l’austérité budgétaire et la loi Guerini sur la fonction publique en préparation, le projet « simplification » relève d’une nouvelle offensive coordonnée et cohérente des classes dominantes, qui poussent leur avantage après l’échec de la mobilisation en défense de nos retraites. Nous devons y répondre de manière tout aussi globale et cohérente, par la mobilisation de l’ensemble de notre camp.

    Simon Saissac

     

  • Le racisme tue les enfants : pour riposter marchons le 21 avril à Paris...

    En juin 2023, Nahel, 17 ans, est assassiné par la police d’une balle à bout portant. En mars 2024, Wanys, 18 ans, meurt tué sur son scooter lorsque celui-ci est délibérément percuté par un véhicule de police.

    L’interminable liste de victimes ne cesse de s’allonger : Zied, Bouna, Lamine, Amine, Adama, et Mohamed tué au CRA de Vincennes en mai 2023… pour n’en citer que quelques-uns. Tout le monde se souvient des images en décembre 2018 des lycéenNEs en lutte de Mantes-la-Jolie, misEs à genoux les mains derrière la tête, filméEs par les flics qui expliquaient que « voilà une classe qui se tient sage »

    Criminalisation des jeunes racisés

    Les enfants des quartiers populaires, non-blancs, sont considérés comme des adultes dangereux et sont davantage victimes de répression : ils sont plus susceptibles d’aller jeunes en prison, plus susceptibles d’être tués pour « refus d’obtempérer ». Ils sont même convoqués au commissariat dès 8 ans ou 10 ans pour des propos ou des attitudes à l’école. 

    C’est le constat d’Amal Bentounsi, fondatrice du collectif Urgence Notre police assassine — dont le frère Amine a été tué par la police le 21 avril 2012 d’une balle dans le dos et qui a été le plus jeune détenu de France (à l’âge de 13 ans). Le racisme d’État, sous la forme de la criminalisation et des violences policières impunies, s’attaque particulièrement aux enfants racisés, et les mobilisations n’arrivent qu’une fois la mort advenue. Il y a urgence à empêcher ces meurtres, leurs banalisations et l’impunité totale ou presque dont bénéficient les « forces de l’ordre ». Comble de la honte, l’assassin de Nahel a même pu profiter d’une cagnotte de soutien qui l’a rendu millionnaire. 

    Contre les violences policières et le racisme

    L’appel national à la marche du 21 avril est un événement national qui est à l’initiative de Yessa Belkhodja du Collectif de défense des jeunes du Mantois et d’Amal Bentounsi. Autour d’elles, s’est créé un collectif qui regroupe des partis comme PEPS, NPA, des organisations comme UJFP, Fondation Frantz-Fanon, Paroles d’honneur mais aussi la CNT, le PIR, etc. L’appel est national mais le travail de mobilisation est resté centré en région parisienne pour l’instant. 

    Nous espérons que cette initiative devienne une opportunité pour relancer un mouvement antiraciste qui manque de souffle depuis les manifestations du 23 septembre dernier contre les violences policières. Les questions de racisme, d’islamophobie et des violences policières, notamment dans la jeunesse, vont devenir centrales dans les prochains mois : l’offensive politique de l’extrême droite — notamment en vue des européennes — en a fait un point central et il nous faut riposter.

    Édouard Soulier