Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualités nationales... - Page 9

  • L’antifascisme ne se dissout pas : solidarité totale avec la Jeune Garde...

    Le ministre de l’Intérieur a annoncé hier déclencher la procédure de dissolution de la Jeune Garde antifasciste.

    Alors qu’Aboubakar Cissé a été victime d’un attentat islamophobe dans une mosquée, Bruno Retailleau s’est illustré par son absence de réaction et de fermeté face à cet acte terroriste. Il tente de changer de séquence politique en annonçant cette dissolution lors d’une session de questions au gouvernement, à la suite à une question posée par un député RN. 

    Isolé au sein du gouvernement et totalement à la botte de l’extrême droite identitaire, notamment par ses liens avec Nemesis – qui demande cette dissolution de longue date – il continue dans la droite ligne de son engagement à mener à bien la politique du RN et de ses relais. 

    Cette annonce marque un palier supplémentaire dans la dérive autoritaire du macronisme et de la répression de la gauche sociale et politique. Dissoudre une organisation dont un député d’opposition est le fondateur et le porte-parole est un marqueur de la dégradation de la situation politique. 

    La Jeune Garde a été ces dernières années une organisation nationale qui a participé à repopulariser l’antifascisme de masse, en étant de toutes les luttes et en ayant travaillé à l’unité sur tous les territoires où elle est implantée, pour faire fermer les locaux d’extrême droite et s’opposer aux violences des groupuscules fascistes. Elle est un outil indispensable contre la violence d’extrême droite et le racisme. 

    Retailleau annonce dissoudre la Jeune Garde en même temps que Lyon populaire, mettant ainsi volontairement sur un pied d’égalité un groupuscule fasciste violent et une organisation antifasciste.

    Le NPA-A apporte toute sa solidarité aux camarades de la Jeune garde face à la répression et appelle à l’unité la plus large de notre camp social face à Retailleau, la répression et l’extrême droite. Nous sommes toutes et tous antifascistes ! 

  • L’islamophobie tue : organisons la riposte !

    Le 28 avril 2025, à La Grand-Combe, Aboubakar Cissé a été assassiné dans sa mosquée, à l’aube, alors qu’il s’apprêtait à la nettoyer avant la jumu’a (prière du vendredi). 

    Il a été frappé de cinquante coups de couteau par un homme se disant animé d’une « conviction » de devoir tuer. Ce meurtre n’est ni un fait divers ni une tragédie isolée. C’est un acte islamophobe. Et un signal d’alarme : l’islamophobie est une menace mortelle.

    Dans un contexte d’intensification de la stigmatisation des musulmanEs, ce crime constitue l’expression brutale d’une logique politique et raciste déjà bien installée. 

    Aboubakar, martyr de l’islamophobie 

    Parce qu’Aboubakar était musulman, dans une mosquée, dans un lieu identifié comme tel, il a été pris pour cible. L’assassin ne s’est pas contenté de « tuer la première personne venue » ; il a pénétré dans un lieu de culte, proféré des insultes contre l’islam, et méthodiquement humilié et assassiné un homme en raison de sa foi. C’est l’aboutissement d’un fantasme délirant mais cultivé par le climat ambiant : faire disparaître les musulmanEs de l’espace public.

    L’islamophobie et le racisme d’État, vecteurs des violences 

    Ce n’est pas la première fois que des lieux de culte musulmans sont visés. Depuis des années, ils sont profanés, menacés, désignés comme des zones de non-droit, comme des ennemis de l’intérieur. Contrairement à ce que certains discours voudraient faire croire, ces lieux n’ont jamais été sanctuarisés. À rebours de la tradition républicaine qui voudrait que les lieux de culte bénéficient d’un certain respect, ils sont perçus ici comme des cibles légitimes. Quand l’État ferme des lieux de prière, quand les médias les désignent comme des foyers de radicalisation, quand la parole raciste se libère sans conséquence, les actes suivent. Ce meurtre n’est pas une « aberration ». Il est la conséquence logique d’un racisme structurel qui rend acceptable, voire souhaitable, la disparition des musulmanEs.

    Mais il serait insuffisant de ne pointer que l’État ou les médias. L’islamophobie est diffuse, enracinée, multiforme. Elle innerve les institutions, elle s’exprime dans les politiques sécuritaires, elle se niche dans les lois (comme celle de 2004 sur les signes religieux à l’école), elle irrigue les discours et s’insinue dans les représentations sociales. Elle est ce socle idéologique qui permet d’accuser en bloc, de discriminer légalement, de rendre invisibles ou de désigner à la vindicte les musulmanEs et assimiléEs.

    La riposte solidaire à construire par en bas 

    Face à cela, il y a pourtant des résistances. Dès l’annonce de l’assassinat d’Aboubakar Cissé, des collectifs, des organisations, des proches ont réagi, exprimant colère et solidarité. Une mobilisation est en préparation, notamment à travers la marche du 11 mai. Ces réactions sont précieuses. Elles disent que notre camp social n’est pas condamné à la passivité. Elles disent aussi qu’il est temps d’amplifier la riposte mais celle-ci ne doit pas se mobiliser seulement lorsque la tragédie est survenue. 

    Combattre l’islamophobie est une priorité, parce qu’elle fracture notre camp social, parce qu’elle légitime l’extrême droite, parce qu’elle est un cheval de Troie contre l’ensemble des droits démocratiques. 

    Trop souvent, les personnes directement concernées par l’islamophobie sont mises à l’écart des structures militantes et des campagnes. Trop souvent, notre solidarité reste abstraite ou tardive. Il faut construire une mobilisation unitaire, durable, radicale, qui ne se contente pas de dénoncer les conséquences mais s’attaque aux causes : une véritable campagne contre l’islamophobie. Cela passe par l’abrogation des lois racistes, par la reconnaissance du droit à l’expression religieuse dans l’espace public, par la solidarité active avec les musulmanEs. 

    Le meurtre d’Aboubakar Cissé n’est pas seulement un crime odieux. Il est le révélateur d’un moment politique. Un moment où la volonté de faire disparaître les musulmanEs de l’espace public se heurte à une nécessité vitale : celle de résister ensemble, dans la rue, dans les quartiers, dans les lieux de travail, dans les lieux de culte. Non pas en victimes résignées, mais en actrices et acteurs d’une lutte émancipatrice contre le racisme et pour la justice sociale.

    Commission nationale antiracisme

  • Non à la dissolution d’Urgence Palestine !

    Le gouvernement Macron poursuit ses tentatives de faire taire les voix de soutien au peuple palestinien. Retailleau, dans la très à droite ligne de Darmanin continue d’utiliser l’arme de la dissolution pour interdire les oppositions à leur politique. Des groupes comme Palestine Vaincra ont déjà été dissous pour des motifs fumeux qui masquent mal le fait que ce sont des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine.

    Cette procédure s’inscrit dans un contexte islamophobe inouï et quelques jours après l’assassinat d’Aboubakar Cissé que le gouvernement a cherché à minimiser. En effet, Urgence Palestine est l’une des principales organisations en France qui mobilise la jeunesse des quartiers populaires en solidarité avec la résistance du peuple palestinien. Un peuple qui doit faire face au génocide mené par un gouvernement israélien d’extrême droite qui a le soutien et la complicité des « démocraties occidentales » dont la France de Macron. Une fois de plus, le soutien aux PalestinienNEs est réprimé et ses voix étouffées.

    Le NPA-l’Anticapitaliste apporte son soutien sans faille à Urgence Palestine et condamne absolument cette tentative de dissolution. Nous devons faire front pour défendre Urgence Palestine contre cette décision scandaleuse. Le NPA-l’Anticapitaliste reste déterminé dans son opposition au génocide, aux politiques coloniales, d’apartheid et de purification ethnique menées par Israël. Nous nous tenons aux côtés de celles et ceux qui mobilisent et mènent ce combat en France. La solidarité n’est pas un crime. Non à la dissolution d’Urgence Palestine !

  • Attentat de La Grand-Combe : l’islamophobie d’État en accusation...

    Attentat meurtrier dans la mosquée de La Grand-Combe : l’islamophobie d’État en accusation

    Le Nouveau Parti anticapitaliste – l’Anticapitaliste (NPA-A) exprime sa profonde tristesse et sa colère après à l’attentat islamophobe survenu vendredi 25 avril 2025 dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, lors duquel Aboubakar, 23 ans, a été assassiné à coups de couteau. Nos pensées vont aux proches de la victime, à la communauté musulmane de La Grand-Combe et à toutes les personnes touchées par ce drame. Nous leur exprimons notre solidarité et notre soutien.

    Selon les informations rapportées par le parquet d’Alès et par la presse, l’agresseur s’est filmé pendant son attentat, criant par deux fois « ton Allah de merde » et indiquant que, par les zones du corps qu’il a visées par une cinquantaine de coups, il a cherché à humilier la victime en plus de la tuer. Ces propos, ces actes, cette volonté de rabaisser, le lieu de l’assassinat ne laissent que peu de doute sur les motivations islamophobes du meurtrier.

    L’attitude du ministre de l’Intérieur qui est aussi en charge des cultes, Bruno Retailleau, est révélatrice de l’islamophobie d’État qui est portée par le gouvernement. À l’annonce de cette attaque, il n’a pas jugé nécessaire de modifier son agenda. Au lieu de se rendre sur les lieux du drame pour apporter son soutien à la communauté endeuillée, il a préféré maintenir son meeting dans l’Ain, dans le cadre de sa campagne pour la présidence des Républicains. Chacun·e pourra relever la différence de traitement avec d’autres situations.

    Plus largement, on ne peut pas isoler ce terrible meurtre de la campagne islamophobe menée par toute une partie du spectre politique et médiatique comme par le gouvernement lui-même. La multiplication des lois et mesures visant les musulman·es, les fermetures d’établissements, les perquisitions abusives, les expulsions arbitraires, les poursuites infondées, les condamnations vexatoires visant des personnalités musulmanes, tout cela crée un climat qui légitime le racisme antimusulman et encourage les passages à l’acte.

    Le NPA réaffirme son engagement à combattre l’islamophobie comme toutes les formes de racisme. Nous appelons à la mobilisation sur des bases solides, tant qu’il le faudra face au racisme d’État comme face à l’extrême droite. Toute mesure islamophobe est non seulement une oppression supplémentaire contre les musulman·es, c’est également un combustible pour les violences racistes. Nous appelons à rejoindre les rassemblements qui se tiennent dimanche 27 avril, à Paris, à Marseille et ailleurs.

  • Le massacre des journalistes à Gaza...

    Mercredi 16 avril, sur les marches de l’Opéra Bastille à Paris, s’est tenu un rassemblement de soutien aux journalistes palestinienEs systématiquement cibléEs par les drones et autres bombes de l’armée israélienne (et on peut dire : enfin !). 

    Rassemblement très émouvant où à la lecture des noms des journalistes assassinéEs, les journalistes français tombaient sur les marches de l’Opéra.

    Couvrir le massacre au prix de sa vie

    Plus de 200 morts en dix-huit mois de ce que les médias français appellent une « guerre », bien qu’il y ait une seule armée pilonnant des populations civiles piégées dans un minuscule territoire dont il est impossible de s’échapper. La presse étrangère étant empêchée d’entrer à Gaza, les journalistes palestinienNEs sont les seulEs à pouvoir couvrir le massacre et ils et elles le payent de leur vie. Le matin même, Fatma Hassouna, une jeune femme photo reporter, avait été tuée chez elle avec toute sa famille par un missile. Elle est le fil rouge d’un documentaire qui sera présenté dans quelques semaines au Festival de Cannes. 

    Rien sur les grandes chaînes de télé françaises

    Quelques jours auparavant, Hossam Shabat, travaillant pour Al Jazeera, avait été assassiné par un missile alors qu’il circulait dans une voiture clairement identifiée par de grandes lettres TV sur son toit. Il avait écrit un message en forme de testament à publier sur les réseaux sociaux, au cas où il serait tué, ce qui n’est pas courant pour un jeune homme de 23 ans. Mais l’espérance de vie d’unE journaliste à Gaza est très courte.

    Dans la nuit du 6 au 7 avril, Ahmed Mansour, journaliste pour Palestine Today a été brûlé vif dans la tente de la presse installée près de l’hôpital de Khan Younès. Les images de son martyre, assis derrière son ordinateur et enveloppé par les flammes ont fait le tour du monde, mais on ne les verra jamais à la télévision en France. 

    Pas plus qu’on a vu des images de ce rassemblement de soutien, à part 2 minutes sur France 24 et TV5 monde. Silence et black-out du côté des grandes chaînes publiques et privées, alors que tous les syndicats de la profession et les sociétés de journalistes y appelaient. 

    Mireille Court

  • Budget : Bayrou ou la rengaine de la dette pour nourrir le capital ...

    Le « problème de la dette » est de retour avec son cortège d’idées zombies. « Chaque français doit à sa banque 50 000 euros », « nous consommons et dépensons trop », « nous ne produisons et ne travaillons pas assez ». Bref nous sommes endettéEs car nous vivons au-dessus de nos moyens. Tel est en substance le discours de François Bayrou.

    Lire la suite