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Communiqués du NPA... - Page 34

  • Face aux agressions de l’armée et des colons, solidarité avec les PalestinienEs !

    Depuis plusieurs semaines, les exactions commises par l’armée israélienne et les colons en Cisjordanie se multiplient. Dans la nuit de dimanche à lundi, des colons fanatiques se sont livrés, comme l’ont expliqué de nombreux témoins sur place, à un véritable « pogrom » contre le village d’Huwara, au sud de Naplouse : incendies, agressions, lynchages, le tout sous le regard — et la protection — de l’armée d’occupation israélienne. Bilan : des centaines de blesséEs, un mort dans un village avoisinant, 75 maisons et une centaine de voitures brûlées.

    Le prétexte à cette violente attaque des colons est la mort de deux habitants de la colonie de Har Bracha, près de Naplouse, tués par balles par un Palestinien dans la journée de dimanche. Un acte qui avait été interprété comme des « représailles » à la violente offensive israélienne contre la ville de Naplouse en début de semaine, qui s’était soldée par 11 morts et plus de 100 blesséEs côté palestinien.

    Ne nous y trompons pas : il ne s’agit absolument pas, contrairement à ce que l’on peut lire ou entendre, d’une soudaine « explosion de violence ». La violence de l’occupation est omniprésente dans la vie des PalestinienEs, qui subissent quotidiennement les humiliations et les violences de l’armée, ainsi que les multiples « incursions » dans les villes, villages et camps, qui se sont soldées, ces dernières années, par un nombre toujours plus important de victimes. En 2022, ce sont ainsi pas moins de 170 PalestinienEs qui ont été tués en Cisjordanie et à Jérusalem (et plus de 50 à Gaza), soit le bilan humain le plus élevé depuis plus d’une quinzaine d’années.

    À la violence quotidienne de l’armée s’ajoute la violence quotidienne des colons, à l’image de ce qui s’est passé à Huwara dimanche soir. Selon les données de l’ONU, au moins 755 attaques de colons ont eu lieu en 2022, soit plus de deux par jour en moyenne, dont 161 ont entraîné des décès ou des blessures. En comparaison, 496 attaques avaient été enregistrées en 2021 et 358 en 2020. Sur ces 755 attaques, 594 ont en outre entraîné des dommages matériels : bâtiments détruits, véhicules incendiés, plus de 10 000 oliviers arrachés, etc.

    L’extrême droite est aujourd’hui plus forte que jamais en Israël, et c’est elle qui est aux commandes du pays, avec un gouvernement Netanyahu appuyé sur une coalition réunissant intégristes religieux, colons suprémacistes et courants néofascistes. Ce gouvernement est aujourd’hui contesté en Israël pour ses projets anti-démocratiques, et chaque jour qui passe montre à quel point il constitue une menace existentielle pour les PalestinienEs.

    Le NPA affirme sa solidarité avec les PalestinienEs en lutte, et rappelle qu’aucune « solution juste » ne pourra être trouvée sans la satisfaction de l’ensemble de leurs droits : fin de l’occupation civile et militaire, égalité des droits, droit à l’autodétermination et droit au retour.

    Le soutien à l’État d’Israël doit cesser ! Ce dernier doit au contraire être sanctionné et rendu comptable de ses crimes. C’est tout le sens de la campagne BDS (Boycott-désinvestissement-sanctions), dont le développement et le renforcement, en l’absence de toute autre forme de sanction et de pression, demeurent une nécessité. 

    Le NPA sera présent et appelle à se rendre au rassemblement de solidarité organisé le jeudi 2 mars à Paris par le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, 18h30 place Saint-Michel.

  • Retraites : l’urgence absolue, c’est de sortir du productivisme...

    La réforme des retraites affiche ses thèmes : « travailler plus», « consolider la croissance », « verte » désormais, évidemment… La classe dirigeante, en phase avec l’Union européenne, aggrave toutes les contradictions du productivisme intrinsèque au capitalisme. Il nous incombe d’amener des enjeux écologiques dans la bataille.

    Ces thèmes apparaissent pour ce qu’ils sont, de la pure propagande. Ils ne parviennent plus à convaincre. Et nous pouvons gagner. Les débats immédiats et centraux sur la stratégie et l’organisation doivent s’accompagner de débats sur les réalités de la retraite et des retraitéEs qui sont aujourd’hui 17 millions (autour de 5 millions en 1975), et représentent un tiers des majeurEs. Sur le sens de la réforme, de la retraite, du travail, des richesses créées et de leur production, des questions nombreuses se posent qu’il faut discuter, non pas entre spécialistes mais dans toute la société.

    L’insupportable libre activité des retraitéEs

    Malgré les inégalités scandaleuses, la retraite est vécue très positivement. C’est cette réalité massive qui est insupportable pour la macronie. L’emprise sur nos vies doit à tout prix être prolongée. L’autonomie des retraitéEs dans leurs libres activités, même si elle n’est pas liberté absolue, est leur cible. Cette autonomie, même relative, est un danger potentiel pour la classe dirigeante. Les capitalistes ne conçoivent nos vies que comme vecteurs de la valorisation de leurs capitaux.

    Enfin « libéréEs du travail » ou bien « travailleurEs hors emploi »?

    Si, bien sûr, tout dans la vie ne peut être ramené au travail, la vie, la société ne peuvent se concevoir sans travail. Alors que tous les voyants de la crise écologique sont au rouge, la mise au travail sous le fouet de l’exigence du profit n’a aucune légitimité. Et précisément, les retraites des régimes spéciaux, de la fonction publique et du régime général du privé sont dans leur principe même du « salaire continué » lié à la personne, à sa qualification hors du poste d’emploi. Ces emplois toujours définis par les seuls détenteurs de capitaux. C’est ce découplage emploi/salaire qui est attaqué principalement par la réforme. Voilà ce que nous devons défendre et étendre contre l’extension de l’Agirc-Arco, contre la casse des régimes spéciaux !

    Réduction massive du temps de travail et de la production de biens

    L’impératif est là dans toute son urgence : réduction massive des productions de biens matériels et des transports. Au-delà, c’est toute la société qui doit entrer en révolution, sortir de la frénésie capitaliste. La bataille des retraites doit aussi nous permettre de « tirer le frein d’urgence » pour ralentir et refroidir la machine, accorder toute sa place au soin, à l’éducation, à la délibération démocratique. Pour cette « révolution générale », pour l’engagement du plus grand nombre dans le processus de décision démocratique des biens nécessaires à produire, la continuité du salaire pour toutEs doit s’imposer. L’objectif écosocialiste prend forme alors.

    Commission nationale écologie

  • Retraites : c’est dans la rue et par la grève qu’on gagnera !

    Les débats à l’Assemblée nationale se sont terminés sans le vote de l’article reportant le droit à la retraite à 64 ans et la durée de cotisation à 43 ans. On a envie de dire : tant mieux ! Mais le gouvernement n’a en rien modifié ses intentions, et les choses sont désormais claires pour tout le monde : c’est dans la rue que ça va se passer, et que nous pourrons faire plier le gouvernement.

    Depuis le début de la séquence parlementaire, nous avons assisté à une mascarade de démocratie : les députéEs de Macron ne représentent pas la population (la participation au second tour des législatives a été seulement de 46 %), ils discutent sans aucun contrôle, et le débat a été une sorte de cirque. Il aura cependant permis que le mensonge de la promesse de retraites minimales à 1 200 euros brut soit démasqué…

    En grève à partir des 7 et 8 mars

    Une chose est désormais sûre : ce n’est ni à l’Assemblée nationale ni au Sénat que nous gagnerons la bataille, mais bien par la grève, les manifestations et le blocage du pays. L’objectif est de faire mal à la classe dominante, c’est-à-dire au gouvernement et au patronat. Les mardi 7 et mercredi 8 mars, par tous les moyens possibles, il faut arrêter le travail, bloquer la production, construire partout des manifestations encore plus importantes que les précédentes pour montrer notre détermination.

    Le mercredi 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, va jouer un rôle important car, comme toutes les réformes des retraites, le projet du gouvernement pénalise plus fortement les femmes, qui ont des carrières plus chaotiques que les hommes. L’histoire l’a prouvé maintes fois, les revendications féministes ouvrent toujours la voie à une société plus juste et à une révolte populaire contre les classes possédantes.

    Le jeudi 9 mars, les organisations de jeunesse appellent à une grande mobilisation. L’entrée de la jeunesse dans le mouvement doit être encouragée par touTEs : en allant devant les lycées empêcher les interventions policières, en aidant les jeunes à organiser des assemblées générales de discussion, à manifester ou à mettre en place leurs autres projets dynamiques et entraînants !

    Bloquons le pays !

    Par la suite, le mouvement doit se poursuivre par une grève reconductible. Dans de nombreux secteurs, comme à la RATP ou chez les cheminotEs, les syndicats appellent à la grève reconductible à partir du 7 mars. C’est évidemment positif, mais maintenant c’est dans chaque entreprise, chaque service et établissement, chaque lieu de travail, que la question de la grève reconductible et de l’occupation doit se poser.

    L’histoire récente le montre, la grève par procuration ne fonctionne pas. Pour gagner, il va falloir s’y mettre toutes et tous, partout et en même temps ! Il n’y a pas d’un côté les secteurs « clés » et de l’autre ceux qui pourraient se contenter de les soutenir. C’est l’ensemble de la jeunesse et du monde du travail qui va devoir entrer en mobilisation si nous voulons l’emporter. Et c’est possible ! Nous avons deux semaines pour faire en sorte que chacunE se prépare à un mouvement dur, en organisant la solidarité entre grévistes, en publiant des appels unitaires à s’engager dans la grève et à la reconduire.

    Gagner l’épreuve de force contre Macron

    Ce pouvoir ne connaît que le rapport de forces. Nous devons fédérer toutes les colères contre lui, et faire fleurir toutes nos revendications. Chaque revendication, que ce soit sur les salaires, sur l’emploi, sur le retour de la retraite à 60 ans et aux 37,5 annuités, a d’autant plus de possibilité de gagner dans un contexte de lutte globale contre le gouvernement.

    SalariéEs en lutte, jeunes, habitantEs des quartiers populaires, Gilets jaunes… nous avons touTEs intérêt à construire maintenant un mouvement politique contre Macron, contre les logiques capitalistes qui visent à nous faire travailler plus, plus longtemps, pour de moins en moins cher. De l’argent, il y a en plein les caisses du grand patronat, du CAC40. Prenons-le pour organiser la société autrement, pour nos besoins sociaux, pour faire des choix sociaux et environnementaux qui feront vivre les classes populaires mieux et durablement.

    Le NPA propose de construire une alternative politique à Macron, issue de la mobilisation, avec toutes celles et tous ceux qui veulent en finir avec les politiques pro-­capitalistes, vers une société libérée de l’exploitation et des oppressions.

  • À partir des 7 et 8 mars: bloquons le pays, partout et en même temps !

    Le 16 février est la 5e journée de mobilisation d’un mouvement historique contre la réforme des retraites. Dans plusieurs villes, les manifestations du samedi 11 février étaient les plus grosses de l’histoire ! Face à cela, Macron et le gouvernement se donnent une image d’intransigeance.

    Mais comment maintenir une réforme aussi injuste qu’injustifiée alors que 90 % du monde du travail rejette ce projet ? Macron et sa clique ont perdu leur légitimité, mais ont choisi de poursuivre le bras de fer. Ainsi, si l’on en croit Nathalie Saint-Cricq, au soir du 11 février sur France 2, le gouvernement « est relativement confiant » et « table sur l’effet vacances. On se dit que le taux de grévistes jeudi dernier était en baisse de 10 %. Finalement les manifestations, cela peut gêner, mais ce sont les grèves qui sont compliquées. »

    La cheffe du service politique de France 2, habituée à faire le service après-vente du gouvernement, le dit elle-même ! Ce qui se joue maintenant, c’est le blocage du pays pour mettre en échec la réforme et toute la macronie. C’est d’entraîner dans notre sillage encore plus de monde pour mettre un coup d’arrêt à la régression sociale.

    Si le jeu parlementaire qui a cours en ce moment semble plus virulent que d’habitude, il a ses limites, toujours les mêmes. Le grand spectacle n’a jamais permis de véritables avancées pour les travailleurEs. Il n’ y a donc rien à espérer de ce côté-là : n’ayons aucune illusion !

    Il est temps de solder les comptes

    La profondeur de la mobilisation exprime un rejet massif de la réforme des retraites. Le mouvement porte aussi en lui des ­revendications plus larges.

    D’abord pour nos salaires qui ont été amputés un peu plus par l’inflation. Nous devons exiger une augmentation générale de 400 euros pour touTEs. Personne ne devrait avoir un salaire inférieur à 2 000 euros par mois. C’est un minimum pour vivre dignement ! Par ailleurs, augmenter les salaires, c’est augmenter les cotisations pour les retraites. C’est la solution pour aller reprendre une partie des richesses que le patronat nous vole, et pour chercher l’argent qui permettrait de regagner la retraite à 60 ans après 37,5 annuités !

    Les services publics détruits par des décennies de politiques libérales et de privatisations, la santé, l’école, le secteur de l’énergie, l’industrie pharmaceutique, doivent être immédiatement retirés du marché. Profits et bien commun, profits et écologie, sont incompatibles. Nous devons mettre les secteurs essentiels de l’économie au service du plus grand nombre. Cela permettrait là encore de récupérer des quantités colossales de richesses qui aujourd’hui sont accaparées par une petite minorité.

    Pour gagner, cette fois-ci, pas de grève par procuration !

    Le mardi 7 mars, l’intersyndicale appelle à mettre tout à l’arrêt, à bloquer le pays. Le mercredi 8 mars, la jonction sera faite entre grève contre la réforme et grève des femmes. Nous avons quelques semaines pour construire dans les entreprises, les quartiers et les écoles une riposte qui permette de faire reculer le gouvernement. Dans plusieurs secteurs, comme la RATP, des intersyndicales appellent à la grève reconductible à partir de cette date. Si nous voulons gagner, nous ne pouvons pas laisser quelques secteurs entrer seuls dans la reconductible. Certes les cheminotEs, les éboueurEs ou les raffineurEs ont un pouvoir bloquant plus visible que d’autres professions mais, isolés, ils et elles ne pourront pas tenir. Par ailleurs, l’arrêt de la production industrielle, des administrations, des enseignements… est tout aussi important. Il n’y a pas de secteurs inutiles. Tout le monde doit prendre sa part pour gagner !

    En plus de l’arrêt du travail, il faut également réfléchir à des formes de blocages territoriaux. Par quartier ou par bassin d’emploi peut se discuter la question de participer au blocage du pays. Dans tous les cas, pour être plus fortEs, pour gagner en légitimité, il faut que partout, sur les lieux de travail, les quartiers ou les lieux d’études, nous organisions des assemblées générales, des réunions, pour discuter et nous organiser, avec les organisations syndicales, les forces politiques de gauche, les associations, et toutes celles et tous ceux qui veulent contribuer à la victoire.

    Construire une alternative anticapitaliste à la macronie

    Dans cette mobilisation, Macron et son gouvernement mettent en jeu la suite du quinquennat. Nous aussi ! Nous voulons le retrait de la réforme mais également la chute de ce pouvoir politique qui ne s’arrêtera pas à la réforme des retraites si on le laisse faire.

    Contre Macron et ses amis capitalistes, le NPA défend l’unité de toute la gauche sociale et politique. Et il met également en débat la construction d’une alternative politique anticapitaliste qui regroupe toutes celles et tous ceux qui, dans la foulée d’une mobilisation qui ferait tomber Macron et son gouvernement, sont prêts à mettre en place une politique qui soit aussi fidèle aux intérêts des travailleurEs que Macron l’est au Medef et aux actionnaires du CAC 40.

  • Retraites : Opposant de façade à la réforme, le RN n’a rien à faire dans les cortèges !

    Avec l’ouverture des séances à l’Assemblée nationale, le Rassemblement national (RN) va jouer au premier opposant à la contre-réforme des retraites. À coups de déclarations sur la « loi Macron-Mélenchon » et ses « idiots utiles », les députés du RN ne reculent déjà devant rien pour se faire les porte-voix de la « France qui travaille ».

    Le RN a surtout en tête les présidentielles de 2027 et le profil « social » de sa candidate pour rafler la mise de la colère sociale déçue. Le RN a tout intérêt à l’adoption du projet Macron-Borne. D’ailleurs, il s’y attache : sans offrir de réel contre-projet favorable aux salariéEs, le groupe de Marine Le Pen ne donne aucun outil pour construire une opposition efficace. Cette évidence est de moins en moins ancrée à une échelle de masse. La mobilisation contre les retraites est une occasion déterminante à saisir pour établir la supercherie du discours social du RN et dévoiler son projet délétère.

    Une motion référendaire… pour arrêter la grève

    Pour appuyer son opposition, le RN dégaine la « souveraineté populaire » avec un projet de référendum. Sa motion référendaire choisie par tirage au sort est une aubaine. Le RN retourne un argument de Jean-Luc Mélenchon pour mettre « au défi les autres partis qui se disent d’opposition d’adopter la motion référendaire ». Voulant incarner le sérieux d’un parti de gouvernement, les députéEs du RN dénoncent « l’obstruction pure et simple » de la Nupes qui risquerait de « priver l’Assemblée nationale de sa possibilité de rejeter la réforme des retraites ». Le RN profite d’une défiance à l’égard des institutions, nourrie notamment par l’incompréhension de ces jeux parlementaires faits d’un amoncellement d’amendements dérisoires. La mystification sur le travail parlementaire désarme les salariéEs, lorsque ce travail ne s’accompagne pas d’une construction du rapport de forces sur les lieux de travail et dans la rue. Face à des députéEs qui attendent sagement le débat sur le fond et agitent des pétitions, Élisabeth Borne n’a rien à craindre. En janvier 2020, lors de la mobilisation contre le projet précédent, Marine Le Pen affirmait sur BFM-TV qu’organiser un référendum serait « le meilleur moyen de faire arrêter la grève ».

    Ne rien changer mais toujours avec la préférence nationale

    Être raisonnable est aussi l’un des arguments justifiant la réécriture de son programme présidentiel, il y a un an. Marine Le Pen réservait soudain les 60 ans avec 40 annuités aux carrières longues : « Plus vous avez commencé tôt, plus vous partirez tôt ». Son système progressif revient en réalité à ne rien changer à la situation actuelle pour les salariéEs qui auraient commencé à travailler après 21 ans. Ce revirement ne convainc pas encore le patronat, pour qui Macron fait très bien le taf. Mais le retour à la retraite à 60 ans, mesure populaire, a toujours l’air d’être au programme de Marine Le Pen.

    La question des retraites oblige à poser des perspectives. Pour le RN, elles sont simples : travailler plus tôt et faire des enfants bien français. Travailler plus tôt, pour les uns en « osant l’entrepreneuriat », pour les autres en « adaptant le demandeur d’emploi […] aux demandes qui sont faites par les entreprises » (Marine Le Pen devant le MEDEF en février 2022). Faire des enfants pour s’assurer de futurs cotisants « de souche », grâce à une politique nataliste qui contrerait « l’immigration de peuplement » selon la proposition de loi de Caroline Parmentier en septembre 2022.

    Le modèle social du RN est axé sur « la priorité nationale » pour exclure de la solidarité et du modèle de protection sociale les étrangerEs... qui pourtant travaillent, consomment et cotisent en France, tout en durcissant les conditions d’accès à la nationalité et en supprimant le droit du sol. Mais à force d’exonération des charges patronales, ce modèle de protection serait vidé de sa substance. Son rêve est toujours celui d’une réconciliation entre salariéEs et patrons où toutes les catégories s’organiseraient dans un même syndicat de branche... au prix d’un laminage du mouvement ouvrier. Ainsi Thibaut de La Tocnaye, figure historique du parti, quoique marginale, appelait, fin janvier, à une « France "remise en ordre". (…) Avec une vraie représentativité professionnelle (liberté syndicale et renouveau syndical) ».

    Les députéEs du RN sont capables de descendre dans la rue : la mobilisation des artisans-boulangers ne les a pas fait hésiter une seconde. Si le RN n’a rien à faire dans nos luttes, c’est parce qu’il défend un modèle non seulement incompatible avec notre projet d’émancipation et d’épanouissement de chacunE, mais qui en serait aussi le tombeau.

    Commission nationale Antifasciste

  • Mettre Macron et Borne en échec, préparer le blocage du pays jusqu’au retrait total !

    Mardi, nous étions près de deux millions en grève et en manifestation partout en France dans la joie et la détermination, tandis que s’ouvrait à l’Assemblée le débat sur la réforme des retraites. Soit au moins autant de manifestantEs que le 19 janvier, première journée de cette mobilisation déjà saluée comme historique ! Nous sommes majoritaires et ils ne veulent rien entendre. Pour gagner, nous devons aller vers le blocage du pays, la grève reconductible, touTEs ensemble et en même temps !

    La vraie démocratie est dans la rue

    Illégitime et sous la pression des LR, Borne a dû concéder un élargissement du dispositif « carrières longues » à celles et ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans. La belle affaire ! Les prétendus « bougés » qui ne changent rien au fond de la réforme nous montrent en réalité que le débat parlementaire ne saurait aboutir à une victoire pour notre camp social, c’est-à-dire au retrait total de ce projet de loi.

    C’est sur la rue, la grève et le blocage du pays qu’il faut compter pour obtenir le retrait de cette contre-réforme et viser les 60 ans et les 37,5 annuités. Ce mardi 7 février, les grévistes et les manifestantEs étaient peut-être un peu moins nombreux, mais la colère est intacte et la mobilisation des salariéEs très forte partout en France. Les manifestations du samedi 11 février doivent être à nouveau massives, car dans la rue, ensemble, nous reprenons confiance en notre nombre et plus encore en notre force commune.

    La société doit s’arrêter de tourner : généralisation de la grève !

    Aux bons chiffres des manifestations doit s’ajouter une stratégie pour gagner. Les journées de mobilisation répétées et les grandes manifestations ne suffiront pas. Le bras de fer va durer, et nous ne pouvons pas engager une course de fond sans réel plan de bataille.

    Celui-ci se dessine avec les manifestations du samedi 11 février, une nouvelle journée de grève le jeudi 16 février puis deux jours de grève qui pourraient être consécutifs les mardi 7 et mercredi 8 mars prochains. Cette journée du 8 mars pour les droits des femmes prendrait en particulier cette année tout son sens dans le mouvement contre la réforme des retraites, une réforme dont l’application dégraderait encore un peu plus la situation des femmes. Ainsi, dans de nombreux syndicats et collectifs de travail commence à se discuter que cette semaine-là marque le point de départ d'une grève reconductible début mars, avec les travailleuses comme locomotive de la grève générale !

    La victoire est à notre portée

    D’ici là, il faut faire vivre la mobilisation, avancer des revendications sectorielles en lien avec les retraites, tisser les liens interprofessionnels, organiser des manifestations locales, des actions symboliques, et aussi organiser la solidarité pour que les plus bas salaires puissent tenir dans la grève.

    Pour aider à cela, il est aussi nécessaire que la gauche sociale et politique soit unie : dans de nombreux endroits des réunions publiques unitaires s’organisent pour s’adresser à celles et ceux qui hésitent encore à se mobiliser. Ces cadres unitaires sont aussi des lieux où les projets politiques des différents courants s’expriment.

    Pour le NPA, il s’agit d’assumer que ce gouvernement et ce parlement sont illégitimes. Sans attendre 2027, une alternative politique anticapitaliste, issue de la mobilisation en cours et en rupture avec les politiques pro-capitalistes, est possible.

    Après trois journées de grève et de manifestations puissantes, gagner la seconde manche du combat est à notre portée. Ce n’est qu’un début…

  • Retraites : ce samedi 11 février dans la rue ! Grèves et blocages jusqu’au retrait total !

    Hier s’est ouvert à l’Assemblée nationale le débat sur la réforme des retraites dans une ambiance tendue, alors que de nombreusEs salariéEs étaient en grève et dans la rue aujourd’hui.

    Après avoir déclaré que l’âge de 64 ans n’était pas négociable, la Première ministre a semblé affaiblie, d’autant plus avec l’affaire Dussopt qui vient d’éclater. Totalement illégitime, sans majorité réelle, Borne a dû concéder un élargissement du dispositif des « carrières longues » à celles et ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans. La belle affaire ! Les prétendus « bougés » qui ne changent rien au fond de la réforme nous montrent en réalité que le débat parlementaire, si toutefois il est mené jusqu’au bout, ne saurait aboutir à une victoire pour notre camp social, c’est-à-dire au retrait total de ce projet de loi régressif.

    C’est bien entendu sur la rue et le blocage du pays qu’il faut compter pour faire reculer le gouvernement, obtenir le retrait de cette contre-réforme et viser les 60 ans et les 37,5 annuités. Aujourd’hui les grévistes et les manifestantEs étaient peut-être un peu moins nombreux, mais la colère, elle, est intacte et la mobilisation des salariéEs très forte dans de nombreuses villes de France, et au moins égale à la journée du 19 janvier, qui avait été saluée comme une journée historique. 10 000 personnes ont défilé à Quimper, 45 000 à Nantes, 80 000 à Nantes, 12 000 à Bayonne, 15 000 à Amiens, 27 000 à Grenoble, 8000 à Laval, 25 000 à Rennes, 10 000 à Orléans, 15 000 à Cherbourg, 50 000 à Bordeaux, etc.

    Les nouvelles manifestations de ce samedi 11 février doivent être massives, car dans la rue, ensemble, nous reprenons confiance en notre nombre et plus encore en notre force commune, en nos capacités collectives à résister à la résignation et aux politiques antisociales.

    Aux bons chiffres des manifestations doit s’ajouter une stratégie pour gagner. Avec les journées de mobilisation répétées, le risque est de voir les grévistes s’essouffler en ces temps de fin de mois difficiles, où chaque journée de grève coûte plus cher. On ne peut pas engager une course de fond sans réel plan de bataille.

    Pour gagner, il faut continuer à s’organiser : voir comment mettre la pression maximum en bloquant l’économie ; construire la mobilisation, en particulier en préparant dès maintenant la journée du 8 mars et en se dotant d'un calendrier pour construire un mouvement de grève reconductible ; aller chercher tous les soutiens ; remplir les caisses de grève ; tisser les liens interprofessionnels ; organiser des manifestations locales… Pour aider à cela, il est aussi nécessaire que la gauche sociale et politique soit unie.

    Après trois journées de grève et de manifestations puissantes, gagner la seconde manche du combat est à notre portée. Ce n’est qu’un début…

    Montreuil le mardi 7 février 2023

  • Réacteurs nucléaires : tous à la retraite !

    Dans son discours de relance du nucléaire du 10 février 2022, Macron annonçait fièrement « j’ai pris deux décisions fortes » : prolonger à 50 ans la durée de vie des réacteurs et construire 6 nouveaux EPR, suivis de 8 autres. Mais la méthode Coué a ses limites.

    Avant de penser prolonger les réacteurs actuels au-delà de 50 ans, il faudrait d’abord qu’ils tiennent le coup 40 ans, durée pour laquelle ils ont été conçus. Or c’est loin d’être le cas : cet été, plusieurs réacteurs ont dû être arrêtés pour cause de vieillissement prématuré. Un phénomène bien connu mais difficile à maîtriser, la CSC (corrosion sous contrainte) affecte des organes de sécurité. La production totale des centrales EDF, retombée à l’automne à 44 % de la puissance totale du parc (données RTE), est remontée depuis, loin des objectifs cependant.

    Vous avez dit 14 EPR ? L’EPR de Flamanville ne fonctionne toujours pas, avec déjà 13 ans de retard et un coût multiplié par 6 (plus de 20 milliards d’euros). Sa mise en service annoncée pour 2024 a déjà du plomb dans l’aile car des problèmes de fragilité du cœur du réacteur ne sont toujours pas réglés. Et 2024, c’est la date dérogatoire fixée par l’ASN pour remplacer le couvercle de sa cuve. Pas encore en service et déjà défectueux …

    Le Sénat a supprimé l’objectif de réduction de la part du nucléaire

    En septembre 2022, Macron s’est fâché : il veut « un déploiement à marche forcée de la stratégie nucléaire ». Son ministre Le Maire en a rajouté : le nucléaire est la condition sine qua non à la réindustrialisation de la France. Le 2 novembre, Borne a présenté un projet de loi « d’accélération du nucléaire », qui prétend résoudre les complications techniques du parc nucléaire par la « simplification administrative ». En réalité, un passage en force : les sites seront dispensés d’autorisation d’urbanisme, le droit d’expropriation et la loi Littoral seront assouplis, le chantier pourra démarrer avant l’enquête publique… Ce 24 janvier, le Sénat a voté le texte à 94 % (239 voix contre 16), en alourdissant les peines pour intrusion dans les centrales et en imposant la révision du décret de fermeture de 12 réacteurs existants. Après Fukushima, la loi de transition énergétique de 2015 avait gravé dans le marbre que « la politique énergétique nationale a pour objectif de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025 » (art. 1), repoussé à 2035 par un décret de 2018. Le Sénat a supprimé cet objectif. Il n’est donc pas certain que la loi de programmation de l’énergie (PPE), en contradiction avec la loi, puisse être votée en 2023. Mais le nucléaire a son 49.3 : la politique du fait accompli.

    Risque d’accident nucléaire accru

    À 64 ans pour les êtres humains ou à 60 et même 80 ans pour les réacteurs, le vieillissement n’est pas un problème pour Macron et les parlementaires à sa botte. Avec une différence : le vieillissement des réacteurs n’a rien à voir avec leur âge. Les réacteurs les plus atteints par la CSC et les pathologies du béton sont aussi les plus récents (centrales de Civaux et Chooz). La prolongation des centrales accroît davantage le risque d’accident nucléaire. Le refroidissement des réacteurs a aussi des conséquences graves sur la faune et la flore aquatique et contribue significativement au réchauffement climatique. Greenpeace et Sortir du nucléaire ont claqué la porte du débat public, qualifié de « mascarade démocratique ». Une attitude responsable, qui va aider à amplifier les mobilisations sur le terrain.

    Commission nationale écologie
  • Poursuivre la mobilisation contre la loi Darmanin le 18 février et le 25 mars...

    Globalement les mobilisations du 18 décembre ont été une réussite, avec plus ou moins de participation des migrantEs. Les situations sont extrêmement différentes selon les villes et les forces présentes sur le terrain.

    Les mobilisations aussi combatives soient-elles restent modestes au regard de l’enjeu. La construction d’une campagne contre la loi Darmanin passe par des réunions unitaires et propositions de mobilisation comme à Montpellier ou Rouen. Dans certaines villes, comme Grenoble ou Rennes, les mobilisations portent la revendication du droit au logement, contre la loi scélérate Kasbarian et en soutien aux occupations d’écoles pour les familles sans-papiers. À Perpignan, les initiatives privilégient des liens transfrontaliers avec la Catalogne sud. À Toulouse, la mobilisation pour le logement d’une centaine de mineurEs isolés a obtenu une première victoire (voir l’Anticapitaliste n° 646).

    Lutter contre la réforme des retraites et la loi Darmanin

    Une victoire sur la question des retraites, dans le cadre d’une puissante mobilisation sociale, ne peut que nous aider à obliger le gouvernement à retirer aussi la loi Darmanin, comme la réforme de l’assurance chômage ou encore la loi Kasbarian sur le logement, toutes destinée à faire la guerre aux pauvres.

    Les migrantEs, les sans-papierEs sont particulièrement précaires. Leur insertion professionnelle est souvent tardive du fait de la difficulté d’être régulariséEs. Celles et ceux qui travaillent, les premierEs de cordée (aides à domicile, métiers pénibles, bâtiment, etc.), seront dans la misère à l’âge de la retraite, à laquelle ils n’auront pas droit pour la plupart.

    Un titre de séjour pour les métiers dits « en tension » ne résout pas le problème puisqu’il s’agira d’une régularisation à la carte, avec un titre de séjour temporaire, au service du patronat, avec des travailleurEs qu’on jette quand on n’en a plus besoin. La contre-réforme des retraites impacterait aussi durement les personnes racisées, les habitantEs des quartiers populaires victimes des discriminations à l’emploi, faisant les métiers souvent les plus précaires et les plus pénibles.

    Régularisation de toutes et tous les sans-papierEs

    La régularisation de touTEs les sans-papierEs et l’égalité des droits est une revendication cruciale liée à nos revendications de partage du travail entre toutes et tous et d’égalité des salaires. Si l’égalité salariale homme/femme réglerait une partie importante du financement des retraites, celle de la régularisation de touTEs les sans-papierEs également, de même que l’égalité salariale liées aux discriminations à l’emploi que subissent les habitantEs des quartiers populaires.

    D’ores et déjà, plusieurs dates de mobilisation sont prévues à Paris et en région. La Marche des Solidarités est un cadre d’actions, d’argumentation, de mutualisation des forces qui appelle notamment à des manifestations à Bordeaux, Nantes, Lyon, Paris, Toulouse, Lille, Calais, Marseille le 18 février contre les centres de rétention, et le 25 mars prochain pour la Journée internationale contre le racisme.

    Commission immigration-antiracisme du NPA
  • Retraites : rien à attendre du Parlement, construisons une grève dure et qui dure !

    La mobilisation du 31 janvier a été un succès. Deux millions et demi de personnes ont battu le pavé. Plus que le 19 janvier, qui avait déjà été une réussite. L’heure est désormais à l’intensification de la mobilisation : battre le fer tant qu’il est chaud, pour mettre en minorité le gouvernement et imposer le retrait pur et simple de la réforme.

    «Bordélisation », « paresseux », « bobos »… Les provocations d’un gouvernement de moins en moins légitime mais toujours aussi méprisant n’ont pas enrayé la détermination. Malgré les fins de non-recevoir de la Première ministre — les 64 ans seraient un compromis « non négociable », la mobilisation s’ancre avec des manifestations massives dans toutes les villes. Elle s’élargit avec l’apport de nouveaux manifestantEs provenant notamment de la jeunesse scolarisée et du secteur privé.

    Une colère qui grandit 

    La stratégie d’enfumage du gouvernement est un échec, tout comme celle de la « pédagogie » mensongère voulant nous faire avaler que les femmes ne seraient pas pénalisées par la réforme. Les travailleurEs ont bien compris que cette réforme n’est ni juste ni indispensable.

    Au-delà, c’est un ras-le-bol généralisé face à la situation économique et sociale que traduit l’ampleur de la mobilisation. Pensions faibles, bas salaires, inflation, factures d’électricité : les colères s’agrègent et c’est l’ensemble de la politique de ce gouvernement, injuste et autoritaire, qui est contestée.

    Le gouvernement Macron voudrait nous faire croire, comme Margaret Thatcher en son temps, qu’il n’y aurait pas d’alternative aux options capitalistes. Pourtant l’argent ne manque pas quand la macronie va-t-en guerre attribue plus de 400 milliards aux armées.

    Pour nous, augmenter le salaire indirect, les cotisations sociales, permettrait de financer le système des retraites : une retraite à 60 ans avec 37,5 annuités dans le public comme dans le privé, à taux plein, pèserait seulement 3 % supplémentaires de la part du PIB consacrée aux retraites.

    L’enjeu est politique. Si nous gagnons nous pourrons imposer ces mesures et bien d’autres sur l’augmentation des salaires, la création d’emploi, de services publics… Au-delà, c’est bien le pouvoir des capitalistes à disposer des richesses créées par notre travail que nous pourrions contester. A contrario, une défaite engagerait une nouvelle cohorte de contre-réformes et de régressions sociales.

    Unité et radicalité : vers la construction de la grève générale

    La séquence parlementaire durera au plus tard jusqu’à début mars. Il n’y a rien à attendre de ce calendrier institutionnel où Macron et la droite ont toutes les cartes en main. Comme lors de la victoire contre le CPE en 2006, c’est en poursuivant et en massifiant la mobilisation, au-delà du vote de la loi si nécessaire, que nous pourrons gagner. Les mobilisations du 19 et du 31 janvier constituent les premières étapes d’un mouvement qu’il faut intensifier par la multiplication des actions de masse, les grèves, les blocages et les manifestations. 

    Pour cela, nous avons besoin de rester unis, de la base au sommet. C’est pourquoi le NPA travaille partout à regrouper les organisations syndicales et les partis de gauche pour exiger ensemble le retrait de la réforme. Dans le même temps nous avons également besoin d’élever le rapport de forces, en construisant et en généralisant la grève. Les nouvelles échéances de l’intersyndicale, le 7 et le 11 février, doivent permettre ce saut qualitatif. Les grèves dans les raffineries du 6 au 8 février, la grève des cheminots le 7 et le 8 février, constituent des points d’appuis importants pour discuter en assemblée générale de reconduire la grève partout où cela est possible. Contre la grève par procuration, l’enjeu est bien, à court terme, de partir toutes et tous en reconductible, partout et en même temps.

    La réforme des retraites cristallise l’affrontement de classe. Gagner est vital pour notre camp social, pour stopper ce projet et pour dégager ce gouvernement. Pas d’autre option que la victoire !