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Communiqués du NPA... - Page 9

  • Construire une gauche de rupture...

    Le coup de force de Macron après les résultats de juin dernier est loin d’être fini. Nous vivons une crise de légitimité du pouvoir institué sans précédent. À nous de construire des luttes pour en finir avec ce pouvoir.

    Les élections européennes et législatives sont révélatrices des crises sociales, écologiques et guerrières en Europe et dans le monde. En particulier en Ukraine, où les populations continuent à vivre au quotidien sous les bombes, comme le détaille l’article d’Oleksandr Kitral (p. 10). En France, les attaques libérales et les défaites de ces dernières années offrent un espace important à la propagande populiste et raciste de l’extrême droite au sein de la classe ouvrière, comme le démontre Thomas Coutrot (p. 6). Le nouveau front populaire (NFP) a permis « d’éviter le pire » à l’Assemblée nationale et de regrouper toute la gauche. Nous nous en sommes saisis pour inscrire dans cet espace, notamment avec la campagne de Philippe Poutou dans l’Aude (p. 4) où le NPA-A s’est retrouvé confronté à une double injonction : celle de soutenir l’unité politique, syndicale et associative de la gauche et, en même temps, de pousser des propositions radicales pour tenter de contrer l’extrême droite.

    Un gouvernement de droite prêt pour le combat

    Après cinquante jours sans gouvernement, la nomination de Michel Barnier, vieux briscard de la droite réactionnaire, sexiste et homophobe, constitue un abus de pouvoir et une provocation majeure, dans la continuité autoritaire d’un quinquennat marqué par le recours extensif à la répression de toute opposition et des mesures d’exception. Macron désavoue sa propre norme parlementaire. Le Premier ministre est issu d’un parti totalement défait et ne tient qu’avec l’accord et la pression du RN, dont dépend à présent la pérennité de cette usurpation. La 5e République semble paralysée par la division en trois blocs de l’Assemblée nationale. Mais le régime présidentiel montre sa toute-puissance. Les ministres-démissionnaires qui devaient se limiter aux « affaires courantes », ont continué leur politique libérale et tout mis en place pour faire voter un budget d’austérité pour 2025, poussant les travailleurs·euses dans les bras du RN. En sept ans, Macron à tout fait pour favoriser l’extrême droite, en menant une politique néolibérale offensive (dont Henri Wilno nous rappelle l’histoire et la portée dans sa critique du livre de David Harvey, p. 34). Tout en réprimant de plus en plus massivement les révoltes populaires. Le patronat français a de plus en plus besoin d’un État fort pour survivre, pour espérer tirer leur épingle du jeu dans la redéfinition des sphères d’influences mondiales, à l’image de l’Argentine ou de l’Italie.

    Construire nos luttes

    Face à cela, la gauche ne peut rester l’arme au pied. Nous avons souhaité, dans le dossier de ce numéro, expliquer ce qui nous semble nécessaire pour une gauche de rupture. L’unité, dans le Nouveau front populaire, en est le premier élément. Nous y défendons, pour convaincre sans cliver, nos positions féministes, antiracistes, écologistes et internationalistes. Cette unité n’a de sens que si elle agit, si elle cherche à transformer la société. C’est pourquoi il nous semble indispensable de mettre à l’ordre du jour dix mesures de rupture sur des questions économiques (salaires, retraites) ; de société et internationales (Palestine, Ukraine…). Par ces revendications pour la rupture, nous entendons favoriser des manifestations qui se confrontent réellement au pouvoir. C’est dans les manifestations et les grèves massives qu’émerge la conscience d’être un collectif, une force suffisante non seulement pour renverser le vieux monde, mais également pour en bâtir un nouveau.

    Développer nos organisations

    Nous sommes pleinement conscient·es que les institutions de l’État exercent une pression sur le mouvement ouvrier, tant au niveau politique (sur les député·es, une fois élu·es), qu’au niveau syndical (par le « dialogue social ») et des partis (la pression des appareils pour leur propre maintien). Tout concourt pour maintenir le vieux monde en place. C’est pourquoi nous défendons un fonctionnement totalement démocratique, où chacun·e discute et prend des décisions et agit pour le collectif. C’est ce que nous voulons construire au NPA-A, et c’est en ce sens que nous nous insérons dans toutes les dynamiques qui forment l’unité de notre camp social, avec les forces politiques du NFP, comme dans la construction d’une union avec les forces qui soutiennent un projet unitaire et anticapitaliste. Nous continuons à développer et étendre les comités locaux du Nouveau front populaire, pour l’unité de notre camp social. En même temps, nous nous efforçons de regrouper les forces politiques qui soutiennent une vision unitaire et anticapitaliste. Il faut faire bouger les lignes aujourd’hui pour construire les luttes de demain et en finir avec le clair-obscur actuel d’où surgissent les monstres. 

  • Contre le déchaînement meurtrier d’Israël, renforçons nos solidarités avec les peuples palestinien et libanais !

    Dans la continuité de sa guerre génocidaire contre le peuple palestinien, l’État d’Israël s’est lancé dans une intervention dévastatrice au Liban. Après l’épisode meurtrier du piégeage des bippers et des talkies walkies qui ne constituent ni plus ni moins que des crimes de guerre, les bombardements intensifs menés par l’armée Israélienne sur Beyrouth, le sud et l’est du Liban, ont fait déjà plus de 1500 morts (dont de nombreux enfants et une majorité de civilEs), des milliers de blésséEs et des dizaines de milliers de déplacéEs. L’élimination du dirigeant du Hezbollah, Hassan Nassrallah, et de cadres du parti s’inscrit dans la fuite en avant criminelle de Netanyahou et de son gouvernement.

    La guerre génocidaire contre la population palestinienne de Gaza et la guerre de destruction massive menée contre le Liban ne peuvent exister sans le soutien des grandes puissances et des États de la région.

    Ce ne sont pas les appels hypocrites au cessez-le-feu et à la raison qui émanent des chancelleries occidentales qui mettront fin à l’entreprise criminelle de Netanyahou et de son gouvernement. Pour mener la région au désastre, l’État d’Israël bénéfice de milliards de dollars octroyés par l’administration Biden et d’armes et de composants militaires livrés par les États-Unis et les pays européens, dont la France.

    Cette agression sur le Liban est sûrement un prélude à une autre sur l’Iran. Une telle guerre plongerait encore un peu plus le Moyen Orient dans le chaos.

    Il est urgent de mettre fin à la dynamique meurtrière de l’État d’Israël. Nous exigeons du gouvernement français et de l’Union européenne qu’ils suspendent immédiatement toutes les coopérations militaires, économiques et commerciales avec l’État d’Israël, et ce afin d’obtenir l’arrêt de la guerre génocidaire à Gaza et la fin de l’agression contre le Liban. Les mobilisations doivent s’amplifier et imposer un boycott institutionnel et international pour stopper la vague meurtrière. Seule la fin de l’occupation des territoires occupés palestiniens et des politiques coloniales et impérialistes pourront mettre un terme aux enchaînements de guerres et de violences.

    Le NPA-l’Anticapitaliste appelle à intensifier les mobilisations en solidarité avec les peuples palestinien et libanais.

  • La dernière réforme d’AMLO, un cadeau empoisonné ?

    Le 15 septembre dernier, fête nationale mexicaine, Andres Manuel Lopez Obrador a fait un discours « d’adieu » devant 300 0000 personnes enthousiastes rassemblées sur le Zocalo, la grande place de Mexico. Il quittera en effet ses fonctions le 1er octobre prochain et laissera sa place à la nouvelle présidente triomphalement élue en juin dernier, Claudia Sheinbaum.

    Il s’est félicité de ses six années au pouvoir. L’économie en termes généraux affiche des chiffres largement positifs : les mesures d’augmentation des salaires minimaux, des pensions, des bourses pour les jeunes n’ont pas été effacées par l’inflation qui reste très en dessous de celle de la plupart des pays d’Amérique latine.

    Pour les travailleurEs, les communautés indigènes et la population pauvre du Mexique, on reste bien en dessous des promesses de la « Cinquième Transformation » du début du sexennat mais la différence est telle avec tous les gouvernements précédents depuis des dizaines d’années qu’Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) se « retire » dans sa propriété du Chiapas avec une cote de popularité à un niveau jamais atteint au Mexique (plus de 70 %).

    La justice : bastion
    de la droite

    Il laisse à celle qu’il a adoubée et aux parlementaires de son parti, MORENA, qui ont la majorité absolue au Parlement, le soin de faire appliquer la dernière grande loi constitutionnelle qu’il a fait passer au grand dam de l’opposition et de larges secteurs de la bourgeoisie. Il s’agit de la réforme du pouvoir judiciaire.

    Au Mexique, jusqu’à cette loi, les juges, du haut en bas de la hiérarchie, étaient sélectionnés par des procédures complexes et souvent opaques. Ce qui laissait la place aux trafics d’influence, au népotisme et à une corruption très largement répandue. Le sommet du pouvoir judiciaire, la Cour suprême de Justice fonctionnait en outre comme une machine à couvrir les intérêts des classes privilégiées et avait plusieurs fois fait barrage à des lois sociales ou antilibérales qu’AMLO avait voulu promulguer. Bien qu’en tant que président il ait eu le pouvoir de désigner certains de ses membres, sur les 11 membres actuels de cette cour, seuls trois lui étaient favorables. D’une façon générale, le pouvoir judiciaire au Mexique représente clairement un bastion de la droite et des possédants. Et AMLO ou même la nouvelle présidente pouvaient craindre des « coups d’État institutionnels » comme ceux opérés au Brésil contre Lula ou Dilma Rousseff.

    La population soutient la loi constitutionnelle

    La loi qui vient d’être votée prévoit l’élection par la population de tous les juges au Mexique. Elle a été approuvée par des majorités qualifiées à la Chambre des députéEs et au Sénat (après quelques manœuvres tout sauf démocratiques). Mais elle s’est heurtée à l’opposition frontale non seulement de la coalition des partis de droite (PAN, PRI, PRD…) mais aussi de l’immense majorité des fonctionnaires et travailleurEs de la justice. Les 55 000 travailleurEs de la justice ont fait grève pendant plus d’un mois et manifesté par dizaines de milliers dans les rues contre cette loi. Bien sûr, ils ont été soutenus à grands cris par les partis de l’ancien régime et par les grands médias. Par contre, la grande majorité de la population soutient cette loi, parce qu’elle n’a aucune confiance dans le pouvoir judiciaire actuel et parce que c’est AMLO qui la propose et la droite qui s’y oppose.

    Une loi imposée sans concertation

    Cette loi pose cependant de nombreux problèmes sociaux, politiques et démocratiques. Si une bonne partie des travailleurEs de la justice, bien qu’étant pour beaucoup électeurs d’AMLO, s’y opposent c’est parce qu’elle leur a été imposée sans aucune concertation et qu’elle va mettre fin à de nombreuses possibilités de promotions internes. Il est évident que le parti de Lopez Obrador, va dans la conjoncture actuelle disposer du contrôle des trois pouvoirs — exécutif, législatif et judiciaire — notamment grâce à la procédure de sélection des candidatEs aux postes de juge qui reste très opaque et risque de n’empêcher ni les manœuvres ni la corruption à de nombreux échelons.

    Au bout du compte cette réforme est caractéristique de la nature du gouvernement sous AMLO : une part de volonté transformatrice réelle, une application d’en haut et largement imparfaite s’appuyant sur le seul prestige du guide suprême et en aucun cas sur la mobilisation et le contrôle populaire.

    Commission Amérique latine

  • Mon corps, mon choix ! S’organiser pour s’émanciper...

    Ce 28 septembre, nous sommes des dizaines de milliers à manifester dans toute la France, à l’appel du collectif national « Avortement, les femmes décident » et des regroupements locaux d’associations, de syndicats et de partis progressistes. 

    Cette journée mondiale pour le droit à l’IVG est un moment de mobilisation incontournable pour les féministes, particulièrement depuis que ce droit a été remis en question aux États-Unis en 2022 avec l’abrogation de l’arrêté Roe vs Wade.

    Le droit à disposer de son corps est une condition pour la réalisation des autres droits et l’émancipation de chacune. La date du 28 septembre doit donc être inscrite dans tous les agendas, comme le 25 novembre contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, et évidemment le 8 mars.

    Le droit à l’avortement en recul dans le monde

    Selon un rapport publié par le Sénat en février dernier, le droit à l’avortement est en recul dans le monde : 41 % des femmes en âge de procréer résident dans des pays où la législation est restrictive, en particulier en Afrique et en Amérique du Sud. 

    Même en Europe, 20 millions de femmes n’ont toujours pas accès à l’avortement, nos droits sont menacés par des gouvernements réactionnaires ou mal appliqués faute de moyens alloués (comme en France). L’Initiative citoyenne européenne pour un mécanisme financier de l’UE obligeant les États à garantir un accès sécurisé à l’avortement pour toutes est par conséquent bienvenue et doit être ­soutenue. Lancée en avril dernier par une coalition d’associations féministes de 8 pays (au départ en Slovénie, puis en Pologne, Irlande, Autriche…), elle a besoin d’un million de signatures européennes. La campagne est à suivre sur myvoice-mychoice.org1. La constitution de réseaux internationaux de lutte est à encourager pour l’avenir.

    Partout, les mouvements antichoix sont de plus en plus offensifs, en France, sur les réseaux sociaux, et ils s’en prennent à des locaux du Planning familial ! La nomination de Barnier, qui a voté contre le remboursement de l’IVG en 1982, laisse craindre une aggravation. Et ce n’est pas le rabaissement de la cause de l’égalité femmes-hommes, qui ne bénéficie même plus d’un ministère, qui va nous rassurer...

    Préparer des mobilisations massives

    Au-delà du 28 septembre, faisons le lien avec les mobilisations contre les violences sexistes et sexuelles. Consacrons les semaines à venir à préparer des initiatives de rue les plus massives possibles autour du 25 novembre. Car c’est le rapport de forces qui imposera les mesures qui, comme dans l’État espagnol, permettent que les violences reculent : une loi-cadre de protection intégrale et un budget 3 fois supérieur à celui alloué en France. Dans chaque entreprise, service, université, école ou quartier, il est possible de profiter de la date pour une action de sensibilisation, discutons­-en ! Nous avons besoin de l’engagement de toutes, mais aussi de tous pour déconstruire le machisme.

    Plus largement, c’est par la mobilisation tout au long de l’année que nous gagnerons l’égalité. Cela nécessite de grossir les associations anti-patriarcales, de renforcer les commissions féministes dans les syndicats, de réunir des assemblées sur les lieux de travail, d’étude ou dans les localités, de construire des collectifs locaux qui fassent converger toutes ces énergies. Comme le dit notre hymne, « Debout » les femmes, organisons­-nous !

    Commission nationale d’intervention féministe

  • Gouvernement Barnier : un musée des horreurs homophobe et transphobe !

    On ne s’attendait à rien de la part de Macron et Barnier, et on est pourtant horrifiéEs. L’accord de coalition de la macronie avec LR, soutenu par le RN, a un vieux goût de rance et de réactionnaire.

    On savait Barnier réactionnaire, en témoigne son opposition à la dépénalisation de l’homosexualité ou au PACS. On connaissait les positions LGBTIphobes de Dati, Vautrin ou encore Lecornu.

    Mais cela ne lui suffisait visiblement pas. Plusieurs figures de la réaction entrent au gouvernement comme Bruno Retailleau ou Laurence Garnier. Ces derniers se sont notamment fait connaître pour leur opposition au mariage pour touTEs, à la PMA pour touTEs, pour leur soutien aux thérapies de conversion.

    Ils ont porté et soutenu la loi Eustache-Brinio, ultra-répressive contre les mineurEs trans, qui vise à bloquer leurs transitions et les soumettre à des thérapies de conversion.

    Cette loi a aussi été soutenue par Sophie Primas (au commerce extérieur), Marie-Claire Carrère-Gée (à la coordination gouvernementale), ainsi que Françoise Gatel (à la ruralité) ; et surtout Agnès Canayer, ministre de la Famille (sic) et de la Petite enfance. Soutenir les tortures des enfants trans, le parfait CV pour diriger ce ministère !

    À l’Agriculture, ce sera Genevard, opposée au mariage pour touTEs et à la PMA pour touTEs. Sur le même créneau, Hetzel, ministre de l’Enseignement supérieur a porté un amendement à la loi sur les dérives sectaires pour paralyser la lutte contre les thérapies de conversion. Othman Nasrou, chargé de la lutte contre les discriminations, a combattu le mariage pour touTEs.

    Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, dénonçait en 2023 lors des questions au gouvernement « les dérives du transgenrisme ». Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a participé au harcèlement contre le Planning familial, jugé « trop inclusif » envers les personnes trans.

    La Manif pour tous est maintenant en force. C’est la fin du « en même temps » – que le gouvernement Attal avait bien entamée – et du progressisme de façade de la macronie. Si nous n’avons jamais cru à son pinkwashing, nous ne pouvons qu’être alertéEs. La menace d’un soutien gouvernemental à la loi Eustache-Brinio est d’actualité.

    Face aux réactionnaires, aux homophobes et aux transphobes, il nous faudra nous mobiliser dans l’unité la plus large pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux. Cela commence le 1er octobre à l’appel de l’intersyndicale, cela continue le 12 octobre pour l’Existransinter dans les mois qui viennent.

    Commission LGBTI du NPA

  • Un seul lieu… pour continuer le combat !

    Ça y est ! La souscription pour un local pour le NPA-l’Anticapitaliste est lancée ! Ce n’est pas une souscription comme les autres. Avec un objectif de 800 000 euros, elle est la plus ambitieuse de notre histoire. L’objectif est de nous projeter sur le long terme en vendant notre local parisien pour acheter et rénover notre local historique de Montreuil. Celui-ci abrite depuis les années 1970 l’imprimerie Rotographie qui sortait chaque jour, puis chaque semaine Rouge, et aujourd’hui l’Anticapitaliste.

    Aujourd’hui, nos moyens d’expression sont beaucoup plus variés : presse papier, vidéos, site. Nous avons besoin d’un studio. Nous voulons non seulement exprimer nos idées mais aussi être organiséEs pour faire des ­propositions et les mettre en pratique. 

    Rassembler nos activités

    Pour faire tout cela, notre bâtiment historique à Montreuil est adapté. Il doit être transformé en un lieu qui peut abriter toutes nos activités, y compris notre librairie qui est aussi un de nos moyens d’expression qui permet de proposer, voire d’éditer des ouvrages de notre courant et de ceux avec qui on est en dialogue.

    Ce sera également un lieu où nous pourrons proposer à la IVe Internationale d’avoir ses bureaux en France, comme c’est le cas depuis 30 ans. Nos camarades jeunes qui sont en pleine reconstruction pourraient également s’y réunir et s’organiser. Enfin, bien sûr, nos camarades de la région parisienne pourraient également se réunir et préparer leurs actions. 

    Pour pouvoir faire tout cela, il faut une vraie transformation du bâtiment, avec les nouvelles technologies ; l’imprimerie, qui est aussi une de nos activités, voit et verra encore dans l’avenir ses machines prendre beaucoup moins de place. Ce qui nous permet d’envisager de regrouper toutes nos activités dans un seul lieu, dont nous souhaitons devenir propriétaire pour garantir notre autonomie.

    Le soutien de toutes et tous

    Ne touchant aucune aide publique, le NPA ne peut vivre que des dons et cotisations des personnes physiques et le plafond est de 7 500 euros annuel par personne. Malgré la réduction fiscale, très peu de gens peuvent verser une telle somme… en tout cas parmi ceux qui versent au NPA habituellement. Cela veut donc dire qu’il nous faudra beaucoup de dons pour atteindre notre objectif. Nous aurons donc besoin du soutien de tout notre milieu. D’abord le milieu proche et personnel : famille, amis, collègues. Ensuite tous nos sympathisantEs, localement ou partout en France sur les réseaux sociaux. Enfin tous les ancienEs de notre courant, qui ont milité à la LCR ou au NPA et qui nous soutiennent encore.

    Le NPA a développé une orientation unique dans le paysage de la gauche révolutionnaire : contre le campisme qui mine la gauche sur le soutien à la résistance du peuple ukrainien ; pour l’écosocialisme qui s’est traduit par sa présence à la manifestation de Sainte-Soline contre les mégabassines ; contre l’instrumentalisation de l’anti­sémitisme pour bâillonner le soutien au peuple palestinien victime de génocide ; pour le front unique dans la rue et dans les urnes, que ce soit l’année dernière dans la lutte contre la réforme des retraites ou en juin dernier lors des législatives en construisant le NFP. À la fois unitaire et radical ! 

    Nos comités sont mobilisés, nous le savons, pour la réussite de cette souscription. Faire un don n’est pas une adhésion à tout ce que le NPA dit et fait. Cela peut être un geste démocratique vis-à-vis d’un courant certes petit mais très ancien et influent. Nous comptons sur vous !

    Commission souscription

    https://souscription.npa2009.org/ 

  • Assez de morts et d’oppression coloniale, liberté pour le peuple Kanak !

    Le NPA présente ses condoléances à la tribu de Saint-Louis, aux familles des deux jeunes hommes abattus par le GIGN dans la nuit 18 au 19 septembre et à toute la population de Kanaky qui s’identifie à ces jeunes dans la continuité de tous celles et ceux tombé·s pour avoir défendu la dignité de leur peuple et l’indépendance de leur terre.

    Le NPA partage « l’indignation et la tristesse » du FLNKS exprimées dans son communiqué « Halte au génocide. L’État français fait la guerre à la tribu de Saint-Louis ». Le nombre de morts s’élèvent à trois dans cette tribu, après l’exécution de Rock Victorin Wamytan le 10 juillet dernier. Une tribu de 1 200 personnes coupées du reste de l’île par des blindés et la présence permanente de centaines de forces de l’ordre, qui ne peut se déplacer qu’à pied après avoir été contrôlée !

    Le NPA dénonce la militarisation contre le peuple de Kanaky, depuis qu’a éclaté la révolte contre la loi de recolonisation votée le 13 mai à Paris par la droite et l’extrême droite. 4 000 forces de l’ordre sur place en permanence, plus de 2 600 interpellations recensées début septembre, au moins 200 emprisonnements dont 13 dirigeant·es de la CCAT et parmi elleux 7 déporté·es en France. Alors que les meurtriers civils de trois jeunes Kanak, sont tranquillement chez eux avec un dérisoire bracelet électronique. Des chiffres qui montrent l’acharnement de l’État français, sous la pression des loyalistes radicalisés, à briser la résistance du peuple de Kanaky.

    Le NPA réclame des enquêtes indépendantes des institutions coloniales pour connaître la vérité et permettre la justice pour les jeunes assassiné·es par les loyalistes et les forces de l’ordre françaises. Le NPA exige la libération de tous les prisonniers politiques dont les 13 de la CCAT inculpé·es comme responsables politiques de la révolte. Le retrait des forces de l’ordre qui assassinent, du haut commissaire et du procureur qui les dirigent et leur assurent l’impunité est une condition indispensable pour engager une désescalade.

    Le NPA revendique la reprise du processus de décolonisation que Macron et l’État français veulent définitivement clôturer au mépris du vote très clair de la population de Kanaky aux législatives de juillet où les candidat·es indépendantistes ont obtenu des scores inédits et de fait majoritaires à l’échelle du territoire, malgré les tripatouillages de circonscriptions qui n’ont permis l’élection que d’un député FLNKS, Emmanuel Tjibaou.

    Justice et liberté pour le peuple de Kanaky ! Le droit à l'autodétermination est un droit reconnu internationalement, mais bafoué par l’État français. Il doit être mis en œuvre.

  • Terrorisme d’État et armes de destruction massives : Israël innove et attaque...

    Mardi 18 et mercredi 19 septembre, des milliers d’explosions ont frappé l’ensemble du Liban. De Beyrouth à la Bekaa, de Tyr à Tripoli, en pleine rue, dans les bus, les taxis, à l’hôpital, au supermarché, dans les boutiques, à l’université, dans les maisons… des milliers d’appareils électroniques de communication, qui avaient été au préalablement piégés, ont explosé, tuant ou mutilant leurs porteurs mais aussi les gens qui étaient autour d’eux.

    37 morts, près 4000 blessé·es, dont des centaines grièvement. C’est le résultat de la plus vaste et sanglante attaque terroriste opérée par l’État israélien. Comme l’a relevé la chercheuse Erminia Chiara Calabrese, Israël a transformé, à leur insu, des centaines de militantEs ou de sympathisantEs du Hezbollah en bombes humaines pour, au cœur de la vie civile et de l’intimité, loin du front, pouvoir frapper l’ensemble de la population libanaise et provoquer l’effroi et le chaos.

    Il s’agit d’une nouvelle forme d’arme de destruction massive, au même titre que les armes chimiques ou bactériologiques. Les réseaux et appareils ne sont plus seulement bloqués ou espionnés, mais rendus aveuglément mortels. Le terrorisme d’État franchit un nouveau cap.

    Nous sommes effrayés par le cynisme et la cruauté d’un État sans aucune limite et dont l’objectif principal est d’entraîner l’ensemble de la région dans une guerre totale et de poursuivre la colonisation effrénée de la Palestine et bientôt du Liban sud. Le gouvernement français, en continuant de soutenir le gouvernement israélien, malgré l’attaque terroriste de ces derniers jours au Liban et malgré le génocide en cours à Gaza se rend complice de tous ces crimes.

    Quand la communauté internationale mettra-t-elle un coup d’arrêt au gouvernement israélien fasciste et génocidaire ? Mercredi 18 septembre, une majorité de pays ont voté lors de l’Assemblée générale des Nations unies pour réclamer la fin de l’occupation des territoires palestiniens dans les 12 mois. C’est un premier pas que nous saluons.

    Mais c’est encore très loin du compte pour espérer transformer le sort terrible des PalestinienNEs à Gaza ou en Cisjordanie, en finir avec l’apartheid et empêcher la guerre qui vient. Il faut maintenant sanctionner l’État israélien, arrêter de lui livrer des armes et opérer le même type de boycott institutionnel et international qui avait frappé le régime d’apartheid d’Afrique du Sud il y a quelques décennies. En attendant, nous devons intensifier dans la rue les mouvements de solidarité avec la Palestine et le Liban et continuer de soutenir les campagnes BDS contre Israël.

  • Soutien à Elias d’Imzalène ! Non à la répression des voix qui soutiennent la Palestine !

    Dimanche 8 septembre, Urgence Palestine, les Blouses blanches et le CNPJDPI ont organisé une manifestation, pour le onzième mois consécutif, contre le génocide en cours en Palestine occupée. Le NPA-l’Anticapitaliste y était présent avec entre autres l’organisation Perspectives musulmanes.

    Parmi les prises de parole, celle d’Elias d’Imzalène, figure de Perspectives musulmanes, a repris le mot d’ordre d’intifada. Nous partageons ce mot d’ordre : il signifie la révolte, mais aussi la solidarité, l’internationalisme. L’intifada n’est en rien une résistance spécifiquement islamique, elle ne peut encore moins être dite intégriste. Et oui il y a urgence à un soulèvement populaire pour arrêter le génocide en cours contre le peuple palestinien. 

    Derrière les accusations contre Elias d’Imzalène, il y a en réalité une offensive islamophobe qui amalgame les musulman·es à des intégristes et des semi-terroristes. Il y a aussi une attaque contre l’ensemble du mouvement de solidarité avec la Palestine. Pour le préfet, les accusations visent à servir de prétexte afin d’interdire les manifestations pour la Palestine ! Nous refusons cette accusation, nous exprimons notre solidarité militante avec Elias d’Imzalène et Perspectives musulmanes, et nous appelons l’ensemble des organisations à une telle solidarité antiraciste et internationaliste. 

    Enfin, au-delà de la vindicte judiciaire particulière contre Elias d’Imzalène, le NPA-l’Anticapitaliste dénonce la surenchère islamophobe et sécuritaire : les accusations et menaces contre l’imam Ismaïl de la mosquée des Bleuets à Marseille, sont similaires, et c’est avant tout pour son engagement politique que celui-ci est aujourd’hui attaqué. 

    Le NPA-l’Anticapitaliste dénonce la criminalisation de la mobilisation pour la Palestine, comme la mise en garde à vue sans justification de l’infirmière Imane Maarifi ou l’interdiction des manifestations de Paris et de Montpellier. 

    Il dénonce la criminalisation de l’expression politique des musulman·es.

    Le NPA-l’Anticapitaliste dénonce l’essentialisation islamophobe, qui présente comme des intégristes ou des personnes dangereuses les résistances anticoloniales et antisionistes arabes.

    Le NPA-l’Anticapitaliste réitère son soutien à Urgence Palestine et à Perspectives musulmanes.

  • Nouveaux méfaits fascistes à Chambéry !

    Dans la nuit du 17 au 18 septembre, Laurent Ripart, militant du NPA à Chambéry, a été victime d’une opération de « swatting », montée par l’extrême droite qui a prétendu à la police qu’une prise d’otage était en cours dans son appartement. Absent par chance de son domicile, notre camarade a pu éviter d’être impacté par l’opération de police qui s’en est suivie dans son appartement.

    Une nouvelle fois, les militantes et militants de la gauche chambérienne ont donc été victimes des mauvais coups de l’extrême droite, qui ont multiplié les méfaits dans la ville ces dernières années : attaque d’un concert de la fédération anarchiste, tirs à armes à feu sur le local du PCF, attaque et incendie de la maison des syndicats, agression de personnes racisé.es et de militant.es, etc. La liste des exactions de l’extrême droite ne cesse de s’allonger sans que les autorités prennent la mesure du danger et se décident à intervenir sérieusement contre les exactions répétées de ces milices fascistes.

    Le NPA affirme sa solidarité avec Laurent Ripart et avec toutes celles et ceux qui ont été victimes à Chambéry des exactions de l’extrême droite. ¡ No pasarán !