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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 20

  • À l'université comme ailleurs, la solidarité avec la Palestine n’est pas un crime !

    Mercredi 7 mai, l’Assemblée Nationale a adopté une proposition de loi visant à lutter contre l’antisémitisme, portée par des députés des groupes Renaissance et Horizons. Cette proposition découle directement des accusations d’antisémitisme visant les mouvements étudiants de solidarité avec la Palestine.  

    Bien qu’il soit incontestable que les universités aient un rôle à jouer dans la lutte contre l’antisémitisme sur leur campus, cette loi est un pretexte pour réprimer les étudiantEs mobiliséEs contre le génocide des palestinienNEs.

    Cette loi impose aux universités de proposer des formations obligatoires sur “les nouvelles formes” de l’antisémitisme basées sur la définition de l’IHRA (Alliance Internationale pour la mémoire de l’Holocauste). Cette définition, popularisée par les dirigeants israéliens, associe toute forme de critique de l’Etat d’Israël à des propos antisémites. 

    Cette loi instaure la création de sections disciplinaires communes aux établissements d’une même région académique. Cette section sera présidée par un magistrat administratif et sous l’autorité du recteur de l’académie. Le ministère de l’Enseignement Supérieur, par l’intermédiaire des recteurs, aura le pouvoir d’exclure des étudiantEs de l’université s’ils commettent “des faits susceptibles de porter atteinte au bon déroulement des activités qui sont organisées [dans l’établissement]”. En outre, cette loi confère aux présidentEs d’universités le pouvoir d’investigation, pouvoir jusque-là limité aux éluEs professeurs et étudiantEs. Cette disposition fait craindre une dérive répressive et arbitraire à l’encontre des étudiantEs mobiliséEs pour la Palestine. 

    Les Jeunesses Anticapitalistes du NPA dénoncent cette nouvelle attaque répressive à l’encontre des mouvements étudiants. Il est alarmant que cette proposition de loi ait été votée par l’ensemble des députéEs, hormis celleux de la France Insoumise et les députéEs communistes et apparentés (groupe GDR).

    Face à la répression et à la criminalisation des mouvements de soutien à la Palestine, il est urgent de se mobiliser massivement sur nos lieux d’études. La solidarité avec la Palestine n’est pas un crime !

    Communiqué des Jeunesses Anticapitalistes du NPA

  • Trump : l’économie au service de la politique impériale...

    Révision en baisse des prévisions de croissance, inflation, soubresauts de Wall Street, incertitudes sur le commerce extérieur… Cela n’ébranle pas les certitudes de Trump qui affirme que ce n’est qu’un mauvais moment à passer avant que ne chantent les lendemains de la grande Amérique. La rédaction de cet article a été terminée le 28 mars ; il n’intègre donc ni les plus récentes décisions douanières de Donald Trump, ni les réactions des marchés financiers et des « partenaires commerciaux » des États-Unis.

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  • Islamophobie : Toutes et tous dans la rue le 11 mai prochain !

    L’assassinat d’Aboubakar Cissé à La Grand-Combe, l’attaque à la machette contre la mosquée de Sucy-en-Brie, les menaces contre deux lieux de culte cette semaine, l’agression d’une femme voilée à Poissy… L’année 2025 s’enfonce dans un climat islamophobe d’une violence insupportable. 

    Ces violences, loin d’être des « faits divers », sont l’expression d’un système raciste structurant, nourri par des politiques d’État, des discours médiatiques haineux, et une surenchère sécuritaire dans laquelle l’islamophobie joue un rôle central.

    La résistance se met en place

    Face à cette montée en puissance des attaques contre les personnes perçues comme musulmanes, la manifestation nationale du 11 mai à Paris — relayée dans plusieurs villes — représente une étape cruciale. C’est la première grande mobilisation contre l’islamophobie depuis celle de 2019. Elle doit être l’expression d’un sursaut antiraciste unitaire et populaire, et d’un refus collectif de l’acharnement que subissent chaque jour les musulmanEs et celles et ceux perçuEs comme telLEs. 

    Une montée glaçante des agressions islamophobes 

    Les chiffres sont accablants. Le rapport 2024 du Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) fait état d’une hausse de 25 % des agressions islamophobes, avec 1 037 cas recensés — un chiffre largement supérieur à celui du ministère de l’Intérieur (173). Parmi ces actes : interdiction d’accès à l’emploi ou à l’éducation pour port de voile ; refus de soins ; agressions physiques ou verbales. Les femmes restent les premières cibles : elles ­représentent 76 % des victimes, exposées à une violence sexiste et raciste. Mais les attaques contre les hommes musulmans augmentent aussi, en criminalisant ces derniers, atteignant 24 % des cas. Ce sont les personnes racisées, visibles, qui sont visées, dans une logique de contrôle, d’humiliation, de répression.

    Comment agir ?

    Dans ce contexte, la marche du 11 mai est une réponse politique vitale. Elle a été impulsée par des collectifs militants racisés, sa réussite dépend de notre capacité collective à élargir l’espace antiraciste, au-delà des cadres partisans et des clivages tactiques. 

    La marche du 11 mai ne suffira évidemment pas. Nous devons construire des cadres pérennes de lutte contre l’islamophobie, en lien avec les concernéEs, mais aussi avec l’ensemble des forces politiques et sociales prêtes à agir. 

    Nous ne pouvons pas laisser l’islamophobie être une variable d’ajustement du consensus républicain. Nous luttons pour l’abrogation des lois racistes, comme celle de 2004 interdisant le voile à l’école, pour la fin de l’état d’urgence permanent, et pour l’égalité réelle, sans conditions, pour toutes et tous. Face à la violence d’État et à la haine raciste, notre solidarité est notre force. Le 11 mai, soyons des milliers dans la rue pour le dire « Stop à l’islamophobie ! »

    La commission nationale antiracisme

  • Dissolution d’Urgence Palestine : nous ne nous laisserons pas faire !

    La menace de dissolution d’Urgence Palestine et de la Jeune Garde (voir article en ligne) est un défi pour tout le mouvement ouvrier démocratique. Nous avons quelques semaines pour mener une immense campagne démocratique affirmant la légitimité du combat contre le génocide en Palestine.

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  • Autoritaire, raciste et islamophobe, dégageons ce gouvernement !

    Le mantra répété par Retailleau lors de sa prise de fonction comme ministre de l’Intérieur : « L’ordre, l’ordre, l’ordre », laissait présager le pire en matière de libertés publiques. C’est donc sans surprise qu’il a dégainé l’arme de la dissolution pour écraser des organisations emblématiques de la résistance du mouvement social à sa politique.

    Le délit d’apologie du terrorisme, brandit pour justifier la dissolution d’Urgence Palestine, n’est qu’une instrumentalisation qui dissimule mal les véritables motivations du gouvernement. Il s’agit avant tout de briser les soutiens à la Palestine, surtout lorsqu’ils mobilisent les quartiers populaires, et de réaffirmer le soutien du pouvoir à la politique génocidaire du gouvernement israélien.

    La dissolution de la « Jeune garde » organisation antiraciste et antifasciste, est un nouveau gage donné à l’extrême droite, qui la réclamait depuis des années.

    Cette séquence politique révèle bien l’hybridation croissante entre la droite et l’extrême-droite.

    Un déchaînement raciste et islamophobe

    Racisme et autoritarisme sont les deux faces d’une même politique. Partout en Europe la montée de l’extrême-droite s’accompagne d’une criminalisation des personnes raciséEs, des étrangerEs, des musulmanEs.

    Ces deux procédures de dissolution s’inscrivent dans une offensive raciste et islamophobe de grande ampleur, qui se traduit par la multiplication de lois, de mesures, de déclarations et de provocations quotidiennes dans le champ médiatique et politique.

    Cela créé un climat nauséabond, qui légitime les discours racistes et rend possible des passages à l’acte qui sont de plus en en plus nombreux. De l’agression de femmes voilées en pleine rue au meurtre d’Aboubakar Cissé, on assiste à la banalisation de la haine des musulmanEs, tolérée par un gouvernement qui d’un côté les désigne comme cibles et de l’autre invisibilise les actes dont ils sont victimes.

    Retailleau vient d’annoncer un nouveau durcissement dans l’accès à la naturalisation. Ce gouvernement a bien décidé d’attaquer sur tous les fronts et de faire du racisme et de l’islamophobie la colonne vertébrale de sa politique.

    Faire front !

    Il faut dénoncer les tentatives de dissolution d’Urgence Palestine et de la Jeune garde car c’est bien l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier qui est la cible de cette nouvelle offensive autoritaire.

    Il faut s’attaquer aux bases politiques du racisme et de l’islamophobie d’État, en continuant d’exiger l’abrogation la loi de 2004, qui instrumentalise la laïcité dans l’éducation, et de la loi « séparatisme ».

    Il faut continuer à dénoncer la complicité de notre gouvernement avec le génocide en cours en Palestine.

    Le 11 mai le NPA l’Anticapitaliste sera mobilisé contre l’islamophobie, car pour arrêter cette dynamique autoritaire qui pave la voie aux fascistes, il faut construire un front large et unitaire contre l’autoritarisme, l’islamophobie et l’impérialisme, qui forment bien une même politique.

  • Combattre l'antisémitisme, une nécessité...

    Mercredi 30 avril dans le Gard, une agression antisémite d’une extrême violence a eu lieu au beau milieu d’une scène d’une extrême banalité.

    Alors qu’il nourrissait les chats errants, un homme de 70 ans a été interpelé par un autre, ivre, pour lui demander de l’argent. Visiblement juif puisqu’il portait une kippa et des tsitsit, son refus a débouché sur de violentes injures antisémites et une agression d’une rare violence : un premier coup dans le dos l’a fait chuter, puis, selon un témoin, plusieurs dizaines de coups de pied lui ont été envoyés alors qu’il était au sol. Le parquet d’Alès a immédiatement reconnu le caractère antisémite de l’agression. Et ce, malgré les circonstances qui associent le suspect à un profil « marginal » connu pour des faits de petite délinquance et manifestement sous l’emprise de l’alcool. 

    En danger pour sa propre religion

    Une telle agression n’est pas un simple fait divers anecdotique : elle accroît la pression qu’iels ressentent quant au fait d’être une minorité racisée et visible. Après s’être relevée, la victime s’est sentie tellement en danger en raison de sa judéité visible qu’elle a voulu se découvrir pour se protéger. Non seulement le geste de cet homme est complètement compréhensible, mais surtout il reflète l’oppression que subissent les juifs et les juives en France et leurs réflexes d’autodéfense.

    Un système qui favorise les agressions antisémites

    Si l’agression a certes été rapidement reconnue comme antisémite, la reconnaissance institutionnelle de l’antisémitisme n’enlève rien à la menace réelle qui pèse sur les juifs et les juives. Parce que le racisme est un système, le pays ne peut pas être aussi islamophobe sans être en même temps violemment antisémite, et ces agressions si rapprochées le manifestent avec force.

    Lutter contre le racisme et l’antisémitisme

    Le remarquer ne suffit pas, et l’égale reconnaissance des victimes du racisme n’est pas un but en soi, quoi qu’il puisse s’agir d’une étape : c’est la dignité de de toutEs et de chacunE qui constitue l’objectif d’un véritable antiracisme politique. C’est pourquoi nous devons, en tant qu’antiracistes, nous positionner en soutien à l’ensemble des personnes juives et soutenir leur visibilité, y compris religieuse.

    La commission nationale antiracisme