Entretien. Avec les politiques de mise au pas du gouvernement Attal et face au danger de l’extrême droite, les jeunes se sont beaucoup mobiliséEs lors des élections législatives de l’été. Parmi les organisations de jeunes avec qui les Jeunesses Anticapitalistes du NPA ont discuté à la fête de l’Huma, RED-jeunes sur lequel Léa Chapey fait le point.
Actualités nationales... - Page 28
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« La jeunesse, au singulier ça ne peut être qu’une catégorie dépolitisante »...
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Gouvernement Barnier, marchepied pour les fachos !
Plus de deux mois après les législatives, un nouveau gouvernement est mis en place. Non content de s’enfoncer dans le déni démocratique et de s’asseoir sur le vote majoritaire de juin dernier, Macron et Barnier confirment que ce gouvernement sera celui des perdants des législatives !
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Gouvernement Barnier, marchepied pour les fachos...
Plus de deux mois après les législatives, un nouveau gouvernement est mis en place. Non content de s’enfoncer dans le déni démocratique et de s’asseoir sur le vote majoritaire de juin dernier, Macron et Barnier confirment que ce gouvernement sera celui des perdants des législatives !
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Gouvernement Barnier : un musée des horreurs homophobe et transphobe !
On ne s’attendait à rien de la part de Macron et Barnier, et on est pourtant horrifiéEs. L’accord de coalition de la macronie avec LR, soutenu par le RN, a un vieux goût de rance et de réactionnaire.
On savait Barnier réactionnaire, en témoigne son opposition à la dépénalisation de l’homosexualité ou au PACS. On connaissait les positions LGBTIphobes de Dati, Vautrin ou encore Lecornu.
Mais cela ne lui suffisait visiblement pas. Plusieurs figures de la réaction entrent au gouvernement comme Bruno Retailleau ou Laurence Garnier. Ces derniers se sont notamment fait connaître pour leur opposition au mariage pour touTEs, à la PMA pour touTEs, pour leur soutien aux thérapies de conversion.
Ils ont porté et soutenu la loi Eustache-Brinio, ultra-répressive contre les mineurEs trans, qui vise à bloquer leurs transitions et les soumettre à des thérapies de conversion.
Cette loi a aussi été soutenue par Sophie Primas (au commerce extérieur), Marie-Claire Carrère-Gée (à la coordination gouvernementale), ainsi que Françoise Gatel (à la ruralité) ; et surtout Agnès Canayer, ministre de la Famille (sic) et de la Petite enfance. Soutenir les tortures des enfants trans, le parfait CV pour diriger ce ministère !
À l’Agriculture, ce sera Genevard, opposée au mariage pour touTEs et à la PMA pour touTEs. Sur le même créneau, Hetzel, ministre de l’Enseignement supérieur a porté un amendement à la loi sur les dérives sectaires pour paralyser la lutte contre les thérapies de conversion. Othman Nasrou, chargé de la lutte contre les discriminations, a combattu le mariage pour touTEs.
Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, dénonçait en 2023 lors des questions au gouvernement « les dérives du transgenrisme ». Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a participé au harcèlement contre le Planning familial, jugé « trop inclusif » envers les personnes trans.
La Manif pour tous est maintenant en force. C’est la fin du « en même temps » – que le gouvernement Attal avait bien entamée – et du progressisme de façade de la macronie. Si nous n’avons jamais cru à son pinkwashing, nous ne pouvons qu’être alertéEs. La menace d’un soutien gouvernemental à la loi Eustache-Brinio est d’actualité.
Face aux réactionnaires, aux homophobes et aux transphobes, il nous faudra nous mobiliser dans l’unité la plus large pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux. Cela commence le 1er octobre à l’appel de l’intersyndicale, cela continue le 12 octobre pour l’Existransinter dans les mois qui viennent.
Commission LGBTI du NPA
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Contre le gouvernement Barnier, touTEs dans la rue le 1er octobre !
Contre le gouvernement Barnier, touTEs dans la rue le 1er octobre !
Plus de deux mois après les législatives, un nouveau gouvernement est enfin mis en place. Continuant dans un déni démocratique total, c’est un Premier ministre de la plus faible formation à l’Assemblée qui a été choisi, clairement pour mener une politique d’austérité et de répression. Les ministres sélectionnéEs pour l’accompagner donnent une indication claire du programme qui sera mis en place. Pour résister aux attaques, il n’y aura qu’une solution : la résistance dans la rue, par la grève, par toutes nos mobilisations !
Un gouvernement de combat au service du patronat
On savait que la 5e République était antidémocratique. Macron et Barnier sont en train de bien le prouver. Alors que les législatives ont donné une courte majorité relative au Nouveau Front populaire, c’est un gouvernement d'alliance droite-droite extrême qui est constitué par Barnier. Placé sous la menace permanente d’une motion de censure, il ne pourra se maintenir qu’à condition de mener une politique qui se plie aux exigences du Rassemblement National. L’annonce de la nomination de Retailleau à l'intérieur est très claire : chasse aux migrantEs, durcissement des mesures anti-immigréEs, attaques contre les LGBTI, répression… Cette nomination est une allégeance affirmée au Rassemblement National. Dans le même genre, l’annonce de la nomination de Laurence Garnier à la famille et à l’enfance semble avoir posé problème même aux macronistes. Elle est en effet connue pour ses prises de positions pour l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, s’est engagé dans « La manif pour tous » contre le mariage entre personnes de même sexe… Elle n’a finalement pas été retenue mais touTEs les ministres choisiEs constituent un gouvernement ultra réactionnaire.
En parallèle, les feuilles de route budgétaires qui ont commencé à circuler sont elles aussi claires : plus 3,3 milliards pour la défense, moins 2,3 milliards pour le ministère du travail, baisse pour l’enseignement supérieur, stagnation pour la santé, l’école et la culture…
En grève, dans la rue, contre ce gouvernement et sa politique !
Le pouvoir en place ne connaît que le rapport de force. Pour dégager Macron, Barnier et son gouvernement il n’y aura pas de raccourci via les institutions. C’est dans la rue que ça se passe !
Le 1er octobre nous devons être très nombreux/euses pour défendre des mesures dans la lignée du programme du Nouveau Front Populaire : l’augmentation des salaires et de tous les revenus, des plans d’urgence pour les services publics comme la santé et l’école, l’abrogation de la réforme des retraites, de celle du choc des savoirs dans les collèges, pour la défense des droits des travailleurs/euses notamment avec la remise en place des CHSCT supprimés par les ordonnances Macron de 2019, etc.
Le 1er octobre, nous devons aussi êtres très nombreux/euses pour dénoncer le racisme, le sexisme, la LGBTIphobie de ce gouvernement lié au Rassemblement National, pour défendre le droit d’asile, la régularisation des sans-papiers, le droit au logement pour touTEs, pour défendre les droits des femmes et des minoriséEs de genre.
Le 1er octobre, nous devons être touTEs dans la rue, uniEs comme nous l’avons été contre le Rassemblement National en juin dernier. Pour faire barrage à la politique réactionnaire et antisociale de ce gouvernement, pour imposer nos mesures d’urgence, pour dégager Macron, Barnier et son gouvernement, pour sortir de cette Ve République antidémocratique, il faudra que nous soyons fortEs et déterminéEs, en grève, dans la rue et pas seulement le 1er octobre.
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Un seul lieu… pour continuer le combat !
Ça y est ! La souscription pour un local pour le NPA-l’Anticapitaliste est lancée ! Ce n’est pas une souscription comme les autres. Avec un objectif de 800 000 euros, elle est la plus ambitieuse de notre histoire. L’objectif est de nous projeter sur le long terme en vendant notre local parisien pour acheter et rénover notre local historique de Montreuil. Celui-ci abrite depuis les années 1970 l’imprimerie Rotographie qui sortait chaque jour, puis chaque semaine Rouge, et aujourd’hui l’Anticapitaliste.
Aujourd’hui, nos moyens d’expression sont beaucoup plus variés : presse papier, vidéos, site. Nous avons besoin d’un studio. Nous voulons non seulement exprimer nos idées mais aussi être organiséEs pour faire des propositions et les mettre en pratique.
Rassembler nos activités
Pour faire tout cela, notre bâtiment historique à Montreuil est adapté. Il doit être transformé en un lieu qui peut abriter toutes nos activités, y compris notre librairie qui est aussi un de nos moyens d’expression qui permet de proposer, voire d’éditer des ouvrages de notre courant et de ceux avec qui on est en dialogue.
Ce sera également un lieu où nous pourrons proposer à la IVe Internationale d’avoir ses bureaux en France, comme c’est le cas depuis 30 ans. Nos camarades jeunes qui sont en pleine reconstruction pourraient également s’y réunir et s’organiser. Enfin, bien sûr, nos camarades de la région parisienne pourraient également se réunir et préparer leurs actions.
Pour pouvoir faire tout cela, il faut une vraie transformation du bâtiment, avec les nouvelles technologies ; l’imprimerie, qui est aussi une de nos activités, voit et verra encore dans l’avenir ses machines prendre beaucoup moins de place. Ce qui nous permet d’envisager de regrouper toutes nos activités dans un seul lieu, dont nous souhaitons devenir propriétaire pour garantir notre autonomie.
Le soutien de toutes et tous
Ne touchant aucune aide publique, le NPA ne peut vivre que des dons et cotisations des personnes physiques et le plafond est de 7 500 euros annuel par personne. Malgré la réduction fiscale, très peu de gens peuvent verser une telle somme… en tout cas parmi ceux qui versent au NPA habituellement. Cela veut donc dire qu’il nous faudra beaucoup de dons pour atteindre notre objectif. Nous aurons donc besoin du soutien de tout notre milieu. D’abord le milieu proche et personnel : famille, amis, collègues. Ensuite tous nos sympathisantEs, localement ou partout en France sur les réseaux sociaux. Enfin tous les ancienEs de notre courant, qui ont milité à la LCR ou au NPA et qui nous soutiennent encore.
Le NPA a développé une orientation unique dans le paysage de la gauche révolutionnaire : contre le campisme qui mine la gauche sur le soutien à la résistance du peuple ukrainien ; pour l’écosocialisme qui s’est traduit par sa présence à la manifestation de Sainte-Soline contre les mégabassines ; contre l’instrumentalisation de l’antisémitisme pour bâillonner le soutien au peuple palestinien victime de génocide ; pour le front unique dans la rue et dans les urnes, que ce soit l’année dernière dans la lutte contre la réforme des retraites ou en juin dernier lors des législatives en construisant le NFP. À la fois unitaire et radical !
Nos comités sont mobilisés, nous le savons, pour la réussite de cette souscription. Faire un don n’est pas une adhésion à tout ce que le NPA dit et fait. Cela peut être un geste démocratique vis-à-vis d’un courant certes petit mais très ancien et influent. Nous comptons sur vous !
Commission souscription
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Mazan, le viol comme fait politique...
Début septembre s’est ouvert le procès dit des viols de Mazan. Pendant quatre mois, 51 hommes seront jugés pour avoir violé Gisèle Pelicot, victime de soumission chimique par son conjoint, Dominique Pelicot qui avait recruté ces hommes sur internet.
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Contre l’intensification du génocide : intensifions la solidarité !
Le 11 septembre, l’État d’Israël bombardait, pour la cinquième fois depuis octobre, l’école al-Jaouni de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza.
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En quoi la gauche a fait fausse route et pourquoi il est grand temps de redresser la barre...
Une des principales leçons de la faillite historique de la gauche au 20e siècle est le déficit démocratique dont elle a pâti, au détriment de l’auto-organisation des masses et de leur autogestion démocratique.
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Assez de morts et d’oppression coloniale, liberté pour le peuple Kanak !
Le NPA présente ses condoléances à la tribu de Saint-Louis, aux familles des deux jeunes hommes abattus par le GIGN dans la nuit 18 au 19 septembre et à toute la population de Kanaky qui s’identifie à ces jeunes dans la continuité de tous celles et ceux tombé·s pour avoir défendu la dignité de leur peuple et l’indépendance de leur terre.
Le NPA partage « l’indignation et la tristesse » du FLNKS exprimées dans son communiqué « Halte au génocide. L’État français fait la guerre à la tribu de Saint-Louis ». Le nombre de morts s’élèvent à trois dans cette tribu, après l’exécution de Rock Victorin Wamytan le 10 juillet dernier. Une tribu de 1 200 personnes coupées du reste de l’île par des blindés et la présence permanente de centaines de forces de l’ordre, qui ne peut se déplacer qu’à pied après avoir été contrôlée !
Le NPA dénonce la militarisation contre le peuple de Kanaky, depuis qu’a éclaté la révolte contre la loi de recolonisation votée le 13 mai à Paris par la droite et l’extrême droite. 4 000 forces de l’ordre sur place en permanence, plus de 2 600 interpellations recensées début septembre, au moins 200 emprisonnements dont 13 dirigeant·es de la CCAT et parmi elleux 7 déporté·es en France. Alors que les meurtriers civils de trois jeunes Kanak, sont tranquillement chez eux avec un dérisoire bracelet électronique. Des chiffres qui montrent l’acharnement de l’État français, sous la pression des loyalistes radicalisés, à briser la résistance du peuple de Kanaky.
Le NPA réclame des enquêtes indépendantes des institutions coloniales pour connaître la vérité et permettre la justice pour les jeunes assassiné·es par les loyalistes et les forces de l’ordre françaises. Le NPA exige la libération de tous les prisonniers politiques dont les 13 de la CCAT inculpé·es comme responsables politiques de la révolte. Le retrait des forces de l’ordre qui assassinent, du haut commissaire et du procureur qui les dirigent et leur assurent l’impunité est une condition indispensable pour engager une désescalade.
Le NPA revendique la reprise du processus de décolonisation que Macron et l’État français veulent définitivement clôturer au mépris du vote très clair de la population de Kanaky aux législatives de juillet où les candidat·es indépendantistes ont obtenu des scores inédits et de fait majoritaires à l’échelle du territoire, malgré les tripatouillages de circonscriptions qui n’ont permis l’élection que d’un député FLNKS, Emmanuel Tjibaou.
Justice et liberté pour le peuple de Kanaky ! Le droit à l'autodétermination est un droit reconnu internationalement, mais bafoué par l’État français. Il doit être mis en œuvre.