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Communiqués du NPA... - Page 37

  • Nouveau gouvernement, même politique… Mobilisation !

    Même quand on ne s'attend à rien, on peut parfois être quand même déçu : tout ce battage autour de la « future Première ministre du nouveau gouvernement Macron »... pour finalement nous annoncer l'ancienne ministre du Travail. Prétendue « femme de gauche », technocrate de renom, Élisabeth Borne fait partie des transfuges du gouvernement Hollande (au cabinet de Ségolène Royal) qui ont fait sans encombre le passage au gouvernement Macron.

    Attaques antisociales et autoritarisme

    Élisabeth Borne incarne surtout la continuité avec le premier quinquennat, passée avec loyauté au Travail, aux Transports, à l'Environnement... Trois fois ministre mais aussi ancienne présidente de la RATP, où elle a d'ailleurs hérité du surnom « Borne out », baptisée ainsi par les salariéEs qui devaient la supporter, en raison de sa politique et de sa gestion des « ressources humaines »... Pourtant, quand on écoute dans les médias les experts et politologues, on pourrait croire que l’on est face à un chantre du fameux « dialogue social » ! « Madame Borne sait parler aux syndicats », a-t-on ainsi pu entendre. Les syndicalistes et les militanteE se souviennent bien de son passage… mais pas pour ses qualités sociales !

    Élisabeth Borne est aussi une de celles et ceux qui ont mené le combat contre le système de retraites et contre les mouvements sociaux de ces dernières années. Elle est également emblématique de la privatisation des services publics, à la RATP mais aussi à la SNCF, et de la réforme de l’assurance chômage. Selon ses alliés, elle est celle qui a « plié » la réforme de la SNCF contre les cheminotEs et leurs droits, et la partisane la plus fervente de la suppression des régimes dits « spéciaux ».

    Loyale, acquise à la politique du président « tout-puissant » et discrète, elle est aussi l'incarnation du désir de Macron de tout régir et de rester le chef du gouvernement à la place du Premier ministre. L'intendance suivra, et le président estime que Borne a été jusque là une bonne intendante…

    Dans les urnes et dans la rue, préparer les batailles à venir

    La nomination de Borne est la promesse d'un quinquennat brutal dicté par l’ultra-libéralisme et l’autoritarisme, face auxquels il faudra continuer à s'opposer par tous les moyens : construire un mouvement pour les retraites, qui aille jusqu'au bout contre la réforme. Dans le public comme dans le privé, il y a urgence à construire les cadres pour nous opposer au gouvernement Macron-Borne, dans nos syndicats, sur les lieux de travail, de vie, d'études.

    C’est pourquoi il est également important de donner confiance dans la possibilité d'imposer par nos luttes un autre projet de société. Une victoire écrasante de Macron aux législatives ne ferait qu'aller dans le sens de la politique affirmée par le choix de Borne. Sans même parler de la nécessité de faire reculer les idées racistes, sexistes et LGBTIphobes, venues de l’extrême droite mais qui continuent d'imprégner l'ensemble du champ politique (jusqu'à une large partie de la gauche réformiste…).

    Il y a donc un enjeu réel dans le succès populaire de candidatures claires pour répondre aux urgences. Des candidatures issues du monde du travail et des quartiers populaires, pour une gauche de combat en rupture avec le social-libéralisme. Des candidatures pour faire entendre notre camp social et lui donner confiance dans sa capacité à s'opposer aux politiques des capitalistes. Ces candidatures, on peut les trouver parmi celles présentées par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), ou dans d'autres circonscriptions, où nous mènerons campagne autour de candidatures issues du NPA et de cadres unitaires regroupant des militant.e.s anticapitalistes, du mouvement social, féministe, antiraciste…

    À nous d’être plus que jamais déterminé.e.s à faire face à Macron et à l’extrême droite, sans compromis avec le social-libéralisme.

  • Assassinat de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh par Israël...

    La journaliste d’al-Jazeera Shireen Abu Akleh a été tuée ce matin par l’armée israélienne alors qu’elle couvrait une opération militaire dans la région de Jénine en Cisjordanie. D’après al-Jazeera et les témoins sur place, elle a été tuée « de sang froid » par un tir israélien la ciblant directement au visage, alors qu’elle portait un casque et un gilet par-balles siglé « presse ».

    Shireen Abu Akleh, Palestinienne née à Jérusalem, était un visage très connu de la chaîne al-Jazeera, en poste depuis 25 ans. Sa mort brutale a suscité une émotion légitime dans les territoires palestiniens et au-delà, et al-Jazeera a condamné un « crime odieux, qui a pour objectif d’empêcher les médias de faire leur travail ».

    La mort de Shireen Abu Akleh n’est malheureusement pas un incident isolé. Elle est loin d’être la première journaliste tuée par l’armée israélienne, sans compter les nombreux et nombreuses blesséEs. Sa mort s’inscrit en outre dans un contexte d’accroissement des violences quotidiennes de l’armée d’occupation contre les PalestinienEs, avec des dizaines de victimes au cours des dernières semaines.

    Le NPA apporte toute sa solidarité aux proches de Shireen Abu Akleh, ainsi qu’à tous ses collègues qui tentent de faire leur travail malgré les violences de l’armée israélienne. Au-delà, nous rappelons notre soutien aux PalestinienEs et à l’ensemble de leurs droits nationaux : fin de l’occupation civile et militaire, égalité des droits, droit à l’autodétermination et droit au retour.

    Le soutien à l'État d’Israël doit cesser ! Ce dernier doit au contraire être sanctionné et rendu comptable de ses crimes. C’est tout le sens de la campagne BDS (Boycott-désinvestissement-sanctions), dont le développement et le renforcement, en l’absence de toute autre forme de sanction et de pression, demeurent une nécessité. 

  • Élections législatives : déclaration du Conseil politique national du NPA ...

    Les résultats de l’élection présidentielle donnent une responsabilité à l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier et du mouvement social, à la gauche qui refuse le libéralisme et la destruction de nos droits, pour l’unité d’action dans la rue et dans les urnes. C’est dans ce sens que le NPA a souhaité discuter avec l’Union populaire de candidatures communes aux élections législatives. En effet, face à la montée de l’extrême droite et au danger fasciste, contre le nouveau mandat de cinq ans de Macron et de ses sbires organisant les attaques antisociales et autoritaires, nous souhaitons qu’une majorité de gauche de rupture, au moins le plus d’élu.e.s possible, puisse exister à l’Assemblée. Nous pensons donc qu’une dynamique d’union serait un signal positif en direction du mouvement social et des luttes, redonnant confiance aux opprimé.e.s et aux exploité.e.s. La perspective d’organiser les résistances et d’arracher de nouveaux droits par tous les moyens, doit nous unir.

    Nous avons donc rencontré l’Union populaire pour tenter d’aboutir à un accord. Sur le plan programmatique, nous avons écrit ensemble un texte qui rappelle la nécessité d’une rupture avec les politiques libérales, de revenir en particulier sur les lois de Hollande et de Macron concernant le droit du travail, la répression, d’accueillir les migrant.e.s, d’augmenter le SMIC, de mettre en place la retraite à 60 ans pour toutes et tous, d’éradiquer la pauvreté... Ces mesures sont loin de représenter l’ensemble du programme anticapitaliste du NPA, mais elles sont suffisantes pour être défendue dans le cadre d’une alliance et même pour soutenir leur mise en œuvre par un gouvernement qui serait issu d’une telle coalition si elle était majoritaire, avec Jean-Luc Mélenchon pour Premier ministre, sans renoncer à notre indépendance.

    Cependant, au fur et à mesure des discussions avec les autres forces politiques, l’équilibre politique de la coalition s’est modifié progressivement, atténuant le caractère de rupture avec les politiques libérales qui faisait sa force.

    Ainsi l’accord trouvé avec Europe écologie-Les Verts, très avantageux en termes de circonscriptions offertes, revient sur plusieurs points du programme partagé entre le NPA et l’UP, par exemple sur la nécessité de ruptures avec l’Union européenne.

    Par ailleurs, la faible place de collectifs de quartiers populaires dans l’accord unitaire comme « On s’en mêle » n’est pas le bon signal donné à celles et ceux qui subissent de plein fouet les politiques antisociales, sécuritaires, racistes et islamophobes.

    Malgré tout, il nous semblait toujours important de participer à cette dynamique d’union.

    Cependant, l’accord noué, mercredi matin, par l’Union populaire avec le Parti socialiste, est problématique à plus d’un titre. D’abord parce qu’il revient sur plusieurs propositions essentielles, une augmentation du SMIC qui ne serait plus « immédiate », une rupture avec l’Europe libérale aux modalités devenues floues, « la retraite à 60 ans pour tous » présente dans les accords contractés avec EÉLV et le PCF devenue un « droit à la retraite à 60 ans » (dont on sait qu’il signifie l’existence d’importantes décotes)…

    Dans cette logique, le PS se voit octroyer 70 circonscriptions (dont 30 gagnables), soit bien plus que la proposition initiale de l’UP d’une répartition à la proportionnelle entre les différentes forces parties prenantes.

    En ajoutant à ces candidatures PS les nombreuses candidatures d’EÉLV qui ne représentent pas une rupture avec le libéralisme, la marque de cette gauche, qui a gouverné à de nombreuses reprises contre les classes populaires et dirige aujourd’hui bon nombre de villes ou de régions, devient significative.

    Tout cela constitue pour nous un point de bascule : cette « Nouvelle Union populaire écologique et sociale » (NUPES) n’assume pas la continuité politique de l’Union populaire qui a conduit, dans le cadre de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon à représenter un espoir de transformation radicale de la situation, ou alors de façon bien ambiguë et contradictoire.

    Nous savons que de nombreuses et nombreux militantEs de gauche espéraient « voir Philippe Poutou à l’assemblée », mais ils et elles doivent savoir qu’à aucun moment une circonscription n’a été proposée par l’Union populaire permettant son élection, ni même sa candidature en Gironde. Dans le cadre d’un accord avec le Parti socialiste, l’UP nous propose seulement cinq circonscriptions – bien loin de la proportionnelle entre les différentes forces – dont aucune n’est éligible, ni ne correspondant  à nos implantations militantes. Ainsi, le PS s’est vu accorder trois fois plus de circonscriptions que ce qu’il a pesé dans la présidentielle, tandis que le NPA se voit proposer trois fois moins que ce qu’il a pesé. Tout un symbole !

    Dans les faits, l’Union populaire aurait souhaité une participation du NPA à la NUPES, mais sans possibilité d’existence politique réelle en son sein.

    Nous constatons donc avec regret que l’UP a fait le choix de trouver un accord avec les composantes gestionnaires du système au détriment d’un accord avec le NPA, qui a pourtant répondu favorablement à la proposition de l’UP dès le début, et qui a poursuivi les discussions jusqu’au bout dans l’espoir d’aboutir à un accord.

    Nous aurions pu nous mettre d’accord avec l’Union populaire, le PCF, et même EÉLV, mais nous ne pouvons pas valider un tel accord incluant le Parti socialiste et sur la base des propositions qui nous ont été faites. Le NPA ne signera donc pas l’accord de la NUPES.

    Le NPA organisera sa participation aux élections législatives lors d’un Conseil politique national qui se tiendra le 14 mai. En tout état de cause, nous appellerons à voter et soutiendrons, y compris de façon militante, les candidatEs de gauche de rupture de la NUPES, face auxquels nous ne présenterons pas de candidatEs. Dans d'autres circonscriptions, là où les conditions sont réunies, le NPA cherchera, face à des candidats labellisés NUPES incarnant une continuité avec le social-libéralisme, à faire entendre une alternative, avec des candidatures unitaires, issues du monde du travail et des quartiers populaires, représentant une gauche de combat, indépendante des institutions et du social-libéralisme.

  • Macron, Acte 2 : la même politique… en pire ?

    La campagne et le programme de Macron ont montré qu’il n’avait nullement l’intention de revenir sur les politiques qui ont, durant cinq ans, favorisé les plus riches, creusé les inégalités et accentué les mécanismes d’exploitation. Bien au contraire, on peut s’attendre à un « Acte 2 » dans la droite ligne du premier, avec même le risque que les choses soient encore pires…

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  • Après la présidentielle, où vont les extrêmes droites ?

    Dimanche dernier, Marine Le Pen passe de 8 millions de voix au premier tour à plus de 13 millions de voix au second (41,5%), contre 10,5 millions en 2017 (33,9%). Elle annonce son « éclatante victoire », celle de la « véritable opposition » à Emmanuel Macron. La recomposition d'un « contre-pouvoir fort » ressemblant toute l'extrême-droite est loin d'être acquise. Mais Marine Le Pen le rappelle : « Enterrés, nous l'avons été mille fois... ». Ce nest plus, et depuis longtemps, une montée de l’extrême droite, mais bien linstallation dune force nationaliste articulant collaboration de classe et projet xénophobe.

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  • Discussion en vue d’un accord avec l’Union populaire...

    Lors de son dernier Conseil politique national, le NPA a arrêté son positionnement pour les prochaines élections législatives. Favorable à des candidatures d’union pour contester le macronisme et les politiques capitalistes, nous avons décidé de répondre favorablement à la proposition de rencontre de l’Union populaire.

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  • Législatives : pour des candidatures d’union en rupture avec le social libéralisme ...

    Mardi 27 avril, une deuxième rencontre a eu lieu entre des délégations de l’Union populaire et du NPA. Nous avons continué à discuter des objectifs d’un accord pour les élections législatives : construire une dynamique électorale et militante pour tenter d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale sur un programme de rupture avec les politiques libérales et pro-capitalistes, dans le contexte de la menace de l’extrême droite et d’un nouveau quinquennat qui s’annonce destructeur pour les classes populaires. L’Union populaire insiste sur l’objectif de la nomination de Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre, le NPA sur les possibilités de mobilisations sociales qui pourraient exister dans cette dynamique pour imposer des mesures favorables à notre camp social.

    L’Union populaire a proposé que l’Avenir en commun constitue la base programmatique de ce rassemblement. Nous sommes d’accord pour défendre un tel programme dans l’élection, comme un premier pas, même si le NPA, sans en faire un obstacle à un accord, reste convaincu des mots d’ordre en rupture nette avec le capitalisme qu’il a portés durant la présidentielle : revenu minimum à 1800 euros nets, régularisation de touTEs les sans-papiers, droit à l’autodétermination des peuples, y compris dans les colonies françaises, expropriation des grands groupes capitalistes, en particulier de l’énergie et du secteur bancaire… Des désaccords significatifs existent par ailleurs sur la politique militaire ou sur le rôle de la police, mais ils ne seront pas, d’un commun accord, au cœur de cette campagne.

    Enfin, nous sommes d’accord pour construire des cadres de campagne commune dans les circonscriptions, ainsi qu’une direction de campagne pluraliste. Le NPA est favorable à ce que l’accord se fasse également avec d’autres forces politiques antilibérales et avec des collectifs comme « On s’en mêle ». Les discussions précises sur les candidatures n’ont pas encore commencé dans le cadre de ces échanges.

    Au lendemain de ce deuxième rendez-vous avait lieu une rencontre entre l’Union populaire et le Parti socialiste. Nous le savions car cela avait été largement médiatisé. En revanche, nous sommes étonnés que les conclusions sorties hier dans la presse et, semble-t-il, partagées, laissent entendre qu’il n’y avait « pas de point de discussion qui paraissait insurmontable » avec le PS, et qu’il serait donc possible que l’accord national en discussion inclue cette organisation. Jusqu’ici, l’Union populaire nous avait affirmé que les lignes rouges qu’elle avait posées – la retraite à 60 ans, l’abrogation des lois séparatisme et El Khomri sur le travail, ou la désobéissance aux règles européennes – empêcheraient dans tous les cas le PS d’en être partie prenante.

    Nous voyons bien que le PS, au vu de ses résultats à l’élection présidentielle, est aux abois dans la crainte de perdre ses 24 députés. Pour autant, nous ne croyons pas que le parti qui a été le principal agent du social-libéralisme depuis 40 ans dans ce pays puisse devenir du jour au lendemain une force de rupture avec les politiques libérales et antisociales. Et nous ne croyons pas que ce parti qui a mis le pied à l’étrier à Macron en en faisant un des ministres centraux des années Hollande soit devenu le parti de la lutte contre Macron et son monde...

    Plus que jamais, nous partageons avec l’Union populaire l’enjeu de construire une campagne commune entre différentes forces autour de candidatures d’union pour faire face à la droite et à l’extrême droite, en rupture à gauche avec les politiques pro-capitalistes. Mais cela ne peut se faire qu’en traçant un chemin clair. C’est l’enjeu des discussions de ces prochains jours.

  • Macron réélu, le combat continue !

    Ce soir, en conclusion de cette non-campagne et comme symptôme d'une crise démocratique sans précédent, Macron a été réélu. Avec 58 %, son libéralisme autoritaire l'a donc emporté sur le libéralisme crypto-fasciste et raciste porté par Le Pen. Le « tout-sauf-Macron » ne l'a pas emporté sur le « tout-sauf-Le-Pen », et c’est tant mieux pour notre camp social, tant cette dernière représentait un danger mortel. Le pire a donc été évité : en politique plus qu'ailleurs, deux maux, mêmes très graves, doivent toujours être hiérarchisés. D'un côté une droite dure, ultra libérale technocratique, policière, liée aux vieux partis de gouvernement, à l’État et ses appareils, aux firmes du CAC40, mais sans base sociale de masse et détestée par une grande partie du pays. De l'autre une extrême droite populiste mais lissée, démagogique et menteuse, en quête de respectabilité, avec malheureusement une certaine base populaire...

    Avec un taux d'abstention de 28 %, il s'agit du second score le plus important de l'histoire de la Ve République... derrière l'élection de 1969. Près d'un tiers des électeurs ne veulent même plus jouer cette comédie. Le taux de vote blanc et nul ne sera connu que plus tard, mais il pourrait a priori atteindre aussi un record. La crise politique, démocratique, qui met en cause la légitimité de ce président à nouveau mal élu, s'accentue. Son bilan négatif est sans appel, et ce second mandat s'annonce comme un approfondissement des attaques sociales, démocratiques et idéologiques réactionnaires. Le boulevard pour l'extrême droite devrait donc encore s'élargir...

    Il y a urgence à tracer une perspective d’émancipation, à construire une gauche de combat. Le NPA est favorable à ce que dans les prochaines élections législatives, il y ait des candidatures d’union pour faire face à la droite et à l’extrême droite, sur la base d’un programme de contestation du macronisme et de rupture avec les politiques capitalistes. C’est la raison pour laquelle nous avons répondu positivement à l’invitation à discuter avec l’Union populaire, avec la ferme volonté d’aboutir à des candidatures unitaires à gauche. Mais c'est aussi, et peut-être surtout, le troisième tour social qui s'ouvre dans la rue, sur nos lieux de travail et d'études, à commencer contre la « réforme » annoncée de nos régimes de retraites. Des luttes sociales à construire pour résister à l’offensive de Macron II, condition indispensable pour changer la donne durablement.

    Pour tout cela, nous aurons besoin à la fois d'unité et de radicalité. Partis, syndicats, associations et collectifs écologistes, antiracistes, féministes, LGBTI : il faut construire un front commun et durable de notre classe, articulant mobilisations de rue et batailles idéologiques, en particulier contre l’extrême droite. De ce front et des luttes multiples pourrait alors émerger une force politique anticapitaliste, antifasciste, féministe, écologiste et internationaliste, pour la transformation révolutionnaire de la société. C’est nécessaire et c’est urgent.

  • Législatives : bilan d’étape pour un accord national avec l’Union populaire...

    Les prochaines élections législatives auront un enjeu important. Le premier tour de l’élection présidentielle a hissé au second tour le libéral et autoritaire Macron et le danger mortel qu’incarne Le Pen. Mais il a aussi vu la percée significative de l’Union populaire autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Élément positif de ce premier tour, c’est un facteur important de résistance pour notre camp social qui va avoir à affronter des temps difficiles quel que soit l’issue du second tour.

    En ce qui concerne les prochaines élections législatives, le NPA est favorable à des candidatures d’union pour faire face à la droite et à l’extrême droite, sur la base d’un programme de contestation du macronisme et de rupture avec les politiques capitalistes. C’est dans ce cadre que nous avons répondu favorablement à la proposition de rencontre de l’Union populaire, qui s’est adressée la semaine dernière à EELV, au PCF et au NPA en vue d’un rassemblement autour de l’Union populaire pour les élections. Ce rassemblement exprimerait une rupture positive avec les années « gauche plurielle » sous la domination du Parti socialiste.

    Après une première rencontre mercredi entre des délégations du NPA et de l’Union populaire, nous tenons à réaffirmer notre volonté d’aboutir à un tel accord national, car cela serait un point d’appui important pour toutes celles et ceux qui ne veulent plus des politiques libérales, une expression unitaire utile aussi aux mobilisations, et le moyen de poser un jalon dans la reconstruction d’un outil politique pour une gauche qui se batte pour construire une alternative au capitalisme.

    A l’issue de ce premier échange positif, plusieurs points nécessitent encore discussion.

    Nous comprenons l’objectif fixé par l’Union populaire de faire élire le maximum de députés, voire d’avoir une « majorité alternative » de gauche à l’Assemblée nationale, ce qui poserait la question de former un gouvernement. L’élection d’une telle majorité serait l’expression d’une dynamique très positive, mais notre union ne peut pas pour autant se construire autour du seul objectif que Jean-Luc Mélenchon devienne premier ministre. Par ailleurs, au vu de notre rapport aux institutions, de notre conception stratégique quant à la rupture avec le capitalisme, nous ne serions pas d’un éventuel gouvernement issu de cette Union populaire élargie si elle remportait cette élection. Mais cela ne nous n’empêchera pas de défendre une perspective majoritaire lors de la campagne, et nos éventuels élu.e.s d’avancer de façon solidaire à l’Assemblée nationale sur les orientations de notre programme commun aux élections législatives.

    Dans ce cadre, et sans créer de cacophonie, cette campagne ne peut s’envisager que de façon pluraliste, en permettant à toutes et tous d’y prendre leur place avec leur sensibilité. Si nous sommes bien d’accord qu’un label et une profession de foi commune doivent permettre d’incarner ce rassemblement, nous avons aussi la faiblesse de penser que notre diversité est une force et qu’il faut lui permettre d’être visible. Une pluralité qui devra aussi être présente dans l’animation de la campagne, et de ce point de vue, nous enregistrons positivement la proposition que les différentes forces prennent leur place dans le parlement de l’Union populaire et son comité d’animation (où leurs équivalents mis en place pour animer la campagne).

    Sur le programme, nous partageons l’idée qu’au vu de la réussite de sa campagne présidentielle, c’est bien l’Union populaire qui a l’essentiel des cartes en main : l’Avenir en commun est le point de référence en la matière et sera la base du « programme partagé ». Nous y sommes prêts, même si nous pensons – comme nous l’avons exprimé dans le cadre de la campagne de Philippe Poutou – qu’une série de questions mériterait des réponses confrontant plus directement le fonctionnement inique du système capitaliste pour répondre aux besoins sociaux : mesures pour une autre répartition des richesses, socialisation des secteurs clés de l’économie, accueil de tous les réfugiés et régularisation de tous les sans-papiers, etc. Mais autant le dire, nous ne faisons pas de nos nuances ou désaccords programmatiques des lignes rouges.

    Enfin, nous partageons l’idée que les candidatures doivent refléter la diversité d’un tel rassemblement, autour de représentants des forces politiques partie prenantes, des collectifs militants, de figures du mouvement social prêtes à s’engager… Nous sommes d’accord avec le fait que cette répartition s’appuie aussi avec une certaine souplesse sur des rapports de force tels qu’issus du premier tour de l’élection présidentielle.

    Une nouvelle réunion entre le NPA et l’Union populaire doit avoir lieu en tout début de semaine. C’est dans le respect de notre indépendance, mais avec la ferme volonté d’aller jusqu’au bout du processus que nous y serons présents.