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Communiqués du NPA... - Page 7

  • Victoire pour Nordine et Merryl !

    Le 7 novembre, à la suite d’un long combat judiciaire, les deux policiers qui avaient tiré à six reprises sur Nordine et Merryl en 2021 ont été condamnés à quatre ans de prison avec sursis avec interdiction d’exercer.

    Cette décision est une victoire : les policiers ont été reconnus coupables, là où la norme est l’absence de condamnations dans les affaires de violences policières. Les juges ont rejeté la légitime défense et ont déclaré les policiers coupables de violences volontaires. Ils ne seront plus jamais policiers.

    C’est aussi la première fois qu’une décision de justice vient restreindre l’application de l’article L 435-1 du code de la sécurité intérieure, véritable permis de tuer pour les policiers lors de refus d’obtempérer allégués et qui vise de manière disproportionnée les personnes racisées. Cette décision devrait ouvrir la voie à de prochaines condamnations de policiers qui tuent ou blessent avec leurs armes de services, notamment pour le meurtre de Nahel.

    Reste que quatre ans de prison avec sursis, ce n’est rien comparé aux séquelles et aux traumatismes des victimes, Nordine et Merryl, enceinte au moment des faits et qui a perdu son enfant en raison de ses blessures. La reconnaissance de la culpabilité et de la responsabilité doit maintenant donner lieu à des réparations financières pour les victimes.

    Surtout, Nordine, lui, a été condamné à deux ans de prison ferme pour refus d’obtempérer dans ce dossier. Il est toujours en détention. Sans les vidéos des témoins qui ont filmé la scène, les policiers n’auraient jamais été inquiétés.

    Le NPA-l’Anticapitaliste demande la libération immédiate de Nordine et l’abrogation de l’article L.435-1 et toutes les lois sécuritaires qui permettent à la police de mutiler et tuer en toute impunité.

    Le NPA-l’Anticapitaliste continuera, aux côtés des victimes de violences policières et de leurs familles, d’exiger la fin de l’impunité judiciaire pour les policiers. Désarmons la police !

  • Mettre le feu aux mosquées : l’actualité de l’islamophobie française ?

    Mardi 29 octobre, un incendie criminel est déclenché au moment du « fajr » (« prière de l’aube ») à la mosquée Assouna d’Amiens ; Jeudi 31 octobre un incendie est déclenché sur le parking attenant au chantier de la grande mosquée en construction de Strasbourg.

    Ces deux attaques en une semaine ne sont pas seulement des faits divers : elles manifestent l’hostilité croissante à l’encontre des personnes musulmanes et le climat délétère de la société civile. Les attaques contre les personnes musulmanes sont quotidiennes en France : de l’incivilité à l’agression, les effets du racisme sont concrets et ses manifestations violentes sont en augmentation.

    Les personnes musulmanes sont constamment constituées en minorités altérisées, opposées à la République et sont la cible privilégiée des attaques des nationalistes. A l’école, au travail, dans l’espace public, elles subissent une oppression constante.

    L’oppression des musulmanEs vise plus loin que leur seule existence sociale et s’attaque jusqu’à leur liberté de conscience et de culte à travers l’ingérence de l’État français dans le culte musulman (fermetures de mosquées, expulsions d’imams) et les législations islamophobes qui proscrivent des pratiques religieuses communes en les disqualifiant comme « radicalisées » ou « islamistes ».

    La laïcité ne peut pas continuer à tirer sa légitimation de la discrimination des musulmanEs : la répression constante de la visibilité de l’islam et des personnes musulmanEs en France est intolérable et constitue un séparatisme d’État qui isole les personnes musulmanEs et perçues comme telles et légitime le racisme. Une telle hostilité ne peut qu’encourager les fractions les plus racistes de la population dans un contexte où la parole raciste et islamophobe est légitimée par la politique du gouvernement Barnier et son ministre de l’Intérieur Retailleau.

    Le NPA-l’Anticapitaliste réaffirme sa solidarité avec l’ensemble des personnes musulmanEs face à l’oppression qu’iels subissent. Nous demandons l’abrogation de l’ensemble des lois islamophobes, depuis la loi de 2004 jusqu’à la loi dite « sur le séparatisme », ainsi que la protection des musulmanEs et de leurs lieux de culte, devant les menaces fréquentes qu’iels subissent, à un niveau comparable à celui qui est déployé pour sécuriser tous les autres lieux de cultes du pays.

    Le NPA-l’Anticapitaliste est conscient de l’urgence antiraciste et engage toutes les forces politiques soucieuses de lutter contre l’islamophobie et le racisme à concrétiser cette priorité politique.

    Le NPA-l’Anticapitaliste est déterminé à dénoncer l’islamophobie et lutter concrètement contre elle, avec les musulmanEs et leurs organisations cultuelles, associatives, politiques.

  • Le triomphe de Trump, la victoire de la brutalité capitaliste et de l’extrême droite ...

    Après des semaines de menaces d’insurrections armées en cas de défaite, Trump peut, cette fois-ci, difficilement invoquer le trucage des élections par les démocrates. Il a gagné, et il a même gagné en nombre de voix. Les électeurEs lui ont accordé près de 72 millions de voix contre plus de 66 millions pour Kamala Harris. 

    On l’attendait, même si on espérait pourtant encore que le candidat Trump ne l’emporte pas... Or, c’est tout le contraire : les républicains gagnent même la majorité au Sénat. 

    Une majorité des électeurEs a donc fait le choix la brutalité d’un homme blanc réactionnaire, raciste et misogyne, un capitaliste climato-sceptique dont l’obscène slogan de campagne « Drill, baby, drill » (« Fore, chéri, fore ») résume sa caricature et replonge ses électeurs dans le fantasme d’une Amérique toute-puissante. Mais en Amérique comme en Europe, le système économique sans avenir de la course aux profits et son ordre social inégalitaire, engendre le repli sur un passé fantasmé et la promesse d’un avenir radieux sans rien changer… sinon d’exploiter, violenter, discriminer et polluer toujours davantage. 

    Si les démocrates, en particulier Kamala Harris, étaient à juste titre contestés par les militantEs de la cause palestinienne pour leur soutien à Israël et leur complicité dans le génocide en Palestine, c’est plus généralement le bilan socio-économique de Joe Biden qui a été sanctionné, car les inégalités n’ont jamais été aussi fortes aux États-Unis. Malgré l’absence d’illusions des forces de gauche dans le vote Kamala Harris et la politique capitaliste libérale qu’elle représente, faire obstacle au retour de l’extrême droite au pouvoir était au cœur des préoccupations, comme le disait par exemple Angela Davis : « Je le dis avec beaucoup d’hésitations. Mais je pense qu’à ce stade, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter l’élection de Donald Trump. Ceci afin d’éviter l’ascension du fascisme aux États-Unis ». 

    L’élection de Trump est à l’image du monde en guerre dans lequel le capitalisme nous entraîne et où l’extrême droite gagne toujours plus de pouvoir. Cette élection reflète le recul du débat public au profit de la violence politique, des fake news et des anathèmes ; elle reflète la brutalité des rapports sociaux et de la méthode politique que porte l’extrême droite. 

    Elle annonce l’approfondissement des guerres commerciales et du protectionnisme, le mépris total de la lutte contre le changement climatique. Elle annonce le pire pour les peuples qui subissent aujourd’hui l’impérialisme et le colonialisme en Palestine, au Liban, en Ukraine, au Kurdistan, ou qui risquent de le subir dans le futur, comme à Taïwan. 

    La montée des extrêmes droites en Europe et des autoritarismes en général dans ce contexte économique morose, mais aussi la situation écologique dramatique ont tout à nous faire craindre de l’élection de Trump et de ses conséquences. 

    Ainsi, c’est à la construction d’un nouveau rapport de forces contre le racisme, le sexisme, le carbo-fascisme et le capitalisme que nous continuons de nous atteler, en lien avec toutes celles et ceux qui luttent en ce moment aux États-Unis et partout dans le monde. 

  • L’interdiction des licenciements, c’est urgent !

    Michelin, Auchan, Airbus, Vencorex… les plans de licenciements s’intensifient. Depuis quelques semaines, le secteur automobile en Europe se mobilise contre ce que les patrons et les actionnaires veulent présenter comme inéluctable : les suppressions d’emplois pour rétablir les marges face à la concurrence internationale. Avec toujours la même logique destructrice : les travailleurEs servent de variables d’ajustement. En France, ce sont notamment les salariéEs de MA France, de Dumarey-Powerlidge à Strasbourg, ou encore de Valeo qui sont en première ligne.

    D’autres secteurs sont également touchés : la chimie, la grande distribution,… Les salariéEs de la centrale de Cordemais, près de Nantes sont mobiliséEs ainsi que celles et ceux de Vencorex en Isère. Auchan vient d’annoncer la suppression de 2300 emplois et Michelin, de 1250 postes à Vannes et Cholet, où une grève puissante vient d’éclater.

    A ces plans de licenciements s’ajoutent Airbus et ses 2500 postes menacés, et tant d’autres comme Walor, Milee, ExxonMobil… Au 18 octobre 2024, la CGT recensait 180 plans de licenciements en un an[1].

    Ces entreprises ont pu bénéficier par le passé de cadeaux fiscaux et d’aides en tout genre. Pendant des années, elles se sont accaparées de l’argent public et licencient à tour de bras aujourd’hui. C’est inacceptable. Michel Barnier peut bien montrer du doigt les directions de Michelin et d’Auchan, personne n’est dupe. Son gouvernement va accompagner la casse sociale.

    Le secteur public non plus n’est pas épargné, comme dans l’Education Nationale où 4000 postes seront supprimés. La Cour des Comptes préconise quant à elle la suppression de 100 000 postes dans la Fonction Publique Territoriale.

    Pour que cesse la destruction capitaliste des emplois, des vies et du vivant, il est vital que ces luttes convergent. La propriété privée des moyens de production, qui ne sert que les intérêts particuliers d’une minorité, est la principale responsable de la catastrophe sociale et écologique en cours … Il est temps d’y mettre fin. Ce serait faire œuvre de salubrité publique au bénéfice de la majorité, celles et ceux qui produisent les richesses.

    Dans l’immédiat, il devient urgent d’imposer l’interdiction des licenciements et la reconversion des emplois pour produire ici sans polluer, pour que les salariéEs décident avec la population ce dont elle a besoin et comment le produire.

    Il est tout aussi urgent que l’ensemble de la gauche sociale et politique, dans le Nouveau Front Populaire et en dehors, que toutes les équipes syndicales concernées se regroupent pour organiser une manifestation centrale à Paris contre les licenciements, contre les suppressions de postes, et contre le gouvernement Macron-Barnier.

    [1] CGT. 180 plans de licenciements en un an.

  • Agences de l’eau : le (pas si) discret braquage de l’État !

    Dans un amendement au projet de budget, déposé par le gouvernement, celui-ci annonce vouloir « opérer un prélèvement exceptionnel de 130 millions d’euros sur la trésorerie des Agences de l’eau, reversé au budget général de l’État ».

    Les agences de l’eau ont consacré de 2019 à 2024 plus de 40 % de leurs aides aux actions en faveur de l’adaptation au changement climatique, et se sont dotées de plans d’adaptation. Il s’agit notamment d’interventions auprès de l’agriculture, de la conversion à l’agriculture biologique et aux pratiques agricoles peu consommatrices de pesticides.

    Les agences de l’eau sont des organismes destinés à « aider les collectivités, les industriels, les agriculteurs, les associations de pêche et de protection de la nature dans le financement, l’accompagnement et la valorisation de leurs projets et initiatives pour agir sur la santé, le cadre de vie, la préservation de la ressource en eau et la biodiversité ». Sur la page d’accueil des agences de l’eau, on peut lire : « Une mission commune pour l’eau, la biodiversité, le littoral ».

    Rendez l’argent !

    Les agences de l’eau sont financées, à hauteur de 85 %, par quatre redevances que nous versons toutes et tous, prélevées directement sur notre facture d’eau. C’est notre argent ! L’État n’en a cure et se sert de deux manières. En effet, outre le prélèvement cité plus haut, il a fixé un plafond à la collecte des redevances : au delà de 2,3 milliards d’euros, le surplus va directement ans sa poche ! On appelle ça le « plafond mordant » ! Ce plafond devait passer à 2,5 milliards en 2025, mais il semblerait que cette promesse ait été « oubliée »...

    L’eau n'est pas une variable d’ajustement

    Le « hold up » sur les agences de l’eau, comme cette mesure est qualifiée par la très gauchiste revue Maire-Info, risque d’avoir un effet direct sur le financement des programmes soutenus par les agences : alors qu’elles sont censées disposer de 460 à 550 millions, selon l’État, elles devront faire face à leurs engagements avec 200 millions, soit un mois de trésorerie. Ce qui peut amener une agence à ne pas pouvoir verser l’aide au moment où la collectivité en aura besoin. Elle sera alors contrainte d’emprunter ou retarder le paiement des entreprises.

    Au moment où se tient la COP16 Biodiversité, qui pose les questions de son financement, au moment où des événements climatiques extrêmes surviennent en France et, surtout, de façon dramatique en Espagne, le gouvernement Barnier affiche une fois encore son cynisme à courte vue en faisant du budget des agences de l’eau une banale et minable variable d’ajustement budgétaire !

    Commission nationale écologie

  • Construire les luttes, reconstruire notre classe...

    Devant une Assemblée nationale bloquée par trois groupes d’égale importance, le gouvernement Barnier est le représentant direct de la grande bourgeoisie française, avec en embuscade le RN. Face à ce péril, le Nouveau front populaire doit être un outil de rassemblement de notre camp, pour développer les luttes et en finir avec cette société.

    Le chemin pour la bourgeoisie est étroit : l’inflation galopante et la consommation en berne entraîne une crise de surproduction. Ils doivent licencier en masse (lire l’article de Robert Pelletier p. 10) pour maintenir leurs profits. Les nouvelles ponctions dans les budgets de l’État et de la Sécurité sociale ouvrent la voie à plus de privatisations, vont signifier la diminution de l’embauche dans le secteur public. Voilà la mission de Barnier. Si sa main devait trembler, l’extrême droite pourrait dégainer une motion de censure pour le faire tomber et devenir les nouveaux chiens de gardes du patronat.

    Les difficultés actuelles de notre bourgeoisie se retrouvent dans tous les pays, qui n’hésitent plus à avoir recours à la guerre à la fois pour étendre leurs sphères d’influence et en même temps relancer leurs économies par l’armement massif.

    Palestine : c’est l’humanité qu’on assassine

    La clé de la situation mondiale est en Palestine. Avant tout parce que nous assistons à un nouveau type de génocide, qui combine des tapis de bombes à Gaza, des tueries individuelles en Cisjordanie et l’absence d’aide alimentaire et sanitaire qui contribue à la résurgence d’épidémies. Tout cela avec le soutien des puissances occidentales, bien trop occupées à maintenir leurs sphère d’influence régionale et globalement d’accord avec l’idée d’en finir avec tous les musulmans (lire l’article de Louisa D., p. 21). Pire : le conflit pourrait embraser toute la région (lire les analyses de Joseph Daher, p. 18-20), lié à la volonté de l’État d’Israël d’étendre son pré carré, de relancer son économie par la guerre. La propagande de soutien au génocide palestinien est nette : toute critique de la politique israélienne est assimilée à de l’antisémitisme, tant aux États-unis (lire l’article de Thierry Labica p. 12) qu’en France (lire l’article d’Édouard Soulier, p. 15).

    Résistance, c’est la voie de l’existence !

    Malgré tout, la résistance s’organise en Palestine (lire l’article d’É. Soulier, p. 23). Nous ne voulons pas que le sionisme détruise la région, comme il l’a fait avec le monde judéo-musulman (lire l’entrevue avec Ariella Aïcha Azoulay p. 26). Nous devons continuer nos manifestations de solidarité avec la Palestine, ainsi que nos campagnes de boycott, désinvestissement et sanctions contre l’État d’Israël. Le gouvernement français a bien compris l’embrasement que pourrait représenter cette question. L’administration Barnier réprime tant qu’elle peut. Il s’agit de faire taire toute forme de solidarité, pour faire passer sa politique libérale et liberticide.

    Nouveau Front populaire: l’espoir, malgré tout

    L’unité de notre camp social nous a sauvés du pire : l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national. Raphaël Alberto et Tamara DeVita témoignent des dangers d’une école sous l’extrême-droite (p. 33). Cette unité nous paraît essentielle pour redonner confiance dans la force collective du mouvement ouvrier. Au-delà de l’indispensable unité d’action de notre camp et en particulier de nos organisations syndicales (lire les entrevues avec Mathieu Brabant, Benoît Teste et Murielle Guibert, p. 4-8), le NPA-l’Anticapitaliste s’attache à créer et étendre les comités locaux du Nouveau Front populaire. Ces comités doivent être le creuset où se retrouvent les syndicats, les partis, les associations et les individus. Nous voulons y discuter de la société future, notamment de nos choix écologiques (lire notre article contre l’EPR de Penly, p. 36) pour ne pas finir sur une planète invivable.

    Les comités locaux du NFP sont un excellent moyen de préparer les luttes, que ce soit contre le budget d’austérité de Barnier ou contre la loi immigration à venir. C’est dans les luttes que la conscience d’être la force qui peut diriger la société émerge le plus rapidement ! Face au danger mortel de l’extrême droite, nous manquons de temps.

    Plus largement, dans le cadre de la recomposition politique en cours, nous avons la responsabilité de prendre des risques pour faire avancer la gauche anticapitaliste et révolutionnaire, tout en continuant à construire le NPA-l’anticapitaliste. Il s’agit de rassembler les courants anticapitalistes et révolutionnaires unitaires et surtout de convaincre de larges secteurs militants des mouvements sociaux de la nécessité et de la possibilité de construire un outil politique porteur d’un projet de rupture avec le capitalisme et le productivisme et utile immédiatement pour construire les mobilisations et disputer l’hégémonie face à la droite et à l’extrême droite, par l’action et l’auto-organisation des exploité·es et des opprimé·es. 

  • Soutien total aux sans-papiers expulsés du piquet de grève de Chronopost d’Alfortville ! Régularisation maintenant !

    Le NPA-l’Anticapitaliste condamne fermement l’expulsion en cours du piquet de grève de Chronopost d’Alfortville et exprime sa solidarité totale avec les sans-papiers qui luttent pour leur régularisation depuis 38 mois. Cette action préfectorale, brutale et inacceptable, illustre une fois de plus la volonté des autorités de réprimer toute forme de résistance aux injustices sociales. Elle est également à l’image de la politique voulue par Retailleau, qui reprend les orientations du Rassemblement national.

    Ces travailleur·es, déjà fragilisé·es par leur statut précaire, se battent pour des conditions de travail dignes et la reconnaissance de leurs droits. Iels ont tout notre soutien dans leur lutte pour leur régularisation et l’amélioration de leurs conditions de travail.

    Le NPA-l’Anticapitaliste réaffirme son engagement dans la lutte pour la régularisation de toutes les personnes sans-papiers et réclame :

    • de rediriger les moyens alloués à la répression à un accueil digne ;
    • la fin des expulsions ;
    • la fermeture des centres de rétention administrative (CRA) ;
    • l’abrogation de la loi Darmanin et de toutes les lois racistes ;
    • la liberté de circulation et d’installation.

    Nous appelons toutes les organisations politiques, syndicats, collectifs et associations engagé·es auprès des sans-papiers à se mobiliser et à soutenir ces camarades jusqu’à leur régularisation.

    Chronopost et de ses sous-traitants doivent assumer leur responsabilité et et répondre aux demandes légitimes des travailleur·es en leur délivrant les documents CERFA nécessaires pour entamer les démarches de régularisation auprès des autorités préfectorales.

    Nous sommes et serons présent·es aux côtés des sans-papiers dans leur lutte. Leur combat est le nôtre. Nous sommes solidaires de leur mobilisation pour la justice et l’égalité et demandons leur régularisation immédiate. La dignité et les droits des travailleur·es sont non négociables !

  • Interdire les SUV et sortir du « tout auto » !

    Le conducteur de SUV qui a délibérément roulé sur Paul Varry, jeune militant de 27 ans de « Paris en selle », a été incarcéré et mis en examen pour meurtre. Ce drame survenu à Paris le 16 octobre a suscité de nombreux rassemblements de solidarité et même des actions de dégonflage de pneus de SUV, comme à Toulouse.

    Les tensions entre automobilistes et cyclistes sont fortes mais ce sont bien ces dernierEs qui seulEs sont en grande vulnérabilité, en danger de mort même.

    SUV, chars urbains, vecteurs du virilisme

    À l’heure du dérèglement général du climat, Renault, Stellantis et tous les autres constructeurs produisent massivement des SUV (plus de 40 % des immatriculations), ces monstres énergivores, toujours plus longs, plus larges, plus hauts, plus lourds, plus puissants, plus connectés et plus confortables ! Ils transmettent un sentiment de surpuissance et symbolisent si bien la schizophrénie de l’époque de rupture que nous vivons. 

    Vélo : retour en force d’un mode de déplacement

    Le conducteur de SUV qui a délibérément roulé sur Paul Varry, jeune militant de 27 ans de « Paris en selle », a été incarcéré et mis en examen pour meurtre. Ce drame survenu à Paris le 16 octobre a suscité de nombreux rassemblements de solidarité et même des actions de dégonflage de pneus de SUV, comme à Toulouse.

    Nous voyons une explosion de la pratique régulière du vélo. Depuis le dernier confinement en raison du covid, une augmentation de près de 40 % est enregistrée. Plus exclusivement sportif ou de loisir, le vélo tend à redevenir cette grande pratique populaire qu’il a été au début du 20e siècle, comme moyen de transport. Mais nous sommes encore loin de l’âge d’or de « la petite reine ». Cette évolution reste malheureusement un phénomène urbain, duquel les quartiers populaires sont écartés pour des raisons d’urbanisme. Mais, malgré son essor actuel, moins de 5 % des déplacements s’effectuent à vélo. Quelques villes font de gros efforts, Strasbourg notamment qui reste pourtant avec ses 12 % loin derrière Copenhague (25%). À l’extérieur des villes, le phénomène reste marginal, verrouillé par la casse du rail. La dépendance vis-à-vis de la voiture y reste totale.

    Développer le vélo et les transports en commun gratuits

    Le rail et la marche aussi ! Il s’agit de briser l’emprise de l’auto, du « système auto » ! En France 40 millions de voitures pour 70 millions d’habitantEs ! Rapporté à la planète, ce serait plus de 4 milliards de voitures (entre 1 et 2 milliards actuellement) ! L’impasse est totale ! Dans l’immédiat, il faut imposer la réalisation du « plan vélo 2023 » (2 milliards d’euros) que Barnier veut jeter. Engager une révolution culturelle autour des transports, interdire la pub pour les voitures, former les enfants. Dans les cités populaires, créer en bas de chaque immeuble les abris à vélos sûrs, accessibles, gratuits, les ateliers de réparation qui vont avec… Et dans l’immédiat, interdire l’usage et la production de ces SUV ! 

    Commission nationale Écologie

  • Le gouvernement face aux inondations : après nous le déluge !

    Des pluies d’une intensité record ont provoqué de nombreuses inondations dans tout le pays ces dernières semaines, dévastant des villes et causant la mort d’une personne.

    Ces pluies exceptionnelles, cumulant parfois six mois de précipitations en 48 heures sont une conséquence directe du réchauffement climatique.

    Inondations dramatiques au Sahel

    Si les inondations marquent la France, elles touchent aussi d’autres régions du monde dans d’autres proportions. Des pluies torrentielles se sont abattues au Sahel jusqu’à fin septembre, touchant d’abord le Soudan du Sud puis le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun. Ces pluies historiques ont provoqué des crues et plongé les pays sous les eaux, causant des milliers de mortEs, des millions de déplacéEs et la propagation de maladies liées à l’eau comme le choléra ou le paludisme. Une récente étude du World Weather Attribution montre que la considérable intensité de ces pluies est due au réchauffement climatique induit par les activités humaines. L’étude estime que ces pluies pourraient se reproduire tous les trois ans au Soudan du Sud, tous les cinq ans au Niger... selon le réchauffement actuel et pourraient se reproduire chaque année dans un avenir proche.

    La réponse criminelle du gouvernement

    Face aux inondations en France, le gouvernement vient d’annoncer la création d’un nouveau plan national d’adaptation au changement climatique. Ce plan table sur un réchauffement de + 4 °C en France en 2100, ce qui correspond à + 3 °C à l’échelle mondiale, bien loin des fausses promesses de l’accord de Paris qui aurait déjà eu des conséquences désastreuses partout dans le monde. Cette projection à + 4 °C est purement criminelle ! Le nouveau plan du gouvernement consiste en une cinquantaine de mesures creuses, non contraignantes et surtout non financées car aucun budget n’est alloué. La seule annonce financière est l’augmentation de 75 millions d’euros du « Fonds Barnier » pour la prévention des risques climatiques. À comparer à l’augmentation de la cotisation « Cat Nat » qui passe de 12 % à 20 % début 2025, cotisation payée par les assuréEs, et qui devrait rapporter environ 1,2 milliard d’euros par an. En clair, les conséquences des catastrophes naturelles vont être payées un peu par de l’argent public, beaucoup par les assuréEs, et très peu par les compagnies d’assurances.

    Les inondations peuvent être limitées

    Ce ne sont pas uniquement les pluies qui provoquent les inondations mais aussi l’aménagement capitaliste des espaces : artificialisation et imperméabilisation des sols ; absence de zones naturelles le long des rivières ; destruction des haies et des prairies ; construction en zone inondable ; appauvrissement des sols par l’agriculture intensive, etc. L’aménagement doit être pensé en fonction de l’environnement et non plus des profits. Pour réduire les inondations, il est aussi essentiel de limiter au maximum le réchauffement climatique par une décroissance écosocialiste de la production. À nous d’inonder le système capitaliste !

    Commission nationale écologie

  • Éducation : mettre un stop à l’entreprise de démolition...

    Les suppressions de postes dans l’éducation nationale prévues pour 2025 continuent de détruire le service public d’enseignement, pour servir les intérêts de l’école privée. Il faut un plan d’urgence pour sauver l’Éducation nationale !

    Michel Barnier avait assuré faire de l’école sa priorité. Ce n’était pas pour la sauver, mais parce qu’elle est au centre de son plan de destruction de la fonction publique. Ainsi, l’Éducation nationale éponge la plus grande part des suppressions de postes dans le projet de budget 2025.

    Des arguments dans la continuité d’une politique destructrice

    Ce sont 4 035 suppressions de postes d’enseignantEs qui sont prévues dont 3 155 dans le premier degré au prétexte d’une baisse démographique nationale. Cette baisse globale aurait pu être l’occasion de diminuer le nombre de jeunes par classe. D’après la FSU-SNUIPP, 28 % des classes du primaire comptent plus de 25 jeunes, alors que la moyenne dans l’Union ­européenne est de 19,1.

    On compte 8 865 suppressions de postes dans le second degré, entre 2017 et 2023, pour 7 441 élèves supplémentaires. Le nombre de jeunes par classe est en augmentation continue (plus de 25 en collège, plus de 30 en lycée), alors que les ministères successifs se gargarisent d’objectifs « d’individualisation des parcours de l’élève ». L’enseignement professionnel tient le record des suppressions de postes avec la fonte des horaires d’enseignement : les élèves de Bac pro ont perdu l’équivalent de 14 semaines de cours depuis les réformes de 2019.

    Pendant que le gouvernement diminue l’enveloppe publique, les budgets alloués à l’enseignement privé augmentent. Le nombre de jeunes de 15 ans et plus scolariséEs dans le privé est passé de 16,4 % en 2018 à 21,6 % en 2022. Sans compter le financement du « privé hors contrat », dénoncé par les organisations syndicales, le 16 octobre 2024 : « alors qu’unE élève en lycée professionnel public coûte en moyenne 13 760 euros, certaines écoles de production affichent 29 700 euros par personne, soit plus du double, financés à 85 % avec des fonds publics. »

    Un plan d’urgence pour l’Éducation

    Pour revenir au nombre d’enseignantEs par élève de 2006, il faut embaucher 42 257 profs. Et pour redonner à l’éducation la même part dans le PIB qu’en 1996, il faudrait 27 milliards supplémentaires (la moitié du budget de l’armée ou bien 12,5 % des aides publiques aux entreprises en 2024). C’est le prix d’une éducation qui donne à chaque jeune les moyens de réussir sa scolarité.

    Il y a urgence à ce que chaque territoire fasse état de ses besoins réels. Par exemple, les 2 000 postes d’accompagnantEs d’élèves en situation de handicap (AESH) annoncés nationalement sont inférieurs au besoin de 2 200 AESH chiffré pour la Seine-Saint-Denis. Il leur faut également un statut de fonctionnaire à la hauteur des tâches effectuées : une formation, 24 heures payées 1 700 euros net (alors qu’aujourd’hui les collègues se débrouillent pour se former et gagnent en moyenne 850 euros).

    Pour obtenir la satisfaction de nos besoins, il faut construire un mouvement de défense du service public d’éducation, qui passera par une mobilisation nationale des salariéEs, des élèves et de leurs parents.

    La commission Éducation nationale