samedi 25 janvier 2025
15 h 00
place Garibaldi, NICE
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À Gaza le soulagement et la dévastation
À la suite du cessez-le-feu annoncé mercredi 15 janvier, les échanges de prisonniers ont commencé. Pour la presse et les chaînes d’infos il y a d’un côté les « otages » israéliens, de l’autre les « prisonniers » palestiniens. En fait de prisonniers, sur 90 personnes libérées on compte 69 femmes et 21 enfants et adolescents, pour la majorité placéEs en détention préventive ou en détention administrative, c’est-à-dire sans charge ni moyen de se défendre. Ils et elles ont été soumis à des traitements dégradants, à la torture et pour certainEs à l’isolement, comme Khalida Jarrar, dirigeante du FPLP et ancienne députée au Conseil législatif palestinien. C’est un soulagement pour les familles.
La trêve est un soulagement aussi pour l’ensemble des habitantEs, avec la réouverture du point de passage de Rafah, prévue dimanche, et la possibilité chaque jour pour 600 camions d’aide (nourriture, médicaments, carburant, etc.) d’entrer à Gaza. Ils vont permettre un début de sortie de cauchemar après presque 500 jours de bombardement et de destructions.
Les gazaouis se retrouvent avec un territoire ravagé, 60% des immeubles détruits ou endommagés, des zones agricoles dévastées, des routes défoncées. Le camp de réfugiés de Jabaliya et presque 70 % de Rafah ont complètement disparu.
En Cisjordanie les colons à l’offensive
Netanyahou a déjà indiqué qu’il se réservait le droit de reprendre les bombardements sur Gaza. Le fasciste Smotrich a conditionné son maintien au gouvernement à la reprise de la guerre à la fin de la première phase de la trêve.
Pour garder l’extrême droite dans la coalition gouvernementale et se maintenir au pouvoir, Netanyahou a promis d’intensifier l’effort de colonisation sur la Cisjordanie. Les forces d’occupation israélienne ont lancé mardi, « une opération militaire étendue et de grande envergure pour éradiquer le terrorisme à Jénine », bastion de la résistance en Cisjordanie, occupée militairement par Israël depuis 1967.
Six personnes y ont été tuées et trente-cinq autres blessées, mardi, par une « frappe » israélienne.
Pas de justice, pas de paix !
Le projet colonial sioniste ne survit que grâce au soutien occidental. De ce point de vue, la réélection de Trump est une mauvaise nouvelle. Comme Biden, il est un soutien inconditionnel de la politique de colonisation, d’apartheid contre les PalestinienNEs et n’a trouvé rien à redire à la politique génocidaire menée par Israël à Gaza. Pire, une de ses premières décisions est de révoquer un décret de Biden visant à sanctionner des colons israéliens accusés de violences contre des Palestiniens en Cisjordanie.
Il n’y a rien à attendre non plus de l’Union Européenne, qui maintient les programmes de coopération économiques et technologiques avec Israël.
La lutte pour les droits du peuple palestinien n’est pas une question « humanitaire » ou de respect des résolutions de l’ONU. C’est une lutte contre l’impérialisme dans sa version militarisée la plus contemporaine, une lutte contre le colonialisme, qui nous concerne toutes et tous.
Pour agir le mouvement de solidarité dispose d’une arme pacifique et puissante, les actions de boycott, comme la campagne BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions).
Il faut amplifier la pression pour imposer la fin de la colonisation et de l'apartheid.
Le refus du Parti socialiste de voter la censure du gouvernement révèle une nouvelle fois l’état d’un NFP qui s’affaiblit à mesure qu’il s’éloigne de la rue et s’enfonce dans les discussions institutionnelles.
Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier promet d’apporter un changement radical et fondamental à tous les aspects de l’économie, de la société et de la politique américaines.
Depuis le 8 janvier, les images des dégâts catastrophiques causés par les incendies qui ravagent encore Los Angeles ont tourné en boucle sur les écrans des médias du monde entier. Bien plus qu’en une année sur les destructions et les massacres à Gaza. Contrairement à ce que laisse penser le traitement médiatique en France, ces feux n’ont pas ravagé que les villas des millionnaires. Des gens normaux ont tout perdu : leur maison, leurs biens, et parfois même leurs proches.
Après que le cessez-le feu a été signé, tant de souffrances et d’injustice sont encore là. Tant de questions sans réponse face à l’avenir…
« Hala, réveille-toi, la guerre est finie ». Mourad a beau caresser le visage de sa petite sœur, l’implorer, Hala ne se réveille pas, et ne se réveillera jamais. La terre est orpheline de dizaines, de centaines de milliers d’existences à Gaza, et tous les cessez-le-feu du monde ne suffiront pas à les ressusciter. Rien ne ramènera Hala à Mourad. À 10 ans, elle a survécu à trois guerres et à quinze mois de génocide ; elle a été assassinée hier matin par les bombes de l’occupant.
Rien ne ramènera Abdelaziz à sa maman, Nour. Né sous les bombes, Abdelaziz a souffert de la faim dès le jour de sa naissance. Il est mort à 5 mois, de famine et de déshydratation, assassiné par le blocus génocidaire1.
Rien ne ramènera Mouna à son fils Sabri, enlaçant son linceul, allongé contre elle sur le pick-up qui l’emporte au cimetière. À 15 ans, Sabri a survécu à quatre guerres, au bombardement de sa maison, au génocide, mais il a perdu sa mère. Tous les cessez-le-feu du monde ne suffiront pas à combler la béance laissée par leur absence.
« Est-ce une étape vers la paix, ou juste un nouveau chapitre dans une histoire de déni de justice et de souffrance continus ? », interroge Afaf al-Najjar, journaliste à Gaza. « La paix n’est pas l’absence de guerre. Elle implique la justice »2.
Retour au statu quo ante, probablement. Au 6 octobre, en pire.
Comment quelques centaines de camions d’aide vont-ils suffire à combler les besoins immenses de plus de 2 millions de personnes ? Souvenons-nous que le Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation Michael Fakhri souligne qu’avant le 7 octobre, 50 % des PalestinienNEs de Gaza étaient déjà en situation d’insécurité alimentaire3.
Souvenons-nous aussi que le blocus n’a pas commencé en 2007 : le processus d’étranglement débute dès 1991, lorsque Israël impose des restrictions sur le flux des biens et des personnes depuis et vers Gaza. C’est ainsi qu’en dépit de taux d’alphabétisation et de diplômés records, la bande de Gaza connaissait aussi des taux de chômage et de pauvreté très élevés4.
L’ONU évoque un processus de « dé-développement » : le développement est non seulement entravé, mais inversé5. Mary Robinson, juriste internationale et ancienne présidente irlandaise, note en 2008 que « l’ensemble de leur civilisation a été détruite »6. Dès 2006, l’historien israélien Ilan Pappé décrit l’oppression des PalestinienNEs comme un « génocide par paliers ». Et l’ONU, en 2018, qualifie la bande de Gaza d’endroit « impropre à la vie »7.
Interrogé sur ses souvenirs d’enfance en tant que chrétien, Munther Isaac, pasteur luthérien à Bethléem en Cisjordanie occupée, a beau chercher : tous ses souvenirs sont liés à la violence de l’occupation8. Son identité a été forgée par son histoire d’enfant palestinien né sous la loi martiale, non par sa religion.
Depuis quatre générations, la vie des familles palestiniennes est définie par la violence coloniale, entièrement rythmée, de la naissance à la mort, par les assauts de l’occupation. Chaque famille palestinienne connaît les emprisonnements arbitraires répétés, les coups et la torture qui vont systématiquement de pair. Chaque famille palestinienne subit au quotidien les humiliations, l’oppression, la dépossession, l’arbitraire, le non-droit vs. la toute-puissance de l’occupant.
Avant le début du génocide, 80 % des PalestinienNEs de la bande de Gaza étaient des réfugiéEs, c’est-à-dire des personnes dépossédées de leur maison, leur ferme, leur verger, leurs terres, leur commerce, chassées et concentrées dans ce qui était devenu un « gigantesque camp de concentration », selon les termes du général génocidaire Giora Eiland, en 20049. Toute révolte et initiative pacifique palestinienne est réprimée dans le sang par l’occupant. Durant la première Intifada, l’armée d’occupation lance ses chars sur les adolescents jeteurs de pierres. « Brisez-leur les os », telle est la consigne d’Yitzhak Rabin, alors ministre de la défense. Il est pris au mot : 1 500 jeunes PalestinienNEs sont assassinés. Lors de la Marche du retour en 2018, l’armée d’occupation assassine 300 jeunes manifestants sans armes, et rend infirmes 10 000 jeunes marcheurs.
Cependant, la résistance palestinienne n’aspire qu’à permettre au peuple de Palestine de vivre dans un État avec des droits de citoyen : mourir de mort naturelle, se nourrir à sa faim, voyager, pouvoir rassurer ses enfants sans leur mentir, pêcher, cultiver sa terre, s’endormir sereinement le soir, avoir des projets, des rêves.
« Tout le monde est innocent à Gaza », exprime le poète palestinien Mosab Abu Toha10. La parole de Husam Zomlot : « Notre histoire depuis un siècle est une litanie d’injustices, de négations des droits de notre peuple. C’est une histoire de souffrance, de dépossession, de lutte. Mais aussi d’espoir et de ténacité résiliente. Nous sommes toujours là, sur notre terre. Nous refusons d’être niés, nous refusons d’être vaincus. Nous appartenons à notre terre. La Palestine est notre patrie, notre histoire et notre avenir »11.
Qu’est-ce qui mettra un terme à l’oppression des PalestinienNEs ? C’est simple : la fin de l’impunité, le droit. Rien n’est inévitable. Ni la poursuite du pire, ni son aggravation. Mais si les nations n’ont pas bougé au plus fort du génocide, qu’est-ce qui pourrait les motiver ensuite ? Hassan Abo Qamar, écrivain : « Cette année a brûlé mon âme. Mais même les cendres portent des graines. Quelque chose de nouveau a émergé en moi – une détermination à résister à toutes les tentatives d’effacer mes souvenirs, mon identité, mon peuple. Nous avons le devoir envers les martyrs de résister, de rester, de reconstruire et de vivre. Je ne suis plus l’homme que j’étais naguère, qui rêvait de quitter Gaza et de vivre une vie facile loin de chez moi »12.
Je voudrais terminer par une pensée pour Ismaïl, qui soigne la plaie profonde d’un enfant en lui chantant des chansons, le faisant chanter et mimer les comptines. Une pensée pour Youssef, qui prend la main de la petite Soubhiya, qui hurle de douleur, accroche son regard et lui chante doucement, longuement, des sourates de réconfort et d’apaisement. Puissent Ismaïl, Youssef et tant d’autres redonner aux enfants de Gaza l’envie de vivre.
Marie Schwab
Le chancelier conservateur Karl Nehammer, qui s’était engagé lors des élections législatives autrichiennes du 29 septembre à ne pas être le marchepied de Kickl pour la chancellerie, vient de démissionner de ses postes de chancelier et de chef de parti le 4 janvier en lui laissant la voie libre.
La Confédération paysanne est à l’origine d’une tribune intitulée « Photovoltaïque sur des terres naturelles, agricoles ou forestières : nous ne tomberons pas dans le panneau ! » signée par plus de 350 structures en septembre 2023.
Parmi lesquelles des syndicats, des associations locales et régionales (LPO Occitanie et FNE Occitanie), et quelques députés (LFI et EÉLV). La même opposition est exprimée par des scientifiques et des politiques : des organisations engagées contre le changement climatique qui s’opposent à des centrales photovoltaïques, il y a de quoi surprendre.
Partout en France, on voit « fleurir » quantité de projets d’installation de parcs solaires au sol, dans des zones agricoles ou milieux naturels ou forestiers. Pour faire passer la pilule, on a même inventé un nouveau mot : l’« agrivoltaïsme ». Les terres ne seraient plus uniquement utilisées pour la ressource alimentaire mais pour fabriquer de l’énergie, avec le soutien enthousiaste des agriculteurs qui verraient là de quoi résoudre tous leurs problèmes économiques.
En 2022, près de 200 installations photovoltaïques sur terrains agricoles existaient déjà en France, près de 1 000 projets seraient en gestation. L’inflation de ces projets est encouragée par le vote de la loi d’accélération des énergies renouvelables (AER) du 10 mars 2023.
Cette loi et ses décrets sont des modèles d’hypocrisie. Prétendant protéger l’activité agricole, elle entérine le fait d’utiliser les terres agricoles pour un autre usage que la production alimentaire. Si les ouvrages solaires au sol sont interdits sur les terres cultivables, ils seront uniquement permis sur des terres « réputées incultes », donc des milieux naturels riches en biodiversité ou « non exploitées depuis un certain temps », sans plus de précision !
Dans les zones forestières, les installations solaires sont interdites « dès lors qu’elles nécessitent d’abattre des arbres », mais si on a fait une coupe rase pour exploiter le bois, on pourra mettre les panneaux puisqu’il n’y aura plus nécessité de couper les arbres, ce sera déjà fait ! Ils prévoient aussi que les installations de parcs solaires au sol jusqu’à 6 ha pourront, comme les projets justifiés par le besoin de faire de l’ombre baptisés « ombrières », s’affranchir des obligations d’enquête publique ou d’étude environnementale.
Le photovoltaïque doit être installé uniquement sur les toits et les zones artificialisées. Toute installation au sol dans les zones agricoles, forestières et naturelles doit être interdite. Si ce choix n’a pas été fait, c’est uniquement pour le profit immédiat des entreprises de l’énergie.
Climat et biodiversité sont indissociables. Et surtout l’urgence absolue est de diminuer notre consommation énergétique. Si on ne raisonne pas en termes de sobriété, le photovoltaïque, comme les autres énergies renouvelables, continuera à s’ajouter aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon, nucléaire), comme c’est le cas aujourd’hui, sans jamais les remplacer.
Commission nationale écologie
Avec un résultat qui frôle les 450 000 euros, notre souscription « un local pour le NPA » lancée cet automne est la plus réussie de toute l’histoire du NPA. Merci à toutes et tous pour votre soutien, quel qu’en soit le montant.
Merci à touTEs les camarades qui se sont mobiliséEs au niveau individuel, local et national. Grâce à ce soutien et cette mobilisation, notre projet de rassembler toutes nos activités dans le bâtiment historique de notre imprimerie Rotographie à Montreuil se précise. Après notre dernière entrevue avec les propriétaires, un accord autour d’un prix de vente se dessine. Une promesse de vente pourrait être signée au printemps.
Appel aux dons prolongés
Toutefois, l’objectif initialement fixé à 800 000 euros est loin d’être atteint. Voilà pourquoi nous prolongeons notre campagne d’appel aux dons afin que l’achat du bâtiment puisse se réaliser en ayant recours à l’emprunt bancaire le plus réduit possible. D’abord, parce que cela facilite évidemment son obtention, mais aussi parce nous n’avons ni l’envie ni les moyens d’engraisser une banque avec des intérêts encore très élevés. Un exemple : sur 15 ans, pour un emprunt de 1 000 000 euros, c’est environ 300 000 euros d’intérêts qui reviennent à la banque ! Nous ne voulons pas qu’une garantie hypothécaire pèse trop longtemps sur notre local. Nous voulons être pleinement chez nous le plus vite possible !
Être utile
Voilà pourquoi nous nous adressons à celles et ceux qui n’ont pas encore donné. Le NPA-l’Anticapitaliste, quant à lui, sera sur tous les fronts en 2025. À notre modeste échelle, nous lutterons contre ce gouvernement réactionnaire et illégitime qui pave le chemin au RN, nous soutiendrons toutes les grèves, nous nous battrons pour le droit fondamental des peuples à disposer d’eux-mêmes, se mobiliser et se défendre, que ce soit en Ukraine, en Palestine ou dans les colonies françaises, nous défendrons les droits des femmes et des LGBT, nous soutiendrons les luttes écologistes. Hasta la victoria !
Commission souscription
Pour faire un don, c’est ici :
Ou envoyer un chèque à l’ordre de AFANPA, à NPA, 2 rue Richard-Lenoir, 93100 Montreuil. Avec toujours la réduction fiscale de 66 % du montant de votre don pour celleux qui paient des impôts !