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Communiqués du NPA... - Page 11

  • Attaque violente en cours contre les opposantEs à l’A69...

    À partir du 1er septembre certaines coupes d’arbres sont autorisées jusqu’à la mi-novembre. Période cruciale pour défendre les arbres qui empêchent le passage du chantier de l’A69 entre Castres et Toulouse. Le 30 août, l’État a frappé très fort, mobilisant 300 gendarmes au service du bétonneur Atosca, pour déloger les opposantEs qui occupent la ZAD de la Cal’Arbre. 

    Tentes lacérées, constructions abattues, objets personnels détruits... Ce lieu occupé depuis février 2024 a été entièrement saccagé. Ce déchainement de violence met en danger la vie des grimpeurEs qui résistent au sol et dans les chênes centenaires, derniers obstacles physiques à ce projet mortifère. UnE des camarades — sous pression policière — a fait une chute de 8 mètres : iel souffre de plusieurs fractures de la colonne vertébrale.

    La préfecture du Tarn a mis tous les moyens pour faire avancer le chantier, malgré l’illégalité des interventions sur la zone où se trouvent des espèces protégées (grand capricorne, dont les larves vivent dans les troncs des vieux chênes ; trèfle écailleux, qui prospère dans la prairie alentour). Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées ont demandé « au procureur et à l’Office français de la biodiversité une intervention en urgence absolue » car le concessionnaire n’a réalisé aucune des mesures limitant les conséquences des travaux, demandées par un arrêté préfectoral.

    Passage en force et irrégularités

    Au fil des mois, le climat local s’est durci, comme à Sivens précisent plusieurs opposantEs. Insultes, menaces par les vigiles d’Atosca, intimidations par des groupes pro-autoroute. Si les médias locaux — notamment la Dépêche du Midi, soutien inconditionnel de l’A69 — relaient avec complaisance l’incendie du coffrage d’un pont ou celui d’une voiture de police, ils restent muets sur les agressions dont sont victimes les opposantEs. Le 13 août, à Bacamp (camp de base), un commando a incendié la voiture et la tente d’opposantEs. Dans la nuit du 25 août et celle du samedi 31, plusieurs départs de feu ont eu lieu au Verger de Verfeil, mettant en danger la famille qui résiste aux pressions d’Atosca.

    Le moratoire réclamé par les associations, inscrit dans le programme du NFP, doit permettre à la justice de se prononcer sur les irrégularités commises par le concessionnaire à toutes les étapes du projet. Les courriers échangés entre l’administration et Atosca, révélés par Mediapart, documentent le passage en force pour déboiser des zones protégées. Trois nouvelles plaintes ont été déposées cet été : destruction et atteinte à la conservation d’espèces en dehors du cadre autorisé avec la circonstance aggravante de la bande organisée ; trafic d’influence et prise illégale d’intérêt visant le député Terlier, président de la commission d’enquête parlementaire ; entrave au libre écoulement d’un cours d’eau — concernant un risque d’inondation dans la vallée du Girou déjà en tension à cause de la sècheresse.

    Abandonner le projet et soutenir les opposantEs

    Ce modelage du territoire et de nos vies par le tout-camion et le tout-voiture artificialise les sols, accélère l’urbanisation et le développement des métropoles, menace les ressources en eau et la biodiversité, contribue massivement aux émissions de gaz à effet de serre responsables du chaos climatique.

    Sur les chantiers, tout change très vite, d’heure en heure : l’action policière est brutale, la résistance est déterminée. Il est urgent de rester informé et de renforcer (y compris financièrement) les opposantEs de la Cal’Arbre, de la Crem’Arbre, du Verger pour bloquer ce projet qui doit être abandonné.

    Commission nationale écologie

  • Offensive en Cisjordanie : soutien à la lutte du peuple palestinien !

    À Gaza, l’escalade dans l’horreur continue. En plus des bombes, des balles et des obus, les GazaouiEs subissent une épidémie de polio – maladie quasiment éradiquée depuis le début des années 2000 – qui fait partie des maladies liées au manque d’hygiène. La famine a tué des centaines d’adultes et d’enfants

    Désormais, Israël a ouvert depuis fin août un nouveau front en Cisjordanie, plus précisément une invasion au sol massive dans les camps de réfugiéEs de Jénine et Tulkarem. L’invasion qui mobilise des milliers de soldats, des chars, des drones et des bulldozers blindés est prévue pour durer plusieurs semaines. C’est l’opération la plus importante depuis l’opération « Rempart » pendant la Seconde Intifada en 2002, lors de laquelle Israël avait notamment envahi Ramallah et encerclé le quartier général de Yasser Arafat.

    L’extension de la guerre menée à Gaza en Cisjordanie est un seuil supplémentaire franchi dans l’offensive coloniale déterminée à prendre sur l’espace de vie des Palestiniens et des Palestiniennes. Même si à ce stade les objectifs sont flous, Israël montre par cette invasion qu’il n’y a pas, pour cet État, de paix envisageable avec les PalestinienNEs sans leur élimination et leur déplacement, sans la recolonisation complète de l’ensemble de la Palestine historique. La politique coloniale d’Israël trouve sa logique dans l’extension du contrôle à tous les territoires occupés : élimination des PalestinienNEs, déplacements forcés des populations ou les pousser à la fuite par la terreur. 

    Le NPA dénonce cette offensive sur la Cisjordanie et demande comme à Gaza un arrêt des attaques par l’État d’Israël et un retrait des troupes.

    Le NPA salue la détermination du peuple palestinien qui résiste et refuse de se laisser exterminer.

    Le NPA continuera de dénoncer les États et gouvernements occidentaux qui encouragent ou cautionnent une guerre génocidaire au mépris du droit international et de toutes les résolutions de l’ONU. Et à combattre toutes les formes de cette politique de soutien à l’État d’Israël par l’État français.

    Enfin, le NPA appelle à des sanctions contre l’État israélien pour imposer la cessation de ce génocide. 

    Il n’y aura pas de paix pour les peuples de la région sans le démantèlement de l’État d’apartheid entre la mer et le Jourdain ! Palestine vivra, Palestine vaincra !

  • 40 jours de crise de régime : il est temps de stopper Macron !

    Après quarante jours de pseudo-trêve olympique puis de consultations bidons, Macron a refusé de nommer un Premier ministre issu du NFP.
    Il est maintenant prisonnier d’une crise de régime.
    Macron nous a convoqué dans les urnes de toute urgence en juin dernier, espérant reprendre la main, puis a méprisé le résultat des élections.
    Même dans ses limites électorales actuelles, il y a beau temps que nombre de travailleurs et travailleurs savent que le système n’est pas fait pour que la voix des exploitéEs et des oppriméEs soit entendue.
    Macron ne veut pas faire ce que la voie institutionnelle lui intime malgré toutes ses limites, il faut donc l’imposer par d’autres moyens.
    Macron doit partir, il n’a plus de légitimité, il est un obstacle à la représentation populaire.
    Tout comme la 5e République qui lui donne ses pouvoirs. Des dates de mobilisation s’annoncent, notamment le 7 septembre à l’appel d'abord de l’Union étudiante et de l’Union syndicale lycéenne, et dans un second temps de LFI, des Écologistes, du PCF, du Planning familial et d’Attac.
    Le NPA participera et appelle à construire les mobilisations qui mèneront à imposer ce que les institutions de la Ve République ne sont pas capables de mettre en œuvre.
    Le déni de démocratie doit prendre fin !
    Nous avons besoin d’approfondir la construction du Nouveau Front populaire, ensemble, uniEs, autour de son programme pour qu’il s’applique, que ce soit par la nomination d’un gouvernement autour de Lucie Castets ou par les mobilisations.
    Le NPA-l’Anticapitaliste propose que toutes les forces, politiques, syndicales, associatives se rencontrent, discutent pour mettre en place, partout dans le pays, des assemblées du NFP pour débattre et construire une mobilisation sociale et démocratique.
    Le déni actuel de démocratie rend plus urgent que jamais le besoin d’inventer de nouvelles institutions et une nouvelle constitution pour répondre à l’urgence sociale, écologique et démocratique et opposer aux politiques de casse sociale en faveur du capital, une répartition des richesses et une politique d’émancipation.
    Cet objectif ne pourra s’imposer que par la détermination de toutes celles et ceux qui se sont opposés et s’opposent au danger imminent et mortel de l’extrême droite et à toutes les politiques libérales, de droite comme « de gauche » qui lui ont pavé la voie. Partis, syndicats, associations, électeurs du NFP ensemble, l’heure est à la mobilisation.
    Nous avons confiance en nos forces ! 

  • Islamophobie, ça suffit !

    L’été est propice à la création de polémiques pour développer le racisme et l’islamophobie. D’ordinaire, il s’agit plutôt de parler de burkini mais la fachosphère et ses relais dans la droite et les médias ont trouvé autre chose.

    À Vénissieux, une boulangerie rapporte une altercation avec des clients musulmans, mécontents d’avoir consommé du porc en raison d’une erreur de la vendeuse. Le RN parle d’un territoire perdu et d’islamisme. Le gérant du commerce publie sur sa page Facebook un communiqué raciste, indiquant que « les pressions » ont eu raison de son attachement à un Vénissieux qui vend du porc. L’affaire serait risible si elle ne manifestait pas clairement ce que nous dénonçons : voir comme un déclassement l’existence visible des musulmanEs et l’expression de leurs besoins.

    L’incivilité n’est ni arabe ni musulmane : interpréter comme une « pression communautaire » les demandes de clients ou la violence de certainEs, c’est essentialiser un groupe. Surtout, l’affaire serait banale si elle n’était pas liée au commerce d’un élu LR, dont le parti a été un des catalyseurs historiques du racisme. Le soutien de ce commerçant par les nervis médiatiques de l’extrême droite, de Marion Maréchal à Jean Messiha, ne trompe pas. L’arc raciste est confortablement installé dans les institutions, et il est mobilisé pour stigmatiser, exclure, réprimer toutes les minorités, en particulier les musulmanEs.

    Après les émeutes raciales qui ont secoué le Royaume-Uni et pris pour cible des mosquées, il y a l’avis d’expulsion de l’imam de Bessac pour soutien à la Palestine. Mais aussi, des jeux qui interdisent aux athlètes – françaises uniquement – de porter le foulard. Et enfin la garde à vue scandaleuse des militantes « hijabeuses » venues demander lors du marathon de pouvoir choisir leur tenue. Le NPA dénonce une atmosphère islamophobe étouffante.

    Le NPA rappelle son soutien aux personnes musulmanes face à cette vague d’islamophobie. Il rappelle également qu’il faut organiser une riposte unitaire contre le racisme et contre l’islamophobie dans les semaines et mois à venir. Le racisme et l’islamophobie sont des dangers pour les personnes qui en sont les victimes, mais ils nous concernent touTEs : c’est la politique sur laquelle se développe le Rassemblement national et tous ses satellites néo-fascistes, notamment très actifs sur les réseaux sociaux.

    Le NPA appelle toutes les organisations du mouvement social et politique à dénoncer cette déferlante islamophobe et à rappeler leur soutien à ses victimes.

  • Attaque contre la synagogue de La Grande-Motte : l’urgence de combattre les amalgames antisémites...

    Le NPA exprime toute sa solidarité avec les Juifs et Juives de La Grande-Motte après l’attaque antijuive à l’explosif devant la synagogue Beth Yaacov ce samedi 24 août.

    Selon les éléments d’information qui circulent, l’auteur l’aurait fait en lien avec la situation à Gaza.
    Rien ne justifie d’associer toutes et tous les Juifs du monde à la guerre génocidaire menée par le gouvernement israélien contre les Palestiniens et les Palestiniennes de Gaza.
    Il faut casser cet amalgame, entretenu par des courants sionistes (qui prétendent que cette guerre génocidaire se fait au nom de tous les Juifs) et par des courants antisémites (qui instrumentalisent la situation horrible en Palestine pour développer leur racisme antijuif).
    Le gouvernement de Macron se fait également le relais de ce genre d’amalgame lorsqu’il interdit et réprime toutes manifestations de solidarité avec les Palestiniens et les Palestiniennes. Comme lorsqu’il utilise cette attaque antisémite à la Grande-Motte pour interdire le rassemblement de solidarité contre le génocide à Gaza à Montpellier, ce samedi 24 août.
    L’identification du combat contre l’antisémitisme au soutien à un État colonial d’apartheid, engagé dans un processus génocidaire, fragilise ce combat.
    L’enrôlement de la lutte contre l’antisémitisme à travers la défense d’Israël finit par nourrir l’antisémitisme.

    Rappelons qu’on peut et doit lutter à la fois contre la politique coloniale d’épuration ethnique de l’État d’Israël et contre le racisme sous toutes ses formes, dont celui qui vise les Juifs et Juives. Opposer les oppressions et les minorités est une impasse pour toutes.

  • Nous réclamons toujours la justice pour Tran To Nga !

    Ce 22 août, le tribunal de la Cour d’Appel de Paris a rendu sa décision de justice. Elle a jugé irrecevables les demandes de Tran To Nga, allant dans le sens du Tribunal d’Évry qui avait rejeté la plainte en 2021.

    Cette Franco-Vietnamienne de 82 ans a intenté une action en justice pour faire reconnaître la responsabilité d’entreprises américaines dans la fabrication de l’arme chimique déversée pendant la guerre du Vietnam.

    Journaliste pour le journal Giai Phong, du Front de libération du sud Vietnam, elle a 24 ans lorsqu’elle est touchée par l’agent orange. Cela va impacter durablement sa santé et celles de ses descendant.e.s. Elle est atteinte d’un diabète de type II, d’une tuberculose et d’un cancer du sein. Sa première fille, née en 1969, est décédée d’une malformation cardiaque au bout de 17 mois. Ses deux autres filles, ainsi que ses petits-enfants, sont atteintEs de pathologies graves précise le Collectif Vietnam Dioxine.

    Ce dernier déclare qu’il y a environ 3 millions de victimes de l’agent orange au Vietnam, au Cambodge et au Laos. C’est l’un des premiers écocides de l’histoire, une catastrophe humaine et environnementale.

    Le Collectif Vietnam Dioxine, fondé il y a 20 ans, lutte pour la reconnaissance des victimes de l’agent orange. Ses militant.e.s se mobilisent pour une écologie décoloniale et soutiennent Tran To Nga dans son combat, jusqu’à son dernier souffle.

    Selon la Cour d’Appel, les demandes se heurtent à l’immunité de juridiction. Cette dernière permet aux multinationales de se protéger puisqu’elles étaient soi-disant contraintes par le gouvernement des États-Unis de l’époque. Or, ce gouvernement est inattaquable.

    Le combat ne s’arrête pas là, les avocats de Tran To Nga, Me William Bourdon et Bertrand Repolt, ont déclaré : « Le combat porté par notre cliente ne s'arrête pas avec cette décision. Nous faisons, bien entendu, un pourvoi en cassation. Dans cette affaire qui est une affaire de principe, les juges ont endossé une attitude conservatrice à rebours de la modernité du droit et contraire au droit international et au droit européen. C'est la Cour de cassation qui tranchera. La bataille judiciaire continue. »

    Tran To Nga s’exprime : « Ce n’est pas que mon combat, c’est aussi celui de millions de victimes », confirmant sa volonté de se battre « jusqu’au bout», car « c’est le dernier combat de ma vie ».

    Comme d’habitude, la justice française, capitaliste et coloniale, sert les intérêts des grandes puissances et ignore par lâcheté politique les vraies victimes. Combien de temps allons-nous laisser les multinationales mpoisonner  les corps et  lesterres ? Combien de temps allons-nous laisser l’impunité au racisme environnemental ?

    Le NPA - l’Anticapitaliste soutient Tran To Nga dans sa lutte et milite pour une justice décoloniale et la fin de l’immunité pour les entreprises empoisonneuses.

  • Venezuela. Contre l’autoritarisme, les impérialismes et l’extrême-droite, solidarité internationaliste avec le « bravo pueblo » !

    Le 28 juillet dernier, l’annonce des résultats des élections présidentielles au Vénézuela par Nicolás Maduro a déclenché des protestations populaires dans tout le pays. La victoire du président sortant, avec plus de 51% des voix, a suscité de nombreux doutes et une vague d’indignation au sein même de quartiers et de territoires historiquement gagnés au chavisme. Son principal opposant, Edmundo Gonzalez, affirme aussi avoir, lui aussi, gagné les élections (avec 37 points d’avance), et a publié en ligne ce qui est présenté comme une grande partie des procès-verbaux issus des urnes. Face à une telle impasse, et malgré les tentatives de médiation de gouvernements progressistes de la région (Brésil, Colombie et Mexique) « demandant une vérification impartiale des résultats », les procès-verbaux officiels se font toujours attendre (le Conseil national électoral n’a toujours pas publié les résultats, bureau par bureau, comme c’est l’usage depuis vingt ans).

    La répression, en revanche, s’accentue. Au moins 25 personnes sont décédées et plus de 2500 autres ont été emprisonnées dans des procès expéditifs sous le chef d’inculpation de « terrorisme ». Le parlement est en train d’adopter plusieurs projets de lois, visant à limiter le droit d’association, à contrôler les réseaux sociaux et, plus généralement, à criminaliser toute forme d’opposition face à ce qui est présenté par le gouvernement comme de nouvelles tentatives de déstabilisation . Si l’héritier du chavisme est contraint à une telle violence, c’est surtout que le pays est au bord de l’implosion depuis de longues années, et que celles et ceux d’en bas n’en peuvent plus. Le « pouvoir populaire » et les appels au « socialisme du XXIème siècle » des années 2006-2013 semblent loin désormais. L’économie vénézuélienne en crise reste dominée par une minorité, où « boli-bourgeoisie », militaires et bureaucrates se partagent l’essentiel, tout en continuant les pratiques de corruption, clientélistes et en multipliant les zones franches, l’extractivisme prédateur et les attaques contre le droit de grève. De plus, les nombreuses sanctions et la pression interventionniste constante imposées par les États-Unis (mais aussi par l’Union Européenne), étranglent dramatiquement le pays et dégradent davantage les conditions de vie d’une majorité de la population.

    Dans ce contexte, le PIB s’est effondré de 80% et les indices de développement humain sont en chute libre. Et ce sont avant tout les travailleuses et travailleurs, les classes populaires, qui en paient le prix fort. Le salaire minimum est de 5 dollars par mois environ, quand les organisations internationales fixent le seuil de l’extrême pauvreté à 57 dollars. Entre 6 et 7 millions de vénézuéliennes et vénézuéliens, soit près d’un quart de la population du pays, ont dû fuir leur pays.

    Le NPA-L’Anticapitaliste n’est évidemment pas dupe de l’agenda de l’extrême droite vénézuélienne, incarnée par Maria Corina Machado, adoubée par Washington et plusieurs gouvernements conservateurs latino-américains, qui occupe une position prépondérante dans l’opposition. Sa politique ne sera d’aucun secours aux classes populaires, car elle est ultra-libérale, pro-impérialiste, a appelé à plusieurs reprises au coup d’Etat militaire : sa politique est clairement réactionnaire, tout comme celle de son ami Javier Milei, le président argentin. Et ce n’est pas le soutien apporté à Nicolás Maduro, par la Chine, la Russie et la Turquie, principaux partenaires commerciaux et militaires du pays, qui permettront de trouver une issue émancipatrice à la crise.

    Mais fermer les yeux sur les dérives autoritaires du madurisme, comme le fait une certaine gauche ici comme en Amérique latine, serait invisibiliser toutes celles et ceux qui, au Vénézuela, luttent sur des bases anti-autoritaires, démocratiques, de justice sociale et les priver de notre soutien internationaliste. Des organisations de gauche, des mouvements anticapitalistes, rassemblées notamment au sein de « La otra campaña », du « Front Populaire Démocratique », aux divers regroupements de syndicalistes en lutte en passant par les collectifs de quartier, les comunas issues du chavisme critique et tous les citoyen·nes engagé·es : c’est à elles et eux que nous adressons notre solidarité, car il s’agit bien de ne pas laisser à l'extrême-droite une place centrale, et de l’empêcher de se draper ainsi des habits de « défenseuse de la démocratie » face au madurisme.

    C’est sur ces bases que le NPA-A a signé un communiqué unitaire avec plusieurs autres organisations politiques de la gauche française et que nous appelons résolument à la constitution d’un réseau large de solidarité internationaliste avec le peuple vénézuélien.

    Nous réitérons également ici notre rejet radical de toutes les ingérences impérialistes, dont il est évident qu’elles ont en ligne de mire -une fois encore- le contrôle de la manne du pétrole vénézuélien (première réserve de la planète). C’est aux vénézuéliennes et vénézuéliens, et à elles et eux seul·es, de déterminer leur futur politique !

     

  • Un député RN aimerait bien faire interdire l’université d’été du NPA !

    Depuis 2004, la LCR puis le NPA ont tenu chaque année leur Université d’été à Port-Leucate, dans le département de l’Aude. Cette année encore, 700 personnes, dont des familles, s’y retrouveront dans un espace convivial pour échanger, se former, se rencontrer, s’organiser.

    Depuis 2022, Frédéric Falcon est député RN dans la 2ème circonscription de l’Aude. Légitimement dérangé par la campagne législative du Nouveau Front populaire portée il y a quelques semaines par Philippe Poutou dans la 1ère circonscription de l’Aude (Carcassonne et villages alentours), logiquement ennuyé de voir la gauche s’unir pour occuper le terrain et tenir tête à l’extrême droite, ne se faisant le relais de personne, Falcon vient de demander au Préfet de l’Aude tout simplement d’interdire la tenue de notre Université d’été !

    Pour cela, le député RN ment. En effet, notre organisation n’est aucunement poursuivie pour apologie du terrorisme. Le parquet de Paris n’a pour l’instant donné aucune suite à l’audition du directeur de publication de notre journal effectuée par la Police judiciaire en novembre 2023. Le soutien au peuple palestinien n’est pas un crime. En revanche, le génocide perpétré par le pouvoir fasciste et colonial israélien à Gaza en est un, et Falcon ne semble visiblement pas pressé de le dénoncer.

    Falcon se croit sans doute « chez lui » dans le Narbonnais, mais la 2e circonscription de l’Aude n’est pas « la sienne ». Leucate n’est pas une « terre RN » mais une commune de villégiature populaire et ouverte à tout·es, dans un territoire marqué par une histoire tragique. Ainsi, certainement passionné par la « gestion des flux migratoires », que pense Falcon du camp de concentration tout proche d’Argelès-sur-Mer ?

    L’offensive menée par le député RN montre une fois de plus à quel point l’extrême droite est une menace pour les libertés démocratiques, car son communiqué de presse pourrait bien être un appel à venir troubler notre Université d'été. Les représentants du RN prétendent s’opposer, en qualifiant leurs opposant·es de « personnalités sulfureuses », d’amis des « terroristes » et des « islamistes », « tenant des propos proches de l’antisémitisme », tout cela pour tenter d’empêcher le débat politique.

    Le véritable danger pour l’immense majorité de la population, le véritable trouble, c’est bien l’extrême droite que nous combattons sans relâche. Nous ne nous laisserons pas intimider et continuerons de porter une parole d’émancipation.

  • Répression anti-écologiste : il faut libérer immédiatement Paul Watson...

    Militant écologiste et antispéciste, Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, a été arrêté dimanche 21 juillet au Groenland. Il sera détenu jusqu'au 15 août, le temps pour le ministère de la Justice danois de statuer sur son extradition vers le Japon, où il pourrait passer le reste de sa vie en prison.
    Pourtant, en s'interposant entre les animaux marins et leurs bourreaux, Sea Shepherd ne commet pas d'action criminelle, au contraire. C'est la chasse des baleines qui est interdite depuis le moratoire de 1986… et pourtant toujours pratiquée par la Norvège, l'Islande et le Japon. Comme souvent, les capitalistes ne respectent pas leurs propres règles et le secteur de la pêche est l'un des plus crapuleux : esclavage, braconnage, pollution plastique, surpêche et pêche illégale y sont monnaie courante.
    D'autres pratiques, légales mais non moins destructrices comme le chalutage profond, relèvent pour nous du crime d'écocide.
    La destruction capitaliste du monde marin se déroule loin des yeux humains et des caméras, mais pour les poissons et les mammifères marins et pour les intérêts écologiques humains, nous devons l'affirmer : le pire a lieu en mer.
    Ce sont des milliers de milliards d'animaux sensibles et conscients d'eux-mêmes qui sont tués chaque année avec une brutalité inouïe alors que leur sensibilité et leur intelligence sont désormais des faits reconnus. Le sort réservé aux cétacés sur lesquels se concentre l'action de Sea Shepherd est particulièrement atroce. Ce sont plus de 5000 baleines dont la vie a pu être sauvée par leur militantisme, leur prise de risque et leur engagement.
    Alors que les crimes écologiques s'intensifient, la répression des militantEs écologistes et antispécistes s'accentue. Le Japon cherche à protéger ses activités de pêche en criminalisant l'action de Sea Shepherd. Ce pays est régulièrement visé par les ONG de défense des droits humains pour ses manquements aux droits des accusés.
    Bien que nous ne partageons pas certaines de ses idées (en particulier son malthusianisme), Paul Watson doit être protégé par notre solidarité.
    Le NPA-L'Anticapitaliste exige la libération de Paul Watson et se joindra aux mobilisations visant à faire pression sur le gouvernement danois.

  • Contre Macron, Netanyahou, Trump, Mohamed VI et leur monde impérialiste, faisons front !

    Soutenir le génocide du peuple palestinien et réprimer le peuple kanak ne lui suffisaient pas, Emmanuel Macron a décidé d’appuyer officiellement le « plan d’autonomie » marocain au Sahara occidental. Il s’inscrit de ce fait dans la longue liste des dirigeants impérialistes, de Trump à Netanyahou en passant par Sarkozy, qui soutiennent l’occupation du Sahara occidental par le Maroc.

    Le NPA-L’Anticapitaliste condamne cette prise de position scandaleuse qui ne fait en réalité que mettre en lumière la politique française de soutien absolu au régime colonial marocain depuis des décennies. Comme l’a rappelé en mars l’ambassadeur français au Maroc Richard Lecourtier, la France a bombardé les Sahraouis pour le compte du Maroc et a soutenu son entreprise coloniale au Conseil de sécurité des Nations Unies dès 1975.

    Il est aussi primordial de comprendre que cette prise de position de l’Élysée va à l’encontre du droit international. Dans son avis consultatif publié le 14 octobre 1975, la Cour internationale de justice a statué sur la question en affirmant que le Maroc ne dispose pas de souveraineté territoriale au Sahara occidental et que ce territoire ne saurait lui être cédé sans sonder le peuple sahraoui. De plus, l’ONU considère que le Maroc occupe le Sahara occidental, en témoigne notamment l’alinéa 5 de sa résolution 3437 adoptée en 1979. Emmanuel Macron a donc décidé d’ignorer les instances internationales en donnant sa bénédiction au régime colonial de Mohamed VI.

    Face à l’union des puissances impérialistes de ce monde en faveur de la monarchie marocaine, soyons du bon côté de l’histoire. Comme Nelson Mandela, Thomas Sankara ou encore George Habache auparavant, le NPA-L’Anticapitaliste apporte son soutien à la lutte du peuple sahraoui et de son seul représentant légitime, le Front Polisario pour l’indépendance.