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Communiqués du NPA... - Page 8

  • Pour l’abrogation de la réforme des retraites, contre le RN...

    Croissance molle au niveau mondial, défis environnementaux, lutte contre la pauvreté, prise en charge du grand âge… le marché serait en difficulté pour répondre à tous ces défis dans les prochaines années selon le FMI et la Banque mondiale. Le capitalisme à force d’enrichir les riches finirait-il par douter ? Pas vraiment.

    La discussion parlementaire en France sur le budget le montre. Avec aplomb, Antoine Armand, le ministre de l’Économie et des Finances a déclaré le 21 octobre devant les députéEs que « ce n’est pas un budget d’austérité, c’est un budget qui est fait pour éviter l’austérité ». Contredisant ainsi les faits avec une proposition qui ne répondra en rien aux enjeux sociaux et écologiques.

    Une forme de continuité

    C’est surtout un budget qui ne remet pas en cause les politiques menées depuis des décennies de désengagement de l’État (voir article page 6 sur l’éducation), de privatisation, de démantèlement (voir l’article page 3 sur Sanofi), de cadeaux fiscaux aux entreprises qui conduisent ensuite à des licenciements comme dans l’automobile… 

    Exit pour l’instant le débat sur la loi immigration supposée mettre d’accord une partie de la droite et le Rassemblement national. L’ensemble des forces politiques a voulu modifier le projet de budget. Les députéEs ont déposé plus de 3 500 amendements sur le projet de loi de finances et sur le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) et lancé la discussion sur le report de la revalorisation des pensions de retraite. 

    Examiner l’ensemble de ces amendements pourrait conduire à dépasser les délais impartis, et c’est pourquoi la menace d’une utilisation (encore une !) de l’article 49.3 par le gouvernement pèse sur l’Assemblée nationale.

    Un spectre dans l’hémicycle

    Un autre spectre hante l’hémicycle et met au second plan le débat sur le budget de l’État et de la Sécurité sociale, celui de l’abrogation de la contre-­réforme de 2023 sur les retraites. En effet, dans le cadre de sa « niche parlementaire » du 31 octobre, le RN prévoit de soumettre au vote un texte d’abrogation de la (contre)-réforme des retraites. 

    La gauche est désormais confrontée à la question de voter pour ou contre. Le 16 octobre, une tribune parue dans Le Media avançait l’idée qu’« en votant cette loi, notre camp ne perd rien. Au contraire, il obtient le retrait d’une réforme qu’il a été le premier et le plus déterminé à combattre. Il évite aussi de tomber dans le piège de la fausse opposition que la Macronie et le RN tentent de construire [...] ». Tentant, en effet, même si l’avenir de la proposition de loi du RN au Sénat, au vu des rapports de forces, est très probablement écrit.

    Le RN n’a jamais défendu les intérêts du monde du travail. Il n’a pas soutenu le mouvement social de l’hiver 2022-2023 contre la réforme de Macron, ni mis l’abrogation dans son programme des élections ­législatives de juin-juillet. 

    Son piège se referme sur la gauche. Si la gauche vote avec le RN, elle le légitime, et le RN peut se présenter comme un défenseur des travailleurEs. Si elle ne vote pas avec lui, elle sera accusée de trahir son camp. 

    Mobiliser toute la gauche

    Comment, alors, aider le prolétariat et ses organisations à sortir de cette ornière, à défendre ses revendications et le programme du NFP tout en combattant le RN ?

    Il ne peut y avoir de solution que par une campagne militante, unitaire, des organisations politiques, syndicales et associatives qui modifient le rapport de forces : se rencontrer pour discuter un plan de combat contre Macron et le RN ; diffuser un matériel unitaire qui se prononce pour la retraite à 60 ans, pour l’augmentation des salaires, pour des embauches, contre le racisme et contre le RN ; préparer une grève avec manifestation le 31 octobre pour l’abrogation et contre le RN. 

    Le débat sur le budget de l’État et le financement de la Sécurité sociale doit être pour les travailleurEs l’occasion de reprendre l’initiative, de défendre leurs revendications pour les services publics, contre la guerre et ­l’austérité, pour l’emploi.

    Forte d’une mobilisation sociale aidant les classes populaires à reprendre l’initiative et à marginaliser le RN, la gauche pourrait alors voter le projet de loi présenté par le RN, sans faire la moindre concession politique à celui-ci, en montrant que le RN ne défend pas les classes populaires puisqu’il ne défend pas leurs revendications et qu’il cherche à s’attaquer de manière frontale aux plus fragiles, les personnes racisées, les LGBT et les femmes.

    Comité de rédaction

  • La Brèche : une librairie militante pour garder le cap !

    L’aventure de la librairie La Brèche est unique dans l’histoire du mouvement ouvrier en France. Apparue dans la foulée des heures glorieuses de Mai 1968, la Librairie Rouge a été rebaptisée La Brèche en 1978.

    Comment expliquer notre longévité ? D’abord par la place occupée par la LCR, et aujourd’hui le NPA-l’Anticapitaliste, dans le champ politique et militant mais aussi par celle d’intellectuels tels que Daniel Bensaïd. Ensuite par la singularité de nos choix. 

    Et au milieu coule une rivière

    Au-delà de notre propre courant, tout ce que le mouvement ouvrier et les luttes pour l’émancipation produisent d’intelligent nous intéresse, quelles que soient les controverses suscitées. Aucune censure à La Brèche... sauf celle de la bêtise et de la réaction. Et au milieu coule une rivière : venez voir les milliers de références, les dizaines de journaux d’autant de courants politiques, la centaine de rayons thématiques. Enfin, disons-le, par une gestion commerciale serrée. 

    Profitant de l’expérience et de l’implantation de la IVe Internationale, notre pratique s’est enrichie tandis que notre reconnaissance s’est étendue au-delà de l’hexagone. En effet, une librairie est pour nous un outil militant. Ainsi notre public quotidien se compose évidemment de militantEs de partout et d’ailleurs. Nous sommes aussi présents dans les manifestations, sur le point fixe du NPA-l’Anticapitaliste.

    Faire front unique

    Mais une librairie est aussi pour nous un outil de front unique. À l’image de son ancêtre la LCR, le NPA-l’Anticapitaliste vise à construire l’unité de notre camp social. Et cela passe aussi par les livres, l’écrit en général, la culture, la formation. Ainsi, nous invitons également des auteurs de divers horizons pour venir présenter leurs ouvrages. Mieux encore, des associations syndicales, féministes ou antiracistes nous font confiance pour leurs initiatives, ce qui nous assure par ailleurs une assise économique. 

    Ainsi, du 10, impasse Guéménée (en 1976) au 27, rue Taine (en 2000) en passant par le 9, rue de Tunis (en 1980), et bientôt au 2, rue Richard-Lenoir à Montreuil, nous avons bien l’intention de garder le cap ! 

    Une souscription pour une nouvelle vitrine

    En participant à la souscription organisée par le NPA-l’Anticapitaliste, vous nous permettrez de le rejoindre dans un local national unique dont nous serons (littéralement) la vitrine. En cohérence avec la mission qu’elle assure depuis presque 50 ans, elle contribuera à faire vivre ce local, en organisant des évènements et en créant un lieu convivial, de rencontres, d’étude, de discussions.

    L’équipe de la librairie La Brèche

  • PalestinienNEs brûléEs vifs à gaza, notre solidarité ne faiblit pas...

    La nuit du 14 octobre restera gravée comme une nouvelle étape dans l’horreur que subit le peuple palestinien. Israël a bombardé les tentes dans la cour de l’hôpital Al-Aqsa où étaient logées les familles palestiniennes. Ils ont brûlé dans leur sommeil les hommes, femmes et enfants réfugiés en attente de soins.

    Nos pensées et notre soutien vont à toutes les victimes et les familles de victimes de ces massacres.

    Juste avant cette attaque, « l’armée la plus morale du monde » a bombardé une école de l’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees) qui servait à abriter des familles à Nuseirat. Cette école allait justement servir de centre de vaccination contre la polio pour les enfants palestinienNEs le jour même. Cet acte criminel constitue une violation flagrante du droit international. Les populations civiles sont prises au piège, sans échappatoire possible, alors que les infrastructures humanitaires sont ciblées sans relâche.

    Ces attaques sur des lieux censés être des sanctuaires humanitaires au regard du droit international révèlent une volonté délibérée de briser toute résistance et d’éradiquer toute population palestinienne, en frappant les plus vulnérables.

    L’armée génocidaire de Netanyahou ne recule devant rien, et avec la complicité de la France qui arme sans relâche Israël tout en appelant à la mesure du bout des lèvres. 

    Le NPA-l’Anticapitaliste réitère son soutien au peuple palestinien, pour ses droits légitimes à l’autodétermination et à la justice, son droit à la lutte armée et non armée.

    Nous dénonçons l’impunité dont bénéficie l’État israélien et nous appelons à un retrait immédiat de l’armée coloniale israélienne en Palestine, à l’arrêt de la vente d’armes de la France à Israël, à la reconnaissance de l’État palestinien.

    Pas de paix sans justice, pas de justice sans la reconnaissance des droits du peuple palestinien.

  • Justice et vérité pour Nordine et Merryl !

    Le jeudi 3 octobre 2024 s’est déroulée une audience historique au tribunal de Bobigny pourtant passée inaperçue dans le milieu militant (malgré la présence deux députés LFI, de militants antiracistes et de collectifs de lutte contre les violences policières).

    Il s’agit du procès intenté par Nordine envers les policiers de la BAC de Stains qui ont tiré à huit reprises sur lui et sa femme, Merryl qui était enceinte. C’était le 16 août 2021, une bande de policiers de la BAC de Stains cherche à procéder à un contrôle sans l’ombre d’un insigne pour signifier qu’il s’agit bien d’agents de police. Nordine, dans la panique redémarre. Un des policiers essaye d’entrer dans la voiture. Ils seront par la suite deux à tirer, touchant Nordine qui était au volant, sept fois et Merryl qui se trouvait à l’arrière, une fois. Il faudra donc pour Nordine et Merryl dépasser le traumatisme d’une agression policière et le traumatisme de la perte de leur enfant à venir.

    Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit dans cette audience. La justice a commencé par statuer en 2022 sur le refus d’obtempérer imputé à Nordine, conformément à la loi du 28 février 2017 votée sous Hollande. Elle a déclaré Nordine coupable, bien que l’article L435-1 précise que, pour faire usage de leurs armes dans ce cadre, les policiers doivent être « dans l'exercice de leurs fonctions et revêtus de leur uniforme ou des insignes extérieurs et apparents de leur qualité ». Cette loi, même cadrée ainsi, avait déjà déchaîné l’usage des armes à feu par les agents de police et, par conséquent, augmenté le nombre de personnes tuées pour refus d’obtempérer. Nous pensons bien évidemment à Nahel, mais aussi à Alhoussein, Rayana et tant d’autres.

    Nordine et Merry ont survécu aux tirs policiers. C’est cela qui rend l’audience historique. Parce que Nordine était encore là pour les traîner devant la justice. Et ne nous trompons pas sur l’enjeu de la décision à venir. Le tribunal doit statuer sur la proportionnalité de l’usage de la force. Or ce procès a une portée politique qui dépasse les parties. Nous le savons la BAC et plus particulièrement celle du 93 est l’héritière de la gestion coloniale des populations non blanches. Si la justice venait à acquitter deux policiers qui tirent hors du cadre prévu par une loi déjà permissive, cela marquerait un cran supplémentaire dans l’impunité policière et la gestion des vies non blanches face aux armes à feu.

    Le délibéré aura lieu le 7 novembre. Maintenons notre soutien à Nordine ainsi qu’à toutes les victimes des violences policières. Continuons de lutter pour obtenir le désarmement d’une police de plus en plus meurtrière.

  • L’écologie, au centre d’un programme de rupture...

    Le capitalisme exploite et asservit les humains, aggrave la crise écologique qui revêt des formes multiples : réchauffement climatique, détérioration de l’air, de l’eau, des sols, acidification des mers, fonte des glaces, déforestation massive... 

    Cette crise écologique surdétermine la situation sociale et politique : elle impose des mesures immédiates de rupture (comme un moratoire sur les grands projets d’infrastructures autoroutières ou sur les mégabassines, présent dans le programme du NFP) et une planification des objectifs à tenir à terme. Cet impératif est à relier nécessairement à une nouvelle organisation de la société qui passe par la démocratie à la base et l’auto-organisation. La ligne de classe est à réaffirmer car il faut supprimer de toute urgence l’emprise des riches sur nos vies et nos corps, sur le monde. 

    Les mesures à prendre doivent être radicales et rapides

    La sortie des énergies fossiles et l’arrêt du nucléaire imposent une réduction drastique de la production matérielle globale, donc de la consommation globale et des transports. Il importe de socialiser les secteurs clés de l’économie (banques, transports, énergie, santé, éducation...), de supprimer la propriété privée qui concerne les « communs », ces biens indispensables et utiles à la population qui doivent échapper à la marchandisation. Aussi, financer la gratuité des besoins vitaux (énergie, transports du quotidiens, école, santé...) doit guider les politiques publiques.

    La planification écosocialiste permettra d’organiser par en bas, démocratiquement, les projets globaux, à partir des besoins et demandes exprimés par les consommateur·es producteur·es réuni·es dans des structures locales, guidé·es par une ingénierie publique de personnes-ressources. 

    Transports

    L’urgente et massive diminution de la production matérielle globale s’accompagnera d’une réduction en proportion des marchandises transportées. Priorité au fret ferroviaire et fluvial. La priorité donnée aux transports collectifs gratuits fera perdre à la voiture sa place centrale dans la mobilité des personnes. Le vélo pourra jouer un rôle non négligeable et la marche retrouver sa place. Hors des villes, les services publics et les nouveaux usages de la voiture seront au centre. Le développement du ferroviaire permettra la nécessaire diminution du transport aérien.

    Agriculture et alimentation

    L’agriculture industrielle, responsable de 20 % des émissions de GES en France, a provoqué une perte immense en biodiversité, porte atteinte à notre santé et fournit une alimentation de qualité médiocre. Le basculement vers une agriculture paysanne, sans chimie et moins mécanisée, vers une production 100 % bio, vers une réduction importante de la consommation de viande, aussi s’impose. Cette mutation nécessitera des financements pérennes et sera créatrice d’emplois. Une « Sécurité sociale de l’alimentation », branche de la Sécu, doit être défendue.

    Logement, urbanisme et artificialisation des terres

    Un programme de mise à disposition de logements à prix abordables bien isolés, y compris par la réquisition de millions de logements vides est nécessaire. Autres priorités : financer l’isolation des « passoires thermiques », stopper l’étalement urbain, les zones commerciales et les projets routiers destructeurs qui grignotent les terres agricoles. 

    Énergie

    La rupture, c’est obtenir 100 % d’énergies renouvelables en 2050, qui combine l’arrêt du nucléaire, possible en dix ans, l’arrêt de l’EPR de Flamanville, la fermeture de tous les réacteurs de plus de 30 ans, l’abandon des projets d’enfouissement des déchets radioactifs de haute activité et la sortie des énergies fossiles. 

    Le secteur de l’énergie socialisé sous contrôle des salarié·es et des usager·es favorisera un débat démocratique sur les besoins réels, sur les choix sur les énergies renouvelables et leurs conditions de production, sur la nécessité afin de supprimer la publicité et certaines productions inutiles.

    La rupture contre l’adaptation 

    L’alternative « socialisme ou barbarie », décrite par Rosa Luxemburg n’a jamais été aussi actuelle. Si le capitalisme vert et son cortège de mesures bidons est disqualifié, il est nécessaire de refonder le socialisme autour de ses valeurs historiques : la pratique démocratique réunissant la démocratie directe, la démocratie représentative et la pratique référendaire, l’égalité par la mise en place d’un revenu maximal acceptable ; la justice et la fraternité-sororité.

    Commission nationale écologie

     

  • Construire une gauche de rupture féministe...

    À l’échelle mondiale, l’oppression patriarcale permet aux capitalistes de tirer des milliards du travail gratuit effectué par les femmes. En effet, le système capitaliste se maintient notamment par l’exploitation et l’oppression des femmes.

    Notre féminisme est profondément anticapitaliste. Ainsi, il faut discuter ensemble de mesures qui ne seront pas uniquement de l’ordre de la réforme mais qui viendront transformer en profondeur notre société ! La révolution sera féministe ou ne sera pas !

    Construire un mouvement unitaire et internationaliste

    Construire une gauche de rupture impose de la construire sur des bases féministes. Aujourd’hui, cela signifie défendre l’unité dans le mouvement féministe, en particulier entre les organisations féministes plus traditionnelles, les collectifs plus « radicaux » ou plus récents, les associations de quartier… C’est aussi l’unité entre le mouvement féministe autonome et les organisations traditionnelles du mouvement ouvrier comme les syndicats sans qui, par exemple, l’appel à la grève du 8 mars ne pourrait à l’heure actuelle avoir autant d’impact. Dans ce cadre, nous devons par ailleurs défendre le droit de chacune à disposer de son corps comme elle l’entend et lutter contre toute transphobie.

    Enfin, notre féminisme est internationaliste, car la lutte des femmes va au-delà des frontières et se doit de refuser toute oppression coloniale et impérialiste !

    Assurer nos droits reproductifs et garantir notre autonomie 

    L’avortement est un combat de chaque instant : il s’agit en fait de garantir l’accès à nos droits, d’exercer notre autonomie, de choisir pour et par nous-mêmes quand et comment fonder une famille si nous le voulons. Il s’agit de nous libérer du processus de domination masculine qui voudrait nous enfermer dans la sphère privée et familiale.

    Pour cela, le droit à l’IVG s’accompagne nécessairement du libre accès à la contraception. Là aussi, il faut avancer : si la gratuité de la contraception pour les femmes de moins de vingt-cinq ans est évidemment une bonne nouvelle, il faut quand même rappeler que, passé cet âge, les femmes ne sont pas magiquement protégées d’une grossesse non désirée. 

    Ce n’est pas non plus un cap fatidique où on désirerait d’un coup avoir un enfant. Il faut garantir à toutes les femmes l’accès gratuit à la contraception, et le libre choix de cette dernière !

    Défendre nos salaires et nos retraites, développer les services publics

    Les femmes sont encore moins bien payées que les hommes (en moyenne 22 % de moins), mais elles occupent aussi le plus souvent les métiers du care (« soin » au sens large) et représentent 80 % des temps partiels. Il faut lutter contre la précarité, qui est trop souvent le terreau de violences économiques à l’encontre des femmes. Pour cela, on doit avancer des revendications sociales qui seront directement et en premier lieu profitables aux femmes : la diminution du temps de travail, la fin des temps partiels imposés, l’augmentation des salaires, l’abrogation de la réforme des retraites et la revalorisation des métiers dits féminisés et des retraites des femmes. 

    En parallèle, il faut aussi développer et continuer à défendre les services publics : ouvertures de crèches, de classes, embauches à l’hôpital ou dans l’enseignement. La crise économique en cours accélère la précarisation et l’exploitation des femmes au travail (en particulier dans le secteur du travail dit « reproductif » où elles sont majoritaires : santé, éducation, service de nettoyage, employées de commerce) et, en fragilisant l’autonomie des femmes, les expose à de plus grandes violences, tant sur le lieu de travail que dans leur vie privée

    Lutter contre les violences sexistes

    Toutes les femmes sont concernées par les violences sexistes, à tous les âges, dans tous les lieux, dans tous les milieux et à tout moment. Et il n’y a pas de formule magique ou de mode d’emploi pour s’en protéger individuellement. La violence qui s’abat contre nous peut être verbale, physique ou sexuelle, menant parfois, comme pour plus de 100 femmes en France chaque année, au féminicide. À cela s’ajoute pour les femmes racisées, les femmes transgenres, les femmes en situation de handicap ou en grande précarité, pour les femmes lesbiennes et bisexuelles, les violences racistes, transphobes, homophobes, handiphobes et de classe.

    Ces violences sont ancrées, permises et autorisées dans un système de domination et d’exploitation patriarcal meurtrier. La gauche que nous défendons doit sans répit lutter contre les violences patriarcales, dans toute la société et y compris à l’intérieur de son propre mouvement.

    En définitive, notre féminisme doit refuser de céder le moindre terrain aux réactionnaires. Notre féminisme doit refuser l’instrumentalisation par l’extrême droite des violences sexistes et sexuelles, par celles et ceux qui voudraient nous faire croire que le sexisme est le propre des étrangers, des migrants ou des musulmans : non, les violences faites aux femmes sont inhérentes au patriarcat et sont présentes partout dans le monde.

    Commission d'intervention féministe

     

  • La Cour de justice de l’UE donne raison au Front Polisario, victoire pour le peuple sahraoui !

    Vendredi 4 octobre, la CJUE (Cour de Justice de l’Union européenne) a confirmé l’annulation des accords commerciaux de 2019 entre le Maroc et l’Union européenne relatifs à la pêche et aux produits agricoles. Motif : ils ne respectent pas le consentement du peuple sahraoui.

    Cette décision, qui fait suite à une précédente annulation en 2021 contestée par la Commission européenne et le Conseil, est un véritable coup de massue pour l’occupation marocaine. Premièrement, elle réaffirme que le Sahara occidental ne fait pas partie du Maroc. Deuxièmement, elle octroie une légitimité au Front Polisario pour représenter le peuple sahraoui devant les instances européennes. Troisièmement, elle met en avant que le Sahara occidental est majoritairement peuplé par des colons marocains et que la majorité des SahraouiEs vit en exil en Algérie depuis les années 1970.

    De plus, c’est un véritable coup d’éclat pour le Front Polisario car, outre la confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural, cette procédure l’opposait à une ribambelle d’États impérialistes, dont la France, la Belgique et l’Espagne. On assiste donc à une victoire de David contre Goliath ! Comme un symbole, c’est maître Gilles Devers, le même avocat ayant mené la plainte contre l’État génocidaire israélien devant la CPI, qui a représenté le Front Polisario au cours de cette bataille juridique victorieuse pour affirmer les droits du peuple sahraoui.

    Cette décision est donc une victoire historique pour le peuple sahraoui. Nous espérons qu’elle soit un pas de plus vers l’indépendance qu’il attend depuis près de 50 ans.

  • Une campagne militante pour atteindre le jackpot !

    Cette année la souscription a un objectif ambitieux. Il nous faut obtenir 800 000 euros car nous avons l’occasion de racheter le local historique de Rotographie ! 

    Nous en profiterons pour rassembler nos différentes activités : la librairie La Brèche, les locaux de la 4e Internationale et les locaux parisiens iront ainsi rejoindre l’imprimerie, les bureaux du journal et nationaux du NPA.

    La campagne s’organise

    Pour cela, les militantEs du NPA-l’Anticapitaliste sont en train d’organiser différentes échéances pour animer cette campagne de levée de dons inédite pour notre parti. Cela commence en premier lieu avec des projections du documentaire Rouge, la couleur qui annonce le journal qui pourraient commencer dès la fin octobre. À Perpignan et à Montpellier, une soirée de soutien est sur les rails, pour ne citer que les premières initiatives qui auront lieu partout en France. À Paris, ce n’est pas moins de deux projections du documentaire et une soirée de soutien qui sont prévues !

    La vente d’objets collectors est en train d’être organisée, tels que des gourdes ou des bananes aux couleurs du NPA, une série de belles affiches historiques de la LCR et du NPA, voire une cuvée de bière ou de vin ! Un courrier des donateurs et donatrices qui veulent participer à la campagne sera disponible sur le site. Tant d’idées qui nous viennent de camarades et qui peuvent encore être complétées par d’autres initiatives.

    En parler autour de nous

    Toute cette effervescence d’actions se complétera avec une campagne pour aller chercher touTEs nos sympathisantEs et compagnonNEs de route pour qu’ils et elles participent à cette levée de dons. ChacunE donne selon ses moyens (ou son enthousiasme !) et ce qui compte surtout, c’est de faire circuler l’information autour de vos proches, qu’ils et elles soient militantEs ou non. Nous préférons recevoir 100 euros de 8 000 personnes que 250 000 euros de trois ­millionnaires !

    Commission Souscription

  • Soutien aux 7 militantEs en garde à vue à Hendaye...

    Ce mercredi 2 octobre, 7 militantes et militants ont été placéEs en garde à vue à la suite de leur convocation à l’Office de lutte contre le trafic de migrants à Hendaye. Ils et elles sont soupçonnéEs d’« aide à l’entrée et au séjour irrégulier en bande organisée » dans le cadre d’une enquête lancée à la suite d’une action de désobéissance civile ayant eu lieu en mars dernier, lors de la grande course en soutien à la langue basque (Korrika) qui traverse tout le Pays Basque et la frontière entre les États français et espagnol. Plusieurs dizaines d’organisations s’étaient alors associées, dont le NPA Pays Basque, pour aider des migranEs à franchir la frontière. 

    Lors de la Korrika, des milliers de personnes blanches franchissent la frontière sans encombre tandis que toute personne racisée, a fortiori si elle est perçue comme provenant d’Afrique subsaharienne, ferait très certainement l’objet d’un contrôle, contrôle au faciès donc. Cet état de fait est quotidien ; tout habitant local peut constater de lui-même la régularité de ces contrôles au faciès depuis la frontière jusqu’à Bayonne. Nous dénonçons avec ces organisations, l’arbitraire raciste de nos États. 

    Les personnes qui se présentent à nos frontières après un périple durant lequel elles ont risqué leurs vies, après avoir quitté pays, famille et amis, n’ont pas à être une chance pour les capitalistes français qui ne se privent pas de les exploiter avec ou sans papiers. Elles sont victimes des conséquences de l’impérialisme, y compris français, que Michel Barnier a encore défendu hier lors de sa déclaration de politique générale, et d’un système économique qui les condamne comme il nous condamne toutes et tous à court ou moyen terme. Face à cela, nous revendiquons une totale solidarité avec ces personnes et soutenons toutes celles et ceux qui, ici et ailleurs, leurs tendent une main désintéressée. 

    L’accusation d’« aide à l’entrée et au séjour irréguliers en bande organisée », comme la convocation des 7 militantEs à l’Office de lutte contre le trafic de migrants sont odieuses. Elles assimilent les acteurs et actrices de la solidarité internationale à des trafiquantEs d’êtres humains, dans un renversement des valeurs qui fait le lit de l’extrême droite et de sa xénophobie. Nous réaffirmons donc notre solidarité avec l’action du 14 mars 2024 et notre soutien aux militantEs en garde à vue et demandons l'arrêt de toutes poursuites. 

    Par-delà leurs appartenances nationales, les prolétaires n’ont ni frontières, ni capital : leur identité et leurs luttes sont internationales ! 

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    NPA-Antikapitalistak bere babesa ematen dio poliziaren zaintzapean Hendaian dauden zazpi militanteei.

    Asteazken honetan, urriaren 2an, zazpi militante jarri dituzte poliziaren zaintzapean,  Hendaiako Migratzaileen Trafikoaren Aurkako Bulegora deituak izan eta gero. Leporatzen diete “talde antolatuan sarbidea eta erresidentzia irregularra erraztea” joan den martxoan, Euskal Herri osoa eta Frantziako eta Espainiako estatuen arteko muga zeharkatzen duen euskararen aldeko lasterketa jendetsuan (Korrikan); hori guzia,  desobedientzia zibileko ekintza baten ondorioz abiatutako ikerketaren baitan. Orduan, dozenaka elkarte eta erakunde elkartu ziren, tartean NPA Pays Basque, migratzaileei muga zeharkatzen laguntzeko.

    Korrikan, milaka pertsona zurik muga gainditzen dute eragozpenik gabe, eta, aldiz,

    arrazializatuak, Saharaz hegoaldeko Afrikatik etorriak balira bezala hautemanak, segur aski kontrolatua izanen litzateke, aurpegiaren araberako kontrola, hain zuzen. Egoera hori, berez, egunerokoa da; bertako edozein biztanlek egiazta dezake, bere kabuz, mugaldetik Baionaraino aurpegiaren araberako kontrol horien maiztasuna. Erakunde horiekin batera salatzen dugu gure estatuen arbitrariotasun arrazista.

    Sorterria, familia eta lagunak utzi ondoren, bizitza arriskuan jarri duten bidaia baten ondoren, gure mugetara etortzen direnek ez dute zertan aukera bat izan frantses kapitalistentzat, paperekin edo paperik gabe berdin ustiatuko baitituzte. Inperialismoaren ondorioen biktima dira, baita frantsesarena ere, Michel Barnierrek atzo ere bere adierazpenetan erakutsi zituenak. Era berean, epe labur edo ertainera kondenatzen gaituen sistema ekonomiko baten biktima dira. Horren aitzinean, pertsona horiekiko elkartasun osoa aldarrikatzen dugu, eta hemen eta beste leku batzuetan elkartasunez laguntzen dieten guztiei babesa ematen diegu.

    "Talde antolatuan sarbidea eta erresidentzia irregularra erraztea"  dioen akusazioa eta zazpi militanteak Migratzaileen Trafikoaren Aurkako Bulegora deitzea gorrotagarria dira. Nazioarteko elkartasuneko ekintzaileak gizaki trafikatzaileekin parekatzen dituzte,  ultraeskuinari eta bere xenofobiari tokia eginez. Beraz, 2024ko martxoaren 14ko ekintzarekiko elkartasuna eta atxilotutako militanteekiko babesa berresten dugu, eta auzibideak gelditzeko eskatzen ditugu.

    Beren nazionalitateaz haraindi, proletarioek ez dute ez mugarik, ez Kapitalik: beren nortasuna eta borrokak nazioartekoak dira!