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Communiqués du NPA... - Page 39

  • Poursuivre la mobilisation contre la loi Darmanin le 18 février et le 25 mars...

    Globalement les mobilisations du 18 décembre ont été une réussite, avec plus ou moins de participation des migrantEs. Les situations sont extrêmement différentes selon les villes et les forces présentes sur le terrain.

    Les mobilisations aussi combatives soient-elles restent modestes au regard de l’enjeu. La construction d’une campagne contre la loi Darmanin passe par des réunions unitaires et propositions de mobilisation comme à Montpellier ou Rouen. Dans certaines villes, comme Grenoble ou Rennes, les mobilisations portent la revendication du droit au logement, contre la loi scélérate Kasbarian et en soutien aux occupations d’écoles pour les familles sans-papiers. À Perpignan, les initiatives privilégient des liens transfrontaliers avec la Catalogne sud. À Toulouse, la mobilisation pour le logement d’une centaine de mineurEs isolés a obtenu une première victoire (voir l’Anticapitaliste n° 646).

    Lutter contre la réforme des retraites et la loi Darmanin

    Une victoire sur la question des retraites, dans le cadre d’une puissante mobilisation sociale, ne peut que nous aider à obliger le gouvernement à retirer aussi la loi Darmanin, comme la réforme de l’assurance chômage ou encore la loi Kasbarian sur le logement, toutes destinée à faire la guerre aux pauvres.

    Les migrantEs, les sans-papierEs sont particulièrement précaires. Leur insertion professionnelle est souvent tardive du fait de la difficulté d’être régulariséEs. Celles et ceux qui travaillent, les premierEs de cordée (aides à domicile, métiers pénibles, bâtiment, etc.), seront dans la misère à l’âge de la retraite, à laquelle ils n’auront pas droit pour la plupart.

    Un titre de séjour pour les métiers dits « en tension » ne résout pas le problème puisqu’il s’agira d’une régularisation à la carte, avec un titre de séjour temporaire, au service du patronat, avec des travailleurEs qu’on jette quand on n’en a plus besoin. La contre-réforme des retraites impacterait aussi durement les personnes racisées, les habitantEs des quartiers populaires victimes des discriminations à l’emploi, faisant les métiers souvent les plus précaires et les plus pénibles.

    Régularisation de toutes et tous les sans-papierEs

    La régularisation de touTEs les sans-papierEs et l’égalité des droits est une revendication cruciale liée à nos revendications de partage du travail entre toutes et tous et d’égalité des salaires. Si l’égalité salariale homme/femme réglerait une partie importante du financement des retraites, celle de la régularisation de touTEs les sans-papierEs également, de même que l’égalité salariale liées aux discriminations à l’emploi que subissent les habitantEs des quartiers populaires.

    D’ores et déjà, plusieurs dates de mobilisation sont prévues à Paris et en région. La Marche des Solidarités est un cadre d’actions, d’argumentation, de mutualisation des forces qui appelle notamment à des manifestations à Bordeaux, Nantes, Lyon, Paris, Toulouse, Lille, Calais, Marseille le 18 février contre les centres de rétention, et le 25 mars prochain pour la Journée internationale contre le racisme.

    Commission immigration-antiracisme du NPA
  • Retraites : rien à attendre du Parlement, construisons une grève dure et qui dure !

    La mobilisation du 31 janvier a été un succès. Deux millions et demi de personnes ont battu le pavé. Plus que le 19 janvier, qui avait déjà été une réussite. L’heure est désormais à l’intensification de la mobilisation : battre le fer tant qu’il est chaud, pour mettre en minorité le gouvernement et imposer le retrait pur et simple de la réforme.

    «Bordélisation », « paresseux », « bobos »… Les provocations d’un gouvernement de moins en moins légitime mais toujours aussi méprisant n’ont pas enrayé la détermination. Malgré les fins de non-recevoir de la Première ministre — les 64 ans seraient un compromis « non négociable », la mobilisation s’ancre avec des manifestations massives dans toutes les villes. Elle s’élargit avec l’apport de nouveaux manifestantEs provenant notamment de la jeunesse scolarisée et du secteur privé.

    Une colère qui grandit 

    La stratégie d’enfumage du gouvernement est un échec, tout comme celle de la « pédagogie » mensongère voulant nous faire avaler que les femmes ne seraient pas pénalisées par la réforme. Les travailleurEs ont bien compris que cette réforme n’est ni juste ni indispensable.

    Au-delà, c’est un ras-le-bol généralisé face à la situation économique et sociale que traduit l’ampleur de la mobilisation. Pensions faibles, bas salaires, inflation, factures d’électricité : les colères s’agrègent et c’est l’ensemble de la politique de ce gouvernement, injuste et autoritaire, qui est contestée.

    Le gouvernement Macron voudrait nous faire croire, comme Margaret Thatcher en son temps, qu’il n’y aurait pas d’alternative aux options capitalistes. Pourtant l’argent ne manque pas quand la macronie va-t-en guerre attribue plus de 400 milliards aux armées.

    Pour nous, augmenter le salaire indirect, les cotisations sociales, permettrait de financer le système des retraites : une retraite à 60 ans avec 37,5 annuités dans le public comme dans le privé, à taux plein, pèserait seulement 3 % supplémentaires de la part du PIB consacrée aux retraites.

    L’enjeu est politique. Si nous gagnons nous pourrons imposer ces mesures et bien d’autres sur l’augmentation des salaires, la création d’emploi, de services publics… Au-delà, c’est bien le pouvoir des capitalistes à disposer des richesses créées par notre travail que nous pourrions contester. A contrario, une défaite engagerait une nouvelle cohorte de contre-réformes et de régressions sociales.

    Unité et radicalité : vers la construction de la grève générale

    La séquence parlementaire durera au plus tard jusqu’à début mars. Il n’y a rien à attendre de ce calendrier institutionnel où Macron et la droite ont toutes les cartes en main. Comme lors de la victoire contre le CPE en 2006, c’est en poursuivant et en massifiant la mobilisation, au-delà du vote de la loi si nécessaire, que nous pourrons gagner. Les mobilisations du 19 et du 31 janvier constituent les premières étapes d’un mouvement qu’il faut intensifier par la multiplication des actions de masse, les grèves, les blocages et les manifestations. 

    Pour cela, nous avons besoin de rester unis, de la base au sommet. C’est pourquoi le NPA travaille partout à regrouper les organisations syndicales et les partis de gauche pour exiger ensemble le retrait de la réforme. Dans le même temps nous avons également besoin d’élever le rapport de forces, en construisant et en généralisant la grève. Les nouvelles échéances de l’intersyndicale, le 7 et le 11 février, doivent permettre ce saut qualitatif. Les grèves dans les raffineries du 6 au 8 février, la grève des cheminots le 7 et le 8 février, constituent des points d’appuis importants pour discuter en assemblée générale de reconduire la grève partout où cela est possible. Contre la grève par procuration, l’enjeu est bien, à court terme, de partir toutes et tous en reconductible, partout et en même temps.

    La réforme des retraites cristallise l’affrontement de classe. Gagner est vital pour notre camp social, pour stopper ce projet et pour dégager ce gouvernement. Pas d’autre option que la victoire !

  • Netanyahou reçu par Macron : l’extrême droite à l’Élysée ...

    Ce jeudi soir, Emmanuel Macron accueillera pour dîner le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. D’après la presse, aucune prise de parole publique n’est prévue, mais l’Élysée explique dans un communiqué que cette visite sera l’occasion pour Emmanuel Macron d’exprimer « la solidarité de la France avec Israël face au terrorisme » et « sa disponibilité à contribuer à la reprise du dialogue entre les Palestiniens et les Israéliens. »

    L’accueil fait à Netanyahou est scandaleux à plus d’un titre. Depuis le début de l’année, ce sont pas moins de 35 PalestinienEs qui ont été tués par les forces armées israéliennes, soit plus d’un par jour en moyenne, avec notamment la semaine dernière l’offensive la plus meurtrière depuis près de 20 ans en Cisjordanie — 10 morts dans le camp de réfugiéEs de Jénine. Pas un jour ne passe sans de nouvelles violences commises par l’armée et les colons, avec une politique de nettoyage ethnique qui se poursuit en Cisjordanie et à Jérusalem.

    Netanyahou est aujourd’hui à la tête d’une coalition d’extrême droite raciste et brutale, avec entre autres le suprémaciste Itamar Ben Gvir, des intégristes religieux et des mouvements néofascistes. Les projets de ce gouvernement sont explicites : accélérer la colonisation et le nettoyage ethnique, renforcer les discriminations contre les PalestinienEs d’Israël, réprimer brutalement toute contestation, y compris dans la société civile israélienne.

    Le mois de janvier a été l’occasion d’importantes manifestations en Israël contre des projets gouvernementaux particulièrement antidémocratiques, et certainEs n’hésitent plus, à Tel Aviv ou à Jérusalem, à dénoncer le caractère « fasciste » du pouvoir. Et les inquiétudes sont grandes côté palestinien, face à une armée et à des colons qui jouissent d’une impunité totale et sont encouragés, par les plus hauts sommets de l’État, à commettre des violences.

    C’est tout cela que représente le Benjamin Netanyahou que Macron s’apprête à recevoir. Une véritable provocation, à l’heure où les droits des PalestinienEs sont piétinés et que de plus en plus d’ONG et d’organismes internationaux qualifient l’État d’Israël d’État d’apartheid.

    Le NPA affirme sa solidarité avec les PalestinienEs en lutte, et rappelle qu’aucune « solution juste » ne pourra être trouvée sans la satisfaction de l’ensemble de leurs droits : fin de l’occupation civile et militaire, égalité des droits, droit à l’autodétermination et droit au retour.

    Le soutien à l'État d’Israël doit cesser ! Ce dernier doit au contraire être sanctionné et rendu comptable de ses crimes. C’est tout le sens de la campagne BDS (Boycott-désinvestissement-sanctions), dont le développement et le renforcement, en l’absence de toute autre forme de sanction et de pression, demeure une nécessité. 

    Montreuil, le 2 février 2023

  • Retraites : ce mouvement historique se développe, il faut construire maintenant une grève dure et qui dure pour arrêter Macron...

    Le mouvement prend confiance. Après le succès de la journée de grève et de manifestation du 19 janvier, celle d’aujourd’hui a été encore plus importante, avec des manifestations massives dans toutes les villes. Le mouvement s’enracine : ainsi le chiffre record de 20 000 dans des « petites » villes comme par exemple à Amiens, Perpignan ou Albi pour ne citer que ces villes-là. Sur l’ensemble du territoire, avec deux millions et demi de manifestantEs, la colère s’est massivement exprimée aujourd’hui, avec notamment l’apparition remarquée de la jeunesse scolarisée dans la rue.

    Dans un contexte d’explosion de l’inflation (+6 % ce mois-ci d’une année à l’autre), chaque journée de grève coûte plus cher au monde du travail, d’où une légère érosion, mais la grève reste très forte dans le secteur public. Mieux, l’implantation de cette mobilisation dans le privé montre que nous sommes dans un mouvement d’une ampleur inédite depuis plusieurs décennies.

    Comme le montrent leurs déclarations de ces derniers jours, Macron, Borne et le pouvoir semblent décidés à aller jusqu’au bout du bras-de-fer : le recul de l’âge légal de départ à la retraite serait paraît-il déjà un compromis « non négociable »... Dont acte. Pour gagner le retrait de tout le projet de loi, il faut construire une mobilisation puissante pour bloquer l’économie, pour prendre Macron et ses amis capitalistes à la gorge, avec une grève dure et qui dure. L’enjeu du mouvement devient politique. Soit le pouvoir gagne et continuera à dérouler sa politique, soit nous gagnerons et nous aurons pourrons initier une contre-offensive sur d’autres sujets : le retour de la retraite à 60 ans et des 37,5 annuités, les salaires, l’emploi, les services publics, etc. À commencer par le retrait de la réforme Touraine qui avait instauré les 43 annuités. Il faut gagner cette épreuve de force, arrêter Macron et son gouvernement.

    L’intersyndicale nationale tient bon et c’est un point d’appui. À l’appel des organisations syndicales, nous serons donc à nouveau en grève mardi 7 et dans la rue samedi 11 février. Ces deux dates interprofessionnelles doivent permettre d’enraciner le mouvement, en s’appuyant aussi sur les luttes sectorielles comme celle des cheminotEs qui s’annonce les mardi 7 et mercredi 8 février. Discuter dans les syndicats, réunir les grévistes (et futurs grévistes) sur les lieux de travail, organiser des rencontres interprofessionnelles, y préparer les prochaines journées de grève nationales, décider des actions locales qui solidifient le mouvement et, pour aller vers une grève de masse, poser la question de reconduire. Un jour, puis deux et davantage, là où c’est possible. Nous avons besoin d’un plan de bataille crédible pour engager le maximum de personnes.

    Face à la possibilité de faire grève dans la durée, tout le monde n’est pas égal, dans le public comme dans le privé. Mais tout le monde peut mesurer que c’est en jouant son rôle dans le blocage du pays, dans la massivité des manifestations et des actions, que l’on pourra forcer Macron et Borne à reculer. Et certainement pas à l’Assemblée nationale où vient d’arriver le projet de loi et où nous savons déjà que le gouvernement utilisera tous les moyens à sa disposition pour le faire passer.

    « Grèves, manifs, blocages, Macron dégage ! » : ces prochains jours vont être cruciaux.

    Montreuil, le mardi 31 janvier 2023

  • Le budget des armées en hausse d'un tiers !!!

    Ainsi l’ont décidé Macron et son gouvernement. Les armées françaises bénéficieront d’une enveloppe de 413 milliards d’euros pour la période 2024-2030 dans le cadre de la loi de programmation militaire (LPM). La précédente LPM sur la période 2019-2025 marquait déjà un effort financier, à hauteur de 295 milliards d’euros, après des années de coupes budgétaires. Au total, en une décennie, le budget des armées aura donc doublé…

    Depuis la base aérienne de Mont-de-Marsan, le chef de l’État a justifié ses choix. Nul ne s’étonnera qu’il ait précisé que ce budget amorçait « un changement profond qui sera ensuite irréversible ». En réalité le budget des armées n’a jamais été aussi élevé depuis les années 1960. « Nous devons avoir une guerre d’avance […] tirer les conséquences de ce que notre époque porte en germe », a déclaré Macron. Le budget alloué au renseignement militaire augmentera de près de 60 % sur la période 2024-2030 et une partie des sommes seront allouées aux armes de dissuasion.

    À l’heure où les services publics sont dégradés après deux décennies de casse sociale et de cadeaux aux riches et alors que le premier quinquennat Macron était marqué par l’autoritarisme et la répression, cette décision montre que Macron II entend non seulement mener la guerre sociale jusqu’au bout, mais aussi s’armer pour les conflits économiques à l’échelle du globe. Si le repli des armées est à l’ordre du jour en Afrique et en outre-mer, ce n’est pas le cas dans la zone indopacifique où Macron cherche à protéger les zones économiques exclusives françaises des ambitions chinoises. Il se prépare ainsi à les défendre hors de l’Otan si besoin, si les États-Unis regardent ailleurs…

    Monsieur le Président nous fait la guerre et la prépare. Tel est le programme des capitalistes quand leur système s’embourbe : faire de nous de la chair à patrons et de la chair à canon. Il n’en est pas question ! Monsieur le Président, nous n’irons pas la faire, nous ne sommes pas sur terre pour tuer de pauvres gens !

  • Après le 19 et le 21, construire la grève ! Construire une alternative politique en rupture avec Macron et son monde !

    Le conseil politique national (CPN) du NPA s’est réuni les 21-22 janvier. À l’ordre du jour une discussion sur la situation sociale et politique, une formation sur la contre-réforme des retraites, une réunion des camarades femmes en non-mixité et un temps d’échanges sur la structuration des commissions, des régions et des villes. Nous publions ici des extraits de la résolution sur la situation sociale et politique adoptée à l’unanimité. De quoi préparer les prochaines semaines de mobilisations et des perspectives pour notre organisation.

  • Retraites : mardi 31 en grève et en manif… et après on continue !

    Les chiffres de mobilisation du jeudi 19 janvier ont été historiques, avec 1,2 million de manifestantEs selon la police, plus de 2 millions selon l’intersyndicale, des taux de grève très importants (avec aussi une participation exceptionnelle du privé), des mobilisations massives dans toutes les villes. Pendant ce temps, avec un mépris dont ils ont le secret, Macron et une bonne partie du gouvernement étaient en Espagne ! Et la présentation du projet de loi en conseil des ministres lundi confirme que leur objectif reste bien de nous faire travailler plus longtemps et pour des pensions moindres !

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  • Résolution sur la situation sociale et politique (Conseil politique national des 21-22 janvier 2023)...

    1- Une situation internationale marquée par l’offensive des classes dominantes

    La situation globale du capitalisme est caractérisée par des crises multiformes (crise économique, crise climatique, crise sanitaire, guerre impérialiste.....). L'ensemble des indicateurs économiques semblent confirmer que la crise va s'accentuer, générant de nouvelles catastrophes sociales et politiques. Et le ralentissement économique de la Chine est lourd de déstabilisations aussi bien comme accélérateur de la crise économique que de potentielles déflagrations politiques.

    Dans cette situation de chaos géopolitique, on assiste à des mouvements de flux et de reflux dans la lutte de classe avec un rapport de force globalement défavorable pour les travailleurEs, et des classes dominantes qui renforcent leurs politiques impérialistes et guerrières. Mais il existe aussi des réactions importantes face aux ravages du capitalisme qui constituent des points d’appuis.

    Depuis le début de l’année 2022, la guerre en Ukraine est devenue un élément central tant dans les rapports de forces inter-impérialistes que par ses répercussions diverses sur la crise d’approvisionnement, notamment énergétique. Face à l’invasion par les troupes de Poutine, nous avons affirmé notre solidarité avec la résistance armée et non armée du peuple ukrainien, avec les mouvements anti-guerre en Russie et en Biélorussie, avec les syndicalistes et féministes de ces pays. Avec le Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine, nous organisons des réunions publiques, nous avons manifesté et nous manifesterons à nouveau le samedi 25 février pour exiger l’arrêt immédiat des bombardements, le retrait des troupes russes d’Ukraine et l’arrêt de cette guerre terrible. Mais avec nos camarades de Sotsialnyi Rourh, nous nous mobilisons également contre les mesures anti-ouvrières et les lois contre le droit du travail du gouvernement Zelensky, contre les conditions néolibérales imposées par les gouvernements occidentaux à leur aide intéressée.

    Un autre élément majeur dans la situation internationale est la progression de l'extrême droite sous différentes formes.

    Aux États-Unis, elle s’est imposée comme une force au sein du Congrès. Une première depuis le début du XXe siècle, quand le Ku Klux Klan y était représenté. Mais au-delà du cadre institutionnel, la droite extrême et populiste a infusé comme jamais au sein de la société américaine. Les répercussions sur les vies des femmes et des personnes LGBTI sont d’ores et déjà graves.

    Au Brésil, renforcés en nombre de voix lors de la dernière présidentielle, les Bolsonaristes ont tenté un coup d’État une semaine jour pour jour après l’investiture de Lula. Malgré la défaite de Bolsonaro, l’extrême droite représente toujours une menace importante pour la société et les militantEs progressistes, notamment par sa présence dans le cœur des institutions. La complicité active de la police a permis l'insurrection dans le but de provoquer un chaos et ainsi justifier une intervention militaire. Les condamnations unanimes de l'extrême gauche jusqu'à la droite et les mobilisations populaires ont finalement affaibli les Bolsonaristes mais la menace fasciste reste bien là.

    En France, l'attentat qui a visé la communauté Kurde le 23 décembre, dix ans après le triple assassinat de militantes kurdes par les services de renseignements turcs, s'inscrit aussi dans ce renforcement des idées d'extrême droite en Europe, sous des formes diverses. L'attitude ambivalente du gouvernement français vis-à-vis des kurdes, oscillant entre une certaine souplesse (compte-tenu du rôle de ces derniers dans le combat contre l'Etat islamique) et un soutien à Erdogan, le rend complice de la multiplication de tels actes. Plus largement un climat raciste et autoritaire permet les passages à l'acte d'individus agissant ou non pour des États ou des groupes d’extrême droite.

    Face à ses offensives réactionnaires et autoritaires, des mobilisations populaires de masse constituent des points d'appui pour changer le cours des choses et peuvent même être déterminantes pour l'avenir des  peuples de leur région. En Iran, depuis le meurtre de Masha Amini le 16 septembre dernier, les travailleurEs, les femmes, les jeunes, mènent une résistance exemplaire et inédite face à un pouvoir corrompu, une théocratie sexiste et autoritaire dont le recours massif aux condamnations à mort exprime l’illégitimité croissante. Afin de juguler le risque de révolution politique, les grandes puissances capitalistes sont à la  manœuvre pour imposer une transition politique en opposition avec la dynamique des mobilisations et des aspirations sociales et démocratiques qui s'expriment.

    Dans tous ces rebondissements des luttes internationales, comme dans la solidarité avec les mobilisations contre la répression en Algérie, au Maroc, aux côtés du peuple palestinien notre engagement internationaliste est central, et il est concret.

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  • Face à Macron et aux capitalistes, la nécessité d’une riposte unitaire et radicale...

    Chaque mois de septembre, la même question revient dans les grands médias… et dans les milieux militants : la « rentrée sociale » sera-t-elle agitée ? Une chose est certaine : le NPA l’espère, et entend y contribuer, dans une démarche associant unité et radicalité. Tel est le sens de notre présence à la fête de l’Humanité, rendez-vous populaire où se retrouvent chaque année l’essentiel des sympathisantEs, militantEs et organisations de la gauche sociale et politique.

    L’été a été marqué par une poursuite de l’inflation, avec en perspective une accélération de l’augmentation des prix de l’énergie, le maintien d’un prix très élevé pour les carburants, et une flambée des prix de l’alimentation. Et ce ne sont pas les mesurettes adoptées à l’Assemblée cet été qui changeront quoi que ce soit au fait que le coût de la vie monte en flèche, les prix augmentant beaucoup plus vite que les salaires et les revenus.

    Les conditions d’une explosion sociale sont là

    Durant l’été, l’augmentation du coût de la vie et l’incapacité du gouvernement à y faire face se sont en outre doublées d’une multiplication des événements climatiques extrêmes, qui ont non seulement mis à l’agenda, d’une façon probablement inédite, la question de l’urgence climatique, mais qui ont en outre illustré à quel point l’abandon des services publics réduisait notre capacité à faire face, collectivement, aux crises qui s’accélèrent.

    Le pouvoir est inquiet d’une explosion sociale. La Grande-Bretagne et ses grèves ne sont pas loin, et le souvenir des Gilets jaunes est présent. Les raisons de la colère sont bien là, a fortiori lorsque l’on nous répète ainsi qu’il va falloir faire des « sacrifices », travailler plus longtemps, être mal payés, mais que dans le même temps on refuse de taxer les profits des grandes entreprises ou de s’en prendre au mode de vie des plus riches, qui accélèrent la destruction de la planète avec leurs jets privés et leurs loisirs pillant les ressources, à commencer par l’eau.

    Il faut un plan de bataille pour stopper Macron

    Le gouvernement ne comprend qu’un langage, celui du rapport de forces, comme l’avait montré son affolement face aux Gilets jaunes. À ce titre, nous nous félicitons de l’appel à la grève interprofessionnelle le 29 septembre : une date qui pourrait être, dans la foulée de la journée des salariéEs de la santé le 22, l’occasion d’une mobilisation massive, mais qui reste à construire. Sa réussite contribuerait à changer l’ambiance et à redonner confiance à notre camp.

    De même, la perspective d’une marche contre la vie chère en octobre est une bonne nouvelle : si elle est préparée dans l’unité, articulée avec la grève du 29 septembre, et pensée comme une étape dans la construction d’une mobilisation populaire d’ampleur et pas comme une simple démonstration de force pour venir en appui aux députéEs de la Nupes, elle peut être un point d’appui dans l’organisation de la bataille contre Macron et ses politiques.

    La nécessité d’une gauche de combat

    Dès lors, les récentes déclarations de Fabien Roussel expliquant qu’il ne « souhaite pas faire entrer le pays dans un cycle de manifestations et de grèves » ont de quoi surprendre… et inquiéter. Pense-t-on que l’on pourra faire l’économie d’une mobilisation massive, au-delà d’une seule journée de grèves et de manifestations, si l’on veut vraiment faire reculer Macron ? Nous ne le pensons pas, et sommes sûrs que c’est également le cas de nombreux et nombreuses camarades du PCF, à qui nous ne manquons pas de nous adresser pour construire la riposte.

    Au-delà, le NPA continuera d’avancer, dans le débat public à gauche, la perspective de la nécessaire reconstruction des outils d’organisation et de défense de notre classe, y compris sur le terrain politique, pour faire face à la menace de l’extrême droite et pour faire vivre un horizon politique de rupture, en posant la question d’une nouvelle organisation sociale, d’une transformation révolutionnaire de la société.

    Rédaction l'Anticapitaliste hebdo

  • Zaporijjia : la menace permanente...

    La centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, la plus puissante d’Europe (six réacteurs, comme à Gravelines en France) est l’épicentre potentiel d’une catastrophe nucléaire. Et les dirigeants européens semblent découvrir les dangers du nucléaire civil, exacerbés en temps de guerre. D’autant qu’il y a neuf autres réacteurs en Ukraine, en plein théâtre d’­opérations militaires…

    Les autorités et les « experts » qui sévissent dans les médias affirment que les cœurs des réacteurs sont protégés par une enceinte en béton conçue pour résister aux tirs de missiles, ce qui est faux. Et les bombes peuvent aussi atteindre des cibles encore plus vulnérables : les conduites d’eau froide de la centrale ou l’alimentation électrique, indispensables pour refroidir et pour assurer la sécurité de l’installation. Dans ce cas, les groupes électrogènes « diesels d’ultime secours », peuvent prendre le relais, mais pour dix jours seulement. Si le combustible n’est plus refroidi, il y a risque de fusion du cœur et on va vers un accident majeur comme à Tchernobyl et Fukushima.

    De plus, ce besoin en eau et en électricité est vital pour refroidir en permanence le combustible entreposé dans les piscines de la centrale, que les réacteurs soient en activité ou pas. Des déchets nucléaires sont en outre stockés dans des piscines ou des conteneurs à l’air libre. En cas d’incendie, d’explosion ou d’impact de missile, un nuage radioactif sur un périmètre impossible à prévoir peut se déplacer en fonction des vents jusqu’en Russie, Pologne ou Europe de l’Ouest et au-delà.

    Le physicien nucléaire Bernard Laponche, ancien du Commissariat à l’énergie atomique, s’étonne : « C’est irresponsable de mener une guerre aux abords d’une centrale. ». Quant à Macron, qui craint une opposition à son programme de relance du nucléaire, il s’est

    entremis VRP auprès de Poutine pour qu’il accepte une « mission de contrôle » de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), promotrice du nucléaire civil pour le « bien-être des populations ». L’équipe de l’AIEA devra examiner les installations, mais aussi les conditions de travail extrêmement stressantes des employéEs, sous occupation russe depuis plusieurs mois, accentuant le risque d’une erreur humaine fatale.

    Les gesticulations de Macron et de l’AIEA ne servent qu’à protéger les intérêts de l’industrie nucléaire. Elles sont ridicules et irresponsables. Car la seule décision qui s’impose est l’arrêt immédiat de tous les réacteurs nucléaires en zone de combat.

    Commission nationale écologie