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Communiqués du NPA... - Page 57

  • Libérez les 4 militants de Nice...

    Le NPA exige leur libération immédiate et une amnistie générale de toutes les victimes de la répression gouvernementale à l’encontre des mouvements sociaux
     
    Jeudi 9 mai à Nice, 4 militants (Sud Etudiants, NPA, FSU) ont été violemment interpellés et mis en garde à vue à la fin de la manifestation pour la défense de la fonction publique. Aucune violence ne justifie cette interpellation à la fin d'une manifestation parfaitement calme. Pourtant les camarades sont accusés « d'outrage et rebellion ». Pourquoi ? Parce que des militants d'extrême droite, proches du RN et venus sous les couleurs du syndicat policier Alliance se sont vu signifier qu'ils n'étaient pas les bienvenus dans la manifestation.
     
    La scène s'est déroulée sur cette même place Garibaldi où, il n 'y a même pas 2 mois, Geneviève Legay, porte-parole d'ATTAC 06, était blessée suite à une violente charge de la police.
     
    Cette arrestation fait suite à l’attaque des cortèges syndicaux par la police dans la manifestation du premier mai à Paris.
     
    Ce gouvernement qui mène une politique injuste au service des 0,1 % les plus riches s’en prend toujours plus à nos libertés : la liberté de manifester et les libertés syndicales et de contestation de sa politique.
     
    Parmi les 4 interpellés nous ne pouvons pas ne pas remarquer le cas d’Olivier Sillam, militant syndical reconnu et ancien commissaire paritaire de l’Éducation nationale, membre avec Cédric Hérou de l’association « défend ta citoyenneté » et de tous les combats en défense des migrants. Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser que ces arrestations font suite à la longue série de mesures arbitraires prises à l’encontre des militants de la cause des migrants.
     
    Le NPA met en garde le gouvernement contre sa dérive autoritaire et répressive. Les arrestations arbitraires, les mutilations, les ordres donnés aux forces de l’ordre de s’attaquer aux cortèges syndicaux sont l’apanage de la faiblesse d’un gouvernement qui n’arrive pas à trouver les réponses aux mouvements des gilets jaunes et de l’éducation nationale depuis presque 6 mois.
     
    Le NPA exige la libération immédiate des militants placés en garde à Nice et une amnistie générale pour les militants des mouvements sociaux.
     
    Le NPA appelle à participer massivement au rassemblement de soutien devant la caserne Auvare à Nice (arrêt de Tram Vauban) vendredi à 9 heures pour exiger la libération des camarades et contre la répression policière.
     
    Montreuil le 9 mai 2019

  • L'extrême droite et la police main dans la main contre la contestation sociale...

    Communiqué du NPA 06 :

    L'extrême droite et la police main dans la main contre la contestation sociale

    Aujourd'hui à Nice, 4 militants (Sud Etudiants, NPA, FSU) ont été violemment interpellés et mis en garde à vue à la fin de la manifestation pour la défense de la fonction publique. Aucune violence ne justifie cette interpellation à la fin d'une manifestation parfaitement calme. Pourtant les camarades sont accusés "d'outrage et rebellion". Pourquoi ? Parce que des militants d'extrême droite, proches du RN et venus sous les couleurs du syndicat policier Alliance se sont vu signifier qu'ils n'étaient pas les bienvenus dans la manifestation. Ces derniers se sont alors retournés vers leurs collègues en uniforme et accusent nos camarades d'avoir chanté "Tout le monde déteste la police".

     
    Dans le climat de répression effrénée qu'installe le gouvernement Macron, la police pense pouvoir agir en tout impunité. L'extrême droite, elle, se croit tout permis. La liberté de manifester est de plus en plus mise à mal : nous devons faire front contre cette évolution autoritaire du pouvoir.
     
    Le NPA appelle à participer massivement au rassemblement de soutien devant la caserne Auvare à Nice (arrêt de Tram Vauban) pour exiger la libération des camarades et contre la répression policière. 
  • Les livraisons d’armes françaises à l’Arabie saoudite doivent cesser !

    Comme une provocation. Moins d’un mois après les révélations de Disclose concernant l’utilisation d’armes françaises par l’Arabie saoudite et ses alliés dans leur sale guerre au Yémen, on a appris qu’un cargo saoudien, arrivé hier à proximité du port du Havre, s’apprêtait à repartir avec une nouvelle cargaison d’engins de mort de fabrication française.  

    Les autorités françaises, après avoir effrontément menti en affirmant qu’elles n’avaient pas connaissance de l’utilisation d’armes françaises dans la guerre au Yémen, alors qu’elles en avaient été informées par la Direction du renseignement militaire (DRM), entendent donc poursuivre leur sale petit commerce avec les bourreaux des Yéménites. Honteux !  

    Au Yémen, un enfant meurt toutes les 10 minutes. La pire crise humanitaire du monde, selon l’ONU. Et ce sont pas moins de 24 millions de Yéménites, soit 80 % de la population, qui ont, toujours selon l’ONU, « besoin d’une forme d’aide humanitaire ou de protection, dont 14,3 millions de manière urgente  » en raison d’une sale guerre dont le gouvernement Macron est complice.

    Le NPA soutient toutes les actions visant à empêcher que de nouvelles armes françaises fassent route vers l’Arabie saoudite. Au-delà, ce sont l’ensemble des livraisons d’armes françaises qui doivent cesser, à l’heure où les dépenses militaires mondiales ont augmenté, en 2018, de 2,6%, nous promettant un monde toujours plus dangereux et violent, avec une France classée 3e exportateur d’armes, sur le podium mondial des marchands de mort. 

    Montreuil, le 9 mai 2019. 

  • 1er mai : la répression, les mensonges et les manipulations n’éteindront pas la contestation...

    Le pouvoir a eu beau chercher à créer un climat de peur à la veille du 1er mai, la journée d’hier a été marquée par une profonde mobilisation, avec pour la première fois, à cette échelle, la convergence entre les militants syndicaux, du mouvement social, des partis politiques, et les Gilets jaunes, mobilisés depuis près de six mois. Par centaines de milliers dans tout le pays, la colère s’est à nouveau exprimée, preuve que les annonces de Macron il y a moins d’une semaine sont largement perçues comme insuffisantes pour éteindre la mobilisation. À noter qu’à Paris, la préfecture – toujours aussi manipulatoire – a réussi l’exploit d’annoncer deux fois mois de manifestantEs qu’Occurence, ce cabinet mandaté par plusieurs médias, qui n’est pas connu pour gonfler les chiffres des mobilisations…

    Qu’importe, pour ce gouvernement, tous les moyens sont bons pour tenter de faire taire celles et ceux qui le contestent. Ainsi, après avoir créé un véritable état de siège dans la capitale – le nombre de stations de métros et de tronçons de ligne fermés était spectaculaire –, après s’être livré à près de 18 000 contrôles préventifs dans les rues, les gares ou aux sorties des métros, les forces de répression ont été lâchées sur la manifestation. Au prétexte de s’en prendre aux « black blocs » , des charges policières accompagnées de gaz lacrymogène ont été lancées à de multiples reprises contre l’ensemble de la manifestation. Les cortèges syndicaux, dont ceux de la CGT et Solidaires, ont fait les frais de cette violence, obligeant même le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez à quitter momentanément la manifestation.

    Et comme si cela ne suffisait pas, pour salir cette mobilisation malgré tout réussie, Castaner s’est ensuite livré à des déclarations mensongères afin de présenter quelques dizaines de manifestantEs fuyant les violences policières et cherchant à s’abriter dans l’enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, comme des « black blocs » se livrant à une « attaque » de l’hôpital au mépris de la santé des patientEs… Une version largement relayée par les grands médias aux ordres, au détriment de toutes les vidéos et de tous les témoignages directs, en particulier ceux des soignantEs de l’hôpital ! Mais fort heureusement, certains médias commencent à reculer au vu de l’énormité de la manipulation. L’État devrait pourtant le savoir : quoiqu’on pense de leurs moyens d’action, ce sont bien aux symboles du capitalisme que s'attaquent les manifestantEs « black blocs » - McDo, agences bancaires ou Fouquet’s - et certainement pas aux hôpitaux !

    Le NPA condamne les manipulations et les mensonges d’État d’un pouvoir qui ne sait comment sortir de la crise qui le mine depuis plusieurs mois. Nous demandons la libération immédiate des 32 personnes actuellement en garde à vue dans le cadre de « l’affaire de l’hôpital », l’arrêt des poursuites judiciaires contre elles et eux et, de façon plus globale, l’arrêt de toutes les poursuites et l’amnistie de tous les condamnéEs dans le cadre de ce mouvement. Le prochain acte des Gilets jaunes samedi, puis la grande journée de grève et de manifestation dans la fonction publique jeudi 9 mai, seront une nouvelle démonstration que la répression et les mensonges ne nous feront pas taire, et que le pouvoir macroniste n’a pas d’autre choix que de répondre aux revendications sociales, démocratiques et écologiques qui s’expriment depuis plusieurs mois dans la rue. Gilets jaunes, militantEs du mouvement social, syndicaux ou politiques, touTEs ensemble le même jour et au même moment, par nos grèves et nos blocages, faisons enfin reculer Macron et les patrons !

    Montreuil, le jeudi 2 mai 2019

  • G7 environnement à Metz : « Ils sont 7, nous sommes 7 milliards ! »

    Les 5 et 6 mai, un G7 réunira à Metz les ministres de l’Environnement des 7 pays les plus riches de la planète. Mais leurs grand-messes médiatiques ne font plus illusion et, contre l’inaction criminelle des gouvernements, une mobilisation internationale pour la justice écologique et sociale se tiendra demain samedi 4 mai.

    Dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, pollutions massives, épuisement des ressources naturelles… En saccageant la planète, le capitalisme mène l’humanité à sa perte. Dans ce cadre, ce G7 environnement ne sert qu’à perpétuer le système et à préserver les intérêts des grands groupes capitalistes du pétrole, de l’agriculture industrielle ou des transports, responsables des émissions de gaz à effets de serre.

    Pour imposer des mesures écologiquement efficaces et socialement justes – la sortie des énergies fossiles et l’arrêt du nucléaire, une agriculture écologique et paysanne, des transports publics gratuits –, il faut en finir avec le pouvoir des actionnaires, les exproprier et décider démocratiquement de partager les richesses, de produire ce dont nous avons besoin en prenant soin de la planète et de ses habitantEs.

    Le NPA sera présent à la mobilisation à Metz le samedi 4 mai, avec notamment la participation de sa porte-parole Christine Poupin, et appelle à y être nombreuses et nombreux (à 15h aux Arènes de Metz, départ de la Marche, et à 17h place de la République, AlterG7 Environnement). Les mobilisations, importantes depuis des mois, doivent y converger car justices sociale et écologique sont liées : « Fin du monde, fin du mois, même système, même combat ! ».

    Montreuil, le vendredi 3 mai 2019

  • Conférence de presse de Macron : tout ça pour ça ?

    Plus de deux heures d’enfumage ! Sans surprise, la conférence de presse de Macron, supposée être la conclusion du « grand débat » et, par là-même, la réponse aux revendications des Gilets jaunes, n’aura été encore une fois qu’une grande comédie. Dès le début, la messe a été dite quand Monsieur Blabla, au bout de quelques minutes, a annoncé que « les orientations menées depuis deux ans sont bonnes. Elles doivent donc être préservées, poursuivies et intensifiées... ». Macron a donc rejeté très rapidement les revendications portées depuis six mois sur les ronds-points et dans la rue pour plus de démocratie, de justice fiscale et d’égalité sociale.

    Rejet en bloc de toute mesure permettant une plus grande démocratie, à part quelques aménagements institutionnels de l’existant… Refus de toute réforme permettant plus de justice fiscale et donc une autre répartition des richesses, avec – cerise sur le gâteau – un plaidoyer en défense de la suppression de l’ISF ! Rien – ou presque – non plus sur le pouvoir d’achat, même s’il va réindexer sur l’inflation les petites retraites. Rien de concret sur l’urgence écologique et climatique. Et rien sur la répression et les violences policières. Enfin, concernant les services publics, Macron veut nous faire croire qu’il va faire mieux avec moins d’argent et moins de postes… En revanche, pour Macron, digne exécutant des désirs du Medef, il faudra désormais travailler plus et plus longtemps ! Au passage, on notera les clins d’œil appuyés à l’électorat d’extrême droite, avec les discours belliqueux contre l’ « islam politique » et l’insistance sur la nécessité de se « protéger » derrière des frontières, celles-là même qui tuent des milliers de migrantEs chaque année en Méditerranée.

    Fidèle à sa morgue et à son mépris habituels, Macron reste donc droit dans ses bottes. Ce n’était pas une conférence de presse, mais un véritable appel pour descendre à nouveau dans la rue ces prochains jours : à commencer par ce samedi 27 avril, lors d’une manifestation de convergences entre militantEs syndicaux de la CGT, Gilets jaunes, associations et partis politiques. Puis, après la journée de mobilisation du 1er mai, le 9 mai, journée de grève de toute la fonction publique, qui marquera une nouvelle étape dans la mobilisation, pour qu’enfin notre colère et nos revendications soient entendues et que Macron remballe toute sa politique.

    Montreuil, le 25 avril 2019.

  • Alexis Kraland, Gaspard Glanz... Assez de répression contre les journalistes !

    Deux journalistes indépendants, Alexis Kraland et Gaspard Glanz ont été interpellés samedi dernier à Paris, lors de l'acte 23 des Gilets jaunes. Des interpellations qui semblent être l’un des résultats de la loi dite « anticasseurs » qui permet d’empêcher des gens de manifester sur simple supposition d’intentions. En témoignent les motifs invoqués pour les interpellations…

    La police a ainsi considéré que la caméra d’Alexis Kraland était une « arme par destination » et que la présence de Gaspard Glanz dans la manifestation constituait une « participation à un attroupement en vue de commettre des violences ». Serait-il donc devenu interdit de se rendre en manifestation et d’y aller avec un appareil photo ?

    La non détention d'une carte de « journaliste professionnel » n'est pas une raison de les empêcher de travailler, et le fait qu'ils soient des journalistes « engagés » non plus. La police n’a certainement pas à décider quel journaliste a le droit de faire son travail !

    Alexis Kraland est sorti après 8 heures de garde à vue et n’a donc pas pu couvrir la manifestation. Gaspard Glanz a passé 48 heures en garde à vue, son procès est prévu pour octobre et que d’ici là il lui est interdit de couvrir les manifestations à cause… d'un doigt d'honneur qui lui vaut inculpation pour « outrage à agent ».

    L'arrestation de Gaspard Glanz n'a rien à voir avec ce prétexte. La raison de cet acharnement est que ce journaliste dérange, que ses vidéos ont mis à mal le gouvernement en dévoilant une partie des actions d’Alexandre Benalla il y a un an, qu’elles ont servi à montrer les violences policières et à démasquer des policiers infiltrés en manifestation et déguisés en journalistes.

    Le gouvernement veut des journalistes à sa botte et cherche à limiter le droit d'informer et la liberté d'expression pour tous les autres. Le NPA, à l’instar des syndicats de journalistes et de nombreuses sociétés de rédaction, tient à apporter son soutien à Alexis Kraland et à Gaspard Glanz, ainsi qu'à tous les journalistes de terrain qui subissent d'une manière ou d'une autre la répression. Nous exigeons le retrait de la loi dite « anticasseurs », et dénonçons la dérive autoritaire de ce gouvernement qui réprime les manifestations et toutes celles et ceux qui osent dénoncer sa politique, et qui limite gravement la liberté de la presse.

    Montreuil, le 23 avril 2019

  • Le samedi 27 avril, syndicats, Gilets jaunes et militantEs associatifs et politiques pour une riposte générale !

    À quelques jours du 1er Mai, journée internationale de lutte du monde du travail, l’appel lancé au départ par des fédérations et unions départementales de la CGT à se retrouver à Paris lors de l’Acte 24 des Gilets Jaunes est une date importante. Acte de convergence, il s’agit du premier appel national lancé en commun par des organisations syndicales, des Gilets Jaunes, des associations, personnalités et partis politiques.

    Il y a urgence à réussir un véritable « touTEs ensemble » pour remporter enfin une victoire contre Macron et son gouvernement des riches. À nos résistances éparpillées, le gouvernement oppose l’offensive centralisée de la répression policière et judiciaire qui brise des vies, l’offensive centralisée des lois qu’il fait voter par sa majorité aux ordres, l’offensive idéologique qui vise à discréditer toute forme de contestation issue de la jeunesse, des salariéEs, des privéEs d’emploi, des quartiers populaires ou des retraitéEs, avec ou sans gilets.

    Cet appel exprime la détermination de celles et ceux qui sont mobilisés depuis des mois, et pas seulement le samedi, sur les ronds-points, dans les grèves, dans les blocages, dans les occupations : se retrouver au même endroit au même moment pour frapper ensemble notre adversaire commun, le gouvernement du Medef et des plus fortunés. Il s’agit donc de construire une contre-offensive qui porte nos exigences communes, à la fois en termes défensifs mais aussi offensifs : avec une autre répartition des richesses par des augmentations des salaires, des pensions et des minimas sociaux, par le développement des services publics d’éducation, de santé, de la dépendance, du logement et des transports dans les quartiers populaires et les territoires ruraux, nous ne réclamons que notre dû et le droit de décider de l’usage du produit de notre travail.

    Nous avons besoin de réussir la manifestation nationale de ce samedi 27 avril à Paris, et de préparer le 1er mai et le 9 mai, journée de grève dans toute la fonction publique, pour renforcer les luttes entamées par les enseignantEs et les parents d’élèves contre les réformes de Blanquer et par les hospitalierEs contre la casse de l’hôpital. L’enjeu de ces prochains jours est bien de préparer la suite : l’élargissement des luttes, en particulier par les grèves, pour bloquer le pays. C’est pourquoi le NPA, avec en particulier la présence de Philippe Poutou, sera présent à cette manifestation qui partira à 13h de Montparnasse.

    Montreuil, le mardi 23 avril 2019

  • Contre la dictature de Mohamed VI, solidarité avec le peuple rifain et ses prisonniers !

    Dans la nuit du vendredi 5 avril, quelques jours après la visite du Pape à l’occasion de laquelle la monarchie marocaine a cherché à vendre une image « d’ouverture et de tolérance »,  la justice « indépendante » de la dictature de Mohamed VI a confirmé, après un simulacre de procès, les lourdes peines allant jusqu’à 20 ans de prison pour les principaux animateurs du Hirak rifain.  Boycotté par les concernés, ce procès et ces peines confirment le retour aux années de plomb et la permanence d’une gestion quasi coloniale de la région du Rif, toujours maintenu sous une chape de plomb sécuritaire.  

    Au total, ce sont 360 années de prison qui ont été infligées aux 53 détenus politiques, dont le seul crime est d’avoir manifesté pacifiquement pour des droits élémentaires et réclamé la dignité pour le peuple du Rif. 53 détenus auxquels s’ajoutent 500 autres prisonniers, arrêtés depuis le début de la mobilisation. Les détenus politiques de la prison d’Okacha, à Casablanca, ont assisté à une militarisation de leurs quartiers pénitentiaires après la confirmation des peines. Les prisonniers Nasser Zefzafi, condamné à 20 ans de prison ferme, et Mohamed El Haki, condamné à 15 ans, se sont cousu la bouche avec des aiguilles et du fil, en signe de protestation, et ont été suivis par d’autres depuis. 

    Cette volonté de punir d’une manière exemplaire se veut une adresse à toutes les contestations sociales qui ne cessent de se développer sur tous les terrains et dans tout le pays malgré la répression. Loin d’être une exception historique ou un régime de transition démocratique, la dictature marocaine n’ignore pas la possibilité de soulèvements populaires, comme en témoignent aujourd’hui les mouvements au Soudan et en Algérie. Le régime pense y faire face en criminalisant le combat mené pour la justice sociale, la liberté et la dignité. Mais il ne fait que préparer les conditions d’un tsunami démocratique et social qui l’emportera bien avant que Nasser Zefzafi et ses compagnons aient fini de purger leurs peines. 

    Le NPA apporte toute sa solidarité aux prisonniers politiques et à leurs familles, et exige la libération immédiate des détenus. Il condamne fermement le silence des États occidentaux complices, en premier lieu celui de la France, qui ne cesse de couvrir les crimes du règne actuel et lui fournit l’appui nécessaire pour réprimer le peuple marocain. Nous appelons à participer à toutes les initiatives de solidarité et à les amplifier. 

    Montreuil, le 9 avril 2019. 

  • Solidarité avec le soulèvement au Soudan !

    Le soulèvement au Soudan a pris un nouveau tournant ces derniers jours. Des milliers de manifestantEs ont organisé un sit-in devant la résidence du président soudanais Omar al-Bashir dans le centre de Khartoum dimanche, après y avoir campé pendant la nuit. Ces occupations font suite à la plus grande manifestation de protestation depuis plusieurs mois. 

    Depuis le début du sit-in samedi, les forces de sécurité ont tenté à plusieurs reprises de déloger les manifestantEs des environs du complexe mais, malgré la répression, des milliers de personnes sont restées. Depuis, le Soudan connaît des pannes de courant d’ampleur, quelques heures à peine après le blocage des réseaux sociaux sur l'ensemble du pays. Même s'il n'y aucune explication officielle, il y a fort à parier qu'il s'agit d'une réaction au mouvement de sit-in et d'occupations qui va croissant contre les trois décennies de dictature du président Omar al-Bashir.  

    Le mouvement dure depuis décembre, et appelle Bashir, au pouvoir depuis 1989, à se retirer, condition pour envisager d’en finir avec la situation économique et politique catastrophique qui règne au Soudan. Pourtant sous pression devant ce mouvement d'ampleur, Bashir a refusé de démissionner, déclarant l'état d'urgence pendant un an et ordonnant une répression qui a fait de nombreux morts, la police tirant à balles réelles sur les manifestantEs. 

    Le mouvement part de problématiques économiques et sociales, mais il s’agit bien d’une révolte politique. Le slogan phare, repris par tous les cortèges, a été dès le départ « Le peuple veut la chute du régime », ou bien « Liberté, paix, justice, la révolution est le choix du peuple ». Les mouvement d'occupation sont une nouvelle étape dans la révolte, en continuité avec les soulèvements qui secouent la région depuis 2010-2011, et en phase avec le mouvement populaire en Algérie.

    Le NPA salue l’insurrection soudanaise, l’assure de son soutien et réclame l'arrêt de la répression. Il appelle toutes les forces, syndicales, politiques, dans la jeunesse, à la solidarité internationale avec le peuple soudanais en lutte pour la démocratie et la justice sociale.

    Il rappelle aussi son soutien à la régularisation de tous les sans-papiers, parmi lesquels de nombreux SoudanaisEs qui, lorsqu’ils et elles sont expulsés à Khartoum, sont de facto livrés au régime d’Omar al-Bashir, et à l'arrêt des politiques anti-migratoires établies en concertation avec les dictatures locales comme c'est le cas avec le régime soudanais.  

    Montreuil, le 9 avril 2019.