Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Communiqués du NPA... - Page 39

  • À propos des parrainages pour la candidature de Philippe Poutou...

    Communiqué du Nouveau Parti anticapitaliste 

    Certains médias semblent s’interroger sur la possibilité pour Philippe Poutou de recueillir les 500 parrainages. Nous tenons donc à préciser certains éléments.

    Le décompte officiel de 243 parrainages validés ne représente pas la réalité des parrainages recueillis. Pour preuve, il y a 5 ans, à huit jours de la clôture, nous avions 245 parrainages officiellement comptabilisés. Or, nous avons, à la fin, recueilli 573 parrainages.

    La réalité est que nous avions hier soir 365 parrainages assurés, contre 356 au même moment il y a cinq ans. Nous en recevons actuellement plus de 25 par jour. Il y a cinq ans comme cette année, contrairement à d’autres organisations, nous donnons des chiffres, et les vrais chiffres.

    Philippe Poutou est donc toujours dans la course !

    En revanche, oui, sa candidature n’est pas assurée et nous avons des craintes. Nous en appelons donc aux éluEs pour qu’elles et ils parrainent la candidature de Philippe Poutou, sans attendre. Nous appelons aussi la « banque des parrainages » à respecter le pluralisme, et les organisations et éluEs de gauche à aider en permettant, démocratiquement, que la candidature de Philippe Poutou soit assurée.

    Les éluEs qui souhaitent parrainer ont jusqu’à vendredi 18h pour faire parvenir leur parrainage au Conseil constitutionnel, nous sommes à leur disposition pour les aider à assurer l’envoi dans les temps, puisque les formulaires doivent être arrivés à 18h à Paris.

  • Avec Philippe Poutou : l’arrêt du nucléaire en 10 ans...

    Communiqué du NPA et de Philippe Poutou

    Emmanuel Macron vient d’annoncer le prolongement des centrales nucléaires existantes au-delà de 50 ans et la construction de six puis huit EPR de seconde génération. En parallèle, il lance un programme pour le développement de petites centrales nucléaires avec un prototype à horizon 2030.

    Pour Macron, il en va de l’indépendance énergétique de la France. L’atome contre le carbone ! En réalité, Macron fait un choix qui menace la survie même de l’humanité. En effet, le nucléaire est une énergie dangereuse comme nous l’ont rappelé les accidents de Fukushima ou Tchernobyl. C’est une énergie qui implique la présence militaire française en Afrique et le soutien à des dictateurs en Asie centrale pour garantir l’approvisionnement en combustible. C’est une énergie qui produit des déchets non recyclables, hautement radioactifs et pour des millénaires. Un lègue mortifère pour les générations futures. C’est une énergie contradictoire avec la démocratie qui ne peut qu’être sous le contrôle d’experts et de policiers et non du plus grand nombre.

    À l’inverse, Philippe Poutou est le seul candidat qui défend la sortie du nucléaire en 10 ans. Yannick Jadot propose une sortie en 30 ans (la durée de vie d’un réacteur !) et Jean-Luc Mélenchon en 2045… et que fait on en attendant ? On prolonge les réacteurs quadragénaires d'une trentaine d'années ?

    L’arrêt du nucléaire doit s’accompagner d’une rupture avec les énergies carbonées. Il faut donc massivement investir dans les énergies renouvelables, généraliser les transports ferrés, l'habitat autonome en énergie et les mobilités douces pour les biens et les personnes, adopter des modes de vie plus sobres énergétiquement, arrêter les productions inutiles socialement.

    Cela est contradictoire avec la marche normale du capitalisme ? Mais à l’heure où les jeunes générations affirment dans la rue « Changeons le système, pas le climat », n’est-ce pas le seul choix raisonnable ?

    Lire nos propositions pour la sortie du nucléaire. 

  • Malgré le verrou antidémocratique des parrainages, Philippe Poutou doit en être !

    Communiqué du NPA et de Philippe Poutou

    La publication des premiers chiffres des parrainages pour l’élection présidentielle est l’occasion pour nous de rappeler que nous sommes opposés à ce système antidémocratique qui demande à des éluEs de sélectionner les candidatEs à la présidentielle alors qu’ils et elles n’ont pas été éluEs pour cela. Les réticences des maires que nous rencontrons sont nombreuses : peur des pressions exercées par les grands partis, chantage aux subventions, crainte d’être perçus comme faisant partie du système politique, crainte d’être assimilé à une organisation politique… Un système de parrainages citoyens pour limiter le nombre de candidatures serait beaucoup moins injuste.

    Cependant, nous en appelons justement aux éluEs pour qu’ils et elles parrainent la candidature de Philippe Poutou car celui-ci n’est pas le candidat d’un des grands partis et, hélas, si les éluEs ne faisaient pas le choix de le parrainer, ils contribueraient malgré eux et elles à reproduire un système où seuls les partis ayant une place importante dans les institutions, appuyés par le scrutin majoritaire, l’absence de proportionnelle ou l’existence du Sénat, ont la parole.

    À l’heure ou la Primaire populaire a abouti à une candidature de plus à gauche, à l’heure où l’espoir ne peut venir que d’un grand débat, à gauche et dans le mouvement social, sur comment reconstruire un projet de société émancipateur, dynamique, par en bas, il serait logique qu’une personnalité comme Philippe Poutou dispose de ses parrainages pour être présent dans le débat politique. L’affluence dans les meetings de campagne et l’écho des passages médiatiques montrent que Philippe Poutou est une voix qui compte, singulière, et que beaucoup l’apprécient, et qu’il est donc un candidat légitime.

    Nous avons à cette heure quatre parrainages comptabilisés par le Conseil constitutionnel. Un chiffre qui ne signifie en réalité pas grand-chose… De toute évidence, et comme nous avons pu le constater par nous-mêmes, les formulaires de parrainages ne sont en effet pas arrivés dans de nombreuses mairies, et l’on se demande quel intérêt le Conseil constitutionnel avait à publier des chiffres dès aujourd’hui.

    Nous avons de notre côté vérifié, aux côtés des éluEs, 246 parrainages supplémentaires qui ne sont pas encore comptabilisés, ce qui porte à 250 le nombre de parrainages qui sont assurés, soit à peu près ce que nous avions en 2017 au même moment.

    La présence de Philippe Poutou à l’élection présidentielle n’est donc pas, à ce stade, garantie. Nous appelons les partis présents dans les institutions à ne pas faire barrage, à lever les pressions exercées sur les maires, et touTEs les éluEs qui pensent que Philippe Poutou a sa place dans le débat à parrainer sa candidature. L’absence de Philippe Poutou serait un vrai problème démocratique, alors que notre courant, depuis la première candidature d’Olivier Besancenot en 2002, est présent depuis 20 ans dans ce scrutin, et que personne n’a oublié le rôle qu’a joué Philippe Poutou lors de la dernière campagne présidentielle.

    Nous ferons un point d’information hebdomadaire sur la recherche des parrainages. Le prochain aura lieu à Paris le jeudi 10 février, à l’occasion d’une conférence de presse, en présence de Philippe Poutou.

  • Soutien aux camarades du PST...

    Le pouvoir algérien vient d’ordonner la suspension des activités du Parti socialiste des travailleurs (PST), ainsi que la fermeture de ses locaux. Ses membres sont désormais en danger d’arrestation dans une Algérie où des militantEs, des journalistes et des manifestantEs sont régulièrement emprisonnés.
    Le PST agit depuis plus de 30 ans pour la défense des droits des classes populaires, des travailleurEs, des femmes, de la jeunesse. Il dénonce avec acharnement l’impérialisme, notamment l’impérialisme français en Algérie et conteste le pouvoir, ce qui l’a notamment mené à être une des forces les plus constantes dans la construction du Hirak qui a mené à la destitution de Bouteflika et, depuis, à continuer à construire la mobilisation populaire et les mobilisations ouvrières dans une perspective anticapitaliste.
    Le NPA et son candidat Philippe Poutou condamnent la répression contre le PST, nouvelle atteinte au multipartisme et aux libertés démocratiques en Algérie, quelques jours après la condamnation à deux ans de prison de Fethi Ghares, coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS). Nous appelons toutes les organisations du mouvement ouvrier à s’opposer à l’étouffement des libertés démocratiques en Algérie, et à refuser toute répression par le régime en place contre les militantEs qui le contestent et construisent les mobilisations.

  • Blanquer, « On veut plus bosser pour toi » !

    Blanquer aura réussi l’exploit de rester ministre de l’Éducation nationale durant l’intégralité du mandat présidentiel, au désespoir de la quasi-totalité des profs.

    Le programme de Jean-Michel Blanquer pour l’école est un programme totalement macronien. Rémunération au mérite, pilotage de l’institution par les résultats des équipes comme des élèves, taylorisation de l’acte enseignant par l’imposition de méthodes limitant la liberté pédagogique, individualisation des apprentissages comme des parcours scolaires ou professionnels, renforcement des cadres hiérarchiques intermédiaires avec notamment la mise en place d’une direction d’école, isolement des syndicats et de leurs représentantEs… Sans être exhaustif, s’étale ici le parfait programme de l’école-entreprise. Le tout dans une vision totalement réactionnaire d’une école qui ne doit ni lutter contre les discriminations ni émanciper les élèves en construisant un esprit critique.

    Et force est de constater qu’il a réussi, malgré les résistances, à faire avancer son projet.

    Le ministre le plus détesté des profs

    Toutes ces attaques ont suscité des résistances. Et le feu roulant de contre-réformes et d’attaques répétées, y compris avec la répression et des appels, adressés aux récalcitrantEs, à « quitter l’Éducation nationale », qui s’ajoutent à la négation du réel vécu par les équipes sur le terrain en période de pandémie et au mépris dont Blanquer fait preuve, ont fini par associer la politique ultra-libérale et autoritaire du ministre à sa personne.

    Ne soyons pas naïfs : on ne change pas une politique en changeant de ministre. Particulièrement pas avec ce gouvernement de combat.

    Néanmoins, le mot d’ordre du départ de Blanquer reste central. D’une part parce qu’il fédère les collègues. Au-delà des débats interminables sur les priorisations de revendications entre moyens, conditions de travail, salaires, la question de la démission de Blanquer fait l’unanimité. Il possède donc l’atout indéniable de souder les personnels. Et concrètement, obtenir la démission du meilleur élève de la macronie serait à la fois un message envoyé à l’exécutif sur la nécessité du changement de politique et de méthode, comme la démonstration concrète que lutter peut payer.

    Autant d’arguments pour continuer à chanter « Jean-Michel Blanquer, désastre sanitaire, on veut plus bosser pour toi ! »

    Secteur Éducation nationale du NPA

  • Non à l’interdiction de la manifestation des personnels de l'éducation...

    Communiqué du NPA et de Philippe Poutou.

    La Préfecture de Police de Paris refuse de reconnaître la manifestation de jeudi 20 janvier contre la gestion gouvernementale de la pandémie, s’appuyant sur le « code de Sécurité intérieure ». C’est du jamais vu, c’est inacceptable. À l’heure où les personnels de l’éducation, comme les personnels soignants et touTEs les salariéEs subissent les conséquences de la politique du gouvernement, celui-ci veut une fois de plus nous faire taire.

    Les personnels sont choqués par « l’Ibizagate », et le gouvernement cherche à étouffer leur colère contre Blanquer, dont ils sont de plus en plus nombreux/ses à exiger la démission.

    Le NPA et son candidat à l'élection présidentielle Philippe Poutou appellent l’ensemble des forces du mouvement ouvrier à réagir face à cette décision antidémocratique sans précédent, pour exiger le retrait de cette loi manifestement anticonstitutionnelle et liberticide et réussir une manifestation massive des personnels de l’éducation.

  • L’école malade de Blanquer: soutien à la grève dans l’éducation ! (déclaration de Philippe Poutou)...

    C’est la veille de la rentrée que les enseignantEs auront appris, via un article payant en ligne, que le ministre de l’Éducation Blanquer modifiait les règles d’isolement et de tests des élèves. Quatre jours plus tard, un énième protocole voyait le jour. Suivi d’un nouveau protocole annoncé le 11 janvier… Le but de ces dispositifs  : favoriser au maximum l’admission des élèves au détriment de la santé de ces dernierEs, de leurs familles, des personnels, afin que les parents puissent continuer d’aller au travail et de faire tourner la « machine économique ».

    Ces règles toujours plus souples, conjuguées au variant le plus contagieux que l’on a eu à affronter, désorganisent totalement les établissements. L’absentéisme des élèves, la gestion des tests, des retours, les groupes classes incomplets, les absences d’enseignantEs non remplacés rendent la gestion quotidienne épuisante, particulièrement au niveau des vies scolaires et des directions d’école. Et tout cela n’a aucun sens ni sanitaire ni scolaire.

    Il faut dire que rien n’a été ni anticipé ni préparé. Ainsi l’exigence de multiplier les tests sur les enfants entraine une pénurie qui les rend peu, quand ce n’est pas, accessibles. Dès lors, c’est tout le protocole des tests avant le retour en classe qui devient inopérant. Les masques FFP2, qui permettraient de protéger les personnels sur le temps scolaire, n’arriveront, peut-être, qu’à la fin du mois. Deux exemples symptomatiques d’une non-gestion apocalyptique auxquels on peut ajouter l’absence de recrutement, le non-équipement en capteurs CO2, etc.

    Dans les établissements scolaires, face au mépris, au danger, la colère a explosé. En quelques jours, des milliers de personnels ont exprimé leur ras-le-bol. CertainEs se sont même mis en grève. Et les organisations syndicales ont pris la décision d’appeler à une journée nationale de grève le jeudi 13 janvier, avec des revendications précises pour une école qui protège tout le monde dans les établissements, soutenues par plusieurs associations de parents d’élèves.

    Depuis l’annonce de cette grève, Blanquer multiplie les provocations, expliquant que la grève va « perturber davantage le système scolaire » ou déclarant avec cynisme « [qu’]on ne fait pas grève contre un virus ». Des provocations qui ont légitimement amplifié la colère des personnels, auxquels nous apportons tout notre soutien. À la veille d’une journée de grève qui s’annonce historique, nous l’affirmons : les personnels des écoles ont raison d’exiger santé et dignité, et la journée de demain est une importante étape dans la construction de riposte face à Macron, Blanquer et Cie, dans la perspective d’un mouvement d’ensemble pour imposer que nos vies passent avant leurs profits.

  • L’école malade de Blanquer: soutien à la grève dans l’éducation ! (déclaration de Philippe Poutou)...

    C’est la veille de la rentrée que les enseignantEs auront appris, via un article payant en ligne, que le ministre de l’Éducation Blanquer modifiait les règles d’isolement et de tests des élèves. Quatre jours plus tard, un énième protocole voyait le jour. Suivi d’un nouveau protocole annoncé le 11 janvier… Le but de ces dispositifs  : favoriser au maximum l’admission des élèves au détriment de la santé de ces dernierEs, de leurs familles, des personnels, afin que les parents puissent continuer d’aller au travail et de faire tourner la « machine économique ».

    Ces règles toujours plus souples, conjuguées au variant le plus contagieux que l’on a eu à affronter, désorganisent totalement les établissements. L’absentéisme des élèves, la gestion des tests, des retours, les groupes classes incomplets, les absences d’enseignantEs non remplacés rendent la gestion quotidienne épuisante, particulièrement au niveau des vies scolaires et des directions d’école. Et tout cela n’a aucun sens ni sanitaire ni scolaire.

    Il faut dire que rien n’a été ni anticipé ni préparé. Ainsi l’exigence de multiplier les tests sur les enfants entraine une pénurie qui les rend peu, quand ce n’est pas, accessibles. Dès lors, c’est tout le protocole des tests avant le retour en classe qui devient inopérant. Les masques FFP2, qui permettraient de protéger les personnels sur le temps scolaire, n’arriveront, peut-être, qu’à la fin du mois. Deux exemples symptomatiques d’une non-gestion apocalyptique auxquels on peut ajouter l’absence de recrutement, le non-équipement en capteurs CO2, etc.

    Dans les établissements scolaires, face au mépris, au danger, la colère a explosé. En quelques jours, des milliers de personnels ont exprimé leur ras-le-bol. CertainEs se sont même mis en grève. Et les organisations syndicales ont pris la décision d’appeler à une journée nationale de grève le jeudi 13 janvier, avec des revendications précises pour une école qui protège tout le monde dans les établissements, soutenues par plusieurs associations de parents d’élèves.

    Depuis l’annonce de cette grève, Blanquer multiplie les provocations, expliquant que la grève va « perturber davantage le système scolaire » ou déclarant avec cynisme « [qu’]on ne fait pas grève contre un virus ». Des provocations qui ont légitimement amplifié la colère des personnels, auxquels nous apportons tout notre soutien. À la veille d’une journée de grève qui s’annonce historique, nous l’affirmons : les personnels des écoles ont raison d’exiger santé et dignité, et la journée de demain est une importante étape dans la construction de riposte face à Macron, Blanquer et Cie, dans la perspective d’un mouvement d’ensemble pour imposer que nos vies passent avant leurs profits.

    Philippe Poutou

  • Face à un gouvernement qui joue avec nos vies, faire entendre et regrouper nos colères !

    Macron désire « emmerder » des non-vaccinés qu’il se permet même de déchoir de leur citoyenneté car jugés irresponsables. Ces propos d’une grande violence et d’une nouvelle gravité révèlent l’approfondissement d’une pratique et d’une orientation politique entamée en 2017, faite de mépris, de provocations, d’insultes et de la recherche de boucs émissaires afin de masquer les désastres d’une œuvre au service exclusif des ultra-riches.

    Certes, les plusieurs millions de personnes non vaccinéEs représentent un enjeu sanitaire et leur résistance matérialise de lourdes questions politiques, sociales et idéologiques, certains incarnant même un courant antivax militant qui se dissémine pernicieusement dans de larges couches de la population. Mais d’abord, puisque les vaccins ne protègent pas totalement contre la simple contamination, en particulier face au variant Omicron, la vaccination des derniers réticents ne changerait pas radicalement la situation sur un plan strictement sanitaire. Mais surtout, une couverture vaccinale totale ne pourrait être atteinte que par une politique faite de conviction, de confiance, de transparence, de mobilisation populaire, de planification économique et de services publics bien dotés et implantés au plus près du terrain et des difficultés qui rendent la vaccination parfois difficile. À l’échelle internationale, la levée des brevets doit permettre de vacciner les habitantEs des pays pauvres afin de les protéger, d’éviter l’émergence de nouveaux variants et tendre à la maîtrise puis à l’extinction progressive de cette pandémie.

    Contre leurs « paris », nos mobilisations

    La stratégie du pouvoir est très claire depuis deux ans : maintenir les profits, sacrifier nos vies. Mais autre chose est de la mettre en œuvre, de la faire accepter voire de la justifier. Rendre les non-vaccinés coupables de la situation pandémique actuelle est donc une fake news d’ampleur visant à masquer une politique tactiquement confuse, improvisée et inconséquente. À ce titre, la gestion calamiteuse dans l’Éducation nationale est un... cas d’école ! Depuis le printemps 2020, rien n’aura été épargné aux élèves, parents et enseignantEs, à travers des protocoles douteux voire inapplicables et nocifs, déterminés en toute opacité et modifiés en permanence dans le seul but non pas de diminuer la circulation du virus mais de la masquer. Cassez le thermomètre et la maladie s’évanouira ! Vouloir limiter au maximum la fermeture des classes est une juste politique. Mais elle devrait passer par des embauches d’enseignantEs pour diviser les classes, l’achat de purificateurs d’air, la détermination démocratique de protocoles utiles et mesurés (gestes barrières, tests, etc). Autant de mesures parfaitement contradictoires avec l’agenda réactionnaire et néolibéral de Blanquer !

    Dans un contexte de ras-le-bol et d’épuisement généralisé de la population en cette rentrée scolaire ubuesque, il n’est donc pas étonnant qu’une journée de mobilisation se soit très rapidement imposée... dans l’Éducation nationale. Après les mobilisations dans la santé le 11 janvier, le jeudi 13, une très grande partie des enseignants seront en grève, rejoints par les directeurs d’école et même les inspecteurs. Certaines fédérations de parents d’élèves appellent d’ailleurs à se joindre au mouvement. Cette journée doit être un point d’appui pour exprimer la colère de masse qui couve. La journée de mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle du 27 janvier sera une nouvelle étape de l’expression de notre refus des politiques ultra-libérales, autoritaires et anti-sanitaires de Macron et de sa clique.

    Trop tard pour être modérés

    Dans le cadre de la campagne présidentielle, il s’agit en outre de prendre au sérieux le président-candidat Macron qui, avec ses coups de menton, sa priorité accordée à la « reprise » et à la « croissance » économiques et son refus absolu de faire une entorse aux « règles » du néolibéralisme, donne des garanties à sa classe et à son électorat. Ce que certains voient comme de simples provocations est en réalité une politique à part entière, brutale, arrogante et autoritaire, qui nous donne une idée de ce que pourrait être un second quinquennat de Macron. L’heure est donc non seulement à la mobilisation, mais aussi à exprimer la radicalité sur le plan politique.

    C’est ce que nous entendons faire entendre, dans les luttes comme dans le cadre de l’élection présidentielle avec la candidature de Philippe Poutou, en répétant que dans cette société capitaliste, les choix économiques sont dictés par la recherche des profits pour un petit nombre, sur le dos de l’immense majorité. Macron, la droite et l’extrême droite nous proposent toujours plus de concurrence, d’individualisme, de guerre de chacunE contre chacunE, tandis que la « gauche » institutionnelle continue, malgré ses faillites passées, de nous chanter les louanges du capitalisme à visage humain. Face aux crises sociale, sanitaire, environnementale, démocratique, la modération ne peut être de mise, et c’est bien tout un système et son personnel politique qu’il s’agit de contester.

  • Convoqué pour un poème: solidarité face à la répression au lycée Berthelot à Pantin !

    Le NPA et son candidat Philippe Poutou expriment tout leur soutien au professeur du lycée Berthelot de Pantin convoqué par le recteur de l'académie de Créteil pour avoir lu une fable lors d'un conseil d'administration.

    Cette fable, assumée par l'ensemble des élus enseignants, a été écrite, puis lue en conseil d’administration, suite à une formation imposée aux personnels du lycée sur le thème de la laïcité et des « valeurs de la République ». La fable critique de manière ironique le caractère unilatéral et caricatural de ladite formation, et exprime ce qu’ont ressenti de nombreux enseignantEs : ces formations, voulues par Blanquer, ne sont dans les faits que des moyens pour mettre au pas les élèves et les enseignants, à un point tel qu’il est interdit de les critiquer…

    La convocation injuste de l'enseignant par le rectorat confirme une fois de plus que « l'école de la confiance », où « la poésie est essentielle à la vie », comme le déclarait Jean-Michel Blanquer en 2018, est en réalité l'école du garde-à-vous et de la menace permanente. Le NPA refuse toute forme de répression et de limitation de la liberté d'expression et du droit syndical.

    Le NPA est pleinement solidaire de l’enseignant convoqué et sera présent au rassemblement de soutien le vendredi 7 janvier à 15h devant le Rectorat de Créteil.