La crise multiforme du capitalisme exacerbe les contradictions au sein de la classe dominante confrontée à une crise d’hégémonie. Dans ce contexte la bourgeoisie tend à choisir des options à la fois ultralibérales et autoritaires qui confinent à une tentation croissante pour le fascisme.
Actualités nationales... - Page 9
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Extrême droitisation, fascisation, néo-libertarianisme ... Où va la bourgeoisie ?
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Parler à notre classe, sortir de l’opposition entre ruralité et quartiers...
Aurais-je pu être ruffiniste ? Longtemps enseignant dans l’un des 20 quartiers les plus pauvres de France1, tout en habitant un bourg avec son pont médiéval et sa vie de village digne d’une pub Herta, je me sentirais un peu paumé si je voyais le monde avec les yeux de François. Opposer « une France des bourgs et une France des tours » (qu’il suffirait de réunir, pour gagner les élections) est une vision étriquée, voire problématique2.
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On construit l’Alternative...
Depuis près de deux ans, le NPA-L’Anticapitaliste est impliqué, aux côtés d’autres groupes politiques et de militant·es, dans le processus « On construit l’Alternative ». Avec la publication du Manifeste pour une nouvelle force politique démocratique, révolutionnaire et unitaire, pour la justice, la démocratie et toutes les égalités, une nouvelle étape est franchie. C’est le moment pour faire le point sur les avancées et les difficultés du processus et revenir sur le sens de l’engagement du NPA.
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Stop à l’acharnement judiciaire de l’État français contre Abdourahman Ridouane !
C’est une nouvelle étape dans l’acharnement judiciaire auquel fait face Abdourahman Ridouane. Le 10 mars, le tribunal judiciaire de Meaux a condamné l’ancien président du Rassemblement des musulmans de Pessac à quatre mois de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ». Il est également interdit de territoire français pour une durée de deux ans. N’ayant pas réussi à obtenir la fermeture administrative de la mosquée de Pessac, le ministère de l’Intérieur Darmanin, et désormais Retailleau, s’en prend à son président depuis près de trois ans. Il a ainsi dû renoncer à ses fonctions pour préserver la mosquée.
Son tort ? Son engagement de longue date pour la lutte du peuple palestinien. Après l’arrêté d’expulsion brandi en janvier 2024 par Darmanin sur le fondement de la loi séparatisme et de la dernière loi immigration votée en décembre 2023 avec les voix de l’extrême droite et alors même qu’une décision de justice exigeait de procéder au renouvellement de son titre de séjour, Abdourahman Ridouane a passé trois mois en résidence administrative, avant d’être assigné à résidence. Il ne peut être expulsé en raison de la rupture des relations diplomatiques avec le Niger.
Cette affaire marque une énième utilisation de la justice au service de la criminalisation du soutien aux droits du peuple palestinien, au service de la politique islamophobe de l’État qui vise à empêcher des musulmanEs de s’exprimer sur des questions politiques.
Loin d’être un cas isolé, les procédures se multiplient depuis octobre 2023 pour faire taire celles et ceux qui dénoncent le génocide en cours en Palestine et la politique israélienne : en premier lieu les personnes étrangères et les musulmanEs. Nous dénonçons la criminalisation des représentants de leurs lieux de culte et la restriction de leur liberté d’expression. Nous affirmons notre soutien à Abdourahman Ridouane et plus largement à toutes et tous les militantEs poursuiviEs pour leur solidarité avec le peuple palestinien. Soutenir un peuple colonisé qui résiste à l’oppression n’est pas un crime. Stop à la criminalisation de la solidarité !
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Prenons les places pour la santé autour du 7 avril...
Contre une politique qui met en danger notre santé, plus de 67 organisations réunies dans le Tour de France pour la santé appellent à prendre les places lors de la journée mondiale de la santé, autour du 7 avril prochain, et après !
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Algérie, le pouvoir structurant de la colonisation sur le racisme...
Jean Michel Apathie, célèbre chroniqueur mainstream, a été suspendu d’antenne par la direction de RTL le 5 mars après avoir rappelé que la France avait commis des massacres pendant la colonisation de l’Algérie.
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Vous reprendrez bien un peu d’union sacrée ?
Que peut-on attendre d’un chef de l’État en déroute, d’un Premier ministre illégitime, d’un gouvernement convergeant avec l’extrême droite ? Comment se maintenir au pouvoir « quoi qu’il en coûte » ?
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La guerre à la drogue, prétexte pour attaquer les messageries cryptées !
La nouvelle loi contre le « narcotrafic », cheval de bataille de la droite la plus réactionnaire, a entamé son parcours législatif la semaine dernière à l’Assemblée nationale, avec un examen en séance plénière à partir du 17 mars.
Initialement conçue pour répondre à la panique morale crée par le développement du trafic de drogues illicites, alors que le gouvernement fait en parallèle et au quotidien l’apologie de l’alcool, cette proposition de loi a des conséquences inattendues en matière de sécurité militante.
Modification du régime de la criminalité organisée
Comme l’a fort bien analysé La quadrature du Net, elle permet aux services de renseignement de revenir à la charge sur une de leurs vielles demandes : obliger les plateformes à créer des « backdoors », des portes dérobées leur permettant l’accès aux messageries chiffrées de type Signal ou Whatsapp. Le tout bien sûr, comme l’a assuré l’ineffable Retailleau devant la commission des lois de l’Assemblée, pour permettre à la police d’être plus efficace contre le crime organisé qui « se réfugie derrière le chiffrement ».
Pour bien comprendre, si elle est adoptée en l’état, la loi modifierait le régime de la criminalité organisée. Elle pérenniserait en particulier l’usage récurent des poursuites pour « association de malfaiteurs en bande organisée », comme cela a été le cas pour les inculpéEs de Val-de-Reuil, dont des camarades du NPA-l’Anticapitaliste.
Répression accrue pour le mouvement social
Cela aurait également pour conséquence, entre autres, de permettre à la DGSI de mieux surveiller les communications des militantEs du mouvement social et des collectifs écolos, qui sont déjà particulièrement ciblés par la répression, comme on l’a vu avec le mouvement contre les mégabassines, les actions contre Lafarge ou l’A69.
Le projet de loi contient nombre d’autres instruments pour s’attaquer aux libertés publiques, comme l’activation à distance des micros et caméras des smartphones et ordinateurs personnels, l’utilisation des « boîtes noires » pour analyser des données de communications et de connexion à internet via des algorithmes, la création d’un « dossier coffre » contenant les moyens techniques et numériques utilisés pour obtenir les preuves et dont le contenu ne serait pas versé au dossier, etc.
Ce projet liberticide rencontre de fortes oppositions, des avocats, du Syndicat de la magistrature, de la CNIl, etc.
Du côté de la gauche institutionnelle, c’est la confusion, au Sénat les groupes écolos, communistes et PS ont voté pour le texte tandis qu’à l’Assemblée, les députés Verts, insoumis et socialistes ont déposés des amendements pour supprimer l’article 8 ter du projet de loi qui porte sur les « backdoor ».
Le NPA-l’Anticapitaliste, quant à lui, soutient la campagne lancée par la Quadrature du Net pour obtenir l’abrogation de ce projet de loi dans sa totalité.
Alex Bachman
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Violences policières : 20 ans après, rien n’a changé… ou presque !
Le 15 mars, comme chaque année, une manifestation dénoncera les violences policières. Cette date résonne d’une actualité brûlante, alors que nous approchons des vingt ans des révoltes de 2005, déclenchées par le meurtre de Zyed et Bouna par la police.
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Pour le droit des peuples, contre le militarisme !
Dans les relations internationales, la force est en train de remplacer le droit. Tel est le cas en Ukraine que la Russie a envahi au mépris du droit international, menant une guerre épouvantable, avec massacres de civils, violences sexuelles et torture généralisée des prisonniers. Tel est aussi le cas en Israël, où Netanyahou mène une guerre génocidaire à Gaza, intensifie la colonisation en Cisjordanie, envahit le Liban et même la Syrie, avec le blanc-seing de la communauté internationale.
Depuis très longtemps, les Etats-Unis ont une responsabilité particulière dans la militarisation du monde. Ce sont les Etats-Unis, qui permettent depuis des dizaines d’années à l’Etat d’Israël de violer les résolutions de l’ONU et ce sont aussi eux qui arment son armée génocidaire. De l’Irak à l’Afghanistan, les Etats-Unis ont été les principaux fauteurs de guerre dans le monde ces dernières années .
Avec l’élection de Trump, l’impérialisme américain a toutefois franchi une nouvelle étape. Les Etats-Unis menacent désormais tous leurs voisins, du Groënland au Panama, en passant par le Mexique et le Canada. Trump nie aussi les droits du peuple ukrainien et apporte son soutien à l’agression russe. Trump et Poutine sont ainsi en train de dessiner un monde, où il n’existerait d’autre loi que celle du plus fort.
Le militarisme est une impasse
Pour faire face à la politique de Trump, Macron propose de réarmer la France et l’Europe, en augmentant considérablement les budgets militaires et en déployant les armes nucléaires françaises dans toute l’Europe. Ce réarmement fait au passage l’affaire des macronistes, car il leur permet de légitimer leurs politiques de casse des services publics et d’austérité, en nous expliquant qu’il faut se serrer la ceinture pour faire tourner à plein régime les usines d’armement.
La politique de Macron est basée sur un mensonge : jamais l’explosion des dépenses militaires n’a permis d’assurer la paix. Construire une paix durable ne peut se faire que sur la justice et le droit. C’est en affirmant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et cela aussi bien en Ukraine comme en Palestine, que pourrait se dessiner les bases d’un ordre juste, sans lequel il ne peut y avoir de paix durable.
La fuite en avant guerrière est la conséquence de la crise actuelle du système capitaliste : d’une part l’industrie de guerre est une manière de relancer l’économie et d’autre part nous assistons à une lutte pour une réorganisation des espaces contrôlés par les différentes puissances impérialistes.
Le militarisme n’a jamais eu d’autre résultat qu’ajouter de la poudre à la guerre. C’est pour cela que le mouvement ouvrier a toujours promu une politique de désarmement, qui doit aujourd’hui se traduire par le mot d’ordre d’interdiction des armes nucléaires, chimiques ou biologiques, la réorientation des industries liées à l’armement. Ce n’est pas en augmentant les budgets militaires, mais au contraire en les diminuant que nous pourrons rompre avec les logiques guerrières et avoir les moyens de satisfaire les besoins essentiels des populations.