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Communiqués du NPA... - Page 33

  • Port de l’abaya : non à l’islamophobie d'État !

    Les nouvelles dispositions du ministre de l'Education Gabriel Attal concernant l'interdiction du port de l'abaya et du qamis dans les établissements scolaires, sont graves. Elles constituent une étape supplémentaire dans l'expression de l'islamophobie d'Etat. Elles exigent des personnels de l’éducation de se faire les agents du racisme pour distinguer les tenues « ostentatoires » et discipliner les jeunes, dans la continuité de la « nouvelle laïcité » qui depuis l’interdiction du port des signes religieux dans les établissements scolaires en 2004 mobilise toutes les ressources du récit national républicain pour opprimer les musulmans et les musulmanes.

    À cela s’ajoute une dimension sexiste et patriarcale qui renforce le contrôle de ce que peuvent porter les femmes, une pratique de plus en plus répandue dans l’éducation nationale.

    Nous dénonçons cette dérive autoritaire qui une fois de plus imprime sa violence sur des personnes déjà stigmatisées et prétend se faire la police des vêtements.

    Le NPA défend la centralité de la lutte contre le racisme d'Etat et l'islamophobie.
    Nous sommes disposéEs à participer et à rejoindre toutes les initiatives qui s'y opposeront.
    Nous appelons et encourageons toutes les organisations syndicales de l’éducation nationale, mais aussi de la jeunesse, à protester contre cette réglementation raciste.
    Nous affirmons notre pleine et entière solidarité avec les musulmanes et musulmans une nouvelle fois stigmatiséEs. 

  • Le NPA apporte son soutien à Médine face aux attaques racistes et islamophobes...

    Le NPA ne sous-estime pas la réalité de l'antisémitisme systémique, contre lequel la gauche et l'extrême gauche ne sont pas immunisées. Le NPA dénonce également les trop fréquentes instrumentalisations de l'antisémitisme à des fins racistes et islamophobes ou pour discréditer la cause palestinienne et la gauche.

    C'est dans ce cadre qu'il faut inscrire les attaques récentes contre Médine, rappeur engagé à gauche et musulman assumé, relancées à l'occasion de sa participation à diverses initiatives politiques de l'été.

    Médine lui-même reconnaît avoir été, dans le passé, sous influence des sphères de Soral et Dieudonné, dont le fonds de commerce est l'antisémitisme le plus abject, et il s'y oppose aujourd'hui sans ambiguïté. Depuis des années, il est clairement engagé dans le camp de l'émancipation, aux côtés des luttes sociales, féministes, pour les droits des LGBT, contre tous les racismes, y compris (et de manière très explicite), contre l'antisémitisme.

    Le NPA apporte donc son soutien à Médine face aux attaques qu'il subit et refuse toute concession à l'agenda raciste, islamophobe et réactionnaire des adversaires de l'émancipation. La lutte contre l'antisémitisme mérite mieux que ces basses instrumentalisations et les nécessaires clarifications ne doivent pas s'effectuer sur les bases dictées par l'extrême droite. 

  • La librairie La Brèche et le NPA ciblés par des groupuscules d’extrême droite...

    Ce lundi, nous avons découvert que la librairie parisienne La Brèche, liée au Nouveau Parti anticapitaliste, avait été la cible de l’extrême droite.
    Des graffitis antisémites et sexistes ont été réalisés sur les murs extérieurs, traitant le NPA de « p*te à ju*fs / p*te à Soros », signés de deux groupuscules fascistes (GUD et Zouaves Paris).
    Ces dégradations s’inscrivent dans une longue série d’attaques commises par des groupuscules d’extrême droite contre le mouvement social : agressions violentes de militantEs et attaques de locaux associatifs ou politiques, mais aussi de librairies comme récemment avec une librairie autogérée à Montreuil.
    Cette année, les mêmes groupuscules néonazis ont également commis diverses agressions sexistes, racistes, LGBTIphobes.
    Les néonazis se sentent pousser des ailes, portés par les discours de haine des Zemmour, Le Pen et compagnie, mais aussi par tous les idéologues, éditorialistes et autres malfaisants d’extrême droite qui ont un accès permanent aux « grands » médias.
    Et le moins que l’on puisse dire est que ce ne sont pas les Macron, Darmanin et consorts qui font reculer ce phénomène, bien au contraire. À force de multiplier les politiques racistes et antisociales directement piochées dans le discours et le programme de l’extrême droite, le pouvoir contribue au développement de cette dernière.
    Le NPA condamne les dégradations dont la librairie La Brèche a été la cible.
    Les immondices qui ont été écrites rappellent ce qu’est, fondamentalement, l’extrême droite : raciste, antisémite, sexiste, homophobe, dégueulasse, dangereuse.
    C’est l’ensemble de la gauche sociale et politique qui a été visée ces derniers temps, et c’est donc à l’ensemble de la gauche sociale et politique de construire, dans l’unité, la nécessaire riposte antifasciste.
    Contre les groupuscules d’extrême droite. Contre les Le Pen et Zemmour. Contre le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie. Contre tous ceux, y compris au gouvernement et dans les partis dits « républicains », qui reprennent à leur compte et banalisent les idées d’extrême droite. Pour nos droits, nos solidarités, nos luttes collectives, nos lieux d’expression. No pasarán !

  • Modi, un dirigeant indien contre les droits humains...

    Ce 14 Juillet, Macron faisait de Narendra Modi, le Premier ministre indien, son « invité d’honneur ». Un choix pour le moins contestable, comme l’ont souligné nombre de commentateurs, à commencer par Amnesty International qui affirme que « les minorités (religieuses, ethniques et de genre) subissent toujours de violentes persécutions dans le pays, en toute impunité », que « criminalisation du droit de manifester, harcèlement, surveillance illégale, détentions de défenseurs des droits humains, opposants, étudiants et journalistes » ont cours « pour museler toute voix dissidente ». Et d’ajouter que : « En Inde de nombreuses associations nationales et internationales de défense des droits humains, parmi lesquelles Amnesty International Inde, sont victimes de harcèlement judiciaire, d’intimidations et de fermetures arbitraires. Après de nombreuses attaques depuis 2016 (inspections des locaux, gel des comptes bancaires, poursuites) notre section indienne a dû fermer ses portes en septembre 2020. De nombreux défenseurEs des droits humains, journalistes, avocatEs, opposantEs politiques, manifestantEs pacifiques, universitaires et étudiantEs, sont en butte à des arrestations et détentions arbitraires, à des poursuites sans fondement, à la surveillance numérique illégale et à d’autres formes de violation de leurs droits notamment à la liberté d’expression et de réunion ». Et de rappeler aussi que « depuis la dernière visite du Premier ministre Modi en France, le défenseur des droits humains cachemiri Khurram Parvez, détenu depuis novembre 2021, a fait l’objet de nouvelles accusations dans le cadre d’une campagne de dénigrement et de harcèlement contre ses anciens collègues ; en avril 2023, sa détention a été déclarée arbitraire par le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire. » L’Inde ne cesse de régresser dans tous les classements internationaux relatifs aux droits humains. Elle se classe par exemple 160e sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse de 2023. Modi, « invité du déshonneur » !

  • Avec Borne 3, la « marche forcée » va continuer...

    Emmanuel Macron s’est livré ce vendredi 21 juillet à un exercice périlleux en ouverture du premier Conseil des ministres du gouvernement Borne 3. Le discours en dit long sur la situation du pouvoir, après un remaniement communiqué de manière erratique la veille.

    En s’adressant en même temps à l’ensemble des citoyenEs et aux ministres, dans un discours oscillant entre politique générale et coaching ministériel, le Président a exprimé la difficulté de l’exercice du pouvoir.

    Il a pourtant « choisi la continuité et l’efficacité pour les temps qui viennent en réaffirmant avec clarté [sa] confiance à la Première ministre » et s’est félicité que le gouvernement ait « traversé les budgets, la réforme des retraites, des textes importants en matière d’énergie et d’économie et puis mis en œuvre la feuille de route des “cent jours” ». Il a affirmé un « cap est clair et simple : l’indépendance du pays pour consolider un modèle plus juste. »

    En clair, les actions engagées sur l’école, la santé, l’écologie, la réindustrialisation et le plein emploi, le travail et le chômage vont se poursuivre. On sait bien ce que cela veut dire en matière de cadeaux aux profits et à l’agriculture intensive, en matière de dérégulation du droit du travail, de pression sur les salaires et de casse des service publics. On a vu ! Il s’en félicite et annonce la suite. 

    Ainsi, « dans l’année écoulée, plus de lois sont passés qu’il y a six ans », a-t-il souligné. À trois reprises au moins, il s’est satisfait des avancées « à marche forcée »

    Après « En marche », nous voilà donc « à marche forcée », ce qu’indique d’ailleurs au plan politique la loi de la programmation du ministère de l’Intérieur ou le doublement du budget militaire dont une fois encore le Président s’est félicité, ou encore le contentement que la « justice [ait] su être implacable ».

    D’autant qu’on est prévenu, la rentrée sera sous le signe de la préparation d’un budget serré et de la préparation des échéances sportives de 2024. En attendant, les ministres eux-mêmes n’ont qu’à bien se tenir : « Il est attendu du gouvernement de le France d’être exemplaire », a rappelé Macron avant d’envoyer un petit tacle à la sortante Marlène Schiappa, sans la nommer : « Conformément à la Constitution, les ministres dirigent leur administration. Être ministre, ce n’est pas parler dans le poste. »

    Autrement dit, avec Gabriel Attal à l’Éducation, et Aurélien Rousseau à la Santé ou Aurore Bergé au ministère des Solidarités, avec ce gouvernement resserré autour de celles et ceux qui lui doivent tout, Macron se prépare à gouverner plus encore sous le signe de l’autoritarisme. 

    Plus que jamais, le mouvement ouvrier – syndicats et partis – doit s’unir autour d’un plan d’urgence parfaitement opposable à la politique de Macron à mettre en œuvre en l’imposant par la grève et par la rue, dans les entreprises et les quartiers !

  • L’extrême droite face à la révolte des quartiers populaires...

    Angers, Lyon, Chambéry et, de façon différente, Lorient ont été le cadre d’une mobilisation d’environ 150 militants d’extrême droite contre la révolte des quartiers populaires et le mouvement contre les violences policière qui peine à émerger. De telles actions ne s’étaient pas produite en 2005 et sont révélatrices de l’état des extrêmes droites aujourd’hui. 

    Une société de plus en plus violente, la perte de contrôle de la République sur des pans entiers du territoire, la guerre civile qui vient entre séparatistes islamistes immigrés délinquants et républicains sont les « constats » partagés par groupuscules radicaux… et jusqu’à la direction des Républicains (LR) 1.

    Une offensive politique contre l’ensauvagement qui prépare la guerre civile

    Face à ces « constats », les réponses varient. Le changement significatif côté RN est de se placer dans le cadre « républicain » en exigeant une répression féroce de l’appareil d’État et en renforçant les moyens d’action de ce dernier. Le discours est identique au mot près du côté de Reconquête, qui va néanmoins plus loin en proposant de donner un permis de tuer aux forces de l’ordre mais aussi aux commerçants face aux émeutiers. 

    Parmi les groupuscules, on trouve deux orientations. Celle pour laquelle il faut se séparer, prendre le contrôle de zones rurales, en France ou ailleurs, et laisser la société s’effondrer. Et celle qui se prépare à la guerre civile pour la mener et la gagner. Ces orientations politiques, portées y compris par LR et répétées en boucle dans les médias mainstream, notamment du groupe Bolloré, légitiment, préparent les actions violentes de la nébuleuse d’extrême droite. 

    Une nébuleuse fasciste violente qui se renforce mais reste groupusculaire

    Si l’action de la nébuleuse mérite d’être notée, elle reste faible : 150 militants dans 4 villes. À comparer aux milliers de jeunes qui ont participé aux nuits de révoltes. Si à Lorient et à Chambéry, ces actions ont conduit à des hospitalisations ou des arrestations d’émeutiers, à Angers il s’agit uniquement d’une confrontation en centre-ville avec des militants politiques, puis de la défense de leur local par des fafs qui n’ont pu que tenir leur position. Les deux nazis arrêtés après avoir percuté une voiture sur un parking de supermarché à Lyon illustrent une nouvelle fois que le « terrorisme » d’extrême droite est jusqu’ici le fait de demeurés…

    Il faut également souligner l’articulation entre ces actions et la dynamique en cours au sein des forces de répression. À Lorient, le commando est vraisemblablement le fait de militaires, sans que l’on sache s’il existe un lien avec un groupe d’extrême droite constitué. À Chambéry, les chasseurs alpins fournissent un nombre significatif de militants d’extrême droite, ce qui explique que ces derniers défilent au pas et entonnent des chants paras. Dans ces deux villes on a pu observer au moins une forme de bienveillance de la part des forces de l’ordre. On voit donc que parmi les forces de répression, il existe une tentation d’aller plus loin que les ordres et d’agir face à la guerre civile parmi des groupes militants. Ces convictions politiques peuvent également conduire à une certaine bienveillance vis-à-vis de l’extrême droite.

    Offensive de l’extrême droite

    Une offensive politique d’extrême droite est en cours qui a recomposé au-delà de ses rangs entraînant une partie de la droite et de la macronie, représentant aujourd’hui des millions d’électeurs. Cette offensive se place dans le cadre républicain, nouveau vecteur qui sert à cornériser ses opposants et donc la gauche, LFI en tête, qui est exclue depuis les dernières législatives. Sans qu’elle soit directement organisée, cette offensive politique nourrit une nébuleuse fasciste violente, dont les effectifs faibles croissent légèrement. En revanche, sa confiance, son audace et donc ses actions progressent elles plus rapidement. 

    L’ensemble du mouvement ouvrier — partis, syndicats, collectifs et associations — doit répondre à ces deux éléments, en menant une contre-offensive politique et en renforçant ses capacités d’auto­défense de façon à briser dans l’œuf la menace fasciste.

    Commission nationale antifascisme

  • Adama, Nahel, Alhoussein, le 8 juillet contre les violences policières...

    La marche annuelle pour Adama Traoré a eu lieu le 8 juillet, et de nombreuses organisations syndicales, politiques et associatives ont appelé à des rassemblements un peu partout en France après le meurtre de Nahel contre les violences policières et le racisme systémique.

    Adama Traoré a été tué par la gendarmerie le 19 juillet 2016 le jour de son anniversaire. Un placage ventral et le poids de 3 hommes adultes l’ont étouffé. Tous les ans, depuis 2016, le comité Adama organise une marche pour réclamer la justice et la vérité sur son meurtre dans la ville d’Adama : Beaumont-sur-Oise en grande banlieue au nord de Paris. 

    Cette année la manifestation était avancée au 8 juillet, dans le contexte des révoltes urbaines à la suite meurtre de Nahel par un policier 10 jours plus tôt. Plusieurs marches ont été organisées contre les violences policières un peu partout en France ce samedi. 

    Répression et criminalisation

    Comme pour tous les mouvements de Vérité & Justice sur les morts par violences policières, ceux-ci sont extrêmement criminalisés : il y a une véritable campagne policière et d’extrême droite pour discréditer Adama et menacer sa famille et son comité de soutien.

    La criminalisation a été d’autant plus forte que le comité Adama a su cristalliser une colère contre le racisme et les violences policières ces dernières années, notamment au moment de l’assassinat de Georges Floyd en 2020.

    Fermeture punitive de l’accès aux transports en commun

    Mais cette criminalisation a atteint un nouveau cran cette année. La préfecture du Val-d’Oise a annoncé l’interdiction de la marche (et tout ce qui l’entourait comme le concert habituel). Pour ajouter une dose d’insulte, elle a ordonné la fermeture ce jour-là de la gare SNCF qui permet d’aller à Beaumont. Il s’agit ni plus ni moins d’une punition collective pour tous les habitantEs des quartiers contraints de rester chez elleux faute de transports en commun. Cette tactique punitive des transports est une nouveauté dans la doctrine du maintien de l’ordre et a fait son apparition récente après la mort de Nahel.

    À l’issue d’un référé perdu, le comité Adama a donc maintenu son appel à une marche, à Paris place de la République. Elle a été aussitôt interdite par la préfecture, citant la protection d’autres rassemblements prévus, notamment celui en soutien à Jénine et contre les exactions de l’armée israélienne (le culot n’étouffe visiblement pas la préfecture !). La manif a été réprimée et deux militants du comité Adama ont été arrêtés et libérés après ­plusieurs heures de garde à vue.

    Amnistie

    Nationalement un appel unitaire à réagir et manifester a rassemblé très largement partis, syndicats, associations, collectifs de quartiers populaires et comités contre les violences policières. Localement dans de nombreuses villes des appels unitaires ont également appelé à des manifestations malgré les interdictions. Notamment à Angoulême pour dénoncer le meurtre passé inaperçu d’Alhoussein abattu par des policiers alors qu’il allait au travail. Les manifestations se sont déroulées dans le calme. Là où des heurts ont eu lieu, à Paris et ailleurs, c’est parce que la police est intervenue.

    La criminalisation croissante des mouvements de soutien aux victimes de violences policières est une réponse aux différents mouvements qui réclament depuis des années la fin de l’impunité de la police dans les quartiers. Elle s’inscrit évidemment dans une dynamique plus large de répression des mouvements sociaux mais ne masque pas la violence quotidienne exercée sur les populations non-blanches des quartiers populaires.

    Le NPA s’est joint aux appels unitaires en se démarquant des discours louant les mérites d’une police républicaine et en défendant l’amnistie totale des jeunes révoltés arrêtés et le désarmement de la police.

    Commission nationale immigration et antiracisme

  • Chaleur record, horizon dans le brouillard !

    Les événements extrêmes se déclarent partout sur le globe ces derniers mois. Des incendies inarrêtables au Canada qui réduisent à peau de chagrin les puits de carbone, des canicules sous-marines tuant en masse la biodiversité, en passant par les vagues de chaleur du nord au sud, d’est en ouest. La Sibérie fond de partout et libère de catastrophiques quantités de gaz à effet de serre. La surmortalité liée aux chaleurs se compte en dizaines de milliers de morts supplémentaires sur les dernières années rien qu’en France. Pour la faune et la flore, on a quelques indicateurs mais sans plus. Un maintien et un développement massif des services publics de l’écologie est urgent, mais ce n’est pas au programme, l’inverse est même de mise, comme à l’ONF (Office national des forêts).

    Ailleurs, les gouvernements et les patrons s’en sont allés sur une autre planète. Étrangement appelée, elle aussi, la Terre. Ne tenant pas compte de ce qui se passe ici, on nous annonce un doublement de la flotte d’avions par Airbus d’ici à vingt ans, la poursuite de l’usage de pesticides connus pour leur conséquences délétères sur la biodiversité, et on nous donne des conseils « rafraîchissement » pour s’adapter à la canicule. Super ! Il est même proposé aux ouvrierEs de déplacer leurs horaires sur les moments « frais » de la journée. Quelle bonté d’âme !

    Pourtant nous sommes bien sur la même planète. Les limites physiques, chimiques et biologiques sont franchies les unes après les autres, et on ne corrige qu’à la marge ou on ne fait rien, le cas d’Airbus est emblématique.

    Rien n’est à attendre des capitalistes, sinon une gesticulation. L’espoir est bien dans les luttes. Il est notamment urgent de développer des campagnes larges, populaires et unitaires contre l’extraction et l’usage des énergies fossiles pour limiter puis arrêter le réchauffement au plus vite, malgré l’inertie d’effet immédiat. D’orientations écologiques, ces campagnes doivent être radicalement sociales et internationalistes.

    Commission nationale écologie

  • On n’a pas la flamme !

    Un an avant le début des épreuves olympiques en France, c’est autre sport qu’on découvre au fil des semaines : celui de la corruption, qui s’ajoute donc à la bétonisation des quartiers et à la relégation des plus pauvres.

    On le sait, là où le béton pousse, les pots-de-vin aussi, mais on peine toujours à en mesurer l’ampleur et à imaginer toute l’intelligence et le cynisme mis en œuvre.

    Ces dernières semaines, la presse s’est fait l’écho des perquisitions qui ont eu lieu dans les locaux du Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojop), à Saint-Denis (93) et dans ceux de l’établissement public chargé des infrastructures, la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), à Paris, en raison de soupçons d’irrégularité sur des marchés publics.

    Pour l’instant, l’enquête se poursuit sans qu’on sache bien ce que recouvre la prise illégale d’intérêt, le favoritisme et le recel de favoritisme. L’information est certes passée mais les rédactions se sont bien gardées de faire une publicité excessive à ses événements.

    Seul Mediapart nous a précisé qu’une entreprise d’événementiels serait en cause et expliqué qu’il y aurait une confusion entre organisateurs et prestataires.

    C’est aussi Mediapart qui nous a appris début juillet que le contrôleur général économique et financier (CGefi), un haut fonctionnaire de Bercy devant veiller au bon respect des procédures au sein de la Solideo, a bénéficié d’une prestation de l’établissement public qu’il était censé contrôler (sous forme de location de chalets).

    Machine à cash et à béton, machine à arroser les copains, les jeux Olympiques sont archi-subventionnés pour devenir un faire-valoir aux États vis-à-vis non seulement de leurs homologues mais aussi de leur population. La discrétion reste donc de mise.

    Pourtant, tout n’est pas permis au nom du sport. Comme pour la FIFA, la fédération française de rugby, celle de tennis, des comptes devront être rendus ! À quelques jours de l’installation de la flamme olympique dans Paris, aucune raison de décerner des médailles… à la corruption et l’abus de biens communs.

  • Se mobiliser pour les 7 maternités menacées...

    Après la grande mobilisation à Carhaix du 18 mars 2023 qui avait réuni au moins 10 000 manifestantEs en pleine bataille contre la réforme des retraites, la Coordination santé du Pays de Guingamp (22) a appelé à construire une mobilisation régionale en Bretagne le 17 juin réunissant les salariéEs et leurs syndicats ainsi que leurs comités de défense des maternités.

    Ils ont bien compris que la bataille se doit d’être collective face à l’ARS (agence régionale de santé), qu’il est illusoire de pouvoir s’en sortir chacun de son côté. Cela signifierait seulement tomber les uns après les autres.

    Les hôpitaux dans le collimateur

    L’entreprise de destruction vise collectivement les 7 maternités de la région Bretagne, c’est donc collectivement qu’il faut répondre à ces attaques.

    Fermer une maternité est déjà une mise en danger des femmes, des enfants. C’est aussi une insulte aux personnels et à la démarche d’accompagnement que permettent les structures de niveau 1.

    C’est enfin le signe d’un immense mépris pour tout un territoire, tout un maillage d’hôpitaux publics de plein exercice qui est attaqué. Ils ne sont pas dupes, cela n’est qu’une étape dans le processus de démantèlement des hôpitaux de proximité.

    Ces « restructurations » entrent dans un cadre bien défini, celui de la loi Buzyn qui entendait labelliser 600 « hôpitaux de proximité » et les transformer principalement en EHPAD avec quelques consultations et recentraliser l’hospitalisation complète sur les hôpitaux-pivots.

    L’application de l’article 33 de la loi Rist a servi d’accélérateur à ce processus en prétendant s’attaquer aux excès de l’intérim. Une lecture superficielle pourrait laisser croire que les petits hôpitaux ne sont que des victimes collatérales de cette manœuvre : en réalité, ils sont dans le collimateur de l’ARS.

    Notre santé en danger

    C’est sur cette base que plus de 2 000 personnes sont venues manifester le 17 juin à Guingamp au son des bombardes et des binious. Malheureusement, les salariéEs des autres départements bretons ont manqué le rendez-vous pour gonfler les délégations des comités de défense, certainement épuiséEs par des mois de mobilisation de lutte contre la contre-réforme des retraites.

    Il faut que ce soit seulement partie remise. Ces luttes en Bretagne pourront prendre toute leur place dans l’initiative du Collectif « Notre Santé en danger » du Tour de France pour la Santé qui devrait culminer lors du vote du budget de la Sécu.

    Commission santé du NPA