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Communiqués du NPA... - Page 35

  • On n’a pas la flamme !

    Un an avant le début des épreuves olympiques en France, c’est autre sport qu’on découvre au fil des semaines : celui de la corruption, qui s’ajoute donc à la bétonisation des quartiers et à la relégation des plus pauvres.

    On le sait, là où le béton pousse, les pots-de-vin aussi, mais on peine toujours à en mesurer l’ampleur et à imaginer toute l’intelligence et le cynisme mis en œuvre.

    Ces dernières semaines, la presse s’est fait l’écho des perquisitions qui ont eu lieu dans les locaux du Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojop), à Saint-Denis (93) et dans ceux de l’établissement public chargé des infrastructures, la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), à Paris, en raison de soupçons d’irrégularité sur des marchés publics.

    Pour l’instant, l’enquête se poursuit sans qu’on sache bien ce que recouvre la prise illégale d’intérêt, le favoritisme et le recel de favoritisme. L’information est certes passée mais les rédactions se sont bien gardées de faire une publicité excessive à ses événements.

    Seul Mediapart nous a précisé qu’une entreprise d’événementiels serait en cause et expliqué qu’il y aurait une confusion entre organisateurs et prestataires.

    C’est aussi Mediapart qui nous a appris début juillet que le contrôleur général économique et financier (CGefi), un haut fonctionnaire de Bercy devant veiller au bon respect des procédures au sein de la Solideo, a bénéficié d’une prestation de l’établissement public qu’il était censé contrôler (sous forme de location de chalets).

    Machine à cash et à béton, machine à arroser les copains, les jeux Olympiques sont archi-subventionnés pour devenir un faire-valoir aux États vis-à-vis non seulement de leurs homologues mais aussi de leur population. La discrétion reste donc de mise.

    Pourtant, tout n’est pas permis au nom du sport. Comme pour la FIFA, la fédération française de rugby, celle de tennis, des comptes devront être rendus ! À quelques jours de l’installation de la flamme olympique dans Paris, aucune raison de décerner des médailles… à la corruption et l’abus de biens communs.

  • Se mobiliser pour les 7 maternités menacées...

    Après la grande mobilisation à Carhaix du 18 mars 2023 qui avait réuni au moins 10 000 manifestantEs en pleine bataille contre la réforme des retraites, la Coordination santé du Pays de Guingamp (22) a appelé à construire une mobilisation régionale en Bretagne le 17 juin réunissant les salariéEs et leurs syndicats ainsi que leurs comités de défense des maternités.

    Ils ont bien compris que la bataille se doit d’être collective face à l’ARS (agence régionale de santé), qu’il est illusoire de pouvoir s’en sortir chacun de son côté. Cela signifierait seulement tomber les uns après les autres.

    Les hôpitaux dans le collimateur

    L’entreprise de destruction vise collectivement les 7 maternités de la région Bretagne, c’est donc collectivement qu’il faut répondre à ces attaques.

    Fermer une maternité est déjà une mise en danger des femmes, des enfants. C’est aussi une insulte aux personnels et à la démarche d’accompagnement que permettent les structures de niveau 1.

    C’est enfin le signe d’un immense mépris pour tout un territoire, tout un maillage d’hôpitaux publics de plein exercice qui est attaqué. Ils ne sont pas dupes, cela n’est qu’une étape dans le processus de démantèlement des hôpitaux de proximité.

    Ces « restructurations » entrent dans un cadre bien défini, celui de la loi Buzyn qui entendait labelliser 600 « hôpitaux de proximité » et les transformer principalement en EHPAD avec quelques consultations et recentraliser l’hospitalisation complète sur les hôpitaux-pivots.

    L’application de l’article 33 de la loi Rist a servi d’accélérateur à ce processus en prétendant s’attaquer aux excès de l’intérim. Une lecture superficielle pourrait laisser croire que les petits hôpitaux ne sont que des victimes collatérales de cette manœuvre : en réalité, ils sont dans le collimateur de l’ARS.

    Notre santé en danger

    C’est sur cette base que plus de 2 000 personnes sont venues manifester le 17 juin à Guingamp au son des bombardes et des binious. Malheureusement, les salariéEs des autres départements bretons ont manqué le rendez-vous pour gonfler les délégations des comités de défense, certainement épuiséEs par des mois de mobilisation de lutte contre la contre-réforme des retraites.

    Il faut que ce soit seulement partie remise. Ces luttes en Bretagne pourront prendre toute leur place dans l’initiative du Collectif « Notre Santé en danger » du Tour de France pour la Santé qui devrait culminer lors du vote du budget de la Sécu.

    Commission santé du NPA

  • Police criminelle, racisme systémique, politiques antisociales: soutenir une légitime révolte...

    Un texte signé d’Olivier Besancenot, Christine Poupin, Philippe Poutou et Pauline Salingue, porte-parole du NPA.

    Depuis la mort du jeune Nahel, les quartiers populaires se mobilisent. Cette mobilisation est légitime. Et la source des violences est du côté de la police, de Darmanin et de Macron, qui sont responsables de cette situation.

    Une révolte antiraciste et anti-autoritaire

    Depuis des années, le pouvoir renforce en effet l’arsenal policier et raciste : les violences policières sont de plus en plus régulières et mortelles, dans les manifestations, dans les quartiers populaires. Les coupables de ces violences bénéficient, sauf rare exception, d’une impunité organisée.

    Dans la police, c’est l’extrême droite qui donne le ton. Rappelons que les organisations policières « en colère » ont manifesté sur les Champs-Élysées, qu’elles réclament toujours plus de libertés pour tuer.

    À tout cela, Macron et Darmanin collaborent, contribuent, en soutenant et en renforçant cette impunité, et par les multiples lois racistes et liberticides qui renforcent  la police et l’extrême droite : loi séparatisme, lois sécuritaires, etc. Sans parler de la gestion autoritaire du Covid et de la répression contre les mobilisations sociales et écologistes.

    La mobilisation des quartiers populaires est une chance pour l’ensemble des classes populaires et pour le monde du travail : elle ouvre la voie pour une mobilisation sociale pour la justice, contre la répression policière, contre le pouvoir autoritaire qui s’est également exprimé par les méthodes antidémocratiques utilisées pendant le mouvement sur les retraites, avec le 49-3, le 47-1, etc. Cet autoritarisme est à l'œuvre depuis des années, avec les interdictions de manifestations, les violents épisodes de répression, mais aussi la dissolution du CCIF ou des Soulèvements de la Terre.

    Justice pour touTes !

    La justice, c’est d’abord la justice pour Nahel, pour Zyed et Bouna, pour Adama, pour Alhoussein, pour les trois jeunes de Paris 20e percutés par une voiture de police, pour toutes les victimes de violences policières, pour les personnes mutilées dans les mobilisations. Les coupables doivent être sanctionnés, les victimes et leurs familles doivent être dédommagées.

    Il faut en finir avec les mises en détention préventive, libérer les jeunes emprisonnés du fait des manifestations de ces dernières nuits. Toute la responsabilité de ces évènements est, rappelons-le, du côté du pouvoir.

    Il faut rétablir les transports en commun dans les quartiers, refuser toute mise en place d’un état d’urgence ou de couvre-feu.

    Il faut désarmer la police au contact de la population, immédiatement.

    Et Darmanin doit démissionner.

    Au-delà, il faut de la justice sociale : la colère qui se révèle aujourd’hui est en même temps l’expression d’une révolte bien plus profonde, contre le racisme, contre la stigmatisation des habitantEs des quartiers populaires, des personnes racisées, contre l’islamophobie, contre la pauvreté qui se renforce, notamment du fait de l’inflation, des faibles salaires, de la précarité, des attaques contre l’assurance chômage, de la casse des services publics…

    Soutenir et étendre la révolte

    Qu’on ne s’y trompe pas : si le pouvoir de Macron est de plus en plus répressif, il n’est pas le seul à agir de la sorte dans le monde. La répression est la seule réponse des gouvernants à la crise économique, écologique, sociale et politique dans laquelle ils ont plongé le monde.

    Le NPA appelle à se mobiliser au côté des jeunes en colère, à se rassembler devant les mairies, chaque soir s’il le faut, pour exprimer notre rage et nos revendications. Il appelle les organisations du mouvement ouvrier, syndicats, associations, partis, à se réunir au plus vite pour discuter de comment construire une mobilisation à la hauteur et avec les formes qui permettent de soutenir la révolte en cours, d’obtenir la justice et de lancer la contre-offensive contre le pouvoir antidémocratique et antisocial de Macron et son gouvernement.

    Olivier Besancenot, Christine Poupin, Philippe Poutou et Pauline Salingue sont porte-parole du NPA.

  • Soutien à la révolte ! Désarmement de la police ! Darmanin démission !

    Depuis la mort de Nahel, les quartiers populaires se mobilisent. Cette mobilisation est légitime, quelle que soit sa forme. La source de la violence est du côté de la police, de Darmanin et de Macron, qui sont responsables de ce qui est arrivé.

    Une révolte antiraciste et anti-autoritaire

    Depuis des années, le pouvoir renforce en effet l’arsenal policier et raciste : les violences policières sont de plus en plus régulières et mortelles, dans les manifestations, dans les quartiers populaires.
    Elles sont sauf rare exception sans conséquences pour ceux qui les commettent, avec une impunité organisée.
    Dans la police, c’est l’extrême droite qui donne le ton. Rappelons que les organisations policières ont défilé sur les Champs-Élysées, qu’elles réclament toujours plus de libertés pour tuer.
    Tout cela, Macron et Darmanin le gèrent, y collaborent, y contribuent, en soutenant et en renforçant cette impunité, et par les multiples lois racistes et liberticides qui donnent de la force à la police et à l’extrême droite : loi séparatisme, lois sécuritaires, etc. Sans parler de la gestion autoritaire du Covid et de la répression contre les mobilisations sociales et écologistes.
    La mobilisation des quartiers est une chance pour l’ensemble des classes populaires et pour le monde du travail : elle montre la voie pour une mobilisation sociale pour la justice, contre la répression policière, contre le pouvoir autoritaire qui s’est incarné récemment par les méthodes antidémocratiques utilisées pendant le mouvement sur les retraites, avec le 49-3, le 47-1, etc. 
    Cet autoritarisme s’exprime depuis des années, avec les interdictions de manifestations, les violents épisodes de répression, mais aussi la dissolution du CCIF ou des Soulèvements de la Terre.

    Justice pour touTes !

    La justice, c’est d’abord la justice pour Nahel, pour Adama, pour Zyed et Bouna, pour les trois jeunes de Paris 20 e percutés par une voiture de police, pour toutes les victimes de violences policières, pour les personnes mutilées dans les mobilisations.
    Les coupables doivent être sanctionnés, les victimes et leurs familles doivent être dédommagées.
    Il faut en finir avec les mises en détention préventive, libérer les jeunes emprisonnés du fait des manifestations de ces dernières nuits. Toute la responsabilité de ces évènements est, rappelons-le, du côté du pouvoir.
    Il faut rétablir les transports en commun dans les quartiers, refuser toute mise en place d’un état d’urgence ou de couvre-feu. 

    Il faut désarmer la police au contact de la population, immédiatement.
    Et Darmanin doit démissionner.

    Au-delà, il faut de la justice sociale : la colère qui se révèle aujourd’hui est en même temps l’expression d’une révolte bien plus profonde, contre le racisme, contre la pauvreté qui se renforce, notamment du fait de l’inflation, des faibles salaires, de la précarité, des attaques contre l’assurance chômage, de la casse des services publics…
    Soutenir et étendre la révolte
    Qu’on ne s’y trompe pas : si le pouvoir de Macron est plus répressif, il n’est pas leseul dans le monde, et c’est parce que la répression est leur réponse à la crise économique, écologique, sociale et politique dans laquelle nous sommes plongés.

    Le NPA appelle à se mobiliser au côté des jeunes révoltés, à se rassembler devant les mairies, chaque soir, pour exprimer notre colère et nos revendications. Il appelle les organisations du mouvement ouvrier, syndicats, associations, partis, à se réunir  au plus vite pour discuter de comment construire une mobilisation à la hauteur et avec les formes qui permettent de soutenir la révolte en cours, d’obtenir la justice et de lancer la contre-offensive contre le pouvoir antidémocratique de Macron et son gouvernement.

  • Après le meurtre de Nahel : pas de justice, pas de calme !

    Deux jours après la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, la colère est là, et elle s’exprime.

    Colère face à un énième crime raciste commis par la police, qui a heureusement été filmé, sans quoi les mensonges des policiers se seraient, une fois de plus, imposés.

    Colère face à un meurtre qui donne une fois de plus à voir, dans sa version la plus brutale, la violence quotidienne du traitement policier des quartiers populaires et des populations racisées.

    Colère face à un gouvernement qui, tout en étant contraint d’admettre que la version policière ne tient pas, déploie des milliers de flics supplémentaires pour mater la protestation.

    La colère est légitime, qu’elle prenne la forme de rassemblements, de manifestations, de marches blanches ou de révoltes urbaines.

    La révolte est légitime, face à une situation d’oppression qui n’a que trop duré, dans laquelle la relégation sociale et spatiale se combine avec les préjugés et les violences racistes systémiques.

    Refuser l’injonction au « calme » est légitime, lorsque la demande vient de ceux dont les politiques autoritaires, antisociales et discriminatoires brutalisent chaque jour des millions d’entre nous.

    Le meurtre du jeune Nahel n’est pas un accident, contrairement à ce que voudrait faire croire Macron lorsqu’il prétend qu’il s’agit d’un événement « inexplicable ».

    Car l’explication est malheureusement connue : les violences policières, y compris lorsqu’elles vont jusqu’au crime raciste, sont une composante essentielle de la gouvernance autoritaire d’un pouvoir qui considère que la conflictualité sociale se gère par la force.

    Et c’est bien l’impunité favorisée par des lois et des institutions donnant toujours plus de libertés à des policiers qui savent qu’ils seront, sauf rare exception, couverts par leur hiérarchie, qui permet que des meurtres comme celui du jeune Nahel soient commis.   

    Le NPA réaffirme la nécessité de désarmer la police, à l’opposé de ce qu’a fait en 2017 le gouvernement PS en renforçant ses pouvoirs, y compris celui de tuer — les gouvernements suivants n’inversant pas la tendance, bien au contraire.

    Le NPA apporte de nouveau toute sa solidarité à la famille et aux proches de la victime, et son soutien aux familles de victimes de violences policières et aux collectifs luttant pour la justice et la vérité.

    Le NPA demande que les personnes interpellées la nuit dernière lors des manifestations soient immédiatement libérées et que la police qui s’y est déployée se retire des quartiers. 

    Le NPA sera présent lors de la marche blanche organisée ce jeudi à Nanterre, et dans les prochaines initiatives qui seront prises pour exiger justice et vérité pour Nahel et pour toutes les victimes des violences policières.

  • Le système noie !

    225 000 dollars la place pour voir l’épave du Titanic à 4 000 mètres de fond dans l’Atlantique Nord. Un tourisme d’élite et du risque, accessible seulement à cinq milliardaires à la fois… morts quelques heures après leur départ.

    Dix jours avant cette expédition, un autre naufrage faisait l’actualité : celui des migrantEs venus de Libye pour rejoindre l’Europe, fuyant la faim, la misère et la guerre. Ayant payé une somme exorbitante — pour eux — pour s’entasser sur un rafiot.

    Deux drames traités différemment ! D’un côté, des jours de recherche, 8 navires avec sonar à balayage latéral, robot sous-marin, 1 navire du groupe pétrolier norvégien DOF avec robots sous-marins et 1 avion de reconnaissance C-130. Un défilé d’États rivalisant froidement sur le terrain technologique et scientifique, dont la France avec son robot Victor 6 000.

    De l’autre, rien… Un ballet de bateaux commerciaux, de garde-côtes et de garde-frontières, sans aucun doute moins préoccupés de sauver les 750 passagerEs que de les refouler vers un autre littoral que celui de Grèce. Seuls une centaine ont été retrouvés.

    Si une vie ne vaut pas plus qu’une autre, si les disparuEs de l’Atlantique et de la Méditerranée devaient être sauvés, ce qui ne doit pas l’être, c’est ce monde !

    Ce monde dans lequel les frontières tuent, les passeurs tuent, dans lequel la débauche de moyens techniques est réservée au service des États puissants qui refoulent, emmurent et noient, où la vie d’un enfant syrien ou pakistanais se noie dans un océan d’indifférence !

    Ce monde dans lequel l’enquêteur en chef des garde-côtes américains peut déclarer à propos du sous-marin Titan : « Mon objectif principal est d’empêcher un événement similaire en formulant les recommandations nécessaires pour améliorer la sécurité du secteur maritime dans le monde entier », alors qu’il sait très bien que le submersible défiait toutes les règlementations en vigueur !

    Dans un monde où l’entrepreneur malin, de préférence homme, blanc et riche, a tout pouvoir pour s’affranchir des règles… on régule donc après la catastrophe plutôt qu’avant !

    Deux tragédies, un même monde ! Celui du laisser-faire et de la libre entreprise, celui des frontières et des États impérialistes, « gentils » avec les puissants, « méchants » avec les dominéEs !

  • À Nanterre aussi, la police tue...

    Ce matin à Nanterre, un jeune de 17 ans a été tué lors d’un contrôle policier. Comme toujours dans ces circonstances, nos pensées vont en premier lieu à la famille et aux proches de la victime.

    Ce nouveau crime policier est révoltant. Car il s’agit bien d’un crime, contrairement à ce que la police et les grands médias ayant relayé de manière acritique la version policière ont voulu nous faire croire.

    La scène a été filmée, et les images sont accablantes. Non, la voiture n’a pas « foncé sur les policiers ». Non, la vie de l’homme qui a tiré n’était pas « en danger », puisqu’il était positionné sur le côté de la voiture lorsque celle-ci a redémarré et qu’il a tiré, froidement, sur le conducteur.

    Ce nouveau crime vient s’ajouter à la longue liste des crimes policiers, entre autres ceux commis à l’occasion de « refus d’obtempérer » (officiellement 12 morts en 2022). Et l’on constate malheureusement, et avec un certain dégoût que, comme chaque fois dans ces situations, un discours rodé, destiné à accabler la victime, se met en place, qui a heureusement été très rapidement contredit par les images.

    Oui, la police tue, et elle vient une nouvelle fois de le démontrer. Le NPA, qui réaffirme la nécessité de désarmer la police au contact de la population, apporte toute sa solidarité à la famille et aux proches de la victime, et réitère son soutien à toutes les familles de victimes de violences policières et à tous les collectifs luttant pour la justice et la vérité.

    Tragique coïncidence, la Défenseure des droits vient tout juste de rendre un rapport au sujet du meurtre d’Adama Traoré il y a sept ans, à propos duquel elle recommande des « poursuites disciplinaires » contre les gendarmes.

    Comme chaque année, et dans le contexte particulier du crime commis ce matin à Nanterre, le NPA sera présent le 8 juillet à la manifestation de Beaumont-sur-Oise pour exiger justice et vérité pour Adama, et pour toutes les victimes de crimes policiers.

  • Contre un système criminel : « De l’air, ouvrez les frontières ! »

    Alors qu’un bateau de migrantEs a sombré en Méditerranée, au large de la Grèce, la semaine dernière, avec un bilan humain effroyable, Macron n’a rien trouvé de mieux à faire que de recevoir cette semaine la cheffe du gouvernement italien d’extrême droite Georgia Meloni. Un message clair, et une étape supplémentaire dans la banalisation/normalisation de l’extrême droite et de ses politiques, qui impose une réponse antiraciste et antifasciste à la hauteur, mais aussi, au-delà, la construction d’une véritable alternative politique pour éviter le pire.

    La semaine dernière, les autorités grecques ont annoncé le décès de 79 migrantEs au large du Péloponnèse. Mais ce bilan, déjà particulièrement élevé, est en train de s’alourdir : 700 personnes étaient présentes sur le bateau au moment du naufrage. Une horreur qui vient malheureusement s’allonger à une longue liste : depuis 2014, 26 000 migrantEs sont morts en tentant de traverser la Méditerranée. L’Union européenne et ses États membres, sont les premiers responsables de ce massacre. L’Europe forteresse n’arrêtera jamais les mouvements de population, elle rend juste plus dangereux et mortel le voyage des migrantEs qui fuient la guerre, la misère, le réchauffement climatique… Des causes pour lesquelles les gouvernements des pays de l’Union ont une responsabilité accablante !

    Les migrantEs se noient, Macron reçoit Meloni

    Il y a quelques semaines, Gérald Darmanin attaquait la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, « incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue. » Habitué à la surenchère verbale avec l’extrême droite, le ministre de l’Intérieur avait ouvert une crise de façade avec le gouvernement italien. En réalité, cette polémique cache mal le fait que gouvernements français et italien mènent la même politique, en refusant d’accueillir dignement migrantEs et réfugiéEs et en préférant les laisser mourir en mer ou crever de faim sur des bateaux humanitaires qui, régulièrement, sont empêchés d’accoster dans les ports italiens ou français.

    C’est donc quelques jours à peine après le naufrage de 700 migrantEs que Macron a choisi d’organiser la détente avec l’extrême droite italienne en recevant Meloni à l’Élysée ce mardi 20 juin. Les intérêts économiques et les convergences inhumanitaires ont repris le dessus.

    Macron et Darmanin sont les marchepieds de l’extrême droite

    Macron et son gouvernement sont les champions de la banalisation de l’extrême droite. En leur courant après, ils participent de la montée du racisme et de l’acceptation du traitement inhumain qui est réservé aux personnes qui tentent de trouver en Europe un avenir meilleur.

    Au-delà, leurs attaques contre la démocratie (qui s’appuient sur les institutions de la 5e République), leur pratique autoritaire du pouvoir, la répression des mobilisations contre la réforme des retraites ou les violences policières contre les luttes environnementales (comme le week-end dernier en Savoie contre la ligne de train transalpine), préparent le pire : un possible scénario à l’italienne, avec l’arrivée de Marine Le Pen et du Rassemblement national à l’Élysée.

    Construire une alternative au capitalisme, seul rempart contre l’extrême droite

    Pour le NPA, la seule façon d’enrayer durablement cette dynamique infernale, c’est de proposer une alternative qui rompe avec les politiques pro-capitalistes, pour mettre fin aux inégalités qui nourrissent la pire des menaces. À partir de nos luttes sociales, écologiques, antiracistes, nous proposons à l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier, politiques, syndicales, associatives, de nous unir pour opposer à Macron et à Le Pen une perspective émancipatrice, qui rompe avec l’exploitation et les oppressions, pour l’accueil des migrantEs, l’ouverture des frontières et la liberté d’installation. 

    C’est pour avancer dans la construction d’une organisation qui porte un tel projet que nous pensons que la discussion la plus large doit s’ouvrir avec toutes celles et ceux qui n’ont pas renoncé à transformer la société. C’est dans ce cadre qu’avec d’autres, nous sommes partie prenante de l’organisation de forums ouverts à toutes et tous, pour débattre, agir et construire. Il y a urgence !

  • Pour un système de retraites 100 % solidaire...

    C’est un coup de semonce pour le gouvernement ! Le Monde publiait mardi 20 juin l’essentiel des conclusions du rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), deux jours avant sa parution officielle. Et le constat est clair : la réforme du 14 avril n’atteindra pas les objectifs annoncés d’un rééquilibrage financier en 2030. Pour toutes celles et ceux qui ont manifesté par millions depuis janvier, c’est la confirmation d’une tartufferie.

    Le solde entre les dépenses et les recettes en 2030 représenterait entre – 0,2 % et – 0,3 % du produit intérieur brut (PIB). Dans le meilleur des cas, avec une productivité progressant de 1,6 % par an en moyenne (soit deux fois plus qu’entre 2009 et 2020), le déficit serait résorbé en 2040.

    Le déficit n’est jamais une bonne nouvelle. Qui dit déficit du système de retraites, dit entrées de salaires en baisse, donc chômage ou salaires globaux diminués. Les difficultés se concentrant principalement sur les systèmes de retraites de la fonction publique, c’est sans doute parce que les salaires n’ont pas augmenté et que des emplois ont été supprimés… Ce n’est donc pas le système de retraites le problème, mais la répartition capital/salaire qui est en jeu.

    Et le ministre chargé de l’Industrie, Roland Lescure, l’a bien compris. Selon lui, ces chiffres montrent que « nous avions besoin de faire cette réforme ». Ah oui ! Qu’importe au fond le déficit, puisque selon lui « les estimations du COR ça va, ça vient ».

    Les chiffres ne montrent rien en soi. L’objectif de cette réforme promulguée en vitesse et jamais votée, est bien de nous priver de notre système par répartition pour le privatiser puisque le rapport démontre que les pensions seront plus élevées (pour la génération 1984, mais pas celle de 1966 !)… à condition de travailler plus longtemps et de ne pas être au chômage. Le socle de la solidarité est donc bien grignoté, qu’importe le déficit. Une ouverture au privé qui comme dans l’éducation, la santé, le logement, l’eau, la terre doit être combattue pour du 100 % public sous le contrôle des travailleurEs.

  • Répression, arrestations, dissolutions : Macron et Darmanin mènent la guerre à l’écologie ...

    Ce mardi, Gérald Darmanin a annoncé à l’Assemblée nationale que les Soulèvements de la terre seraient dissous par décret en Conseil des ministres demain mercredi 21 juin. Cette annonce fait suite à une vague d’arrestations opérées ce matin, avec au moins 18 interpellations de militantEs écologistes, parmi lesquels Benoît, porte-parole des Soulèvements de la terre. Des interpellations qui font elles-mêmes suite aux perquisitions et mises en garde à vue d’une quinzaine de militantEs le 5 juin, accusés d’avoir participé à une action visant la multinationale climaticide Lafarge.

    Après les premières menaces de Darmanin en mars dernier au lendemain de la mobilisation de Sainte-Soline contre les mégabassines, théâtre d’une violente répression, le pouvoir confirme donc son cours ultra-répressif contre le mouvement écologiste et sa volonté d’utiliser une arme de destruction massive contre les droits démocratiques : la dissolution.

    La macronie, au service des capitalistes du BTP, de la pétrochimie et de l’agrobusiness, a fait le choix de s’attaquer aux militantEs contre le réchauffement climatique. Rien d’étonnant à cela, car Macron, comme les autres dirigeants des grandes puissances, a renoncé à tout changement, à toute rupture même partielle avec un système productiviste nuisible et écocide. 

    La seule « écologie » tolérable pour ces gens serait une « écologie » qui ne fait rien pour lutter contre le capitalisme et ses dégâts, mais s’accommode de ces derniers. Pour eux, plutôt brûler la planète que de renoncer à leurs profits ! En témoigne l’élaboration d’un plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC) anticipant une hausse des températures de… 4°C d'ici à 2100.

    Autant dire une « écologie » qui n’a rien à voir avec l’écologie et qui est contradictoire avec la lutte effective contre le réchauffement climatique. En s’en prenant aux Soulèvements de la terre et aux militantEs écologistes, c’est en réalité l’écologie elle-même que Macron, Darmanin et compagnie voudraient faire disparaître par la répression et les interdictions. Une écologie et des luttes intolérables pour eux tant elles sont incompatibles avec le système et le modèle économique qu’ils défendent.

    Le NPA apporte toute sa solidarité aux interpellé·e·s et exige leur libération immédiate, sans poursuites.

    Le NPA apporte tout son soutien aux Soulèvements de la terre face au projet de dissolution et se joindra aux initiatives de solidarité qui seront organisées dans les prochains jours.

    Le NPA soutient les mobilisations qui s’opposent aux projets écocides et continuera à le faire, y compris les actions de désobéissance contre les grands projets inutiles et les multinationales climaticides. Nous avons participé, nous participons, nous participerons à ces mobilisations. 

    Assez de répression contre le mouvement écologiste ! Les criminels sont les gouvernements et les multinationales climaticides ! Nos vies valent plus leurs profits !